"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici It's not cold tonight. [Julius, mon amour] 2979874845 It's not cold tonight. [Julius, mon amour] 1973890357
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It's not cold tonight. [Julius, mon amour]

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Anonymous
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() message posté Mer 6 Aoû 2014 - 18:46 par Invité
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  • Il y a probablement trop de gens autour de toi. Mais tu es là, tu souris quand même, tu t’accroches même si pour toi, les aider, il n’y a rien de pire : après tout, les plans sont bien fait pour ça non ? « ‘xcuse me » Tu tournes la tête : c’est une vieille dame qui demande ton attention. Tu devines facilement à son accent qu’elle n’est pas d’ici : tu jurais pourtant qu’elle était une bonne anglaise. Mais rien à faire : elle te demandait où se situait tel ou tel truc, et toi, d’une manière un peu trop polie, un peu trop courtoise, tu lui as indiqué, lui demandant si elle souhaitait autre chose. Grave erreur, et pourtant : tu savais que si tu ne faisais pas ça, tu perdrais le seul boulot où tu étais bonne. Le seul truc qui te permettait de vivre. Tu as inspiré, et tu l’as suivi à travers les rayons. Oui, des rayons, comme au supermarché : après tout, ce n’était pas de la nourriture, mais de simples bricoles, que des gens auraient payé une fortune s’ils auraient pu. Tu n’as jamais compris comment quelqu’un pouvait s’attacher à des objets, à des choses aussi chères que tous ces trucs autour de toi. Tu as soupiré, silencieusement, muette. Tes pensées étaient en désordre : serait-ce parce que tu savais que tu pourrais croiser J à tout moment ? Sûrement. Tu étais à la fois impatiente, mais aussi inquiète.

    Est-ce que tout aurait changé ? Vos sentiments, ces sentiments ? Est-ce qu’il changerait, parce qu’il n’était plus dans cette prison ? Tu ne savais pas comment il pouvait être quand il était libre. Et ça t’angoissais. Plus que de mesure. Parce que tout pouvait changer. Tu t’es excusé auprès de la dame âgée, qui précédemment t’avait avoué s’appeler Sara. Sara… Jolie blonde aux yeux bleus… Aurait-elle été comme ça, si on lui avait laissé le temps de grandir, et même de vieillir ? Tu t’es mise à regretter de ne pas être morte à sa place. Et puis finalement, à quoi bon. Elle était morte, c’était comme ça. Tu n’allais pas, en plus de tout le reste, de ton dégoût pour l’humain, te mettre à regretter les morts si ? Tu ne pourrais pas vivre si tel était le cas. Combien aurais-tu pu en sauver ? Pas mal. Mais non, tu n’as rien fait, et c’est ainsi. Sara donc, a fini par te laisser là. Au milieu du monde. Tu t’es sentie étouffer, au milieu de cette foule oppressante : un peu comme si, dans l’ombre, tes démons, les morts revenaient pour te hanter, histoire que tu ne te relèves jamais. Pour ne jamais les oublier. Pour ne jamais vivre. « Parce que vous pensez vraiment que je vie là ? » Sans t’en rendre compte, tu as dit ça à voix haute, ce qui t’a valu un tas de regard de travers et ta patronne qui se dirigeait vers toi. Et merde…

    Un petit sermon, une pause, et 20 minutes plus tard, te revoilà au milieu de la foule qui, peu à peu, s’atténue. Et ça te fait du bien. En tant que guide, tu te devais une apparence irréprochable. C’est donc pour ça, que chaque soir, tu passais du temps à choisir tes vêtements. Et tu en emmenais toujours au cas où ça ne plairait pas. Mais aujourd’hui, tout le monde avait apprécié ta jolie jupe marron à pois blanc, et ton petit chemisier blanc à col. Tes cheveux détachés en avait séduit plus d’un et pourtant, tu n’en avais qu’un en tête. Un coup d’œil à ta main t’a permis de voir ton alliance, et tu as souris : tu étais mariée à l’homme le plus magnifique de la terre, qui t’avais fait découvrir milles et unes merveille. Et c’était lui que tu voulais, pas un autre. 22H. L’heure de la fermeture. Et tu ne l’as pas encore vu. Tu as soupiré. Tu as rassemblé tes affaires, et tu es sortie du musée. Au loin, tu as vu une silhouette faire demi-tour, les épaules voûtées sous la pluie londonienne. C’était lui. Julius. Tu as couru. Tu n’as pas regretté d’avoir mis des ballerines. Pour le coup, ça te paraissais une bonne idée. Tu aurais aimé crier son nom, mais rien n’était décidé à sortir de tes lèvres.

    Il te paraissait incroyablement loin. Et alors, sortant du fond de ton cœur, courant derrière lui, tu as hurlé à plein poumons. « JULIUS ! »
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() message posté Mar 12 Aoû 2014 - 20:49 par Invité
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Cette voix qui venait de l'appeler lui semblait familière, comme si elle sortait d'un véritable songe. Il se tourna doucement, sous la pluie, tenant sa veste de façon à se protéger de cette satanée averse. Ses yeux cherchèrent l'origine de cette interpellation. La voix, la seule qu'il connaissait si bien et qu'il aimait tellement entendre à son oreille : celle de Jade. Et que ne fut sa surprise lorsque son regard se posa sur la belle asiatique. C'était un mirage, ce n'était pas possible... Oui, ce devait être un simple mirage, une illusion d'optique pour l'enfermer dans une nouvelle folie. Il reprit donc son pas, mais dans son esprit, un tas de questions se posaient. Se pouvait-il qu'en fin de compte, il s'agisse réellement de son épouse ? Et là, tout lui parût clair. C'était Jade qui lui avait demandé de venir ici, pour elle. Mais l'idiot était arrivé trop tard... Il était venu une première fois dans l'après-midi, mais il n'avait pas emmené assez de sous pour payer l'entrée. Il avait ensuite dû aller s'entraîner avec son équipe, au skatepark. Et le temps était passé. Si bien qu'ils avaient dû rebroussé chemin, lui et le petit appareil photo jetable acheté pour l'occasion.

Délicatement, après avoir fait quelque pas rapides, il se retourna de nouveau, pour admirer la silhouette de l'autre côté de la rue. Il s'agissait bel et bien de son épouse. Elle et sa beauté. Elle et ses mimiques. Jade était réel. Elle était là, à Londres. Le cœur de notre brave jeune homme battait la chamade. Il battait si fort qu'il aurait dit qu'il en deviendrait fou et qu'il était prêt à lui sortir de la cage thoracique. Après quelques instants à la regarder de loin, elle aussi le scrutant, il finit par sourire follement avant de traverser la rue sans même prêter attention à la circulation pourtant fort présente. Il arriva à sa hauteur en moins de deux et s'arrêta pour la serrer dans ses bras. Quelle surprise !

« C'est vraiment toi, mon cœur ? » demanda-t'il en la regardant droit dans les yeux, la reprenant dans ses bras, pour déposer un petit baiser chaste sur ses lèvres. « Ah bah ça pour une surprise... Tu comptais me dire quant que t'étais venue à Londres ? » demanda-t-il. Il était si heureux qu'il rit subitement, nerveusement. Il avait toujours du mal à y croire... Et cela ne l'étonnerait même pas s'il prenait une gifle pour avoir enlacé une inconnue qu'il aurait pris pour Jade, tant elle lui manquait. Oh oui, à présent que sa princesse était avec lui tout irait bien. Il n'y avait plus qu'à prendre contact avec Cassia, définitivement. Il l'avait souvent suivie, épiée au loin... Mais jamais encore il n'avait osé l'approcher. A vrai dire, il savait que leur père avait raconté qu'il était mort et il se demandait s'il ne risquait pas de la briser encore davantage qu'elle ne l'était en lui affirmant qu'au contraire, il était bel et bien en vie. Peut-être que son esprit était en morceau, mais il était en vie. Comment pouvait-on faire ce genre de truc, juste se ramener et affirmer « Coucou, c'est moi, Julius » ?
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