(✰) message posté Dim 9 Nov 2014 - 19:09 par Invité
What if...
❝ Accept a first date with me ? ❞
Parfois, il suffit d'un moment, un instant qu'il faut saisir et parfois ce même instant nous échappe. On loupe le coche et des années plus tard, alors que nous sommes au plus bas, nous regrettons de ne pas avoir su saisir la perche que le destin nous a tendue. Mais si au hasard d'un jour quelqu'un venait à inventer une machine à remonter dans le temps et qu'il me demandait de choisir un moment précis de ma vie pour que je puisse y changer quelque chose, je dirais...
JANVIER 1997 Je ne cessais de le répéter haut et fort et n'omettais jamais de dire que je n'étais ni narcissique, ni pourvu d'un sens aigu de la possession, mais le mois de janvier était le « mien » tout simplement parce qu’il était, entre autres, celui qui m’avait vu naître. Avec plus de précision, vous pouvez rajouter le « 22 » mais c’est anecdotique, sauf si vous vous appelez Julia ou Jeremiah. Que dire de ces deux-là ? Le frère et la sœur, la sœur et le frère, à eux deux, ils forment un binôme aussi redoutable que celui que je forme avec Julia alias « Bucket ». Mais avons que la récente arrivée de Jerem sur le campus, a donné bien du fil à retordre à Julia qui voyait alors son petit frère et moi, son meilleur ami, devenir aussi proche que les deux doigts d’une même main. Jeremiah s’était lancé corps et âme dans la médecine et se trouvait en première année, à l’inverse de moi et Julia qui soufflons conjointement notre quatrième années d’études et pouvons ainsi nous targuer d’être encore en vie. J’avoue que sans Julia à mes côtés, je n’aurai même pas soufflé la première bougie, c’est à peine si j’aurais acheté le gâteau qui va avec, c’est pour dire. Cela nous prouve qu’à deux on est surement plus fort, encore plus avec une personne comme Julia à nos côtés. Qu’aurais-je fais sans elle ? La question me semble tellement abstraite que je n’ai pas la réponse qui va avec…
Aujourd'hui, était à n'en pas douter, une journée comme tant d'autres. A ma montre, il était 18h, mais l’obscurité du ciel nous induisait en erreur, nous faisant ainsi croire qu’il était bien plus tard. Il faisait horriblement froid et n’ayant pris aucun bonnet, aucune pairs de gants, je subissais de plein fouet les affres du froid. La neige fière majesté des lieux, avait impunément posait ses quelques valises et refait la décoration extérieure par la même occasion. L’asphalte n’existait plus, avalée par la blancheur de l’épais manteau blanc qui recouvrait le paysage tout entier et rendait chaque sortie périlleuse. À l'hôpital, les nouvelles recrues, désireuses d’apprendre et disponibles au vue de leur emploi du temps, étaient très facilement sollicitées aux urgences par les résidents qui avaient mieux à faire que de s’occuper des « bobos hivernaux ». J’ai subis ça lors de ma première année, nous ne sommes que de jeunes débutants et nous prenons tout ce qui se présente à nous, pourvu que nous allions au bloc par la suite. Par chance, arrivé en quatrième année, on nous lâche la grappe. Aujourd’hui fut donc, ce qu’on peut appeler une « journée calme ». Il semblait que nos chers concitoyens aient pris en compte les conseil de la pétillante présentatrice météo et qu’ils aient décidé, dans un élan collectif, de ne pas mettre leur vie en péril et donc nous surcharger de travail.
De la fine équipe, je suis le premier à regagner l’appartement. La main encore engourdi par le froid, je peine à sortir mon trousseau de clés et je lutte ardemment pour trouver la bonne. Qu’elle idée de mettre autant de clé sur un même trousseau ? ! Une fois ladite clé enfoncée dans la serrure de la porte, j’entre sans plus attendre à l’intérieur. Pour éviter de me prendre le meuble qui se trouve à l’entrée, je tâte le mûr et trouve l’interrupteur que j’allume sans plus attendre. Ensuite je me déchausse, prenant soin de ranger ma paire de basket dans le placard prévu à cet effet. N’allez pas croire que je suis maniaque, j’ai juste une amie qui n’aime pas voir les choses traîner, qui n’aime pas la saleté, qui n’aime pas le manque d’ordre. Julia maniaque ? Non à peine ! Une fois les petites choses à leur place, j’allume le poêle à pétrole conjointement acheté avec Jeremiah quelques jours auparavant. Aussitôt, la température devient plus agréable et désengourdie mes articulations. Je retire mon manteau que je pose sur le grand canapé puis je prends la direction de la cuisine pour me faire un bon petit café. Rien de telle après une journée de boulot, c’est un plaisir simple, que je peux l’assurer vous requinque en une gorgée. Encore faut-il qu’il soit bien fort. Une fois la boisson chaude et sucrée, je revins dans le salon et me laisse tomber sur le canapé, je souffle et ose espérer un peu de quiétude…Mais c'était sans compter sur Jeremiah qui a pénétré les lieux telle une fusée lancée à plein régime. J’ai à peine le temps de dire « ouf » qu’il se jette sur le canapé à quelques centimètres de moi.
« Tu m'as fait peur idiot ! »lui lançais-je faussement énervé.
Et comme à son habitude, il me sourit avant de m’envoyer une tape sur l’épaule. Passé ces formalités, il ouvre son sac de cours et en sort ses affaires. Certes Jeremiah était du genre « impulsif» mais l'on ne pouvait lui reprocher son manque d'assiduité en ce qui concerne les cours et les devoirs qui vont avec. Il tenait ça de sa sœur à n'en pas douter. Je leur enviais cette capacité, moi qui préférais gribouiller plutôt que d’écouter en cours.
« Alors ? Tu as commencé à composer ton petit discours pour les petits nouveaux ? » me lança Jeremiah
En guise de réponse, je pris mon sac, sortit un classeur et lui montra une feuille vierge.
« Je n’ai encore rien écris et je prie pour que l’inspiration me pourfende tel un éclair dans l’horizon… Je n’ai vraiment pas envie de passer toute la nuit à veiller pour au final ne pondre que deux lignes. »
« Moi, je trouve ça cool que tu sois en charge de ce fameux discours » m'avoua Jeremiah en lâchant ses notes. C'était sa façon à lui de m'encourager, car dans le fond, il savait que je n'étais pas rodé à ce genre de choses et que ça n'était pas forcément mon délire.
« J'aurai largement préféré m'exempter de cette tâche, mais ayant été choisi par les autres, je ne peux pas me dérober. »
Passé cette réplique, j'ai pris une grande, une très grande inspiration, j'ai fixais cette foutue feuille vierge de toute écriture, puis dans une dernière échappatoire, j'ai changé de sujet espérant remettre à plus tard, cette épreuve d'écriture...
« Dis, je change de sujet, mais tu as vu Julia ? Elle m'a dit qu'elle finissait plus tard aujourd'hui ! »
« Oui, elle m'a dit qu'elle rentrerait tard ce soir et que ça n'était pas la peine de l'attendre »[/clor]
La réponse de Jeremiah me surprit, tellement que j'en arrivais à me demander si jamais bien entendu la même chose. Ou alors se pouvait-il que Julia ne m'ait pas dit la même chose ? Ça n'est pas son genre pourtant, étrange ! Ah, c'est malin, je n'ai plus envie d'écrire ce foutu discours à présent, je suis trop préoccupé et j'ai beau regarder ma feuille rien n'y fais, elle reste désespérément blanche. J'essaye de la décorer en écrivant un mot, puis un deuxième, mais rien n'y fais, mon envie de raturer est plus forte et sous le regard de Jeremiah, je balance ma première boulette de papier.
« Ne te prends pas la tête Owen ! Tu n'as pas besoin de pondre un truc trop cérémonial. Fais preuve d'originalité et penses au fait que tu dois les mettre à l'aise. Tu sais à quel point ce n'est pas évident de débarquer en première année »
« Ouais, tu as surement raison... »
J'ai à nouveau regardé ma feuille, puis style en main, j'ai commencé à écrire, sans m'arrêter...
Je pourrais mentir et rétorquer qu'il est facile, si nous sommes pourvus d'une motivation à toute épreuve, d'étudier la médecine. Ce qui d'un certain point de vue n'est pas faux... Mais il subsiste un "mais". Laissez-moi vous dire que dans le meilleur des cas, la médecine, c'est un peu comme le parcours du combattant. Dans le pire des cas, c'est une épreuve digne d'un épisode de Survivor. Au début, nous sommes, une bonne centaine et passé les quatre années d'études, nous sommes tombés à une petite vingtaine. Les moins téméraires ont quitté le navire à la première goutte de sang et les plus téméraires subissent la tyrannique de nos chers aînés, les résidents, qui n'hésitent pas, en guise de pédagogie, à nous faire faire des touchers rectaux, à nettoyer le vomi, la merde et autres substances peu ragoutantes. Ils voudront vous mettre au défi, encore plus maintenant. Mais gardez ça en tête, vous ne devez rien lâcher, car vous êtes de futurs survivants et dans quelques années, c'est vous qui ferez subir ce traitement aux nouvelles recrues. Donc tout ça pour vous dire que, non la médecine n'est pas un cadeau, mais de vous à moi, ça vaut très largement le coup de s'accrocher, car il n'est plus beau cadeau que de sauver des vies.
« Alors? Je me suis permis d'utiliser la citation favorite de ta sœur à la fin !»
C'est d'ailleurs à ce moment, que la porte d'entrée s'ouvrit et que cette chère Julia fit son apparition. Dans une parfaite synchronisation, Jeremiah et moi nous nous sommes retournés. Julia venait de retirer son manteau et ses chaussures.
« Tiens Bucket te voilà de retour ! J'ai terminé le discours que j'étais censé préparer pour les premières années. Tu veux l'entendre ? »
Tout sourire, elle est entrée dans la pièce commune, elle semblait de bonne humeur, quoiqu'un peu presser, mais de bonne humeur
« Je croyais que tu devrais rentrer tard, selon les dires de Jerem »
(c) sweet.lips
Siobhan M. Williams
MEMBRE
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(✰) message posté Mar 30 Déc 2014 - 21:10 par Siobhan M. Williams
owen&julia◮ date me, maybe ?
Il y a des jours où je me disais que j’aurais mieux fait de me casser une jambe plutôt que de décider d’aller en fac de médecine. Et aujourd’hui était l’un de ces jours. J’avais une montagne de travaille et un rendez-vous. La masse de livres et autres documents à étudier et retenir était faisable, j’avais l’habitude au bout de quatre ans. Mais le rendez-vous ? J’étais complètement paniquée. Cela faisait une éternité que je n’étais pas sortie avec quelqu’un d’autre que mon frère ou Owen, et encore… Notre dernière vraie sortie hors de l’appartement remontait à Halloween. Et on était rentré à une heure du matin parce que Jeremiah avait été malade. Il était vrai que l’idée d’un diner en tête à tête avec Jackson m’enchantait particulièrement. On s’était rencontré à la sortie de la bibliothèque une semaine plus tôt, il m’était rentré dedans, mes livres étaient tombés par terre dans la neige et après m’avoir aidé à me relever, il m’avait invité à prendre un café pour se faire pardonner. Sauf que j’avais un cours et je m’étais en quelque sorte enfuie. Deux jours plus tard, je le revoyais devant la bibliothèque. Il m’avait attendu disait-il. Je n’avais pas résisté longtemps à son sourire et nous étions allés prendre ce café qu’il m’avait promis. Il avait fallu que je le quitte à nouveau et il m’avait invité au restaurant. Et ce rendez-vous au restaurant était arrivé. Ce soir, j’allais diner avec lui. Mon estomac se contractait rien qu’à y penser. Je n’avais aucune idée de ce dont j’allais pouvoir lui parler. Tout le monde n’a pas envie d’entendre comment fonctionne la vascularisation du bras, ou bien l’élimination des déchets par l’organisme. Surtout pas lors d’un premier rendez-vous. Oh non. Je n’avais rien à lui dire à part ça. Et les habitudes alimentaires de mes deux colocataires. Et éventuellement j’allais pouvoir lui parler du dernier épisode de X-files. Oh mon dieu. J’étais foutue.
Je marchais rapidement vers mon immeuble, il avait fallu que je me perde dans mes bouquins et que l’heure file à toute allure ce soir, évidemment. Je montais les marches deux à deux et ouvrais la porte d’entrée de l’appartement d’un coup. Aussitôt j’enlevais mon manteau et mes bottes et me dirigeais vers le salon où on m’appelait. « Tiens Bucket te voilà de retour ! J'ai terminé le discours que j'étais censé préparer pour les premières années. Tu veux l'entendre ? » Me lança Owen. « Non pas maintenant ! Je suis super à la bourre ! Tu me le liras demain ! Promis ! » Répondis-je en allant dans ma chambre. « Je croyais que tu devrais rentrer tard, selon les dires de Jerem » entendais-je Owen me dire depuis le salon. Je me déshabillais et changeais de soutien-gorge, puis allais dans la salle de bain me passer de l’eau sur le visage et mettre du déodorant. « Heu oui… Enfin, je fais que passer. M’attendez pas pour manger, je sors ! » Dis-je depuis le couloir où je passais furtivement avant de rejoindre ma chambre. J’enfilais mes collants noirs rapidement et ma robe rouge, puis je passais mes escarpins noirs. Je me relevais un peu trop vite de mon lit et titubais sur mes talons quelques pas. Je me maquillais rapidement, un peu de khôl, du mascara et du rouge à lèvre. Ça ferait l’affaire pour ce soir. Je brossais mes cheveux, histoire de ne pas donner l’impression que j’avais passé la journée à la bibliothèque, chose que j’avais pourtant fait. J’attrapais mon sac à main et y rangeais mon portefeuille et mes clefs. Je ressortais de ma chambre pour faire face aux garçons un énorme sourire sur les lèvres. « Alors ? Ça va ? C’est pas trop ? » Demandais-je timidement. J’espérais qu’ils approuvaient ma tenue. Si elle leur plaisait un minimum, j’avais toute mes chances pour qu’elle plaise aussi à Jackson.
(✰) message posté Mer 31 Déc 2014 - 4:27 par Invité
owen&julia◮ date me, maybe ?
Toujours confortablement installé dans le canapé du salon, j'entretiens à distance une conversation avec Julia qui se change à l'abri des regards. J'avoue, sans rien laissé paraître, que je suis un peu vexé qu'elle n'est pas pris le temps de se poser et de lire ce que j'avais écrit. Son avis était certes important, mais de nous deux, c'est elle qui avait la plume la plus acérée et qui corrigeait, entre autres, les fautes qui ne me sautaient jamais aux yeux lors de mes premières lectures. Mais ce soir, son esprit semble être ailleurs et je suis vraisemblablement trop loin pour l'atteindre. « -Bien je ferais sans toi alors » murmurais-je à Jeremiah comme s'il s'agissait de Julia. Mon ami me regarda d'un air compatissant et me fit comprendre que je devrais peut-être faire preuve d'un peu plus de tolérance vis-à-vis de Julia qui ne sortait que très peu ces derniers temps. La discussion s'enchaina et Julia, toujours en train de se changer, nous fit savoir qu'il était inutile de l'attendre, car elle risquait de rentrer tard. Jeremiah siffla joyeusement, j'en fis de même, bien que dans le fond, l'enchantement ne soit pas réciproque. Alors ça y est, ce Jackson l'avait invité à dîner. Il n'avait cependant pas grillé les étapes, mais quand même. Je trouve, en tout bien tout honneur, que ça va trop vite.
« -Non, mais tu le connais ce gars ? » dis-je à Jeremiah qui venait d'ouvrir une autre bière. Il fit mine d'éluder la question à coup de « ouais un peu » puis se permit un peu plus loin de rajouter « c'est un type sympa ». Ces arguments étaient bateaux, surtout venant de Jeremiah et j'étais loin d'être convaincu. Mais pourquoi donc Julia avait-elle accepté un rendez-vous avec ce type, dont elle m'avait si peu parlé ? Je pensais que l'on n'avait aucun secret l'un pour l'autre. Décontenancé, à mon tour, je décide de me prendre une autre bière et c'est alors que Julia quitta sa chambre pour nous faire face avec un sourire à damner les saints. J'en ai presque fait tomber ma bouteille tant la surprise fut grande.
« -Alors ? Ca va ? C'est pas trop ? »
Jeremiah ne put s'empêcher de lui lancer une boutade dont lui seul avait le secret. Moi, je restais interdis ne sachant que dire. Puis, aussitôt et pour éviter un blanc, je me reprends et retourne m'asseoir dans le canapé
« - Tu as sorti le grand jeu ! Parfum, maquillage, tes cheveux, même ta robe ! C'est sûr que pour ton meilleur ami, tu ne ferais jamais ça ! » lui dis-je sur le ton de la plaisanterie.
» Schizophrénie : (rip julia king, lennie von ziegler and amelia leigh)
(✰) message posté Mer 31 Déc 2014 - 17:31 par Siobhan M. Williams
owen&julia◮ date me, maybe ?
En me voyant, Owen et Jeremiah se figèrent, soit j’étais affreuse, soit j’étais vraiment jolie. J’espérais sincèrement que c’était la deuxième proposition. Je n’étais pas sortie depuis un moment, et cela faisait encore plus longtemps que je n’étais pas allée à un rendez-vous amoureux, je ne voulais pas tout foirer. Qui sait, peut-être était-ce l’homme de ma vie ? Evidemment, mon frère dans toute sa splendeur me lança : « Ma sœur aurait-elle été invitée au bal ? On se prend pour une princesse ? » Je levais les yeux au ciel et lui répondais avec tout l’amour que je lui portais et un peu de sarcasme : « C’est un diner, pas un bal, et puis c’est pas comme si tu pourrais entrer à un bal avec ta tronche ! » Je lui souriais et continuais. « Et je ne suis pas une princesse. Par contre, je me verrais bien Reine ! Je pourrais t’utiliser comme bouffon ! » Mon frère et moi avions l’habitude de nous taquiner ainsi. L’amour vache qu’on appelle ça. Mais nous nous aimions vraiment dans le fond. Mon petit frère était mon confident, presque autant que l’était Owen, et malgré nos chamailleries j’aurai donné ma vie pour lui. J’observais Owen qui retournais s’asseoir dans le canapé et qui n’avais toujours rien dit. Je m’approchais pour le rejoindre. « Tu as sorti le grand jeu ! Parfum, maquillage, tes cheveux, même ta robe ! C'est sûr que pour ton meilleur ami, tu ne ferais jamais ça ! » Me lança-t-il. Je riais et m’asseyais à côté de lui. « Si tu m’invitais au resto, j’aurai une raison de me mettre sur mon 31. » lui dis-je en attrapant sa bière. Je buvais une gorgée avant de la lui rendre. « Mais ça va ? Je suis bien ? » Demandais-je à nouveau. « Tu penses que ça va le faire ? » J’étais toujours un peu stressée à l’idée de sortir avec Jackson, mais être avec Owen me rassurait. J’avais toujours cette sensation de bien être lorsque nous étions ensemble. Il était toujours là à côté de moi pour me rassurer en cas de besoin, ça se révélait particulièrement utile lorsque nous avions des examens, j’étais du genre à stresser pour le moindre truc et lui parvenait à me calmer. Il avait toujours le mot juste pour m’apaiser et j’espérais que ce soir, il ferait comme à chaque fois que je stressais. J’espérais qu’il allait me rassurer et me donner le coup de pouce, la dose de courage qu’il me manquait et qui allait m’aider. J’avais besoin que mon meilleur ami me donne la confiance en moi qu’il me manquait ce soir, celle qui me donnait l’impression que je pouvais déplacer des montagnes et sauver le monde.
(✰) message posté Jeu 1 Jan 2015 - 2:38 par Invité
owen&julia◮ date me, maybe ?
« - Tu as sorti le grand jeu ! Parfum, maquillage, tes cheveux, même ta robe ! C'est sûr que pour ton meilleur ami, tu ne ferais jamais ça ! » Les mots avaient quitté ma bouche sans que je ne prenne le temps de traiter l'information. Le ton était très clairement comique, voir ironique, car à un aucun moment, je ne m'étais placé dans l'optique d'inviter Julia à dîner. C'était encore une petite pique que je me plaisais à lui lancer et qu'elle saurait, à n'en pas douter, saisir en plein vol.
« -Tu déconne Owy ? Faudrait d'abord que tu l'invites ! » déclara Jeremiah le sourire aux lèvres. Je reste silencieux et pour seule réponse, je lui offre un « charmant » doigt d'honneur qu'il fait mine de saisir pour ensuite le mettre dans sa poche. Julia éclate de rire et me rejoint sur le canapé
« Si tu m'invitais au resto, j'aurai une raison de me mettre sur mon 31. » et elle ne manque pas de me subtiliser ma bière au passage. D'humeur joueuse, je m'approche d'elle et fais mine de la renifler tout en riant devant les efforts qu'elle a entrepris de faire pour être présentable. Elle boit une gorgée pour se donner du courage et me rend ma bouteille soucieuse d'avoir mon avis.
« -Je pourrais dire que je t'invite souvent à dîner, mais ça serait mentir. J'avoue que commander une pizza entre les cours d'anatomie et de biologie moléculaire, ça n'est pas ce qu'on appelle de la grande gastronomie, mais comme tu le dis si bien, de la survie. Tu veux que je te dise ce qu'il y a dans ma caboche ? Ok ! Tu es canon, mais vraiment très canon, par contre je te sens tendu, aussi tendu que la ficelle d'un des nombreux strings que collectionne Jeremiah »
« -Ta gueule Owy ! »
« -Moi aussi, je t'aime mon chou. Revenons à notre Milady. Détends-toi, imagines que c'est moi que tu invites ! Ou alors, j'ai une solution. Il faut qu'on te retire le balai qui t'obstrue le dernier ! C'est une opération risquée, toutefois, c'est un bon jour pour sauver des vies » dis-je sur le ton de la plaisanterie. Je reprends ma bière et en bois deux gorgées, puis d'un bond je me redresse et me précipite vers le lecteur cd. J'enclenche le lecteur, pousse le volume à fond et lance la piste audio adéquate pour décoincer Julia. Les premières notes de « Crazy » d'Aerosmith se font entendre. J'allume une cigarette et me saisis du balai pour offrir à mon public d'un jour, une formidable prestation. La cigarette au bec, je tente de mimer les mimiques de Steven Tyler et dans un parfait playback, j'attaque le premier refrain en faisant signe à Julia de s'approcher de moi.
« -Aller que la force du playback te décoince le derrière. Lâche-toi ! Vas-y ! »
Jeremiah nous rejoint au milieu du salon et en moins de deux, nous nous saisissons des télécommandes de la télé et du magnétoscope qui en guise de micro finalise le lancement de notre interprétation collective et remarquable par le nombre incalculable de fausses notes qui résulte de la prestation. Mais peu importe, on s'amuse et Julia semble un peu moins stressée.
« -Bon, alors tu te sens mieux non ? Et puis au pire si ça te stresse tant que ça, annule et laisse-moi te payer le restaurant que je t'ai tant promis !»
» Schizophrénie : (rip julia king, lennie von ziegler and amelia leigh)
(✰) message posté Jeu 1 Jan 2015 - 16:39 par Siobhan M. Williams
owen&julia◮ date me, maybe ?
L’avis d’Owen avait une importance spéciale à mes yeux. S’il approuvait, je savais que ça irait, et s’il n’approuvait pas, je savais que j’étais vraiment à côté de la plaque. Il prétendait que les pizzas avalées entre deux révisions étaient l’équivalent d’un diner et je secouais la tête en riant. « Tu veux que je te dise ce qu'il y a dans ma caboche ? Ok ! Tu es canon, mais vraiment très canon, par contre je te sens tendu, aussi tendu que la ficelle d'un des nombreux strings que collectionne Jeremiah » Je rougissais légèrement en l’entendait me dire que j’étais canon et je mordais ma lèvre puis je levais les yeux au ciel. Je n’étais pas tendue. Juste un peu nerveuse. « Détends-toi, imagines que c'est moi que tu invites ! Ou alors, j'ai une solution. Il faut qu'on te retire le balai qui t'obstrue le dernier ! C'est une opération risquée, toutefois, c'est un bon jour pour sauver des vies » Je le regardais en souriant, c’est dingue qu’avec son humeur de merde il trouvait le moyen de me remonter le moral. Il se levait d’un coup et lançait un CD. J’entendais les premières notes d’Aerosmith et riais en secouant la tête. Owen commençait à danser devant moi et je riais de plus belle puis il me faisait signe de le rejoindre et je me levais et commençais à danser avec lui. « Aller que la force du playback te décoince le derrière. Lâche-toi ! Vas-y ! » Je l’écoutais en souriant et me laissais aller, je fermais les yeux pour apprécier la musique et prendre le tempo. Danser comme ça au milieu du salon me faisait un bien fou et j’en venais à regretter mes années de danses. J’avais tant aimé ça. A chaque fois que je dansais, j’avais une sensation de liberté que je n’éprouvais nulle part ailleurs. J’avais dû arrêter lorsque j’avais commencé mes études de médecine, je savais qu’avec la quantité de travail que cela allait me demander je ne pourrais pas concilier les deux. Mais aujourd’hui, je me rendais compte à quel point ces heures passées à danser me faisaient du bien et m’aider à relâcher la pression. La chanson se termine et nous nous arrêtons. Je me sentais bien mieux que quelques minutes auparavant. « Bon, alors tu te sens mieux non ? Et puis au pire si ça te stresse tant que ça, annule et laisse-moi te payer le restaurant que je t'ai tant promis !» me proposa Owen. Je lui souriais et secouais la tête. « Oui je vais mieux. Mais je n’annulerai pas… ça fait super longtemps que je ne suis pas sortie, et j’aime bien Jackson… Par contre, je retiens. Tu me dois un resto ! » Dis-je en l’embrassant sur la joue furtivement. Quelqu’un frappa alors à la porte, et je sursautais, Jackson était là. Je souriais de plus belle et allais ouvrir. « Salut ! » dis-je doucement en le voyant, des fleurs à la main. « Salut ! T’es superbe ! » Me répondit-il en me donnant le bouquet. Je le laissais entrer dans l’appartement et le conduisais dans le salon. « Je te présente Jeremiah, mon frère et Owen ! Je vais mettre les fleurs dans l’eau. » lançais-je avant de m’éclipser dans la cuisine.
(✰) message posté Jeu 1 Jan 2015 - 22:59 par Invité
owen&julia◮ date me, maybe ?
Les dernières notes de la chanson s'achèvent et chacun rejoint sa place. Jeremiah à sec, se lève pour aller prendre une autre bière. Moi, je reste debout, le sourire aux lèvres. « -Bon, alors tu te sens mieux non ? Et puis au pire si ça te stresse tant que ça, annule et laisse-moi te payer le restaurant que je t'ai tant promis ! » Un sourire partagé avec Julia qui semble bien plus à l'aise à présent. Si la musique adoucie les meurt, je vais, sans prétention, que la danse adoucissait les siennes. Il nous était souvent arrivé de parler des vies que nous aurions pu avoir, si la médecine ne s'était pas imposée dans nos parcours respectifs. La danse était le salut de Julia et moi, je l'ignore. L'armée n'était qu'une option ayant pour finalité la satisfaction paternelle. Dans le fond, je n'ai jamais pris le temps de me demander ce que j'aurais aimé faire. N'est-ce pas triste voir pathétique qu'un homme ne soit pourvu d'aucun rêve ? Bien sûr, lorsqu'étais gamin, je rêvais à tout un tas de choses. Je me voyais sportif, un grand footballeur dont le nom serait scandé lors des plus grands matches. Mais je n'aimais pas le foot. Je me voyais astronaute, pour pouvoir rejoindre les étoiles, mais non, la peur du vide est difficile à gérer à sept ans. Je me voyais altruiste, alors je me suis rêvé pourfendeur de la vérité, défenseur des causes justes. Pour me faire plaisir ma chère et tendre mère m'a inscrit à un cours de tir à l'arc. L'envie m'est vite passée, n'est pas Robin des Bois qui veut. J'ai donc mis de côté la paire de collants et opté pour la blouse blanche. Enfin encore faudrait-il que je valide mes contrôles terminaux et que je parvienne à me mettre le résident dans la poche. Même étant de nature optimiste, je peine à voir le bout du tunnel cette fois.
« Bon, alors tu te sens mieux non ? Et puis au pire si ça te stresse tant que ça, annule et laisse-moi te payer le restaurant que je t'ai tant promis !»
Je reprends mon souffle, car j'avoue ne pas avoir fait preuve de demi-mesure. En me massant la nuque, je sens, les battements de mon cœur tambourinaient à travers ma peau. Légèrement assoiffé, je reprends ma bière et en vide le contenu, ne perdant pas Julia du regard. Ainsi parée, elle semble tellement différente, j'ai l'impression de voir une autre femme où peut-être ai-je été aveugle jusqu'alors. Cette situation est peu commune, je me sens accaparé d'un sentiment tellement déroutant. J'ai l'impression de nourrir des pensées impures à l'encontre de Julia, des pensées qui nous trahissent, car elles franchissent la frontière entre l'amour et l'amitié. Conscient de ce trouble, j'avale difficilement ma salive et tente un léger sourire pour dissiper mon trouble.
« Oui je vais mieux. Mais je n'annulerai pas... ça fait super longtemps que je ne suis pas sortie, et j'aime bien Jackson... Par contre, je retiens. Tu me dois un resto ! »
Le doux baiser qu'elle dépose sur ma joue n'y change rien, la dernière réplique de Julia achève de me ramenais brutalement dans la réalité. Le "j'aime bien Jackson" est étrangement aussi brutal. Mais pourquoi donc ? Ça n'a aucun sens, je n'ai pas à ressentir un tel sentiment. Si ce type lui plaît tant, je devrai m'en réjouir. Elle est mon amie, son bonheur est censé être la chose la plus importante à mes yeux. Et pourtant l'a savoir amourachée d'un autre n'éveille en moi, aucune fierté, aucun bonheur, rien que des sentiments contradictoires. Mon estomac se contracte lorsqu'on frappe à la porte. Le sourire qui illumine le visage et le regard de ma tendre Julia ne fait que rendre la douleur, un peu plus insupportable et me plonge dans un trouble encore plus intense. Julia s'éloigne enfin me laissant sous le regard interrogatif de Jeremiah. Je ne suis pourvu d'aucun dons de clairvoyance, mais je sais qu'à l'autre bout de la porte attends le dénommé Jackson, ceci expliquerait la mauvaise sensation émanant de mon estomac à cet instant. Et effectivement, le don de clairvoyance, que je n'avais pas, ne m'avait pas induit en erreur. Quelques secondes plus tard, Julia, suivit de près par un type que je n'avais encore jamais vu, entra dans le salon tout sourire. Elle tenait un bouquet de fleurs. Que c'est original ! me dis-je intérieurement. Il lui offre des fleurs lors de leur premier rendez-vous. S'il savait la chance qu'il avait, il aurait opté pour autre chose. Comment se pouvait-il que Julia apprécie si peu de chose, elle qui mérite tellement plus qu'un stupide bouquet de fleurs. En le voyant s'approcher tout sourire, je me demandais bien ce qu'elle pouvait lui trouver ? Non, mais de quel droit, je me permets de porter un tel jugement alors que je ne le connais même pas. Mais qu'est-ce qui m'arrive bon sang ? Tout sourire, Julia me sort de mes pensées et nous présente à son nouveau compagnon avant de s'éclipser dans la cuisine. Jackson avance vers nous, extrêmement courtois et nous offre, à moi et Jeremiah, une bonne poignée de main. Dans un premier temps, je reste silencieux, tandis que Jeremiah pose les questions d'usures. Il a l'air sympathique, il parle bien et simple poli, mais je n'arrive pas à m'y faire, je n'accepte pas que ce type nous enlève Julia durant une soirée. Rectification, je ne supporte pas l'idée de voir ce type m'enlever Julia l'espace d'une soirée. Mais que puis-je faire ? Je vais juste me contenter de rester courtois et faire de mon mieux pour que le prétendant de Julia soit à l'aise. Je m'mise enfin dans la conversation et fais mine de poser quelques questions pour faire croire à notre invité que je m'intéresse à lui. Je souris, je hoche la tête, acquiesce de temps en temps, mais ne perds la cuisine du regard. Je ne suis pas vraiment à l'aise, malgré les apparences. Ce type est d'un ennui, mon dieu. Et il ne lésine pas sur les "moi, je ceci...moi je cela". L'espace d'un instant, je croise le regard de Jeremiah, qui a, je n'en doute pas, compris mon agacement. Jeremiah tout sourire s'excuse auprès de notre invité et il me fit signe de le suivre un peu plus loin, de telle sorte que notre discussion reste privée. Sans trop réfléchir, je le suis jusque dans ma chambre. Il se plante face à moi, les bras croisés et me regarde d'un air réprobateur. Ne comprenant pas sa réaction, je fronce les sourcils et serre la mâchoire.
« Qu'est-ce que tu me fais là Owen ? »
« Je ne vois pas de quoi tu parles ! »
« Arrête de me prendre pour un idiot. Tu l'écoutais à peine. Je ne trouve pas ça sympa. »
« Je l'écouterai avec plaisir s'il était moins nombriliste, et plus intéressant . »
Le regard de Jeremiah prit une autre intensité, il décroisa les bras et me sourit de plus belle. Incapable de comprendre ce qui lui passait par la tête à cet instant, ce fut moi qui croisa les bras sur ma poitrine, fronçant un peu plus les sourcils. La voix de Jeremiah se fit mielleuse et tout en m'offrant une frappa amicale sur l'épaule, il me fit savoir qu'il avait compris. Interloqué par cette affirmation, je m'étais alors permis de lui demander ce qu'il avait compris et il me répondit tout sourire :
« Tu es jaloux, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. »
Conscient qu'il m'avait percé à jour, je n'osais le regarder dans les yeux. Oui, j'étais jaloux et le plus malheureux, c'est que jusqu'à présent, je n'en avais pas conscience.
« Tu as raison... Merde, c'est plutôt ... Étrange comme conversation. »
Il me regarda attendrie et me fit savoir qu'il était mon ami et qu'en cette qualité, il se permettait le conseil suivant, à savoir « Ne pas laisser Julia sortir avec ce type, parce qu'il était fort probable qu'elle en tombe amoureuse ». Les paroles de mon ami, agirent comme un électrochoc, cette possibilité m'était inconcevable. Sans plus attendre, nous sortîmes de ma chambre pour retrouver le salon, désert à présent. Inquiet, je prie la direction de la cuisine qui était toute aussi déserte !
« Merde, ils sont parti » m'écriais-je. Sans réfléchir et sous le regard de Jeremiah, j'enfilais ma paire de baskets.
« Mets ta veste, ça caille ! » déclara mon ami, soucieux de ma bonne santé.
« Pas le temps ! »
« Et tu vas faire quoi ?! »
« Changer, le cours de l'histoire »
C'est sur ces mots que je mis un terme à la discussion. Une fois mes lacés nouaient, j'ouvris sans plus attendre la porte de l'appartement et pris la direction des escaliers que je dévalais sans prendre le temps de me poser la moindre question. À quatre marches de la fin, je ne pris même pas le temps d'achever ma descente et dans un saut loin d'être parfaitement exécuté, je me retrouvais presque au sol. Il s'en était fallu de peu pour que, dans la précipitation, je me torde la cheville. t pris la direction des escaliers que je dévalais sans prendre le temps de me poser la moindre question.
« Pourvu qu'ils ne soient pas encore parti ! » ne cessais-je de me répéter pour me rendre un peu plus vaillant. Il me restait cependant un obstacle à franchir avant de rejoindre l'extérieur et pas des moindres, le couloir. Long et paré de carrelage, l'endroit était aussi glissant qu'une patinoire ces temps-ci. Confronté à mon nouvel obstacle, je prends une grande inspiration et me lance dans un ultime sprint sur 30 mètres avant d'enfin rejoindre l'extérieur, et ce, sans la moindre égratignure. Par chance, ils ne sont pas encore partis puisque j'aperçois Julia qui vient d'entrer dans la voiture de son prétendant, côté passager. « Julia ! » m'écriais-je en lui faisant de grands gestes pour être sûr d'être vu. À peine montée dans la voiture la voilà ressortit et surprise par ma présence, elle s'avance inquiète. La neige se remet à tomber et grelottant de plus belle, je me maudis de ne pas avoir pris un manteau.
« Julia, je ne peux pas te laisser partir, parce que si je le fais, je risque de le regretter toute ma vie. Écoute, je ne suis pas parfait, j'ai plus de défauts que de qualités. Pour moi, le mot dîner, c'est synonyme de pizza. Pour moi, un jean et un t-shirt sont largement suffisants. Je ne suis pas du genre pingouin, mais pour toi, je suis prêt à le devenir. Pour toi, je suis près à oublier les pizzas et faire l'effort de faire ce que tout bon gentleman doit faire, t'amener au restaurant. Pour toi, je pourrais mettre les petits plats dans les grands. Toutefois, il y a une chose que je ne suis pas prêt à faire, c'est de te laisser partir à ton dîner ce soir, du moins sans t'avoir dit tout ça. Je sais que de primes abords, ça paraît égoïste, mais je préfère passer pour un connard que de regretter d'être passé à côté de la femme de ma vie. Putain... J'ai intérêt de faire vite, si je ne veux pas finir congeler sur place. Julia Elizabeth Daniels, tu embellis mes jours depuis notre première rencontre et je crois, c'est presque sûr, que je suis amoureux de toi depuis le premier jour... Voilà entre autre pourquoi, je ne peux te laisser partir et maintenant, alors que j'ai très très froid, je me mets à genoux devant toi et de demande solennellement t'accepter d'aller dîner avec moi, ce soir ? »
» Schizophrénie : (rip julia king, lennie von ziegler and amelia leigh)
(✰) message posté Sam 21 Mar 2015 - 13:25 par Siobhan M. Williams
owen&julia◮ date me, maybe ?
Je quittais l’appartement au bras de Jackson, le sourire aux lèvres. Grâce à Owen, j’étais plus détendue et en levant les yeux vers mon rendez-vous, je me rendais compte qu’il me regardait aussi. Je rougissais et détournais les yeux. « Alors ? Qu’est-ce que tu as prévu ? » Dis-je doucement. Il rit et secoua sa tête. « C’est une surprise ! Je ne te dirais rien avant qu’on y arrive ! » « Une surprise ? Hum… » Je lui souris alors que nous arrivions à sa voiture. Tel un parfait gentleman, il m’ouvrait la portière du côté passager et me laissais entrer avant de monter derrière le volant. Soudain, j’entendais mon nom, mais il ne venait pas de l’habitacle. Je levai les yeux et vis Owen face à la voiture. « Donne-moi une seconde » dis-je à Jackson avant de sortir perplexe. Je m’approchais de mon ami qui semblais avoir plus que froid sous la neige. « Julia, je ne peux pas te laisser partir, parce que si je le fais, je risque de le regretter toute ma vie. Écoute, je ne suis pas parfait, j'ai plus de défauts que de qualités. Pour moi, le mot dîner, c'est synonyme de pizza. Pour moi, un jean et un t-shirt sont largement suffisants. Je ne suis pas du genre pingouin, mais pour toi, je suis prêt à le devenir. Pour toi, je suis près à oublier les pizzas et faire l'effort de faire ce que tout bon gentleman doit faire, t'amener au restaurant. Pour toi, je pourrais mettre les petits plats dans les grands. Toutefois, il y a une chose que je ne suis pas prêt à faire, c'est de te laisser partir à ton dîner ce soir, du moins sans t'avoir dit tout ça. Je sais que de primes abords, ça paraît égoïste, mais je préfère passer pour un connard que de regretter d'être passé à côté de la femme de ma vie. Putain... J'ai intérêt de faire vite, si je ne veux pas finir congeler sur place. Julia Elizabeth Daniels, tu embellis mes jours depuis notre première rencontre et je crois, c'est presque sûr, que je suis amoureux de toi depuis le premier jour... Voilà entre autre pourquoi, je ne peux te laisser partir et maintenant, alors que j'ai très très froid, je me mets à genoux devant toi et de demande solennellement t'accepter d'aller dîner avec moi, ce soir ? » J’étais absolument stupéfaite par ses mots. Incapable de bouger ou dire quoique ce soit. Il me fallut une bonne dizaine de secondes avant de réaliser ce qu’il venait de se passer. Je tournais la tête vers Jackson qui semblait avoir tout entendu puis vers Owen. Je le fixais abasourdie. Puis je repris mes esprits et levais les yeux au ciel en soupirant. « C’est un de vos paris débiles avec Jer’, hein ? » dis-je en riant à moitié. « C’est pas drôle. Occupez-vous autrement merde ! » Je m’apprêtais à rejoindre la voiture et à laisser Owen mais je me retournais une dernière fois vers lui. « T’es dégueulasse de me dire ça, comme ça là, alors que j’ai un rendez-vous. Tu te moques de moi. Et ça me blesse. Je ne comprends pas comment tu peux aller jusque-là. Je suis sensée être ta meilleure amie, putain ! C’est pas pour autant que t’as le droit de te foutre de moi comme ça ! » Je tentais de rester calme, mais c’était difficile. Je me tournais vers Jackson et lui souriais, prête à partir, mais son expression ne présageais rien de bon. « Jackson ? On y va ? » Demandais-je. « Hum… Je crois qu’on ferait mieux de ne pas sortir. T’as l’air d’avoir des trucs à régler avec ton pote. Je t’appelle ! » Dit-il en montant dans sa voiture. Il démarra et s’éloigna sans se retourner. Je regardais Owen qui était toujours planté là, devant l’immeuble et lui lançais : « T’es fier de toi ? T’as réussi ton coup. J’en reviens pas que tu me fasses ça. » Je rejoignis l’appartement en montant les marches quatre par quatre et entra telle une furie. « Je ne sais pas lequel de vous deux à gagner le pari, mais sache que Jackson vient de partir après que ce cher Owen m’ai, semble-t-il déclaré sa flamme ! Trouvez-vous autre chose à faire que m’emmerder ! Vous êtes allés beaucoup trop loin cette fois ! » Hurlais-je à Jeremiah toujours avachi dans le canapé avant de lui balancer mes chaussures à la figure et de me réfugier dans ma chambre, en claquant la porte.
(✰) message posté Sam 21 Mar 2015 - 18:45 par Invité
owen&julia◮ date me, maybe ?
Je n'avais rien prémédité cette fois, quoiqu'en y repensant, je ne suis pas le genre de personne à préparer à l'avance les choses. Mais cette fois, cette préméditation pouvait s'avérer fructueuse dans le meilleur des cas, calamiteuse, dans le pire. Il ne pouvait y avoir de demie mesure et la chute, si chute il y a, n'en serait que plus douloureuse. À ce moment précis, le genou posé au sol, en t-shirt, le corps tremblant sous l'effet de la température et de l'instant, je mettais mon cœur à nue. Moi, Owen Reagan, le comique de service, l'espace d'un instant je me glissais dans la peau de l'amoureux transit qui, pour retenir sa belle, se livre corps et âme. Passé la réplique, je me sentais, il est vrai un peu débile, mais délestait d'un poids qui alourdissait mon cœur et mes pensées depuis trop longtemps déjà. Le souffle court, mon regard s'agrippa à celui de Julia. Je me sentais comme un petit garçon effrayé, qui pour passer un obstacle, trouvait réconfort dans le regard d'une personne sécurisante. Je venais enfin de me livrer et ce qui suivit mis un terme à ma fougueuse audace et à un quelconque espoir.
Le temps me semblait long à présent... Mon genou, sous l'effet du froid, commençait à s'engourdir, tous mes poils se hérissaient constamment à cause de la température hivernale. Julie me regarda l'air hébété, elle restait immobile et silencieuse, mais son regard continuait à vivre et l'éclair qui venait de déchirer l'intensité de ses yeux ébène, ne présageait rien de bon pour moi. J'attendis qu'elle ait le dos tourné pour me relever et me secouer énergiquement les bras. Elle posa son regard sur celui qui s'apprêtait à me l'enlever un soir, voir toute une vie. L'homme avait, à n'en pas douter tout entendu de ma petite sérénade et l'expression qu'abordait son visage mettait en exergue, je n'en doute pas, une folle envie de me faire taire, chose que j'aurais dû faire après réflexion. Je m'en voulais terriblement, car rien ne s'était prévu comme je l'avais espéré et mon amitié avec Julia risquait d'être à jamais ternis par cet acte. Coupable, je n'osais la regarder en face, je me sentais tellement mal et le calvaire ne faisait que commencer malheureusement
« -Julia... Je... » Commençais-je incapable de développer d'avantage
« -C'est un de vos paris débiles avec Jer' hein? » dit-elle en ne riant qu'à moitié. Nul besoin d'être un génie pour comprendre que ce rire forcé n'était qu'une façon de masquer sa colère.
« -Non... Non… » Encore une fois encore les mots peinaient à quitter ma bouche. Elle ne me croyait pas, pire encore, elle pensait que c'était une blague. Tout ce que je venais de dire, n'avait trouvé aucune résonnance en elle, si ce n'est celle d'une cruelle blague.
« -C'est pas drôle. Occupez-vous, autrement, merde. »
Elle tourna les talons, me laissant seul au milieu du froid. Mon cœur tambourinait douloureusement et la mâchoire crispée, je regardais MA Julia s'éloigner pour aller retrouver le dénommé Jackson. Mon regard s'embrumait à cause du froid et d'une douleur qui ne cessait de me ramener à ma difficile condition d'idiot de service.
« -Mais quel con ! Tu es con, vraiment trop con ! » Murmurais-je à mon égard et à bien y réfléchir, je n'avais pas tort. J'étais un con, un gros con, le dernier des gros cons.
Avant même que je puisse étayer mon réquisitoire, Julia se retourna une dernière fois, voulant me confronter de plus belle. Je ne m'étais pas préparé à subir un nouvel assaut, celui-là sera l'un des pires :
« -T'es dégueulasse de me dire ça, comme ça là, alors que j'ai un rendez-vous. Tu te moques de moi. Et ça me blesse. Je ne comprends pas comment tu peux aller jusque-là. Je suis censée être ta meilleure amie, putain ! C'est pas pour autant que t'as le droit de te foutre de moi comme ça »
On venait de me poignarder en plein cœur, d'enfoncer une lame froide en plein milieu de mes entrailles à vifs. Je la regardais intensément, la mâchoire crispée, la blessure béante. Ma salive passa bruyamment dans ma gorge abaissant douloureusement ma pomme d'Adam. Avant qu'elle ne s'en aille une seconde fois, piqué au vif, je pus lui lancer, non sans amertume, les sourcils froncés cette ultime réplique :
« -Alors tu crois que je me moque de toi, que je fais ça délibérément pour te blesser. Tu oses me croire capable de faire ça... Je pensais que tu me connaissais, mais en fait, je me suis bien trompé. »
Touché dans mon orgueil et véritablement blessé par ce désaveu, je fis volte-face pour regagner sans plus attendre l'appartement. Le froid n'avait plus aucune incidence sur moi, en revanche la douleur qui égrainait mon pauvre cœur, était encore plus forte. Sans trop savoir pourquoi ma course s'arrêta devant l'immeuble, j'étais animé par une curiosité morbide et voulais savoir ce que ce Jackson allait faire. Il ne me fallut pas longtemps pour avoir ma réponse. En effet, la voiture démarra, mais sans Julia à l'intérieur. Cette dernière me lança un regard plein d'amertume, de colère et de déception, une déception que nous semblions partagés ce soir.
« -T'es fier de toi ? T'as réussi ton coup. J'en reviens pas que tu me fasses ça. »
Elle me passa devant et pénétra le hall de l'appartement. Il me fallut quelques secondes pour revenir à moi et pour tenter de la suivre afin de poursuivre cette conversation. J'étais à présent au moins aussi énervé qu'elle... Comment pouvait-elle me croire capable d'une telle ignominie, d'une telle bassesse d'esprit ? Comment pouvait-elle ne pas ME croire ?
« -Julia bordel... Laisse-moi m'expliquer ! »
Elle arriva avant moi. Ces quelques marches, elle les avait montées comme une furie, me larguant au passage vers une lointaine contrée. Nul doute qu'elle ne voulait plus m'entendre à présent. Mais moi, je voulais parler, je voulais comprendre et me faire comprendre, était-ce trop demandé ? Julia ouvrit la porte de l'appartement et me la referma presque au nez. Jeremiah, avachi sur le canapé, regardait tranquillement la télévision quand sa sœur le sortit de cette nouvelle quiétude. Lorsqu'il, nous vîmes arrivés, comprenant qu'il venait de se passer quelque chose de plus ou moins important, il se redressa.
« -Je ne sais pas lequel de vous deux à gagner le pari, mais sache que Jackson vient de partir après que ce cher Owen m'ai, semblerait-il déclaré sa femme ! Trouvez-vous autre chose à faire que m'emmerder »
Interloqué, il me lança un regard mêlant surprise et incompréhension la plus totale.
« -Bucket attends... Je ne vois pas de quoi tu parles là ? » Avoua Jer' en tentant d'esquiver les escarpins que sa sœur lui envoya en pleine figure. Le pauvre n'eut pas le loisir de se défendre d'avantage, car Julia se précipita dans sa chambre, prenant bien soin de faire claquer la porte pour montrer l'étendue de sa colère.
« -Mais qu'est-ce que tu as foutu Owen ? » M'interrogea Jer' qui se leva pour ramasser la paire d'escarpins qui était à présent à l'autre bout de la pièce. D'abord silencieux, je pris une grande inspira, me secoua énergiquement le visage puis le courage d'enfin rétorquer.
« -Je lui ai dit que je l'aimais et elle a cru que c'était une blague, un pari stupide qu'on avait lancé. »
« -Tu me diras c'est plausible ! »
« -Arrête Jer' c'est pas drôle du tout. Julia croit que j'ai délibérément fait ça pour la blesser. Je... »
Une fois encore, me re voilà à baisser la tête et à fuir le regard presque réprobateur de Jeremiah.
« -Bah reste pas là... Vas-lui parler espèce de crétin ! »
« -Quoi? »
« -Vas lui parler. Je vous laisse tous les deux. »
Il avança vers le portemanteau, attrapa une veste et enfila la première paire de basket qui lui tomba entre les mains.
« -Jer' tu n'es pas obligé de partir » Lui lançais-je légèrement anxieux
« -Si. Depuis le début, j'ai compris ce que tu as mis, je ne sais combien de temps à comprendre. Aller soldat, courage. »
Sans plus rien ajouter, il ouvrit la porte et s'en alla me laissant seul avec Julia, chose que je redouté à présent. L'appartement était tellement silencieux, hormis la télé qui émettait quelques exclamations auxquelles je mis fin en me saisissant fébrilement de la télécommande. Mon regard se posa sur la porte, close, de la chambre de Julia. Que devais-je faire ? Prendre le risque de me mettre encore plus dans le pétrin ou alors me lester d'un courage insoupçonné pour faire face ? Quand il faut y aller, il faut y aller. J'avais donc opté pour la seconde proposition. Le cœur haletant, le pas hésitant, je me trouvais désormais devant le seul rempart ente Julia et moi.
« -Julia » murmurais-je en grattant la porte. Pas de réponse. Il me fallut quelques secondes pour réitérer l'expérience en augmentant le volume cette fois. « -Julia! Je sais que tu ne veux pas voir plus me parler. Tu es blessée et je le suis tout autant. Tu crois vraiment que j'aurai délibérément décidé de te faire de la peine... Je ne sais plus quoi dire à part peut-être que ça n'était pas un pari tout simplement. Julia... Tout ce que j'ai dit, je ... Je le pensais... Ouvre-moi, je t'en prie. Je me sens mal, vraiment très mal... Julia... »
C'était ma dernière chance... Une chance qui s'éloignait de plus en plus au vu des secondes silencieuses qui s'égrainaient à présent. La porte restait désespérément close à mon grand désarroi.
« -Ok d'accord... Penses ce que tu veux »
Le cœur lourd, je tourne les talons et rejoins ma propre chambre pour me laisser tomber lourdement sur le lit, le cœur meurtri...JE SUIS UN PAUVRE ABRUTIT !
» Schizophrénie : (rip julia king, lennie von ziegler and amelia leigh)
(✰) message posté Sam 25 Avr 2015 - 20:59 par Siobhan M. Williams
owen&julia◮ date me, maybe ?
Je me laissais glisser contre la porte de ma chambre jusqu’à toucher le sol puis me recroquevillais sur mes genoux. Je ne comprenais absolument pas ce qu’il venait de se passer. J’étais folle de rage contre les deux idiots qui s’étaient lancés se pari débile, mais une part de moi ne pouvait s’empêcher de penser que les mots d’Owen étaient peut-être vrais. J’entendais mon nom à travers la porte. Je restais figée sans rien dire. Owen appela mon nom une seconde fois, bien plus fort et je sursautais surprise. « Je sais que tu ne veux pas voir plus me parler. Tu es blessée et je le suis tout autant. Tu crois vraiment que j'aurai délibérément décidé de te faire de la peine... Je ne sais plus quoi dire à part peut-être que ça n'était pas un pari tout simplement. Julia... Tout ce que j'ai dit, je ... Je le pensais... Ouvre-moi, je t'en prie. Je me sens mal, vraiment très mal... Julia... » Me dit-il. Il semblait sincère mais je ne savais plus quoi penser, ni qui croire. Mon esprit était totalement vide, j’avais peur de croire en ses mots, peur que ce soit vrai, peur d’éprouver la même chose. « Ok d'accord... Penses ce que tu veux » Je l’entendis s’éloigner de ma porte puis celle de sa chambre se refermer. S’il pensait vraiment ce qu’il m’avait dit, il devait me détester de ne pas croire en lui. J’avalais ma salive et me levais. Je ne savais pas quoi faire, mais une chose était sure, cette robe n’était pas confortable du tout. Je me changeais rapidement et enfilais un jogging et un tee-shirt puis restais la main sur la poignée de ma porte à hésiter à sortir de ma chambre. Enfin, je l’ouvrais et attachais mes cheveux dans une queue de cheval. J’arrivais devant la porte d’Owen et frappais doucement avant d’ouvrir. Les yeux baissés je rentrais à peine dans sa chambre et me raclais la gorge. « O…Owen ? » Demandais-je en mordant ma lèvre. « Tu… tu le pensais vraiment ? C’était pas un pari ? » J’étais si peu confiante en moi en cet instant, et si hésitante que je peinais à me reconnaitre. D’ordinaire, face à Owen, j’étais franche et directe, je ne me laissais jamais marcher sur les pieds. J’avais à peu près la même attitude que celle que j’avais avec mon frère, hors Owen n’était pas mon frère, loin de là. Avant de lui parler, je le voyais comme le mec plutôt canon qui était là par défaut, mais j’avais appris à le connaitre, et je savais que c’était un homme formidable, passionné par ce qu’il faisait même s’il n’excellait pas du côté scolaire de notre formation. Il était attentionné, intelligent, et un parfait gentleman, parfois. Et même s’il gaffait ou faisait l’idiot, je voyais le vrai Owen sous ses pitreries.