"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici C'est moins pour l'allure que pour cacher l'eraflure...(Abigail + Samael)  - Page 2 2979874845 C'est moins pour l'allure que pour cacher l'eraflure...(Abigail + Samael)  - Page 2 1973890357
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C'est moins pour l'allure que pour cacher l'eraflure...(Abigail + Samael)

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Kyle A. Rowena
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() message posté Mar 4 Aoû 2015 - 11:29 par Kyle A. Rowena
Abigail & Samael

Pour chaque insulte lancée, il pousse un grain de beauté.

« Ne t’inquiète pas, je comprends. Tu n’as pas à t’excuser, ce n’est pas de ta faute. » Et pourtant, il regrettait. Rien de tout cela n'était prévu. La soirée avait tournée tellement bizarrement et si vite...Se retrouver sur ce banc, en pleine crise d'asthme avec Abi pour témoin, n'était absolument pas ce à quoi il rêvait en quittant son appartement quelques heures plus tôt. Il secoua une nouvelle fois la tête, envoyant inévitablement de l'eau partout. "Je...Je n'aime pas...qu'on me voit comme ça." Effectivement, même si cela arrivait très régulièrement, il n'en retirait jamais rien de très gratifiant. Curieux et encore sous le coup des derniers évènements, Sam interrogea son amie quant à ces fameux types dans la rue. Elle joint aussitôt le geste à la parole : « Non, je t’assure. Jamais vus de ma vie. » Il acquiesça tout en songeant que c'était bien étrange. « Je ressemble à un vieux chien qui s’ébroue. »  commenta-t-il, les gouttes d'eaux dégoulinant de ses cheveux pour venir gaiement rouler le long de son visage et son cou. « C’est mignon les chiens mouillés. Mais ça pue. » Le jeune homme se tourna instantanément vers sa compagne bouche ouverte. "Eh ba...Merci". Il y eu un blanc avant qu'il ne se mette à rire. "C'est toujours sympathique de recevoir des compliments de ta part. " Son esprit revenant naturellement à la situation actuelle, puis à la précédente, le soigneur se rappela avec quel violence sa camarade avait allumé un bout de carton. Les images de cette torche éphémère repassèrent devant ses yeux. Le feu possédait quelque chose d'attirant, d'obsédant. « Tu as toujours ton briquet ? Prête-le-moi, s’il te plait. » Il n'aurait certainement pas du le lui demandait. Et n'importe qui de censé, en connaissance de cause aurait vu dans son attitude une anormalité, un mouvement inquiétant...Mais non. "C’est une drôle de soirée, tu ne trouves pas ? » poursuivit-il, le regard ailleurs, rivé vers le sol poussiéreux et ses pieds qui tapotaient machinalement le trottoir, presque l'air de rien. « Je te le fais pas dire … » Elle le chercha dans sa poche . « Tiens. » Il referma les doigts sur le petit objet, jubilent intérieurement, aux prises d'une excitation qu'il ne maîtrisait, ni ne comprenait réellement. « On devrait peut-être y faire un tour, histoire que tu puisses te sécher un peu. » Il n'écouta que d'une oreille les paroles de son amie. Toute sa concentration se porté sur le briquet qu'il détenait. "Oui si tu veux" répondit-il finalement, distrait. Ils se mirent en mouvement et il avança lentement, observant les alentours. Qu'est ce que je pourrais donc....? Non...Tu ne devrais pas faire ça...Oh ça va... Il décida de débrancher momentanément sa conscience, histoire d'être tranquille. Il culpabiliserait plus tard...Repérant une poubelle, il se détourna de sa destination première pour se diriger vers celle ci. Avec des gestes aussi automatique, qu'une habileté déconcertante, à s'interroger sur le nombre de fois, qu'il eu déjà répétée cette opération, ce qui devait survenir, fut : La poubelle et son contenu, flambèrent. Non content de la lumière prodiguait, il s'autorisa de petites remarques. "Je penserai que ça brulerai d'avantage." Il haussa les épaules, ne se rendant absolument pas compte de la gravité de son acte. Il était prit dans une bulle, la tête dans du coton. Bizarrement, à l'instant où Samael avait obtenu ce qu'il désirait, sa crise avait cessée. Au moins est-ce un aspect productif...Tiens, mais tu es toujours là toi ? S'étonna-t-il mentalement. Bien sur ! Tu me prends pour qui ? Un GPS, je ne suis pas désactivable à souhait ! Jetant un coup d’œil à  Abigail il l'incita à se rapprocher. "C'est beau non ?" Très vite, son regard se reporta sur les flammes et il se rapprocha encore. Aucune ébauche de bon sens ou d'instinct- même pas sa propre conscience- ne tenta de signifier à quel point ses propos et son comportement s'avéraient délirant. Mais ses belles couleurs et cette chaleur, étaient pire qu'un poison, plus venimeux que n'importe quel serpent et irrésistible...à l'image de Sarah. Cette dernière pensée se superposa à toutes les autres alors qu'il tendait ses deux mains droit sur son mini-bucher. Il recula alors, titubant. Le briquet tomba sur le sol. "Je...Qu'est-ce...?" Il regarda la brune toujours présente, déconcerté.


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() message posté Dim 9 Aoû 2015 - 19:12 par Invité
« Je … Je n’aime pas … qu’on me voit comme ça. » Je lui adressai un sourire compréhensif. Bien entendu. Personne n’aurait voulu. Personne ne désirait que les autres constatent nos faiblesses. Mais cela ne se contrôlait pas. Il s’ébroua à nouveau, m’arrosant au passage et je passai ma main sur mon front, amusée. J’avais terriblement chaud. Le stress avait décuplé les effets de l’héroïne et la paranoïa. Je me raccrochais à la présence de Samael. Il agissait bizarrement, mais je m’en moquais. Parfois la drogue ne me procurait aucune extase. Parfois, elle ne faisait qu’intensifier mes faiblesses : elle me rendait fébrile et vulnérable. Je me sentais ainsi à cet instant. Même si j’avais tenu la puissance du feu dans mes mains durant quelques secondes. A présent, cette force avait disparu. Je restai silencieuse, ne répondant pas à son aveu. Il n’avait probablement pas envie d’en parler. Il n’avait pas à le faire. Je n’étais pas en état de l’écouter, de toute façon. De plus, je n’étais probablement pas la personne à qui il voulait faire confiance aujourd’hui. On n’accordait pas sa confiance à une droguée pyromane et qui plus est vraiment emmerdante juste parce qu’elle se trouvait sur notre chemin, juste parce qu’elle était restée auprès de nous, qu’elle s’était assise sur le même banc que nous et qu’elle affichait un sourire se voulant amical. «Eh ba … Merci. » répondit-il avant de rire. « C’est toujours sympathique de recevoir des compliments de ta part. » Je le rejoins dans son hilarité. Cela me faisait du bien de voir une mine réjouie sur son visage blafard. « Mais de rien, je suis adorable, tu le sais bien. » Nous restions amis malgré tout, même dans les situations les plus critiques.

« Oui, si tu veux. » s’enquit-il finalement lorsque je lui proposai de nous diriger vers le pub le plus proche. Mais sa voix semblait différente, comme effacée par d’autres idées plus sombres. Je lui jetai un regard intrigué alors qui jouait avec mon briquet entre ses doigts pâles. Il s’était levé, toujours dans cette attitude étrange et je l’imitai, le cerveau embrumé par la drogue. Nous n’irions pas bien loin s’il se déconnectait de la réalité. Je prononçai son nom faiblement alors qu’il observait les alentours d’un regard de chasseur. Calme-toi, Sam, voulus-je lui dire. Le pub est dans cette direction. Il en prit une autre, se dirigeant tel un fantôme vers une poubelle. Il alluma le briquet et le lança dans les ordures, qui s’enflammèrent immédiatement. Je reculai d’un coup, sursautant, mais les flammes m’attiraient. Elles étaient comme sa réponse à ma propre crise. On se comprend, Abi. Je restai immobile, incapable de prononcer un mot, inquiète mais également subjuguée par ce qu’il venait de faire. Nous observâmes le feu s’élever dans la nuit jusqu’à ce qu’il prononce quelques mots : « Je pensais que ça brûlerait d’avantage. » J’eus un sourire amusé. Tu me fais quoi, là, Sam ? Ça fait beaucoup de crise d’un coup. Il me fit signe de m’approcher, ce que je fis à pas lents, entrant dans une danse à la fois macabre et magnifique. « C’est beau non ? » Je lui adressai un regard, admirant la lueur folle des braises qui s’étaient allumées dans ses prunelles brillantes. Ce n’était pas Samael. C’était un hôte qui avait pris possession de son corps un instant. J’aurais dû avoir peur, et pourtant je voulais qu’il reste. « Oui, c’est magnifique. » dis-je en hochant la tête pensivement. C’était ce que je ressentais à chaque fois que j’allumais un feu. A chaque fois que je me laissais aller à mes pulsions pyromanes. C’était la beauté de la folie et elle était si difficile à comprendre.

Il tendit ses mains vers le bûcher improvisé et manqua de se brûler. Je n’esquissai pas le moindre mouvement pour l’arrêter. « Je … Qu’est-ce … ? » Je souris en constatant que le véritable Samael était de retour. Son visage de décomposa et le briquet tomba à terre. Il ne comprenait pas ce qui lui était arrivé. Je m’approchai lentement et me baissai pour ramasser le fameux briquet afin de le ranger en sûreté dans ma poche. Je posai ma main sur son épaule, tentant de le rassurer. « Ne t’inquiète pas. » Il devait embrasser cet hôte pour tenter de le comprendre. « Ce genre de choses, ça se contrôle, crois-moi. » Je m’assis sur les pavés, l’invitant à faire de même. « Deux pyromanes qui se rencontrent dans la même soirée, vraiment pas de chance pour les voisins. » ajoutai-je en riant. Parce que dans les situations critiques, il restait toujours l’humour.
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Kyle A. Rowena
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() message posté Mer 12 Aoû 2015 - 14:39 par Kyle A. Rowena
Abigail & Samael

Pour chaque insulte lancée, il pousse un grain de beauté.

« Mais de rien, je suis adorable, tu le sais bien. » Il avait rit à sa réponse. C'était vrai, elle pouvait l'être. Dès lors qu'il obtint l'objet tant convoité, il se détendit. Néanmoins, il demeura complètement absorbé par la puissance que lui insufflé ce petit briquet. Le jeune homme n'écouta alors sa compagne que d'une oreille et répondit de façon détachée, l'esprit ailleurs. Il marcha et observa les alentours, à la recherche d'une chose à faire brûler.  Les flammes l'obsédaient. Un élément déclencheur et il perdait pieds. Biens sur, après le fâcheux épisode du gymnase, ayant accessoirement causé le renvoi de son premier lycée, un énième suivit avait été mit en place. Cela visait à prévenir les risques de récidive, réfréner ce nouveau problème, pour vivre le mieux possible. Ce qui paraissait plutôt logique et bienvenue. Les débuts – comme toujours – prometteurs, persistant, tout le monde fut rassuré. La normalité allait donc de soit jusqu’à la disparition de Sarah. L'équilibre de sa présence une fois rompu, le plongeon inévitable l'entraina loin de chez ses parents, vers le bords de falaises invisibles, là où les limites se tests. L'accumulation d'erreurs, l'alcool et les substances plus ou moins illicites, avaient réussi à le détraquer. Au cours de son absence de Londres, son amour des couleurs vives, chaudes et des brasiers, était revenu. S'insinuant d'abord lentement, pour s’incruster à long terme. Et voilà que ce soir...Les choses survinrent presque naturellement, sans qu'il y eu réfléchit. Les commentaires sortis de sa bouche semblaient venir d'un autre. Le regard sur les déchets brulants, il se rapprocha encore, mains tendus. Le seigneur était prêt à jeté corps et âme dans la gueule de cette poubelles suffocante. Cependant, une pensée le stoppa net. Le feu, aussi irrésistible que Sarah...La douleur le ramena automatiquement à la réalité. Sarah...Il recula alors, hébété, lâchant l'instrument de son malheur qui tomba par terre. "Je...Qu'est-ce...?" Il regarda son amie, déconcerté. Que venait-il de faire ? La demoiselle se pencha pour ramasser son bien et vint poser ensuite une main sur son épaule. « Ne t’inquiète pas.  Ce genre de choses, ça se contrôle, crois-moi. » Il dégagea rapidement et recula. Abi s'assit sur les pavés et l'invita à l'imiter. « Deux pyromanes qui se rencontrent dans la même soirée, vraiment pas de chance pour les voisins. » déclara-t-elle en riant. L'humour était une alliée redoutable pour désamorcer une situation tendu, néanmoins il se sentait pas le cour à rire. Sam resta dont planté là, à dévisager sa camarade avec insistance. "Décidément, tu ne m'apporte que de bonnes nouvelles" cracha-t-il. Il secoua la tête, leva les bras en l'air et les laissa mollement retomber inerte. "C'est...Je n'aurais jamais du faire ça...C'est...C'est..." Il mourrait d'envie de jeter au visage de la brune que c'était de sa faute. Seulement, il savait bien que non. "Je...Mais comment tu peux rester assise là, super calme alors que...Et si j'avais fais causé un incendie beaucoup plus grave ? Et..." Il se frotta les yeux comme pour se réveiller. "Comment tu veux contrôler ça ?" demanda-t-il au bout de plusieurs minutes. "Une solution miracle ? Si c'est ta cam...laisse tomber." Il attendit une réponse, tout en s'agitant, perturbait.


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() message posté Dim 16 Aoû 2015 - 11:11 par Invité
Il garda un sérieux implacable alors que je tentai de le faire rire, de dédramatiser la situation. Après tout, en effet, découvrir ce genre de mal, cela pouvait surprendre, cela pouvait même terrifier. De mon côté, je n’avais jamais craint mon identité pyromane car elle était bien dissimulée. Je le faisais en cachette et seul mon frère Silas avait eu le malheur d’assister à l’une de mes crises. Mais les autres, non. J’étais simplement Abi. Pas besoin d’un défaut de plus, j’en avais déjà bien assez. « Décidément, tu ne m’apportes que des bonnes nouvelles. » Le ton de sa voix était plein d’acidité, comme si je le dégoûtais, comme s’il se dégoûtait lui-même. Pour moi, ce n’était ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle : il avait cette affinité avec le feu et il pouvait apprendre à la contrôler. Il n’en vivrait pas différemment. Il serait simplement plus sensible à cet élément, il en aurait moins peur. C’était ce que je ressentais par rapport au feu, depuis ma tendre enfance : j’avais l’impression de le connaître, qu’il était la silhouette dorée d’un vieil ami, revenu pour me chuchoter les choses que je voulais entendre. Voilà pourquoi je n’avais des crises que lorsque j’étais contrariée où apeurée. Je n’oubliais pas que le feu était quelque chose de dangereux. Mais il l’était pour tout le monde, autant pour moi que pour les autres.  

Je décidai de ne pas répondre à son attaque. Après tout, il ne changerait pas d’avis : j’étais la sorcière dans l’histoire. « C’est … Je n’aurais jamais dû faire ça … C’est … C’est … » Je fronçai les sourcils et levai mes yeux sombres vers lui, sceptique. « Calme-toi Sam. » Il bredouillait, cherchait ses mots, mélangeait ses pensées alors qu’il n’avait pas à le faire. Alors que s’inquiéter ne ferait qu’aggraver son cas. « Bien sûr que tu n’aurais jamais dû le faire, mais tu l’as fait. Tu devrais commencer à l’accepter. » Ce n’était peut-être pas les mots qu’il voulait entendre mais c’était probablement ceux qu’il devait entendre. Accepter le fait qu’un monstre demeure en lui. Je comprenais sa panique. « Je … mais comment tu peux rester assise là, super calme alors que … Et si j’avais fait causer un incendie beaucoup plus grave ? Et … » Il s’interrompit mais j’entendais encore sa respiration haletante, ses pensées s’entrechoquer dans son crâne, ses doigts frotter ses vêtements comme pour laver le mal qui s’était emparé de lui. Il ne s’était pas assis à mes côtés. Il avait préféré rester debout, comme si me rejoindre, c’était embrasser la folie qui coulait dans mes veines. C’était accepter celle qui coulait à présent dans les siennes. Il ne pouvait le faire. « Je suis calme parce que ça ne sert à rien de paniquer. Si j’avais voulu t’empêcher de faire quoi que ce soit, je l’aurais fait. Je savais que tu n’allais pas causer le moindre incendie, tu voulais seulement observer ces flammes de plus près. » Je désignai le brasier d’un geste désinvolte avant de reprendre. « Il ne s’est rien passé Sam. Tu n’as blessé personne, tu n’as pas à t’en vouloir. » Je savais qu’il refuserait de me croire mais je me devais de lui annoncer cela aussi simplement, aussi naturellement. Il fallait que je regagne sa confiance d’une manière ou d’une autre.

« Comment tu veux contrôler ça ? » lâcha-t-il après plusieurs minutes de consternation silencieuse. Je souris en me relevant lentement. Je haussai les épaules : « Eh bien, soit tu choisis la solution d’aller voir un psy, soit tu acceptes le fait que tu es pyromane et tu vis avec. Perso, j’ai opté pour la seconde option et je suis encore vivante. » J’avais brûlé des dizaines de petits objets lorsque j’étais plus jeune, surtout ceux appartenant à mes frères, comme pour me venger de l’enfer qu’ils me faisaient vivre. Et puis, petit à petit, j’avais cessé. Aujourd’hui les crises ne me prenaient qu’en situation réellement critique où je ne peux m’empêcher de paniquer. Comme celle-ci par exemple. « Une solution miracle ? Si c’est ta came … laisse tomber. » Je lui jetai un regard noir et rétorquai : « Tu peux parler, t’avais le nez dedans à une époque, toi aussi. » Je me tournai et commençai à avancer vers le pub. « Ne restons pas là. Je te rappelle que brûler des poubelles, c’est pas très légal, les flics vont débarquer. » Et je me mis en route d’un pas rapide, laissant derrière moi le bûcher qui dévorait toute l’assurance et tous les espoirs du garçon qui l’avait allumé.
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() message posté Mer 26 Aoû 2015 - 18:57 par Kyle A. Rowena
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Pour chaque insulte lancée, il pousse un grain de beauté.

Samael était en colère et plus il observait sa compagne, plus son énervement grandissait. Comment pouvait-elle rester là et constater ce qui venait de passer ? Il ne comprenait pas son manque de réaction. Pourquoi prenait-elle tout cela aussi bien ? « Calme-toi Sam. « Bien sûr que tu n’aurais jamais dû le faire, mais tu l’as fait. Tu devrais commencer à l’accepter. » Même s'il l’eut voulu, il n'aurait pu s'empêcher de braquer sur son amie un regard horrifié. Accepter ça ? Ba oui bien sur ! Hahaha ! Railla sa conscience. C'est la porte ouverte à toute les fenêtres ! Il n'en croyait pas ses oreilles. "Et si j’avais fait causer un incendie beaucoup plus grave ? Et … " Il s’interrompit, la respiration haletante. Ses pensées s'entrechoquaient à vive allure et cela causait un élan de panique qui venait le perturber jusque dans sa posture. Les bras à mi chemin entre le ciel et la terre, il effectuer des mouvements désordonnés, donnant corps à son exaspération. « Je suis calme parce que ça ne sert à rien de paniquer. Si j’avais voulu t’empêcher de faire quoi que ce soit, je l’aurais fait. Je savais que tu n’allais pas causer le moindre incendie, tu voulais seulement observer ces flammes de plus près. »  La demoiselle désigna le brasier d'un geste désinvolte comme s'il s'agissait d'une simple cigarette hasardeusement jetée et non éteinte, sur la chaussée. Il ouvrit la bouche et l'a referma tandis qu'elle reprenait : « Il ne s’est rien passé Sam. Tu n’as blessé personne, tu n’as pas à t’en vouloir. »  Il secoua la tête et donna un coup de pieds dans l'herbe, envoyant ainsi une petite motte de terre voguer plus loin. « Comment tu veux contrôler ça ? » lâcha-t-il après plusieurs minutes de consternation silencieuse. La question visait d'avantage à connaitre l'avis de la jeune femme, qu'à le cautionner. Il n’espérait dont pas un remède à tous ses problèmes. « Eh bien, soit tu choisis la solution d’aller voir un psy, soit tu acceptes le fait que tu es pyromane et tu vis avec. Perso, j’ai opté pour la seconde option et je suis encore vivante. » Croisant les bras, il afficha une moue moqueuse avant de mettre franchement à rire. " Ah vraiment ? Tu n'as pas trouvée mieux ? Non, mais sérieusement, est-ce que t'entends parler ? Il ne s'agit pas de soigner un simple rhume ou une vulgaire angine." Il marqua une brève pause et ajouta comme pour enfoncer le clou : "Une solution miracle ? Si c’est ta came … laisse tomber. " Ca y es tu as gagné, elle va t'en vouloir. Tu préférai peut être que je lui dise merci ? Ou que je l'encourage ? J'imagine que non. « Tu peux parler, t’avais le nez dedans à une époque, toi aussi. » rétorqua-t-elle en lui jetant un œil noir. Elle tourna alors les talons et commença à partir en direction du pub. « Ne restons pas là. Je te rappelle que brûler des poubelles, c’est pas très légal, les flics vont débarquer. » En deux enjambées, il fut à ses cotés et saisit son bras pour l'a retenir. " Tu ne peux pas comparer l'incomparable." Sa mâchoire se contracta automatiquement, alors que les souvenirs affluaient dans son crâne. " Tu sais ce que je prenais, mais...as-tu jamais su pourquoi ? Hein ?!" Malgré son envie de rester planté là, dans une attitude de refus complet, il se décida à bouger. Abi avait au moins raison sur un point. La police risquait de débarquer, alerté par un voisin consciencieux et ils auraient tout deux des ennuis en poireautant ici. Ne pas demeurer sur les lieux du crime...Il pourrait toujours revenir plus tard. "Tu assumes t'es accès de folie, très bien, bravo à toi. Tu es une gentille pyromane ! Tu peux vivre avec, grand bien te fasse, vraiment. Mais je ne crois pas que ce soit mon cas...Je ne fais pas bruler des bouts de cartons comme une chochotte moi..." Il se tut un instant, ses propos bloqués dans la gorge. Ce qu'il s’apprêtait à dire ne le rassurait pas :" Cette poubelle c'était rien à coté de ce que je pourrais faire..." En définitive, il s'arrêta brusquement en plein milieu de la rue, perdu. "Tu ne te rends pas compte..."


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() message posté Mar 8 Sep 2015 - 12:30 par Invité
Les mouvements de Samael devenaient fous. Il ne comprenait ni son acte, ni sa réaction, ni la mienne. Il était perdu, comme un chiot sans sa mère, incapable de se reprendre et d’assumer. Ce n’était pas lui. Moi-même je le savais, quelque chose avait pris possession de son corps, de son esprit durant un court instant pour agir de cette façon. Il aurait pu causer quelque chose de beaucoup plus grave, mais je l’en aurais sûrement empêché. Même droguée, même fatiguée, même incertaine de pouvoir dissocier le bien du mal ce soir, j’aurais agi de manière à ne pas le laisser blesser qui que ce soit. Mais ça n’avait pas d’importance pour lui. Il me voyait comme un monstre. Il me voyait comme le mal qui le rongeait. Je n’arrivais pas à lui en vouloir. A sa place, j’aurais réagi de la même façon. J’aurais eu les mêmes angoisses. Mais j’étais à un stade bien plus avancé de cette lubie. Je me souvins un instant du visage de Silas m’observant jouer littéralement avec le feu, et perdre ensuite toute confiance en moi, celle-ci s’étant consumée avec le reste, envolée en une nuée de cendres vers le ciel de l’inquiétude. Silas ne m’avait plus jamais regardée de la même façon. Voilà ce que signifiait ce genre de maux : ils étaient internes car propre à notre tempérament et nos émotions, mais également externes car on voyait nos proches reculer au lieu de s’approcher pour nous tendre la main. Et nous n’avions pas l’habitude d’être abandonnés. Voilà pourquoi aujourd’hui je gardais mon calme. Accepte, Samael. Accepte le fait que tu es différent. Que tu es dangereux. Que tu es étrange. Je l’acceptais, il pouvait y arriver sans problème.

« Ah vraiment ? Tu n’as pas trouvé mieux ? Non, mais sérieusement, est-ce que t’entends parler ? Il ne s’agit pas de soigner un simple rhume ou une vulgaire angine. » Je levai les yeux au ciel. C’était mal parti. Mais à nouveau, je comprenais sa réaction. Être ainsi, cela faisait peur. Et en effet, ce n’était pas qu’un simple rhume. Mais comme tous les maux, on pouvait en venir à bout ou bien ne pas les laisser dominer notre vie. C’était moi qui parlais. La pyromane droguée. Je pouvais sûrement aller me faire foutre, puisque je n’étais pas la mieux placée pour parler. Mais Samael n’était pas moi. Je savais qu’il pouvait s’en sortir. « Bien sûr, si tu pars défaitiste, tu vas pas aller loin. » Il me sortit la carte de la drogue et je me crispais. Ce n’était pas la même chose. Je voulais lui hurler que c’était injuste de ne voir que ça, de ne penser qu’à ça alors que je tentais de l’aider et de le rassurer, mais pouvais réellement lui reprocher quoi que ce soit ? C’était vrai après tout. J’étais une putain de camée, on ne devait pas me faire confiance. « Tu peux pas comparer l’incomparable. » Je lui jetai un regard noir alors qu’il continuait. « Tu sais ce que je prenais, mais … as-tu jamais su pourquoi ? Hein ?! » Je serrai les dents. Non. On ne se connait pas, toi-même tu aurais aimé que je te lâche les basques. Mais nous étions dans cette galère tous les deux, il fallait que l’on s’en sorte, tous les deux à nouveau. Malgré nos différents. Malgré nos désaccords. Malgré l’ignorance de l’autre concernant notre vécu. « Non, j’en sais rien. Mais tu me provoques, je réplique. » rétorquai-je froidement en reprenant la marche. Il me suivit finalement, conscient que rester était une mauvaise idée et que se séparer n’allait pas forcément être mieux.

« Tu assumes tes accès de folie, très bien, bravo à toi. Tu es une gentille pyromane ! Tu peux vivre avec, grand bien te fasse, vraiment. Mais je ne crois pas que ce soit mon cas … Je ne fais pas brûler des bouts de cartons comme une chochotte moi … » Je fronçai les sourcils. Nous étions arrivés près du pub mais je me stoppai et le regardai : une lueur étrange s’était allumée dans ses prunelles et il hésitait à continuer. Il le fit tout de même. « Cette poubelle c’était rien à côté de ce que je pourrais faire … » Il s’était arrêté un peu plus loin et je finis pas revenir sur mes pas pour le toiser et tenter de comprendre. « Tu ne te rends pas compte … » Je me mordis la lèvre. Il semblait terriblement inquiet, troublé par ses propres actes, passés comme futurs. Je déglutis. « J’essayais de nous sortir d’une galère, désolée de pas avoir cramé un immeuble entier. Et ne te méprends pas, Sam. Je déteste ce mal autant que toi, c’est pour ça que j’ai appris à le contrôler. J’ai vu des gens me tourner le dos à cause de ça, parce qu’ils avaient peur de moi. » Je parlais de Silas, mais d’autres m’avaient surprise après lui et je le vivais toujours très mal. « Tu as peur. C’est normal. Mais contrairement à moi, tu n’as pas à te renfermer sur toi-même. Tu peux en parler. Tu peux le soigner. » J’inspirai lentement, prête à conclure : « J’espère simplement que tu ne feras pas les erreurs que j’ai moi-même faites. Mais je comprends que tu ne me fasses pas confiance. Que tu doutes de mes conseils. Je veux simplement t’aider. » Parce qu’il ne méritait pas cela. Il ne méritait pas de se détester lui-même, comme je le faisais parfois. Comme j’allais encore le faire.
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() message posté Jeu 17 Sep 2015 - 14:11 par Kyle A. Rowena
Abigail & Samael

Pour chaque insulte lancée, il pousse un grain de beauté.

Bien sur, comme tout le monde, cela lui arrivait de se mettre en colère, d'être exaspéré pour une situation ou une autre. Seulement, il ne se sentait pas prédisposé à cet état d'agacement permanent. Parce que oui, il semblait selon son avis, que certaines personnes furent enclines par nature à ne rien supporter. Il y avait également des gens foncièrement gentils ou à l'inverse très cons. En ce moment même, perdu, il agitait les bras et tenait des propos agressifs et déplaisant, essayant de se sortir de l'espace boueux qui collait ses pieds. Dans quoi c'était il encore fourré ? Il pouvait se convaincre que la faute revenait entièrement à Abi. Sauf que ce n'est pas pleinement sa faute et que je le sais. « Bien sûr, si tu pars défaitiste, tu vas pas aller loin. » Défaitiste ? Son regard n'aurait pu se durcir d'avantage. Défaitiste ? Moi ? Après les diverses expériences vécues, de l'enfance...jusqu'à maintenant...Elle se fiche de moi ?! Certes, elle ne connaissait pas l'histoire dans sa globalité. Cela l'excusait-elle réellement pour autant ? Incapable de ne pas s'enflammer d'avantage, il poursuivit dans ses accusations. « Tu peux pas comparer l’incomparable. Tu sais ce que je prenais, mais … as-tu jamais su pourquoi ? Hein ?! » Non bien sur, elle l’ignorait...Les gens ne savait que ce qu'il souhaitait bien leur dire. Alors comment aurait-elle pu être au courant ? « Non, j’en sais rien. Mais tu me provoques, je réplique. » Il secoua vaguement la tête, dépité. " Tu pense vraiment que c'est simplement de la provoque ?". Il poursuivit son spitch et ne tut que lorsqu'il l'impression d'être arrivé au bout de son ressenti. Il resta alors ainsi, planté au milieu de la rue, immobile. « Tu as peur. C’est normal. Mais contrairement à moi, tu n’as pas à te renfermer sur toi-même. Tu peux en parler. Tu peux le soigner. » Le soigneur l'écouta silencieusement. «J’espère simplement que tu ne feras pas les erreurs que j’ai moi-même faites. Mais je comprends que tu ne me fasses pas confiance. Que tu doutes de mes conseils. Je veux simplement t’aider. » D'abord sans réaction, il daigna tout de même parler après plusieurs longues minutes. "Pourquoi devrais tu te renfermer ? " Avec lenteur, il se rapprocha jusqu'à saisir la main de sa compagne pour l'entrainer plus loin. "Je...Je n'aime rentrer en conflit avec les gens...C'est stupide mais ça m’atteins plus que ça ne devrait. Mais, tu as l'air de prendre tout ça avec tellement de...distance que, j'ai du mal a comprendre. " Sam regarda à droit et à gauche, inspectant les environs, au cas où. "Tu ne veux pas qu'on rentre ? Chez moi ou...ailleurs mais pas ici " dit-il en indiquant le pub. " Et ce n'est pas que je ne te fais pas confiance...Je crois que je ne me fie réellement à personne." Sans s'en rendre compte, il c'était radouci. Comme si le fait que son amie annonce qu'elle cherchait uniquement a l'aider estompait le reste. "Par moment c'est compliqué dans ma tête, les fils se mélangent. Je ne sais pas si tu sera d'accord, mais, je pense qu'on pourrait prendre le temps de parler de tout ça, ce qui gêne ou...enfin tu vois, tous les deux. "Il marqua une pause. "Au moins on n'embarquera personne de plus dans cette folie. Et puis...on pourra difficilement émettre un jugement sur l'autre. Non ?"  Pour l'instant, son idée lui paraissait bonne. Par ailleurs, il souhaitait arrondir les angles avec Abigail. Quoi qu'il pu se passer, elle demeurait son amie.


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() message posté Dim 20 Sep 2015 - 13:36 par Invité
« Tu penses vraiment que c’est simplement de la provoc ? » Je haussai les épaules. M’attaquer sur ma dépendance à la drogue alors que le problème n’était pas là, qu’il n’avait jamais été là, oui, ça me touchait. Ça me blessait. Je savais qu’il ne le pensait pas, qu’il avait sorti ça pour me calmer dans mes ardeurs et pour être froid. Mais ma pyromanie était bien plus ancienne que mon addiction. Je n’avais pas dix ans que déjà le feu m’avait fascinée. Comme s’il avait volé mon âme. Et puis, il était un exutoire, un moyen d’évacuer la violence et la frustration. J’aurais pu faire bien pire, mais j’avais choisi les flammes. J’avais choisi de lire la peur dans les yeux de mon frère plutôt que la frustration dans mes veines. Celles-ci étaient déjà occupées, de toute façon. L’héroïne y glissait encore, je la sentais bouillonner. Pourtant cela faisait déjà un moment que je m’étais piquée. Cela remontait aux toilettes du bar. L’adrénaline avait accéléré les effets mais ils ne s’étaient toujours pas estompés. « Je m’en fous. » rétorquai-je, vexée. Il n’avait pas le droit. Pas le droit de prendre n’importe laquelle de mes faiblesses et de la tordre pour la faire correspondre au schéma auquel il voulait que j’appartienne. Les camés ont toujours tort, ils n’ont même pas besoin d’être absents. Ils sont juste cons. Et ça m’énervait. Alors je prenais ça pour de la provocation, peut-être pour me déresponsabiliser, mais surtout pour lui signifier que je me moquais qu’il me juge. Que j’avais réussi à vivre sans ses remarques.

« Pourquoi devrais-tu te renfermer ? » me demanda-t-il après réflexion. Je le sentais plus calme, plus doux. Peut-être que mon discours l’avait fait revenir sur ses positions tranchées. Il s’approcha de moi et saisit ma main. Je baissai la tête pour observer ses doigts s’enrouler autour des miens. Je le laissai faire sans vraiment réagir. Il tenait ma main, je ne tenais pas la sienne. Je me mordis la lèvre. Je n’avais pas envie de rester ici. Cette soirée devenait de plus en plus étrange et j’étais mal à l’aise. Samael ne méritait sûrement pas de devoir se taper ma compagnie et je m’en voulais de l’avoir suivi. De l’avoir forcé à nous supporter, moi et mes lubies. Il reprit finalement la parole d’une voix hésitante : « Je … Je n’aime rentrer en conflit avec les gens … C’est stupide mais ça m’atteins plus que ça ne devrait. Mais, tu as l’air de prendre tout ça avec tellement de … distance que, j’ai du mal à comprendre. » Je hochai la tête. Il avait raison, j’étais distante de ce qui se passait réellement. J’étais distante du fait qu’en effet il aurait pu causer quelque chose de bien plus grave en allumant ce feu. J’étais distante car j’avais appris à vivre dans une autre réalité, à préférer cette autre réalité. Cela se voyait. Tout le temps. Il était troublé et cela ne me surprenait pas. « Je sais … » lâchai-je dans un soupir. « J’ai trouvé un moyen de ne pas paniquer en situation critique. » Mon ton était amusé. Au moins, cette technique marchait à merveille.

« Tu ne veux pas qu’on rentre ? Chez moi ou … ailleurs mais pas ici. » Je levai les yeux vers l’enseigne du bar. Il avait raison, moi non plus je n’avais pas envie de traîner dans le coin. Je hochai pensivement la tête. « Ouais, c’est clair … » J’étais fatiguée, en plus. Je m’imaginais déjà plonger dans les coussins mous d’un canapé qui ne sentait pas la fraîcheur acide de l’appartement de Theodore. Un endroit normal. J’avais besoin d’aller dans un endroit normal. « C’est où chez toi ? » demandai-je finalement. J’y étais peut-être déjà allé, à l’époque. Je ne m’en souvenais pas. Je n’avais que trop peu de souvenirs de qui Sam était autrefois. Tout était plongé dans le brouillard qu’avait causé l’héroïne. « Et ce n’est pas que je ne te fais pas confiance … Je crois que je ne me die réellement à personne. » Je lui accordai un sourire un peu triste. « On se ressemble sur ce point, au moins. » Je n’accordais plus ma confiance. Elle était un poison. J’en étais venue à croire qu’elle avait tué Ian. Qu’elle m’avait laissée seule. Je l’accordais aux mauvaises personnes. A celles qui partaient pour ne jamais revenir. « Par moment c’est compliqué dans ma tête, les fils se mélangent. Je ne sais pas si tu seras d’accord, mais, je qu’on pourrait prendre le temps de parler de tout ça, ce qui gêne ou … enfin tu vois, tous les deux. » Il cessa de parler et je baissai les yeux, en pleine réflexion. « Au moins on n’embarquera personne de plus dans cette folie. Et puis … on pourra difficilement émettre un jugement sur l’autre. Non ? » J’émis un petit rire amusé. On avait déjà émis tous les jugements possibles, de toute façon. On ne pouvait pas faire pire. « Tu as raison. On devrait se poser, respirer un peu. » Je commençai alors à avancer sur la chaussée d’une démarche plus décidée qu’avant. « Et puis j’ai clairement pas envie de rentrer chez moi. » Je conclus sur une note plus effacée. Je repoussais l’instant où j’allais devoir recroiser le visage de mon frère. J’étais anxieuse. J’avais probablement besoin de parler, en effet.
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Kyle A. Rowena
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() message posté Jeu 24 Sep 2015 - 20:52 par Kyle A. Rowena
Abigail & Samael

Pour chaque insulte lancée, il pousse un grain de beauté.

A bien y repenser, le jeune homme avait peut-être un peu exagéré. Sans le vouloir bien sur car, il ne possédait que peu de contrôle sur ces émotions affluentes, tel de petits tourbillons. Mais sa colère n'était sans doute pas diriger contre la bonne personne. Certes, l'incident qui venait d'avoir lieu, ne pouvait être minimisé. Mais s'avérait-il raisonnable de porter toute son amertume et sa peur contre Abi ? Non, bien sur que non. A qui la responsabilité alors ? Il secoua la tête, chassant du mieux qu'il pu ses pensées nocives. Il devait ce concentrer sur l'instant présent. « Pourquoi devrais-tu te renfermer ? » demanda-t-il, plus calme avant de rapprocher de sa camarade. Malgré tout, elle restait son amie, une personne qu'il connaissait depuis un bout de temps. Il essaya alors d'expliquer ses difficultés avec sa façon de réagir. Il ne comprenait absolument pas cette distance...« Je sais … » lâcha-t-elle dans un soupir. « J’ai trouvé un moyen de ne pas paniquer en situation critique. » Il pencha légèrement la tête de coté. "Je ne suis pas certain que ce soit vraiment une bonne méthode. Enfin..." se rattrapa-t-il. "Peut-être qu'on peut trouver mieux". Il ne voulait pas en rajouter une couche avec de nouveaux jugements de valeurs. Samael proposa alors à sa compagne de rentrer. Il ne plus à demeurait d'avantage ici." C’est où chez toi ?" demanda-t-elle  finalement. Au moins était-elle d'accord pour s'en aller. Car dans le cas contraire, il ne l'aurait surement pas laissée seule. "Je vis du coté de Brixton depuis quelques temps. C'est pas...Si loin." Un peu si...surtout à pieds. Ah ça va ! On ne t'as pas demandé ton avis à toi ! "On devrait commencer à marcher, on trouvera peut être un bus..." A l'heure qu'il est...Improbable. "...Ou un taxi, je ne sais pas. On trouvera bien." Puisqu'ils ce trouvaient dans les confidences, le soigneur admis, qu'il ne se fiait à personne. « On se ressemble sur ce point, au moins. » Il haussa les épaules. " Ca demande quand même un effort d'accorder sa confiance à un tiers. C'est un minimum d'engagement. Et puis quand je crois que je peux enfin me reposer sur l'autre, c'est là qu'un tuile me tombe sur le coin de la figure. " Il rit vaguement, une manière d'évacuer son malaise. Le jeune homme proposa ensuite qu'ils parlent tous les deux, sans barrières. Cela ne changerait pas le monde, ni la situation, mais parler était essentiel. Qui mieux que moi pour le savoir ? « Tu as raison. On devrait se poser, respirer un peu.  Et puis j’ai clairement pas envie de rentrer chez moi. » Il acquiesça et avança à ses cotés. "On commence par quoi ? Les problèmes familiaux ? Qui n'en a pas ?". Il se mordit la lèvre. "Je me demande qui remporte la manche, ta famille ou la mienne. " Il fit mine de réfléchir tout en marchant, attendant également la réponse de la brune. .


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() message posté Dim 27 Sep 2015 - 11:51 par Invité
Il pencha la tête d’un air perplexe. « Je ne suis pas certain que ce soit vraiment une bonne méthode. Enfin … » Oui, il avait sûrement raison. Je soupirai : je ne pouvais plus changer, plus maintenant. J’avais fini par croire que l’héroïne m’aidait. Même si je savais pertinemment que c’était faux, mais j’étais comme une enfant qui voulait continuer de croire au Père Noël même si on lui avait explicitement montré une vidéo de ses parents achetant les cadeaux. Je me souvins des Noëls dans la famille Rottenford. C’était d’une joie froide de façade, des sourires faux et des cadeaux massifs pour cacher le manque d’amour. J’avais toujours considéré que mes parents achetaient ma considération. Mais je ne considérais pas des gens qui m’avaient abandonnée dès la naissance, car même s’ils m’avaient gardée auprès d’eux, je les tenais pour responsable de la femme que j’étais aujourd’hui. C’était peut-être injuste de ma part. Je me le permettais au vu de toutes les injustices que l’on m’avait fait vivre en retour. « Peut-être qu’on peut trouver mieux. » Je soupirai en haussant les épaules. Oui, on pouvait trouver mieux. Je devais trouver mieux. Mais je n’étais pas certaine de vouloir trouver mieux. Je m’étais toujours plu dans mon désastre rempli de drogue de de feu. « Oui, sûrement. » m’enquis-je sans grand enthousiasme. On n’avait pas le droit de me retirer l’héroïne. On n’avait pas le droit de me retirer la seule idée d’échappatoire que j’avais réussi à avoir jusque-là.

« Je vis du côté de Brixton depuis quelques temps. C’est pas … si loin. » Je haussai les sourcils et lui souris. Je regardai l’heure. Il n’y aurait plus de métro. Peut-être des bus nocturnes, à la limite. Samael eut la même idée : « On devrait commencer à marcher, on trouvera peut-être un bus … » Mais lui-même n’y croyait pas. Il semblait avoir perdu confiance en tout, être découragé par la distance. Il avait l’air de se critiquer lui-même, de refuser ses propres propositions, silencieusement. Je hochai la tête, pensive. Marcher nous ferait du bien, c’était certain. On pourrait décompresser, parler plus calmement, et peut-être même que l’héroïne qui vadrouillait toujours dans mon corps finirait par s’évaporer. Je la sentais toujours. Moins, mais tout de même. Parfois j’avais des absences, des blancs dans mon crâne, l’espace de quelques secondes, car la drogue poursuivait son cycle dans mes veines. Elle devait atteindre mon cœur, voilà pourquoi j’étais blessée et je ne ressentais rien. « … Ou un taxi, je ne sais pas. On trouvera bien. » Je ricanai gentiment à toutes ses propositions qui lui semblaient vaines et qu’il exposait une à une sans même y réfléchir. « Gardons espoir. » glissais-je avec malice alors que nous commencions à marcher en direction de son quartier. J’avais décidé d’oublier notre querelle, elle n’avait aucune importance. Elle était même stupide : je me droguais, il ne se droguait plus, point. Etait-ce si compliqué de l’accepter ? De le comprendre ? Nous restions les mêmes, malgré tout. Ce n’était pas le moment de juger l’autre. Ce n’était pas le moment de ses juger soi-même.

« Ça demande quand même un effort d’accorder sa confiance à un tiers. C’est un minimum d’engagement. Et puis quand je crois que je peux enfin me reposer sur l’autre, c’est là qu’une tuile me tombe sur le coin de la figure. » Il rit sans vraiment y croire, sans joie ni humour, simplement pour ponctuer une phrase criante de vérité. Je ressentais la même chose. Mon histoire me semblait presque clichée tant elle suivait ce schéma-là. Je m’étais stabilisée en rencontrant et en aimant Ian, et lorsque je crus que ma vie avait un sens à ses côtés, il mourut d’une overdose alors que je dormais paisiblement contre lui. Une tuile, ouais. Je me mordis la lèvre. « Je pense qu’on a tous besoin d’avoir confiance en quelqu’un. C’est pour ça que parfois on le fait trop vite. On l’accorde à la mauvaise personne. » Les gens à qui je faisais confiance pouvait tenir sur les doigts d’une main. Richie, très certainement, mais celui-ci était au Canada, je ne l’avais pas revu depuis un bout de temps. Et quelque part, Theodore. Je lui accordais une confiance étrange, non basée sur notre proximité – puisque celle-ci était inexistante – mais plutôt sur nos intérêt. Nous avions intérêt à nous serrer les coudes, il avait intérêt à garder un œil sur moi. « On commence par quoi ? Les problèmes familiaux ? Qui n’en a pas ? » Je me retins de rire. Certainement pas moi. « Je me demande qui remporte la manche, ta famille ou la mienne. » Je lui lançai un regard amusé. Je ne pouvais rien lui dire. Ma famille est dans la mafia depuis des générations. Mon frère est peut-être en train de torturer l’un de tes potes au moment où l’on parle. Ce n’était pas vrai mais c’était possible. J’ignorais le nombre de personnes que Theodore avait tué, ou auxquelles il avait fait du mal, mais il devait être bien trop grand. Ajoutons à cela la double personnalité de Silas et le cercle noir que représentait le Clan, comme une griffe sombre posée sur toutes nos gorges, et j’obtenais le mélange parfait de la famille la plus explosive qui soit. N’oublions pas la junkie pyromane que j’étais, en outre. « Hhm, ok, ça va être drôle. » J’allais devoir être maligne. Ne rien lui révéler mais gagner quand même. « Bon, je commence alors. » Je cherchai un instant. « Un jour mon frère m’a menacée de me faire manger un chiffon plein d’encre. Et il était très sérieux. » Et encore, c’était léger. Il n’imaginait pas la suite.
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