(✰) message posté Lun 8 Juin 2015 - 16:40 par Invité
. KNOCK KNOCK KNOCKING ON HEAVEN'S DOOR . Sam n'avait jamais pensé à sa mort. Ce n'était pas vraiment son sujet de conversation préféré, et elle n'avait de toute façon jamais eu l'occasion d'y penser. Non, elle s'inquiétait plutôt de celle des autres, comme de sa soeur ou de Theodore maintenant qu'elle savait dans quel danger il se trouvait. Elle pensait au départ des autres, et non au sien. Elle pensait à quel point l'absence de ses proches pourraient la tuer, sans imaginer la situation inverse. Peut-être parce que la mort était trop vague, trop incertaine. Et maintenant qu'elle la tâtait du bout des doigts, elle ne parvenait toujours pas à s'en faire une idée. Mais vu le jargon médical qui s'attachait à sa blessure, la mort n'avait pas l'air fun. « Une septicémie ça se soigne ! Je vais te sortir de là, je te le promets. » Elle lui sourit faiblement, souhaitant qu'il dise vrai. Pas pour elle, pas pour sa survie, mais pour la sienne. Il était trop attaché, elle le voyait. Il était attaché comme elle l'était, mais ils avaient déjà trop perdu. Sam s'en relèverait, ou du moins, saurait faire semblant. Theodore ne faisait pas semblant. Et pour lui, il devait avoir raison. Elle s'accrocherait autant qu'elle le pourrait, pour qu'il n'ait jamais à faire semblant autant qu'elle le faisait. Il se détourna d'elle, attiré par un mouvement qui avait eu lieu à côté d'eux. Après un temps de réaction prolongé, elle découvrait le corps inanimé de la brunette qui les accompagnait. Elle regardait Theodore la mettre en sécurité un peu plus loin, et Sam commença à regretter de ne pas être elle aussi évanouie. Tout ça se passerait beaucoup plus vite, et la fin de l'histoire serait déjà connue. Au lieu de cela, elle tentait de garder les yeux ouverts, malgré les appels violents du sommeil. « Prend mon arme. Tu n’auras pas assez de munitions avec la tienne. » Theodore s'était détourné de son regard pour lui présenter son arme. Un autre jour, elle aurait été soulagé d'en avoir une à porter de main. Mais elle savait que son bras était trop endommagé pour qu'elle sache viser, et sa main droite n'était pas fiable. Elle se hissa tout de même pour l'attraper, la cachant dans son dos lorsqu'un coup de poing s'écrasa sur le visage de Theodore. Elle regardait un des braqueur le pousser en dehors des coffres, lui ordonnant d'aider quelqu'un. Elle ne comprenait pas tout, la douleur occupant la majorité de son esprit. Elle s'inquiétait de le voir revenir, et le vit réapparaitre accompagné de deux personnes, une femme indemne et un homme plus que blessé. Cette journée était un carnage. Elle espérait voir Theodore se rasseoir à ses côtés, sans faire plus d'émeute, mais il n'avait pas prévu ça. « Tu penses que tu peux servir à quelque chose ? » Il regardait Rhys avec intensité, sans que Sam ne puisse deviner ce qu'il avait en tête. Elle n'aimait pas cela, être tenue à l'écart, comme la blessée incapable d'être rationnelle. Elle l'était. Elle savait que si Theodore tentait quelque chose, il risquait d'y laisser sa vie. Et elle ne pouvait pas le lui permettre. « Quand la voie sera libre, tu le sauras mais si … Olivia Marshall devra garder Jazz … » Il s'était penché vers elle, l'air résigné. Elle le regardait sans le voir, sans percevoir ce qu’il tentait de faire. Il voulait sauver tous ces gens, la sortir d’ici, risquer de perdre sa fille. Il était idiot. Elle l’avait toujours dit. « Theodore qu’est-ce que tu… » Il s’éloignait déjà, résigné. Il adressait quelques mots à Rhys, des mots qu’elle ne put distinguer dans le brouhahas des cris et des pleurs. Elle voulait crier elle aussi, lui ordonner de revenir, de s’asseoir, et d’attendre, de ne pas risquer sa vie inutilement. Elle voulait se lever, le rattraper, le gifler peut-être, pour cette peur qu’il parvenait à ancrer dans son coeur. Elle était en colère contre lui sans pouvoir lui en vouloir. Il disparaissait avec l’un des braqueurs, s’engageant sûrement dans un plan foireux qui visait à immobiliser l’un des méchants à l’écart du reste de ses coéquipiers, et ainsi récupérer une arme. Et elle devrait finir le travail. Elle serrait l’arme derrière son dos alors que le corps de Rhys se glissait à ses côtés. Elle ne le regardait pas, fixant son regard sur la porte par laquelle Theodore était parti. Elle ne voulait pas le regarder, elle voulait rester concentrée. « Ne t’en fais pas, il paraît que la barbe rend les gens plus robustes. Il va revenir. » Ses doigts titillent la gâchette alors qu’elle aimerait répondre à sa vanne par un sourire. Mais elle lui en veut trop pour cela. Il jouait à un jeu dont elle ne comprenait plus les règles, se montrant aussi froid que tendre à son égard. Et réfléchir aux règles qu’il fixait par lui-même était le meilleur moyen de la déconcentrer. « Et tu en connais un rayon à ce sujet, pas vrai ? » Son ton était plus froid qu’elle ne l’aurait voulu. Son cerveau cherchait un moment de leurs vies où la brune avait pu voir Rhys barbu, sans trouver. Ils pourraient en discuter plus tard, autour d’une tasse de thé. « Il va revenir. Il fait tout ça pour toi. Il pourrait mourir pour toi. Alors oui, il reviendra, parce que tu en vaux la peine. » Elle sourcillait sans vouloir lui montrer le trouble que ses mots semait dans ses pensées. Elle en valait la peine. Il avait tord. Elle ne valait pas grand chose, en fait. Elle n’avait jamais voulu qu’on meurt pour elle, elle n’avait jamais voulu être sujet d’un sacrifice. Elle n’avait jamais voulu de tous ces sentiments, elle s’en sortait mieux sans. Elle s’en sortait mieux toute seule. « Je n’ai jamais demandé ça, je n’ai jamais voulu qu’il risque sa peau pour moi. Je ne veux pas en valoir la peine, pas si ça implique que la mienne sera d’autant plus grande par la suite. » Ses yeux restaient fixés sur la porte, ses lèvres pincées par les confessions qu’elle s’autorisait de faire. Son esprit était à plusieurs endroits en même temps, alors qu’elle devait se focaliser sur une seule chose. Attendre le signal de Theodore. Le stress lui rongeait les os alors qu’un coup de feu se fit entendre. Son rythme cardiaque frôlait l’overdose alors qu’elle se saisissait de l’arme que son meilleur ami lui avait donné. Ca pouvait être le signal, comme cela pouvait signifier la mort de Theodore. Rester concentrée. Rester focus. Ses yeux attendaient de le revoir, de l’apercevoir fouler l’entrée du coffre. Lorsqu’un homme habillé de noir refit son apparition, son coeur manqua un battement. Peut-être deux. Il était seul. Il n’y avait aucune trace de Theodore. Il n’y avait que le son du pénible coup de feu résonnant à ses oreilles, signe de l’échec de cette tentative. Il était mort. Elle l’avait tué. Les yeux brouillés par la peine, elle ne voyait pas les regards du braqueur dans leur direction. Elle entendait seulement les mots de Theodore, ceux qui lui répétaient de faire ce qu’elle avait à faire, même si il n’était pas là. La respiration coupée, elle sortait tout de même l’arme qu’il lui avait laissé. D’un geste vif mais incertain, elle la dressait en direction du groupe de braqueur qui s’occupait des codes, fermant un oeil pour viser et rendre l’équilibre qu’elle perdait en tirant avec un autre bras que celui qu’elle utilisait habituellement. Son premier tir atterrit dans le mur, alors que le deuxième se logeait dans la jambe de l’un d’entre eux. Un autre finit dans le plafond alors qu’elle tentait de viser les membres de leurs corps qui ne les tueraient pas. Ses balles ne les arrêteraient pas, causeraient peut-être plus de morts en retour, mais elles pouvaient les ralentir pour un temps, et laisser aux otages l’occasion de sortir des coffres. Elle ne put éviter la poitrine du plus grand d’entre eux, avant de tirer dans l’épaule d’un autre, et de changer la direction de son arme pour la pointer sur celui qui venait de mettre son meilleur ami à terre. Le doigt sur la gâchette, elle l’observe sans savoir tirer.
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(✰) message posté Lun 8 Juin 2015 - 23:45 par Invité
Aujourd'hui, tu as une bien belle autre réponse de ne pas aimer les banques. De ne pas aimer les banquier, leur air coincé, con et constipé. Tu as une raison de plus vouloir leur faire confiance, de t'assurer que ton fric est en sécurité bien ailleurs. Pas la seule nonchalance de ton air de connard mal luné qui n'aime personne, ne supporte personne, fait confiance à personne. Enfin presque. Oui t'as vraiment de quoi pas aimer la banque, les armes et leur sales gueule sous leur cagoule de merde. Tu voudrais pointer l'arme sur eux, leur tirer dans les couilles juste pour voir s'que ça fait. Tu t'es jamais fais tirer dessus toi. T'y penses. Là maintenant. Tu deales beaucoup trop, tu cherches trop d'emmerde, trop de mecs, trop de merdes. Tu cherches tout, ni la vie, ni la mort. Pourtant tu t'es jamais fais tiré dessus. Pas aujourd'hui, pas tout à l'heure avec l'arme sur ta gueule. Pas étant petit. Pas avec un père avec une cervelle répandu sur le sol, à tes pieds, le crâne défoncé, les yeux ouvert, les morceau d'os exposé au sol. Et toit 'es là avec ta dégaine de con,qui réussit sans savoir comment à éviter ce genre de destin pourtant assez normal. Il sert ta main, sa peau rencontre la tienne avec une force qui te fait revenir à la réalité.Retour au présent, au lieu, à l'instant. T'aurais du rester dans ton pieu, tu penses à ça la de suite. …me…laisse pas… Il serre ta main, toujours. Encore. Tu sais pas quoi faire toi. Tu peux pas le laisser. Pas forcément par choix. T'es juste cloué là, sans le vouloir. Ce truc que tu contrôles pas. Que tu voudrais bien gérer... depuis des semaines. Non, des mois. Tu réponds pas. Tu restes là. ... J'sui là. Tu souffles simplement sa main maculé de sang serrant la tienne. Cette vision te dérange, mais tu fais rien. Comme souvent quand quelque chose te dérange dans ses gestes sur toi. Tu fais rien. Tu le laisses faire. Le silence recommence. Un silence pas complet, entre sanglot plus loin, tremblement et paroles de ces mecs... tu restes là, focalisé. Sur rien. Sur tout. Sur lui. Sur se qui te bouffe les entrailles. …Dim… Tu relèves un peu la tête, tournant le regard vers lui par automatisme. Il te voit pas pourtant. mhh? Tu regardes le autres, calmes ou agité, blessé ou juste anxieux. Tu sais pas, y'a trop de différences. Et pourtant tu t'en fiches. Des histoires autour aussi. Tu veux juste sortir de cette banque, et de tous les autres... tu t'en fous. …j…j’crois que…jt’aime… Peut-être pas de tous. Et les mots sont acidement coupé par des coups de feu qui résonne. Tu perds ses mots, tu perds tes pensées, tu relèves la tête en attendant qu'un truc se passe. Parce que les gens se crispent, cries ou pleures, parce que t'es là à ressentir vraiment aucune réaction de normal face à ces simples coup de feu. Enfant mal gardé, enfant mal fréquenté, enfant sortit trop tard un soir d'été. Trop habitué. Et voilà, et tes ongles se crispent sur la peau de sa main alors que tes muscles se tendent. Tu veux qu'il soit loin. Que vous soyez loin. Tu profites de l'agitation pour le tirer, le force à se bouger de si peu mais au moins le calant derrière un fauteuil d'attente. Hors de vue de la porte. .. il t'arrivera rien... Tu souffles en gardant sa main dans la tienne. Les yeux entre la porte et son visage terrorisé. T'avais pourtant une sale habitude de l'détester. Tu vas t'en sortir dude...