"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Intrigue / Groupe 2 - Page 7 2979874845 Intrigue / Groupe 2 - Page 7 1973890357
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Intrigue / Groupe 2

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() message posté Lun 4 Mai 2015 - 20:24 par Invité
Le temps passait lentement. Depuis combien de temps étaient-ils coincés dans cette banque, une heure, deux heures ? Rhys perdait toute notion du temps. Il avait juste l’impression que les minutes s’écoulaient à une vitesse d’escargot. Il fut tenté de jeter un coup d’œil à sa montre Rolex luisante (pour une fois qu’elle servirait à autre chose qu’à frimer) mais il se ravisa aussitôt, se souvenant qu’il la portait du poignet gauche et que par conséquent, regarder sa montre reviendrait à ravoir la blessure de Sam dans son champ de vision étant donné qu’elle était toujours contre lui. Plus ils attendaient, plus l’espoir de s’en sortir vivants se dissipait. Statistiquement, combien d’évènements de la même envergure avaient-ils pu être gérés sans qu’il n’y ait de gros dommages collatéraux ? Ce n’était pas la spécialité du jeune homme, mais il était presque certain que le chiffre serait faible. Et le fait que les secours n’aient même pas encore fait acte de présence n’arrangeait rien à la frayeur qu’ils ressentaient tous en sentant les pas des malfaiteurs tourner autour d’eux. Voyant que Sam faiblissait, il ne dit rien, se mordillant la lèvre presque à sang et s’autorisant un peu de répit, avant que les deux coups de feu ne retentissent. Quand la jeune femme se redressa, Rhys lui lança un regard soutenu pour lui faire savoir qu’il n’avait rien. Il entendit vaguement les braqueurs brailler quelque chose – en fait, il avait seulement réussi à discerner le ‘oyé oyé’, en plus de cela, ils avaient affaire à des braqueurs visiblement comiques, les veinards – et quelques instants plus tard, un petit bruit sourd vint à ses oreilles avant qu’il ne sente quelque chose de froid sur son front. Le temps sembla se figer. Il s'immobilisa, les battements de son coeur vibrant à tout rompre dans sa poitrine alors qu'il percevait une bouffée d'adrénaline envahir sa tête jusqu'à lui en faire mal. Silencieux, Rhys compta mentalement. Son heure avait sonné. Il allait mourir. Un, deux, trois… L’homme cagoulé abaissa son arme avant de s’en aller. Le journaliste put enfin s’autoriser à respirer. Il ferma les yeux quelques secondes puis les rouvrit, livide comme s’il venait de voir un fantôme passer. Mécaniquement, il baissa la tête lorsque Sam lui demanda comment il allait, refusant de croiser son regard. C’était pire qu’un cauchemar. C’était sans issue, ils n’allaient jamais s’en sortir. « On fait aller. » répéta-t-il comme elle l’avait dit deux minutes auparavant, essayant de garder la face malgré sa voix éraillée. Encore sous le choc de ce qu’il venait de vivre, Rhys ne tilta même pas lorsque Sam se releva toute seule. La jeune femme avait raison, ils devaient bouger. L’idée de s’enfermer dans les coffres blindés d’une banque ne paraissait pas être le bon plan, mais dans ces conditions, tout le monde avait rapidement compris qui faisait la loi en ce moment même. Quand la brune lui tendit la main, il préféra se lever seul, n’ayant pas envie qu’elle ait à supporter son poids alors qu’elle avait une balle logée dans l’épaule. Être debout lui parut alors étrange. Après tout ce temps assis et crispé, il se sentait engourdi, et il lui fallut un petit moment avant de pouvoir retrouver l’usage de ses jambes. « Attends, je vais t’aider. » Veillant à ne pas la brusquer, il glissa une main au creux de sa hanche et lui présenta son bras valide pour qu’elle s’appuie sur lui pour d’avancer plus vite vers la salle des coffres. Quand ils entrèrent à l’intérieur, Rhys déposa doucement Sam à terre contre un mur des coffres fort où, encore une fois, leur destin était entre les mains des malfaiteurs.
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() message posté Lun 4 Mai 2015 - 23:12 par Invité
Le casse du siècle

GROUPE 2 - La seconde banque





ROSA & DILHAN:
Je ne v ois pas ce qu'il veut faire. Pourquoi tenter le diable, si on fait tout ce que nous demandent les braqueurs, on s'en sortira à coup sûr non ? Je l'envisage de cette façon, je ne veux pas mourir et je crois que c'est le cas de personne ici. Je comprend juste que je suis réellement une chanceuse dans cette histoire, combien sont blessés, touchés par des balles qui ont surement fait de sacrés dégâts à l'intérieur. J'ai mal pour eux, peur pour eux, pour nous, moi. Je regarde alors Dilhan, ce baiser que j'ai fait, trop proches de ses lèvres, m'en a presque donné un avant goût. Délicieux. C'est mal de penser à l'embrasser dans un tel moment, mais imaginez que je n'ai plus la chance de le faire ? Comment je survivrais à cela ? J'aurais franchement trop de regrets, j'ai eu l'avant-goût je crois que pour le moment je m'en contenterais. J'inspire profondément, il m'explique qu'il veut juste voir si on peut aider la police un peu mieux, mais j'ai peur pour lui et dans ma tête cette idée me parait juste folle. Pourtant je sens qu'il a besoin de le faire, pas seulement pour m'aider, je ne peux pas être égoïste à ce point. J'ai le coeur qui bat à toute vitesse, les mots qu'ils prononcent me font frissonner... Je le regarde s'éloigner avec difficulté. Mes yeux vont de lui aux braqueurs qui lui tourne le dos. Je ne veux pas qu'on lui fasse de mal, j'aurais dû y aller à sa place, c'est mon héro quand même, il n'a surement pas idée. Je pense à remettre mon portable dans mon sac. Seulement rien ne se passe comme prévu. Alors qu'il a atteint le bureau juste après d'autres braqueurs arrivent, la voix de celui qui parle me fait sursauter, je déglutis, tournant vivement ma tête vers Dilhan qui va bien, enfin dans la mesure du possible vu la situation. J'écoute à demi mais lorsque l'arme que le type tient en main se pointe sur moi et Dilhan, je me lève illico. Je me presse de retrouver Dilhan, je l'aide à marcher bien, se redresser avec son bras. Je m'accroche à lui et sentant l'arme dans le dos j'avance avec mon ami dans la salle de coffre. Je nous trouve une place dans un coin, histoire qu'on nous oublie et que se soit les autres qui prennent un peu, mais visiblement, cela annonce une situation complexe. Je lance un regard inquiet à Dilhan pendant que d'autres entrent. " ça serait un comble de mourir dans une banque sans avoir ouvert un compte... " je tente l'humour, je souris tristement, j'avance mon visage vers lui. Je retrouve ma place dans son cou, ou je m'y niche. " je ne veux pas mourir ici... j'aurais trop de regrets... de choses que je n'aurais pas fait. " au même moment, je cherche sa main valide pour entrelacer mes doigts dans les siens, pour me rassurer, j'embrasse sa main, je suis calée contre lui. Mon pouce caresse le dos de sa main pour le calmer, calmer sa douleur, je suppose qu'elle doit avoir mal. Je connais un tas de remède, contre la migraine, contre le stresse, pour oublier une douleur, bon là c'est surement cassé... je ne peux pas faire grand chose mais je pense que s'il se détend cela pourrait aller mieux, se détendre dans une telle situation n'est pas chose facile. " promets moi une chose. juste une, après ça, on se quitte plus jamais, je ne veux plus t'oublier, plus être séparée de toi... et si je meurs, ici et pas toi, vis pour moi " je suis morbide, j'ai beau ne plus pleurer, je crois qu'entrer dans cette pièce m'a résigné, la police ne pourrait pas nous sortir de là, ils auront tiré sur nous avons... Je redresse la tête légèrement, un sourire mélancolique se dessine juste... Je resserre alors sa main.                                          


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Theodore A. Rottenford
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() message posté Mar 5 Mai 2015 - 1:10 par Theodore A. Rottenford

I do know this. It's the things we run from that hurt us the most. Lorsque je me redressai, je me sentis étrangement grisé par la senteur de mort qui flottait dans la pièce. Mon regard se promena de coin en coin, à la recherche de la silhouette familière de ma meilleure amie, mais les braqueurs postés en face de moi m’empêchaient de la retrouver. Mes muscles se contractèrent douloureusement alors que la colère grondait dans mon système. J’étais envahi par une vague d’angoisse irrépressible. Scarlett était à mes côtés, à la fois troublée et affolée par mes réactions irrationnelles. Je venais de lever les voiles pourpres qui entouraient mon passé ; c’était comme une excursion mélancolique et fantastique dans mon existence d’autrefois. Je me faufilais parmi les sphères de ma jeunesse avant de m’heurter à l’horrible réalité. J’avais perdu Jamie et je risquais de perdre Sam aujourd’hui. Mes émotions s’embrasaient dans ma poitrine, avant de laisser place aux fumées grises qui embuaient mon esprit. Personne ne pouvait comprendre le secret de mon attachement pour cette jeune policière espiègle et farouche. Je l’avais instantanément aimé ; il n’y avait pas de raison logique ou implacable. Je l’aimais toujours et je refusais de lâcher prise malgré mes vices impardonnables. Je me tortillai sur place avant d’écraser mes doigts glacés sur ma lèvre gercée. « Excuse-moi d’avoir parlé trop vite, mais … Je … Je savais pas Theodore. » Déclara Scarlett d’un air coupable. Je secouais la tête en silence, lui signifiant que ce n’était pas grave. A vrai dire, ses excuses n’avaient aucune importance à mes yeux. J’étais uniquement obsédé par la sécurité de Sam. « Ecoute, je comprends ce que tu ressens pour ta meilleure amie et c’est normal, mais j’ai pas envie qu’il t’arrive quelque chose, alors vas-y si tu veux, dis-moi en quoi je peux t’aider, mais je t’en prie … Fais attention à toi. » Sa voix s’enrailla en prononçant ces mots, alors que ses lèvres frémissantes se posaient sur ma bouche enflée. J’esquissai un mouvement de recul par réflexe ; c’était idiot mais je ne voulais que la première vision de Sam, soit un baiser volé à la dérobé en pleine prise d’otage. Je me détournai avec lenteur. « Comment tu veux que je t’aide ? » Je plissai le front avant de l’observer longuement, analysant les courbures de sa silhouette chétive et fragile. Elle voulait se mettre en danger afin de me suivre dans mes lubies. Je déglutis avec difficulté avant de me rétracter complètement. Je n’aimais pas cette sensation qui grouillait dans mon estomac. Je n’aimais pas cette sensation de lui appartenir d’une certaine manière. A l’image de Nietzche je devais être fier de souffrir ; car toute souffrance nous rappelait notre grandeur. En cet instant, ma grandeur se résumait à l’éclat pétillant qui habitait les yeux océan de Sam. Alors pourquoi Scarlett, s’incrustait-elle dans mon esprit ? Soudain, les coups de feu me ramenèrent vers les péripéties dramatiques de la banque. Je relevai la tête, l’expression tourmentée par un éventuel désastre. J’oubliais complètement Scarlett afin de me noyer dans la foule gémissante. Les pas se pressaient vers la chambre blindée, suivant les ordres d’un gros nabot, alors que je cherchais désespérément une lueur d’espoir. Mes mains tendues ceindraient l’air dans des mouvements désordonnés avant de rencontrer le vide. L’homme cagoulé qui me surveillait depuis le début m’arracha de ma torpeur en me saisissant violement par le col. Je posai mes mains sur ses poignets, prêt à la repousser, avant de renoncer à un combat de vanité inutile. Il fallait que je résiste pour elle – pour la sauver. Scarlett me suivit dans ma chute, lorsque je me retrouvai face contre terre, dans une pièce froide et austère. Je grognai en sentant la pression du choc s’immiscer en moi. Des visages inconnus d’hommes agonisants sur le carrelage, des gloussements de femmes terrifiées, des démarches agitées de toutes parts et, toute poche à l’autre bout, Sam. Je me relevai brusquement, la mâchoire tremblante avant de me jeter sur elle. Ma gorge se serra violement, et je cru, pendant un cours instant, que l’envie de pleurer ne me quitterait plus jamais. « Hey, toi … » Murmurai-je avec difficulté. Jamais encore, mon timbre n’avait semblé aussi humain. Je posai ma main sur sa joue creuse avant d’examiner son épaule comprimée par une ceinture. Que s’était-il passé ? Avait-elle reçu une balle ? Elle semblait avoir perdue beaucoup de sang. Ses vêtements souillés me percutèrent de plein fouet et je dû retenir une grimace. Un frisson parcouru mon échine avant de s’évanouir quelque part entre mes flancs. Je devais dépasser ma maniaquerie avant de réduire sa plaie saignante. Le garrot était une solution à utiliser dernier recours car il coupait toute circulation du sang dans le membre touché. Celui de Sam avait peut-être duré trop longtemps, l’extrémité de ses doigts apparaissait bleutée et engourdie. Je touchais son avant-bras avec précaution. « Serre ma main s’il te plait. » Suppliai-je à mi-voix, redoutant le pire. Ses réflexes étaient réduits, et j’avais un trop-plein de rage que je ne savais pas où diriger. Mes yeux se fixèrent sur le jeune brun qui l’accompagnait. Je battis des cils pendant plusieurs secondes avant de le reconnaitre. C’était lui ; Rhys Carstairs le bourgeois arrogant qui pensait que le monde pouvait tenir dans son porte-monnaie. Sans savoir m’arrêter, je l’agrippai par la gorge afin de le plaquer contre le mur. « Qui es-tu réellement ? Pourquoi tu la suis ? » J’enfonçai mes doigts dans sa peau, mais il était trop mou pour réagir. Sans crier gare, mon poing acéré s’écrasa contre con arcade sourcilière. Je le lâchai subitement avant de reporter toute mon attention sur la blessure de Sam. « Si elle perd son bras, je t’ampute les deux jambes ! » Râlai-je à son attention. Je soupirai avant de lancer un regard en biais à Scarlett, je me sentais si désolé de lui infliger ça – mais j’avais besoin de son aide afin de neutraliser les saignements. J’avais besoin de sa présence pour retenir mes excès de violence. Je sentis mon arme gratter le bas de mon dos, au fur et à mesure que je m’agitais devant Sam. Il fallait que j’enlève ce putain de garrot et que je soulève son bras pour stopper les flots de sang, mais je n’avais aucune idée de la gravité du choc balistique. « Il faut que tu enlèves ton haut, Sam. Tu peux bouger ? » Sifflai-je en caressant délicatement l’arrière de son crâne. Je tendis ma main vers Scarlett afin de la ramener vers moi.

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() message posté Mer 6 Mai 2015 - 12:18 par Invité
Face au mur pour poser son front contre le métal froid de la salle, il ferma les yeux quelques secondes, ayant la viscérale envie de se pincer pour vérifier qu’il n’était pas seulement en train de cauchemarder et que dans peu de temps, il se réveillerait dans son lit. Soupirant, le brunet se retourna finalement. A peine eut-il le temps de réaliser ce qu'il se passait qu'il se retrouva agrippé par le col, se voyant menacé par un homme à la carrure d'un frigo. Et puis, soudainement, il se prit un coup au visage. Vacillant légèrement, Rhys porta la main au dessus de son œil avant de sentir un liquide chaud sur ses doigts. Il avait réussi à le faire saigner, l’enfoiré.  « C'est quoi ton putain de problème?! »  réussit-il à articuler en détachant chacun de ses mots pour faire part de son ahurissement. Ni une ni deux, comme d’habitude, son impulsivité le fit monter sur ses grands chevaux et le brun ne put s'empêcher de riposter en lui envoyant à son tour son poing dans la joue. Rien à foutre qu’il ait frappé un agent de l'ordre, dans ces circonstances, le brun considérait n’y avait plus de hiérarchie. Surtout quand c’était Theodore Rottenford qui avait commencé. Ce type était complètement cinglé et probablement suicidaire, aussi. Déjà qu’avant, Rhys ne pouvait pas beaucoup le piffrer, cet acte ne faisait que confirmer le mépris qu'il ressentait à son égard. Violent en plus d’être carrément louche, en voilà encore, une bonne raison de le faire tomber. « T’avais qu'à être là quand elle s'est pris la balle, espèce de timbré. »  La main toujours sur son arcade sourcilière qui saignait encore pour lui procurer une vive douleur au crâne, il n’était pas en mesure de se rendre compte de la gravité de la situation. Le journaliste était justement journaliste, lui et les notions de médecine, secourisme ou peu importe, ça le dépassait. Sam lui avait demandé de faire un garrot, il avait paniqué et s’était exécuté sans broncher. Quelle aurait été la bonne solution ? La laisser se vider de son sang ?! A cet instant, l’idée lui paraissait plus qu’absurde. Il observa Theodore se pencher vers la policière, remarquant la tendresse avec laquelle il agissait à son égard, se demandant rapidement la nature de leur relation. Puis finalement, son regard se posa sur la jeune femme que Theodore appelait (Scarlett). Il la désigna d’un coup de tête, se retenant de ricaner stupidement. « C'est ta copine ? Félicitations l'irlandais, tu viens officiellement de signer son arrêt de mort ainsi que le nôtre. Vraiment, merci, c'était tellement intelligent de ta part. »  S’il n’était pas aussi sonné par le coup qu’il avait pris et le fait qu’il remarquait indéniablement que finalement, son arcade sourcilière était ouverte et lui piquait le front, probablement aurait-il accompagné sa remarque en frappant des mains pour l’applaudir de son génie. Si les types cagoulés ne revenaient pas pour leur tirer dessus en ayant entendu du bruit, cela relèverait du miracle. Quoiqu’il en soit, vu la tension qui régnait dans la pièce, Rhys ne donnait pas cher de leur peau. « Le mec il a trente piges passées et une grosse barbe et ça y est, il se sent plus pisser. » ajouta-t-il en grommelant, avec la dégaine d’un adolescent insolent. Sa répartie était puérile et entièrement provocatrice, mais au fond, Rhys n’avait jamais réellement fait preuve de maturité. Malheureusement, ce genre de situation n’arrangeait en rien les choses.
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() message posté Mer 6 Mai 2015 - 18:00 par Invité

Crispés sur le sol de la banque, nous attendons tous l’arrivée de la police ou une quelconque intervention capable de nous sauver. Mais malheureusement, toujours rien. Je suis étonnée car ce n’est pas dans les habitudes de la police de Londres de se faire autant attendre. Cela doit faire bien trente minutes que nous attendons ici sur le carrelage froid. Personnellement je me sens de plus en plus mal, j’en ai marre, je suis épuisée, j’aimerais rentrer chez moi, prendre une douche et me blottir dans mon lit, ne plus penser à cette journée catastrophique. J’essaye de trouver du réconfort auprès de Theodore en lui déposant un baiser sur les lèvres mais apparemment il n’en a pas envie, il s’écarte pour ne pas que nos lèvres se croisent. Je reste la bouche entrouverte, j’ai honte de ce que je viens de faire, et surtout de sa réaction. J’avale ma salive, totalement gênée et triste, pour ensuite me replacer à côté de lui. « Désolée … » Je regarde autour de moi, je suis recroquevillée sur moi-même totalement effrayée, le calvaire n’est pas finit, les cambrioleurs emmènent Theodore et moi ainsi que d’autres détenus dans une pièce glaciale, ils nous jettent à terre sans aucune pitié. Nous tombons à côté d’une fille et un garçon, Theodore se jette sur celle-ci, je fronce alors les sourcils puis je comprends qu’il s’agit de Sam sa meilleure amie. La pauvre est dans un état pitoyable, son bras est grandement blessé et son garrot commence à ne plus suffire. Je la regarde avec dégoût, la vue du sang et la tension qui rôde dans la pièce me dégoûte, je n’en peux plus. Tout à coup, je vois Theodore foutre un coup de poing au garçon qui accompagne Sam, je fronce les sourcils, il est complètement fou ! Pourquoi il a fait ça ? Le jeune en face n’apprécie pas ce que je comprends totalement. Ce qu’on vit actuellement est déjà assez dur pour en rajouter. Il doit surement avoir ses raisons et ne pas l’aimer. « Theo ! » dis-je en chuchotant, je suis choquée sous l’effet de son acte. Les menaces dont il lui fait part me montre un autre visage de Theodore, je ne comprends pas pourquoi il dit ça, ce n’est pas la faute de ce mec si Sam a été blessée aujourd’hui. Son raisonnement m’étonne, je ne pensais pas qu’il puisse dire ça, c’est surement sous l’effet de la colère ou alors en effet il en veut énormément pour quelque chose. Je passe à autre chose. Par la suite, l'homme qui accompagne Sam me désigne de la tête et il prononce une phrase qui me blesse totalement. Je regarde Theodore perplexe.. Je sais de quoi il veut parler : la mafia. La fois où je l'ai appris je me suis éloignée de Theodore, j'ai pris le temps de réfléchir, mais ses actes d'aujourd'hui envers moi m'ont fait succombée, je ne peux pas le laisser. Je regarde alors le jeune homme qui se trouve en face de moi « Stop ! S'il vous plait. » dis-je en levant les deux mains, je suis écoeurée par ce qu'il vient de dire, peut-être parce qu'au fond, il a raison. Je regarde autour de moi pour voir si les cambrioleurs s’approchent de nous ou non, s’ils voient que Theodore s’énerve ils ne vont pas apprécier je pense. Je regarde ensuite Sam. La façon dont Theodore se comporte avec celle-ci montre à quel point il tient à elle ce qui explique sa réaction passée. Je ressens une pointe de jalousie face à ça, même s’il s’avère que son comportement est totalement normal. Theodore se tourne et finit par me prendre la main pour m’approcher vers lui, je comprends alors que je vais surement devoir l’aider à faire quelque chose. Je place mes cheveux derrière mes oreilles puis je le regarde droit dans les yeux « Je dois faire quelque chose ? » dans ces moment-là je laisse Theodore me dicter car je ne sais absolument pas comment je dois réagir, ce que je peux faire ou non. Sam est totalement affaiblie, j’ai beaucoup de peine pour elle. Pourquoi se sont-ils acharnés sur elle ? L’odeur du sang est constante, ma tête tourne, je suis toute pâle..

✻✻✻
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() message posté Mer 6 Mai 2015 - 21:30 par Invité


. KNOCK KNOCK KNOCKING ON HEAVEN'S DOOR . Debout sur ses deux jambes, elle regrettait presque l'atmosphère pesante qui régnait au sol quelques instants plus tôt. À terre, rien ne paraissait réel, on pouvait encore croire à un rêve, ou un vilain cauchemar. Debout, il était plus aisé de constater l'atrocité de la scène. Le sang sur le carrelage froid de la banque, les corps inertes laissés à l'abandon pour pouvoir se réfugier dans cette salle qui, aux yeux de Sam, ressemblait étrangement à leur tombeau. Ils n'étaient pas plus en sécurité derrière ces portes. Mais avaient-ils vraiment leur mot à dire ? Rhys glissa une main au creux de sa hanche, et elle ne cilla pas, ne trouvant pas le moment opportun pour faire une scène. Son contact ne la gênait plus autant qu'il avait pu l'être. Elle le suivit jusqu'aux portes blindées, là où il la déposa doucement contre un mur, lui arrachant une grimace de douleur. Bouger n'avait sûrement pas été la meilleure des idées, et la blessure semblait s'être aggravée en chemin du fait de ses mouvements maladroits. Elle jetait un regard vers le garrot avant de se raviser, sentant sans avoir à le voir que le sang continuait de couler. Elle laissait sa tête partir en arrière, retrouvant la fraicheur des murs, alors qu'elle fermait les yeux pour reprendre son souffle. Le stress lui faisait rarement défaut, mais à journée exceptionnelle émotions exceptionnelles. Elle ne les rouvrit qu'en sentant une silhouette se dessiner devant elle, se rapprochant, bien trop près pour que cela puisse être Rhys. « Hey, toi … » Le visage de Theodore se dessina devant elle et ses sourcils se froncèrent. L'espace d'un instant, elle cru qu'elle s'était assoupie, et que la police les avait sauvé. Elle y cru, avant de constater qu'il était un otage lui aussi. Personne n'arrivait. Ils étaient pris au piège. Son regard se posa sur son garrot, et bien qu'elle ne soit pas au meilleur de sa forme, la brune devina son inquiétude. Elle le connaissait par coeur, et pouvait appréhender facilement la moindre de ses réactions. Elle espérait seulement qu'elle se trompait. Elle espérait que ce n'était pas de la colère qu'elle voyait naitre dans ses yeux. « Serre ma main s’il te plait. » Il attrapa la sienne et elle mit un soin énorme à commander à ses doigts de se refermer sur les siens. Elle força, encore, alors que sa main n'esquissait qu'un vague mouvement. Furieuse contre elle-même, contre ce bras qui n'obéissait pas, elle ne vit pas son meilleur ami se relever pour aller à la rencontre de Rhys, encore debout. Elle releva finalement la tête après qu'un bruit sourd ait attiré son attention. Theodore tenait fermement Rhys contre le mur, et avant qu'elle ne puisse prononcer une seule réprimande, son poing se retrouvant contre l'arcade sourcilière de Rhys. D'en bas, la scène semblait assez surréaliste. Theodore d'un côté, Rhys de l'autre, elle avait du mal à comprendre. Ce ne pouvait pas être que cette histoire de garrot. « Theodore, calme-toi. C’est moi qui lui ait demandé de faire ça, il voulait simplement m’aider. » Sa voix ne portait pas loin mais elle espérait qu’il entende raison. Quant à lui, Rhys en profita pour riposter, offrant le même cadeau dans la joue de Theodore. Elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel ; ces affaires de mâles dominants ne l’intéressait jamais. Ils pouvaient faire mumuse ainsi pendant des heures, le seul risque qu’ils prenaient étaient de se faire descendre par les braqueurs, miraculeusement distrait par leurs tentatives d’ouverture des coffres. Theodore revint finalement à ses côtés et elle ne manqua pas de le gratifier d’un de ces regards réprobateurs qu’elle avait l’habitude de lancer à Lexie. « Il faut que tu enlèves ton haut, Sam. Tu peux bouger ? » Elle ne le quitte pas des yeux, les lèvres pincées. Elle savait ce qu’il comptait faire, et ça ne lui plaisait pas. Elle avait beau jouer au courageuse, une nouvelle vague de douleur ne la tentait pas. Mais elle ne faisait pas le poids contre lui, alors, de sa main valide, elle déboutonnait son gilet, et enleva une première manche, laissant apparaitre son t-shirt. « Il faut que tu tires sur l’autre manche. » Pendant qu’il s’exécutait, elle reportait son attention sur Rhys, et remarqua qu’il saignait. Par sa faute, dans un sens. Sa voix s’éleva de nouveau, après qu’elle se soit racler sa gorge qui se faisait sèche. « Tu n’aurais pas dû le frapper... Et toi non plus. » Elle releva les yeux vers Rhys pour lui montrer son mécontentement, avant de voir qu'il avait l’air furieux. C’est alors qu’elle remarqua qu’il parlait avec une autre femme. Femme que Theodore ne tarda pas à appeler à ses côtés. Sa copine ? Elle n’en avait pas eu vent. « Le mec il a trente piges passées et une grosse barbe et ça y est, il se sent plus pisser. » La brune tenta de réprimer un sourire mais, malgré elle, la remarque du jeune homme la fit sourire. Cette situation devenait de plus en plus irréelle, et plutôt que de s’apitoyer sur son sort, elle préférait relever les quelques moments d’humour qui traversaient ces murs. Quitte à s’attirer les foudres de Rhys. Puis elle détailla la brune qui descendait à leur hauteur. Elle n’avait pas l’air bien, et Sam était prête à parier qu’à cet instant elle était moins pâle qu’elle. « Je dois faire quelque chose ? » Soudain, trop de monde se retrouvait autour d’elle. Sa blessure semblait à leurs yeux d’une gravité que la jeune femme ne pouvait évaluer. Elle ne voulait pas qu’ils la touchent, qu’ils enlèvent quoi que ce soit. Mais même son bras ne répondait plus pour les en empêcher. « Je vais bien. Ce n’est… C’est juste un peu de sang. Je m’inquiéterais plus pour elle si j’étais vous. » D’un vague signe de tête, elle désignait la brune qui accompagnait Theodore, la voyant prête à tourner de l’oeil. Tout le monde n’était pas habituer à la vue du sang comme Theodore et elle l’étaient. Elle voulait qu’ils se concentrent sur quelqu’un d’autre, pour qu’elle puisse respirer par elle-même, juste une minute.

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Theodore A. Rottenford
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() message posté Jeu 7 Mai 2015 - 3:42 par Theodore A. Rottenford

I do know this. It's the things we run from that hurt us the most. Dans la sphère imaginaire que je me représentais, l’idéal d’une amitié entre deux personnes contradictoires était réalisé. Ici même, la joue maculée de sang et les muscles tremblants d’indignation, je sombrais dans une forme d’attachement absolu. Il m’était impossible de faire la différence entre ce qui était sain et débauché. Il n’y avait pas de barrière entre mes vices et l’honneur de Sam. Nous étions deux chainons manquants, s’entrechoquant dans l’immensité du vide avant de se retrouver. Je regardais son visage pâle avec une profonde angoisse. Je ne parvenais pas à retrouver son éclair pétillant ou son insolence si charmante derrière ses yeux fatigués. Elle avait sans doute perdu trop sang, lorsque je n’étais pas là. Rhys avait le mérite d’avoir raison. Où étais-je lorsqu’elle avait le plus besoin de ma présence à ses côtés ? J’acceptais son coup de poing en silence, refusant de laisser échapper le moindre gémissement qui pourrait trahir l’étendue de la douleur physique que je ressentais au visage. « Mon problème c’est que tu existes ! » Sifflai-je entre mes dents. Je connaissais sa stature prétentieuse et ses grands airs révoltés. Le jeune journaliste avait toujours eu une réputation de gamin, et ses répliques ne faisaient que prouver à quel point il pouvait être idiot. Scarlett nous somma d’arrêter alors que Sam apparaissait trop faible pour commenter avec vigueur. Sa voix n’était qu’un murmure léger que je n’arrivais pas totalement à discerner à cause de ma surdité partielle. Je soupirai pour évacuer mon stress. Passé, mon élan de colère premier, je pouvais faire un effort de bonne conduite. Je pouvais même accepter le bourgeois dans mon approbation. Je regardais Rhys avec mépris – mes ressentiments ne le concernaient pas, j’étais surtout déçu de mon incapacité à protéger ma meilleure amie, mais je dirigeais toute ma rancœur vers lui pour une simple raison : il fouinait dans mes affaires depuis des mois. Je soupirai en secouant frénétiquement la tête ; je pouvais comprendre qu’il n’ait aucune formation médical, que ses airs de playboy étaient son seul atout dans la vie et que le ridicule qui enlaçait chacune de ses paroles constituait une forme de charme atypique, mais même dans les pires films de cinéma le premier réflexe lorsqu’une personne est touchée par une balle de plomb c’est de compresser la plaie pour contrôler l’hémorragie. Quel con ! Mes yeux brillaient comme les pointes acérées d’un poignard à double tranchant. J’esquissai un mouvement de recul, tout en fantasmant sur l’entaille glacée de l’acier dans sa gorge. Plus il parlait et plus j’enfonçais mon arme imaginaire dans sa chair brûlante. Il grommela encore, allant jusqu’à pointer Scarlett du doigt. « C'est ta copine ? Félicitations l'irlandais, tu viens officiellement de signer son arrêt de mort ainsi que le nôtre. Vraiment, merci, c'était tellement intelligent de ta part. » Qu’il aille se faire foutre ! Sam m’intima le silence en me fusillant du regard. Je voulais tellement riposter, lui avouer que la mort de toutes les personnes présentes dans cette chambre blindée, moi y compris, n’avait aucune importance tant que je sauvais ma coéquipière. Je n’avais pas choisi mon métier par vocation, mais pour servir les intérêts véreux d’une entité puissante et corrompue. C’était Sam qui m’avait appris à faire la balance ; pour chaque mauvais choix – pour chaque fraude fiscale et chaque détournement de la loi, je devais me rattraper en prônant les valeurs nobles de la justice. Je chancelais comme une épave dans une mer déchainée, frôlant le rivage de la terre promise sans pouvoir y accéder. Elle était la seule à voir un peu de bonté en moi malgré mes terribles secrets. Ses yeux d’un bleu très vif s’ancrèrent sur mon visage, et je compris au vu de son expression allongée, qu’elle redoutait l’imminence de mon intervention.« Je ne vais pas te brusquer, aie confiance. Il faut juste que j’inspecte ta blessure pour voir l’étendue des dégâts. » Murmurai-je alors qu’elle déboutonnait son gilet, dévoilant ainsi une manche complètement gorgée de sang. La balle semblait avoir lacéré les muscles au voisinage d’un réseau veineux. Je plissai légèrement le front d’un air concerné. Elle devait avoir si mal – j’aurais tant voulu extrapoler cette douleur et tout ressentir à sa place. « Il faut que tu tires sur l’autre manche. » Je m’exécutai avec application, la bouche pincée par les flots de liquide ocre qui envahissait mes mains. Je n’avais jamais songé que je revivrais la perte d’un être cher de la même façon, à deux reprises. Un frisson de dégout secoua mon torse alors que j’examinais l’arrière de son épaule. « Tu n’aurais pas dû le frapper... Et toi non plus. » Je fis la grimace. « Oui, je n’aurais probablement pas dû – mais c’est fait. Un peu de virilité ça ne lui ferait pas de mal. Il a l’air plus réveillé. » Je savais qu’elle avait raison, j’avais manqué d’attirer l’attention des braqueurs sur nous, et ça c’était un geste complètement irréfléchi de ma part. La panique s’était emparée de mes lorsque j’avais découvert les doigts bleutés de Sam – Elle arrivait à peine à bouger. « La balle n’est pas ressortie. Elle comprime peut-être une artère ça ne serait pas malin de la retirer. » Le son de ma voix était calme et posé. Je ne savais pas si la nouvelle devait me réjouir ou m’inquiéter. Je déglutis avec difficulté. La respiration de Scarlett se faisait de plus en plus sifflante dans mon dos. Je savais que la vue du sang ne l’enchantait pas, mais j’avais besoin qu’elle reste forte. « Je dois faire quelque chose ? » S’enquit-elle avec lenteur. Les fluctuations de ses cheveux bruns se dessinèrent devant mes yeux, alors que je m’écartais légèrement de Sam. Je n’avais aucune idée de la marche à suivre avec précision, mon cerveau était en effervescence mais toutes mes réflexions m’apparaissaient dénudées de sens. « Je vais bien. Ce n’est… C’est juste un peu de sang. Je m’inquiéterais plus pour elle si j’étais vous. » Je bougeais négativement la tête ; non elle n’avait pas le droit de se dérober comme ça. Le fait est, que je m’inquiétais pour elle depuis des années. « Ce n’est pas un peu de sang, le garrot ne retient rien du tout s’il est mal fait. » Lançai-je plein de sous-entendus. Seul un médecin était agrée à enlever un garrot, il ne fallait pas le desserrer une fois qu’il était posé. Je connaissais la procédure – il fallait y aller tout en douceur afin de permettre une irrigation progressive et de contrôler les flux d’ions présents dans le sang. Cependant, je ne pouvais pas me résigner à tenter. « Tout ira bien. » Un faible rictus se traça sur mon visage. Je craignais les risques d’infection, d’amputation, d’arrêt cardiaque et tout un tas de complications absurdes. Les secours n’arriveraient pas tout de suite et la police semblait ignorer la prise d’otage qui avait lieu dans la banque. Maintenant, tu sais pourquoi je te menottais à la voiture de patrouille pendant les interventions risquées. Sam, c’est toi qui est blessée mais j’ai l’impression de suffoquer. C’est mon corps qui lâche. Je me retournais vers Scarlett afin de la gratifier d’un regard. « Tu peux tenir sa main pour moi et t’assurer qu’elle n’est pas complètement engourdie ? Si elle change de couleur tu dois me prévenir. Je pense qu’il faut qu’on sorte d’ici. Je ne sais pas comment mais … » Marmonnai-je en me retournant vers les autres otages. Mes yeux balayèrent la salle avant de se poser sur Rhys. Son arcade était grande ouverte – Tiens je ne l’avais pas raté ! Ma joue se crispa tout à coup, coupant cours à ma fausse victoire afin de me rappeler la violence de son poing. J’arquai un sourcil pour m’adresser à lui ; « Alors le héros ? Tu te rappelles de l’heure exacte où tu as posé le garrot ? » La procédure médicale dépendait de la durée de pose du garrot. Après vingt minutes les risques d’arrêts cardiaques étaient toujours accrus. « Tu as une jolie montre, j’espère qu’elle sert à quelque chose au moins. » Je passai une main dans mes cheveux, tout en plaçant l’autre dans mon dos - contre arme. Je n’avais pas assez de minutions pour gérer la situation, mais je pouvais en moins shooter Rhys s’il me contrariait encore une fois. Bon Dieu, comment sortir de ce guêpier ?

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() message posté Sam 9 Mai 2015 - 0:53 par Invité
Rhys leva les yeux au ciel, quelque peu étonné de voir que Theodore était si remonté contre lui, pour quelque chose qui allait manifestement au-delà du garrot. Rien n’était sûr, mais le brun mettait sa main à couper que le fait qu’il ait décidé de faire des recherches plus avancées sur la fortune des Rottenford avait quelque chose à voir avec la colère du policier. Il n’était pas devin et encore moins doué dans l’art de deviner les pensées des autres, cependant, si Theodore réagissait de cette manière, cela voulait dire qu’il avait des choses à cacher, non ? Le pire, c’est que s’il était déjà agacé à l’idée de le voir tourner autour de ses affaires, il n’était pas encore sorti de l’auberge. En vérité, à part des soupçons quelque peu fantaisistes, Rhys n’avait pas encore trouvé grand-chose sur lui. Bien entendu, il avait prévu de continuer à fouiner et l’incident d’aujourd’hui le motivait davantage (s’ils se sortaient indemnes de ce braquage, bien sûr).  Le jeune homme se résigna à répliquer, stoppé par les protestations de la brunette qui accompagnait Theodore. Toujours aussi irrité, il se cala contre le mur, jetant rapidement un coup d’œil à Sam autour de qui tout le monde était agroupé. Le fait qu’elle et Theodore semblaient partager un lien dont il n’arrivait pas à identifier la nature – mais qui visiblement, dépassait un peu le cadre des simples collègues – l’avait légèrement refroidi. Il préférait rester un peu à l’écart, se contentant de faire de son mieux pour ne pas penser à sa plaie qui lui picotait le haut du visage. De toute façon, Sam paraissait teeellement bien dans les bras de son barbu, Rhys était d’ailleurs bien tenté de faire une remarque pour faire capoter sa relation avec l’autre jeune femme (parce que oui, il était convaincu que Theodore et Scarlett sortaient ensemble ; ben quoi, ils n’avaient pas nié tout à l’heure, hein ?). « Je t’entends, sombre idiot. » râla-t-il à l’attention du policier lorsque celui-ci évoqua sa virilité. Sérieusement ? Il n’avait pas besoin de lui pour montrer qu’il était un homme, un vrai ! Bon, dans un contexte plus intimiste et avec moins de vêtements surtout. Bref. Ce type commençait à lui taper sur le système. Il détestait sa façon de s’adresser à lui, sa carrure de gros dur, ses façons de se prendre pour le héros du jour. Serrant les dents, Rhys demeura silencieux, laissant Rottenford faire son diagnostic de médecin. D’accord, en gros, il lui ouvrait l’arcade sourcilière et lui tapait un scandale alors que lui-même ne pouvait rien faire pour aider Sam, à part demander à sa copine de vérifier la couleur de sa main. Dans le genre intervention utile, le journaliste culpabilisait tout de suite moins. Instinctivement, ses prunelles se tournèrent vers la petite brune quand Sam leur dit de s’inquiéter pour elle. En effet, elle paraissait pâle, pas dans son élément. Rhys ne pouvait que la comprendre. Soupirant désespérément, il appuya sa tête contre le mur, le visage fermé. « J’en sais rien. Dix ou quinze minutes je suppose, enfin je sais plus. » répondit-il négligemment. Non, il n’avait pas pensé à noter l’heure à laquelle il avait posé le garrot. Il fallait faire ça, en plus ?! Doux Jésus, c’était bien trop compliqué pour lui. Il avait beau se plaindre H24 de son job, il préférait de loin mener sa petite vie tranquille plutôt qu’exercer ce genre de boulot. Rhys était exténué. Ses doigts tremblaient contre son jean, il avait l’impression d’avoir la cicatrice d’Harry Potter sur le front – avec les visions de Voldemort en prime – et en plus de cela, l’odeur du sang lui montait à la tête. Sans parler de l’irrépressible envie de fumer qui commençait à s’immiscer dans son organisme. Une pause clope, ce n’était pas possible ? Les lèvres pincées, son regard balaya la salle et à travers la porte des coffres, il aperçut la silhouette des braqueurs qui continuaient à vider le hall de la banque pour forcer les gens à entrer dans la pièce blindée. « Ils comptent nous enfermer ici, ces tarés. Tu vois une issue possible, l’irlandais ? Si on doit sortir, il faut le faire rapidement. Je pense qu’on peut encore bouger la Bower mais faut pas traîner, autrement elle n’aura plus de forces avant même qu’on atteigne la porte. » L’usage du nom de famille pour désigner Sam, voilà qui remettait des distances. Bizarrement, l’arrivée soudaine de Theodore avait immédiatement réinstauré des barrières. Rhys ne la regardait même plus, et ne voulait pas non plus lui parler. C’était totalement injuste, mais inconsciemment, il lui en voulait pour le coup de poing qu’il s’était pris quelques secondes plus tôt.
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() message posté Sam 9 Mai 2015 - 5:16 par Invité
and the sky hasn’t stopped crying for the past few days ✻✻✻ Très peu de temps et beaucoup de chose voila ce qui arrive, effectivement je ne me rapelle déjà plus comment j'ai pu finir dans ce bureau avec cet employé qui jouer de la cornemuse sous son bureau, mais je vis l'état du pied de Bart et cela m'inquiétait, il perdait du sang certes pas abomamen mais  la plaie semblait moche et il avait besoin de soin, c'est a ce moment que je lui demande de retirer sa chaussure que je puisse arreter l'hémorragie, mais un des malfrat vient a nous trouver, voyant l'état de Bart il n'hesite pas a le torturer en lui demandant de se relever je me prit d'une fureur dont j'en avais l'ignorance: « Arretez ! Vous ne voyez pas qu'il est blesser?! Il doit être soigner comme la plupart ici, je suis medecin... laissez...» j'ai rien vu venir mais l'un des malfrat me decola une droite hurlant a son tour: « Tu vas la fermer oui ! rejoins les autres si tu veux pas que je t'en colle une dans le coffre !» Je fis ce qui me dit regardant les autre autour de moi je ne comprenais pas trop ce qu'il se tramait mais mon regard se tourne vers quatre jeunes personne dont une qui avait recu une balle... Une question me trotte dans la tête quand je vois son état je me souviens que le jeune homme lui a fait un garrot mais vu ce que l'autre dit il devait être mal fait, elle risque une septicemie si cela continue, j'avais une mémoire de fou pour les nombre et je me suis permis de répondre à la place du jeune homme: « Il lui a posé le garrot il y a... 8 minutes, vu son état et de loin je dirais qu'elle a environ une bonne dizaine de minutes... Avant un risque de septicemie... »
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() message posté Dim 10 Mai 2015 - 20:11 par Invité
. KNOCK KNOCK KNOCKING ON HEAVEN'S DOOR . Elle serrait les dents alors que les mains de Theodore se voulaient les plus douces possibles. Mais rien n'était doux, tout faisait mal. Toutes les sensations étaient décuplées, et elle retint un geste de recul. C'était idiot, elle ne pouvait pas faire la petite fille capricieuse. Elle devait le laisser regarder, même si elle ne priait que pour qu'il arrête. Elle chassa les larmes de douleurs qu'elle stockait d'un revers de main valide avant de détourner le regard au loin. Elle se demandait pourquoi elle tenait encore debout. Pourquoi, comme n'importe quel organisme normalement constitué, elle n'était pas assommée par la peine, ou pire. Tout valait mieux que la douleur qu'elle ressentait à cet instant. Tout valait mieux que cette faiblesse qu'elle autorisait d'autres à voir. Elle était tout autant reconnaissante de leur présence qu'elle les voulait ailleurs. Cette situation d'infériorité la rendait folle. « La balle n’est pas ressortie. Elle comprime peut-être une artère ça ne serait pas malin de la retirer. » Elle camoufla un soupire de soulagement ; peut-être que la torture s'arrêterait ici pour l'instant. Elle préférait de loin l'idée de passer sous le scalpel d'un chirurgien, endormie, que de devoir supporter une opération aléatoire ici. Tout le monde était sans doute d'accord là-dessus. Une fois l'infection terminée, elle remettait machinalement une partie de son gilet sur sa blessure, ayant bien vu les frissons de dégoût qui parcouraient leurs corps. Ses yeux retrouvaient ceux de Theodore, et elle y lu sa vieille amie l'inquiétude. Il en avait toujours eu pour elle, même lorsqu'ils n'étaient que de simples équipiers. Il avait été le pire qu'elle aurait pu avoir, dans un sens. Il empêchait la brune de faire son travail, allant jusqu'à la menotter parfois. Autrefois, elle lui en avait voulu pour ça. Elle avait cru qu'il ne la prenait pas au sérieux, qu'il aurait préféré n'importe qui plutôt que de devoir l'avoir dans les pattes. Elle lui en avait voulu, et croyait lui en vouloir aujourd'hui encore pour toute l'attention qu'il lui portait à cet instant. Elle avait cette envie de lui montrer qu'elle était plus forte qu'il le pensait, qu'elle n'était pas une brindille, qu'elle ne partirait pas de si tôt. Mais en croisant son regard, lui en vouloir ne semblait pas approprié. Elle y lisait la même peur qui serrait son coeur depuis que cette balle avait percuté son bras ; elle aussi avait peur de partir. « Tout ira bien. » Elle répondit à son sourire, ne souhaitant pas le contredire. Elle avait toutes les raisons pour, mais se retint, trouvant la situation déjà assez pesante. Il se détourna d'elle pour discuter avec la femme brune que Sam ne connaissait pas, et elle en profita pour relever ses prunelles vers Rhys. Il se tenait en retrait, l'arcade ouverte, le visage fermé. Il paraissait si loin à présent. Elle hésita quelques instants, ouvrant la bouche puis se ravisant, avant de se racler la gorge pour s'adresser à lui clairement. « Il faudrait soigner ça. » Elle tentait un sourire avant qu’il ne tombe à plat face à la froideur que Rhys lui témoignait. Si il fallait qu’ils soient seuls et qu’elle soit en passe de mourir pour qu’ils partagent un semblant d’affection… Elle préférait détourner les yeux. Il lui tapait de nouveau sur le système. Ses traits étaient tirés d’incompréhension alors que Theodore s’adressait de nouveau à Rhys. Elle craint qu’il ne le frappe de nouveau alors qu’il répondait qu’il ne savait pas à quelle heure le garrot avait été posé. Elle non plus ne pouvait pas répondre à cette question. Ils n’avaient pas vraiment eu l’occasion de regarder leurs montres. Elle savait de quoi Theodore avait peur. Elle avait passé assez de temps à l’hôpital pour savoir écouter aux portes. Il y avait des dizaines de risques liés à la pause d’un garrot, mais, à ce moment-là, elle n’avait pas pensé à d’autres options. Ils n’avaient pas eu le temps de penser. « Ils comptent nous enfermer ici, ces tarés. Tu vois une issue possible, l’irlandais ? Si on doit sortir, il faut le faire rapidement. Je pense qu’on peut encore bouger la Bower mais faut pas traîner, autrement elle n’aura plus de forces avant même qu’on atteigne la porte. » Les lèvres pincées, Sam pose son regard noir sur Rhys. Voilà qu’elle redevenait Bower, la pauvre fille de la classe du dessous, l’être qu’il méprisait avec tant de plaisir. Il en avait du culot pour relancer les animosités. La colère habituelle remontait dans ses veines alors qu’elle ne savait pas pourquoi ça l’énervait tant. Après tout, Rhys restait Rhys, en toutes circonstances. Il ne présentait aucune faille. C’était peut-être ça qui l’énervait, la vexait, alors que la sienne était à la portée de tout le monde. Son comportement depuis que Theodore avait fait son entrée l’agaçait, et ce n’était pas parce qu’elle se vidait de son sang qu’elle manquerait à ses obligations de le recadrer. « La Bower va très bien, je te remercie. Tu n’es pas obligé de rester, je ne voudrais pas être un boulet pour toi. Je vais bien maintenant. » Elle posait délibérément son regard sur Theodore, comme pour lui faire comprendre qu’elle allait bien maintenant qu’il était là. C’était puéril, et injuste, mais il l’était tout autant. Elle n’était en rien fautive dans tout ce qui leur arrivait. Elle n’avait pas choisi de se prendre une balle, et encore moins de devoir lui faire supporter ses problèmes. Elle ne voudrait pas le ralentir dans sa course effrénée qui consistait à sauver sa peau. Elle reposait les yeux sur Rhys, comme un signe de défis, avant qu’une voix inconnue n’intervienne dans leur quatuor bancal. « Il lui a posé le garrot il y a... 8 minutes, vu son état et de loin je dirais qu'elle a environ une bonne dizaine de minutes... Avant un risque de septicemie... » Elle regardait l’homme un instant avant de fermer les yeux et de laisser sa tête retomber contre le mur. Les nouvelles s’enchainaient, souvent mauvaises. Elle n’avait pas prévu d’être une sorte de bombe à retardement. « Merveilleux… » Elle feintait un sourire lourd de sous-entendus alors qu’elle tentait d’apaiser les battements de son coeur. C’était certainement un trop plein de tout. L’inquiétude de Theodore, les avertissements de cet inconnu, la colère qu’elle tournait de nouveau contre Rhys. Elle gardait les yeux clos, tentant de vider son corps de toutes ces émotions qu’elle ne voulait pas ressentir.
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