"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici CALIAS ❝ close your eyes, clear your heart❞  2979874845 CALIAS ❝ close your eyes, clear your heart❞  1973890357
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CALIAS ❝ close your eyes, clear your heart❞

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() message posté Dim 12 Oct 2014 - 22:38 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞
* * *


{ Je plonge mon regard dans celui de Caleb et m'ordonne d'inspirer et expirer sans pour autant lâcher ses yeux bleus. Un simple merci, au revoir va sans doute clôturer cette soirée et je n'ose même pas penser aux tonnes d’inquiétudes qui vont s'emparer de moi au moment ou je passerai la porte. Mon souffle se coupe, les battement de mon coeur s’accélère et mon estomac fait un tour aux montagnes russes quand sa tête se tourne vers moi. Je m'autorise à respirer en le voyant s'arrêter et juste m'observer. Ce con m'a fait peur. Peur ou une fausse joie, je n'en sais rien. Il ne me laisse pas le temps de trouver la réponse. Quand ses lèvres touchent les miennes sans que je ne lai vu venir, je me sens juste soulagé. Un poids énorme libère mes épaules et je parviens enfin à me relaxer totalement pour la première fois depuis mon arrivée. Ma main glisse dans sa nuque et je me redresse pour le rapprocher un peu plus de moi. Tel un junkie en manque, je prends tout ce que je peux tant que je ne me retrouve pas à court de ma dose. Tant qu'il ne me prive pas de ma dose. J'oublie les conséquences, les dégâts qu'on provoque pour nous et pour les autres, seul le gout de ses lèvres a encore de l'importance à mes yeux. }

Si j'avais le pouvoir de mettre cette soirée sur pause, je n'hésiterais pas une seule seconde. J'ai peur de le perdre, de repartir sur une énième dispute une fois nos pulsions calmées, le retour a la réalité nous est toujours brutal. Je parviens à me détacher de ses lèvres, posant un doigt sur celles-ci pour qu'il ne dise rien. Il a beau me transporté dans un autre monde quand ses lèvres rencontrent les miennes, je parviens encore à me rappeler brièvement de mes obligations. Sortant mon portable de ma poche, j’appelle Thalia les mains légèrement tremblantes. Lui demander de déposer Noam chez mes parents pour la nuit est complètement inconscient mais je ne veux pas rentrer. Je ne veux pas le quitter. Ma sœur proteste rapidement sur le fait que j'aurais pu prévenir lus tôt, avec une petite critique pour Caleb au passage et je raccroche rapidement en la coupant avec des merci. Il sera encore temps de réfléchir cette nuit à la raison qui m'a empêché de rentrer mais pour l'instant, je suis juste incapable de formuler une réponse claire dans mon esprit, alors à voix haute... Mon regard se perd dans ses yeux bleus et je lui laisse une micro chance de m'arrêter, alors que mes mains se placent sur son visage. Mon cœur s'emballe un peu plus lorsque ma langue trouve à nouveau la sienne. Je ne vais surement pas sortir d'ici en changeant mon statut facebook par « en couple » et suis parfaitement conscient de la merde dans laquelle je nous mets. Mais je m'en fou, complètement. Je ne vois que ses lèvres que j'ai envie de dévorer encore et encore, son cœur que je veux sentir battre la chamade contre ma poitrine. Thalia, Selena, Lyla. Noam... Égoïste et connard, je n'ai aucune envie d'y penser. Je ne vois que lui et mon envie de ne jamais en être séparé. Ce petit con a réussi à foutre le bordel dans ma tête comme dans mon cœur, au point de m'en faire oublier ma priorité : la famille. Si mes sœurs me voyaient là... je les perdrais sans aucun doute, l'une avec que le cœur brisé, l'autre complètement dégoûtée. Je fini par me séparer de lui, reprenant mon souffle tout en descendant mes mains le long de ses bras, jusqu'à trouver ses mains et pouvoir entre-mêler nos doigts. « Il va vraiment falloir qu'on revoit notre définition de l'amitié... » Ne trouvant rien à dire, je me sauve avec de l'humour, comme d'habitude, et resserre mes doigts autour des siens. Ne me lâche pas. « Cal', je peux rien te promettre... » Je n'ai pas envie de passer cette porte avec plus de questions et encore moins de réponses... Ni même de lui donner l'espoir d'un possible couple, parce que je ne suis toujours pas certain d'en être capable. Capable d'être avec un gars, avec lui, de ne pas me contenter de profiter de lui quand nous sommes tous les deux.  Il risque de me falloir beaucoup de temps pour faire un petit pas en avant, mais fuir et nier mes sentiments pour lui n'est plus une option. Pas quand il n'y a que nous, à moins qu'il ne me demande de le faire.
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() message posté Lun 13 Oct 2014 - 23:01 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

{ Mon cœur va exploser. Je ne suis pas cardiaque, je n’ai a priori pas de problème de ce côté. Sauf que là, très nettement, j’ai l’impression que ma poitrine va exploser. Elias ne me repousse pas, on a franchis un nouveau cap dans la complexité. Un frisson me parcourt l’échine quand sa main se place sur ma nuque. Tout est là. Tous mes sentiments se bousculent dans ma tête à la vitesse de la lumière. Je passe par toutes les émotions possibles, incapable de me stabiliser sur une seule. Je n’arrive pas à réfléchir, j’en suis incapable. Sentir qu’il me rend mon baiser, que ses lèvres sont plaquées sur les miennes, j’ai l’impression pour la première fois depuis un moment que je ne suis plus tout seul dans cette galère. Il y a quelque chose de fiévreux et d’hystérique dans le besoin que j’ai de l’avoir à moi seul. Quoi que je fasse ça ne sera jamais assez, j’ai l’impression que mon cœur et mon corps en réclament toujours plus. J’ai oublié tout ce qui m’inquiétait juste avant. J’ai oublié Lena, j’ai oublié Thalia, j’ai oublié tous les scrupules et toutes mes inquiétudes. }

Je refuse de penser à quoi que ce soit. Je refuse de penser aux conséquences, aux questions, aux doutes. J’en serais du reste incapable ; ses lèvres m’ont happé dans un autre monde, m’empêchant de réfléchir calmement. Ça m’arrange, très franchement ; pourquoi gâcher un moment comme celui-là avec des pensées déprimantes ? J’essaye de me convaincre que j’ai assez réfléchis dernièrement. Certes ce n’est pas une grande réussite. Certes je n’ai toujours aucune réponse à mes milliers de questions. Mais c’est tellement agréable de ne pas réfléchir l’espace d’un instant. Mon cœur bondit littéralement dans ma poitrine lorsqu’il se détache doucement. Je n’ai pas le temps de penser qu’il pose un doigt sur mes lèvres, m’intimant de me taire. Je me contente de le fixer, sans rien dire, tandis qu’il dégaine son portable et appelle sa sœur. Je ne réagis même pas quand je comprends que c’est Thalia à l’autre bout du fil, ni même qu’Elias vient de s’arranger sous mes yeux pour se libérer complètement – et qu’il n’est plus obligé de partir. Je me sens dans un état second. Comment il arrive à faire ça ? Comment il arrive à me calmer jusqu’à m’endormir dans ses bras et me faire l’effet d’être high moins de cinq minutes après ? Je croise son regard et ne bouge pas d’un millimètre tandis qu’il prend mon visage entre ses mains. Je ne devrais pas m’y attacher de cette façon. Pas quand je sais que tout ça n’est qu’éphémère. Pas quand je sais qu’il peut à tout hasard passer la porte et décider de ne pas tenir compte de cette soirée. Elias marque une pause, me fixant droit dans les yeux. Mon souffle est rauque dans ma gorge. La distance est réduite à néant dans un geste commun, si bien que l’on ne saurait dire, une fois de plus, qui a franchis le pas. Je ne veux pas retourner à la vie réelle. Je ne veux pas retourner à nos disputes incessantes à propos de nous, de nos faux-pas, de nos actions. Je ne veux pas retourner à notre relation étrange. Mon rythme cardiaque s’affole lorsqu’il se dégage à nouveau, ses doigts glissant jusqu’aux miens. Je ne veux pas que tout se casse la figure encore une fois, je songe, légèrement ébranlé. Je réintègre le fait qu’on est chez moi, sur mon canapé, et que de base, la soirée devait être absolument normale. Il ne devait y avoir que deux potes, des pizzas, et un film. Et surtout pas de baisers ou de moments gênants. Surtout pas. Evidemment. « Il va vraiment falloir qu'on revoit notre définition de l'amitié... » Dire que je suis d’ordinaire le champion de ce genre de vannes, l’élève a dépassé le maître, on dirait. Ses doigts serrent les miens encore davantage. Je déglutis, pas franchement certain de vouloir connaître la suite de l’histoire. « Elias… » « Cal', je peux rien te promettre... » J’ai un sourire contrit. Je crois que j’étais déjà au courant. « T’as pas besoin de promettre quoi que ce soit... Ca servirait à rien à part à tout gâcher ». Ma voix est rauque et je le dévisage avec une sorte de résignation. A croire qu’on est condamnés à ne jamais pouvoir tenir nos promesses l’un envers l’autre. Mais plus je l’embrasse et plus j’oublie à quel point tout est compliqué. A quel point je risque de blesser ma petite sœur si jamais elle entre, là, maintenant. A quel point je suis perdu dans tout ce que je ressens. Je baisse les yeux en me mordant la lèvre. « J’en ai marre de tout gâcher tout le temps » Avec toi. Je finis par relever les yeux et croise son regard à nouveau. Est-ce que je suis le seul à avoir l’impression que ma vie ne tient qu’à un fil — à traduire par lui ? Je serre ses doigts à mon tour. « Je sais pas où on va en tout cas mais… Je crois que ouais, l’amitié en prend un coup ».
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() message posté Dim 26 Oct 2014 - 21:41 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

Je me sens à la fois euphorique et vidé de toute énergie. Fiévreux. Mes mains tremblent légèrement mais le fait de resserrer ses doigts dans les miens m'aide à le masquer légèrement. Un gamin de 13 ans qui tente de prendre la main d'une fille pour la première fois a sans doute l'air plus sur de lui que moi à cet instant. Quoi que... pour le coup c'est exactement ce que je veux. J'aimerais sincèrement pouvoir penser à moi et uniquement à moi. A nous, du moins. Pouvoir lui dire que ça prendra un peu de temps mais que c'est définitivement ce que je veux et ce peu importe les conséquences. Mais je sais que ce serait lui mentir et Caleb le devinerait aussi, il me connait. Peut-être mieux que moi même en ce moment, vu comment je galère à trouver qui je suis et ce que je veux. Je ne sais pas pourquoi je me suis mis à parler, ayant l'impression de pouvoir tout détruire à chaque mot prononcé. « T’as pas besoin de promettre quoi que ce soit... Ca servirait à rien à part à tout gâcher » Je lui adresse un sourire reconnaissant, soulagé. Sauf qu'il m'a assez souvent répété qu'il attendait des réponses, alors tôt ou tard, il viendra me les réclamer et j'ai peur d'à nouveau tout détruire quand ce jour viendra. « J’en ai marre de tout gâcher tout le temps » Je lève les yeux vers lui et ne parviens pas à capter son regard, puisqu'il m'a lui quitté. Caleb a beaucoup d'humour, même quand il ne cherche pas à en faire. Depuis quand il gâche quoi que ce soit? Si ça ne tenait que de lui, si je l'écoutais un tant soit peu, nos vies seraient sans doute beaucoup plus facile et ce depuis quelques semaines déjà. Je me mords la joue quand ses doigts serrent - enfin - les miens et me contente de l'écouter dans un sourire. Est-ce qu'il nous reste encore un peu d'amitié quelque part en fait? Oui, sans doute. Mais je ne nous imagine pas capable de prendre cette route à nouveau un jour. Comme si rien n'était arrivé.  « C'est un peu tard pour y penser... » Je souris. On ne peut pourtant pas dire que je me moque complètement de le perdre. Loin de là, c'est ce qui me fait le plus peur dans tout ça.... mais il fallait y réfléchir avant. Là, c'est un peu tard. Je m'humecte les lèvres et jette un rapide coup d’œil autour de nous, ce qui ne m'inspire pas grand chose. La vérité est que je n'ai aucune idée de ce que je suis supposé faire ou dire maintenant... l'idée de l'embrasser jusqu'à en avoir les mâchoires douloureuses est plus que tentante mais je crains d'aller plus loin qu'on ne le devrait. Je ne veux surtout pas qu'on se précipite et qu'on regrette quoi que ce soit, notre relation naviguant de déceptions en déceptions depuis un bon moment... ce serait juste bien de prendre une pause à ce niveau là. « Tu veux lancer un autre film? Enfin si t'es trop KO, n'hésite pas à me mettre à la porte... ou à t'endormir. » Dans mes bras. Il a besoin de repos et de calme et je le sais, mais est ce que ma présence l'empêche vraiment de dormir? Aux dernières nouvelles, non. Clairement je n'ai aucune envie de partir, surtout pas maintenant que j'ai une solution pour Noam. Que je choisisse de partir maintenant ou plus tard ne rendra de toute façon la situation plus étrange qu'elle ne l'est actuellement, alors autant profiter de cette soirée. « Comme tu veux. » Je lève les épaules. Le programme m'est égal tant qu'il ne me met pas à la porte... Et pourtant combien de fois lui ai je demandé de partir (ou ai-je fis) après l'avoir embrassé? C'est exactement ce que je mériterais à bien y réfléchir. Ne me reste qu'à espérer qu'il ne pense pas pareil..
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() message posté Mer 5 Nov 2014 - 9:26 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

Je suis un peu perplexe sur l’attitude à adopter… Si tant est qu’il y en ait une bonne. C’est la première fois qu’on arrive à se regarder en face après s’être embrassés. C’est la première fois qu’on prend le temps de juste se dire plus que « c’était une erreur au revoir à jamais ». Et je ne sais pas, au juste, ce que je dois faire. D’un côté il y a mon rythme cardiaque qui danse la macarena et de l’autre il y a une certaine gêne. Oui c’est ça. Je suis gêné. Je ne sais pas par quoi ; c’est moi qui l’ait embrassé. D’autant que, même si c’était différent, ce n’est pas non plus la première fois que ça nous arrive. Nouveau palier de franchi. Mais est-ce que c’est seulement une bonne chose ? « Tu veux lancer un autre film? Enfin si t'es trop KO, n'hésite pas à me mettre à la porte... ou à t'endormir. » Je me mets à rire. Ce qui est bien avec lui c’est qu’on n’est jamais à court de situation délirante. A moins que ça ne soit avec moi. Quoi dire ? La seule chose dont j’ai vraiment envie c’est de ne rien dire. Et de l’embrasser encore, accessoirement. Mais il n’y a jamais eu autant de baisers d’un coup. Et si c’était la limite ? Le seuil de tolérance à ne pas dépasser ? Cinq baisers mais le sixième je t’en colle une ? Je suis toujours perdu dans ce que j’ai le droit ou non avec Elias. Depuis que la limite du premier baiser a été franchie, c’est comme s’il n’y en avait plus aucune. Hormis nos scrupules, évidemment. A chaque fois on repousse la limite, à chaque fois je repousse la limite. Un baiser, puis deux… C’est comme ça que ça a commencé. Et maintenant, où est-ce qu’on en est ? Tu t’es endormi dans ses bras. Littéralement. Et je ne sais pas si au juste je devrais le regretter. Je me dis que oui parce que j’ai complètement anéanti toutes les bonnes résolutions, sincères et pures, que j’avais à l’esprit quand il est arrivé. Mais je n’arrive pas à regretter quoi que ce soit. J’étais juste bien contre lui. «Comme tu veux » Comme je veux. Si seulement il savait, je songe. Si seulement il savait que ce que je veux, c’est lui et uniquement lui. Mon cœur bat la chamade dans ma cage thoracique. Sérieusement, j’ai pitié de moi-même. Il faut que j’arrête. Il faut que j’arrête de m’imaginer des millions de choses impossibles. C’est vrai, on s’est embrassés. Plusieurs fois. Pleins de fois, en fait. Mais il n’y a jamais rien eu de plus. Et même si à l’échelle d’une relation amicale normale, c’est déjà beaucoup trop… A l’échelle de notre relation à nous, ça ne représente pas grand-chose. C’est un baiser de plus. Du moins c’est ce que j’essaye de me dire. J’essaye de me convaincre moi-même que ce baiser n’est pas grand-chose. « Je croyais que tu me connaissais mieux que ça, depuis le temps… » Je me rappelle de notre conversation tellement étrange, dans la ruelle derrière la boîte. Je n’ai jamais su ce que je voulais. Je souris, faute de mieux. Après tout, on s’est embrassés, certes. Mais on n’égorge pas non plus des chiots pour en faire des manteaux de fourrure. Alors oui on fait sans doute une immense bêtise — une de plus —, mais faut-il vraiment en pleurer pour autant ? Sincèrement, il est temps que j’apprenne à canaliser mon débit lacrymal. Je cherche son regard. Est-ce qu’on pourrait tout arrêter maintenant ? Est-ce que je le voudrais seulement ? Pas sûr. Du tout. Il y a dans notre relation étrange un quelque chose. Un quelque chose que je n’échangerais probablement même pas pour un retour en arrière six mois plus tôt. « Je veux toujours ce que je ne peux pas avoir et je ne veux pas ce qui est à côté… ». Je me sens rougir bêtement lorsque tous les doubles-sens possibles et imaginables en rapport avec cette phrase me traversent l’esprit. Je prie de toutes mes forces pour qu’il ne pense pas à mal. Ou alors qu’il n’ait simplement pas compris qu’il puisse y avoir de doubles-sens — même si la plupart sont assez évidents pour que même un sourd les ait compris. Intérieurement je me traite de menteur. Menteur, menteur, menteur. Rien que de penser à ses lèvres contre les miennes il y a à peine deux minutes et je sais ce que je veux faire de ma soirée. Au lieu de ça, je me mords la lèvre en détournant le regard. « Un… un autre film ? ».  
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() message posté Jeu 13 Nov 2014 - 13:38 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

Je n'ai pas envie d'imposer la suite du programme à Caleb pour plusieurs raisons, à commencer par le fait que nous sommes chez lui... Mais surtout, parce que je n'ai aucun droit d'attendre quoi que ce soit de sa part. J'ai passé les dernières semaines à fuir, à jouer aux montagnes russes avec mes sentiments, mes décisions et il est celui qui a subit toutes mes sautes d'humeur et indécisions. A sa place, je ne me serais même pas autoriser à encore mettre un pied dans cet appartement... Mais avouons que je suis bien heureux qu'il l'ai fait. Qu'il ne soit pas aussi critique à mon sujet que je ne le suis moi. « Je croyais que tu me connaissais mieux que ça, depuis le temps… » Je me mets à sourire sans pour autant faire de commentaire. Il a peut-être eut un petit côté girouette lui aussi, mais je suis mal placé pour juger. Et pour le coup... j'ai l'impression que notre relation prend un nouveau virage que ni l'un ni l'autre ne nous sommes préparé à prendre. Ce n'est pourtant pas le premier baiser, mais celui là est différent. Peut-être que je suis le seul à le remarquer... Parce qu'au fond, c'est surtout dans ma tête que la différence se fait : je n'ai aucune envie de partir en courant. Pire, j'aimerais qu'on s'enferme là aussi longtemps que possible sans avoir à se soucier du mal que l'on va faire autour de nous. « Je veux toujours ce que je ne peux pas avoir et je ne veux pas ce qui est à côté… » Je lève les yeux vers lui et me mords la joue en souriant face à ses joues qui rougissent. Au moins, je suis certain de ne pas être le seul complètement embarrassé. Je comprends parfaitement ou il veut en venir, j'aimerais me contenter de vouloir... Selena, par exemple. Elle est parfaite, attachante, drôle, elle tient à moi et je tiens énormément à elle malgré toutes mes erreurs... Ce serait simple... beaucoup plus simple que de m'attarder sur les lèvres de son frère. Et pourtant, ou j'en suis aujourd'hui? « Donc, si j'arrête de fuir, tu finiras par ne plus vouloir de moi... » Je joue sur les mots et me contente de sourire, amusé. Ce serait simple aussi ça, tient. En profiter et attendre qu'il se lasse, que ça lui passe... Sauf que je n'ai aucune envie de voir ce moment arriver. De réaliser que ce n'était qu'une phase par laquelle on passait et de le voir se détourner de moi ou chercher à repartir sur de bonnes bases pour notre amitié. « Un… un autre film ? » Son sourire, la manière dont il se mord la lèvre gêné... il doit sérieusement arrêter avec ça s'il ne veut pas me faire perdre pieds totalement. J'ai jusqu'ici pu garder un tant soit peu de distance entre nous, mais ma capacité à lui résister a des limites. De plus en plus minces. Inexistantes. Je sens mon cœur tambouriner dans mes tempes et prêt à sortir de ma cage thoracique quand j'approche mes lèvres des siennes à nouveau. Au diable le film, j'avais déjà zéro concentration il y a une heure, c'est juste impossible que je me cale devant un écran maintenant et me concentre pendant plus d'une heure sur celui ci. Marquant une légère pause à quelques millimètres de lui, je plante mon regard dans le sien pour lui laisser une chance de m'arrêter... Cette simple pensée suffit à m'activer, plaquant mes lèvres aux siennes en laissant mes mains se perdre sur son visage et dans sa nuque. Il n'a pas à faire le premier pas... et il est hors de question que je le laisse me repousser. Pas maintenant, pas aujourd'hui.
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() message posté Mer 19 Nov 2014 - 22:47 par Invité
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« Donc, si j'arrête de fuir, tu finiras par ne plus vouloir de moi... » Son sourire amusé fait ridiculement accélérer mon rythme cardiaque. Mais au point où j’en suis, est-ce que j’arriverais seulement à me calmer avec lui ? Est-ce que j’arriverais seulement à le regarder en face sans repenser à tout ça ? S’il arrête de fuir… Si j’arrête de fuir… Qu’est-ce qui arrivera ? Je fais la moue. « C’est un « si » du genre « si la Terre était plate et que la Lune était verte » ou un « si » du genre… » Du genre si je fais mon coming-out, je songe. Je ne finis pas ma phrase à voix haute. Cette soirée est parfaite, pourquoi faudrait-il tout gâcher maintenant ? On pourrait regarder un autre film. Profiter du calme et du peu de terrain qu’on a gagné ce soir. On pourrait. J’ai beau proposer un autre film le cœur n’y est pas. Non, je n’ai pas la tête à me concentrer sur un film. J’ai la tête à embrasser mon meilleur ami encore et encore mais sûrement pas à regarder un film. A quel moment au juste ma vie est-elle devenue aussi étrange ? Who knows. Mon cœur cesse de battre une infime seconde quand il s’approche de moi. Ses yeux noirs se plantent dans mon regard. J’ai l’impression de me noyer chaque fois qu’il me regarde de cette façon. J’ai l’impression que je ne vais jamais réussir à sortir de tout cet empêtrement sentimental dans lequel je me suis fourré. Ses lèvres se plaquent contre les miennes et mon cœur décolle en flèche. Je donnerais n’importe quoi pour que cet instant ne cesse jamais. Rester là, sur mon canapé, collé contre lui, et ne jamais, jamais sortir d’ici. Peu importe à quel point la situation est décalée compte tenu de notre relation officielle, j’ai besoin de savoir que je ne suis pas en train de délirer, mais qu’il est bien ici, avec moi. Mon bras glisse autour de sa taille et je l’attire à moi autant que faire se peut — à moins que ça ne soit lui. Je détache mes lèvres l’espace d’une seconde. J’ai le souffle coupé tellement les émotions se bousculent dans ma tête et tellement mon cœur bat comme un taré. Je pose mon front contre le sien. « C’est pas parce que tu vas arrêter de fuir que ça va changer quoi que ce soit… dans le mauvais sens ». Ma voix n’est qu’un murmure rauque qui dépasse à peine le son de mon rythme cardiaque. J’effleure sa joue avec un sourire contrit. C’est toi que je veux. J’écarte mon visage du sien et le détaille en silence l’espace d’une seconde, sans pour autant m’éloigner d’un millimètre. Comme si rompre le contact physique reviendrait à briser tout ce qui est arrivé ce soir. Je presse mes lèvres contre les siennes à plusieurs reprises avant de m’écarter à nouveau. « Arrête de fuir ». Je voudrais que le timbre de ma voix soit moins suppliant qu’il ne l’est, mais je ne sais pas si je le pourrais. C’est si compliqué entre nous. Et j’ai l’impression que cette situation dure depuis tellement longtemps. J’ai juste envie de pouvoir penser à lui, de pouvoir ressentir quelque chose pour lui, sans me sentir coupable. De quoi serais-je coupable, d’ailleurs ? D’aimer mon meilleur ami ? Je ne suis sûrement pas le premier et je ne serais certainement pas le dernier. Qu’est-ce que j’y peux si ledit meilleur ami est aussi un potentiel crush de ma petite sœur ? Je me sens cruel. Mais si Elias envisageait Lena comme autre chose que ma petite sœur, il serait sûrement avec elle au lieu d’être avec moi. A m’embrasser sur mon canapé, par exemple. Quant à l’histoire avec Thalia… J’ai le maigre espoir qu’elle soit entérinée. Après tout il n’y a pas eu mort d’homme — juste perte de virginité. Et même si je me sens encore coupable de la façon dont l’histoire a éclaté au grand jour, je ne me sens pas coupable d’avoir couché avec une fille pour laquelle j’ai cru ressentir quelque chose — même si ledit quelque chose s’est avéré être des sentiments pour son frère. Alors pourquoi ce serait mal ? Pourquoi ce serait mal de reconnaitre que peut-être, il puisse exister une possibilité que je sois — que nous soyons — gay ? Sûrement parce qu’il n’a toujours pas dit s’il voulait de toi. « Arrête de fuir », je répète à nouveau, encore plus bas que précédemment. Arrête de fuir et aime moi. « Arrête de fuir et laisse-moi te prouver que je me lasserais pas de toi ». Sourire contrit. Je voudrais qu’il puisse lire dans mes pensées. Je voudrais qu’il puisse comprendre tout ce que je ressens sans avoir besoin de les dire.
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() message posté Sam 22 Nov 2014 - 22:15 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

« C’est un « si » du genre « si la Terre était plate et que la Lune était verte » ou un « si » du genre… » Je plante mon regard dans le sien en attendant la suite. Qui ne vient pas. Un " si " tout simplement... Si je parvenais à nous faire "égoïstement" passer avant tout le reste. Avant les autres. Ce que j'ai a peu près l'impression de faire là, tout de suite.  Sa main qui glisse autour de ma taille me fait l'effet d'un electro-choc, mon coeur accelerant un peu plus la cadence. J'ai l'impression que ma peau brûle littéralement au contact de la sienne, ce qui ne m'empêche pas d'accompagner son mouvement pour supprimer le peu d'espace qu'il restait entre nous. « C’est pas parce que tu vas arrêter de fuir que ça va changer quoi que ce soit… dans le mauvais sens » Je déglutis et ne bouge pas d'un millimètre. Je sais déjà tout ça. Je sais qu'il ne m'enverra pas voir ailleurs dans une ou deux semaines si je nous autorise à avoir quoi que ce soit de plus que ce qu'on a déjà...  « Arrête de fuir » Le son de sa voix me brise le cœur. Je me hais tellement pour tous les bas par lesquels nous sommes passés ces derniers mois par ma faute. Je me hais tellement de l'avoir laissé dans le doute, de l'avoir parfois laissé croire qu'il était seul dans cette histoire, que je ne ressentais rien. Car clairement, il n'est pas seul. Et ce que je ressens pour lui... ça me fou une putin de peur bleue. Je sais le nombre de personnes qu'on risque - qu'on s’apprête ? - à blesser... et malgré ça, une partie de moi espère voir Selena passer la porte, là, tout de suite. Nous trouver tous les deux, que je n'ai plus à me poser de questions, que ça éclate une bonne fois pour toute, qu'on nous déteste quelques temps et que ça leur passe. J'essaye de m'imaginer à trouver l'une de mes soeurs dans les bras de Charlie... Mais au fond, ça n'a pas du tout le même impact. Parce que j'ai cru qu'elle était la femme de ma vie, alors que je suis persuadé que Selena comme Thalia se remettront bien vite de "nous". Peut-être même qu'elles ont tourné la page depuis un bon moment déjà... Ou pas... « Arrête de fuir.  Arrête de fuir et laisse-moi te prouver que je me lasserais pas de toi » Je le détaille quelques secondes en laissant mes doigts effleurer son visage malgré leur tremblement. Est-ce que je suis seulement capable de lui rendre un quart de ce qu'il me donne? De l'aimer sans le blesser? J'ai cette maudite impression d'être nocif à son équilibre, à sa vie, de toujours être responsable de ses chutes... Et pourtant s'il savait à quel point j'ai envie de le voir heureux. De le rendre heureux. Je laisse mes lèvres retrouver les siennes, comme un besoin vital, en espérant qu'il comprenne à quel point il compte, ô combien je suis désolé pour tout ce qui a pu - ou non - se passer. Je me détache malgré moi sans pour autant réellement nous séparer. J'aimerais juste qu'il sache, qu'il comprenne, les mots n'ayant jamais été mes meilleurs amis... Je suis juste incapable de décrire ce que je ressens mais je peux au moins essayé. Ne pas le laissé dans ce foutu doute. « Je n'vais nul part... » Je murmure et effleure ses lèvre. Pas ce soir, ni demain, dans un mois. « T'imagines pas comme ça me fait peur... tu me fais peur... » Je marmonne, parlant plus pour moi que pour lui au fond. Ce que je ressens pour lui depuis quelques semaines... Je ne suis même pas certain de l'avoir ressentis pour Charlie. Si c'est le cas, je n'arrive juste pas à m'en souvenir... Parce qu'il efface tout et tout le monde. Il n'y a que lui qui compte et ça me fiche la trouille. Je me détache un peu plus de lui, juste assez pour trouver ses mains et serrer à nouveau ses doigts entre les miens. « J'ai pas été très doué pour te le prouver, mais je tiens à toi... Tu sais pas à quel point. » Je t'aime. Je ne termine pas ma phrase de peur de faire plus de mal que de bien à nouveau. Je lève les yeux au ciel, dépassé par l'ampleur de cette soirée qui devait se résumer à une pizza devant un film. Devant l'ampleur de mes sentiments pour lui. « Je suis désolé pour ces dernières semaines... » Je plonge mon regard dans le sien et l'embrasse à nouveau pour ne pas lui donner le temps de me blâmer pour tout ça. Lui rappeler à quel point j'ai été le pire des connards n'est pas ce qui a de plus intelligent à faire.... C'est fini. J'en ai fini de fuir, de te faire du mal. Je laisse mon corps se rapprocher naturellement du sien alors qu'une nouvelle vague de chaleur m'envahit quand  l'espace entre nous est réduit à néant.  Tout ça, nous... ça vaut bien une (deux) sœurs blessée(s) et en colère... Sale égoïste de merde.
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() message posté Mar 25 Nov 2014 - 20:35 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

« Je n'vais nul part...» Y’a pas intérêt. Je ne le dis pas à voix haute, sachant pertinemment qu’il ne me doit absolument rien. Et je préfère la fermer plutôt que cette vanne soit la vanne de trop. Si tout ça devait s’arrêter à cause de mon maudit sens de l’humour, je crois que mon cœur n’y résisterait pas. Je me contente de sourire quand il effleure mes lèvres. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. « T'imagines pas comme ça me fait peur... tu me fais peur... » Bien sûr que je sais ce que c’est. Il provoque la même chose en moi. Tout ce qui arrive depuis que j’ai couché avec Thalia me terrifie. Jusqu’à cet instant je n’avais pas conscience de ce que je pouvais ressentir pour lui. De tout ce qui dépassait l’amitié, aussi forte soit-elle. Et pourtant, malgré tout ça, je suis à la fois au comble du bonheur et complètement terrifié chaque fois que je le vois. Parce que je ne sais jamais à quoi je peux, à quoi je dois m’attendre. « J'ai pas été très doué pour te le prouver, mais je tiens à toi... Tu sais pas à quel point. » Le sang tambourine contre mes tempes. J’ai attendu ça pendant des jours. Le simple fait de l’entendre me dire que je n’étais pas tout seul dans cette galère. Le simple fait de savoir qu’il partage tout ça avec moi. Mais je ne sais juste pas quoi répondre à tout ça. « Je suis désolé pour ces dernières semaines... » Je reste figé sur place, l’air un peu débile, incapable de réfléchir. J’ai le cerveau qui fonctionne à deux à l’heure, et j’ai l’impression qu’il faut attendre deux heures avant que les informations émises à l’extérieur soient transmises dans la case adéquate. Est-ce que je suis en train de faire un AVC ? Peut-être. Sûrement. Un frisson me parcourt l’échine tandis qu’il m’embrasse de nouveau. Je suis soulagé que nos lèvres soient occupées ; ça m’évite de trouver quoi que ce soit à dire. Parce que concrètement je ne sais pas quoi répondre hormis je t’aime. Et j’ai beau ne pas être le mec le plus doué de la Terre dans les relations sentimentales, je sais tout de même que c’est prématuré. Surtout pour nous. J’ai beau être collé à lui autant que faire se peut, j’ai l’impression que ça ne sera jamais assez. Est-ce que c’est une forme de dépendance ? Est-ce que je n’ai pas simplement remplacé mon « problème » — tout le monde persiste à appeler ça comme ça — passablement illicite avec une dépendance physique et moral à Elias ? Je suis sans doute en train de devenir fou. Cinglé. Sociopathe. Plus il est proche de moi et plus j’oublie tout ce qui peut me préoccuper. Mes soucis s’envolent. Mes doutes, mes incertitudes, ma détresse. Tout s’envole de mes épaules à son contact. Tu es capable de tellement de choses sans le savoir. Contre lui, j’ai l’impression que plus rien ne peut m’atteindre. Je suis à l’abri de tous mes problèmes. Si seulement cette soirée pouvait ne jamais se terminer…, je songe. Je me détache doucement de lui. Un sourire  s’étire sur mes lèvres. « Je n’arrive pas à t’en vouloir. Ni pour ça… Ni pour le reste. Même pas pour ma porte d’entrée défoncée avec une arme à feu ». Je me mets à rire, un peu bêtement sans doute. On a fait tellement de chemin depuis tout ça. Et en même temps on a tellement stagné. Un pas en avant, deux en arrière. On finira sans doute par trouver un rythme qui nous fasse cesser de nous excuser jour après jour. Tant que je peux continuer à l’embrasser encore et encore, j’imagine que tout me conviendra. Je presse mes lèvres contre les siennes. « T’imagines pas comme j’avais peur de te perdre pour toujours… J’ai eu tellement peur qu’il y ait encore une engueulade et que… enfin tu vois. Ca soit finit pour toujours ». J’ai la gorge serrée et je détourne le regard, gêné. Je m’éclaircis la gorge et passe ma main dans mes cheveux, tentant de contrôle mes gestes. Quand je suis mal-à-l’aise, je suis aussi lisible qu’un panneau clignotant. Pas besoin d’être un expert en langage corporel ou quoi que ce soit. Je resserre mes doigts autour des siens et un frisson me parcourt le bras. Je croise son regard et lui adresse un sourire contrit. Si seulement ça pouvait être pour toujours… Si seulement.  
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Anonymous
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() message posté Sam 20 Déc 2014 - 0:33 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞


« Je n’arrive pas à t’en vouloir. Ni pour ça… Ni pour le reste. Même pas pour ma porte d’entrée défoncée avec une arme à feu » Je souris en tournant instinctivement la tête vers la porte, e parfait état à présent. Je ne parviens pas à garder ce sourire car au delà de sa vaine tentative à en rire, ce jour était l'un des pires de mon existence. On a cru le perdre, définitivement. « T'as le droit de m'en vouloir pour tout, sauf pour ça. » Certes, on aurait pu tenter de la défoncer de manière à ne pas la sinistrer - ou j'aurais tout simplement pu laisser Selena rentrer chez elle chercher son double de clés. Mais combien de temps ça nous aurait pris? Peu importe. S'il y a bien une chose à laquelle je refuse de penser maintenant, c'est bien ce moment de panique. « T’imagines pas comme j’avais peur de te perdre pour toujours… J’ai eu tellement peur qu’il y ait encore une engueulade et que… enfin tu vois. Ca soit finit pour toujours » Je l'embrasse à nouveau, pour le rassurer, et parce que c'est l'unique chose que mon corps m'ordonne de faire. J'ai cru l'avoir perdu à plus d'une reprise ces dernières semaines moi aussi, que ce soit dans ma vie ou en vie tout simplement. Que je le veuille ou non, j'ai besoin de lui dans ma vie et notre n'était pas capable d'en supporter plus. « Tu ne me perdras pas... jamais... peu importe ce qui a pu se passer ou ce qui nous tombera dessus. » C'est une grande promesse, peut-être trop grande pour une relation qui ne faisait que commencer... si elle commençait d'ailleurs. Mais ce n'est pas juste nous maintenant, mais notre amitié et le fait que je serais toujours là pour lui, et ce peu importe la nature de notre relation. J'essayerai de l’être en tout cas, même si je suis bien conscient que nous n'allons pas pas avoir une vie parfaite soudainement, que beaucoup de hauts mais aussi de bas nous attendent. A contre-cœur, je me détache légèrement de lui pour retrouver une position plus ou moins normale dans le fauteuil.  Je ne suis pas prêt. Il n'est pas prêt. Et j'ai bien peur de ne pas pouvoir m'arrêter, ou de nous mener un énième moment étrange ou ni l'un ni l'autre ne sait comment réagir. « Tu nous le mets ce film? » Je souris et attend qu'il s'active à le lancer et me rejoindre das le fauteuil. J'ai peur d'avoir refroidi l'ambiance plus qu'il ne le fallait et me mord la joue en le voyant assis de manière un peu trop distante à mon gout. J'ai tellement eut de sautes d'humeur à l'embrasser pour agir comme si de rien n'était la seconde d'après... Je ne veux pas lui laisser le temps de penser qu'il s'agit une nouvelle fois de la même comédie. L'attirant contre moi, je tourne légèrement sa tête pour pouvoir déposer un nouveau baiser sur ses lèvres avant d'entre-mêler nos doigts pour ne plus les lâcher. On peut difficilement faire pire comme " first date " mais quelques soient nos sentiments, on reste dans cet espèce de brouillard et de doute. Du moins sur certains points... Car après ce soir, il n'y avait aucune chance que je cherche à retrouver notre amitié avec pour seule excuse les personnes que nous allions blesser.

Sortant de la douche, j'enfile "mes" vêtements, dont un caleçon et un t-shirt empruntés à Caleb, histoire d'avoir un minimum d'hygiène pour ma journée. J'ai ouvert les yeux les bras autour de ses épaules... et je ne me suis pas senti aussi heureux depuis longtemps. Trop longtemps. Dans un sommeil profond - voir indestructible - j'ai choisi de le laisser dormir et de prendre ce dont j'avais besoin. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que je lui empruntais des fringues et inversement... Juste que là, je me demande si je n'aurais pas mieux fait de lui poser la question. "L'hystérie" de la veille n'est pas redescendue mais je me pose 150 questions et j'ai clairement la trouille de devoir y faire face et y répondre. Je décide cependant de les lisser derrière moi pour l'instant et ré-apparaît dans la chambre ou Caleb dort toujours à point fermé. Après quelques minutes à l'observer, je me décide à grimper sur le lit à nouveau et dépose plusieurs baisers sur ses lèvres et le long de sa mâchoire, en le sentant émergé lentement mais surement sous ceux-ci. Je presse mes lèvres une ultime fois contre les siennes après qu'il aie passé sa main sous ses yeux et lui adresse un sourire désolé. « Désolé pour le réveil. Je ne voulais pas que tu ouvres les yeux dans un lit vide et que tu penses que j'ai profité de ton sommeil de plomb pour m’échapper... » Nouveau sourire. Dieu que je suis niais. J'aurais tout aussi bien pu lui envoyé un sms pour le rassurer et le laisser récupérer tout le sommeil dont il a besoin, mais je tiens vraiment à m'assurer qu'il me croit. Qu'il ne passe plus par cette phase ou il ne sait pas quoi attendre de moi. « Je dois passer récupérer Noam chez mes parents. Je peux revenir plus tard si tu veux. Enfin je... plutôt on...  » Car ce n'est pas juste moi mais Noam et moi, indissociables. Je ne compte pas l'abandonner à mes parents tous les soirs pour pouvoir voir Caleb, et à son âge, je n'ai pas à l'épargner de ma vie sentimentale, il ne comprend pas grand chose de toute façon. « Si t'avais déjà des plans pour la journée, pas de soucis, on voit ça plus tard. » Mon changement soudain d'avis ne veut pas dire qu'il doit être disponible quand cela m'arrange. Je nous fais assez confiance pour qu'on trouve un moment pour se croiser à nouveau assez rapidement. « J'ai encore quelques minutes. » J'approche mes lèvres des siennes et souris contre celles-ci avant de l'embrasser à nouveau, plaquant mes paumes contre ses joues. Cette peur de pouvoir perdre ça (nous) à chaque seconde ne me quitte pas, me terrifie, mais je ne compte pas la laisser m'empêcher de profiter des moments que nous avons.
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