It's never easy to date. Austril.

Le grand jour était arrivé, je devais aller chez April d’ici deux ou trois heures. A la manière d’une vraie fille je commençais à stresser. Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir lui dire, comment je devrais m’habiller, est ce qu’elle va me trouver à son goût, est ce qu’elle va vite vouloir m’expédier dehors ou me demander de rester… bref je n’avais jamais été aussi nerveux. Un vrai collégien boutonneux avant sa première boum. Un léger sourire aux lèvres, je sortis de la douche, pour me caser devant le miroir. Je me regardais un instant, constatant que je commençais à perdre du muscle, non pas au profit de graisse, mais au profit d’une ossature qui commençait à bien trop ressortir à mon goût. Il fallait vraiment que je mange plus et que je passe plus de temps à la salle de sport, choses que je ne fais plus depuis mon opération évidemment. Je me passe une main sur le torse avant de soupirer et de repartir directement dans ma chambre. Je me mis un caleçon histoire de ne pas rester nu comme un ver et commençait à chercher des vêtements adéquats. Le costume ferait sans doute un peu trop formel pour un dîner chez elle. J’optais plutôt pour un t-shirt noir à l’effigie des Beatles, un jean noir et des bottines en cuir. Evidemment ma bonne vieille veste en cuir était de sortie également. J’avais ce look un peu rockeur chic qui lui plairait surement, du moins c’est ce que j’aimais à me dire. Une fois habillé je jetais un œil à ma montre, l’heure d’y aller approchait, je ne voulais pas être en retard, ni trop en avance d’ailleurs, c’est pourquoi je pris soin de ralentir mes mouvements comme si j’étais dans le film matrix, simplement pour gagner un peu de temps. Je riais de ma bêtise tant ces tics de pré-rendez-vous étaient ridicules au possible. J’attrapais donc mes clés, et pris le volant de ma voiture jusqu’à Shoreditch. J’en avais tout de même pour un bon 40 minutes au final avant d’arriver à l’adresse que mon GPS indiquait, j’avais bien fait de partir en avance. Une fois sur la route je me mis à penser à ce qui allait se passer ce soir. Est-ce que vraiment j’allais sauter le pas et finir par lui dire qu’elle me plaît ? Pas seulement au sens sexuel du terme bien sûr, mais aussi sur le plan émotionnel. Jamais je n’arriverais à lui dire que je veux être avec elle, ou même que j’ai envie d’essayer quelque chose, car je ne le savais tout simplement pas moi-même. Je me passais une main dans les cheveux, tout en jetant un œil dans le rétroviseur avant de doubler la voiture devant moi. J’agissais le plus naturellement du monde, aucun stress en moi mais un milliard de questions se bousculaient malgré tout dans mon cerveau, mes neurones étaient en ébullition. Comment allait-elle être habillée ? J’allais certainement être époustouflé. Voilà que je remettais en cause ma tenue, elle allait me prendre pour une espèce de beauf fan de son vieux groupe de rock… il fallait vraiment que j’arrête de tout analyser, je me faisais presque peur à moi-même tant j’étais devenu un psychopathe. Une fois en bas, je garais la voiture, avalant difficilement ma salive. J’avais bien sûr apporté le vin comme promis, et aussi une mini brique de lait pour le chat, j’avais poussé le délire jusqu’au bout afin qu’elle puisse se dire que j’étais un mec qui tenait parole. Quelques minutes plus tard, me tenant devant la porte d’entrée, je pris une profonde inspiration avant de sonner. J’avais croisé une jeune femme dans l’escalier qui m’avait reluqué de haut en bas comme si j’étais un extra-terrestre mais bon, j’en fis abstraction bien que mon stress avait grimpé à nouveau en flèche. Bonsoir, tu vas bien ? Je lui fis un léger sourire crispé, entrant tandis qu’elle me laissait passer. Je ne pris même pas la peine de me demander si j’allais lui faire la bise ou l’embrasser à nouveau, j’avais presque oublié ce baiser… il était tellement bon… j’allais surement avoir du mal à me concentrer sans fixer ses lèvres toute la soirée d’ailleurs. Bon aller Austin, arrête de penser à ça. Je me retournais enfin vers elle qui venait de refermer la porte. Tu es magnifique, je ne suis pas déçu d’avoir fait tout ce chemin dis-moi, en plus ça sent super bon ! Je m’approchais de la cuisine comme pour sentir ce qui se cachait dans les plats et casseroles. Génial Austin maintenant tu passes pour le morfal de service qui est venu juste pour bouffer et partir. Je lui tendis la bouteille de vin et laissait la brique de lait sur la table tandis que le chat me passait entre les jambes. On dirait qu’il m’aime bien, c’est bon signe non ? En tout cas j’ai tenu ma promesse, le vin et le lait, ma liste de course n’était pas longue mais quand même. Dis-je en riant tandis que je prenais place à la table de la cuisine. Ce début de soirée s’annonçait des plus désastreux, je commençais déjà par dire uniquement de la merde, et en plus je n’étais même pas drôle. Merci bien.

Lorsqu’elle me demanda comment j’allais, je pris quelques secondes pour répondre. Je ne savais pas vraiment quelle était la réponse adéquate à cette question. Est-ce que j’allais me lancer dans le sujet Roméo ? Ou est ce que je devrais faire comme si tout allait bien ? Je mis mes mains dans mes poches la regardant s’affairer à trouver des verres et à checker si la température du four était bonne. Disons que maintenant ça va beaucoup mieux. Répondis-je sur le ton de l’humour. Une fois de plus, j’évitais les sujets sensibles en me servant d’une petite blague à mi-chemin entre le bon pote et le dragueur. Tout en regardant le chat qui me passait entre les jambes en se frottant à moi comme si j’étais son meilleur ami, je me mis à rire. Surtout lorsqu’elle ajouta cette jolie comparaison qui me fis lever un sourcil. Elle m’insultais presque en pensant que j’avais besoin de saouler une fille pour passer une bonne soirée, ou même profiter d’elle par la suite. Malgré tout, elle appliquait mon mode de fonctionnement : la blague avant tout. Disons que j’essaye de jouer toutes les cartes que j’ai en main. Et puis le vin est la réponse à tous les maux il faut dire. J’aime bien avoir un verre à pied à la main en levant les yeux en l’air comme si je réfléchissais à la prochaine théorie des cordes, ça me donne un air intelligent. Je fis mine de regarder un point plus loin vers le haut afin d’illustrer mon propos avant de pouffer de rire tant c’était débile. Décidément la nervosité n’était pas mon point fort, elle me faisait devenir bien trop mou et gaga. Je lui fis un grand sourire lorsqu’elle m’apporta un verre de whisky car malgré ce rendez-vous improvisé, elle restait ma serveuse de prédilection, et donc elle savait exactement ce que j’aimais. Et qui essaye d’amadouer qui maintenant ? Dis-je avec un petit sourire charmeur tout en prenant le verre qu’elle me tendait. Je trempais mes lèvres dedans avant d’en prendre une franche gorgée. Ce goût était presque amer. J’avais du mal à dissocier mon alcool favoris de mon engueulade avec Roméo. Je me revoyais sur ce parking, lui sortir les pires horreurs du monde que ce soit sur lui, sur son comportement vis-à-vis d’Elias… au fond il l’avait bien cherché, à force de faire le mec absent il ne fallait pas s’étonner que je sois piqué au vif lorsqu’il arrive la bouche en cœur pour me faire un sermon et me dire qu’il n’a qu’une hâte c’est se barrer retrouver son mec… enfin bref je ne devais pas me prendre la tête avec ça. J’ai une faim de loup, j’espère que c’est bientôt prêt ! Enfin je ne vais pas dire que je ne me contente pas de pouvoir regarder le buffet… ça va je rigole. Je levais les yeux au ciel après l’avoir scruté de haut en bas, m’énervant moi-même de pouvoir faire ce genre de blague vaseuse. Tu ne m’avais pas dit que tu vivais en coloc au fait ? bravo Austin subtil le coup du « on est seuls ce soir on va pouvoir faire des cochonneries dans tout l’appart ». Enfin c’était trop tard pour essayer de rattraper le coup de toute façon.

« Qu'est-ce qui n'allais pas avant ? » Ce qui n’allait pas ? Il y avait tellement de choses qui n’allaient pas dans ma vie auparavant. Je ne pouvais plus compter sur ma famille, quelle que soit le lien qui nous unisse, il s’agissait maintenant de moi et moi seul. Je ne m’en portais pas plus mal au final, c’est vrai que j’avais demandé de l’attention bien trop longtemps sans vraiment me laisser dicter par mes propres choix. J’avais envie de vivre ma vie maintenant comme je l’entendais et non pas en fonction de telle ou telle personne. Pourquoi attendre quelqu’un qui ne vous calcule même pas. Mon père, Roméo… toutes ces personnes que j’avais regardé avec admiration pendant tant de mois voire d’années étaient désormais relayées au second plan. Il était temps que je sois un peu égoïste et que je pense à ma vie, à mon avenir. A vrai dire je me suis légèrement brouillé avec Roméo il y a un peu plus d’une semaine. D’ailleurs, si tu regardes bien tu peux encore voir la cicatrice sur mon nez, il était à deux doigts de me le casser complètement. J’avais réussi in extremis à mettre le meilleur chirurgien plasticien de Londres sur le coup pour éviter toute séquelle des suites de cet épisode, malheureusement il m’avait dit que même lui ne pouvait pas me remettre le nez exactement comme il était avant. Au moins cette fois on ne nous confondrait plus Roméo et moi, j’avais légèrement le nez plus remonté, ce qui en soit ne changeait pas vraiment mon visage mais moi je ne voyais que ça. Je la vois se mordre la lèvre tandis que je parle de sa tendance à vouloir m’amadouer. Je n’étais donc pas très loin de la vérité, ce qui m’arracha un sourire presque instantané. . « Je t'ai fait des lasagnes, j'espère que ça te va ? Je te laisse l'ouvrir, tu seras certainement plus doué que moi. » Je pris le tire-bouchon de ses mains pour ouvrir la bouteille de vin, laissant entendre le fameux plop que fait le liège en se délogeant du goulot de la bouteille. Je pose le tout sur la table, montrant mes muscles comme si je venais d’accomplir une prouesse sportive avant de me mettre à rire. Toujours à faire le pitre, c’est ce qui me sortait des situations les plus inextricables. Devant elle je perdais un peu mes moyens, je n’avais pas eu de vrai rendez-vous sérieux depuis un moment et ce n’était pas là que j’étais le plus doué. A vrai dire j’étais bon lorsqu’il s’agissait de draguer une fille pour une nuit, mais lorsqu’on commençait à entrevoir plus que ça, mon cerveau se mettait littéralement en mode off. En tout cas je ne suis pas déçu d’être venu, je savais bien que tu avais des talents cachés, on meurt d’envie de savoir jusqu’où ils vont après un tel festin sur la table. Je fis un léger sourire, accompagné d’un petit clin d’œil tout en restant fixé sur elle comme pour la déstabiliser encore un peu. Ça m’amusait tellement de la voir dans tous ses états. Lorsque j’abordais le sujet de la colocation, je la sentis d’un coup beaucoup moins sereine, comme si elle s’était attendue à ce que quelque chose se passe ce soir. « Hum... Oui. Non... Enfin, je sais plus, c'est tout récent en fait. Ma meilleure amie à débarquer de Dublin, donc elle s'est installée ici. » Je me levais de ma chaise comme pour aller l’aider en cuisine, puis passant derrière elle je passais doucement mes mains sur ses bras les laissant redescendre jusqu’à ses mains qui s’affairaient à couper en parts ce qui se trouvait dans le plat de lasagnes. Je posais mon menton sur son épaule avant de lui murmurer à l’oreille. Tu fais ça tellement bien, inutile d’être nerveuse avec moi tu sais. Je posais un baiser entre sa joue et son cou, me reculant comme si rien ne s’était passé et retournant à ma place, attendant de voir sa réaction, et aussi de pouvoir déguster son plat préparé avec tant d’amour.

« Tu ne me l'aurais pas dit, je ne l'aurais même pas vu. Ton chirurgien à fait du bon boulot ! T'es toujours sexy t'en fait pas. Qu'est ce qui s'est passé avec ton frère pour qu'il te cogne dessus ? » Je riais à sa première remarque tout en la regardant mettre la table et sortir les verres à vin comme une vraie pro. J’avais l’impression d’être au restaurant tant tout était parfait, même si je pouvais toujours voir du coin de l’œil ses mains trembloter légèrement chaque fois qu’elle s’approchait un peu trop de la mienne qui trônait sur la table. Je sais bien que je suis toujours sexy, même le médecin pense me prendre comme exemple pour ses futurs patients. Je riais légèrement oubliant presque la question qui avait presque immédiatement suivi, une histoire dont je n’étais pas vraiment fier. Pour tout te dire j’étais complètement bourré dans un bar et la serveuse n’a rien trouvé de mieux que d’appeler le dernier numéro qui se trouvait dans mon téléphone. Sauf que quand il est arrivé j’ai littéralement explosé et je lui ai sorti les pires horreurs en pleine face. Je pris le reste de mon whisky afin de ne pas trop mélanger une fois que j’aurai attaqué les lasagnes, tout en contemplant mon assiette avec un regard vide. Je me suis débattu pour l’empêcher de me faire monter dans sa voiture et je lui ai donné un coup sans faire exprès, la suite tu peux la voir. Dis-je en montrant fièrement ma blessure de guerre. Sauf que lui pour le coup n’avait pas l’excuse de l’alcool dans le sang quand il m’a littéralement renié. Bref. Je finis par me laisser à nouveau emporter par l’humour de la soirée pour venir la rejoindre et la mettre encore un peu plus mal à l’aise. Une caresse, un baiser… tant de choses qui pourraient paraître normales dans un couple et pourtant… nous étions encore loin de définir notre relation comme tel, si tant est qu’on puisse parler de relation. Ce mot me donnait presque des boutons tant j’avais peur de l’engagement. «Tu n'as pas encore goûter, j'attendrais avant de dire ça si j'étais toi ! » Je haussais les épaules tout en venant me rasseoir à la table, l’écoutant me dire qu’elle n’était pas du tout nerveuse avec un air faussement assuré. Je me mis à rire sans répondre tant c’était évident qu’elle mentait. Je vis enfin arriver le plat dans mon assiette, et vu l’aspect j’avais l’impression que ce n’était pas la première fois qu’elle faisait ce plat. Il sentait divinement bon. Je pris la première bouchée, la laissant en bouche un moment en prenant un air pensif, en mode critique culinaire. Eh bien on dirait que mademoiselle mérite une ou deux étoiles pour ce plat, c’est vraiment délicieux. J’aurais presque envie de mettre un genou par terre et de te demander de m’épouser. Je continuais de manger comme si ce que je venais de dire était une bien mauvaise blague, mais en même temps je ne pouvais m’empêcher de m’imaginer, marié, avec un ou deux gosse, jouant dans le jardin avec l’insouciance d’un jeune marié. Je secouais la tête revenant à la réalité, je ne pouvais tout de même pas aspirer à avoir le même genre de vie que mon cher frère. Après l’avoir tant critiqué et lui avoir fait comprendre qu’il était devenu un vrai canard à la merci du moindre désir de son précieux Elias, je ne pouvais pas revenir en arrière et jouer les hypocrites. Alors dis-moi tu ne regrettes pas d’avoir accepté de me faire venir chez toi ? J’ai l’impression d’avoir passé le test ultime du chat, t’avoir complimenté sur ta cuisine… qu’est ce qu’il me manque encore pour être le mec parfait ? Je pris mon verre de vin en prenant une gorgée puis le faisant légèrement tourner dans ma main, je scrutais la moindre réaction de sa part.

« Je suis sûre qu'il a dit ça sous le coup de la colère. Laisse lui le temps de digérer tout ce que tu as pu lui dire. » Dans le fond je m'en fichais de ce qu'il pensait de moi… enfin presque. Je ne voudrais pas commencer à me prendre la tête avec ces histoires alors que pour le moment je devais me concentrer essentiellement sur moi, mon boulot et reprendre ma vie en main. A force de trop m'intéresser aux autres, je partais lentement à la dérive. Le boulot n'était plus ma priorité et j'avais bien faillis être viré d'ailleurs à cause de mon insouciance. Heureusement l'excuse du passage à l'hôpital avait réussi à me sauver la mise. Je ne doutais pas non plus que mon cher père avait dû y mettre son grain de sel et passer un coup de fil à mon patron, en l'occurrence son pote, pour s'excuser à ma place. Bref, il fallait vraiment que je change d'air, je ne pouvais pas continuer à me laisser gérer par papa et maman jusqu'à mes 30 ans. Heureusement avec April je n'avais pas besoin de jouer un rôle, je pouvais être moi-même et ça lui suffisait. Même si parfois mes manières étaient insupportables, que je me plaignais souvent, que j'étais a demi-alcoolique… arrêtons la liste des défauts où je pourrais certainement y passer des heures. Roméo ne semblait pas quant à lui pouvoir m'accepter tel que je suis, il me l'avait d'ailleurs bien fait comprendre. Tu sais je suis même pas sûr d'avoir envie de continuer à m'investir dans ce semblant de relation. Au final, il est bien plus heureux sans moi, il a sa famille de son côté, il est temps que je pense à m'en construire une moi aussi. Je lui fis un léger sourire tout en prenant une autre bouchée. Je me rendis bien vite compte que ce que j'avais dit pouvais être interprété comme une proposition de ma part, une demande de faire partie de cette famille que je voulais tant trouver. Je pris bien le temps de me concentrer sur mon assiette histoire de ne pas croiser son regard. « Il t'en faut pas beaucoup pour demander une fille en mariage dit moi. Tu sais que la moitié des Londoniennes peuvent remplir ce critère au moins ? » Je lâchais un petit rire avant de me remettre droit sur ma chaise. Le jour où je demanderais une fille en mariage était bien loin d'arriver. Je me demande même si c'est ce dont j'ai envie pour le futur. Je ne me suis jamais vraiment posé la question. Enfin parfois je me dis que bien sur un jour, j'aurai une maison, une femme, des enfants, mais un peu comme n'importe quel mec qui ne voit en cela qu'une assurance qu'un jour il arrêtera de tout foutre en l'air à la première occasion pour se poser. Malheureusement, je ne suis intéressé que par une seule d'entre-elles. Répondis-je simplement sur le ton de la conversation tout en frôlant sa main en attrapant mon verre qui se trouvait derrière mon assiette. C'est comme si tout était calculé pour la déstabiliser. Non, je suis contente de t'avoir ici. Non, le chat c'est un petit test en fait... Le test ultime c'est celui de la meilleure amie.  Oui, je pense que c'est le plus difficile a passer.  Celui-ci, si tu le réussi haut la main, tu seras le mec parfait.  » Je prenais ça un peu comme un défi à relever. Presque pire que la rencontre avec les parents, la meilleure amie était le test ultime en effet pour pas mal de filles. Comme si nous étions dupes, nous les mecs, au point de croire que chaque détail de notre vie, sexuelle ou amoureuse ne passait pas par l'approbation de la sacrosainte confidente.  Je suis un mec qu'on aime bien en général alors je ne m'inquiète pas trop. Par contre imagine elle tombe sous mon charme dévastateur… moi je dis ça pour toi hein. Dis-je avant de pouffer de rire devant sa mine déconfite.