"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici C'est moins pour l'allure que pour cacher l'eraflure...(Abigail + Samael)  2979874845 C'est moins pour l'allure que pour cacher l'eraflure...(Abigail + Samael)  1973890357
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C'est moins pour l'allure que pour cacher l'eraflure...(Abigail + Samael)

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Kyle A. Rowena
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() message posté Jeu 21 Mai 2015 - 22:02 par Kyle A. Rowena
Abigail & Samael

Pour chaque insulte lancée, il pousse un grain de beauté.

Pourquoi était-il venu jusqu'ici dans ce bar ? Il se le demandait encore en franchissant le seuil. Peut-être le manque d'espace, dans son appartement, pourtant d'une taille correct. A vrai dire son esprit ce trouvait encombré, principalement de cette fille. Elle ressemblait tellement à Sarah...Le jeune homme soupira, il avait donc besoin de penser un peu à autre chose, de changer d'air. Il ne trainait habituellement pas dans les bistro de ce type. Il appréciait d'avantage les endroits où l'on trouve une scène, que des talents tout neufs et encore inconnus pour la plupart, se charge d'occupée. S'installant dans un coin, il commanda un cocktail de fille, à faible teneur en alcool. Il préférait ne pas abuser, d'autant plus qu'il était seul.  Se perdant régulièrement dans ses pensées, il regardait de temps en temps par la fenêtre. Il s'étonnait de constater le monde encore présent dans la rue. Puis, il y eu ce moment où, il s’intéressa plus particulièrement à ce qui ce passait dans la pièce. Ce fut alors qu'il l’aperçu. "Abi..." articula-t-il pour lui-même. Était-ce bien elle ou un fantôme ? Le soigneur l'observa attentivement et constata qu'en effet, il s'agissait d'elle. Lorsque la demoiselle pivota dans sa direction, il disparut instantanément sous la table. Ah ba oui...On a l'air malin maintenant...Tu as une meilleure idée à proposer ? Va l'a voir pour discuter. Je ne préférai pas...Pourquoi ? Parce que...Attrapant tant bien que mal son verre sans sortir de sa cachette, il le vida d'une traite pour le reposer ainsi que la note. Comment compte faire maintenant ? Il me parait difficile que l'on puisse se faufiler discrètement vers la sortie. On va quand même essayer. Rapidement et le plus naturellement possible, Samael réapparu sur son siège avant de le quitter pour foncer vers la porte. Cependant il heurta quelqu'un au passage. "Oh déso...Ah salut !" dit-il ce trouvant nez à nez avec la jolie brune qu'il cherchait à éviter. "Ça va ?" Que faire sinon la conversation à présent ? Il se mordit légèrement la lèvre. "Quoi de neuf ?" Il fit un effort et sourit. Après tout, il appréciait cette fille, même si ce soir n'était pas le bon. "J'avoue, je ne m'attendais pas à te voir ici."  


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() message posté Ven 29 Mai 2015 - 10:11 par Invité
Je plongeai ma main dans mon sac et m’appuyai sur la porte des toilettes. J’étais seule. Timing parfait. Je sortis la poudre et préparai mon fix avec le plus grand naturel du monde. Personne ne pouvait me voir. Le restaurant que nous avions choisi avec mes amis était sympa. Une bonne ambiance que je ne voulais pas venir briser. Je tapotai sur l’aiguille de la seringue en plissant des yeux puis enlevai ma bote et ma chaussette pour venir la planter dans mon orteil. Ma tête bascula en arrière et je profitai quelques secondes de l’extase que la drogue me procurait. Elle se dissiperait rapidement, de toute façon. Après ce court laps de temps, j’enfilai de nouveau ma chaussure et me levai tant bien que mal. Je tirai la chasse, par prudence, pour ne pas que l’on me soupçonne, puis je sortis d’un pas vif. Je me lavai les mains et plantai mes yeux dans ceux de mon reflet sur le miroir. Déconne pas, Abi, semblait-il vouloir me dire, mais c’était perdu d’avance. Il était trop tard pour que je sois raisonnable. Je m’empressai de traverser le couloir pour retrouver la salle principale. Une fois arrivée, je jetai un coup d’œil à mes quelques amis sans pouvoir remettre un nom sur chacun d’eux. Tant pis. Je m’en moquais et ils m’ennuyaient. Je me dirigeai alors vers le bar, un sourire aux lèvres, et commandai un peu de vodka, comme ça, presque innocemment, presque sans vraiment m’en rendre compte. J’étais toujours comme ça durant les quelques minutes suivant l’injection : je faisais les choses sans vraiment les faire. C’était amusant, c’était spontané et cela me procurait un plaisir immense dont je voulais profiter car celui-ci ne durait jamais très longtemps. La dure loi du manque.

J’attrapai le petit verre que l’on me tendit sans m’installer au bar et l’avalai d’un trait, le laissant une fois vidé sur une table. J’adressai au barman mon plus large sourire. Carnassier et aguicheur, celui de la gamine qui avait une idée derrière la tête. Déconne pas, Abi. Mais si, si, bien sûr que si, c’était beaucoup plus drôle ainsi. Je me reculai pour avoir un peu de place et voulus commencer à danser, mais la silhouette d’un jeune homme attira mon attention. Peut-être parce qu’il m’avait remarquée avant que je ne le fasse, peut-être parce qu’il était mignon et que le regarder se révélait ne pas être si désagréable, peut-être parce que … je suspendis mes premiers mouvements et plissai des yeux alors que lui venait de détourner le regard pour éviter le mien. Il se cachait. A présent que mon attention était concentrée sur lui, je savais pertinemment que je le connaissais. Son visage me disait quelque chose, mais c’était comme l’écho d’un vieux souvenir, effacé par les vagues d’un destin qui me rattrapait toujours, malgré ma perpétuelle fuite. Mes bras retombèrent le long de mon corps et je m’approchai silencieusement de lui pour mieux pouvoir l’observer. Seulement quelques mètres nous séparaient à présent, et la mémoire me revint, malgré l’héroïne, malgré la vodka. C’était Samael, Samael Pelle-quelque chose, un type assez sympa, l’un des nombreux qui ne devaient pas se sentir en sécurité lorsque j’étais là, juste parce que j’avais une grande gueule et que je faisais n’importe quoi. Nous nous étions rencontrés des années auparavant et j’avais un bon souvenir de lui – ce qui, dans des situations pareilles, pouvait toujours être utile. Je ne comprenais simplement pas pourquoi il cherchait à m’éviter.

Il se leva finalement, sans me regarder, mais je pivotai pour venir à sa rencontre et il me heurta alors qu’il voulait rejoindre la sortie. Je croisai les bras et le toisai en haussant les sourcils. « Oh déso … Ah salut ! » Je relevai le menton, à la fois amusée et faussement vexée. « Ça va ? » Je penchai la tête et lui adressai un mince sourire. « Quoi de neuf ? » Il cherchait ses mots avec une politesse presque ridicule et je le laissai patauger dans son désarroi, le rire au bord des lèvres, contenu par mon simple sourire. « J’avoue, je ne m’attendais pas à te voir ici. » Je finis par rire tout de même et lui répondre : « Je suis comme ça, pleine de surprises. » Je ressentais toujours l’euphorie de la drogue et voulus le provoquer immédiatement. « Tu cherchais à m’éviter ? Je suis tellement vexée. » Une moue boudeuse passa sur mon visage mais elle disparut bientôt, remplacée par le même sourire de prédateur que j’avais adressé au barman, quelques minutes plus tôt. J’attrapai le bras de Samael et lui soufflai : « Plus tard pour les retrouvailles, j’ai envie de danser. » Il avait compris, pour l’héroïne ? Oh, de toute façon, il ne tarderait pas à le faire.
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Kyle A. Rowena
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() message posté Sam 30 Mai 2015 - 22:40 par Kyle A. Rowena
Abigail & Samael

Pour chaque insulte lancée, il pousse un grain de beauté.

« Je suis comme ça, pleine de surprises. »Il hocha légèrement la tête. "C'est vrai" répondit-il simplement. Il ne détestait pas Abi, loin de là. Cependant il éprouvait en ce moment un certain malaise difficile à chasser. « "Tu cherchais à m’éviter ? Je suis tellement vexée." Samael ouvrit la bouche pour l'a refermer aussitôt. Que dire ? Oui je n'avais pas envie de te voir ? Ah c'est sur, elle va adorer. La demoiselle afficha une moue boudeuse qui accentua l'élan de culpabilité qu'il ressentait déjà. "Non, ce n'est pas ça. C'est juste que...Je ne m'attendais pas à te voir ici. Je me répète..." Il secoua la tête, ayant très envie de s'enfuir en courant à l'extérieur. « Plus tard pour les retrouvailles, j’ai envie de danser. » Quoi ? Danser ? Est-ce qu'elle dans d'habitude ? Il grimaça, voilà un détail dont il ne possédait pas de souvenir. La jolie brune ne permit cependant pas au soigneur de tergiverser longtemps. Saisissant son bras, elle l'entraina sur la piste. "Je ne suis pas sur que ce soit..." Une bonne idée, songea-t-il. Mais il était trop tard. Il fit donc un effort et céda à la volonté de sa compagne. "Est-ce que tu es sur que ça va ?" Il l'a trouvait un brin...Euphorique. Il n'ignorait pas qu'elle consommait régulièrement des substances plus ou moins illicites mais...Elle aurait très bien pu avoir arrêtée. Peut-être était-ce seulement l'alcool qui l'a rendait de si bonne humeur...Peut-être. Cela dit, il n'y croyais pas vraiment. " Tu as pris quelque chose ?" souffla-t-il en se penchant à son oreille.  Il fronça les sourcils, inquiet. Saisissant à son tour fermement la main de la jeune femme, il se décala dans un coin, à la première occasion. "C'est pas que j'ai pas envie de te voir vraiment mais, là comme ça..C'est...Ca me prends au dépourvu...Dis comme ça, ça parait bizarre mais c'est plus compliqué que tu crois..." La vérité, c'était que cette fille, qu'il considérait comme une amie lointaine, de par son déménagement de l'époque, ramenait avec elle des souvenirs, bons ou mauvais. Non pas qu'il ai eu à ce plaindre d'elle, non, loin de là. Seulement se rappeler de cette époque, s'avérait douloureux. Parce que dans le monde d'avant, Sarah existait encore..."J'ai besoin de prendre l'air" déclara-t-il précipitamment. " On...se voit plus tard ou on s'appelle." Il tourna alors les talons à une vitesse fulgurante pour sortir. Les images fusaient dans sa tête et cela n'avait rien d'agréable. L'air frais allait sans doute être bénéfique. Respirer et chasser le négatif de son esprit.    


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() message posté Mar 2 Juin 2015 - 10:22 par Invité
« C’est vrai. » me répondit-il en hochant la tête. Je lui souris, amusée. Je ne me souvenais pas d’un garçon réservé, mal à l’aise, peu sûr de lui. Pour tout dire, à cet instant précis, je ne me souvenais pas de grand-chose. Je sentais l’héroïne remonter jusqu’à mon ventre et ma poitrine, puis filer dans mes bras et mon cerveau. J’avais envie de bouger. « Non, ce n’est pas ça. C’est juste que … Je ne m’attendais pas à te voir ici. Je me répète … » Il semblait vraiment se sentir coupable et je retirai instantanément la mine vexée que je feignais d’avoir pour finalement lui attraper le bras et l’entraîner vers la piste de danse. Il ne pourrait pas refuser ça, il n’avait pas à parler, juste à s’éclater un peu. Je voyais bien qu’il était gêné. Qu’il ne voulait pas me suivre. « Je ne suis pas sûr que ce soit … » Je lui décochai un regard en coin un peu perplexe. « Mais si, t’inquiète. » Je me tournai finalement vers lui et commençai à me déhancher au rythme de la musique. J’en avais terriblement besoin. La drogue faisait vibrer mes membres et mon esprit, comme si j’étais prise d’une soudaine rage folle. Je ne faisais pas peur à voir non plus, mais entre nous deux, j’étais la seule à réellement prendre cela à cœur. Même si je savais que la drogue agissait pour moi.

« Est-ce que tu es sûre que ça va ? » me demanda Samael d’une voix peu rassurée. Je basculai la tête en arrière pour ne pas lui répondre. Pour faire mine que je n’avais pas entendu, mais il ne pouvait s’y méprendre. Je vacillai un instant mais réussis, comme toujours, à retrouver l’équilibre. J’aimais la sensation d’avoir peur de tomber en arrière. J’aimais ce vertige étrange qui ne durait qu’une fraction de seconde, celui qui s’emparait de mes intestins et qui les tordait légèrement, histoire de me faire ressentir quelque chose. Souvent les gens avaient peur du vide. Moi je m’y penchais sans relâche pour pouvoir l’admirer. Il était parfaitement splendide. Je relevai la tête et posai mes yeux brillants sur Samael, lui accordant un sourire ravi, presque angoissant tant celui-ci contrastait avec son air sceptique et réservé. Je finis par hausser les sourcils avec exaspération, à force de voir qu’il ne jouait pas le jeu. Il s’approcha de mon oreille et me glissa un « Tu as pris quelque chose ? », assez moralisateur pour que je le fusille du regard ensuite. Ces mots-là auraient pu sortir de la bouche de Theodore, lorsque j’étais encore une adolescente et qu’il me méprisait pour la gamine que j’étais. Lorsque le simple éclat dans ses prunelles m’indiquait tout le dédain qu’il avait pour moi. Mais Samael n’était pas ainsi. Il semblait vraiment inquiet. Je me devais de le rassurer. Je lui souris, cette fois avec une malice amicale et soufflai : « Peut-être. ». Puis, à nouveau, je levai les yeux au plafond et fixai la lumière qui s’échappait des ampoules. Elle était superbe. Brillante et attirante. Je sentis finalement la main de Samael saisir la mienne et me tirer hors de la piste de danse. Je poussai un petit cri de surprise et fronçai les sourcils. Je voulus me débattre mais me rendis compte que cela ne servait à rien.

« C’est pas que j’ai pas envie de te voir vraiment mais, là comme ça … C’est … Ca me prend au dépourvu … Dit comme ça, ça parait bizarre mais c’est plus compliqué que tu crois … » Je fronçai les sourcils et penchai la tête pour capter son regard, sans succès. Je finis par poser mes mains sur mes hanches et faire une moue déçue. « Non, c’est pas bizarre, mais c’est dommage. » Il le savait pourtant, que j’étais une camée. Tous ceux qui m’avaient rencontrée à l’époque où Samael l’avait fait savaient que j’en étais une, et pas une petite. Peut-être que je le saoulais, au fond, mais on se marrait bien à l’époque. Je baissai les yeux et ne les relevai que lorsqu’il parla de nouveau. « J’ai besoin de prendre l’air. » Il avait parlé vite, comme si les mots avaient jailli de son esprit sans qu’il ne puisse les retenir. « On … se voit plus tard ou on s’appelle. » Il se tourna sans un son de plus et se dirigea vers la sortie, me laissant là, hébétée et perplexe. J’attendis deux ou trois secondes sans savoir quoi faire, puis je me lançai à sa poursuite. « Sam ! Attends ! » Il ne pouvait pas m’entendre, il était déjà dehors. Une fois que je le fus aussi, je criai à nouveau son prénom. « Samael ! » Il était à quelques mètres et je le rattrapai sans peine. J’allumai une cigarette et posai mes yeux sur lui. « Désolée, j’aurais pas dû te forcer à danser alors que tu voulais pas. » Je lui accordai un léger sourire un peu complice puis poursuivis. « T’avais l’air tout seul au bar, je me suis dit que t’avais besoin de compagnie, voilà tout. Je sais que je peux être un peu chiante … » Je ris doucement. « … mais je le fais pas vraiment exprès. » Je ne voulais pas que nous nous quittions sur de mauvais termes, en réalité. Je l’aimais bien ce type. Je tournai la tête vers le bout de la rue. Dans la nuit noire, quatre silhouettes avançaient dans notre direction. Ils avaient les yeux rivés sur nous. Je m’arrêtai et posai ma main sur le bras de Samael pour qu’il fasse de même. « Attends. » Je lui fis un signe de tête pour désigner les quatre hommes. Ils s’étaient également stoppés et nous toisaient d’un air mauvais. « C’est qui ces types, tu les connais ? » J’attrapai ma cigarette du bout des doigts. J’étais encore sous l’emprise de l’héroïne. Je ne promettais pas d’agir le plus lucidement du monde.
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() message posté Mar 2 Juin 2015 - 15:24 par Kyle A. Rowena
Abigail & Samael

Pour chaque insulte lancée, il pousse un grain de beauté.

Revoir Abigail, c'était à la fois la sérénité d'un agréablement moment passer à bronzer au soleil, comme la douche glacée tout habillé, qui vous sort brutalement de l'ivresse. C'était la pluie et le beau temps. Elle ne semblait pas comprendre sa gêne et peut-être que son état ne l'aidait pas. Ou alors, cela ne l'intéressait pas, ce qui s'avérait aussi possible. Après avoir écourter la danse, des paroles maladroites tombèrent de sa bouche à grand bouillon. Mais comment expliquer à une amie fraichement retrouvée, que cette rencontre inattendue, à presque une valeur d’électro-choque ? Il ne pouvait absolument pas l'a blâmer, de le ramener vers un passé douloureux. « Non, c’est pas bizarre, mais c’est dommage. » Cette remarque le fit se sentir encore plus coupable de son comportement. "Ce n'est pas vraiment le bon endroit pour...que je t'explique...J’ai besoin de prendre l’air.  On … se voit plus tard ou on s’appelle." Ni une, ni deux, il planta sa camarade sur place et sortit. L'air amené par le léger vent de la soirée, ne lui fit pas autant de bien qu'il le pensait. « Samael ! »  Il se retourna brusquement, apercevant sa compagne qui vint le rejoindre. « Désolée, j’aurais pas dû te forcer à danser alors que tu voulais pas. » Elle lui accorda un léger sourire un peu complice puis poursuivit. « T’avais l’air tout seul au bar, je me suis dit que t’avais besoin de compagnie, voilà tout. Je sais que je peux être un peu chiante …mais je le fais pas vraiment exprès. » Il ouvrit la bouche et l'a referma, avant de poser doucement une main sur son épaule. "Non, tu ne devrais pas avoir à t'excuser. C'est pas ta faute..." Il se mordit la lèvre. Parler de ça maintenant n'était pas au programme et pourtant... " En te voyant je me suis rappelé pleins de choses...C'est pas foncièrement évident à gérer. Et c'est pas mon genre non plus d'étaler ce que je ressens au grand public. Alors je préférai m'éclipser. " Il baissa la tête, vaguement honteux. Il n'aimait pas donner l'impression de fragilité, qu'il était pratiquement de dégager en cet instant. "Je ne savais même pas que tu étais de retour. Tu aurais pu m le dire, m'envoyer un message ou m'appeler avant...non ?" Sam parler et il se demandait si la jeune femme l'écoutait. Un évènement plus particulier semblait retenir son attention. Aussi, il se tourna pour observer quatre hommes marchants dans leur direction. Ça sent le roussi si tu veux mon avis, commenta sa conscience. Je ne te le demande pas. Très bien. « Attends. » Il ne bougea mais ne quitta pas non plus des yeux les silhouettes silencieuses non loin d'eux. « C’est qui ces types, tu les connais ? ». Il répondit négativement : "Absolument pas et je ne suis pas sur d'avoir envie de faire connaissance." Poussant délicatement Abi, il se plaça devant elle, au moment même où l'un des types s'approchait. "Charmante soirée, n'est-ce pas ?" "Oui, complètement mais elle est terminée pour nous. On rentre" Saisissant la main de la jolie brune, il voulut l'entrainer. " Ah non, je ne crois pas." Ce type dont il ignorait l'identité se plaça en travers de son chemin. " Laisse moi passer, on s'en va." "Je viens de te dire non. On a des affaires a régler avant." "Pardon ?" Il afficha une mine atterrée. " De quoi tu parle ? On ce connait même pas.""Qui a dit qu'on parlait de toi ?". Pivotant à la vitesse de l'éclair, il jeta un étrange regard à son amie. "Non mais c'est quoi ce plan ?" . Il resta interdit en l'a dévisageant, s'effrayant sur la suite de l'embrouille à venir.


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() message posté Sam 20 Juin 2015 - 15:11 par Invité
« Non, tu ne devrais pas avoir à t’excuser. C’est pas ta faute … » Sa voix était pensive mais sincère. Samael était un garçon gentil, je le voyais dans son regard et je l’avais toujours vu. Il se mordit la lèvre, un peu gêné par la situation. Il ne semblait pas savoir comment poursuivre et je lui souris pour l’encourager. Je ne voulais pas être la gamine sarcastique et dérangée que j’étais d’habitude. Pas avec lui, pas maintenant alors que je voyais bien que quelque chose n’allait pas. Je hochai la tête, reconnaissante. J’avais envie de rester avec lui. S’il te plait, Sam. On fera à ta façon. Cela me faisait réellement plaisir de le revoir. Il faisait partie de mon passé, mais je ne m’en étais jamais sortie. A quinze ans je me droguais, à vingt-trois également, qu’est-ce qui avait changé ? Rien. Mon copain était mort. Ian était mort, voilà ce qui avait changé. Je ne m’en étais jamais remise et mon cas s’était aggravé. Je n’avais aucun passé à fuir. Je vivais dans l’instant présent, tout le temps. « En te voyant je me suis rappelé plein de choses … C’est pas foncièrement évident à gérer. Et c’est pas mon genre non plus d’étaler ce que je ressens au grand public. Alors je préférai m’éclipser. » Lui n’était pas comme moi. Son passé le hantait et il ne pouvait s’en défaire, même s’il avait changé. Je le voyais dans ses yeux, dans ses mouvements, dans son allure. Il paraissait plus mature, plus taciturne et serein, malgré un certain trouble. Il avait évolué alors que j’étais restée la même. « Ne t’inquiète pas, tu n’es pas obligé de parler si tu n’en as pas envie. Je comprends. » Je souris de nouveau, laissant apparaître mes dents blanches et éclatantes. Sa voix était apaisante. L’héroïne glissait dans mes veines mais ne m’excitait pas. Elle me donnait envie de m’envoler, au contraire, de rencontrer les nuages et de lui montrer, de prendre Sam par la main et de lui faire oublier ses tourments deux minutes. J’hésitai à lui proposer un fix. Ou peut-être simplement un joint, je ne me rappelais pas de l’avoir déjà vu se droguer. Je n’eus pas le temps : j’aperçus les silhouettes au bout de la rue et Sam reprit la parole. « Je ne savais même pas que tu étais de retour. Tu auras pu me le dire, m’envoyer un message ou m’appeler avant … non ? » Je tournai vaguement le menton vers lui mais mon regard ne suivit pas et resta braqué sur les hommes qui s’approchaient.

« Absolument pas et je ne suis pas sûr d’avoir envie de faire connaissance. » Il m’incita à me décaler et se posta devant moi dans une stratégie se voulant défensive. La sérénité s’envola à l’instant où la voix de l’un des hommes s’éleva dans l’air : « Charmante soirée, n’est-ce pas ? » Je serrai les dents. « Oui, complètement mais elle est terminée pour nous. On rentre. » Je relevai le menton pour signifier que j’étais d’accord, mais le stress montait à une allure folle. Je comptai quatre ombres. Non attends, huit ? Ma vue se brouilla et se dédoubla. Je clignai plusieurs fois des yeux pour me reprendre. Samael attrapa ma main et commença à avancer. Je fronçai les sourcils mais le suivis tout de même dans son mouvement qui fut malheureusement vite stoppé. « Ah non, je ne crois pas. » Mon cœur eut un raté alors que Samael voulut forcer le passage. Mais le type était plus grand et plus large que lui. Il lui barra aisément la route, accompagné de ses trois acolytes. « Laisse-moi passer, on s’en va. » siffla Samael d’un ton froid. « Je viens de te dire que non. On a des affaires à régler avant. » Je me mordis la lèvres et voulus faire marche arrière mais Sam me tenait fermement. « Pardon ? » lâcha-t-il, perplexe. « De quoi tu parles ? On se connait même pas. » L’homme afficha un sourire satisfait sur ses lèvres tordues. « Qui a dit qu’on parlait de toi ? » Samael se tourna vers moi mais je n’entendis pas ce qu’il me dit. Mes yeux restèrent plantés dans ceux de notre interlocuteur alors qu’il s’approchait encore et je forçai brusquement Samael à me lâcher la main. Je ne reconnaissais pas ces types. Peut-être qu’ils savaient qui j’étais, dans quel milieu je baignais depuis toujours, peut-être qu’ils savaient que j’étais la sœur de Theodore et qu’ils avaient vraiment des affaires à régler. Sans attendre, je me reculai à mon tour pour rester hors de leur portée et mon dos cogna une poubelle près du trottoir. Je jetai un coup d’œil à l’intérieur. Je ne réfléchissais plus. J’avais terriblement peur et j’ignorais comment m’en sortir. Les quatre hommes paraissaient immenses et Samael me semblait loin, même s’il était à côté de moi. D’une main tremblante, je me saisis de larges morceaux de carton à la surface de la poubelle. Calme-toi, Abi ! Impossible. J’agissais sans que mon esprit ne suive derrière. Sans qu’il ne contrôle mes gestes. Je sortis mon briquet et allumai l’extrémité du carton. Les flammes grandirent et je brandis ma torche improvisée vers eux, l’agitant dangereusement dans l’air. « N’approchez pas ! » sifflai-je avec animosité. C’est la drogue qui parle, c’est l’héroïne qui parle, je la sens partout dans mes veines et elle me brûle de l’intérieur. Je repris la parole en criant : « N’approchez pas ou je vous crame ! » Je montrai les dents comme un animal enragé. Puis finalement, je lançai la torche sur eux. Ils l’évitèrent de justesse mais furent déstabilisés par ma défense si agressive. Vous avez pas l’habitude, bande de cons ? Dommage. Je fis volte-face. « COURS ! » hurlai-je à Samael, et je m’élançai dans la direction opposée, priant pour qu’il me suive.
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Abigail & Samael

Pour chaque insulte lancée, il pousse un grain de beauté.

La tournure que prenait la soirée, n'avait rien pour plaire au soigneur. Pourquoi était-il venu ? Il se le demandait encore...On aurait mieux fait de rester à l'appartement, c'est sur, confirma sa conscience. Non mais dans quel foutue histoire allait-il ce retrouver fourré ? Il secoua la tête avec force. Tenant fermement la main d'Abbi, il réfléchissait à toute allure. Ces types étranges, ne semblaient pas vouloir se décourager si facilement. Ne les connaissant pas, et constatant que les envoyer paître ne servait visiblement à rien, il s'adressa à sa compagne, un peu agressivement. "Non mais c'est quoi ce plan ?" Il l'a dévisagea, sur ses gardes. Pouvait-elle réellement être responsable de ce m***dier ? Il hésitait et de son coté, sa camarade ne réagissait pas. Prenait-elle conscience du danger ? Sans doute que oui, car elle semblait terrorisée. Brusquement, elle retira sa main de la sienne et recula. Elle était comme une biche prise dans les phares du voiture. Coincée et paniquée à cette idée. S'écartant toujours d'avantage, elle heurta une poubelle. Il ignorait ce qui ce passait réellement, pourquoi ces hommes venaient leur chercher des noises mais, il était certain qu'il ne laisserait pas son amie ici, qu'elle fut impliquer ou non dans une sordide affaire. Alors qu'il se rapprochait d'elle, Samael s'arrêta net devant le spectacle que la jeune femme offrit. Elle avait sortie un  briquet et allumai l’extrémité d'un morceau de carton. Les flammes grandirent et elle brandit sa torche improvisée vers eux, l’agitant dangereusement dans l’air. « N’approchez pas ! ». Il ignorait si elle ne s'adressait qu'à ses adversaires ou si elle le comptait dans le lot. Aussi ne bougea-t-il plus d'un pouce. Son regard braquait sur les flammes, il en oublia presque tout le reste. Le feu, le feu, le feu, le feu, le feu...Il cligna des yeux. Un homme, un corps, des flammes...Des images qu'il ne contrôlait pas, envahissaient son crâne. Il lutta tant bien que mal et parvint à rester conscient de ce qui se déroulait autour de lui. «N’approchez pas ou je vous crame ! » Les mots résonnèrent dans l'espace et à l'intérieur. Le feu, les flammes, brûler...Il fit un premier pas dans sa direction. Tel le papillon ou le moustique, la lumière l'attirait. Mais le projectile traversa soudainement son champ de vision et il entendit la brune criait, tandis qu'il le carton des yeux. « COURS ! ». Il ne réagit pas immédiatement. Cependant, lorsque la réalité vint le frapper de plein fouet, il fallut bien s'y confronter. Quelqu'un le saisit par le cou et le souleva de terre. Ses jambes battirent lamentablement dans le vide avant qu'il ne fut jeté à la façon d'un sac dans les poubelles. Mais bouge bouge ! Aller lève toi cours ! Hurla sa conscience aussi fort qu'elle pu. Reste pas là ! Peinant à se relever, il trébucha à plusieurs reprises. Une fois enfin sur ses deux pieds, il partit en courant. Le jeune homme n’eus pas le temps de s'étonner de ne pas avoir était rattrapé. Il traversa la rue telle une fusée sans ralentir. Le paysage défila et changea progressivement tandis qu'il poursuivait sa course. Finalement, il traversa au hasard au hasard un buisson pleins d'épines, récoltant plusieurs éraflures au passage avant d'effectuer un malencontreux rouler boulé dans le gazon. L'adrénaline et la panique lui permirent de se relever une seconde fois. Traversant il ne savait quel propriété, plutôt imposante, Sam trébucha et atterrit dans la piscine. Rampant de manière disgracieuse à l'extérieur du bassin, il s'allongea par terre le souffle court. Abigail...Il devait retrouver Abi. Péniblement, dans un énième effort, il reprit son chemin. " Abiiiiiiiii !!!! " cria-t-il avec difficulté. On ne sait même pas de quel coté elle c'est enfuit...Il avança au hasard pendant ce qui lui parut une éternité et contre toute attente sembla l'apercevoir au détour d'une rue. " Est-ce que ça va ?" demanda-t-il. " Tu n'as rien ? Qui était ses types ?" Il secoua la tête. "Il ne faut pas qu'on reste là..." Sa respiration commença a avoir des ratés. "Je...Vient." Il tituba dans la direction opposée en lui faisant signe de le suivre.


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() message posté Dim 28 Juin 2015 - 12:55 par Invité
Une adrénaline folle s’empara de moi. L’espace de quelques minutes, j’oubliai Samael. J’oubliai le bar, la danse, son ton navré lorsqu’il m’avait avoué ne pas être dans son assiette. Lorsqu’il m’avait avoué que je lui évoquais son passé, des souvenirs auxquels il ne voulait certainement plus penser. J’oubliai tout cela car j’avais l’impression d’avoir en face de moi les fragments d’un miroir brisé où se reflétait mon visage, mes traits apeurés, l’éclat de mes yeux tristes. Il y avait un espace mince entre la pointe coupante de ces morceaux et les parois fragiles de mon cœur. Je continuai de courir, les images des silhouettes sombres se mélangeant dans ma tête. Je n’avais pas attendu Samael mais j’étais trop ailleurs pour penser à m’arrêter. Je pensais que si je m’arrêtais là, nos agresseurs n’auraient aucune peine à nous retrouver. Oui mais peut-être qu’ils ont eu Sam. Peut-être qu’il est en train de subir la raclée de sa vie et que toi t’es là, tu l’as abandonné. Je ralentis finalement au détour d’une ruelle et m’adossai au coin de l’immeuble, le menton relevé pour mieux pouvoir apprécier la fraîcheur de l’air. Je sentais toujours la drogue fuser partout dans mes veines. Mon sang circulait terriblement vite. C’était comme si je m’envolais, loin, beaucoup trop loin, beaucoup trop haut. Je voulus secouer la tête mais une douleur terrible s’empara de mon crâne et je restai immobile. Inspirant, expirant, tentant en vain de me calmer. Mon cœur martela ma poitrine alors que je glissai un regard discret dans la ruelle que je venais de quitter. Personne. Je longeai le mur et revins sur mes pas, appréhendant le moindre mouvement, la moindre ombre qui coulait le long des briques des immeubles. J’entendais le son de mes propres pas résonner dans mon crâne et je trouvai cela désagréable. Je finis par n'entendre que ça.

Jusqu’à ce qu’un vague appel brise ma torpeur : « Abiiiiiiii !!! » C’était un son lointain qui me fit tourner la tête dans une direction autre que celle dans laquelle je m’étais engagée. Je titubai un instant pour reprendre mes esprits puis fis un quart de tour et m’élançai vers la source du cri. J’avais cru reconnaître la voix de Samael. Il était le seul à pouvoir m’avoir appelée de la sorte. Mais je n’étais toujours pas sûre. L’héroïne me rendait paranoïaque. Je me mordis la lèvre mais empruntai tout de même la ruelle sombre qui s’ouvrait devant mes yeux. Mes mains tremblaient et je tâtonnai à la recherche de mon briquet. Pitié, me dis pas que je l’ai laissé avec les autres cons. Je finis par le retrouver et l’allumai. Je dus m’y prendre à plusieurs reprises avant d’obtenir une flamme correcte. La lumière fit danser les ombres autour de moi et je continuai d’avancer, la respiration saccadée. Je débouchai sur une nouvelle rue mieux éclairée et pus ranger le briquet. Je vis une silhouette arpenter le trottoir qui bordait les grilles du jardin d’une grande demeure et me plaquai tout d’abord dans un coin d’ombre pour ne pas me faire remarquer. Puis je reconnus les cheveux et l’allure de Sam. Je soufflai, rassurée, et m’avançai jusqu’à lui. « Est-ce que ça va ? » me demanda-t-il lorsqu’il m’aperçut. Je haussai les épaules. Je ne savais pas. Je ne savais pas comment je me sentais. Affolée ou soulagée. Excitée ou épuisée. Tout en même temps, probablement, et c’était ça le pire. « Tu n’as rien ? Qui étaient ces types ? » Je lui souris timidement. « Non … non, c’est bon, je n’ai rien. » Quant à l’identité des hommes qui avaient croisé notre chemin, cela restait un mystère, mais je m’attendais toujours au pire. « Il ne faut pas qu’on reste là … » s’enquit-il, affolé. « Je … Viens. » Il fit volte-face et repris la marche. Je mis quelques secondes à me rendre compte qu’il fallait que je lui emboîte le pas. J’arrivai à sa hauteur. « Pourquoi t’es tout mouillé ? » Je venais de remarquer cela car ses chaussures laissaient échapper comme des chuintements aqueux et que de ses vêtements ruisselait de l’eau. « Je suis désolée Sam. J’aurais pas dû partir en courant. » J’avais peur un instant que ce soit nos agresseurs qui lui aient fait subir cette douche improvisée. Je lui lançai un regard navré. Je mis ma main dans ma poche et malaxai mon briquet, pensive, avant de sortir mes cigarettes et d’en allumer une malgré mes doigts tremblant. « Tu sais où l’on va ? » Chaque immeuble semblait être le même que le précédent et j’avais peur que l’on finisse par tourner en rond. Mais je faisais confiance à Sam comme s’il était la dernière chose qui me raccrochait à la réalité. Qui me raccrochait à un tant soit peu de raison.
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Kyle A. Rowena
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() message posté Mer 8 Juil 2015 - 17:53 par Kyle A. Rowena
Abigail & Samael

Pour chaque insulte lancée, il pousse un grain de beauté.

« Tu n’as rien ? Qui étaient ces types ? »  Il ne comprenait pas réellement ce qui venait de ce passer. "Non … non, c’est bon, je n’ai rien."  répondit-elle sans pour autant lui en apprendre d'avantage sur la situation. Sam titubait, cherchant sa respiration avec peine. Non pas maintenant...C'est vraiment pas le moment...« Je … Viens. » Il tourna les talons, en faisant signe à sa compagne de le suivre. Il fallait faire les choses dans l'ordre. Récupérer Abi était la priorité numéro 1. Cela fait, le nouvel objectif visait à se mettre en sécurité. « Pourquoi t’es tout mouillé ? » Le soigneur secoua la tête et des gouttes allèrent se perdre dans le vide. "C'est...Je..." Les images se bousculaient à l'intérieur de son crâne et il avait bien du mal à s'y retrouver. "Je...Je crois que je suis tomber..." Il battit des cils, désorienté. Il trébucha malencontreusement et manqua de peu de s'étaler. "Je suis tombé dans...la piscine. C'est...je courais et je suis passé...à travers un buisson et j'ai pas vu...et...". Il s'arrêta net au milieu de la rue. « Je suis désolée Sam. J’aurais pas dû partir en courant. » Sans commenter la déclaration de son amie, il annonça : " J'ai...je dois m'assoir." Il avança hasardeusement, ne marchant même pas droit. « Tu sais où l’on va ? » Il l'ignorait complètement, il s'assit rapidement près du premier banc qui parut abordable. Il fouilla ses poches à la recherche de son inhalateur et commença à paniquer, ne le trouvant pas. Garde ton calme, garde ton calme. Ce sera pire sinon...Le jeune homme inspira et expira longuement. Il plongea une nouvelle fois la main dans chacune de ses poches et réussit comme par miracle à trouver son trésor. T'es pas doué...Sans se soucier du regard de sa compagne, il tenta de l'utiliser... "Évidemment...Il ne...fonctionne...pas". Il ce concentra à nouveau sur sa respiration, le plus sereinement possible. " Désolé ". Il n'aimait pas particulièrement que les autres, fussent témoins de ce genre de crise. Néanmoins, comment l'éviter ? Sans rien dire de plus, il attendit de se sentir un peu mieux. Ce qui fut trop long à venir, à son goût. "Je suis vraiment désolé pour ça" déclara d'un mouvement de main au niveau de sa bouche. " Ça m'arrive de temps en temps et jamais au bon moment. Et encore, par chance...ce n'est pas une...grosse crise". Les mots semblaient rester bloqués par instant au fond de sa gorge, tout comme l'oxygène. "Tu ne connaissais vraiment pas ses types ?" demanda-t-il pour être sure. Même si elle répondait non, il trouverait ça bizarre. Leur intervention dans sa globalité, l'était. Réfléchissant à la scène vécu précédemment, son esprit le ramena naturellement à la tentative d'Abigail d’effrayer les hommes avec sa torche improvisée. Le feu, le feu, le feu, le feu, le feu. Il secoua inutilement la tête une seconde fois, envoyant de l'eau partout. "Je ressemble à une vieux chien qui s’ébroue" plaisanta-t-il. Mais le cœur n'y était pas. Il ne chassait pas cette vision de son crâne..." Tu as toujours ton briquet ? Prête le moi, s'il te plait." Il commença à taper du bout de son pieds sur le trottoir, sans s'en rendre compte. "C'est une drôle de soirée, tu ne trouve pas ?" poursuivit-il voulant éviter un silence gênant. Il ne regarda pas la demoiselle et demeura, fixant le sol, la main tendu en quête de ce fameux briquet.


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() message posté Mer 29 Juil 2015 - 12:40 par Invité
Quelques gouttes s’écrasèrent sur le sol alors qu’il secouait la tête, les cheveux humides, mollement collés à sa nuque et son front. « C’est … Je … » J’avais moi-même du mal à reprendre mon souffle et la drogue n’arrangeait rien. Elle me faisait paniquer. Mes sens étaient en alerte : chaque bruit semblait décuplé à mes oreilles, chaque lueur au coin de la rue m’inquiétait. Je me méfiais de chaque silhouette que nous pouvions apercevoir. « Je … Je crois que je suis tombé … » Il perdit l’équilibre et manqua à nouveau de rejoindre le bitume, mais se rattrapa au dernier moment. Il était sonné, désorienté, incapable de parler sans bégayer. « Je suis tombé dans … la piscine. C’est … je courais et je suis passé … à travers un buisson et j’ai pas vu … et … » Je ne pus m’empêcher de sourire en imaginant la scène. On aurait dit un mauvais film d’horreur. Un instant, mon esprit se détacha de la situation, mais c’était sûrement à cause de la drogue. C’était étrange. Cette soirée était étrange du début à la fin. Mais je me sentais en sécurité avec Samael, et c’était troublant quelque part. Je n’avais pas l’habitude d’accorder cette confiance éphémère à n’importe qui. J’avais connu Sam : aujourd’hui, il avait changé, il n’était plus le même. Et pourtant, je le reconnaissais malgré tout. Je lui adressai un mince sourire mais remarquai aisément qu’il pensait à autre chose. Moi-même j’avais du mal à me concentrer sur la situation présente. « J’ai … je dois m’asseoir. ». Il tituba jusqu’à un banc et s’y écrasa finalement sans un regard pour moi. Je le laissai récupérer lentement. S’il ne voulait pas parler, j’allais me contenter de son silence.

Samael fouilla dans ses poches tandis que je m’installai à ses côtés, muette. Il ferma les yeux, tenta de garder son calme puis reprit ses recherches jusqu’à sortir un inhalateur. Je fronçai les sourcils en le voyant puis observai Sam essayer de l’utiliser : en vain. « Evidemment … Il … ne … fonctionne … pas. » Mes jambes tremblaient : j’étais toujours fébrile, sous l’effet strident de l’héroïne, incapable de réfléchir convenablement. Je lui lançai un regard navré. Quoi, encore désolée ? « Désolé. » Il me devança cette fois-là et je plissai des yeux tandis qu’il continua : « Je suis vraiment désolé pour ça. » Il désigna sa bouche, presque honteux de devoir avouer ses maux, mais je ne lui en voulais pas. J’étais d’ailleurs étonnée qu’il s’excuse de la sorte. J’aurais cru que c’était mon rôle de le faire, après tout. « Ca m’arrive de temps en temps et jamais au bon moment. Et encore, par chance … ce n’est pas une … grosse crise. » Je hochai la tête, pensive, avant de lui sourire à nouveau. Il avait du mal à parler, à respirer, à s’exprimer. Je ne voulais pas le stresser encore plus. « Ne t’inquiète pas, je comprends. Tu n’as pas à t’excuser, ce n’est pas de ta faute. » Je savais qu’il m’en voulait – ou j’avais du moins cette impression – mais le pire, c’était qu’il s’en veuille à lui-même. Je clignai des paupières plusieurs fois, cherchant ses prunelles affolées. Ne t’inquiète pas. On est déjà tombés bien bas et on est encore vivants, non ? Il était asthmatique, alors ? Je revis un instant les flammes danser devant nos pupilles, devant ces hommes inconnus, entre mes mains chétives. Je revis un instant le moment où j’avais tourné les talons et où je m’étais élancée dans les ténèbres sans l’attendre. Je soupirai, incapable de changer ce qui avait été fait.

« Tu ne connaissais vraiment pas ces types ? » Je secouai la tête, certaine. Au mieux, il s’agissait de vulgaires voyous traînant la nuit dans les rues de Londres et emmerdant les passants. Au pire, on avait eu affaire à des types qui voulaient s’en prendre à mon frère et qui m’avait trouvée à sa place. La deuxième option me paraissait beaucoup moins plausible que la première. Je n’allais tout de même pas devenir parano juste parce que j’avais décidé d’habiter chez Theodore. Et puis, je le savais : la drogue rendait les gens anxieux. « Non, je t’assure. Jamais vus de ma vie. » Je ne mentais pas. Leurs visages, ou du moins ceux que j’avais pu apercevoir à la lumière des flammes, n’avaient éveillé aucun souvenir en moi. « Je ressemble à un vieux chien qui s’ébroue. » Je ris à sa remarque mais je vis qu’il était toujours troublé. Je posai ma main sur son épaule humide. « C’est mignon les chiens mouillés. Mais ça pue. » Je voulais à tout prix lui redonner le sourire. J’avais gâché sa soirée sans aucune raison, et Sam n’était pas le genre de personne avec lesquelles j’avais particulièrement envie de m’engueuler. « Tu as toujours ton briquet ? Prête-le-moi, s’il te plait. » me demanda-t-il alors en tendant sa main et je haussai les sourcils, sceptique face à ses mots. « C’est une drôle de soirée, tu ne trouves pas ? » poursuivit-il, le regard ailleurs, rivé vers le sol poussiéreux et ses pieds qui tapotaient machinalement le trottoir. Je soupirai de nouveau, cherchant mon briquet dans ma poche. « Je te le fais pas dire … » Je le trouvai finalement et lui donna. « Tiens. » Je m’adossai ensuite au banc, attentive à ce qu’il allait faire, puis mon attention se concentra sur la lumière d’un pub au bout de la rue. « On devrait peut-être y faire un tour, histoire que tu puisses te sécher un peu. » suggérai-je alors d’un ton absent. A présent qu’on était ensemble, mieux valait finir cette soirée si étrange sans se perdre une nouvelle fois. Et bizarrement, je n’avais pas envie de rentrer chez moi.
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