"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Elle a le don de tout rendre splendide 2979874845 Elle a le don de tout rendre splendide 1973890357
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() message posté Sam 29 Nov 2014 - 11:48 par Invité
Prunille ∞ Killian
 Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.  
Le théâtre est sans doute l'endroit que je préfère dans le monde. C'est l'édifice le plus beau jamais crée et construit par l'homme. Au delà d'être le reflet de notre berceau de civilisation, de notre culture, de l'art, de la diversité des sens et de l'esprit, c'est aussi là où l'homme se confronte à lui même, où il se dénonce, dans ses plus profondes cruautés, comme ses plus beaux desseins. Le théâtre reflète la poésie de l'homme, comme aucun autre art ne peut le faire. J'envisage d'écrire une pièce de théâtre un beau jour. Enfin, cela me prendra des années. Je ne veux pas faire de mal à cette littérature qui pour moi, est quasiment divine.

Ce soir, je suis au Prince Edward Theatre. Il y a une grande représentation d'une mise en scène de Shakespeare, Hamlet. Cela a été grandiose. A la base, c'est une création du Globe Theatre, bien entendu. Mais vu le succès qu'a emporté la compagnie, ils démarrent une grande tournée internationale et cette représentation fut l'ultime à Londres. Ils ont vraiment tout donné. Pour l'occasion, la compagnie vient rencontrer son public lors d'une petite soirée organisée par le théâtre. De nombreux artistes alentours sont venus pour l'animation, comme des danseurs, des choristes, des musiciens. C'est vraiment très sympa d'amener tous les arts, c'est la magie du théâtre. Tout y est possible.

Je parle avec quelques collègues et amis, des écrivains, des compositeurs, même des voisins sont venus assister à ce grand événement. A ma grande surprise, un des comédiens sort le premier et fonce sur moi, pour me féliciter pour mes livres et mon succès comparé à ma jeunesse. Bien entendu, je ne manque pas de souligner que j'ai quelqu'un de bien plus grand face à moi, qui m'a ébloui sur scène ce soir. Il y a de cela aussi dans le théâtre, personne ne va se regarder de haut, tous les arts se retrouvent pour une unicité et une force. Personne ne veut être au delà de quelqu'un d'autre, c'est un cercle uni. Enfin, je vais arrêter mon éloge au théâtre, je n'arriverais jamais au coeur de cette soirée.

Au milieu des peintres, des écrivains, des danseurs, des metteurs en scène, des journalistes, des chanteurs résonna une mélodie. Un piano. Je m'arrêtais de faire tout ce que je faisais. Mon verre de champagne à la main, mes pieds se dirigèrent sans attendre vers la source de cette mélodie. Le monde fou autour de moi disparaissait peu à peu, et la mélodie prenait toute sa place dans mon esprit. Elle atteignait jusque mon coeur. Je me glissais un passage vers le grand piano à queue surélevé. Une jeune femme à la chevelure blonde, au visage doux jouait cette mélodie. Je la regardais, soudainement subjugué. Ses doigts effleuraient les touches dans une mélodie certes un peu mélancolique, sombre mais elle lui donnait de une once d'espoir qui éveillait ma curiosité et mon attention.  
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() message posté Dim 30 Nov 2014 - 11:14 par Invité
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La faible lueur n’éclairait que son visage et ce qu’elle tenait entre les mains. La jeune blondine ne se sentait pas à l’aise, encore moins apte à faire ce qu’on attendait d’elle. Jouer, c’était par nature et l’essence essentielle de son existence. Mais affronter d’autres musiciens, sentir et voir la critique dans les regards, Prunille n’était pas certaine de posséder suffisamment de self-control pour cela. Cependant, le professeur qu’elle avait depuis septembre avait été clair, plus question de se cacher derrière une salle intime avec une seule personne témoin de son don. Il faut qu’elle montre aux autres ses prouesses artistiques. Prise sur le fait accompli, Prunille avait perdu en sérénité et douceur. Elle l’avait accompagné à cette soirée juste pour écouter ceux qui viendraient à tour de rôle, jouer au piano et autres instruments. Mais, voilà que son professeur s’était finalement tourné vers Prunille pour lui dire d’une voix enjouée : « Tu passes dans une heure ! » « Pardon ? » « Tu vas jouer sur le piano d’ici une heure Prunille, je t’ai inscrite ! » Sur le moment, la seule chose qu’elle avait voulu, c’était lui arracher avec les ongles ce sourire et le cogner pour se défouler. Puis, elle avait profité d’un moment d’inattention de son professeur pour fuir. Les toilettes étaient une cachette trop évidente, alors Prunille avait ouvert la première porte dans un des couloirs pour s’y infiltrer et se tapir au sol. Un placard à balai, avec l’odeur des serpillères encore humides, sans lumière bien évidemment si bien qu’elle s’éclairait avec son portable. Elle passait dans dix minutes. Son professeur devait la chercher partout, elle s’en délectait d’avance. Elle ressortirait trente minutes après l’heure, elle allait le décevoir et il n’oserait plus l’inscrire de peur d’être à nouveau honteux de ne pas présenter quelqu’un. Là, ça lui plaisait bien plus et elle avait déjà retrouvé son sourire. Hélas, c’était ne pas connaître un professeur insistant qui avait déjà eu des timides comme élèves. Voilà presque une heure, depuis qu’elle s’est faufilée qu’il la cherche. Et lorsqu’il ouvre la porte à cinq minutes, Prunille déchante. « Franchement Prunille ! Allez, prends sur toi et montre ce dont tu es capable ! » Il lui attrape la main et l’emporte jusqu’au piano, la poussant pour qu’elle s’y installe.

Elle fit craquer ses doigts, rouler sa tête sur ses épaules avant d’observer l’instrument. Première caresse, à peine un frôlement évoquant la salutation. Puis une autre caresse, plus prononcé pour la préparation. Ses mains opalines se lèvent au-dessus des touches monochromes, elle inspire puis les premières notes envahissent peu à peu les conversations alentours. Prunille ne jouera rien d’enjouée ni de joyeux ce soir, ce n’est même pas une musique de sa composition qu’elle offre. Une sonate, d’un grand musicien qu’elle trouve adéquat même si son professeur aurait certainement préféré quelque chose de plus classique, de moins sombre. Les conversations s’effacèrent peu à peu autour d’elle, se plongeant à la profondeur des ténèbres de son âme. Aucun moment, elle ne leva la tête ni s’imprégna de l’ambiance des autres pour prendre la température de son jeu. Son corps se balançait doucement sur le tabouret, envoutée par sa propre mélodie qui l’envoyait loin dans ses chimères. Mais la réalité finit par revenir, bien trop vite pour la blondine qui se complaisait dans son silence mural et sa bulle infranchissable. Les dernières notes résonnèrent à peine que Prunille se relevaient déjà sous les applaudissements. Ses joues devinrent roses, elle inclina légèrement le visage comme remerciement et retourna auprès de son professeur. « Prunille, c’était- » « Je sors, j’ai besoin de prendre l’air ! » La jeune blondine ne lui laissa pas le temps de répondre pour se retourner et traverser la salle rapidement. Ce moment certes appréciable, n’avait été qu’un étau autour de son estomac. Une angoisse malsaine, gangrénant ses autres membres par l’absurde. Prunille tenta de se faufiler un chemin entre les petits groupes de discussions. Nul doute que la musicienne avait encore une éducation concernant sa présence en public, sans compter que son rêve de pianiste risquait de se voir contrer par ce mal être. Lorsqu’elle fut sur le balcon, elle lâcha un profond soupir en levant le visage vers les cieux. La voûte céleste était sombre, pas d’étoiles accrochées à son voile sombre. Une fumée blanchâtre sortit d’entre ses lèvres à chaque respiration. D’ici quelques secondes, elle aurait froid. Mais, elle avait besoin de ce petit instant de quiétude loin des regards et des attentions qu’elle aurait pu recevoir. Un jeune homme vint pourtant se présenter à Prunille, mais si il fit quelques compliments à la jeune blondine, elle n’en entendit pas un mot : « Vous êtes l’auteur Killian Fitzgerald ? Celui qui a écrit le livre sur Paris ? » Ses lippes s’étirèrent dans un sourire, car si la situation s’avérait véridique, alors la curieuse n’en serait que plus heureuse.
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() message posté Dim 30 Nov 2014 - 12:56 par Invité
Prunille ∞ Killian
 Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.  
La musique avait attiré mon attention comme du miel attire une abeille. Je ne pouvais plus me détacher du visage doux et enfermé de la jeune fille qui jouait cette mélodie, sur ces touches du piano à queue du théâtre. Son visage, ses doigts et la musique qui en sortaient me faisait penser à une jeune femme assez déchirée, timide, modeste, douce, sensible et forte à la fois. C'était sa personnalité dans la mélodie qui rendait cette dernière si belle à écouter, si curieuse et unique à la fois. Chaque musicien, en jouant les mêmes notes, les mêmes accords, les mêmes rythmes, donnent néanmoins une interprétation différente d'un son. C'est exactement la preuve de cela que j'avais sous les yeux, et je ne pouvais plus m'en défaire. J'aurais voulu que les notes ne terminent jamais, qu'elle reste là à jouer... En réalité, j'avais perdu toute notion de temps. Tout s'était arrêté autour de moi, toutes les voix résonnantes avaient disparues. Bien entendu, jusqu'à ce que la mélodie ne se termine, et que les applaudissements ne retentissent autour de moi. Je mettais un temps avant de ne le faire à mon tour, un temps de remise à jour comme on pourrait dire. Il fallait que je me remette les esprits en place. J'applaudissais, et aussitôt un collègue attira mon attention. « Belle interprétation, n'est-ce pas? » Je le regardais, je restais muet. Je pense que c'est clair, ça se voyait que j'avais adoré cela. « Oui, très beau. » lui dis-je en souriant. Il souriait et recommençait à discuter de ce dont nous parlions juste précédemment.  Essayant toujours de reprendre mes esprits, je répondais et passais à autre chose.

J'allais discuter avec bon nombre d'autres invités, ne pouvant m'empêcher de parler de la jeune femme ayant joué au piano peu de temps avant. Certains discutaient et n'avaient rien entendu, d'autres étaient du même avis que moi sur la question. Je ne comprenais pas qu'on écoute pas quand un artiste fait une performance, même lors de soirées comme celle-ci. C'est une chance pour eux et ils veulent juste qu'on connaisse leur talent. Et elle avait du talent, c'était certain.

Je sortais prendre l'air parce qu'avec le monde à l'intérieur j'étouffais.  Je discutais en même temps avec un homme qui tenait une association pour enfants malades dans des hôpitaux, je lui promettais de passer le lendemain matin pour leur lire des contes au lit et peut-être leur ramener des peluches. Sous mon nom il y avait l'écriteau auteur, mais aussi très généreux. Je n'aime pas garder mon argent comme ça, inutilement. Je ne suis pas du genre à acheter parce que j'ai de l'argent, comme ceux qui achète des piscines, des villas, des plantes, des tableaux, des voitures de luxe à gogo, des domestiques... juste sous prétexte qu'ils ont de l'argent. J'ai une voiture de luxe parce que j'aime ça, une belle montre, un chien très bien entretenu, un appartement niquel et ça se tient là. Ce dont je n'ai pas besoin revient à ceux qui en ont besoin, c'est dans l'ordre des choses, non? Enfin, encore une fois je m'égare. Car je vois apparaître dehors la jeune femme ayant joué sur ce piano quelques instants auparavant. Bien entendu, je ne peux retenir mes pas, encore une fois, qui sont déjà engagés vers elle. Je ne savais pas par où commencer, enfin, je me lançais franchement, histoire de ne pas avoir l'air de n'importe qui. « Bonsoir, j'espère que je ne vous dérange pas. Je voulais juste vous féliciter pour votre interprétation au piano c'était vraiment splendide, et beaucoup ici le pensent. Vous avez un sacré talent. » Je ne pense pas qu'elle ait vraiment écouté ce que je venais de lui dire, car elle me coupa presque pour me répondre « Vous êtes l’auteur Killian Fitzgerald ? Celui qui a écrit le livre sur Paris ? »  Je souris. Elle me connait. Enfin, mon livre. C'est déjà un début. « Oui, c'est bien moi. Ravi de vous rencontrer. Paris est la ville la plus belle du monde selon moi, je ne pouvais pas passer à côté de ce lieu, puis la France... enfin c'est naturel d'en être fou. » répondis-je en souriant. Si elle avait mentionné ce sujet, c'est qu'elle l'avait particulièrement aimé alors, j'engageais une discussion sur Paris.
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() message posté Dim 30 Nov 2014 - 16:39 par Invité
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La curiosité de Prunille était insatiable. Son amour de la lecture, quelque soit le sujet, était une autre méthode pour la jeune blondine de se divertir, de s’égarer dans son imagination débordante. Dans un livre, elle se laissait voguer sur les songes profonds qui l’enlisaient dans sa solitude vénérée. Tomber sur l’auteur de romans adorés était finalement, une opportunité intéressante de cette soirée. Si elle avait été plus ou moins stressée par sa prestation publique, la forçant ainsi à s’ouvrir et montrer l’émotion palpable ; elle trouvait que la fin ajoutait plus d’apaisement à son état. Non pas qu’elle montrait son angoisse facilement, mais pour tous ceux qui connaissaient la musicienne, il était évident qu’elle n’était pas à l’aise. « Oui, c'est bien moi. Ravi de vous rencontrer. Paris est la ville la plus belle du monde selon moi, je ne pouvais pas passer à côté de ce lieu, puis la France... enfin, c'est naturel d'en être fou. » Un simulacre de sourire étira ses lèvres gourmandes à sa réponse, approuvant d’un mouvement de tête. « Oui, je n’ai pas eu la chance de découvrir la France et Paris, mais grâce à votre livre, j’ai eu l’impression d’y être. De me promener sur les quais de la scène, de profiter d’une promenade sur les bateaux à mouches ou encore, de gravir les grands escaliers de Montmartre. » La jeune fille glisse une main dans sa chevelure de blé, tortillant ses doigts. Là résidait un certain malaise, ou plutôt une petite anxiété de rencontrer un auteur dont elle appréciait la plume. « Ma mère était française. Alors, j’ai un peu l’impression de mieux connaître mes racines. Comptez-vous en écrire d’autres sur les villes de France ? » Prunille s’apprêtait déjà à envahir le bel écrivain de questions, l’envie malsaine de tout savoir de ses écrits. Connaître les moindres détails, ceux que l’on ne révèle pas ou qui n’ont pas été mis en page lors des étirages. « Pardon, je ne me suis pas présentée, Prunille Brown-Valentyne. Et merci pour le compliment précédant sur ma prestation… C’est la première fois que je joue face à un public, alors… Enfin, je n’étais pas très à mon aise. » Les joues de la curieuse prirent une teinte rouge, tandis qu’elle baissait son visage pour dénoter sa timidité.

Si Prunille était capable de se montrer violente, voire même complètement possédée par la colère, la rage et l’agression ; elle n’en était pas moins d’une timidité quasi maladive. Elle pouvait parler facilement, lorsqu’il s’agissait d’un sujet intéressant qui l’oubliait elle. Car se révéler, s’ouvrir était là plus délicat et difficile pour la sylphide. Le simple fait d’avoir mentionné sa mère était un pas qu’elle ne ferait pas toujours. Avec son demi-frère, elle commençait tout juste à s’ouvrir à lui, les deux fauves s’étant domptés relativement difficilement. Mais ils pouvaient jouir aujourd’hui d’une relation plus complice, bien que toujours teintés de quelques moments de rébellions et de houleuses discussions. Elle glissa quelques mèches derrière ses oreilles, croisant les prunelles azurites de l’écrivain, la surplombant d’une bonne tête. Il était autant impressionnant que talentueux et Prunille était à la fois fascinée, comblée de pouvoir discuter avec lui. L’un des serveurs s’approcha pour ramasser les verres abandonnés et il proposa avec un sourire aimable les coupes pleines qu’il tenait sur sa main. Prunille, qui d’ordinaire ne buvait pas d’alcool, se laissa tenter par le vice pour goûter aux bulles pétillantes et fraîches de la boisson. Elle leva son verre en direction de Killian avec un sourire, avant d’en boire une gorgée. « Quel a été votre moment préféré dans votre livre ? »
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() message posté Lun 1 Déc 2014 - 21:40 par Invité
Prunille ∞ Killian
 Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.  
J'étais très heureux d'avoir pu croiser la jeune pianiste qui nous avait fait cadeau d'une magnifique prestation quelques temps auparavant. Ce n'était pas dans mes habitudes d'aller vers les gens, enfin quand ils vous ont impressionné, je pense qu'il serait bête de ne pas en profiter quand le moment s'offre à vous. Là, elle était seule dehors et je n'hésitais pas une seconde. Néanmoins, elle m'avait reconnu sous les traits de l'écrivain. Nous étions deux artistes, dans un endroit propice à la rencontre. Je souriais, abordant le thème de la ville de Paris. J'adorais cette ville, naturellement, et j'avais eu la folle envie de l’inclure en détails dans un de mes romans, pour que n'importe qui qui n'ait jamais vu Paris puisse profiter de son âme unique. Et en effet, ce fut le cas pour la jeune femme, qui m'annonça que mon livre l'avait transporté à Paris. Cela me fit sourire, parce que c'était mon but premier. « Je suis heureux que ça fasse cet effet sur vous. En fait, c'est ce que je recherche dans tous mes livres. Je veux emporter les lecteurs dans le lieu où se trouve le personnage, en les décrivant comme moi-même je les aie vus. » Je souriais. J'étais tout à coup fasciné par notre discussion, parce qu'elle savait comment me parler, sans le savoir. Elle m'apprit que sa mère venait de France et qu'à travers mon livre elle avait vu ses racines. Ce qui me fit sourire d'autant plus. Puis elle me posa une question. « Vous devriez y aller un jour, mon livre est loin de décrire parfaitement cette splendide ville, il faut vraiment le vivre. Je ne crée une histoire que dans des endroits que j'ai moi-même visité et décris dans des centaines de carnets stockés chez moi! Si un jour je décide d'aller dans une autre ville de France, je sais que je reviendrais sûrement avec un roman commencé en tête. » Je répondais très sincèrement à ses questions, parce qu'elle avait vraiment l'air d'aimer mon roman et que je ne voulais pas la décevoir. Moi-même, quand je rencontrais des auteurs de livres ou de film ou quoique ce soit que j'ai vraiment aimé, je les bombarde de questions et j'attends beaucoup des réponses, alors me voilà à vouloir satisfaire sa curiosité de lectrice.

Enfin, elle me révéla son prénom, je pus mettre une identité à ce joli et doux visage, à un talent unique. Prunille. Je restais quelques instants bouche bée devant son prénom. Elle m'apprenait par la suite qu'elle avait joué pour la première devant un public alors elle n'était pas à son aise. Suite à cela elle devint un peu rouge des joues, reprenant sa timidité précédente. Un petite silence s'installa. Elle mit une mèche derrière son oreille. Je la regardais. J'avais l'impression que ça durait des heures alors que ce n'était que quelques secondes à peine. Je mettais ce magnifique prénom, sur ce magnifique visage, sur ce magnifique talent de pianiste. C'était à en tomber par terre. Ce prénom résonnait dans mon esprit comme une balle qui rebondit dans un couloir vide et résonnant.   « Vous... ne devriez pas avoir peur. Vous avez surmonté quelque chose, ce soir, en jouant pour la première fois devant un public. Et surtout, vous avez révélé un talent, un réel talent qu'il serait égoïste de cacher, vraiment. Et ce prénom... Waouw. » Je souriais, je ne voulais pas qu'elle soit gênée par ma soudaine fascination pour ce prénom.   « Je crois que je vais l'emprunter pour un de mes romans en votre honneur. » continuais-je alors que le serveur vint récupérer nos verres et nous en proposer d'autres. Elle le leva, je fis de même et nous trempâmes nos lèvres dedans. Elle me reposa une question. Je souris et m'empressais de répondre. « Oh. Je n'ai pas tellement de moments préférés dans mes livres. Ou alors ceux que je décris comme je les aie vécu. Parfois, certaines scènes sont déjà arrivées, à moi ou devant moi. Ce sont celles-là que je préfère retranscrire. Parce que je les analyse, je les décortique pour en montrer chaque beauté, chaque recoins. » Je lui souriais, encore. Je retrempais mes lèvres dans ma coupe.

« Chacun une question. » décidais-je alors, amusé. « Vous m'impressionnez, vraiment. Il y a une raison pour laquelle vous n'avez jamais osé venir devant un public avant aujourd'hui? Le piano est une passion innée pour vous, j'en suis sûr. Cela doit faire des années que vous auriez dû le montrer au monde entier, montrer cette façon dont vous vous appropriez un air cent fois rejoués par jour dans le monde. Enfin c'est unique! Pourquoi alors..? Par timidité, par modestie? » Je comprenais un peu si c'était pour cela. Mes écrits au début, je les gardais pour moi. Il y a eu mon père pour me pousser à les publier... Mais elle n'avait eu personne qu'elle-même, ou son professeur apparemment. Je trouvais cela énormément triste et j'essayais de comprendre.
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() message posté Jeu 4 Déc 2014 - 15:38 par Invité
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S’il y avait bien une chose dont pouvait se certifier l’écrivain, c’était l’engouement de la jeune musicienne pour ses écrits. Elle n’était pas encore fanatique au point d’avoir lu chaque livre sorti à son nom, mais ce livre sur Paris avait eu le don de la toucher particulièrement. Peut-être en souvenir de sa mère, qu’elle abhorrait autant qu’elle aimait. Prunille rêvait de voyager, de découvrir la France et Paris. Cette ville où on chante souvent les louanges, qu’on compare à l’amour. Certes, les Français n’étaient pas peints comme des gens accueillants, mais la blondine n’était pas parfaite non plus. Ce petit air renfrogné qui l’envahissait souvent ne lui donnait pas un faciès agréable ou du moins, enclin à l’approche et la discussion. Soudainement, Prunille avait envie que l’écrivain parte en voyage pour qu’elle puisse elle aussi, s’imaginer là où il était. Car il avait un vocabulaire descriptif épatant et ce pouvoir de vous faire traverser les pages, vous emportant là où il était. Un don. Voilà ce que Prunille en pensait. Killian était affublé d’une capacité inédite pour la faire voyager. Elle en tout cas, c’était ainsi. Si la jeune fille n’était pas très à l’aise de lui avouer son angoisse à jouer devant un public, elle fut gênée soudainement par sa réaction lorsqu’elle lui révéla son identité. On lui avait souvent dit que son prénom était mignon, pas souvent entendu et qu’il lui allait bien. Quelque chose de doux, de mielleux et de fort à la fois. Les paroles de Killian ne firent que galvaniser ce sentiment et elle se contenta de rougir à nouveau, baissant le regard vers ses pieds. Elle redresse pourtant le regard lorsqu’il mentionna vouloir utiliser ce prénom pour un de ses personnages. Voilà quelque chose qui fit bondir son muscle cardiaque dans sa poitrine. Son prénom, sur un personnage de cet écrivain. « Oh… Je serais honorée que vous utilisiez mon prénom.. » La jeune blondine esquissa un sourire, touchée par ce geste. Peut-être ne le ferait-il pas, mais qu’importait, en cet instant, Prunille se sentait comme une jeune femme illuminée par des projecteurs, forte et fière de gravir les marches.

La jeune fille l’écouta répondre à sa question sur le moment préféré de son livre. Il n’en avait pas particulièrement et Prunille n’en fut ni surprise, ni déçue. Elle se contenta de répliquer par un petit sourire en coin, imaginant fort bien une situation d’un personnage arrivé à son auteur. Elle tenta de se remémorer un moment amusant du livre pour mettre le visage de Killian à la place du personnage. Et il décida de poser lui aussi une question, ce qui prit la jeune blondine par surprise. Non pas qu’elle aimait dominer ni même contrôler les gens autour d’elle, mais de nature réservée, elle était prise de cours. Elle se contenta de former un o avec sa bouche, glissant une mèche invisible derrière son oreille en cherchant ses mots. « Je dirais par timidité, plus que modestie. Je ne suis pas vraiment à l’aise lorsque les regards sont sur moi, vous savez… Certains aiment être au centre de l’attention, mais moi… je préfère de loin me terrer dans le terrier d’un animal plutôt que de lever les bras pour qu’on ne voie que moi. » La jeune fille étira un léger sourire, détournant ses prunelles océans du visage de l’écrivain. Elle était encore bien jeune surtout, un manque de confiance flagrant et cette capacité à chercher la difficulté plutôt que la simplicité. Prunille aimait se produire des épreuves, comme pour s’assurer que son esprit était suffisamment fort pour les affronter. De plus, sans toutes ses barrières, son inspiration ne serait pas aussi débordante que maintenant. « J’ai commencé le piano très jeune, c’est plus qu’une passion c’est… C’est moi, j’en ai besoin. Un peu comme lorsque vous écrivez, vous avez besoin de vous vider l’esprit et bien la musique est identique. Je joue plus pour moi, que pour les autres. Peut-être est-ce pour ça que je garde ma musique pour moi. » Prunille redressa le visage pour croiser ses yeux, lui offrant un sourire timide. Puis, elle enchaîna bien vite pour ne pas s’arrêter que sur elle. « Est-ce que vous avez des passages écrits, qui ne sont pas dans le roman ? Vous savez, comme ces feuilles volantes que certains auteurs font découvrir à leur fan quelques mois, années plus tard ? Et… est-ce que vous dessinez vos personnages pour définir leur tête ou vous vous inspirez de vos rencontres, amis ? »
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() message posté Dim 7 Déc 2014 - 14:14 par Invité
Prunille ∞ Killian
 Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.  
Prunille. Je n'arrêtais pas de le répéter dans ma tête. Je n'avais jamais rien entendu d'aussi beau. En plus, je trouvais que ça lui allait à ravir. Il y avait dans ce prénom une part de mystère, de douceur, de timidité, et en même temps comme une belle fleur qui ne demandait qu'à s'ouvrir et à se montrer. Cela avait l'air d'être tout à fait elle. Elle regardait ses pieds, était timide, jouait avec sa belle chevelure dorée et rougissait de temps en temps. Elle était jeune, mais j'étais sûr qu'il jaillirait beaucoup de talent de cette jeunesse magnifique. Elle était encore plus touchée lorsque j'annonçais que j'utiliserais sûrement ce prénom pour un de mes personnages. Elle m'inspirait beaucoup, elle en intégralité, en fait. Elle même. « Je pense que si j'use de votre prénom, le personnage vous ressemblera beaucoup. Parce que ce prénom vous va à ravir. » avouais-je en souriant. J'aimais dire ce que je pensais. Surtout quand je tenais à ce que la personne face à moi ce sente mieux. Je voulais vraiment qu'elle se rende compte que ce qu'elle pouvait dégager, rien que de première vue, puisque je venais de la rencontrer. Elle était fascinante, très attachante.

J'avais posé une question à mon tour. Je voulais savoir. Savoir pourquoi elle était si timide, qu'elle n'avait pas voulu - avant aujourd'hui et sûrement de façon forcée - se montrer au public. Montrer un talent si grand. Quand j'avais su que j'avais ce don de l'écriture, j'ai commencé à le faire lire, j'ai envoyé des scripts et j'ai finalement été publié. J'aime faire profiter les gens, de tout ce que je peux leur offrir. Alors, qu'elle garde cela pour elle, faisait parti d'une autre facette de fascination qu'elle animait en moi. Elle avoua qu'elle n'aimais pas beaucoup être au centre de l'attention, qu'elle préférait être quelqu'un parmi la foule et non pas être mise sous les feux de la rampe. Elle se mit à me sourire, et je répondais à son sourire. Je la comprenais. Je n'aimais pas tellement ça non plus, lorsqu'on m'appelait pour faire un discours ou être devant une queue de personnes qui veut mon autographe. Ce n'est pas mon truc. « Je suis assez d'accord. Le bon côté avec l'écriture, c'est qu'on ne me demandera jamais d'aller sur une scène et d'écrire devant un tas de gens. » Je me mettais à rire doucement. « Et puis je dois avouer que je déteste qu'on me demande un discours devant un auditoire ou qu'on fasse la queue devant une table pour un de mes autographes. Vraiment, ça me terrifie. » lui avouais-je en souriant doucement, tendrement maintenant. De ce côté, en s'étant produite elle avait fait preuve de beaucoup plus de courage que moi. Je restais caché derrière mes pages imprimées, pas elle. Elle me dit ensuite qu'elle jouait pour elle, que c'était plus qu'une passion. « Ce que vous dites de la musique s'entend beaucoup quand vous jouez. On entends que vous interprétez les compositions à travers vous, et non en reproduisant les notes écrites par l'auteur. Vous les ré-interprétez. C'est ça qui me touche beaucoup, alors ne cessez jamais de penser comme cela. » lui conseillais-je. Elle était presque époustouflante. Elle changea de sujet pour revenir sur moi. Ce qui ne m'étonnait guère puisqu'elle n'aimait pas être le centre de l'attention, elle venait de me le dire. Sa question me fit sourire. « Je prends des notes dans la rue. J'ai un calepin que je promène partout. J'en aie presque cent chez moi déjà remplis de scènes qui m'interpellent et que je décris. Je m'arrête devant quelque chose et je l'écris. Ensuite, en rentrant chez moi, je le réécris en ajoutant une situation, un contexte. Je réutilise souvent les personnages que j'ai vu lors d'une de ces scènes. Souvent, je ne sais pas leur prénom alors j'imagine ce qui leur irait le mieux. Sinon, quand je les connais, je leur laisse leur prénom. Je ne l'ai pas pris ce soir mais je pense que je me serait arrêté avec mon stylo devant ce piano tout à l'heure si je l'avais eu. Il va falloir que je garde cela bien au chaud dans ma mémoire. » Je lui souriais. « Je ne pense pas que je publierais ces calepin un jour à mes lecteurs ou alors, ce sera après ma mort. Mais enfin, je les ferais lire à quiconque sera curieux de voir cela. » ajoutais-je très sincèrement. Je ne remettais pas l'attention sur elle parce que, je ne voulais pas la troubler d'avantage, j'en avait assez fais comme cela.
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() message posté Dim 7 Déc 2014 - 18:10 par Invité
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La timidité. Ce trait de caractère que la jeune musicienne possédait, et ce, depuis des années. Pas seulement sur sa musique, mais de nature aussi. Comme ses joues rosies par les compliments de l’auteur, qui n’avait de cesse de provoquer trouble et gêne chez Prunille. Ce n’était certainement pas que les éloges de Killian qui chamboulaient ainsi la jeune fille, peut-être aussi son regard, son sourire ou tout simplement le fait qu’un homme s’intéresse à elle, aussi musicalement que ce soit. Il en fallait peut-être peu pour provoquer sa colère, mais tout autant pour émouvoir la jeune adolescente. Il se montra compréhensif sur les appréhensions de Prunille, sur sa crainte de se dévoiler devant un public. Car pour elle, c’était comme une impression d'effeuillage, de se dénuder complètement pour exposer sa musique. Il ne s’agissait que de jouer sur un piano, mais la musicienne s’impliquait tant dans ses mélodies.. Elle esquissa un sourire lorsqu’il se confia sur sa propre crainte d’être au cœur des autres. Elle le trouva charmant et ses joues s’empourprèrent à nouveau. A croire que ça allait être récurrent en sa présence. Il complimenta la demoiselle sur son interprétation, qu’il sentait ce qu’elle ressentait et cela la toucha, plus qu’elle n’en montra. Killian était vraiment un homme particulier et elle ne regrettait nullement cette rencontre. Au final, cette soirée était bien plus attrayante qu’elle ne se prophétisait. La jeune pianiste écouta l’écrivain lui répondre à ses questions, esquissant nombreux sourires. Elle aimerait beaucoup avoir la chance de lire l’un de ses calepins et peut-être oserait-elle le lui demander ? Non, peut-être pas. Elle glissa une mèche derrière son oreille en baissant le regard, de crainte d’y lire quelque chose à la suite de ses mots. « Peut-être que je pourrai rejouer une fois… et en échange, vous me laissez lire un de vos calepins concernant un de vos romans ? »

Elle rougissait à vu d’œil, c’était bien la première fois qu’elle osait quelque chose. Non pas qu’elle faisait non plus un pas surhumain, mais il s’agissait tout de même d’oser rejouer devant quelqu’un, juste pour assouvir sa curiosité. Elle espérait qu’il ne le prenne pas mal ou pense à une fanatique rêveuse de le côtoyer, voir même plus. Elle aimait beaucoup Killian, certes, mais en tant qu’auteur, car la personne, elle ne la connaissait pas. Et la jeune musicienne était inexpérimentée en relation amicale ou amoureuse, elle n’envisageait donc rien de la sorte. Mais, son petit cœur bouillonnait d’envie, de curiosité et peut-être même au fond, d’amitié. Elle se sentait seule sur Londres. Voilà plusieurs mois qu’elle y vivait et elle n’avait pas encore su se créer de belles relations. Mis à part ses rapprochements avec Rhys, elle aimerait tant se confier, rires à se créer des crampes. Ce que font d'ordinaire, les jeunes de son âge. Elle porta la coupe de champagne à ses lèvres pour en boire une gorgée, appréciant le liquide frais et pétillant qui glissait le long de son œsophage.
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() message posté Dim 7 Déc 2014 - 20:05 par Invité
Prunille ∞ Killian
 Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.  
Adorable. Attachante. Mignonne. Intelligente. Timide. Beaucoup d'adjectifs pouvaient s'attacher à la jeune femme qui se tenait devant moi. Et pourtant, aucuns de ceux-là ne me semblaient appropriés. Il n'était pas aussi beau qu'elle. Que son prénom, que la première impression qu'elle fait sur moi. Je souriais, sans cesse. je ne m'en apercevais pas. Pourtant, quiconque passait près de nous pouvait s'en apercevoir très rapidement. Elle, elle baissait souvent la tête, rougissait à mes paroles ou bien semblait charmée par mes confessions. J'espérais que finalement, elle se ravirait de la soirée qui lui avait finalement fait rencontrer quelqu'un, puisqu'elle n'avait pas voulu se montrer en public derrière son piano. Je répondais à chacune de ses questions, du mieux que je pouvais. Je ne voulais pas la décevoir une seconde.

Elle allait ouvrir la bouche mais elle baissa d'abord la tête avant de prononcer ces paroles : en échange d'un morceau qu'elle m'offrirait au piano, je lui ferais lire un de mes calepins. Elle semblait très gênée par la question, comme si elle avait longtemps hésité avant de la poser. Encore une fois, je souriais comme un malade devant elle, et sa tendresse infinie. Elle avait sûrement peur d'un refus. Je voulais apaiser sa gêne, qu'elle ne la ressente plus à mon égard, qu'elle n'est plus peur de me dire quoique ce soit qu'elle souhaiterait me dire ou me demander. « Très bien, j'ajoute un autre calepin si tu acceptes qu'on se tutoie. » mis-je en jeu avec une certaine note d'humour et d'affection. Ce vouvoiement me donnait l'impression qu'elle se sentait un peu inférieure, surtout qu'elle me demandait quelque chose qui montrait bien qu'on pouvait dépasser ce stade des simples gens qui discutent et ne se reverraient jamais. C'était une réelle rencontre. « Rien ne pourrait plus me ravir que de savoir que je pourrais encore faire parti de ton public. » ajoutais-je ensuite. Quand elle avait mis dans le "deal" un morceau de piano, je revoyais celui que j'avais vécu juste avant, hors du temps. D'un coup, je mourrais d'envie de la revoir. Elle était splendide, indescriptible.

Soudain, je sentais le besoin d'en savoir un peu plus sur elle. De mieux la connaître, de pouvoir comprendre pourquoi elle me faisait cet effet si étrange. « Londres, tu y vis depuis longtemps? » demandais-je alors. Je venais d'arriver dans cette ville et elle me plaisait beaucoup, j'avais envie d'en parler, de le partager avec elle. Elle avait le sens des mots, le sens des ressentis alors, je savais que je ne serais pas déçu de lui en parler, qu'elle comprendrait. Je ne savais pas pourquoi mais, je le sentais.
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() message posté Dim 7 Déc 2014 - 20:48 par Invité
Elle a le don de tout rendre splendide



Le brouhaha incessant des conversations venaient par vague jusqu’à la musicienne et l’écrivain. La jeune fille pourtant, n’entendait rien d’autre que la voix de Killian lorsqu’il s’adressait à elle. Elle ne remarquait même pas les autres personnes présentes sur la terrasse, à fumer une cigarette ou discuter à la fraîche pour fuir la population grandisse et bruyante. Une autre gêne s’installa lorsqu’il mentionna ajouter un autre calepin s’ils se tutoyaient. Voilà une proposition intéressante pour la jeune demoiselle, capable de l’effectuer. Non pas que pour satisfaire sa curiosité mais aussi, dans le but d’avoir une conversation moins guindé avec Killian. Plus… intime dirons-nous. Elle étira ses lèvres dans un sourire, hochant de la tête sans pour autant émettre une réponse vocale. Il ajouta être ravi de pouvoir écouter de nouveau la pianiste, ce qui conforta le rouge à ses joues et fit survoler un instant, son muscle cardiaque. « C’est gentil, le ravissement est réciproque. Lire deux calepins… » Ses prunelles océans se mirent à briller d’excitation et de hâte. Qu’écrivait-il dans ceux-ci ? Qu’elles étaient les scènes qu’il n’avait pas voulu mettre ? Les secrets sur certains personnages. Des révélations peut-être essentielles pour l’un des romans. Que de joie. Prunille glissa une main dans sa nuque, relevant le regard vers l’auteur, grand par le talent et la taille. « Je suis arrivée en août… Je vis chez mon demi-frère. J’ai toujours vécu à Cardiff, donc, je ne connais pas encore bien la ville. Et toi ? » Non par politesse qu’elle lui renvoyait la question, mais réel intérêt, réelle curiosité. Il lui arrivait encore de se perdre, de se tromper de destination dans le métro. Que c’était agaçant. Le coin qu’elle connaissait le plus était son quartier… et peut-être là où elle allait à l’université. Mais elle appréciait ce sentiment d’évasion, le fait de ne pas savoir où on est, de sentir la peur s’insinuer, de se penser perdue. Prunille aimait l’adrénaline parfois.

La musicienne déposa son verre de champagne sur le rebord, elle sentait déjà les effets de l’alcool troubler son esprit. Elle avait soudainement les pieds lourds, elle avait chaud et ses yeux brillaient fortement. Elle n’avait pas pour habitude d’en boire, aussi était-ce peut-être la raison des effets rapides sur elle. Afin d’éviter de rouler par terre ou de se montrer en spectacle, elle préféra arrêter immédiatement. Elle glissa une main sur le bord, histoire de se maintenir si jamais, ses jambes venaient à fléchir. Mais elle n’en avait bu que la moitié, elle n’allait tout de même pas se retrouver les quatre fers en l’air ? Elle redresse ses yeux sur Killian, étirant un sourire à son encontre. « Je n’en reviens pas de vous… te rencontrer. Je n’ai encore jamais eu la chance de tomber sur un auteur, un musicien favoris alors… c’est exceptionnel aujourd’hui. » Ses joues remontèrent sous le sourire qu’elle lui offrit, plus expressif et grand que les précédents. « J’espère que je te reverrai après, pour tes calepins et mon morceau… Oh… est-ce que tu as une mélodie préférée que tu aimerais que j’interprète ? Et tu as un piano ? Ou alors, je connais un endroit où on peut en jouer librement.. »
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