"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici ❝ if you love someone you tell them ❞ calias. 2979874845 ❝ if you love someone you tell them ❞ calias. 1973890357
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❝ if you love someone you tell them ❞ calias.

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() message posté Sam 9 Aoû 2014 - 12:49 par Invité

if you love someone you tell them
calias ✻ If you love someone, you tell them. Even if you’re scared that it’s not the right thing. Even if you’re scared that it’ll cause problems. Even if you’re scared that it will burn your life to the ground, you say it, and you say it loud and you go from there.

Assis au bar, je sens les basses vibrer dans ma poitrine, un peu trop puissantes à mon gout. Je ne râle pourtant pas et garde un sourire de façade. Nous sommes arrivés à Londres pour se rapprocher des Hanwell et au final, j'ai l'impression de ne les avoir pratiquement pas vu en dehors de deux dîners de famille ou ils ont tenté désespérément de tous nous rassembler. Mission impossible vu la taille de la famille. Mais profiter d'une sortie entre cousins, ce n'est pas arrivé alors que c'était la première chose qu'on prévoyait quand on venait en vacances en Angleterre. Summer m'a traîné à l'anniversaire de l'une de ses copines en m'assurant qu'ils étaient tous adorables et que j'allais passer un bon moment. Ça ne me ferait pas de tord. Tout ce que je vois  malgré tout, c'est un groupe de potes unis et moi, la pièce rapportée. Parfois l'un ou l'autre tente de me parler mais on ne peut pas dire que je sois le bavard du siècle, surtout lorsque je ne me sens pas spécialement à l'aise. Et là, au milieu de jeunes qui cherchent juste à se défoncer et à rentrer avec quelqu'un, je ne le suis pas. Je ne suis pas dans mon élément. J’enchaîne quelques verres et des shots par-ci par-là pour suivre le mouvement et fini par laissé Summer m’entraîner sur la piste de danse. Si vous trouvez pire danseur que moi, faites moi signe. Je m’efforce de poser les yeux sur ses amies - super bien foutues au passage -  mais j'ai beaucoup de mal à m'y intéresser réellement. Quand je ne pense pas à Charlie, c'est Caleb, Selena ou encore Roméo qui me viennent à l'esprit. Magnifique. Qui a dit que je ne sortais pas assez? Que ma vie sentimentale était vide de chez vide? Je la trouve personnellement beaucoup trop remplie même s'il n'y a rien de concluant dans tout ce bordel. Il faut croire que je suis le seul à ne pas me sentir particulièrement intéressé par ce groupe de filles à moitié dévêtues - les anglaises ont vraiment un soucis! - qui danse de manière suggestive. Elles sont brillantes, soûles et prêtes à tout pour attirer l'attention et ça fonctionne. Un mister BCBG s'approche et après quelques minutes à le chauffer un peu plus, Sara fini par s'éloigner pour venir coller son dos à ma poitrine, glissant ses doigts dans les miens. Le genre de fille et de comportement que je ne supporte pas. Une chaudasse. Summer me lance pourtant un petit regard mi encourageant mi suppliant et l'alcool aidant, j'enroule mes bras autour de Sara sans dénouer nos doigts. Je la laisse se dandiner contre moi en serrant les dents. Elle ne m'attire pas le moins du monde. Elle est belle, sexy, se frotte à moi et je dois être le seul mec chez qui cela ne fait pas monter la température d'un seul degré. Ce n'est pas dire que j'ai été comblé de ce côté là dernièrement pourtant. Mais rien. La température n'est pas prête de monter. Je prends une douche froide en voyant les yeux de Caleb posé sur moi. Sur nous. Je plisse les yeux pour m'assurer que l'alcool ne me joue pas des tours et mon cœur se serre. Lentement, je retire mes bras et lui murmure que je ne me sens pas bien et que je dois m'absenter un moment. Sara me regarde incrédule tout comme ma cousine et j'hausse les épaules l'air faussement désolé. Je m'éclipse, sans attendre de commentaires de leurs parts à toutes les deux, en cherchant Hyland à travers la foule. Mon estomac est retourné et cette fois ci, Caleb n'est pas le seul à me faire cet effet : je ne suis pas habitué aux mélanges. Ma tête va très bien, je suis parfaitement conscient mais je ne peux pas en dire autant pour mon estomac. Je fini par le trouver et m'approche de lui, un peu plus paniqué à chaque pas. J'aurais tout aussi bien pu continuer ma soirée comme si de rien n'était, faire comme si je ne l'avais pas vu mais je ne veux pas qu'il s'imagine que ça va être comme ça à présent. Que je vais agir comme s'il n'existait pas. J'arrive près de lui en évitant soigneusement son regard et approche ma bouche de son oreille, seul moyen de lui faire comprendre ce que j'ai à lui dire, à moins qu'il ne lise sur les lèvres. « Hey! On peut sortir et parler un peu? » Là ou il y a moyen de s'entendre sans hurler. Je ne réfléchi même pas au fait qu'il est possiblement venu avec des potes et que je lui demande d'arrêter sa soirée pour moi. On a besoin de parler et les quelques verres ingurgités me donnent le courage de le faire. J'ai l'esprit clair, je ne suis pas soul mais ça aide tout de même à délier les langues et réfléchir un peu moins en parlant ouvertement.
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() message posté Sam 9 Aoû 2014 - 14:16 par Invité
if you love someone you tell them
calias ✻ If you love someone, you tell them. Even if you’re scared that it’s not the right thing. Even if you’re scared that it’ll cause problems. Even if you’re scared that it will burn your life to the ground, you say it, and you say it loud and you go from there.

Sortir en boîte avec des amis avaient été depuis quelques temps la dernière chose dont j’avais envie. Mon boulot au label — quand bien même de stagiaire — suffisait à m’occuper jour et nuit sur certaines campagnes, sans compter la masse de dossiers intitulés « jeunes talents » que je devais classer jour après jour et qui visiblement ne cessait jamais de croître. J’adorais mon boulot, j’adorais tout ce qui faisait le sel des coulisses de l’industrie musicale ; après tout je nageais dedans depuis ma naissance, petit je galopais dans les couloirs des bureaux tandis que la secrétaire de mon père me courrait après. Mais parfois, c’était loin d’être un job gratifiant, et limite ingrat, en plus d’être épuisant. Mais passer la soirée tout seul chez moi donnerait invariablement à Lena la satisfaction de pouvoir me harceler encore sur les détails de ma vie privée et de mes disputes à répétition (ce qui ressortait vu de l’extérieur sans doute) avec Elias. Alors même si l’humeur était maussade et les nerfs complètement en vrac, j’avais opté pour la sortie en boîte. Certes à l’origine je suis comme un poisson dans l’eau dans ce genre de soirées. On m’a toujours dit que j’avais le sens de la communication et du relationnel — la blague, si on regarde ma vie privée récente — alors autant s’en convaincre soi-même. Je laisse donc faute de mieux la joyeuse bande que je fréquente depuis le lycée m’enrôler dans la boîte choisie par leurs soins, selon des critères très précis prenant notamment en compte le nombre de gens au mètre-carré, le débit de boisson, et la qualité de la musique — ne riez pas c’est plus sérieux que la Constitution Britannique. Aussitôt que la musique m’envahit la tête, je décide de ne retirer que le meilleur de l’instant présent et de profiter de la soirée en mettant de côté tout ce qui est susceptible de me porter préjudice, à moi ou à mon moral. Sage décision, et je passe même une bonne soirée tout le temps que je garde cette résolution à l’esprit. Je bois un peu, danse beaucoup, et bientôt je me sens complètement libéré des inquiétudes récentes, qui me paraissent à des kilomètres des néons et des basses de la boîte. Du moins jusqu’à ce que je remarque, pas si loin de nous que ça, une silhouette familière – Elias, plaqué contre une greluche vulgaire se trémoussant contre lui comme si sa vie en dépendait. Je reste un moment immobile, étonné, et le regard d’Elias qui rencontre le mien provoque plus de gêne que d’amertume en moi. J’aimerais que ça soit juste quelqu’un qui lui ressemble, pas lui, simplement pour continuer la soirée sans me prendre la tête. Sauf que ça n’est pas le cas, qu’il est là et qu’il vient vers moi. Je déglutis à mesure qu’il s’approche, et je cesse complètement de respirer quand la distance se réduit au point qu’il puisse me parler à l’oreille. « Hey ! On peut sortir et parler un peu ? ». Je cligne des yeux et glisse les mains dans mes poches en hochant la tête en silence. Je désigne le fond de la boîte, là où je sais qu’il y a une entrée de service donnant sur une ruelle tranquille et pas sur l’avant-rue blindée de monde et de voitures. Je me fraye un passage dans la foule. Je sais qu’il est derrière moi mais je ne me retourne pas, me contentant d’avancer en silence, déterminé à garder mon calme et à parler tranquillement de tout ce dont on aura besoin de parler. Je pousse la porte à battant et je sors dans la fraîcheur nocturne. « C’est plus calme ici, de l’autre côté on s’entendrait à peine ». Mes explications sont le premier prétexte que je trouve pour entamer la conversation, mais même à moi elles me font un peu pitié. « Tu veux qu'on parle de quoi ? ». Je ne cherche même pas à me foutre de lui ni à le gêner. Mais je voudrais simplement être sûr qu'on s'apprête bien à parler de la même chose.
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() message posté Dim 10 Aoû 2014 - 23:13 par Invité

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Les nœuds dans mon estomac n'ont pas mis bien longtemps à se former. Je crois qu'ils étaient préparés à l'éventualité de le voir et prêt à faire la fête ou moment ou ce serait le cas. Je le suis sans broncher vers une porte que je ne connais pas, me demandant un instant si on ne va pas se retrouver dans la réserve de la boite ou que sais-je. « C’est plus calme ici, de l’autre côté on s’entendrait à peine » Main dans es poches de mon jeans, je pince les lèvres et lui fait un simple signe positif de tête. Je me tourne rapidement pour observer la ruelle qui a un petit côté glauque, pratiquement complètement dépourvue de lumière avec les poubelles de la boite de nuit un peu plus loin. Je ne me plains pas pour autant, nous sommes seul et c'est ce que je voulais. « Tu veux qu'on parle de quoi ? » Je le regarde surpris un quart de seconde et laisse échapper un rire nerveux. Je ne sais pas, de la météo, peut-être? D'où m'est venue l'idée de lui parler? J'avais déjà du mal à savoir ce que j'allais bien pouvoir en dire mais éventualité qu'il nie tout me fait encore plus peur. « A ton avis? » Je ne m'avance pas trop, peut-être parce que j'ai du mal à le dire à voix haute. A ses mots, à notre baiser. Je déglutis péniblement et plante mon regard dans le sien. La pénombre m'aide à trouver du courage. Savoir qu'il ne peut pas détailler chacune de mes expressions clairement m'apporte une certaine sécurité, bien que ce soit exactement ce que je cherche à faire sur lui. « Je n'vais pas t'ignorer, j'allais venir te voir d'un jour à l'autre. J'attendais juste de savoir quoi te dire... mais je pense que je ne le saurai jamais. » Autrement dit, on risque d'attendre longtemps. Je suis incapable de savoir ou nous en sommes, parce que je ne sais pas ou j'en suis moi-même, ce que je ressens. Tout n'est qu'un tas de sentiment dans lequel je ne parviens pas à faire le tri. « Je sais que je t'ai dit que j'avais besoin de temps pour y voir plus clair mais honnêtement, plus j'y pense, plus c'est bordel... Je suis largué et j'ai personne à qui en parler, à part toi... » Ou Roméo. J'ai envie de rire - jaune - à cette pensée. Allez confier à mon collègue bisexuel que j'ai embrassé il y a trois ans que j'ai renouveler l'expérience avec un autre gars et que je suis complètement largué? Bien sur. Ou comment ruiner toutes mes chances. Quoi que je n'en veux pas de ces chances, pas du tout, je devrais même saisir l'opportunité de tout foirer avec lui, ça me ferait un soucis en moins en tête. Je veux une femme, je veux une mère pour mon fils, une vie normale. Charlie. Ou pas. Certainement pas, si elle avait voulu revenir, elle serait là depuis longtemps. Je prends une bonne inspiration et enchaîne rapidement pour lui balancer le peu de choses que j'ai en tête avant de le laisser en placer une. « Ça paraît complètement con d'en parler avec toi, mais au fond t'es le mieux placé hein? T'avais pas l'air beaucoup plus sur de toi que moi... Et cette conversation me semble déjà aussi folle que la précédente... » Je lui adresse un bref sourire pour tenter de détendre l’atmosphère et parce qu'aussi stressante soit-elle, j'en viens à m'amuser de la situation. De ma réaction. Je vous présente mon moi stressé, Elias-le-moulin-à-parole.
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() message posté Lun 11 Aoû 2014 - 13:06 par Invité
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« Je n'vais pas t'ignorer, j'allais venir te voir d'un jour à l'autre. J'attendais juste de savoir quoi te dire... mais je pense que je ne le saurai jamais. » Je fais la grimace. Alors quoi ? Il a besoin de me parler pour me dire que précisément il ne sait pas quoi dire ? Et après, il va partir, me laisser là ? Mais non, il continue à parler, parler, parler. Exit le vrai Elias, le gentil, calme et discret Elias, c’est un mec complètement différent qui tente d’expliquer l’inexplicable. J’ai presque envie de rire, de le voir se dépatouiller comme ça sans savoir quoi faire. Sauf que ce n’est pas drôle, parce que je suis exactement dans le même état depuis la dernière fois. « Ça paraît complètement con d'en parler avec toi, mais au fond t'es le mieux placé hein? T'avais pas l'air beaucoup plus sur de toi que moi... Et cette conversation me semble déjà aussi folle que la précédente... » De mieux en mieux. Moi qui pensais que la situation ne deviendrait jamais plus gênante qu’elle l’avait été la dernière fois qu’on s’était vus – à traduire par embrassés –, il  y avait manifestement encore plus embarrassant. Bien sûr qu’il faut en parler. On ne peut pas indéfiniment se tenir loin l’un de l’autre sous prétexte qu’on ne sait pas – même si au fond, ç’aurait été une solution de facilité très envisageable. Sauf qu’avec Elias, ce n’est jamais la solution de facilité qui prime sur les autres. « Ca parait pas si con étant donné que c’est moi qui ait foutu les pieds dans le plat la dernière fois… Je suis désolé, j’aurais du réfléchir avant de parler, mais c’est sorti comme ça et… enfin bref, je t’ai déjà dit tout ça ». Silence. Je ne sais pas quoi dire. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Je me sens bien quand il est près de moi, je me sens mal quand on s’engueule. Mais est-ce que ça se limite vraiment à ça ? Ce serait si simple si précisément ça se limitait à ça. Si j’étais capable de lui dire en rigolant que c’était sous le coup de la chose, que je ne ressens rien pour lui et que le baiser est arrivé sans que je sache comment réagir. Mais c’est tout le contraire. « J’ai jamais ressenti ça pour personne, OK ? Ce n’est pas une mauvaise blague, ce n’est pas un mensonge. Sauf que toi tu es toi, et que moi je suis moi. Toi tu as déjà ta vie, tu as déjà Noam, et ça veut bien dire quelque chose ». Ca veut dire que les cigognes n’amènent pas les bébés, et qu’il y a la mère de Noam quelque part sur cette Terre, une femme qu’il attend depuis bientôt deux ans. Ca veut dire qu’il n’est pas gay, ça veut dire qu’il ne peut pas avoir des sentiments pour moi. Sauf qu’il m’a embrassé. Sauf qu’il m’a rendu mon baiser. Je suis perdu entre le vrai et le faux, ce que je croyais gravé dans le marbre et les nouvelles informations qui ont du mal à entrer en résonnance avec le reste. Fixant le sol, je m’adosse au mur en encroisant les bras. J’aimerai savoir plus que lui parce que le souci vient de moi. « Je ne veux pas m’immiscer dans ta vie déjà bien construite et tout foutre en l’air. Je voulais juste que tu saches que… Je voulais simplement te dire que si tu ne veux pas de ça, si tu ne veux pas de ce que je ressens pour toi, je resterais à l’écart. Si c’est ça que tu veux alors d’accord » Mais il ne sait pas ce qu’il veut. Et moi je le veux lui. Je pourrais très bien essayer de tirer parti de la situation, mais je ne sais même pas ce que je suis en droit d’attendre de lui. Rien, j’imagine. Ce n’est pas avec des belles phrases qu’on tire ce genre de situation au clair, mais comment alors ? Je me mords la lèvre, et je me sens rougir. Je ne me suis jamais senti aussi heureux de me retrouver dans une ruelle déserte dans le noir presque complet, la situation est déjà gênante, pas besoin d’en rajouter.
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() message posté Lun 11 Aoû 2014 - 15:40 par Invité

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« … Je suis désolé, j’aurais du réfléchir avant de parler, mais c’est sorti comme ça et… enfin bref, je t’ai déjà dit tout ça » Je lui adresse une moue compatissante. Je ne peux pas lui dire qu'il a bien fait de m'en parler, mais encore moins qu'il aurait mieux fait de garder tout ça pour lui. Peut-être que ça aurait été plus simple de ne pas savoir, pour moi du moins. Mais je me démène avec tout ça depuis plusieurs jours et je ne parviens à rien à part me perdre un peu plus dans un labyrinthe sans fin. Ai-je le droit de lui en vouloir d'avoir partager sa frustration et chercher à comprendre? Pas vraiment.  « J’ai jamais ressenti ça pour personne, OK ? Ce n’est pas une mauvaise blague, ce n’est pas un mensonge. Sauf que toi tu es toi, et que moi je suis moi. Toi tu as déjà ta vie, tu as déjà Noam, et ça veut bien dire quelque chose » Juste quand je pensais que plus rien ne pouvais me surprendre. Bim. Je plonge un plus mes mains au fond de mes poches, comme si j'allais moi même m'y enfuir en forçant un peu plus, et je fixe le sol un moment. J'ai Noam et ça veut dire quelque chose. Charlie veut dire quelque chose. On ne peut pas souffrir à ce point, attendre aussi longtemps pour une personne qui n'a pas grande importance au final. « Je ne veux pas m’immiscer dans ta vie déjà bien construite et tout foutre en l’air. Je voulais juste que tu saches que… Je voulais simplement te dire que si tu ne veux pas de ça, si tu ne veux pas de ce que je ressens pour toi, je resterais à l’écart. Si c’est ça que tu veux alors d’accord » Quand va-t-il comprendre que je ne sais pas ce que je veux? Si je le savais, je ne serais pas là. Ou peut-être bien que si, mais pour lui demander le plus clairement et posément possible de ne plus revenir sur le sujet. Jamais. Je garde le silence, sortant une cigarette de mon paquet que je replonge dans ma poche arrière. Je ne veux pas rendre ce moment insoutenable, je cherche mes mots, encore et encore. Je ne fais que ça depuis des heures, des jours. La nicotine entre dans mes poumons et je recrache lentement l'air avant de poser à nouveau les yeux sur lui. Ça m'aide à rester calme en quelques sortes, me donne quelque chose sur quoi porter mon attention. « Je n'sais pas ce que je veux. » Au cas ou ce n'était pas encore clair. Ça l'est à présent. « Je n'arrive pas à envisager qu'il puisse y avoir quelque chose de réel. Je suis juste complètement paumé et je déforme tout, j'arrive pas à faire le tri dans ce que je ressens. Mais je sais que ce n'est pas moi. Ça n'a jamais été moi. » D'être attiré par un mec, d'être aussi perturbé que ça par un baiser - qui n'aurait déjà pas du avoir lieu dans un premier temps - ce n'est juste pas moi. « J'ai toujours su qui j'étais et ce que je voulais. J'ai Noam, j'avais Charlie. C'est pas à 23 ans qu'on change soudainement d'avis, c'est pas quand ton fils à besoin d'une mère ou d'une personne qui s'en rapproche que tu remets tout en doute. » Ce n'est juste pas normal. Pas normal de douter, de ne pas être capable de dire clairement que je ne ressens rien. Je lui mens et je me mens à moi même. Même si j'avais bu beaucoup ce soir là - il y a de ça trois ans -, je n'ai pas oublié ce moment ou j'ai profité de la situation pour embrasser Roméo et me rassurer sur mes attirances. Ça n'a pas été le cas sur le moment, j'ai su en voyant Charlie. Je m'appuie contre le mur et me laisse glisser contre celui ci pour être accroupi, appuyant ma tête contre ce dernier. Mon estomac fait un tour au space mountain, j'inspire profondément en espérant que cela va passer. Je me sens mal et ce n'est pas le moment - même si ça ne l'est jamais. « Je pensais vraiment me rapprocher de Selena... Même si j'ai tout fait pour garder mes distances, j'avais vraiment l'impression d'enfin m'intéresser à nouveau à quelqu'un. Et là, j'en arrive à me demander si tout n'était pas lié à toi depuis le début... alors qu'avant que t'en parles, je ne l'ai pas envisagé un quart de seconde. Jamais. » J'inspire une nouvelle fois et écrase ma cigarette qui ne fait qu'empirer mon cas. Ça va aller. Je débats avec moi-même en lui faisant partager mes grandes réflexions qui ne mènent à rien. Puisque je n'ai pas réussis à comprendre seul, peut-être qu'à deux on y parviendra même si la conversation me semble toujours aussi irréelle. J'ai toujours l'impression que je vais ouvrir les yeux et retrouver mon pote et ma petite vie posée sans grand questionnement en plein milieu. « T'as déjà eut des doutes? Avant, j'veux dire... » Sa réponse ne va s'en doute pas m'aider mais j'ai envie de savoir.
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() message posté Lun 11 Aoû 2014 - 16:25 par Invité
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« Je n'sais pas ce que je veux. »  Elias a l’air au bord du suicide. Je m’en veux tellement d’avoir tout gâché que j’ai envie de me tirer en courant. C’est ça le problème, quand on aime quelqu’un on s’arrange pour ne pas le faire souffrir. Je ne dois pas l’aimer c’est impossible autrement. « J'ai toujours su qui j'étais et ce que je voulais. J'ai Noam, j'avais Charlie. C'est pas à 23 ans qu'on change soudainement d'avis, c'est pas quand ton fils à besoin d'une mère ou d'une personne qui s'en rapproche que tu remets tout en doute. » « Je pense à lui je te signale. Je pense à lui, c’est pour ça que je te dis, entre autres, que je partirais si tu penses que c’est mieux comme ça ». Ce gamin a besoin d’une mère, je ne peux pas dire le contraire. Mais est-ce qu’il ne l’aurait pas déjà trouvé, la maman de remplacement, s’il l’avait voulu ? Est-ce qu’en deux ans il n’aurait pas trouvé le moyen de se recaser avec une gentille fille ? Est-ce qu’il a vraiment cru que la mère de Noam reviendrait un jour ou il s’est simplement planqué derrière ce prétexte pour ne pas avoir à chercher ailleurs ? « Je pensais vraiment me rapprocher de Selena... Même si j'ai tout fait pour garder mes distances, j'avais vraiment l'impression d'enfin m'intéresser à nouveau à quelqu'un. Et là, j'en arrive à me demander si tout n'était pas lié à toi depuis le début... alors qu'avant que t'en parles, je ne l'ai pas envisagé un quart de seconde. Jamais. » L’ironie de la situation me fait sourire — un sourire amer. Je ne sais pas réellement si ma situation avec Thalia est comparable à celle dans laquelle est Elias avec Lena, mais ce que j’en comprends s’en approche. Lui qui m’a reproché des heures d’avoir touché à sa petite sœur alors que je ne l’avais fait que par erreur, bonjour l’ironie. « J’ai ressenti la même chose avec Thalia. Je ne cherche pas d’excuse mais les faits sont là. Thalia et Lena nous ressemblent. Tu ne veux pas voir la vérité en face et j’ai du mal à l’accepter telle qu’elle est. Mais il faut voir les choses comme elles sont,  Thalia et Lena sont nos options de secours. La situation nous dépasse alors on cherche des sorties de secours, des options ». Et c’est vrai. Ce que j’aime en Thalia c’est retrouver un peu d’Elias. J’ai beau avoir des sentiments pour lui, avoir été attiré par elle me rassure. Je me dis que quelque part, quoi qu’il advienne, peut-être que je peux survivre sans lui si je suis avec elle. Aussitôt j’essaye de chasser cette pensée de ma tête tout en sachant qu’elle reviendra d’ici peu. C’est immonde, c’est malsain, c’est cruel. Mais on est humains. « On cherche des plans de secours parce que ça nous permet de croire qu’on y voit clair ». J’observe les volutes de fumée de la cigarette d’Elias s’échapper dans l’air et s’évanouir dans l’atmosphère. Je fixe mes chaussures en silence quand il l’écrase sur le sol, cherchant des réponses dans l’obscurité. « T'as déjà eut des doutes? Avant, j'veux dire...» Sa question m’étonne sans que je comprenne pourquoi. C’est vrai qu’on parle de nos sentiments et de nos pensées personnelles depuis un moment, alors pourquoi cette question qui tombe sous le sens de la discussion m’étonne ? Mystère. « J’en sais rien. Je crois pas. J’ai toujours été le copain tactile, sociable, le moulin à parole qui se faisait coller mais qui savait faire la fête. J’étais pote avec tout le monde, garçons, filles. J’suis jamais tombé amoureux jusqu’à mes dix-sept ans, j’étais jamais sorti avec personne ». Je ne m’étais surtout jamais posé la question, au final. Je voyais les autres vivre leurs histoires de cœur sans que ça m’atteigne vraiment. C’est bizarre mais ça ne m’inquiétait pas. Au fond j’imagine que ça m’avait préservé pendant un moment des chagrins d’amour stupides de l’adolescence. « Ca doit sûrement être ça, mon problème. Ne pas savoir ce que j’aime. Tu peux toujours t’accrocher pour me nourrir, je déteste à peu près tout ». Tentative d’humour. La situation est tellement à se flinguer qu’il faut bien dédramatiser non ? Sauf que même moi ça ne me fait pas rire longtemps, et bientôt je retrouve mon air sérieux mais un peu gêné. « Et toi ? Si tu poses la question ça veut sans doute dire oui… Raconte, je suis mal placé pour juger ».
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() message posté Lun 11 Aoû 2014 - 21:14 par Invité

if you love someone you tell them
calias ✻ If you love someone, you tell them. Even if you’re scared that it’s not the right thing. Even if you’re scared that it’ll cause problems. Even if you’re scared that it will burn your life to the ground, you say it, and you say it loud and you go from there.

« Je pense à lui je te signale. Je pense à lui, c’est pour ça que je te dis, entre autres, que je partirais si tu penses que c’est mieux comme ça » Ce qui veut dire que sans Noam, il ne me lâcherais pas? Je souris à cette pensée, même s'il n'y a rien d'amusant. J'ai toujours été le gars qui défend les homosexuels, je suis à 100% pour le mariage et l'adoption. Quand on voit certains couples hétéros et la manière dont ils élèvent leurs enfants comme des moins que rien, en quoi un couple d'hommes ou de femmes s'en sortiraient moins bien que ça? Pourtant quand ça en arrive à moi, à mon fils, ça me semble juste inconcevable que je lui offre cette vie. « ... il faut voir les choses comme elles sont,  Thalia et Lena sont nos options de secours. La situation nous dépasse alors on cherche des sorties de secours, des options » J'agite la tête négativement. C'est peut-être son cas et ce qu'il a envie d'entendre mais je ne considère pas Lena comme une roue de secours. Je crois que je me suis attaché à elle pour elle et non pour son frère qui ne m'était pas venu à l'esprit avant qu'il ne mentionne ses sentiments. Maintenant j'ai des doutes mais y'a deux semaines, je n'en avais pas conscience. « C'est pas ce que t'as envie d'entendre mais je ne suis pas sure que Lena soit une roue de secours. Je tiens à elle, vraiment. Mais je tiens à toi aussi, je ne sais juste pas comment. » Comment, à quel niveau. Le plus facile est encore que je supprime toute éventualité d'être un jour avec l'un d'eux car ce serait bien trop étrange par rapport à l'autre de toute façon. Je peux tout aussi bien rentrer à nouveau dans cette boite de nuit et rentrer avec Sara. Je pourrais, oui, si elle avait un quelconque intérêt à mes yeux. J'écoute Caleb parlé de sa vie amoureuse en réalisant qu'elle n'a pas été bien plus passionnante que la mienne. En même temps, la seule histoire sérieuse que j'ai eut est le plus gros échec de ma vie, on ne peut pas dire que ça m'aie rendu accro aux relations, loin de là. Je les fuis. « Ca doit sûrement être ça, mon problème. Ne pas savoir ce que j’aime. Tu peux toujours t’accrocher pour me nourrir, je déteste à peu près tout » « Des pâtes ça passe pour tout le monde. De la pizza... T'es obligé d'aimer. » La seule pensée de la bouffe me donne encore plus la nausée. Je ne sais même pas pourquoi sur tout ce qu'il me balance c'est ce sur quoi je choisi de réagir, peut-être qu'il n'y a pas grand chose à dire sur le reste. Je ne veux pas le juger ou interpréter ses propos, je me contente d'écouter. « Et toi ? Si tu poses la question ça veut sans doute dire oui… Raconte, je suis mal placé pour juger » Roméo. Son prénom résonne encore et encore dans ma tête. « Je posais surtout la question pour savoir si j'étais le premier qui te faisait douter. C'est flatteur au fond, j'imagine... » Je lui adresse un mince sourire amusé, essayant de dé-dramatisé. Sur le coup, je ne me suis pas flatté le moins du  monde, j'ai juste paniqué. Mais avec un peu de recul et une pointe d'humour, y'a moyen d'apprécier le fait qu'un pote puisse possiblement changer de bord pour moi. Presque. « Y'a trois ans, je me suis rapproché d'un gars assez vite... Un peu comme avec toi. A la seule différence qu'il était bi et l'assumait parfaitement même s'il n'a jamais rien tenté parce qu'il savait que c'était pas mon cas. J'avais l'impression de ressentir quelque chose pour lui et je détestais que ce soit le cas. Je l'ai embrassé lors d'une soirée un peu trop arrosée et ça n'a jamais été plus loin, on ne l'a même jamais mentionné. J'suis pas sur qu'il s'en souvienne, pour te dire... C'était ma dernière soirée à Londres et j'ai rencontré Charlie quelques semaines plus tard à New York. C'était tellement évident avec elle, j'me suis plus jamais posé la question. J'avoue que j'aurais aimé ne plus jamais me la poser... c'était beaucoup plus simple. » Je me mords la lèvre inférieure et pousse un long soupire. Je n'ai jamais abordé ces doutes et cet épisode avec personne, pas même avec Roméo qui a pourtant été celui qui a "subit" mes tests. J'ai l'impression d'en avoir trop dit, de me mettre à nu et je n'aime pas ça, moi qui préconise a discrétion. En un certain sens, je me sens soulagé d'avoir tout balancé mais j'ai aussi peur qu'il le prenne mal voir qu'il voit le mec complètement paumé que je suis actuellement.
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() message posté Lun 11 Aoû 2014 - 21:49 par Invité
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calias ✻ If you love someone, you tell them. Even if you’re scared that it’s not the right thing. Even if you’re scared that it’ll cause problems. Even if you’re scared that it will burn your life to the ground, you say it, and you say it loud and you go from there.

« Je posais surtout la question pour savoir si j'étais le premier qui te faisait douter. C'est flatteur au fond, j'imagine... » Je me mets à rire et m’approche d’Elias, m’asseyant près de lui. En tout bien tout honneur, j’espère qu’il ne pas mal le prendre — à ma décharge, la dernière fois que je l’ai approché je l’ai embrassé. « Oui c’est ça, vois  ça comme un grand honneur va » . Je me moque gentiment de lui mais au final, il peut bien le prendre comme il veut, vu comment je lui ai imposé ça. Je le sens réticent quand il commence à prendre la parole, mais sa langue se délit. Je ne sais pas s’il avait foncièrement envie d’un parler mais visiblement ça vient du cœur. « C'était ma dernière soirée à Londres et j'ai rencontré Charlie quelques semaines plus tard à New York. C'était tellement évident avec elle, j'me suis plus jamais posé la question. J'avoue que j'aurais aimé ne plus jamais me la poser... c'était beaucoup plus simple. « Un bref silence s’installe pendant que j’intègre toutes les nouvelles informations. Je n’avais jamais imaginé qu’il se soit déjà senti attiré par un mec, vu sa réaction récente. C’est stupide j’imagine. « Au fond, tu n’as jamais considéré ça comme une option possible, c’est ça ? ». Ma voix est plus assurée qu’auparavant. La conversation s’est éloignée de moi et soudainement, j’ai l’impression de retrouver le Elias de d’habitude, le Elias qui ne sursaute pas dès que je lui adresse la parole, le Elias avec qui je peux parler de tout et de rien. Il est redevenu mon ami l’espace d’un instant et mon cœur se serre quand je me rends compte du lien que j’ai brisé pour trois fois rien. Mais ce n’est pas parce que le problème a été abordé en surface, que ce qui reste en-dessous est plus clair. « Je sais que c’est compliqué mais… Mais maintenant ? Maintenant que tu sais que tu as ressenti quelque chose pour lui et peut-être pour moi ? ». J’ai l’impression de mendier son attention, de mendier ses sentiments. Je me sens pathétique mais j’ai surtout envie d’y voir plus clair. Je saurais quoi faire d’un non ferme et définitif — et évidemment d’un oui, encore plus même — mais qu’est-ce que je peux bien faire d’un peut-être ? Est-ce qu’on peut espérer quelque chose avec un peut-être, est-ce qu’on peut faire quoi que ce soit avec un peut-être ? Construire quelque chose, espérer un truc tout en sachant que tout s’effondrera un jour ? Je ne me sens pas en droit d’exiger une réponse positive — qui le pourrait  — mais ne pas savoir à quoi m’en tenir est encore pire. Je sais que j’éprouve quelque chose pour lui. Je sais que je me sens bien près de lui. Je sais tout ça. Mais est-ce que ça fait tout ? Est-ce que je serais seulement capable d’être avec un mec ? Car oui la question se pose, et pas seulement pour moi j’imagine. « On ne peut pas rester indéfiniment là-dessus. Je sais que c’est compliqué, tu as passé trois ans dans le doute avec cet autre mec — un peu moins si on déduit ta relation avec Charlie —, et moi je te demande une réponse maintenant… Mais j’ai besoin de savoir ». Je déglutis en repliant les genoux contre moi. « Si c’est la deuxième fois que ça te fait ça, avec deux mecs différents… C’est pas un hasard Eli. C’est plus compliqué que ça. Mais je crois que tu ne veux pas le reconnaître parce qu’il y a le Elias bien sous tous rapports, le Elias qui est papa d’un petit garçon qui n’a pas de maman, le Elias qui roule parfois un peu des mécaniques pour faire le grand-frère ». Je lui donne un petit coup d’épaule en riant. Je ne sais même pas pourquoi je rigole. Pourquoi je rigole ? Pourquoi ? J’ai envie de me flinguer. J’ai envie de tout sauf de rire. « C’est pas parce que tu admets avoir des sentiments pour un homme que ça te retire quoi que ce soit, et je ne parle pas forcément de moi. Ca n’enlève rien au fait que tu es un père fantastique ».
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() message posté Mar 12 Aoû 2014 - 18:11 par Invité

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calias ✻ If you love someone, you tell them. Even if you’re scared that it’s not the right thing. Even if you’re scared that it’ll cause problems. Even if you’re scared that it will burn your life to the ground, you say it, and you say it loud and you go from there.

« Au fond, tu n’as jamais considéré ça comme une option possible, c’est ça ? » Je fais un signe négatif de la tête. Jamais, au grand jamais. Parce que depuis mes 12 ans, je craque pour des petites têtes blondes, comme celle de Charlie ou encore Selena et non pas pour des mecs. Il suffit d'attendre que tout revienne à la normale, c'est peut-être déjà le cas si je me concentre uniquement sur Lena en oubliant les autres sentiments qui s'entre-choquent dans ma tête. « On ne peut pas rester indéfiniment là-dessus. Je sais que c’est compliqué, tu as passé trois ans dans le doute avec cet autre mec — un peu moins si on déduit ta relation avec Charlie —, et moi je te demande une réponse maintenant… Mais j’ai besoin de savoir. Si c’est la deuxième fois que ça te fait ça, avec deux mecs différents… C’est pas un hasard Eli. C’est plus compliqué que ça. Mais je crois que tu ne veux pas le reconnaître parce qu’il y a le Elias bien sous tous rapports, le Elias qui est papa d’un petit garçon qui n’a pas de maman, le Elias qui roule parfois un peu des mécaniques pour faire le grand-frère. » Je pince les lèvres. Qui a dit que parler à un psy pouvait vous aider à voir plus clair dans votre vie? Parlez à Caleb Hyland, il détient la vérité sur vos sentiments mieux que vous même. Sa voix résonne et j'ai juste envie de la faire taire. J'hésite entre le remercier et lui dire d'aller se faire foutre. « J'ai pas passé trois ans dans le doute... J'y ai pas repensé une seule seconde avec elle. » Pas une seule. Tout est revenu y'a quelques semaines tout au plus, dans les moments ou Roméo s'est montré un peu trop proche à mon gout. Non pas qu'il aie cherché à me mettre dans le doute, je m'interdisais d'y réfléchir avant les mots de Caleb. « Tu te vois sincèrement main dans la main avec moi dans la rue en poussant la poussette du petit? » Je plante mon regard dans le sien. Je n'attends pas de réponse car au fond, qu'il s'y voit ou pas ne change pas grand chose pour moi. « Parce que moi, ça me semble inconcevable. Comment tu veux que quelqu'un d'autre trouve ça normal si même moi je ne suis pas capable d'assumer? Si juste l'imaginer est impossible pour moi? » Comment je peux m'attente à ne pas être jugé alors que je le fais moi-même? « Pire : je dis ça comment à ma famille? A Thalia?! " Au fait chérie je t'aime plus que tout mais je te pique le mec sur qui tu as des vues, avec qui tu as couché! " » Je monte le ton sans le vouloir en en revenant à cette histoire qui me dépasse toujours. Les battements de mon cœur s’accélère et je prends sur moi pour reprendre la conversation sur un ton normal et non agressif.  « J'vais pas briser le cœur de ma sœur pour quelque chose que je ne suis même pas sur de vouloir. Pour une erreur que tu as faite. Je ne dis pas ça pour te le reprocher encore et encore... Mais comment tu veux que j'envisage quoi que ce soit après ça? Quoi que tu dises ou fasses, c'est là, on ne peut pas l'effacer et oublier. Tu me demandes pratiquement de remettre ma vie au complet en question mais il ne s'agit pas que de nous... Ça va lui faire bien assez mal de comprendre que tu ne veux rien construire avec elle. » Si elle savait ne fus-ce que pour ce baiser... elle serait effondrée. Bien que le choc atténuerait peut-être sa peine. « Tu parles de ne pas rester là dessus indéfiniment mais ça fait à peine quelque jours Caleb! Si tu peux assimiler tout ça aussi vite, tant mieux pour toi, mais c'est pas mon cas... C'est pas juste une question d'assumer ou pas, d'admettre que je peux avoir des sentiments pour un mec, tu n'es pas seul, je suis paumé... Je tiens à toi, je n'ai pas envie de te perdre à cause de tout ça, mais je n'ai pas de réponses à te donner. T'en veux une maintenant? Amis, ou rien.... J'ai pas mieux à t'offrir, pas avec certitude. J'ai pas demandé ça, j'ai pas demandé à devenir le vilain dans l'histoire, je ne veux pas te faire du mal et c'est ce que je ferai si je prends une décision à la hâte, sur laquelle je reviens dans deux jours. Et c'est ce que je fais si je te demande d'attendre, y'a pas de solutions. Amis... » Je ne peux rien lui promettre maintenant, pour finir par réaliser que Selena est la personne qu'il me faut. Ou pire, Roméo, voir quelqu'un qui n'est même pas encore dans ma vie. Je me déteste pour le repousser de la sorte mais ça lui fera sans doute moins de mal que je le fasse maintenant plutôt qu'après des jours à le laisser espérer.  
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() message posté Mar 12 Aoû 2014 - 23:01 par Invité
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« Tu te vois sincèrement main dans la main avec moi dans la rue en poussant la poussette du petit? Parce que moi, ça me semble inconcevable. Comment tu veux que quelqu'un d'autre trouve ça normal si même moi je ne suis pas capable d'assumer? Si juste l'imaginer est impossible pour moi? Pire : je dis ça comment à ma famille? A Thalia?! " Au fait chérie je t'aime plus que tout mais je te pique le mec sur qui tu as des vues, avec qui tu as couché! " »  Je déglutis péniblement dans la pénombre. Bien sûr que non. Bien sûr que non je ne me vois pas m’imposer dans la vie de Noam comme son deuxième papa, bien sûr que non je ne me vois pas m’imposer dans celle d’Elias directement. Je ne suis pas quelqu’un d’introverti, c’est rare que je reste dix minutes sans parler et encore moins sans bouger ; je ne me tais jamais, je parle tout le temps, je cours tout le temps. Mais quand il s’agit de ma vie amoureuse, c’est plus compliqué, beaucoup plus compliqué. J’ai mis longtemps avant de présenter Shaya comme ma petite amie, à l’époque où nous sortions ensemble. Je n’avais pas foncièrement du mal avec les relations amoureuses mais ça faisait partie de ma vie privée, tout simplement. Alors non, spontanément, je ne me vois pas lui tenir la main dans la rue en poussant Noam dans sa poussette. « Bien sûr que oui, évidemment, et puis pendant qu’on y est, on emménage ensemble dans quinze jours et on se marie dans trois mois ! Mais pour qui tu me prends à la fin, je ne veux faire de mal à personne, ni à Thalia, ni à Lena, ni à toi ! ». Qu’est-ce qu’il croit ? Que je veux blesser tout le monde simplement pour passer avant ? Il ne veut même pas de moi, comment est-ce que je pourrais simplement exiger de passer devant les autres ? Je pense à Lena et à Thalia plus qu’il ne le croit, j’en suis persuadé. Ca me rend malade rien que d’imaginer qu’elles puissent m’en vouloir, toutes les deux. Frustré, je me relève et commence à tourner en rond dans le petit espace creusé par la ruelle. « Je suis incapable d’assumer, là, tout de suite, maintenant, alors, non, non je ne te demande pas d’assumer pour deux ». « J'vais pas briser le cœur de ma sœur pour quelque chose que je ne suis même pas sur de vouloir. Pour une erreur que tu as faite. Je ne dis pas ça pour te le reprocher encore et encore... Mais comment tu veux que j'envisage quoi que ce soit après ça? Quoi que tu dises ou fasses, c'est là, on ne peut pas l'effacer et oublier. Tu me demandes pratiquement de remettre ma vie au complet en question mais il ne s'agit pas que de nous... Ça va lui faire bien assez mal de comprendre que tu ne veux rien construire avec elle. » Je laisse échapper un rire amer. Plus il parle et plus j’ai l’impression grandissante qu’il se défile. Parce que oui, il se défile. Il fait passer son incapacité à dire oui ou merde sur le dos de Thalia et mon dos à moi. Alors oui, évidemment que je le prends mal. Je me sens frustré, humilié. Depuis quand un coup d’un soir doit obligatoirement devenir la femme de ma vie et la mère de mes enfants ? « Tu te fous de qui ? Tu ne me jettes pas la pierre mais tu viens de dire que c’est une erreur que j’ai faite ? C’est toi qui m’as embrassé, toi le premier, je ne me suis jamais jeté sur toi, OK ? Parce que visiblement ça tu l’as oublié. C’est tellement plus simple pour toi de rester sur le fait que c’est moi qui ait avoué avoir des sentiments pour toi plutôt que de voir le fait que c’est toi et uniquement toi qui a fait ce putain de pas en avant ». Je suis tellement en colère que je crois que si quelqu’un se pointait pour fumer une clope je lui donnerais un coup de tête. Sans rire, j’en tremble presque. Comment fait-il ça ? Comment est-il capable en quelques mots de me mettre dans cet état ? Avec lui je peux passer du rire aux larmes en moins de trente secondes. J’ai envie de le frapper, et pourtant je ne suis pas quelqu’un de violent d’ordinaire. Je sers les poings — mes mains ne cessent jamais de trembler ou presque depuis quelques temps — dans l’espoir de me calmer mais ça ne fait rien. Je continue de faire les cent pas, de tourner, tourner, tourner sur moi-même comme si ça pouvait d’une quelconque façon aider à tirer la situation au clair. « ... C'est pas juste une question d'assumer ou pas, d'admettre que je peux avoir des sentiments pour un mec, tu n'es pas seul, je suis paumé... Je tiens à toi, je n'ai pas envie de te perdre à cause de tout ça, mais je n'ai pas de réponses à te donner. T'en veux une maintenant? Amis, ou rien.... J'ai pas mieux à t'offrir, pas avec certitude. J'ai pas demandé ça, j'ai pas demandé à devenir le vilain dans l'histoire, je ne veux pas te faire du mal et c'est ce que je ferai si je prends une décision à la hâte, sur laquelle je reviens dans deux jours. Et c'est ce que je fais si je te demande d'attendre, y'a pas de solutions. Amis... » Alors c’est comme ça que ça se finit. Evidemment. Je lui ai demandé de choisir entre moi et sa famille, à peu de choses près. « Ce n’est peut-être pas qu’une question d’assumer, mais ça fait quand même 80% du truc tu crois pas ? C’est toi qui me fait passer pour le connard impatient dans l’histoire, c’est toi qui me fait passer pour celui qui ne se préoccupe de personne en-dehors de lui-même, alors que je te dis depuis le début que ça me bouffe depuis le début ». Qu’il se serve de moi comme de celui qui a tout fait foirer si ça peut l’aider à mieux dormir, mais on est deux pour s’engueuler, tout comme on était deux pour s’embrasser. Je l’ai embrassé oui, mais je n’ai pas fait le premier pas — physiquement en tout cas. Il peut le regretter si ça lui chante mais il ne peut s’en prendre qu’à lui d’avoir franchis ce cap. Mais pour qu’il reconnaisse tout ça, ça impliquerait qu’il se remette en question et visiblement ce n’est pas à l’ordre du jour. Je tente de reprendre un rythme cardiaque normal, puisque mon pouls s’est brutalement accéléré lorsque j’ai commencé à m’époumoner dans la petite ruelle. J’ouvre la main et l’observe dans un rai de lumière d’un lampadaire avant de la serrer à nouveau. Mes mains continuent à trembler, et je ne sais même pas si c’est sous l’effet de la colère ou d’autre chose. Je voudrais pouvoir effacer tout ça, pouvoir revenir à cette soirée où j’ai fauté avec Thalia. Sans cette soirée rien de tout ça ne serait jamais arrivé, je songe en déglutissant péniblement. Amis, ou rien.... C’est à ça que tout se résume. « Alors rien ». Ma voix est rauque et raisonne dans la ruelle. Je croise le regard d’Elias mais glisse obstinément sur le sol, détaillant les fissures du béton comme si elles pouvaient m’aider. « Ce sera toujours moins dur que de devoir affronter Thalia et te voir au bras de Selena, ou de qui que ce soit d’autre. Je prétends pas que tu es l’amour de ma vie, loin de là, je prétends pas non plus avoir des sentiments aussi forts que ça. Mais ils sont là quand même, ils existent, et ils me font mal, même si je n’en veux pas ». Je me décolle du mur contre lequel je m’étais adossé au fur et à mesure de mes paroles, frottant mon bras à l’endroit de mes tatouages – triste ironie, c’est la date de naissance de Lena que je frotte depuis un quart d’heure. « Ce sera mieux pour tout le monde, sans doute ». Je fais demi-tour et m’engouffre dans la boîte de nuit sans regarder en arrière. Je n’ai plus envie que d’une chose, prendre mes affaires et partir loin d’ici, loin de lui, loin de tout ce que j’éprouve — colère, rage, humiliation, indignation. Simplement arrêter de penser.
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