"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici CALIAS ❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞ - Page 2 2979874845 CALIAS ❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞ - Page 2 1973890357
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CALIAS ❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Mar 9 Sep 2014 - 15:30 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

Le générique du film déroule sous mes yeux et je baille comme si je n'avais pas dormi depuis dix jours. Caleb n'a toujours pas émergé et je m'interdis de le réveiller. La télécommande hors d'atteinte, je me retrouve coincé sur cette chaîne de télévision avec un énième épisode des experts qui commence. Pour changer. Mon attention dévie rapidement sur lui - vu mon intérêt pour la série - et j'observe à nouveau les traits de son visage, paisible. Il a mérité de l'être, même si ce n'est que de courte durée. Respirant profondément, j'essaye en vain de réfléchir à l'avenir de notre relation sans réussir à trouver des réponses. J'ai la nette impression de franchir les limites de l'amitié rien qu'à l'avoir endormi dans mes bras et en même temps, je n'ai aucune envie de me limiter à des formalités. Sauf que d'agir comme je le fais, instinctivement, ne risque pas de nous aider non plus, loin de là même. Je tourne en rond, ce que je fais depuis un certain temps, et fini par sombrer, malgré ma position inconfortable, sans parvenir à une conclusion. C'est le téléphone qui vibre et sonne dans ma poche qui parvient à me ramener dans le monde des vivants, mettant un moment à réagir qu'il s'agit du mien. Soulevant légèrement la tête de Caleb pour parvenir à ma poche, je lui adresse une moue désolée en décrochant alors qu'il ouvre péniblement les yeux. Moi qui ne tenais pas à le réveiller, même délicatement, c'est un bel échec. « T'es encore chez Caleb? Lyla s'est encore barrée chez le voisin ou je-ne-sais-ou et je dois partir bientôt. Ce serait bien que tu rentres si tu ne veux pas que je traîne Noam au pub avec moi. Ou je peux le déposer chez maman en partant. » La voix de Thalia me fait grimacer. Ça la fait juste chier de savoir que je suis ici - à moins que je ne devienne complètement parano ce qui en soit est fort probable. Un comme l'autre, il s'agit de mon fils, ma responsabilité, et non la sienne, je n'ai  aucun droit pour râler, je leur suis bien assez redevable. « Je pars dans une heure Eli. » Insiste-t-elle à l'autre bout du fil. « Je serai là, t'inquiètes. » Il me faut à peine 10 minutes pour arriver chez moi, et encore, c'est tout à fait faisable en cinq. Je raccroche dans un soupire et laisse retomber mon bras sur Caleb en l'observant.  Je chasse en vain mes envies de l'embrasser mais à chaque geste, j'ai l'impression que c'est le seul que mon corps me supplie de faire. Je ferais bien de m'occuper de Noam au lieu de profiter d'avoir mon meilleur ami dans les bras. Pire de profiter qu'il se soit endormi pour l'y garder. « Désolé pour le réveil brutal. Thal' va bientôt partir et y'a personne pour Noam... » Autrement dit, je suis sur le départ, bien qu'il me reste encore un bon petit moment devant moi. « Peter Parker a gagné. » Je lui  adresse un sourire en lui révélant la fin du film, qu'il connait ou devine sans aucune doute. Bien sur, c'est le héros, il ne manquerait plus qu'il se fasse butter à la fin du premier volet. Je n'ai rien trouvé de mieux à ajouter, craignant déjà le moment ou il va se relever et complètement m'échapper alors que cette barrière invisible se dressera à nouveau entre nous. Ce malaise qui me rend dingue. Je laisse pourtant le silence se ré-installer rapidement entre nous, lassé de parler juste pour combler le vide. Du bout de l'index, je dessine des cercles invisibles sur son bras, suivant parfois les formes de ses muscles, ayant ce besoin compulsif de le toucher. Mon regard suit, concentré, les mouvements de mes doigts, j'ai l'esprit vide comme si j'avais enclenché le mode automatique. J’imagine que j'attends simplement  qu'il bouge ou parle pour arrêter tout ça. C'est une torture que je nous inflige à tous les deux, je m'en veux de le faire, et en même temps j'aimerais juste qu'on aie pas à réfléchir. Pas quand il n'y a que nous, même si je suis conscient que ce n'est pas sain comme relation.
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() message posté Mar 9 Sep 2014 - 18:45 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

J’ouvre les yeux lorsque je sens Elias remuer sous moi, à la recherche de son téléphone. Je suis incapable de dire combien de temps s’est écoulé depuis la dernière fois que j’ai émergé mais une rediffusion des Experts a supplanté The Amazing Spider-Man. Tant mieux, il y aura certainement moins de bisous et d’amour. Je papillonne des yeux, me frottant la joue tandis qu’Elias répond à la communication. « Je serai là, t'inquiètes. » Je fronce les sourcils, l’interrogeant du regard. « Désolé pour le réveil brutal. Thal' va bientôt partir et y'a personne pour Noam... » Je grimace en mon fort intérieur. Le retour à la réalité, fini le film Marvel aux relents d’histoire d’amour teenage et bonjour les Experts, les enfants et les petites sœurs. « T’inquiète pas… Au moins c’est pas une mauvaise nouvelle ». Il faut bien relativiser, personne n’est mort. Et même si ma pathétique bulle de bonheur éphémère vient de s’écraser contre le plafond et d’exploser dans l’atmosphère, il faut que je me force, moi aussi, à regagner les rangs de la réalité. « Peter Parker a gagné. » Son sourire, sa voix. Calme-toi cerveau, sors du caniveau une bonne fois pour toutes ! Ce serait tellement plus pratique. « C’est toujours le gentil qui gagne, dommage que ça soit plus compliqué dans la vraie vie ». Dès que la phrase sort de ma bouche je serre les mâchoires et déglutis brièvement en détournant les yeux. Il faut que je me calme. Il faut vraiment que je me calme. Et que je la ferme. J’ai l’impression que tout ce que je peux dire peut avoir un double-sens. J’essaye de me raisonner en me disant que tout le monde — sous-entendu Elias — n’interprète pas mal mes propos, mais ça ne me rassure qu’à moitié. Voire même pas du tout, en fait. Il continue de tracer des formes invisibles sur ma peau, en silence. Je dois faire appel à toutes mes facultés et à toute la volonté dont je suis capable pour ne pas réagir. L’ennui c’est que de la volonté je n’en n’ai déjà pas beaucoup en ce qui le concerne en temps normal, mais mon état de fatigue diminue encore le total, le réduisant à peau de chagrin. Je déglutis et me redresse en toussotant brièvement. Normalité. Frontière. Amis. Voilà à quoi je dois m’en tenir. Voilà les trois mots que je dois garder pour notre bien à tous les deux. Parce que clairement, son attitude me rend fou au moins autant qu’elle me déroute. Mais comment je pourrais le blâmer de changer d’idée toutes les trois secondes, quand moi-même je fais exactement la même chose de mon côté ? Mon cœur tambourine dans ma poitrine, le sang bat contre mes tempes. Je me passe une main dans les cheveux, cherchant quelque chose de valable à dire dans le silence pesant. Je sens son regard mais je me force à l’éviter autant que je le peux. « Je suis désolé de m’être endormi comme ça… J’imagine que si tu avais voulu regarder un film avec un gamin endormi tu serais resté avec ton fils ». Ma gorge est nouée, comme à chaque fois que je lui parle en ce moment. Son fils. Il ne m’a jamais caché l’existence de Noam, je sais qu’il est là depuis que je connais Elias, mais ça fait bizarre de temps en temps de revenir à cet angle si responsable de sa personnalité. C’est déroutant de se remettre des fois dans la peau de quelqu’un n’ayant pas de sentiment pour lui et de le revoir comme on le voyait avant. Je fixe le coussin du canapé en me mordant la lèvre. Je finis par lever les yeux sur lui et croise son regard. Qu’est-ce que je peux bien lui dire ? Le silence m’étouffe et j’ai l’impression que je suis au bord de l’hyperventilation. C’est bien, si je tombe dans les vapes, Elias n’aura plus à hésiter à être avec un mec puisque j’aurais définitivement perdu le peu de virilité qu’il me reste encore quelque part. Qu’est-ce que je peux dire ? « Merci d’être venu, c’est super sympa, on se revoit bientôt, ciao » ? Je ne peux pas le mettre à la porte de chez moi après tout ce qu’il a fait pour moi, même si c’est pour notre bien à tous les deux. D’un autre côté je pourrais tout aussi bien profiter de sa présence. Je pourrais simplement arrêter de me prendre la tête l’espace de cinq minutes, et arrêter de réfléchir. J’ai beau ne plus être couché dans ses bras, nous sommes toujours aussi près l’un de l’autre que ça n’aide définitivement pas à me raisonner. A quel moment je suis devenu celui qui se prend la tête à ce point ? J’ai toujours été celui qui dit « tu te prends trop la tête, tu réfléchis trop ». Pas foncièrement borderline ni je-m’en-foutiste, mais je sais prendre les choses avec le sourire. Habituellement. Sauf que visiblement toutes mes capacités à gérer mes émotions et à me détacher de certaines choses s’envolent dès qu’il est dans les parages. Je me déteste pour ça. Je me déteste pour ce que je fais. J’ai envie de l’embrasser. J’ai envie de l’embrasser plus que jamais auparavant. Je le fixe droit dans les yeux et ça ne m’aide pas à mettre tout ça de côté pour me montrer raisonnable. Je suis trop émotif, ça doit être lié à mes dérapages en tout genre. Je n’étais pas comme ça avant, je n’étais pas aussi fleur-bleue. Je me perds dans son regard sombre. Je me penche doucement vers lui, réduisant l’espace à une poignée de centimètres. Ma tête posée contre le dossier du canapé, je l’observe ainsi en silence. Moins de dix centimètres séparent encore mon visage du sien. Mon cœur tambourine dans ma cage thoracique avec une rage amère. Il n’y a pas un bruit dans l’appartement, juste le sang qui pulse dans ma boîte crânienne et qui se répercute en échos dans mes tympans. Je ne peux pas. Je ne peux pas, pas maintenant qu’il s’apprête à partir et que je vais me retrouver seul pour me repasser tout ça en boucle pendant toute la nuit. Mais précisément on ne sait pas de quoi demain sera fait. Est-ce que j’aurais simplement une chance de l’avoir comme ça une autre fois ? Je n’en suis pas certain. Entre ma santé qui me joue des siennes, ma relation avec Elias et celles avec ma famille, il semblerait que rien en ce moment dans ma vie ne soit plus jamais constant ni parfaitement ordonné. Je vais regretter éternellement. Que je le fasse ou que je ne le fasse pas. La pensée n’est pas complètement formulée dans mon esprit que mes lèvres rencontrent les siennes. Je ne peux pas l’aimer aux yeux du monde, mais pendant quelques instants, tant que mes lèvres seront jointes aux siennes, j’ai l’impression que je ne fais rien de mal.  
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() message posté Mer 10 Sep 2014 - 12:21 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

Je ne réagis pas à sa remarque sur les gentils, réfléchissant par contre à savoir s'il y a un double sens à sa phrase. Il y insinue que je suis le méchant ou je rêve? Mon coté paranoïaque m'a bien souvent joué des tours et je préfère me dire que sa remarque était tout à fait innocente. « Je suis désolé de m’être endormi comme ça… J’imagine que si tu avais voulu regarder un film avec un gamin endormi tu serais resté avec ton fils » Je souris et agite la tête négativement. Certes, et avec Noam, je ne me serais pas retrouver une nouvelle fois tourmenté par mes possibles sentiments. « C'est que t'en avais besoin, t'en fais pas pour ça. » Puis il nous a sauvé tous les deux de deux heures de torture à chercher nos mots, au final j'ai envie de le remercier d'avoir sombré en nous accordant un bref répit. J'hésite à préciser que je peux revenir quand il veut si ma présence l'aide à dormir mais je me ravise. Tout ce que je peux lui sortir, même sur le ton de la plaisanterie, est lourd de sous-entendus qui ne fait que nous mettre plus mal à l'aise l'un comme l'autre. Lorsqu'il se relève, mon bras se repositionne le long de mon corps et je joins les mains pour les tordre et me garder occuper. L'un de nous a réussi à rompre ce contact, j'aurais aimé être celui-là. Tout du moins ne pas être celui qui l'a crée en premier lieu. Je plonge mon regard dans celui de Caleb et m'ordonne d'inspirer et expirer sans pour autant lâcher ses yeux bleus. Un simple merci, au revoir va sans doute clôturer cette soirée et je n'ose même pas penser aux tonnes d’inquiétudes qui vont s'emparer de moi au moment ou je passerai la porte. Mon souffle se coupe, les battement de mon coeur s’accélère et mon estomac fait un tour aux montagnes russes quand sa tête se tourne vers moi. Je m'autorise à respirer en le voyant s'arrêter et juste m'observer. Ce con m'a fait peur. Peur ou une fausse joie, je n'en sais rien. Il ne me laisse pas le temps de trouver la réponse. Quand ses lèvres touchent les miennes sans que je ne lai vu venir, je me sens juste soulagé. Un poids énorme libère mes épaules et je parviens enfin à me relaxer totalement pour la première fois depuis mon arrivée. Ma main glisse dans sa nuque et je me redresse pour le rapprocher un peu plus de moi. Tel un junkie en manque, je prends tout ce que je peux tant que je ne me retrouve pas à court de ma dose. Tant qu'il ne me prive pas de ma dose. J'oublie les conséquences, les dégâts qu'on provoque pour nous et pour les autres, seul le gout de ses lèvres a encore de l'importance à mes yeux. Jusqu'à ce que le poids du monde s'abatte sur moi sans prévenir. Je n'ai pas d'explications mais quelque chose dans notre baiser me renvoi soudainement l'image de Romeo et ses lèvres collées aux miennes. J'ai soudainement l'impression d'être pris en flag' par ma femme, la bouche dans celle de mon amant (ou inversement d'ailleurs) et je me sens con. Pas con, mais connard. Je n'ai jamais, ô grand jamais, jouer sur plusieurs tableaux en même temps et le fait d'être complètement paumé ne m'autorise pas à le faire, d'autant plus quand il s'agit de deux personnes à qui je tiens énormément. Qui font partie intégrante de ma vie. Je me détache le plus délicatement possible de lui pour ne pas qu'il se mange ma prise de conscience aussi brutalement que je ne viens de le faire et reprends mon souffle en laissant mes mains glisser jusqu'à ce qu'elles ne le touchent plus. Ce poids qui s'est levé de mes épaules au moment ou ses lèvres ont touché les miennes vient de retomber, dix fois plus lourd au point de me donner des vertiges. «  Je... Faut que j'y aille ou Thalia va m'incendier. » Je ne le lâche pas du regard, malgré un besoin vital de le faire, pour ne pas lui donner l'impression que je fuis. Elle a bon dos Thalia. Quoi que, la dernière chose dont j'ai besoin est que ma sœur en vienne à se poser des questions. L'avantage avec un mec est que je ne risque pas d’être pris avec une trace de gloss ou rouge à lèvres qui traîne. Cette pensée me donne envie de rire que de pleurer. «  Je reprends le boulot cette semaine, ma main va mieux. » Je plisse mes doigts pour appuyer mes dires, bien qu'il aie eut le temps de le constater quand je dessinais avec ceux-ci sur son corps. «  J'ai surement une tonne de boulot à rattraper mais j'passe dés que je peux.  Hésite pas si t'as besoin... » Tout tombe à pique, la reprise de boulot qui me permet de me retrouver avec un planning surchargé (et Romeo). Sauf que je n'ai pas envie de l'ignorer même si ma conscience me hurle de sortir de sa vie, qu'il s'en sortira bien mieux sans moi et mes sauts d'humeur. Comme pour lui confirmer qu'elle n'a pas tord, je plaque mes lèvres une nouvelle fois contre celle de mon meilleur ami, m'éloignant cette fois-ci rapidement pour me redresser du fauteuil. Honnêtement, après le baiser qu'on vient d'échanger, je ne pouvais clairement pas lui tendre la joue pour lui dire au revoir, que Romeo me hante ou non. Hors de question que je passe cette porte en le laissant plus mal que lorsque je suis arrivé, que cela fasse de moi le pire des connards ou pas. « Désolé. On se voit bientôt, ok? » J'essaye de le rassurer du mieux que je peux en appuyant sur le fait que je ne m'enfuie pas mais que je dois réellement y aller. Ma responsabilité de père m'attend, c'est encore la seule que je suis capable de gérer, je n'vais pas foutre ça en l'air également. J'ai peur que mes paroles sonnent comme des promesses, de le laisser avec des (possibles) faux espoirs mais la vérité ou la fuite ferait bien plus mal. Sur le coup. Je passe la porte en m'insultant de tous les noms possibles. Connard de manipulateur.
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() message posté Mer 10 Sep 2014 - 15:50 par Invité
❝You can't light a fire, if the candle's melted.❞

Mon cœur va exploser. Je ne suis pas cardiaque, je n’ai a priori pas de problème de ce côté. Sauf que là, très nettement, j’ai l’impression que ma poitrine va exploser. Elias ne me repousse pas, on a franchis un nouveau cap dans la complexité. Un frisson me parcourt l’échine quand sa main se place sur ma nuque. Tout est là. Tous mes sentiments se bousculent dans ma tête à la vitesse de la lumière. Je passe par toutes les émotions possibles, incapable de me stabiliser sur une seule. Je n’arrive pas à réfléchir, j’en suis incapable. Sentir qu’il me rend mon baiser, que ses lèvres sont plaquées sur les miennes, j’ai l’impression pour la première fois depuis un moment que je ne suis plus tout seul dans cette galère. Il y a quelque chose de fiévreux et d’hystérique dans le besoin que j’ai de l’avoir à moi seul. Quoi que je fasse ça ne sera jamais assez, j’ai l’impression que mon cœur et mon corps en réclament toujours plus. J’ai oublié tout ce qui m’inquiétait juste avant. J’ai oublié Lena, j’ai oublié Thalia, j’ai oublié tous les scrupules et toutes mes inquiétudes. Toutes ces choses et ces personnes qui compliquent ma vie et qui me reviennent d’un coup en pleine face quand Elias commence à se dégager doucement. Je tente de respirer calmement, avec l’espoir que mon esprit va enfin se calmer et arrêter de vrombir comme un essaim d’abeilles. Par chance ou par malchance, c’est Elias qui m’aide à réintégrer la réalité. « Je... Faut que j'y aille ou Thalia va m'incendier. » Thalia. Bien sûr. Ce brusque retour à la normal bondit sur moi avec la force d’un seau d’eau glacée. J’aurais vu ne jamais revenir à cette réalité, mais il faut croire que ce n’est pas de mon ressort. Mon regard est toujours accroché à celui d’Elias. Le contact physique a été rompu mais je ne parviens pas encore à le lâcher définitivement, même du regard. Je déglutis et me mords la lèvre. Je ne réponds rien et me contente de hocher la tête en silence. Mes pensées redeviennent peu à peu plus claires — si tant est qu’elles le soient d’ordinaire. « Je reprends le boulot cette semaine, ma main va mieux. J'ai surement une tonne de boulot à rattraper mais j'passe dès que je peux.  Hésite pas si t'as besoin... » Je me force à sourire, mais je crois que ça doit davantage ressembler à une grimace. « Je vais rependre aussi, t’en fais pas pour moi j’aurais de quoi m’occuper ». Comment a-t-on pu passer de… de ça à ça ? Ca me dépasse et je ne trouve rien d’autre à faire que de rire, mal-à-l’aise. J’ai l’impression d’être sonné par ce qu’il vient de se passer alors que c’est moi qui l’ait provoqué. Où est la logique ? Disparue, enterrée, décomposée. Avec ma virilité et ma dignité. J’ai encore fait un pas en avant et il faut que les évènements et la réalité le projette huit pas en arrière. Ca ne s’arrêtera jamais ? Visiblement pas. Je n’ai même pas le temps de le voir venir qu’il se penche et presse une nouvelle fois ses lèvres contre les miennes. Je reste un peu décontenancé alors qu’il se redresse déjà, prêt à se lever et à partir. Qu’est-ce que ça signifie ? Où en est-on ? Est-ce qu’il y a bien quelque chose ou pas ? A moins que tout ça ne soit qu’un rêve, et le réveil s’annoncerait alors bien piquant. « Désolé. On se voit bientôt, ok? ». De quoi est-il désolé bon sang ? de partir ou de m’avoir embrassé ? ou pire encore de m’avoir laissé l’embrasser ? Je me pose tellement de questions que la porte s’est déjà refermée quand je bredouille un « Ouais, à plus » un peu perplexe. Je fixe l’entrée de mon appartement pendant un long moment après qu’il soit parti, comme si j’avais l’espoir débile qu’elle se rouvre à nouveau et qu’il revienne. Mais au bout d’un moment, je finis par me passer une main sur le visage en poussant un soupir à fendre l’âme. Est-ce qu’on arrivera seulement un jour à être sur la même longueur d’ondes, tous les deux ? Rien n’est moins sûr. J’ai l’impression d’être encore plus épuisé que quand je me suis réveillé à l’hôpital, avec en prime un énorme poids sur le cœur. Une chose est sûre, c’est que j’avais raison sur au moins une chose : je regrette de l’avoir embrassé, maintenant que je suis seul pour ruminer mes pensées.  
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