"Fermeture" de London Calling
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Against all odds. (Julius&River)

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Anonymous
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() message posté Jeu 4 Juin 2015 - 1:00 par Invité

Against all odds.

ft. Julius&River


« And I'm quite aware we're dying and your hands, they shake with goodbyes and I'll take you back if you'd have me. »

« Tu devrais rentrer chez toi et profiter de ton petit-ami. » River leva la tête de son ordinateur, étonné. Il ne s'attendait pas à ce que Jeremy, son associé, ne lui parle ainsi. Non pas que cela soit déplacé. Ils étaient avant tout amis alors il leur arrivait parfois de parler de leur vie privée, de se confier parfois même. Néanmoins, quand ils travaillaient, ils avaient pour habitude d'être plutôt silencieux et de ne jamais parler de quelque chose sans rapport avec le travail effectué. Là, c'était tout sauf lié à ce que l'américain faisait. « J'aurais tout le week-end pour.. » « Arrête ça River. Depuis qu'il est revenu, t'as enchaîné les heures supplémentaires, à croire que tu voulais éviter de te retrouver avec lui. » Mâchoire qui se serre. Regard qui se durcit. Que son associé ne lui parle de sa vie privée était une chose. Qu'il la juge en était une autre et c'était ce qu'il semblait faire à ce moment là. « Tu ne sais rien de ma vie privée et je serais reconnaissant que tu évites de t'en mêler à l'avenir. » Un soupire et plus rien. Le silence s'installa de nouveau dans le bureau bien que cette fois-ci, c'était bien plus pesant. Le malaise était palpable, tout comme l'énervement de River qui se défoulait en tapant un peu trop fort sur les touches de son pauvre clavier. Au final, il n'avait plus vraiment la tête à travailler. Les mots de Jeremy étaient justes ; il travaillait beaucoup voir même trop depuis que Julius était sorti du coma. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre qu'il cherchait à être chez eux trop souvent. Pourtant, River avait été plus qu'enchanté du réveil de son petit-ami et de son retour dans leur foyer. Seulement.. Les choses n'étaient pas aussi simples. Il y avait cette distance qui s'installait entre eux peu à peu. Le brun avait conscience qu'il était probablement responsable de cette situation. Ce blocage qu'il faisait par rapport aux brûlures de Julius, sans oublier cette infidélité qui le poussait à s'en vouloir encore et encore... Autant de facteurs qui empêchaient le couple de retrouver leur complicité d'antan. Alors inconsciemment, le jeune homme s'était éloigné, se voilant la face en se jetant à corps perdu dans le travail. Un soupire s'échappa des lèvres du brun alors qu'il éteignit son ordinateur. Inutile d'essayer de se concentrer, pas avec toutes ces pensées qui lui torturaient l'esprit. « Je rentre. On se voit lundi. » « A lundi. Et bon week-end. » River hocha la tête avant de prendre sa veste et de sortir du bureau. Sans doute avait-il été un peu injuste avec Jeremy. Il s'excuserait probablement le lundi mais pour l'instant, il n'était pas réellement d'humeur.

Comme à son habitude, River marcha pour rentrer. Cela lui permettait de s'aérer et de s'accorder le temps du trajet pour la réflexion. Même si il savait que Jeremy avait raison, il ne comptait pas remédier au problème. Ce n'était pas tant qu'il ne désirait pas arranger les choses, bien au contraire, il en mourrait d'envie. Néanmoins.. Il n'y parvenait pas. Dès qu'il essayait, quelque chose bloquait. Les souvenirs de ces mois passés à attendre impatiemment le réveil de son amant étaient encore douloureux et dès qu'il posait son regard sur une brûlure de son petit-ami, il avait l'impression de tout revivre ce qui était loin d'être agréable. C'était assez égoïste car après tout, celui pour lequel cela devait être le moins agréable, c'était Julius. Et même si River voulait faire des efforts pour lui, il avait l'impression que rien ne changeait. C'est toujours hanté par toutes ces pensées que le jeune homme entra dans leur foyer. Pour une fois, son petit-ami n'était pas là pour l'accueillir quand il rentrait du travail. La maison était assez calme, le seul bruit parvenant jusqu'aux oreilles de l'informaticien semblant provenir de l'étage. Curieux, il se débarrassa de sa veste avant de grimper rapidement les marches de l'escalier pour aller dans leur chambre. Il se stoppa net face au spectacle auquel il avait le droit, son cœur se serrant tout de suite. Sur leur lit était posé une valise grande ouverte que Julius remplissait de vêtements en tout genre. Tout de suite, River comprit ce qu'il se passait ; il le quittait. Il s'était rendu compte qu'il méritait mieux qu'un homme qui se montrait plus que distant depuis son réveil et il avait décidé de partir en emportant tout avec lui, y compris le cœur de l'anglais au passage. « Julius, je.. » Rien ne voulut sortir. Ses sourcils froncés et sa bouche entrouverte témoignaient de sa perplexité alors qu'il peinait à faire preuve de pensées cohérentes. L'idée même que son petit-ami ne le quitte le laissait sans voix. Depuis qu'il était avec Julius, il ne parvenait plus à imaginer sa vie sans lui et de toute façon, il n'en avait pas envie. Elle lui semblerait bien trop fade. L'américain fit alors quelques pas vers celui qu'il n'hésitait pas à qualifier comme étant l'homme de sa vie. « Écoute, je sais que les choses sont pas faciles ces temps-ci mais.. Je fais des efforts, vraiment, et si ça suffit pas j'en ferais davantage s'il le faut. » Il parlait vite, trop vite, comme si il craignait que Julius ne le coupe et parte sans même prendre la peine de l'écouter. « Pars pas, d'accord ? On va tout arranger. » Il devait avoir l'air un peu stupide, planté là, à s'emballer et à s'imaginer le pire alors que le simple fait d'avoir demandé à Julius ce qu'il faisait aurait pu lui éviter toute cette torture.

code by ORICYA, song by Blink 182.

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() message posté Dim 7 Juin 2015 - 23:01 par Invité
against all odds
julius & river
Un mètre ruban autour du cou et une épingle entre ses doigts encore pliables, il s'adonne à une activité des plus captivantes : la confection d'une robe de mariée singulière. Il a reçu une commande spéciale il y a quelques semaines, qui concorde idéalement à sa vision de la mode et à sa tendance pour l'exotisme. Les clients réclament chaque fois des vêtements ordinaires, pour lesquels il accorde moins d'enjouement. Il les réalise avec ce même perfectionnisme qui lui fait parfois défaut, ne rend jamais un travail bâclé, mais il se sent plus passionné lorsqu'il a la chance de fabriquer des costumes dont l'originalité n'est plus à prouver. Il garde ainsi la couleur blanche significative, tout en incorporant une nuance colorée à l'aide de motifs pour apporter de la gaieté à son œuvre. Il est fier lorsqu'il aperçoit le résultat, sa bouche s'étire même dans un sourire satisfait. Il a perdu sa confiance en lui récemment, à cause d'un accident, à cause de son petit-ami qui ne daigne plus le désirer, toutefois son travail reste sa principale source de prétention qu'il pourrait obtenir. Il ne doute pas d'avoir un don, il en prend conscience de plus en plus, mais ignore à quel point il est démesuré. A ses yeux, son talent ne reste pas suffisant pour devenir un jour le futur Yves Saint Laurent et c'est pourtant un vœu qui lui tient à cœur. Il se contente pour le moment de réaliser ceux des autres en produisant les habits souhaités, seulement il ne peut s'abstenir d'envier ces couples au bonheur détestable. Il n'a pas pour ambition d'être un mari, n'a jamais cru en la notion de mariage, mais l'idée d'être lié à une personne pour l'éternité ne le rend pas indifférent. S'il devait s'unir avec River un jour ou l'autre, il sait pertinemment que sa première exigence sera attaché aux tenues et à la décoration, qui ne devra présenter aucune faute de goût, mais de préférence de l'élégance et de la singularité.

Il prend le temps de finir la robe et s'applique dans sa création avec patience et concentration, avec la langue glissée sur ses lèvres et l'air beaucoup trop sérieux. Sa main gauche lui fait défaut de temps à autre, il perd soudainement sa mobilité et grogne instinctivement lorsque l'aiguille trouve refuge au niveau du sol. Non seulement il a perdu la sensation, mais en plus il doit constamment supporter la perte de mobilité. Son bras pendouille le long de son corps, il ne parvient plus à le faire bouger. Il a l'impression d'être un handicapé et il tente vainement d'éloigner cette idée de son crâne. Il se déteste déjà suffisamment, il n'a pas besoin que son estime se restreigne une nouvelle fois. La rage au creux du ventre, il se penche pour ramasser l'objet et le poser sur son bureau. Il ne perd pas une minute supplémentaire pour cogner sa main droite contre celle qui reste inactive durant un bon nombre de minutes. Lorsque sa mobilité est finalement retrouvée, il quitte les lieux en étant accompagné de cette expression désespérée collée sur le visage.

Agacé, il retrouve son habitation promptement, désireux de récupérer un certain réconfort auprès de son petit-ami. Seulement il est absent et il doit faire face à ce mal qui l'anime encore une fois. Il prend ainsi la décision de prendre l'air, puis anéantit son envie de destruction en enfonçant la lame de son couteau dans le ventre d'un simple oiseau inoffensif. Il a envie de chialer lorsque la bête crevée repose entre ses mains, mais il est partagé, même tiraillé, avec ce sentiment de contentement. Il se sent apaisé grâce à cet assassinat, il peut enfin respirer normalement. Il pose l'oiseau meurtri dans le buisson où il était dissimulé pour commettre son meurtre, puis se rend à nouveau chez lui, bien décidé à ne perdre uniquement la sensation et mobilité de son bras. Il ne peut pas se permettre de voir disparaître ce qui lui tient le plus à cœur ; ce petit-ami qui s'éloigne pourtant de plus en plus. Alors il prend la décision d'organiser un week-end à la va vite, pas du tout prévu, en cherchant un lieu où se rendre sur internet. Une cabane dans les bois, le paradis il semblerait... encore faut-il qu'une complicité fasse à nouveau son apparition.

Il prépare ainsi une valise sans même penser à prévenir son petit-ami. Il s'entête à croire que c'est une bonne idée, alors il se charge de prendre les initiatives. Il n'est plus rare qu'il tente un rapprochement auprès de River ; massages, caresses, baisers et étreintes plus ou moins constants, il est aux petits soins comme il ne l'a jamais été. Il est dépendant de lui et lui révèle par ses petites intentions, à défaut de ne pas avoir la capacité de l'avouer à haute voix. Une fois le sac préparé et posé sur leur lit, il vérifie qu'il n'a rien oublié. C'est à ce moment-là que River s'introduit dans la chambre et fait mine d'être inquiet. Julius se retourne vers son homme, s'apprête à l'embrasser en guise de bonjour, mais se stoppe net lorsqu'il réalise ce qu'il se passe. Il croit qu'il compte le quitter. Se prêtant au jeu, Julius pivote à nouveau pour ne lui montrer que son dos, après un regard dépité en sa direction. « J'en ai assez de cette situation. Tes efforts ne sont pas suffisants, mais les miens non plus. Il faut que ça se cesse avant qu'on se mette à se détester. » C'est sa pire crainte : qu'un beau jour, il finisse par le détester, par haïr son corps répugnant, son caractère et ses crises à répétition. Qu'il déteste un jour ce qu'il avait pourtant aimé autrefois. Pourtant, il est touché de comprendre à quel point il pourrait être affecté s'il advenait qu'il quitte leur domicile. Il a besoin de le comprendre de temps à autre, et il aimerait vraiment rentrer davantage dans cette comédie, seulement il est incapable de jouer plus longtemps lorsqu'il s'agit de River. Avec les autres, il aurait été manipulateur pour obtenir ce qu'il désire : il aurait fait semblant de le quitter pour qu'il s'adonne à une déclaration d'amour digne de ce nom. Mais il n'a pas envie d'être un drama queen. Il n'a pas envie de lui quémander de l'affection, encore moins de l'amour. Il sait pertinemment que ça lui coûte déjà beaucoup de dévoiler son angoisse, parce qu'il est loin d'être expressif. Et ça, ça lui réchauffe forcément le cœur.

Il se met à rire, puis sourit niaisement. Il change de direction et vient près de lui. Un sourire amusé aux lèvres, il pose sa main contre sa joue, la caresse puis accorde à River un baiser furtif. « Tu es une trop belle créature pour que je te redonne ta liberté. Si tu crois vraiment que je vais abandonner aussi facilement... » Il l'aime à en crever, il n'est donc pas préparé à une possible rupture. Il refuse d'y songer, d'en discuter, tout ce qu'il souhaite, c'est qu'il reste auprès de lui. Il est incapable de l'admettre réellement, mais ses gestes et tentatives le démontrent suffisamment. Il va se battre, ne compte pas le lâcher. C'est l'homme parfait en toute définitive, celui qu'il n'aurait jamais cru rencontrer... alors il serait vraiment stupide de le laisser à quelqu'un d'autre. « J'espère que tu n'as pas trop de boulot ce week-end, parce qu'on quitte la ville jusque dimanche soir. Et ce n'est pas négociable. » Il se révèle parfois autoritaire, pas parce qu'il est dominant, plutôt parce que c'est la seule solution pour que les choses changent. Forcer la main à River pour qu'il soit contraint de joindre ses efforts aux siens lui semble être la seule alternative plausible pour le retrouver. « On y va ? » Il prend quand même le temps de lui demander, au cas où ça perturbe ses plans ou l'enquiquine de partir en week-end avec lui, mais autant dire que ça lui crèverait le cœur. « Je te préviens, c'est moi qui conduis. » Il le taquine sur sa mauvaise conduite, puis sourit pour faire bonne contenance. Il a la trouille de devoir supporter un refus supplémentaire, parce qu'il n'est pas certain de pouvoir le surmonter cette fois.
electric bird.

   
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