"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Intrigue / Groupe 2 - Page 8 2979874845 Intrigue / Groupe 2 - Page 8 1973890357
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Intrigue / Groupe 2

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() message posté Lun 11 Mai 2015 - 19:12 par Invité

Un vague instant je pense à comment aurait dû se dérouler cette journée si je ne serais pas venue me balader à Hampstead. Je me serais surement lever plus tard, je serais allée faire mon footing vers le parc Olympique comme à mon habitude dès que j’ai le temps et puis je serais rentrée à l’appartement, j’aurais pris une douche, je me serais occupée d’Oscar et j’aurais vu une copine avec qui j’aurais fait du shopping l’après-midi. Une journée totalement normale mais non, aujourd’hui il avait fallu que je prenne l’idée d’explorer les friperies de ce quartier dans lequel je me trimballe jamais, et de foutus malfaiteurs avaient eux, décidés de braquer cette banque dans laquelle travaille une de mes amies. La tête ailleurs, un coup de feu me fait revenir à la prise d’otage, un des braqueurs a tiré dans un lustre pour je ne sais quelle raison, peut m’importe, vu mon état plus rien ne me dérange, je n’ai qu’une envie, c’est de m’avachir sur le sol froid et de ne plus bouger jusqu’à temps que les flics arrivent, je ne me sens pas bien, mais apparemment Theodore a l’air plus préoccupé par son amie qui ne semble ne pas vouloir d’aide que moi. En même temps je le comprends, Sam est blessée contrairement à moi, mais il est le seul à ne pas avoir remarqué dans l’état où je suis pourtant mon visage ne trompe pas, je suis blanche, mes lèvres le sont aussi et c’est assez perturbant, je tremble, on dirait une droguée sans sa dose de morphine. Mais, j’avale ma salive et je prends sur moi, il n’est pas temps de décevoir Theodore, je dois venir en aide à Sam, même si nous ne pouvons pas faire grand-chose. Je prends alors sa main et vérifie sa couleur, je lui adresse ensuite un sourire d’empathie tout en gardant sa main dans la mienne. Puis vient le moment où Theodore dit qu’il veut sortir d’ici mais il sait que c’est trop dangereux et que nous risquons de tous y passer, je m’assois alors contre le mur à côté de Sam que je ne lâche pas, la pauvre en a peut-être marre surtout que je suis une inconnue pour elle. Je suis désespérée, tout le monde me gonfle surtout cette putain de police qui n’a toujours pas débarquée. L’odeur du sang me dégoûte de plus en plus. « Theodore.. » je n’ai même pas la force d’en dire plus, c’est à peine s’il m’entend. Je passe une main sur mon visage quand un fameux médecin fait son apparition, apparement il crint que Sam fasse une septicemie, génial, il ne manquait plus que ça. Je capte ensuite le regard du jeune homme en froid avec Theodore, et je le regarde avec un air de dire « je suis autant saoulée que toi ». Entre Sam qui est blessée, Theodore qui est incensé, le conflit entre le jeune homme et Theodore et la nouvelle du médecin, il y a tout pour aller encore plus mal que ça ne l’est. « Bon et on fait quoi maintenant ? » dis-je totalement planante. Je commence à voir flou, l'odeur est de plus en plus perçante dans mes narines, l'envie de vomir me monte, ma transpiration m'envahit et mon coeur s'accélère, alors que je suis assise, je m'écroule la tête dans le vide, inconsciente.
✻✻✻
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() message posté Mer 13 Mai 2015 - 9:46 par Invité
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Le casse du siècle

GROUPE 2 - La seconde banque





ROSA & DILHAN:
Je savais partir comme je le faisais, était de prendre des risques. Mais il fallait trouver une solution et le temps s'allongeait sans avoir de nouvelle des autorités. Autant dire que ça jouait un peu sur nos nerfs. A tout moment, je trouvais me retrouver dans le viseur des braqueurs. Pourtant, je pensais encore, à cette proximité qu'elle m'avait offert. A ces lèvres, si proche des miens. A vrai dire, tout à fait, l'endroit pour penser à ce genre de choses. Pourtant, c'était inévitable, et les regrets faisaient tout de suite leurs apparitions. Si il arrivait quelque chose, je ne pourrais pas profiter une nouvelle fois, de cette possibilité. Toutefois, ce n'était pas non plus l'endroit. Mais si on y réfléchissait bien , quelque soit l'endroit ou le contexte, ça ne serait jamais le bon moment.

Une seconde, c'est juste ce qu'il m'a fallu, pour me faire surprendre par un des braqueurs. Une seconde, malheureusement ou heureusement, parce que je n'avais pas eu le temps de me faire surprendre dans l'action. Mon regard croisa celui de Rosa. Par peur qui ne lui arrive quelque chose. A ce moment-là, j'étais plutôt rassuré. Beaucoup moins quand une arme était braqué sur nous. Sensation de supériorité. Je me levais avec l'aide de Rosa sans un mot, mais seulement un sourire pour elle, encore rassurant. Même si, il n'y avait rien de rassurant à la situation, observant droit devant moi. Cachant la peur qui pouvait bien nous tirailler. Ne voulant pas donner satisfaction à des gens qui n'attendaient que ça. Ce qui me réjouissant moins, c'était la direction, qu'on prenait le coffret. En espérant, ne pas se retrouvait renfermé là-dedans. Je suivais Rosa dans un petit coin, pour passait le plus discrètement possible certainement. Puisque visiblement, il nous restait plus que cette alternative. Quand sa remarque laissait un faible sourire sur mon visage. Elle n'avait pas tords, cruel destin, si cela arrivait. Mais j'imaginais toujours une autre solution, que l'inévitable. Pour toute réponse, je pensais ma tête contre la sienne. « On ne va pas mourir ni ici, ni maintenant... On vivra assez longtemps pour avoir des cheveux blancs ! ». Je dois avouer que moi aussi je jouais un peu avec l'humour, mais dans ces circonstances, il nous restait que ça. Sa main venait rejoindre la main, dans un accord silencieux certainement, parce que les paroles parfois sont inutiles. Je serrais ma main dans la sienne. Ce moment, je l'aurais imaginé autre, et en d'autre circonstance. Mais elle n'aurait pas l'intensité qu'elle a maintenant. Mon regard se posa sur elle, triste et surpris à la fois. Comme quelque chose d'inconcevable. « Promis, on ne quittera plus, je serais là quoiqu'il arrive. Et... Rosa tu, ne vas pas mourir ici. Je ne veux pas, et je ne vais pas vivre sans toi. Ok, on vivra les instants ensembles ! » Et c'était une réalité, à laquelle je, tenais. Parce que je ne voyais pas les choses autrement. Même sous le contexte. Mon regard se posa sur elle, le plus sérieusement du monde. En m 'approchant du coin de ces lèvres, comme elle l'avait quelques minutes avant. Pour sceller , ces mots.
                                       


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Theodore A. Rottenford
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() message posté Jeu 14 Mai 2015 - 0:01 par Theodore A. Rottenford

I do know this. It's the things we run from that hurt us the most.   Rhys pestait dans mon dos mais je ne lui portais aucune attention. Ma surdité partielle et l’agitation des otages dans la pièce des coffres, atténuaient les fluctuations disgracieuses de sa voix chevrotante. Je soupirai en caressant la mâchoire de Sam avec une délicatesse infinie ; rien au monde n’avait plus d’importance que sa sécurité. Je réalisais en rencontrant la profondeur de son regard abîmé par le chagrin, que je pouvais facilement oublier Jasmine pour la sauver. Ma position à l’égard du monde actuel ne changerait probablement jamais. Je ne croyais pas au pouvoir de la bienveillance et du bonheur, je n’avais aucune confiance en notre politique, ni en notre façon de mener nos existences dérisoires, mais s’il y avait une raison cachée derrière le chaos vivant des mondes,  alors je ne pouvais songer qu’une femme aussi admirable puisse sombrer avec les cendres de son extinction. Je fermais les yeux pendant quelques instants, emporté par mes souvenirs d’insouciance et nos longues patrouilles dans les rues de Londres. Agent Oswald-Bower, je vous aime probablement sans aucune restriction. Et si un jour le mal me ronge jusqu’à la moelle, si je me retrouve esclave de mes origines mafieuses, promets-moi de me ramener le temps d’un dernier à dieu.   Je pensais que c’était la mort qui m’effrayait le plus, mais j’avais vécu, j’avais découvert et exploré l’humanité pour finalement comprendre que ce n’était pas la perte de Jamie qui m’avait le plus bouleversé – C’était la pensée de lui avoir survécu pendant toutes ces années. Je refusais de survivre encore une fois. Ma fille comprendra quel genre d’homme sans foi, était son père lorsque Sam vivra éternellement avec l’écho de mon cœur flottant autour de sa silhouette ténébreuse. Je suis une étoile filante et tu es l’infinité de l’obscure. Je te rejoindrais pour me transformer en poussières. Je déglutis en visionnant l’allure de sa plaie saignante. Le sang commençait à former quelques caillots à la surface de sa peau lisse, marquant ainsi les traces de mon impuissance face à sa condition. Elle releva lentement sa tête vers l’idiot de service, et je pu déceler tout le trouble qui habitait l’inflexion de sa bouche. Un sourire figé ? Sa sollicitude à son égard blessait mon égo mais je ne bronchai pas, préférant me glisser vers elle afin de lui imposer ma présence. Regarde-moi uniquement. Je me retournais avec nonchalance vers Rhys afin de le défier du regard. Il menaçait l’équilibre de ma relation avec ma meilleure amie et pour couronner le tout, il n’avait pas pensé à noter l’heure où il avait posé le garrot. Je me redressai prêt à le bousculer lorsque Sam dirigea toute sa frustration vers lui. Je savais qu’elle jouait à un jeu dangereux, mais peu m’importait d’être son pantin. Je voulais que toute son attention se dirige vers mon souffle brûlant s’évanouissant sur ses joues empourprées. Je désirais que le temps, le destin et l’infinité matérielle s’écroule face à l’union délassante de nos deux corps. Il n’y avait pas de façon particulière pour aimer une personne, et mon amitié frisait parfois l’indécent. J’arquai un sourcil lorsqu’une ombre se pencha vers nous. L’inconnu semblait s’y connaitre en médecine. Il annonça une durée approximative en jaugeant le bras gauche de Sam avant de se détourner. Je voulais lui sauter à la gorge et l’obliger à reformuler sa phrase. Une septicémie ? J’étais désemparé. Ma prise sur sa main se raffermie. « Une septicémie ça se soigne ! Je vais te sortir de là, je te le promets. » Chuchotai-je avec lenteur. Je voulu me retourner vers Scarlett afin de la rassurer lorsque sa tête heurta le carrelage glacé de la salle. Je fis un mouvement de recul avant de m’incliner en sa direction. Elle était complètement inconsciente. Mes doigts encadrèrent son visage fermé avec tendresse, mais j’avais beau la secouer, je ne parvenais pas à l’arracher de son ensorcellement. Je la soulevai légèrement afin de la placer à l’abri, au coin du mur, puis je revins vers Sam. D’un geste discret, je lui tournai le dos avant de soulever mon blazer. « Prend mon arme. Tu n’auras pas assez de munitions avec la tienne. » Je m’éloignai lentement, lorsqu’un coup de poing s’écrasa contre mon dos. Je me cambrai en avant, suffoquant sous l’emprise de la douleur. Je roulai des yeux, paniqué avant de relever mon visage vers l’un des braqueurs. Je me forçais à ignorer la présence de Sam de peur d’attirer l’attention sur elle, quand le canon de son arme se pressa violemment contre ma tempe.   « En quelle langue il faut que je te parle pour que tu comprennes ? Aide là à faire rentrer son pote ! » Brailla-t-il en désignant l’accueil de la banque. Je fis la grimace sans broncher. Mes yeux le fixèrent avec une rage incommensurable, trahissant les versants insolents de ma personnalité. Il agita les bras avant de me saisir par le col. Il me plaqua contre le mur, à quelques centimètres de Rhys. Je le regardais avec intensité, le suppliant presque de rester avec Sam. Je tombais volontairement vers lui. « Sa---m... S’il te plait … » Soufflai-je avant d’être entrainé à l’extérieur. Je savais qu’il n’avait aucune raison de répondre à ma requête, mais si mon instinct ne me trompait pas – Ce journaliste bourgeois était assez égoïste pour protéger les personnes qui lui étaient précieuses. Sam était précieuse. J’en étais certain.

Je m’écroulai au sol devant un homme blessé à l’oreille et sa compagne affolée. Le sang qui coulait le long de sa joue me rappelait mon ancienne cicatrice. Ma conscience agitée cheminait autour de ma tête alors que je suivais les directives de mon ravisseur. Il me menaçait toujours, mais j’étais habitué à ce genre de maltraitances. Je posai ma main sur celle de la jeune brune en refoulant toutes mes angoisses. « Je peux le porter seul – Vous ne feriez que me ralentir. » J’acquiesçai d’un geste de la tête avant de soulever son ami. Mes pieds chancelaient à cause des nombreux coups que j’avais reçus, mais je parvins à me tenir en équilibre malgré tout. Je lançai un regard en biais à Linaëlle, afin de découvrir un teint pâle, livide, presque cadavérique. Je pinçai les lèvres en en redressant les épaules. « Vous pouvez lui tenir la main, mais ne vous appuyez pas trop sur moi s’il vous plait.   » Un faible rictus se traça sur mon visage tandis que je m’avançais vers la chambre des coffres à nouveau. Ma démarche irrégulière se dessinait dans le long couloir avant que je ne dépasse la porte. Mes yeux se posèrent presque machinalement sur Sam, comme pour accrocher son regard. Il fallait agir au plus vite mais je n’avais pas encore élaboré de plan. Je m’installai à ses côtés avec deux nouveaux compagnons de labeur. J’inspectai toujours son épaule déchiquetée, comme si la force de ma conviction pouvait guérir toutes ses douleurs.  « Ne vous inquiétez pas. » Susurrai-je avec lenteur. Les forces de l’ordre n’étaient toujours pas là, mais plus je réfléchissais et plus je réalisais que la police était déjà présente, en cet instant même dans la banque. Un éclair un peu fou traversa mon regard. Je me levai afin de me poster en face de Rhys. « Tu penses que tu peux servir à quelque chose ? »  Lui demandai-je en ancrant mon regard gris sombre, presque noir, dans le sien. Il fallait utiliser toutes les ressources mises à disposition pour s’en sortir. Je roulai des yeux, observant tour à tour, Scarlett inconsciente, Linaëlle et son compagnon, Rhys et enfin Sam.  
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() message posté Ven 15 Mai 2015 - 11:28 par Invité

T'es là, ton sang battant trop fort, ton cerveau tournant sans vraiment chercher quoi que ce soit. T'es pas un héro. Tu veux pas en être un. Tu vas certainement pas chercher à sauver tout le monde, à vouloir arrêter ces gars qui volent de l'argent qui ne leur appartient pas. Personnellement tu t'en fou, qu'il le prenne, qu'est-se que ça peut te faire ? Tu seras pas plus pauvre. Ou plus riche s'il n'y arrive pas. Tu t'en contre fou. Autant que de ces gars, sérieusement. Il peuvent bien être les plus gros connard d'la terre entière, tu t'en fous. T'es pas un exemple de citoyenneté, ni même un exemple tout court. Les autres tu t'en fiche. Et pourtant t'es là. Ce truc que tu finis par nommer peur, qui te broie les intestins. A cause de ce con. Tout ça a cause de c'gars un peu trop présent depuis des mois. Tu sais pas comment tu peux en avoir vraiment quelque chose à faire. et pourtant... Ses yeux qui ne fonctionnent plus, paniqué, semblent presque figé entre douleur et peur. Tu l'vois pleurer et franchement c'est pas ça qui va t'attendrir. Loin d'là. Tu l'as déjà vu pleurer. Sous les coups d'Lysandre. C'est pas ça l'problème. Ses larmes tu t'en fous. La peur c'est rien. Toi s'qui t'fou les boules, s'qui t'empêche de bien te calmer c'est son sang qui continue de couler, c'est sa douleur qui se voit clairement. Et même si ça fait des semaines que tu l'as pas vu, d'puis que tu t'es tiré de sa chambre après avoir encore baisé... T'es là, scotché à lui, essayant même pas de voir s'il y a une chance de se tirer. "Je crois qu’il leur faut une petite motivation… " Tu sens une présence alors que sur le coup le mec qui s'avance tu l'avais pas vu v'nir. Ta mâchoire se crispe quand il fait ça. Connard. Tu bouges, tu t'en fous. Motiviation à l'faire hurler alors qu'il s'la ferme et alerte personne ?! T'as oublié ton cerveau avant ça.. La fin de ta phrase est arrêté par le bout de son arme pointée un peu trop -totalement- sur ta gueule. Fine, qu'il tire tu t'en fous. Qu'il fasse au moins t'auras ça a raconter au paternel quand t'auras crevé si y'a un truc après la parole. Yo dad, j'me suis fais éclater la cervelle. Comme toi. Tu l'fixes avec froideur, avec colère. Tu serres les dents tellement fort à le fixer rêvant d'juste lui renvoyer les balles qu'il a mit dans Victor. "Fermes là" Le coup violent de son arme sur ta tempe t'aide en effet parfaitement à t'la fermer. Bordel. La douleur te trouble la vision un temps, tu l'vois à peine s'éloigner rejoindre ses complices. Sans doute fier de lui de pas avoir été trop zélé et d'pas t'avoir tué. Crevard. Tu souffles en reprenant tes esprits. En r'pensant à lui. Pourquoi est-il v'nu ici p*tain ?!!! Tu jettes un r'gard aux types armé, qui font office d'autorité dans ce bâtiment. Peu importe. Détachant la ceinture de Victor, tu lui enlèves. T'excites pas, vu ton état j'te jure que t'es pas bandant. Tu répliques entre tes dents en voyant son air d'incompréhension. Tu attrapes son bras passant la ceinture autour en serrant vachement fort, si ça fonctionne pour les drogués ça fonctionnera aussi pour arrêter que le sang vienne trop par ici, nan ?
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() message posté Dim 17 Mai 2015 - 21:29 par Invité
La douleur est si présente. Pénétrante. Tu peux sentir la balle bouger dans ton omoplate à chaque respiration. T’as de plus en plus de mal à te concentrer sur leurs voix à tous. Tout se brouille dans ton cerveau. Tu entends vaguement crier un peu plus loin sans comprendre les mots. Et c’est là que la pensée que tu vas peut être mourir ici te traverse l’esprit. Douloureuse pensée.

Ton cerveau se brouille toujours un peu plus tandis que tu sers toujours aussi fort le tissu contre ton épaule. Tu captes la présence du ravisseur que lorsqu’il vient violemment serrer ton bras au niveau de ta blessure, t’arrachant un réel hurlement de douleur. Pourtant, cette douleur te permet étrangement de reprendre un peu conscience de ce qui se passe autour de toi. « Motivation à l'faire hurler alors qu'il s'la ferme et alerte personne ?! T'as oublié ton cerveau avant ça.. » Ta main s’agrippe un peu plus à son teeshirt lorsqu’il s’arrête au beau milieu de sa phrase. Tu sens la menace. Là. Flottant dans l’air. « Ferme là » La violence du choc t’arrache un mouvement un peu brusque. C’est pas toi qu’on a frappé mais toi aussi, tu as ressenti la douleur. Et la peur. Cette peur affreuse de le perdre.

Finalement, tu le sens venir détacher ta ceinture. Tu réagis pas vraiment. Tu comprends pas surtout. Mais tu le laisses faire. Tu ne peux pas faire grand chose d’autre de toute façon. « T'excites pas, vu ton état j'te jure que t'es pas bandant. » Il arrive à t’arracher un léger sourire. Malgré toute la douleur. Malgré toute la terreur. Il arrive encore à te faire sourire. Et ça fait presque serrer ton cœur un peu plus fort.

« Faut que tu te lèves Vic… » Sur ses mots, tu sens Dmitri te soulever un peu, t’aidant à te mettre debout. Tes jambes tremblent entièrement tandis que la douleur manque de te faire perdre connaissance. Mais il est là. Il te rattrape. Il t’aide à marcher. Tu sais pas où tu vas. Tu sais pas vraiment comment non plus. Mais t’y vas. Tremblant. Manquant de tomber à chaque seconde.

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London is asking
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() message posté Mar 26 Mai 2015 - 16:27 par London is asking
intrigue : groupe #2

LONDON CALLING TO THE FARAWAY TOWNS


Tout était trop long. Tout allait si lentement. Il avait l’impression qu’il était dans cet banque depuis des heures déjà. Dans ce genre de casse, chaque minute comptait. Chaque seconde était programmée pour que le plan d’ensemble fonctionne. Or, tout n’avait pas fonctionné comme prévu. Le seul à détenir les codes des coffres gisait sur le carrelage du hall et ils étaient rendus à tenter de les déchiffrer. Harry était une tête, mais son intelligence avait des limites. Et ça n’aurait pas du. Ils auraient du prévoir plus d’éventualités, prévoir un plan de secours, et un meilleur plan de sortie. Stan faisait les cent pas devant les portes blindées, cherchant à savoir si il n’avait plus d’autre choix que de les fermer. Cela signifierait s’enfermer avec une dizaine d’otages, et laisser à la police le temps de réouvrir les portes pour les coincer. Ils n’avaient aucune autre sortie de secours que l’entrée principale, sûrement gardée par une équipe de police à l’heure où il parlait. Mais ils avaient encore l’avantage ; ils avaient les otages. La police ne tenterait rien sans être sûre de leur sécurité. Or, ils n’étaient pas en sécurité. Harry poursuivait son déchiffrage alors que Drew, Adam et August trainaient les derniers blessés à l’intérieur. Au moindre mouvement de la part des policiers, Stan n’aurait pas fermer les portes et tous les condamner. Il frottait le bout de son arme dans sa nuque, envahit par l’inquiétude. Toute cette histoire prenait trop de temps. Il commençait à douter de la volonté de leur génie né. Il commençait à douter de tout et de tout le monde. Son regard fou passait des coffres aux otages. Ils étaient si près du but, sans pouvoir l’atteindre. La colère envahissait ses veines alors qu’il s’apprêtait à tirer dans le tas. C’est la voix de Drew qui le raisonna. Il se tenait près des portes, accompagné d’un des otages. « Hé, celui-là veut pisser. Je reviens. » Il acquiesçait sans vraiment regarder, sans vraiment se soucier de ce que pourrait faire un pauvre otage face à eux. Il continuait à faire les cent pas, ne pouvant plus supporter les pleurs de certains, ou les cris de douleurs des autres. Il posait deux mains sur ses oreilles, profitant du calme, avant que le bruit familier d’un coup de feu n’attire son attention.


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() message posté Mar 26 Mai 2015 - 22:31 par Invité

Vous finissez par vous l'ver. Pas parce que tu le veux, ou parce que tu l'as décidé. Juste parce que des connard armé semblent plus agiles avec la gâchette que de foutre du pognon rapidement dans leur sac et se tirer. Tu veux vraiment qu'ils se cassent. Avec tous le fris de cette banque, peu importe. Tu t'en contre fou. Tu veux juste le calme, la paix, aller loin d'ici. L'amener avec. Oui t'es un putain d'égoïste mais ça devient vraiment le foutoir quand il est dans l'équation. Alors tu décides à être égoïste pour deux. Juste vous deux. Les autres peuvent crever. Une vingtaine de personnes, la planète s'en remettra. Ok t'as pas de coeur, mais tu les connais pas. Et tu doutes fort que les gens choisiraient de t'sauver ta pauvre gueule d'ange si on leur demandait de choisir entre eux et toi. Chacun sa gueule. Depuis ta naissance.
Debout tu l'aides à avancer. Tu l'portes plus qu'autres chose mais tu t'en fous. Toi s'qui te fait flipper c'est ce sang qui coule toujours de lui. Doucement, ce liquide qui quitte son corps et qui ne te rassure pas. T'fais pas gaffes où vous allez. Peu importe où ils vous mènent, ça changera rien à la situation. Ils peuvent tirer sur n'importes qui quand ils le veulent. C'est comme ça. Tu le tiens fermement. Finissant par arriver dans une pièce, rassemblez plus ou moins avec d'autres tu l'aide à s'asseoir. Tu le fais se poser au sol en te penchant légèrement avant de jeter un regard aux autres. Franchement, mauvais état général. Tu es presque chanceux de pas avoir une égratignure. Faux. La douleur à ta tête te reprend un peu. C'est vrai que tu l'avais oubliée celle-ci. Tu t'accroupis à côté de l'aveugle. Tu restes là ne voulant pas t'asseoir, ton instinct de fuite te l'interdisant. ça va ? Questionne conne, mais bon.
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() message posté Sam 30 Mai 2015 - 18:37 par Invité
Tu comprends doucement que c’est peut être ici que ça se fini… Chaque mouvement te donne l’impression de mourir un peu plus et tu peines à te concentrer. Un gémissement de douleur s’échappe de tes lèvres lorsque ton corps vient heurter le sol. Tu restes le plus silencieux possible. Ne pas crier. Retenir tout cette douleur en toi.

Sa main passe sur ta peau. T’arrives encore à la sentir. A t’y accrocher. Les larmes coulent encore toutes seules sur tes tempes. « ça va ? » Dans un effort phénoménale, tu bouges ta main jusqu’à retrouver la sienne. Tu la sers. Fort. Terriblement fort. Un peu comme si tu voulais lui donner un peu de ta douleur.  « …me…laisse pas… » T’as peur. Peut-être jamais eu aussi peur de ta vie. Peut-être plus que lorsque Lysandre t’as démonté la gueule. Parce que c’est allé vite. Que t’avais pas vraiment eu le temps de comprendre. Mais là, tu l’entrevois. La mort qui s’approche doucement.  Et t’es terrifié. Un léger sanglot s’échappe de tes lèvres. Heureusement qu’il est là. Au moins, tu crèveras pas tout seul. Il est là. Lui. Ce mec qui fout le bordel dans ta tête. Qui obsède tes pensées malgré toi depuis des mois. « …Dim… » T’as envie de lui dire. Parce que t’auras peut être plus jamais l’occasion de les dire ces mots. De les ressentir … T’as envie de lui dire que tu le détestes quand il est là. Mais encore plus quand il l’est pas. Que tu hais son caractère de gamin en colère. Sa voix trop dure. Ses coups violents. Puis bordel, tu veux lui dire que t’es dingue de son odeur. Du son de sa voix. De la sensation de ses doigts sur ton corps. T’as envie de lui dire qu’il te fait vivre comme personne. Mais c’est long tout ça … C’est tellement dur à dire. Alors tu te contentes de ces jolis mots qui résument tout ça d’une façon un peu tordue. « …j…j’crois que…jt’aime… » Et c’est maintenant que t’as le plus peur finalement. Malgré le sang. Malgré la mort. T’as juste peur qu’il te laisse crever tout seul.

Le coup de feu résonne bruyamment. Puis de l’agitation. Mais toi tu comprends pas. Du comprend pas que tout ça signifie peut être le début de la fin. En bien. Ou en mal.
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Theodore A. Rottenford
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() message posté Dim 31 Mai 2015 - 19:39 par Theodore A. Rottenford

I do know this. It's the things we run from that hurt us the most. Je n’étais pas complètement désespéré, mais le deuil de mon ancien coéquipier me rendait fébrile. Toutes mes pensées se dirigeaient vers le garrot de Samantha. La pâleur de son visage trahissait ses émotions et je courbais la bouche d’un air affligé. Je vais te sortir de là. Mes yeux luisants se perdaient dans la contemplation de la salle des coffres alors que mes doigts s’agrippaient aux rebords du carrelage dans un dernier réflexe de lucidité. Je vais te sortir de là. Ces mots se répétaient en boucle dans ma tête. Cependant, un geste héroïque nécessitait que j’abandonne mes illusions et que je me détache de ma dévotion pour ma fille. Un geste héroïque nécessitait que je joue avec le danger. Cette sensation d’amertume et de douleur, proche de l’insupportable grondait dans ma poitrine alors que je relevais mon visage vers les cadrans de l’horloge murale. La pression autour de l’épaule de Sam durait depuis trop longtemps. Mon cœur se brisait en comptant les minutes qui nous séparaient de la liberté. Mon esprit avait des résonnances diaboliques dans cet univers où tout était accordé de manière si différente de la réalité. J’avais l’impression de trahir ce que j’avais toujours considéré comme sacré. La mafia m’avait entrainé afin que je protège uniquement les valeurs de la famille, mais voilà que je reportais toute ma détresse vers cette jeune femme étrange et charmante. Comment faisait-elle pour m’émouvoir de la sorte ? Si je ne l’avais jamais rencontré, j’aurais immédiatement abandonné ces tentatives pénibles et ridicules, visant à faire de moi un homme bon. Cependant, elle était là en permanence. Elle m’observait, me jaugeait, me surveillait et me confortait dans ma solitude. Elle lisait sur mon visage toutes les pensées du mal qui me tourmentaient, mais elle ne me quittait pas. Cette pensée me fit sourire. Je me penchai vers elle d’un air absent. « Quand la voie sera libre, tu le sauras mais si … Olivia Marshall devra garder Jazz … » Ma voix s’évanouissait comme une note de musique fragile dans le silence. Je me relevais d’un geste agile en reprenant une expression impassible. J’ancrais mon regard sur le visage de Rhys avant de plaquer ma main sur son épaule avec violence. « Je sais que tu ne m’aimes pas, mais il faut que tu m’écoutes. Restes avec elle. » Je m’éloignai lentement, lui signifiant du regard qu’on aura tout le loisir de régler nos comptes plus tard. Linaelle était toujours près de son compagnon. Elle releva son visage vers moi, et je pu remarquer la peur qui traçait de long sillons sur ses joues creuses. J’aurais voulu la rassurer en lui affirmant que j’étais de la police – en lui promettant que cette manœuvre suicidaire que je m’apprêtais à tenter porterait ses fruits maintenant que les renforts étaient là, mais le mépris que je ressentais pour le monde fini par me rattraper. Je me détournais d’elle avec nonchalance, avant de détailler le coin des murs. J’étais soulagé que Scarlett soit complètement évanouie. C’était une personne en moins à gérer. Je vais te sortir de là ! Cette promesse s’élevait comme un cri déchirant dans mon âme. J’haussai les épaules en faisant quelques pas vers le centre de la pièce. Un braqueur se retourna immédiatement vers moi. « J’ai vraiment besoin de pisser... » Sifflai-je en fixant mes yeux assombris sur le plafond. Il s’approcha d’un air embêté avant de m’attraper par le bras avec agressivité. Je n’omis aucune résistance. « Tu crois que j’ai que ça à faire ? » Brailla-t-il en me secouant dans tous les sens. Je vacillais au gré de ses mouvements comme un vulgaire pantin avant de trébucher. « S’il vous plait … Je dois pisser … » Répétai-je d’une petite voix. Il me regarda longuement avant de me tirer vers la porte. Il rejoint ses camarades devant les coffres. « Hé, celui-là veut pisser. Je reviens. » Il me désigna, mais personne ne sembla se préoccuper de ma présence. C’est qu’ils avaient d’autres occupations plus importances. L’ambiance était tendue dans le hall. Je restais stoïque un instant, me demandant s’il était déjà temps de dévoiler mon identité. Mes yeux se posèrent sur la porte d’entrée, et je pus distinguer les lumières rouges et oranges des gyrophares de la police scintiller au loin. Drew, il s’appelait comme ça, me traîna dans les couloirs où je pus enfin me détacher de ses chaînes. Il ouvrit la porte des toilettes et me poussa à l’intérieur. « Grouilles-toi ! » Je me tournai vers lui avec lenteur. « Tu veux de l’aide peut-être ? » Râla-t-il en se précipitant vers moi, son arme braquée contre mon torse. Je fronçai les sourcils avant de plaquer mes deux mains sur ses poignets tremblants. Il résistait à ma prise mais, l’effet de surprise, additionnée à ma poigne de fer, finirent par renverser la situation. Je le désarmai avant d’écraser sa tête contre le bidet sans ménagement. Il tomba inerte à mes pieds, complètement assommé, mais je pointai le canon sur sa tête dans un élan de folie. J’hésitai à tirer, lorsque la voix lointaine de Sam berça mes pensées. Elle n’aurait pas voulu que je la venge de cette manière. Je déglutis avant de tirer en l’air, lui donnant ainsi le signal. Je me faufilai lentement dans le bâtiment, cherchant un moyen de communiquer avec l’extérieur – En vain. Il y avait cinq hommes à l’intérieur. L’un d’eux était à terre. Sam était blessée et coincée avec les otages dans un coffre surveillé par deux gigolos et le reste de la troupe tentait de déchiffrer les codes sans succès. Je tournai la tête dans tous les sens, sans apercevoir de caméra de sécurité. Foutaise ! Je commençais à sécher. Si je voulais rejoindre Sam, il faudrait que je passe à travers les braqueurs que mon coup de feu avait dû alarmer. J’écrasai ma main sur mon menton avant d’avoir une idée. Mon cœur se serra alors que je rebroussai chemin. La cagoule de cet idiot pouvait toujours servir ! Je le déshabillai en vitesse avant d’enfiler sa tenue de camouflage noire. J’étais un peu plus grand que lui, mais j’espérais passer rapidement sans me faire remarquer. Je soupirai en m’avançant vers la salle des otages. « C’était quoi le coup de feu ? » Je ne me retournai pas de suite. Ma voix. Mon accent. Il allait me reconnaitre à la minute où j’ouvrais la bouche ! Je fus traversé par un frisson de panique. J’haussai les épaules avec désinvolture avant d’émettre un léger rire. « Quoi ? Tu l’as tué ? Parle crétin ! » S’impatienta le chef de la bande. Je continuai à rire sans raison, espérant esquiver le plus longtemps possible. « Laisse tomber. Drew a jamais été futé. Viens m’aider avec ces codes ! » Râla son partenaire. « Ouais, casse-toi Drew. » J’acquiesçai de la tête avant de m’éclipser. Mon regard se posa sur le plafond à nouveau, puis je dévisageai Sam dans l’espoir qu’elle me reconnaisse. Je me postai devant la porte en tapant du pied, espérant qu’elle allait reconnaitre mes chaussures.

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() message posté Dim 7 Juin 2015 - 1:06 par Invité
Il préféra ne rien répondre à Sam, se contentant de tourner la tête d’un air dédaigneux. Elle allait bien maintenant. Aoutch. D’accord, message reçu. Si le contexte avait été différent, nul doute que Rhys aurait répliqué, rien que pour avoir le dernier mot ou pour la remettre en place. Il était conscient qu’elle avait simplement voulu être sympathique – pour une fois –, que son intention n’était pas mauvaise. Cependant, la situation dans laquelle ils étaient empêtrés ainsi que la tension palpable encore plus présente depuis que Theodore était intervenu, l’entraînait à adopter cette attitude, sans réellement savoir pourquoi. De toute façon, il n’avait aucun compte à rendre à la jeune femme. Il ne s’était jamais réellement entendu avec Sam et elle ne représentait rien à ses yeux… Pas vrai ? Le pire pour lui était presque de se rendre compte qu’en dépit de toutes ces années passées à affirmer qu’il se souciait peu d’elle, la vérité était tout autre. Il s’inquiétait pour elle, plus que ce qu’il n’aurait pu penser. Le jeune homme ignorait si c’était tout simplement un sentiment de bon sens, un instinct purement ‘humain’ – si l’on pouvait appeler cela de cette façon -, ou si c’était parce qu’il s’agissait de Sam. En fait, il ne voulait même pas savoir. Jusqu’ici, il ne s’était jamais posé de questions, l’idée qu’un évènement arrive à amener des interrogations d’une autre envergure était tout, sauf ce dont il avait besoin maintenant. Par la suite, un autre homme intervint, délivrant apparemment un constat médical qui, aux oreilles de Rhys, sonnait plus comme une langue étrangère dont il était incapable comprendre la signification. Septi… quoi ?! « Et en langage courant, ça donne quoi ? Traduction, please. » Sa question fut laissée dans le vide. Il n’insista pas, incertain  de réellement savoir ce que cela voulait dire. Par décomposition, il pouvait en déduire que sept, c’était tout bonnement le chiffre sept, puis en ce qui concernait le reste du mot… Et bien, son imagination faisait le travail. Il songeait à une espèce d’hémorragie interne provenant de sept parties de son corps, enfin bref. C’était dans ces moments-là qu’il se rendait compte que la médecine, ce n’était décidément pas fait pour lui. A peine eut-il le temps d’entrouvrir la bouche pour poser une autre question, qu’un bruit attira de nouveau son attention. Rhys écarquilla les yeux : Scarlet s’était évanouie. Il crut halluciner. Sérieusement, était-ce le bon moment pour faire un malaise ? Avaient-ils besoin de ça ? Quoique, vu le pétrin dans lequel ils étaient depuis ce qui semblait être une éternité, le journaliste l’enviait presque d’être tombée dans les pommes. Avec un peu de bol, elle se réveillerait sans aucun souvenir de ce qu’il s’était passé, et sans aucun traumatisme, ce qui ne sûrement pas le cas du reste des gens encore conscients dans la pièce. « Elle est pas morte ? » préféra-t-il demander, étonné du calme olympien dont faisait preuve Theodore en la soulevant pour la mettre sur le côté. Sa copine était tombée comme une mouche (littéralement) devant lui et il n’avait pas l’air de plus se soucier d’elle. Narmol. Au point où ils en étaient, Rhys n’avait même pas le cœur à lui en faire la remarque.
Tout se passait vite. Beaucoup trop vite. Le jeune homme avait la même sensation qu’après avoir fumé des joints avec Jules. Il se sentait fatigué, hors d’état à réfléchir à une quelconque solution pour s’en sortir. De toute façon, que pouvait-il faire ? Rhys n’était pas un héros. Il ne l’avait jamais été, mais il n’avait jamais non plus clamé en être un. Au contraire. C’était un lâche. Comme Sam avait pu lui dire lors du soir du nouvel an, il ne souciait pas de grand monde, mis-à-part sa petite personne. Pourtant, quand Theodore lui demanda de rester avec elle, lui implorant presque de veiller sur elle, il ne put qu’acquiescer à sa requête. Il était horrifié par la violence des braqueurs, leur détermination et surtout, leur apparente insensibilité à causer de la douleur à des personnes innocentes, alors, le mieux qu’il put faire fut de lancer un regard assuré à Theodore lorsque ce dernier fut entraîné par les malfaiteurs. Il n’abandonnerait pas Sam. Le souffle irrégulier, Rhys se laissa glisser aux côtés de la brunette. Il ne la regardait pas, mais il se doutait qu’elle devait être mal en point. Par rapport à sa blessure, par rapport à Theodore. « Ne t’en fais pas, il paraît que la barbe rend les gens plus robustes. Il va revenir. » Encore une vaine tentative d’humour qui d’ailleurs, ne le faisait pas du tout rire, pour le coup. Il ne fallait pas lui en vouloir, il essayait de détendre l’atmosphère comme il le pouvait. « Il va revenir. » répéta-t-il d’une voix un peu plus rauque, comme pour se convaincre lui-même. « Il fait tout ça pour toi. Il pourrait mourir pour toi. Alors oui, il reviendra, parce que tu en vaux la peine. » Son regard était perdu dans le vide, tandis qu’il réfléchissait à la signification de ses propres mots, sortis sans qu’il ne réfléchisse réellement. Même si c’était difficile à avouer, Rhys admirait la dévotion de Theodore envers la petite brune. Il avait rarement vu quelqu’un d’aussi fidèle, d’aussi déterminé à presque se sacrifier pour une autre personne. Et lui, avait-il déjà aimé quelqu’un au point de pouvoir mourir pour elle ? Une nouvelle fois, un bruit sourd retentit. Un coup de feu. Rhys grimaça, s’attendant au pire. Il ignorait si ce coup de feu avait été destiné à l’irlandais, mais quelque part, le pessimiste dont il faisait constamment preuve le poussait à penser que le sort de Theodore avait été scellé. Déglutinant difficilement, il laissa reposer sa tête contre le mur froid de la chambre derrière lui, les prunelles posées sur le braqueur posté devant la porte, qui avait l’air de les fixer avec intensité.
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