(✰) message posté Ven 8 Mai 2015 - 0:07 par Invité
owen&julia◮ date me, maybe ?
Le cœur est un organe formidable, mais à ce moment précis, je maudissais le mien de m'avoir fait agir ainsi sans prendre le temps de réfléchir. Tu t'imaginais quoi, espèce d'abruti ? Comment ai-je pu imaginer balancer de telles paroles à l'encontre de Julia, sans me prendre un mûr ? Je suis tellement naïf, c'est navrant ! J'entre dans ma chambre le cœur lourd, mais ce qui prédomine plus que tout à cet instant, c'est bel et bien la colère. Je retire mes chaussons que je balance contre le mur. Pour éviter de me prendre un meuble, je presse la poire de la lampe pour ensuite me laisser tomber lourdement sur mon lit. Le visage enfouit dans mon oreiller, je pousse un long soupire à la hauteur de ma déception. Il me faut quelques secondes avant d'enfin me redresser, quelques secondes qui paraissent une éternité tant j'ai besoin de temps pour digérer le râteau monumental que je viens de prendre. J'ignore à présent comment rattraper ma bêtise, j'aimerai tant pouvoir retourner en arrière et gommer tout ça. J'aurai tant voulu laisser mes ardeurs de côté pour une fois et laisser Julia partir au bras de son rencard pour passer une belle soirée. Peut-être que tout aurait été plus simple ainsi.
« -Putain ! » grognais-je en me saisissant de mon wakman, espérant ainsi me calmer avec une bonne vieille cassette de U2. En bon irlandais que je suis, c'est ainsi que je traîte les soucis. J'attrape donc l'appareil, l'allume sans plus attendre et m'allonge sur le lit en écoutant les premières notes de « I still haven't found what i'm looking for ». Le cœur toujours aussi lourd, je m'allonge totalement en regardant sans conviction le plafond. Je suis perdu, mes sentiments m'entraînent dans un précipice sans fin. J'ignore à l'heure qu'il est, ce qu'il se passera ensuite entre Julia et moi. J'ignore si notre amitié survivra à mon aveu. Trop de questions effleurent mon esprit et blasé, je me laisse peu à peu bercé par la musique.
Les secondes passent, les minutes s'égrainent et malgré la bonne volonté dont je fais preuve pour me calmer, je me sens toujours aussi mal. Le casque sur les oreilles, je me lève et m'approche de la fenêtre pour me délecter du doux spectacle hivernal qui se joue sous mes yeux. La neige continue à tomber. Avec un peu de chance, d'ici demain, elle aura tout recouvert de son épais manteau blanc, rendant les routes impraticables en majorité. Instantanément, je repense à la fois où avec Julia et Jeremiah, nous nous étions lancés dans une intense bataille de neige. Tels des gamins pas plus hauts que trois pommes, chacun notre tour, nous nous livrions à des lancers de boules-de-neige. Julia essayait tant bien que mal de nous viser, mais en vain. Nous avions bien ri ce jour-là. Tous les trois allongés dans la neige, ne se souciant pas du regard des autres. Nous avons régressé, mais nous nous sommes bien amusés. Je ne peux m'empêcher de sourire en repensant à ce doux souvenir. Le cœur apaisé, je me retourne pour retrouver mon lit. Mon regard se pose alors sur Julia qui vient d'entrer dans ma chambre. Elle a quitté sa robe pour un jogging et un vieux tee-shirt. Mon dieu qu'elle est belle, elle l'est encore plus délestée de tous ses artifices féminins. Mon cœur est lourd à nouveau et mon regard trouve difficilement le sien. Aussitôt, je retire mes écouteurs pour écouter ce qu'elle a à me dire. Elle non plus n'arrive pas à accrocher son regard chocolat au mien. Elle se triture les cheveux, se mordille la lèvre. Certes, elle semble gênée, mais la colère a, je crois, disparue. Je lui souris légèrement espérant détendre l'atmosphère, les premiers mots quittent enfin sa bouche :
-« Tu... tu le pensais vraiment ? C'était pas un pari ? »
Une fois encore, je ne prends pas le temps de réfléchir, j'avance lentement pour finalement me retrouver face à elle. Je prends le temps de la regarder droit dans les yeux. Elle qui d'ordinaire est une meneuse, une femme forte qui n'a peur de rien, est à présent délestée de sa superbe. Elle est une femme dans toute sa faiblesse. Jamais encore, je ne l'avais vu ainsi et je dois avouer que cette vision me trouble autant qu'elle me touche. Ma main se pose alors sur sa joue et remonte pour attraper une mèche rebelle que je replie derrière son oreille. Je reste silencieux, mais ne parviens à me défaire de son regard.
« -Je...je... »
Abruti ! Je baisse les yeux, troublé de ne parvenir à trouver mes mots. J'avale bruyamment ma salive et parviens à sentir mon cœur cognant douloureusement contre ma poitrine, puis j'arrive enfin à articuler.
« -Julia, tu n'es pas n'importe quelle personne. Avec toi, je n'ai pas le droit à l'erreur. Dès notre première rencontre, j'ai tout de suite su que tu changerais ma vie. A présent, j'en prends la pleine mesure. »
Une fois encore, je peine à la regarder en face, mon cœur cogne fort, mes yeux brillent intensément et j'ai la gorge serrée. Peu importe, je dois continuer, je lui dois bien ça...
« - Tu étais la fille aux livres et moi j'étais le crétin toujours en retard. Je suis tombé amoureux de toi dès le premier regard. Ce soir, j'ai surement merdé et agis égoïstement, mais je ne voulais pas me lever un matin en me disant avec amertume, que j'ai laissé partir la femme de ma vie. Notre histoire est une histoire de fous, mais elle est incroyable, car tu en fais partit. Tu me rends meilleur Julia. Quand je suis avec toi, je suis bien plus que l'amuseur de service. Quand je suis avec toi, j'ai l'impression d'avoir une importance, je me sens bien, parce qu'avec toi, j'ai trouvé ma voie, mon chez-moi. Bien sûr, je sais que les belles paroles ne peuvent suffire à combler une non-réciprocité. Si tu ne ressens rien, je ne peux t'en vouloir. Je ne veux et ne peux te prendre en otage avec mes sentiments.»
J'en ai trop dit et je ne trouve plus les mots à présent. J'ignore ce qu'il adviendra de mon petit cœur, passait cette conversation. Une chose est sûre, plus rien ne sera jamais pareil.
» Schizophrénie : (rip julia king, lennie von ziegler and amelia leigh)
(✰) message posté Sam 23 Mai 2015 - 18:43 par Siobhan M. Williams
owen&julia◮ date me, maybe ?
Je n’avais jamais montré ce côté si fragile à Owen, je l’avais toujours caché comme pour me protéger. Il semble totalement pris au dépourvu face à moi et se lève pour se mettre à mon niveau. Il caresse ma joue doucement et remet une mèche de cheveux derrière mon oreille. Il balbutie, indécis. Je joue avec le bas de mon tee-shirt, incapable de le regarder dans les yeux. « Julia, tu n'es pas n'importe quelle personne. Avec toi, je n'ai pas le droit à l'erreur. Dès notre première rencontre, j'ai tout de suite su que tu changerais ma vie. A présent, j'en prends la pleine mesure. » Je lève les yeux vers lui et sourie doucement. « Tu étais la fille aux livres et moi j'étais le crétin toujours en retard. Je suis tombé amoureux de toi dès le premier regard. Ce soir, j'ai surement merdé et agis égoïstement, mais je ne voulais pas me lever un matin en me disant avec amertume, que j'ai laissé partir la femme de ma vie. Notre histoire est une histoire de fous, mais elle est incroyable, car tu en fais partit. Tu me rends meilleur Julia. Quand je suis avec toi, je suis bien plus que l'amuseur de service. Quand je suis avec toi, j'ai l'impression d'avoir une importance, je me sens bien, parce qu'avec toi, j'ai trouvé ma voie, mon chez-moi. Bien sûr, je sais que les belles paroles ne peuvent suffire à combler une non-réciprocité. Si tu ne ressens rien, je ne peux t'en vouloir. Je ne veux et ne peux te prendre en otage avec mes sentiments. » Je suis prise par ses mots. Je ne sais pas quoi répondre suite à sa déclaration. Owen vient de tout chambouler entre nous, il a totalement changé la partie. Ce ne sont pas des mots que l’on peut reprendre et oublier. Dans mon esprit tout allait vite, j’essayais de comprendre comment j’étais passée à côté de ce qu’il éprouvait pour moi. Mais en fait, peut-être qu’au fond de moi je le savais, peut-être qu’au fond de moi, j’éprouvais la même chose et que c’était pour ça que nous étions si bien ensemble. Peut-être qu’il était plus que mon meilleur ami et ce depuis toujours. Je mordillais ma lèvre en souriant et passais ma langue dessus avant de commencer à parler. « Tu as toujours été doué avec les mots, toi. » Je riais doucement pour cacher mon stress. « Je suis pas capable de te faire de longs discours » dis-je avant de prendre une grande inspiration, « mais je peux faire ça. » Je déposais mes lèvres contre les siennes tendrement et fermais les yeux, profitant de l’instant. C’était un baiser doux et simple, c’était aussi la seule façon pour moi de lui montrer ce que j’éprouvais pour lui. J’étais peut-être en train de tomber amoureuse de lui ou peut-être étais-je amoureuse de lui depuis le début, depuis la première fois que nos regards se sont croisés.
(✰) message posté Ven 29 Mai 2015 - 15:05 par Invité
owen&julia◮ date me, maybe ?
Je suis le genre de type qui n'est pas capable de concevoir son avenir sur le long terme. Je pense que je suis de ceux qui vivent au jour le jour. Je n'aime pas penser, réfléchir à m'en triturer les méninges sur des décisions qui auront à coup sûr, une incidence sur les années à venir, voir sur ma vie entière. Quand j'étais gosse, je ne m'imaginais pas devenir médecin, et même avant de commencer à remplir la paperasse pour intégrer une école militaire, je ne me voyais pas devenir soldat. Mais il y a des exceptions. Parfois, on se lève le sourire aux lèvres, parce qu'on sait qu'on croisera une jolie brune. Parfois, on rentre le sourire aux lèvres, parce qu'on sait que cette jolie brune est certainement rentrée avant vous. Julia sonne comme une évidence, comme un long terme. Avec elle tout paraît si simple, avec elle, j'ai envie de vivre sur le long terme et non au jour le jour. Avec elle, je veux penser, réfléchir à m'en triturer les méninges sur des décisions qui auront une incidence sur les années à venir, voir sur ma vie entière.
Ma dernière réplique sonnait presque comme un soliloque dont elle en était l'unique spectatrice. J'en avais trop dit en si peu de temps, j'étais vide, à cours de mots, délestés de la moindre pensée. Je ne savais quoi dire, quoi faire, je me contentais de rester là, face à elle à me mordiller légèrement la lèvre inférieure. Julia me connaissait mieux que quiconque et saurait à coup sûr interprétée ce geste, comme l'expression d'un stress à peine dissimulé. Je viens, peut-être de commettre l'irréparable. En me livrant ainsi à Julia, j'ai certainement mis un terme à notre amitié, j'ai littéralement bouleverse notre lien, notre équilibre, notre vie. En me lançant sur ce terrain, je sais qu'il n'y aura pas de demi-mesure. Ou je remporte la victoire, ou je perds la partie. Le silence se fait pesant, j'avale bruyamment ma salive. Jamais encore, je n'ai étais aussi mal à l'aise qu'en cet instant. Je suis à nue, je n'ai plus de nez rouge, plus d'armures. Jamais encore, je ne m'étais montré sous cet apparat, fragile, peut-être trop pour supporter de la perdre.
À cet instant, alors que le silence nous accapare, ma mémoire éprise de nostalgie, me fait part de tous les bons moments passés avec Julia, de tous les sourires que nous avons échangés, de tout ce qui fait ce "nous" à présent en péril. Les images s'enchaînent dans ma tête, comme un film que l'on a mis sur avance rapide. Comment n'ai-je pu m'en rendre compte plus tôt. Je suis tombé amoureux d'elle, au moment-même où nous avons échangé notre premier regard. C'était tellement évident que je suis passé à côté. Ah tout s'embrouille dans ma tête... Pour me rassurer, bien que je doute que ça suffise, je regarde une fois encore Julia qui se mordille-t-elle aussi la lèvre inférieure. Le sourire qu'elle m'adresse ensuite, me laisse imaginer que contrairement à moi, elle n'est stressée. Elle s'humecte alors les lèvres me faisant ainsi comprendre qu'elle va briser le silence qui nous accapare. Délivrance !
« -Tu as toujours été doué avec les mots, toi. »
« -Disons que je peux dire de belles choses quand je suis vraiment inspiré »
Nous nous regardons et rions comme deux adolescents qui ont leur premier flirt. Je comprends alors que je n'ai plus de raison de laisser le stress accaparer mon esprit, tout va bien se passer. Nos regards brillent conjointement et nous ne manquons pas la moindre occasion de nous offrir nos plus beaux sourires.
"-Julia tu.."
Mais avant que je n'aie le temps de développer, Julia reprend la parole sans que je m'offusque d'avoir été coupé.
« -Je suis pas capable de te faire de longs discours »
« -Oui mais ce n’est pas grave et... »
Une fois encore, je n'ai pas le temps de développer...
« -Mais je peux faire ça. »
... Je suis arrêté de la plus belle des façons. J'ai à peine le temps de comprendre, que les lèvres de Julia épousent les miennes. Je ferme les yeux pour savourer ce contact que j'attendais depuis toujours. Le temps ne semble plus avoir aucun impact sur nous. Nous sommes là, tous les deux, dans ma chambre, seuls au monde. Les secondes s'égrainent puis nous nous détachons. Elle me regarde avec appréhension, mon cœur bat aussi promptement que le sien et sans plus attendre, déjà en manque d'elles, mes lèvres foncent à nouveau sur les siennes. Le baiser, doux et simple, se fait plus passionné et ardent. Mes bras enserrent sa taille fine, l'obligeant ainsi à se coller un peu plus à moi. À court d'oxygène, nous nous séparons à regret, gardons néanmoins la même proximité. Mon front contre le sien, j'enserre sa main dans la mienne et lui souris.
« -Vas te changer. Peut-être qu'il est temps d'avoir notre premier rendez-vous ! Je te promets qu'on n'ira pas au premier fast-food du coin. D'ailleurs, on ira où tu veux, je te laisse choisir ! Je suis même prêt à m'habiller comme un pingouin pour te faire plaisir. »
» Schizophrénie : (rip julia king, lennie von ziegler and amelia leigh)
(✰) message posté Ven 7 Aoû 2015 - 17:41 par Siobhan M. Williams
owen&julia◮ date me, maybe ?
Nos lèvres se séparaient et nous nous regardions sans savoir ce qui allait se passer par la suite. Puis Owen m’embrassa à son tour et je lui rendais son baiser. Alors que tout mon système sensoriel était en émoi je sentais nos corps se rapprocher. Jamais nous n’avions connu une telle intimité et je me trouvais parfaitement à ma place dans ses bras. Le baiser prenait fin mais nous restions proche l’un de l’autre puis il me prenait la main en souriant. « Vas te changer. Peut-être qu'il est temps d'avoir notre premier rendez-vous ! Je te promets qu'on n'ira pas au premier fast-food du coin. D'ailleurs, on ira où tu veux, je te laisse choisir ! Je suis même prêt à m'habiller comme un pingouin pour te faire plaisir. » Je mordais ma lèvre hésitante. « Hum… J’ai pas très envie de sortir… Il faut avouer que t’as un peu cassé l’ambiance tout à l’heure... » Dis-je en baissant les yeux. Je relevais la tête vers Owen et lui souriais pour le rassurer. « C’est juste que je préfèrerais qu’on reste à l’appart tous les deux. » Je passais ma main droite dans ses cheveux doucement puis la laisser sur sa nuque. Je faisais un pas un avant et lui souriais avec malice. « Il est tout à fait possible. Et je dis bien possible… Que j’ai envie qu’on reste là, et qu’on passe la soirée à s’embrasser comme des ados… » Je savais que lui avouer ça allait le faire rire, et je ne pouvais m’empêcher de rougir. Cependant, je ne voulais pas aller trop vite, de peur que notre relation ne soit ruinée parce que nous sautions les étapes. Je voulais préserver notre amitié et y ajouter une possible histoire d’amour, mais je ne pouvais surtout pas risquer de perdre mon meilleur ami. Il semblait que nous étions sur la même longueur d’onde, en effet, il acceptait et nous nous retrouvions enlacés dans le canapé à nous embrasser tendrement. Après un début de soirée plutôt mouvementé, j’avais eu la chance de la finir là où jamais je n’aurais pensé la finir, dans les bras de mon meilleur ami qui était en train de devenir plus qu’un simple ami. J’avais très envie de voir cette relation aboutir et pour rien au monde je ne voulais que nous nous fâchions. J’espérais désormais construire une belle histoire voire peut-être une vie avec Owen. Dans ses bras, j’imaginais déjà un futur avec lui. Je nous voyais déjà tous les deux médecins, vivant dans une maison en plein cœur de Londres, des enfants courant tout autour de nous, et peut-être un chien. Avec lui, je pouvais imaginer un futur, un véritable futur de conte de fées.