"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Elle a l'esprit de contradiction. Elle indique toujours le contraire de l'heure qu'il est. 2979874845 Elle a l'esprit de contradiction. Elle indique toujours le contraire de l'heure qu'il est. 1973890357
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Elle a l'esprit de contradiction. Elle indique toujours le contraire de l'heure qu'il est.

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() message posté Jeu 6 Nov 2014 - 9:58 par Invité

Contradiction
Il y a des destinées qui peuvent ne se rencontrer jamais, mais qui dès qu’elles se rencontrent, ne doivent plus se séparer.
« Oui je suis en train de l’écrire votre chapitre là ! Vous pouvez pas me laissez le temps c’est impossible pour vous, tout de même c’est compliqué de ne pas harceler des jeunes filles ? Dites-moi vous ne serez pas un gros pervers caché ? ». Sa rouillée machine, ses doigts tapotaient les envolées, les échappées des phrases aberrantes que son esprit divulguait, ses iris dilatées par quelques fumées soporifiques mais surtout hallucinogènes se fixaient maladroitement sur les joutes verbales qu’elle déployait d’un passage révélateur de son âme. Roman des adolescents, des adultes, des universitaires qui suivaient mélodieusement les bibles qu’elle distillait sur les tapis de marchands arnaqueurs, divergents, des étables de commerçants où les bulldozers ceux qui se vendaient bien étaient exposés. « Je suis totalement inspirée, c’est juste que j’ai envie de vous emmerder. ». Un sourire exubérant sur ses joues de maladif découvrit des dents de nacre jaunies pas cette nicotine, une drogue qu’elle mit encore entre ses lèvres mordorées, des morceaux de mort accolés. « Une exposition ? C’est de qui je le connais ? ». La voix grésilla dans l’appareil dévasté, un écran pété qu’elle gardait précieusement souvenir fluorescent des conneries imaginatives de certains éclopés ; des amis dont elle raffolait. Temps fini, leucémie barbare qui l’empêchait de se réveiller les aurores brumeuses, seule rampante dans son appartement dérangé. Une déflagration d’un artiste quoi de mieux pour se moquer, pendre fardeaux sur des avachis qu’elle ne connaissait ? Le théâtre, les concerts ; la musique toujours dans les hauts parleurs faisait gueuler les voisins bourgeois, faisait gronder les soupirs mais surveillait le silence effroi tapi à chaque obscurité. Jacky lui, ne se souciait de rien que sa souris qu’il dégustait toutes les après-midi. Tu es folle d’avoir adopté un python ! Avaient-ils seulement besoin de le préciser ? « C’est où parce que si c’est à perpet va falloir que tu raques pour me payer le taxi. ». C’était une affirmation sous-jacente, un demi-oui sous les décombres d’un souhait celui de passer la nuit accompagnée dans les dérives d’un monde désuet.

Fascinée par cette toile agrandie, les gens pouvaient bien lui marcher dessus une coupe de champagne à leur main grotesque la femme figée contemplait ces traits souffrants, une ébauche de percer la décadence humaine, des corps fragmentés les supplices, des expressions saccagées, des couleurs terribles sur les feuilles jonchées qu’elle avait aperçu sur le parquet d’un client. « C’est pas possible je dois sûrement le connaitre, ça me dit quelque chose. ». L’homme à ses côtés, l’hôte accepté une main sur son menton, elle riait de cette posture faux-jeton. « Peut-être que vous vous remémorez quelques échos de votre culture ? Ou bien celles-ci vous inspirent pour un nouveau livre ? ». Secoua la tête, l’énervement éclot, électrifia les mèches bigarrées de ses cheveux teints ; la main à son sac building elle souffla lorsqu’elle senti les briques de ses cigarettes soigneusement entreposées dans l’immense cavité. « Vous avez que ce mot à la bouche ou vous le faîtes exprès franchement ? Sartres était bien un écrivain lui aussi, un dramaturge et un philosophe, pensez-vous qu’il était tout le temps mordu par son éditeur ? Ça me saoule j’ai besoin de crever. ». Ce dernier exprimait explicitement la porte d’entrée agrémentée de courant d’air par ce mois frais de Décembre, noël et compagnie seraient bientôt de retour enveloppant les maisons de guirlandes sanguinolentes, de fâcheux comportements, d’hypocrisie vomitives qu’elle exécrait fidèlement dans les montures de son appartement. Pas de sapin, pas de joie juste elle et cette faux toujours la narguant chevalière destituée de sa décence. Pour la dernière fois, le doigt bien haut se monterait aux cieux incléments ; elle passerait la nuit métamorphosée en pute alanguie. Appuyée sur le chambranle d’une vitre transparente, elle entendit la porte bruire de ses gonds ; d’une voix pourfendue par la néfaste substance elle balança sans même l’avoir vu. « Je savais que c’était vous. L’impuissant. Je savais pas qu’une petite fille pouvait dessiner de ces perles bien construites. Le monde est surprenant quand même. ». Provocation suprême les brides échangèrent des tiges brunies d’intoxication, les passants galopaient sur les trottoirs d’en face ravies de rentrer chez eux après une longue journée éprouvante. « Ils savent pas la chance qu’ils ont et tout ce qu’ils veulent c’est de dormir. Je ne les comprendrais jamais. Si tu veux que je rentre avec toi ce soir pour obtenir encore mes services le prix sera double. Ça doit pas être facile pour toi de trouver ton bidule totalement à la ramasse. Une toile devrait suffire. ». Plaçant une main sur l’épaule du géant, elle réfléchit la bruine de sa gorge, une émanation opaque et sa paume gauche tenant fermement la clope amarrée en son âme appauvrie. Presque tendrement, sur sa joue dessina un baiser, présenta la convoitée ; une silhouette embrumée. « Elle me fascine je la veux. ». S’asseyant toute proche de lui cette fois-ci elle maintient son sac contre sa poitrine, sa tête avalée dans les franges, des fermetures de luxe. Elle en ressortit un briquet, deux paquets, trois billets ; commença à jouer avec. « Sérieusement tu leur trouves quoi à ces gars-là ? Ceux dans la boite translucide s’amusant à débattre de n’importe quoi simplement pour le plaisir de jacter. Toi c’est quoi ton plaisir ? A part les corps et le dessin bien évidemment. ». Avait-elle désiré se trouver dans la situation cocasse d’une discussion maladroite ou bien les phrases sortaient-elles pour combler la brèche de l’inéluctable ?            

(c) AMIANTE
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() message posté Ven 7 Nov 2014 - 14:23 par Invité
« Faut présenter tes tableaux, tu ne peux pas les garder dans ton atelier. L’expo est dans trois jours et il manque quatre toiles. J’espère que t’en a caché sinon t’es foutu » Un répondeur qui hurle les mêmes mots depuis une semaine, un portable abandonné, monticule de feuilles qui recouvrent le haut-parleur qui crache les paroles de son agent. Présent dans la maison, ici pour régler des formalités, pour orchestrer le bonheur. Cordelia est là, évolue dans son monde doré, ne sait que choisir entre différentes robes auxquels il n’adresse pas un regard. Le costume qu’il doit porter est là, déposé négligemment sur le lit. Pièce raffinée qu’il manque de trouer de quelques cendres. « Ca m’emmerde ces conneries » D’une main qui se glisse sur son épaule, un rire à son oreille. « Pense à tes putes Hyacinth » Et la comtesse disparaît à sa vue, éclat de talons contre le sol. Deux requins piégés. C’est ce qu’ils sont. Obligés de feindre.

Des regards et des paroles qu’on lui adresse, il n’a d’attention que pour le rhum qu’il a su dérober. Des potentiels acheteurs, des gamines, des critiques, ils sont tous là, en plus d’une société qu’il rejette, d’une richesse qui s’étale, encrasse toute la pièce et se projette sur ses oeuvres. De sa renommée, il ne peut s’en plaindre. Être reconnu vivant, c’est épatant, mais subir les présentations, les analyses foireuses, très peu pour lui. Courbes, fantaisies, couleurs fantasques qui courent sur le blanc disparu. D’une mort au bord des lèvres, il avance une flamme, attend l’extase d’une cendre qui va meurtrir la gorge, mais une voix lui rappelle qu’on ne fume pas dans les lieux clos, que la fumée détériore les toiles. Répliquer, dire que ce sont ses oeuvres, qu’il n’en a rien à foutre mais il capitule l’artiste, veut laisser tous les cons ensemble. La porte de sortie est poussée du pied. Clope dans une main, verre dans l’autre. Déplorable image. Même pas le temps d’allumer la cigarette que les mots s’abattent, vil couperet qu’il n’a pas le temps de combattre. D’une clope qui tombe au sol. « Putain de merde » Crache l’homme, alors qu’il en sort une autre, jette un regard vers celle qui lui a envoyé une insulte au visage. Deux insultes ! « Et le monde se fout encore de ma gueule. Londres est vaste, mais je tombe sur toi. T’as pas d’autres mecs à aller emmerder ? D’autres clients, je sais pas ? » D’un visage qu’il se souvient, d’une honte aussi. Pas capable d’être un mec, pas capable de baiser, juste de s’apitoyer sur un corps. La honte est encore imprimée, d’une peur aussi, celle de terminer sa vie. Il s’adosse contre le mur, une vitrine, qu’importe. De là, il peut apprécier le silence, se défaire du bourdonnement constant dans les tympans, de leurs discussions ridicules, de leur langue qu’il veut arracher. « J’veux pas de toi ce soir. J’ai plus intéressant à aller voir » Comme qui ? Personne. Des conneries qu’il enchaîne, d’un verre qu’il boit d’une traite, dépose au sol, fait chuter en réalité et voit les éclats éclabousser le trottoir. Hausse les épaules, ne rejette pas le verre, ce n’est plus son problème. « Une toile contre tes services ? Sérieusement ? Depuis quand ton tarif c’est 8.000 ? » Il s’esclaffe, manque de s’étouffer avec la fumée qu’il a oublié de recracher. « Si tu veux celle là, c’est pas une nuit gamine, mais sept » Payer des filles, occuper les nuits, c’est une vieille boucle sans fin dont il ne peut plus se défaire. D’un regard qu’il jette vers sa femme, elle qui s’occupe de déjouer les plus récalcitrants à acheter. Ils font la paire les deux diables, l’un peint ses orgies et l’autre fauche l’argent. L’attention se reporte vers M., c’est cela son prénom, celui qu’elle a donné ? Pourquoi s’en rappeler ? POURQUOI ?! Il écrase le restant de cigarette, enclenche une nouvelle au bord des lèvres. Des paroles que la gamine prononce, il ne peut qu’approuver, hocher la tête. « Ils sont là pour acheter mes toiles, j’peux pas les traiter de cons, ils me font vivre » Et toi, c’est quoi ta passion qu’elle lui demande. Rien d’autre que le dessin et les corps. « …rien. Y’a rien qui me passionne. J’passe mon temps à dessiner, c’est tout et toi, à part de moquer des mecs, tu fais quoi ? » Parler, prétendre à quelques discussions, ce n’est pas lui. Homme qui se mure dans son silence. Pas besoin des autres et elle qui ne capitule pas. « Tu devrais être modèle plutôt que de passer ton temps à courir la nuit » D’un compliment, d'une demande qu’il glisse mal entre ses paroles.  

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() message posté Sam 8 Nov 2014 - 14:36 par Invité
« Des clients pas ce soir, j’évite de dire à mon éditeur que je fais le tapin donc parle moins fort il risque de t’entendre. Puis t’es là pourquoi chercher quelqu’un d’autre à emmerder ? T’as la tête parfaite. ». Des cascades bondissent des fermoirs enfumés de la femme recouverte d’une veste de cuir, ses mains gercées où plient les stries de millions de flocons provoquent la chaleur dans ses membres atrophiés. Il ne semble pas fort, image des bandits qu’elle affectionne les nuits sur son canapé dévêtue de lambeaux d’hypocrisie, la nuit où le python sinue de sa queue trace des arabesques sur son ventre, la nuit où toussant, elle recrache ses boyaux prémices de cette mégère implacable sa faux édentée sur son front blafard. Il a la broussaille des perdus, les lèvres gourmandes d’une ligne vécu, quelques rides collées à ses yeux éteints, il l’inspire des prouesses de phrases qu’elle ira tapoter sur les marches de son clavier cette obscurité jointant les embrumes des phares expectorant. « J’ai jamais dit que je voulais de vous non plus. Mais bon je suppose que pas grand monde veut vous voir, l’impuissance est un grand défaut de nos jours. J’ose même pas y penser, vous avez matraqué votre virilité. ». Parler pour chasser les démons, provoquer pour tuer les diables ; Yannick son pistolet sous le bras toujours vise les faiblesses des lutins, des ogres, des licornes des personnages grotesques qu’elle fréquente. Lui pourtant taillé dans le marbre, une sculpture antique de mille présages, elle n’est pas attirée jamais, mais l’esquisse d’un géant somnole dans ses pensées ; une muse narcissique qu’elle ne lâchera pas cette soirée. Fourrageant dans son sac monticule des conasses elle pêche un paquet de clope bien remplis, plaisir de déchirer le papier plastique et allume la marchande d’allumette cette engeance vagabonde pénétrant poumons et salvateurs encrassant les vices animés. « Mon tarif c’est 8000 pour une nuit parce que je l’ai décidé. Il y a pas à aller chercher plus loin cette toile je la veux et même sans ton autorisation je l’ai gratos. Et puis sept nuits en ta compagnie c’est un peu comme les sept châtiments de Judas. Je suis pas sûre que tu sois bon au lit et, vois-tu, j’ai des besoins que ne se satisfassent pas en une heure. ». Un clin d’œil brillant à l’apollon adossé sur les bruines des transparents, elle observe les serpents mugirent dans les paniers d’osier, ceux qui essaient de toucher les retables, les bijoux qu’elle convoite, ceux qui éjectent de l’absurdité sur leurs lèvres démesurées par les narcisses affolés, abusés, naïfs. C’est beau la vie aurait-elle envie de crier sur la roue de Londres mélancolique, c’est beau la vie pour les vivants, elle presque décédé répugne à ceux des barbares attroupés. Timide il se métamorphose, ses diamants prolongent le sourire quand elle entend la proposition à demi-ton tandis qu’elle s’enfume encore, nourrit ses boutons, ses tumeurs, son sang déjà atteint. « Normalement je reste chez moi avec Jacky mais bon j’ai des pages à rendre et je procrastine à mort. Je courre pas tant que ça les rues mais les bars et les karaokés avec quelques potes ça fait toujours le bonheur. ». La vague de discussions s’éternise, elle se demande si le saint n’est pas si refermé sur lui-même, elle aime l’entendre, sa voix rayées comme un vieux disque vinyle qu’elle vénère sur ses étagères. « C’est indécent monsieur. Tu leur demandes quoi à tes modèles ? De se dessaper et de poser pendant de longues heures ? J’ai déjà fait. C’est le lien entre le dessinateur et l’archétype qui m’incite, quelque chose de fantastique, un nœud qu’on ne brise jamais. Même la mort. ». Elle part dans ses passions, se remémore les salles tapissées de formats gigantesques qu’elle contemplait, fascinée par les rubéoles de talents, jalouse aussi par ce don inexploité juste sous les marges de ses cours abrogés. Elle hoche la tête qui revient sur l’inexprimée, ce voile de tentation qu’elle prendra au bout d’un moment envoyant les autre paître méchamment. C’est les poumons qui s’écrasent sur le plancher, la danseuse se replie, tousse et tousse et tousse souhaitant enlever cette boule maladif qui détruit son faciès. Bonne contenance, elle part vers le lieu hanté par les pas, par les bourgeois gentilshommes qu’elle évite, grimaces fragmentées sur son visage fatigué, cherchant les plaquettes de pilules qu’elle aplatit dans son expectation à avaler la substance délivrant. Mais c’est surtout la toile qu’elle déchire de son accroche dans son dynamisme, ne remarque pas le choc fixé sur les faces enrichies des plus hautains, demande à quelqu’un de se pousser, joue des coudes pour retrouver la rue son fardeau, son amie, son orage. « Tu sais où il y a un taxi pas loin ? Je rentre j’en ai soupé. ». Dit-elle une nouvelle clope au bec. « Et faut que je me magne j’ai pas envie de la police à mes trousses. ». Pipeau sur ses lippes, un rire jaillit par la fierté de l’acte.
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() message posté Lun 10 Nov 2014 - 11:41 par Invité
« T’écris ? Et c’quoi tes sujets ?  » Mauvais jugement, croire qu’une fille des nuits n’est rien d’autre qu’un corps, que l’intelligence, elle n’en possède pas un grain. Faux. Il ne pense rien de tout ça. Juste de la surprise dans les mots qu’il aurait du retenir. Ne pas s’étonner de ça, de tout ce qui peut se heurter dans la caboche de la chieuse. Hyacinth imagine les écrits, se demande ce qu’elle peut raconter, les mots qu’elle lie. A t-il déjà lu une de ses œuvres ? Amusant comme rencontre. Ecrivain et peintre. Noués par l’art. Il ne relève pas la dernière remarque, la laisse s’échapper. Le sujet dernier revient encore, l’erreur d’une nuit, la faute de l’alcool. Plus elle en parle, et plus l’image l’accable, comme une honte de laquelle il ne peut pas se défaire. « Tu vas m’en parler pendant combien de temps encore ? Je sais que j’ai merdé, je sais, c’pas la peine de me le répéter à chaque fois que t’ouvres la bouche. J’étais bourré, ok ?! » Pas que ça, pas suffisant pour expliquer un enrayement des mécanismes, une défaite, une guerre avortée. Le bras gauche se replie, marque la jointure, là où est formé un amas dégueulasse de veines éclatées, pas reformées avec le temps. Plus d’alcool pour vous M. Gainsborough, avec toute la drogue que vous avez ingéré, c’est une bombe que vous êtes en train de créer. Mourir. Pas pour lui, pas maintenant, il a besoin de temps, court après la vie qui s’échappe des doigts éclatés. La fumée vole, d’un poison qu’il aime à consommer. « T’es du genre sûr de toi, à croire que tout le monde va ramper pour tes beaux yeux mais réveille-toi gamine, y’en a plein des comme toi, de l’arrogance au bord des lèvres. C’est quoi ton rôle ? Jouer la gamine butée ? Ca te va bien » Ne rien savoir d’elles, de ces filles qui se faufilent dans les ombres, des visages et corps dont il se saoule. C’est une règle. « C’est toi la marchandise, t’as pas ton mot à dire » Paroles odieuses, pour lui rappeler qu’ici, le client choisit, qu’elle n’a rien à imposer. Pourtant, il est curieux de la formulation. « T’es comme ça avec tous les autres ? T’imposes ce que tu veux ? » Des poupées de chiffons qu’il croise, des oui qu’on aquiesque devant ses demandes particulières. Jamais une heure, mais une nuit, c’est ce qu’il réclame. Elle se trompe à son sujet et il s’amuse, lui prouvera le contraire. « Non. J’ai pas besoin d’un corps figé, d’une expression. T’es libre de faire ce que tu veux, mais oui, faut enlever tes fringues » Faire poser le modèle, qu’elle devienne une statue de sel, pas pour lui, pour les autres, les gamins qui apprennent à dessiner. Lui veut capturer la vie, l’enchaîner sur des toiles, voler des mouvements, des expressions. Les tableaux reflètent le chaos des émotions. Pas de choix, d’éclats grotesques de bonheur mais la souffrance, les écorchures de la vie et elle, M. il les voit les petites brisures du temps. « La recherche d’une muse, c’est pas pour moi, t’imagines comment ça doit être l’enfer après ? Non. Mais je veux te dessiner » Un ordre qui s’applique. Des vies, il en croise des dizaines, des filles à qui il demande de le suivre, de venir poser dans son atelier, aucune ne dit non quand son nom est évoqué. Oui, le peintre des folies. Des poumons qui crachent, il se tourne vers la maladie, observe, d’un sourcil qui se hausse mais il ne lui demande pas si elle va bien – foutaise !, ni autre parole réconfortante que la société attend dans ces moments là. De l’empathie, il en possède, un surdosage, mais Hyacinth ne s’apitoie par sur la mort. « Dommage, un peu plus et t’avais tes poumons dans ta main, ça aurait été sympa comme image » Du sarcasme pour faire passer l’épisode, croire qu’il ne se soucie pas. Et elle s’évade la belle, retourne avec les requins. Un soupir, puis une cigarette écrasée au sol. Elle est comme ça son odieuse de vie, des espoirs piétinés. D’un geste il défait la cravate, la corde au cou, puis déforme tout le costume, deux boutons de chemise qui sautent, et la veste qu’il chiffonne. Pas de prison pour lui. Chien fou. La danseuse revient vers lui. « Pas de taxi ici, mais tu peux perdre ton temps à hurler pour que l’un deux viennent te chercher majesté » D’un geste il se lève, carcasse de l’homme, d’une charogne en devenir. « J’peux te ramener si tu veux, mais j’ai pas de carrosse. Une moto, ça te convient ? » Un véhicule garé derrière le bâtiment. Il n’a pas vu la toile sous le bras, n’a pas remarque le vol. La police. Pourquoi les flics ? Ping pong dans le cerveau. D’un geste il se retourne, d’une main qui enserre le cou, d’une violence mal déguisée, des gestes du passé. L’habitude de frapper. « Sérieux ? Tu comptes vraiment repartir avec ça ? C’est pas un bonbon que t’as volé là, c’est une putain de toile » L’énervement fait trembler la main, l’incompréhension, et tout un fatras d’autres émotions dont un soupçon d’admiration. « Ok. On va faire un marché. Si t’arrives à me crever en une heure, tu repars avec la toile, si non, je réclame mes sept nuits » D’un geste il s’écarte, mains dans les poches. « T’as rien à perdre. J’suppose que je dois t’emmener chez moi, sauf si tu préfères un hôtel » Des mots qui courent alors qu’il distance la plus jeune, rejoint la moto abandonnée.
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() message posté Mar 11 Nov 2014 - 18:03 par Invité
Des mains sur sa gorge déjà martyrisée par la fumée décombre des bâtonnets nocifs c’est un coup qui part sur les muscles de l’homme, des ongles pourfendeurs de bienséances d’un rouge pétant qu’elle les décore la fraiche fille de joie. « T’es un gros malade en fait ! Ça va pas d’étrangler une demoiselle ? T’as été élevé où franchement pour des gestes aussi déplacés ? ». La toile toujours sous son bras fermement serré, trésor d’une audace incendiant les hypocrites paniqués et d’une cigarette la septième jouissant sa bouche finement ouvragée, tentatrice espiègle des sentiers croisés ; elle tourne le dos à l’autre, lui, le saint rouspétant. « Je ne sais pas si la peinture tiendra sur ta moto, je ne voudrais pas l’abîmer si je l’ai prise c’est qu’elle a un semblant d’importance pour moi même si c’est un objet que tu places sur ton mur et que tu admires. ». Honnête, une fois, dans ce dédale des ruelles sombres par la lune apparaissant, elle guette le bolide pétaradant d’un chauffeur, mais de billet qu’elle a oublié dans les limbes d’un portefeuille laissé à l’abri dans le loft elle fouille espérance vaine d’une magie d’argent qui pourrait se déclencher. « T’es grave ! Et en plus t’es assuré de gagner. Alors que mon doigt me dit que tu ne gagneras pas cette partie. Les impuissants ça s’épuise au bout d’onze minutes et encore je suis gentille. La toile pour une heure ? Ça peut le faire. ». Elle s’amuse à réfléchir mais la réponse dans sa caboche de désabusée voltigeant vole sur les vices de son âme anesthésiée, elle ne souhaitait pas terminer la pièce seule c’est avec l’apollon qu’elle ira égayer Solitude étanchée. « J’ai à perdre de perdre mon temps ouai mais bon. ». Haussant les épaules à ses doigts jaunis par la nicotine elle dessine un rictus coquin sur ses lippes graciles, deux traits fins de sauvage jument  affranchie des règles sodomites d’un état fasciste. Elle préfère galoper les routes encombrées de pollution, mourir délicatement entre les bouteilles mattes des ambroisies spectatrices. Son appartement aérien rebondit sur les pensées dynamiques, image fugitive d’un principe. « Chez toi. J’ai pas de fric pour l’hôtel et je préfère un endroit intime. Vu que je vais t’épuiser en dix secondes et tu t’endormiras vite. Puis les ateliers d’artiste m’ont toujours fasciné. ». Elle rajoute naturellement des goûts d’adulte qu’elle a développé marchant les quartiers brunis de riches marchands qu’elle condamne par les bêtises provocantes, elle a l’âme utopiste d’une damnée blasée par cette société terrible ; le casque sur sa tête elle s’accroche au dos du monarque fier sur son bolide. « On peut dire que tu as tout du cliché du motard. Sauf pour la virilité. ». C’était la dernière lame sur une faiblesse prête à disparaitre.

« Alors c’est chez toi ici ? Sous les toits ? Enfin la dernière fois j’ai pas eu le temps de voir vu que tu m’as viré par la honte d’assumer peut-être. ». Ses pieds dégagent quelques broutilles de feuilles enveloppés dans le satin d’une paire de godasses elle les retire, balançant agilement le carcan d’implicite que l’humain quémande. Ici pas de limite seules les batailles froissées d’un jeu commençant allégrement sur un canapé dénudée. « Tes modèles doivent pas avoir une existence correcte, c’est en bordel chez toi tu fais comment pour dormir ? A moins que tu ne dormes pas. Tu serais pas du genre malade, obsédé par une passion. Tu ne vis que de ça j’ai l’impression. ». Occupation d’observation embaumant ses journées, elle qui reste assise sur un banc en plastique maniant l’objectif d’un appareil photographique, l’immortalité sur des papiers qu’elle développe dans sa salle noire, débrouillarde contrôlant la scie et le marteau d’une indépendance redoutée ; elle s’ébroue cavalière pédante, un rôle qu’elle fige sur ses hales d’un visage livide, sa veste de cuir maltraitée sur le parquet jonchée d’esquisses. « C’est pas tout ça mais que c’est que j’ai autre à foutre. Donc vaut mieux s’y mettre dès maintenant comme ça la toile sera à moi et tout le monde sera content. ». Mensonge qu’elle débite, apprenant précocement l’art de la linguistique, celui de la dialectiques, elle aime à déblatérer des discours passionnés sur la littérature de l’absurde, elle qui perd sa vie au fil des secondes tissées. Un geste volatile sur le bras gauche comme pour se rassurer que le sang impur coule encore, nourrit ses vertèbres, ses poumons, l’aride des cigarettes ne suffit pas à apaiser l’organe empêtré des globules empoisonnée. Doucement rusée des désirs masculins elle retire pantalon et chemise ne laissant qu’un soutient gorge et une culotte, presque nue Venus sous le néon enrubanné et le regard d’un spectateur ravi. « C’est à ton tour maintenant. J’ai toujours la menace des sept nuits qui risque de tomber sur ma tête. Et comme en plus je suis mauvaise joueuse et veut toujours avoir raison. En fait on peut même dire t’es mal tombé sur moi. Car je fais tout pour gagner quitte à tricher. ». Avertissement masqué par le rire inventif d’une fille surdoué, elle cache ses capacités sous les ruines d’un métier, préférant se détruire à coup de rein, à coup de feu, danse des corps dans les draps étrangleurs des territoires inconnus, valse mécontente d’une guerre inévitable. Se sentir exister. « T’as peur ou quoi ? ».
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() message posté Mer 12 Nov 2014 - 14:38 par Invité
« T’es pas une princesse, t’peux pas voler une toile, cavaler avec et après revenir vers moi pour que je t’aide, c’toi qui est malade » Etrangler une femme, violenter quelqu’un, des traces qui se devinent encore sur le cou, s’effacent doucement, un moment que ça n’était pas revenu, foutue adrénaline de tenir une vie entre ses doigts, du passé de malfrat. De la main meurtrière, il ne sait pas quoi en faire, claque les doigts dans l’air et finalement fourre les mains dans les poches. « T’es trop sûre de toi, trop certaine de gagner à chaque partie, mais ça marche pas toujours comme ça » L’égocentrisme qui suinte dans chaque parole, les attaques, il sait y faire face, veut lui faire ravaler quelques mots mais Hyacinth contre attaque piteusement, de l’homme qui n’a plus de temps à perdre avec tout ça, des guerres de gamins, des crachats de vérités et souvent de mensonges. De l’épisode précédent, c’était une erreur, une faute et elle ne sait pas que l’engagement mène à la perte. Impuissant qu’elle le traite. Diable de contraire. D’une incapacité à penser à autre chose qu’aux corps croisés, martelés, bleutés. T’es malade Hyacinth, tu le sais ça, c’est pas normal ton comportement. D’une connaissance qui lui a dit ça, un jour. Refus de voir la vérité en face. Un rire qu’il masque lorsqu’elle lui donne onze minutes de son temps. « Onze minutes, t’es si douée que ça ? J’pense pas. En vérité, tu vas perdre ton pari, mais ça, tu le sais pas encore, car tu restes sur c’qui s’est passé l’autre fois » Et la moto cavale dans la nuit, d’une vitesse qu’il ne regarde pas sur les compteurs. Il ment quelques minutes, emprunte des détours. Fuir l’exposition pour emmener une fille chez lui, c’est ridicule. C’est ça qu’il aime aussi, outre ses esquisses, la vitesse, la nuit, piétiner les règlements. Il s’arrête devant un bâtiment, laisse l’autre descendre avec tout le bordel qu’elle se traîne. Fuse encore une insulte. « Elle t’emmerde ma virilité ». Sous les toits de Londres, un appartement minuscule, loin de l’épanchement de richesses dégueulasses de sa maison. L’atelier,  et les vitres percées, l’atelier et les feuilles qui volent. C’est invivable pour les autres comme lieu, exigu de folie. « C’est pas chez moi, juste un atelier » précise t-il. Pas d’artiste maudit vivant dans la misère, non, lui c’est la richesse, l’opulence, des billets qui pleurent dans un coin, de quoi alimenter ses nuits et encrasser ses poumons.

Du corps qui se dénude devant ses yeux, il en fait des esquisses dans sa tête de fou, des toiles qu’il imagine. Il ne se souvenait pas de ça, d’une maladie imprimée dans la chair, des poumons à vif qu’il peut apercevoir. Perdu dans ses schémas artistiques, il oublie pourquoi ils sont là, pourquoi il l’a emmené ici. Pas chez lui. « Bouge pas » Commande t-il alors qu’il fouille la pièce à la recherche d’un papier vierge, puis d’un crayon, non, d’un pinceau, plutôt un feutre et voilà qu’il court dans son monde, défait les feuilles, envolent les croquis au regard. Du feutre tenu entre les doigts, il pointe les poumons meurtriers. « Tu vas pas claquer entre mes bras, on est d’accord ? » Inquiétude de l’assassin. Du regard qu’il pose sur elle, pas de différence, juste une fille, comme les autres, mais autre chose crame la rétine , pas uniquement l’envie de lui faire ravaler ses mots, de lui prouver, mais l’envie de capturer l’image. D’un geste il défait le soutien-gorge, fait voler le vêtement, il n’en a que pour la mort qui grouille là dedans, de la souffrance qui trotte allégrement. « T’es belle M., mais ça tu le sais, pas besoin de te le dire – et là-dedans… » Du feutre il pointe la peau, trace des arabesques. « … c’est comment ? » Indiscrétion des questions. De la toux, il suppose un cancer, ou une autre bêtise des fumeurs. Hyacinth n’est pas là pour la pitié. Des vêtements il se défait, d’une chemise qu’il laisse reposer, elle qui dévoile les traces du temps, de quelques cicatrices d’un fier bandit, d’un bras tatoué qui éloigne la curiosité des veines éclatées. Plus rien à faire de tout ça, des tissus dont il se débarrasse, d’un tas de vêtements qui s’accumule dans la pièce. Pas de honte cette fois-ci. Et maintenant ? Tout jouer comme les nuits ? N’en avoir que pour lui, pas de considération pour l’autre ? Différent. Il s’assoit sur le canapé, crame une cigarette à ses lèvres. Sixième de la soirée. « C’est à toi de faire le boulot, non ? Tu me donnes pas onze minutes alors viens, qu’on termine ça maintenant, et que tu dégages avec mon tableau » Provocation.
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() message posté Jeu 13 Nov 2014 - 7:56 par Invité
Amas d’étoffes brûlant la terre sécheresse des folies absoutes du mâle se débarrassant des voiles hypocrites, il se désarticule de ces vipères de pièces soieries ridicules ; elle peut voir sur son visage le dominant, le sage, celui d’expérience qui bourrage les corps de ses reins bâtis, respire les effluves capiteux des ignorées qu’il possède dans les travers de la débauche. Ô colère en ses veines sacralisées, elle ne pensait pas, non ne pensait pas qu’elle abdiquerait les défis fallacieux qu’elle accepte toujours perspective monumentale d’une existence attrapée ! « Et si je claque entre tes bras ça fait quoi ? Tu te morfonds ? Tu sais pas quoi faire ? ». Froncent ses sourcils tandis que l’immobile retient le coup de fureur ses serres enrhumées battant le rythme de ses pulsions destructives ; elle n’est pas qu’un corps, n’est pas qu’une mort, n’est pas qu’une charogne incendiant encore les pauvres naufragées d’une étreinte volée. Elle l’observe s’échouer sur les plages de ses toits lui, l’accapareur de son attention fustigé par les lames de ses peurs, une solitude à exaspérer. « T’es sérieux là ? Tu veux me dessiner maintenant ? T’as pas d’heure en fait, tu vis au-delà du monde toi, t’es un marginal. ». Dit-elle calmement, ses bras croisé sur la poitrine dénudée que l’obscène vient de lui arracher qu’elle cherche du regard préparant déjà la fuite à l’aurore euthanasiée. Dénonce-t-elle ? Non elle caresse l’espoir vain d’avoir décelé la muse de ses rêves, de ses rêves enfumés par les cauchemars violateurs des sens apprivoisés qui se barrent sous les stries de son esprit défragmenté. Elle parle fort, elle parle haut, elle parle bien généralement sous les édifices croulant les Anomalies pleureurs qu’elle balance de ses perles déridées sur ses modèles concitoyens. Lorenzaccio femelle plaisamment séductrice qui réveille les vices. « C’est la mort. C’est la pourriture que j’héberge dans ce truc. Plus qu’un monceau déchiré que j’essaie d’abolir. ». Pourquoi l’explication surgit soudainement d’entre ses lèvres obstruée par la neuvième tige qu’elle tient maladroitement dans ses prunelles dérisoires ? Pourquoi l’écho d’une douleur bondit sur les murs de bois qu’elle aiguise de son ironie ? Pourquoi lui, simplement lui, lui qui se tient assis sur le canapé antique d’un achat spéculateur ? « Tu te crois beau ? De faire plier une nana ? C’est quoi le but celui qui ploiera sous le commandement du plus fort ? ». Elle connait ça les jeux dangereux qu’elle égaye partout, tente la faux en s’allongeant au crépuscule des bannis sur la route encombrée peut-être de bagnoles rapide ; elle connait ça les instants chamarrés de terreur ressentant l’organe sauveur danser épris des tourmentes de la vie. Elle perd sa verve d’idiotie, celle qui la maintient sur le fin fil des reviviscents ; l’arme choyée dans les débris de sa philosophie. Brûlée. Le rire enfumé grésille les tympans des deux compatriotes ; un tableau unique dans l’espace anonyme de deux rejetés. Elle s’imagine les bouteilles pénétrées des lambeaux de cerveaux qu’elle aimerait déposséder. Tuer ? Rien à perdre. « T’es impatient en plus de ça ? Qui te dit qu’on va consommer ? Je suis pas sûre que ça soit bien pour toi le drogué. ». Elle sourit, rictus affolant masquant la récréation à tirer sur le soldat attendant la vierge, empalant de son dard les vertus d’une gazelle. « Tu fantasmes déjà ? ». Fichue curiosité ! Elle vient s’assoir sur l’autre, la Némésis fabriqué des pas somatiques à chaque seconde, un effroi de lui accorder ses désirs, l’esprit vengeur, l’esprit  de contradiction. Stratège elle pense des solutions à l’endormir sans qu’il puisse se repaître d’un corps de vermeille. Mais elle l’embrasse ! Ses lippes collent les jumelles ; un baiser de glace, un baiser sangsue ; elle veut, veut qu’il capitule, veut qu’il disparaisse avec elle. Elle veut qu’il souffre comme elle souffre, elle veut l’arracher à sa routine, lui donner sa maladie. Partager les dérives d’un souffreteux. Ne lui laissant pas le temps ces minutes s’égrenant, elle effleure de quelques mèches ébènes sur visage sculpté des malices, ne pas le voir pas encore alors qu’elle chuchote pourtant dans les ténèbres de ses oreilles des mots semblant doux à l’affut des curieux. « T’es un salaud. ». Voilà les roches cascadant sur les plaines sales de son châtiment ! « Tu crois que tu me mérites ? ». C’est une distance qu’elle opère, assise à califourchon sur ses genoux elle garde la méfiance des souveraines. Ne flanchera pas sous le regard des saints !
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() message posté Sam 15 Nov 2014 - 15:06 par Invité
« Rien à foutre que tu meurs, c’est juste que ça m’emmerde de devoir enterrer ta carcasse » Pas de peur, de regret pour les autres, ce n’est pas Hyacinth, de se soucier du monde, des petites vies qui gravitent autour de la sienne, si misérable, non. Lui c’est l’absence dans les paroles, de l’impossible réconfort. Peut-être qu’elle s’attend à des mots réconfortants, de l’inquiétude, est-ce que les autres remarquent, est-ce que les autres ont peur ? Pas lui. Elle est là sa fascination pour la déchéance, fin des corps et destruction des vies. De la faucheuse qui se trouve derrière le dos de M., il peut l’apercevoir, devine la faux. Mais tout ça, c’est uniquement parce que lui a vu aussi, que son propre cadavre se décompose doucement. « Je… » Il se perd l’artiste, ne sait plus quoi dire. Il veut la dessiner, tout capturer dans ses carnets, esquisses, belles danseuses qui parcourent les pages de la folie. « Ok si tu veux pas, c’pas grave… » Déçu le peintre qui abat son bras, retombe le long du corps, d’un état piteux. Les mots sont écoutés avec attention, pas de celui qui s’en contre fout, de celui qui est attentif, qui voudrait comprendre la peine, est capable de la ressentir. Fichue empathie. Elle crève la gamine, elle hurle pour lui et tout ce qu’il fait, c’est de rester là, à observer la mort creuser la tombe. Du regard posé, il devine les petits mécanismes, les cendres qui se dispersent dans le système, le chemin de croix planté. C’est un naufrage là-dedans, une subtile beauté qu’il tend maladroitement à capturer.

De la colère qui éclabousse la pièce, il n’en comprend rien. Subitement, elle n’est plus celle qui piétine, juste la gamine effrayée. Trop de contrastes pour Hyacinth, lui qui se perd, immobile autrefois si fier, il se redresse sur le canapé, observe la criarde. « Tu viens de perdre. Tu joues à la gamine forte, celle qui crache sur son petit monde mais regarde, t’as perdu ta langue de vipère » Dénoncer les vérités sans se rendre compte des conséquences. Voir que derrière les engueulades, c’est la crainte de crever, de ça, il ne voit pas. « Et non j’ai pas de mérite, rien, tu crois que je vais me vanter de faire appel à des putes, tu crois peut-être que ça me plais ? » Filles des nuits. Employer le mot ‘’pute’’, il s’y refuse toujours, dégradant, pitoyable, autant pour lui que pour elles. Pourtant, avec sa gueule de malfrat là, il pourrait, voir d’autres personnes, prétendre à quelques relations mais il ne cherche pas la discussion, l’Autre, c’est juste un corps qu’il réclame. Apaiser.

Un regard qu’il jette vers le bras détraqué, veines arrachées qui sont encore visibles sous le tatouage. Des doigts il tapote le bleu veineux. « J’me drogue plus, t’inquiète pas pour moi… c’était une autre vie. Maintenant arrête de parler et viens là » La drogue est lointaine, des années écoulées depuis la dernière seringue. Ne pas retomber là-dedans. Du corps qui s’accroche au sien, il en tire un sourire de satisfaction. « Les fantasmes c’est inutile, si je veux quelque chose, je le réalise » Pas de stupides rêves pour lui, fantaisies de l’esprit, il n’est pas du genre rêveur. Lèvres glacées qui s’accolent aux siennes, les mains glissent dans le dos, accrochent la peau mais elle s’éloigne déjà la joueuse. « T’es une garce de jouer comme ça » qu’il souffle à l’oreille. Est-ce qu'il l'a mérite ? Le sourire est fracturé sur les lèvres. « Non j’te mérite pas, ni aucune des autres, je devrais être condamné à crever seul – c’qui va arriver » Pas de l’apitoiement sur son sort, juste la vérité. Il ne craint pas la solitude, lui qui s’éloigne du monde, lui qui pleure à côtoyer d’autres personnes. Pas besoin de vie autour de lui. Les mains parcourent le corps, d’effleurements qui deviennent des prises fermes, joue, épaules, seins, hanches. C’est un schéma connu, une répétition qui ne prend jamais fin. Et ça devient oppressant cette proximité, ce n’est plus une question de désir, de volonté, de besoin, c’est différent, de l’ombre mortuaire qui s’abat sur lui, l’ombre de M. qui le fauche. « C’est quoi ton délire ? » Vas-y, prouve moi que tu peux me tuer en dix minutes« T’as pas l’air de faire ça pour le fric, c’est par défi ? Enfin, je m’en fous, c’est ta vie »
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() message posté Lun 17 Nov 2014 - 11:41 par Invité
« Ma langue de vipère est toujours bien armée, je la nourris aux observations et pique les crédules. C’est toi qui es naïf. ». Sourire jaillissant d’entre les rides encensées d’une ligne vermillonne, elle est toujours prostrée sur lui, sa patte griffant son torse harmonieusement tandis qu’elle s’exaspère sur son cou gigantesque, souffle quelques mirages de gloire. Joueuse les agates rieuses, elle simule l’affront d’un gros mot, inspire l’air léger de la brise nocturne. « Les putes, comme tu dis, sont bien meilleures que toi l’artiste. Pense à tout ce qu’elles doivent subir de corps putréfiant et des pas doués… comme toi. ». Elle recommence, reprend les forces de sa colère attendrie, biaisée, dissipée par les phrases mutilées du compagnon qu’elle enivre de son refus de se soumettre, de ce fardeau catalyseur qu’elle fouette. Elle sent les mains bravaches caresser l’enveloppe limpide qu’elle possède, une chair blanche des maladifs qu’elle exècre. Oh elle ne brise pas ces miroirs où s’abrutissent les Narcisses, elle ne casse pas de sa rage féroce les reflets de son physique, elle passe, ignore, n’observe rien que la croute charnelle du monde. « T’as raison. De toute façon tout le monde crève seul. ». Mais je n’ai pas envie de clamser sur le bord d’un ravin éternellement insatisfaite. Tu viendras avec moi.. Ses lèvres musquées se posent violemment sur leur jumelle rêche ; une bataille fragmentée de pouvoir à celui qui aura la palme du gagnant, à celui qui sera le plus convaincant. Dans un geste de tendresse feinte elle englobe la joue du pirate de sa paume froide, trace les sillons malhabiles de ses joues éteintes. « Maintenant arrête de parler et viens là ». Elle ose l’imprudence, la singerie moqueuse d’une fille fêtarde, elle ose la raillerie tempétueuse orage des blameries groupées dont elle possède le secret, elle la pécheresse. Se scotchant plus à même, étreinte étroite de deux âmes nimbées de folie, elle susurre pastoralement sous le plafond témoin des soupirs. « Merci pour ce compliment ! Enfin quelqu’un qui reconnait ma valeur ! ». Nargue-t-elle ses flammes mordorées dans les couches suintantes de son mascara aigrelet. Elle se sauve puissamment conquise de ce délice patient, ses pas résonnant dans la cuisine à la recherche d’une arme de fortune. « Je t’ai dit que j’aime pas perdre ? ». Car elle pressent le la privation de cette guerre ouvragée, évolue dans un endroit poussiéreux ses jambes galbées carillonnant à la quête chevaleresque de quelques magies futiles. Le raisonnement frappe soudain, les bouteilles évanescentes de l’alcool mugissant ; impuissant des périples par ce breuvage ambroisie des dieux tonnant. Mais serait-elle assez persuasive, elle, la prêtresse des charnelles ? Laissant tomber, non pas abandonner ; Yannick retourne à la croix évangélique qu’elle baise encore de sa chaude langue brumeuse, son visage s’éparpillant sous les coutures du virile. « En fait la dernière fois c’était des conneries. Tu t’es foutu de ma gueule. T’as jamais été impuissant. ». Tout se mêle dans la chamarre de ses sentiments bordélique, cette sensation énervante d’être prise pour une conne. La jolie secoue sa tête, s’ébrouent ses cheveux soyeux d’un parfum d’été aux reflets bleutés. Une demande implicite Vas y montre moi qui t’es ! sous ses paupières cascadant le défi de corrompre la soirée par les dérives de sa monstruosité tu te noieras avec moi et les sanglots rugissant dans sa poitrine chaleureuse offerte aux doux maux de son semblable Possède moi. Elle semble se lever la Diane sous ses obsèques tempérées, la chasseresse moite s’accrochant âprement au centaure, attendant le dard se soulever victorieux de la suprême fluorescence de l’absurdité du monde. Un portable sonnant, diatribe placide du répondeur t’es pas dans ton appart’ Yann, t’es où ?. Les lèvres éclosent des morsures rubescentes alors qu’elle se fond brutalement dans les limbes mortels du garçon. Ses pupilles dilatées expriment la sentence des condamnés. Elle adule ce plaisir, ce délice de sentir le gouffre sous ses pieds ! « Non du fric j’en ai à revendre, plein les tiroirs et les placards chez moi. ». Elle ne rajoute rien dans les oreilles mortuaires de Hyacinth, homonyme malaimé, synonyme destructeur d’un lien narquois s’ingurgitant mélodieusement entre les cotes saillantes de la dominante. « T’es pas très endurant. Je vais le gagner facilement ce pari si tu ne te montres pas plus habile. ».
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() message posté Sam 20 Déc 2014 - 14:49 par Invité
Pute. Grossièreté du langage, d’un mot qu’il ne se permet pas, pourtant, il est l’homme des quartiers de suie, de la violence qu’il se traîne, de quelques rixes encore bien ancrées dans la mémoire et surtout sur le corps. Une habitude de voir les filles dans les rues, de quelques corps qui se vendent, de billets qu’on échange. Il ne méprise pas les filles. Elles ont tout son respect alors il voudrait revenir sur ses mots, dire que ce n’était pas le sien, juste une erreur. Il se tait Hyacinth, acquiesce presque aux paroles de la plus jeune, elle qui certainement à du voir bien des cons. Il n’est pas différent du reste, de la population grouillante, un homme – parfois juste un animal.

Le rire ricoche contre les murs, il s’amuse de la gamine, de ce qu’elle découvre, de la mise à néant de ses convictions. D’éclats de verre qu’elle a certainement trouvé, des fracas de ses crises, de ce besoin d’alcool, de se laisser crever doucement. Pas de cancer du foie, rien du tout, il est résistant Hyacinth, ne mourra pas de maladie, mais d’une aiguille plantée dans le bras, ou peut-être de sa folie, des figures qui hantent son esprit, d’autant de danseuses qu’il capture dans les rues, appose sur ses feuilles. C’est ça la mort de l’artiste – de croiser trop de beautés, de figures qu’il voudrait tenir et ne jamais abandonner. « C’toi qui a fait des conclusions trop rapides, j’ai pas menti » Il est heureux l’homme, satisfait d’avoir clouer le bec à l’impudente pour quelques secondes. Impuissant, impuissant. Elle s’était foutu de sa gueule ce jour-là, faisant cavaler les sarcasmes sur sa langue de vipère, mais le piège était là, refermé et maintenant, elle ne pourrait plus lui échapper.

Une respiration qui se coupe, de l’appréhension, toujours ce même sentiment, du big bang interne et elle s’agrippe à lui, violence qui s’enroule. Un soupir s’échappe des lèvres, comme le salut enfin mérité, la satisfaction de cette sensation, de crever autrement. C’est ainsi qu’il aimerait mourir, jolie envolée. Les mains s’agrippent au dos, de gestes qui empêchent le mouvement. « Tais-toi, t’y connais rien. Tu les expédies en combien de temps tes clients ? » Dix ou quinze minutes peut-être moins, parfois plus. Il ne veut pas penser aux autres qu’elle côtoie, elle et à lui la diablesse, pour une nuit et peut-être six autres s’il honore un pari. Certainement. « Tu fais ça pour le pouvoir ? » De mouvements qu’il imprime, relève le corps plume. Des empreintes sur les cotes saillantes, de paumes lourdes il agrippe le corps qui serpente sous ses doigts. « Debout princesse, crois pas que tu vas dominer » Pourtant, c'est ce qu'il veut, c'est ce qu'il recherche toujours, laisser à l'autre la liberté mais avec elle, c'est juste un duel. Séparation des corps. Debout au centre de la pièce. Il n’a pas le regard de l’homme perdu par le désir, c’est l’artiste qui observe, prend note de tout, de la chair dénudée qu’il se jure de peindre. « La chambre » Qu’il indique d’un mouvement de tête. Pièce remplie par un lit, d’une décadence absolue. Rien d’autre, juste ça, autel de ses débauches. Pas de répit pour la jolie, il l’emprisonne dans ses bras, marque les lèvres sur la chair.
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