Marlon ♥ L'amour éclate toujours ...

Depuis la fameuse balade en forêt, Marlon et Nollaig avait continué comme si de rien était, comme si ces deux baisers échangés n'avaient jamais eu lieu et c'était vraiment très étrange comme situation. Ils se parlaient comme deux amis et continuaient à jouer les meilleurs amis comme si ce geste n'avait eu aucune importance. Pourtant, Nollaig se sentait gêné à chaque fois que Marlon lui adressait la parole, ce qui cassait toutes ses espérances. Il ne voulait pas se sentit mal de cette façon jusqu'à la fin de sa vie. Il fallait mettre les choses au clair, c'était certain. Mais aucun des deux jeunes gens ne semblait enclin à lancer le ébat en premier.... Alors Nollaig se disait que pour son ami, ce baiser n'avait été qu'un jeu, qu'une idée, une envie rapide et éphémère. Peut-être même qu'il l'avait traité comme l'une de ses nombreuses conquêtes, qu'il avait été simplement le jouet disponible à ce moment. Heureusement que les choses n'étaient pas allées plus loin, au fond.... Cependant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, notre lycéen était prêt à tout pour passer du temps en compagnie de l'homme qui faisait battre son coeur à lui en rompre les côtes. Il l'aimait tellement et rien que de le voir suffisait à son bonheur, rien que d'être à son contact le rendait dingue. Alors, lorsque Marlon l'avait invité à passer une soirée "jeux vidéos" chez lui, il n'avait pas hésité une seule seconde avant d'accepter. S'amuser, rire en compagnie de son meilleur ami... Quel bonheur! Et en plus pouvoir le mater toute la soirée.... Quoi? Depuis la balade, Nollaig était encore plus amoureux, il ne faisait que penser à son ami, sans arrêt et rougissait à chaque fois que celui-ci venait le rejoindre. Il faisait tout pour paraître comme si de rien était, mais c'était difficile et il sentait que, bientôt, il finirait par perdre tous ses moyens.

Bien évidemment, il enfila son plus beau t-shirt et son plus beau jean avant de se rendre chez Marlon. Ce dernier lui avait certifié que sa mère serait absente toute la soirée et qu'ils auraient donc toute la maison pour eux. A cette idée de rester uniquement seuls, il sourit. Digne de lui-même, notre jeune home avait pris le temps de faire toutes ses corvées et tous ses devoirs avant de partir, même s'il en avait bâclé la fin pour ne pas être en retard. Et le voilà devant la porte de son ami, à attendre comme un idiot, à hésiter, à se recoiffer, à réajuster son t-shirt, alors qu'il n'y avait pourtant rien à ajuster.  Bon sang, mais quel idiot! Il le savait que Marlon aimait le naturel et lui ébouriffer les cheveux, alors pourquoi faire tout cela... Et surtout pourquoi tous ses efforts en vain? Allez, ils allaient juste passer une soirée entre amis... C'est tout.
Après avoir poussé un large soupir, il sonna à la porte. Il n'eut guère à attendre longtemps pour que le visage de Marlon apparaisse dans l'encadrement de la porte. "Salut!" s'exclama-t-il à son attention. "J'ai rapporté quelques jeux en plus..." déclara-t-il en montrant son sac tandis qu'il entrait dans les lieux. A ce moment, il se demanda s'il ne pouvait pas l'embrasser pour le saluer... Ou s'il devait faire comme si de rien était. Il se demanda s'il ne devait pas lancer le sujet, pour clarifier la situation, .... Il voulait se sentir soulagé et non paniqué tout au long de la soirée!

Cela faisait déjà quelques temps que la sortie en forêt était passée, ni moi ni Nollaig n'avions reparlé de ce fameux baiser. Je savais que c'était à moi de m'expliquer, à lui avouer que je l'aimais et pas qu'un peu. Pourtant, je n'y arrivais pas, j'étais lâche. Je n'étais jamais tombé amoureux, avant j'étais le connard de service qui baisait tout ce qui bougeait et je suis toujours un connard sauf avec lui. Il n'y avait qu'avec lui que j'étais totalement moi et ça parce qu'il est le seul à qui je peux faire confiance. Alors depuis ce baiser, nous faisions comme si de rien n'était, comme s'il n'y avait jamais eu de baiser et même si on jouait au jeu des meilleurs amis comme avant, il y avait une atmosphère tendue, gênante entre nous. Dans les yeux de Nollaig, je pouvais voir le doute qu'il avait en me regardant. Il doit sûrement se dire que j'ai joué avec lui, comme j'ai joué avec plusieurs filles auparavant. S'il avait su combien je l'aimais, est-ce qu'il m'aurait rejeté ou m'aurait-il avoué que c'était réciproque?
Il fallait qu'on mette les choses au clair car je ne pouvais plus continuer à éviter ce sujet, alors j'avais envoyé un message à Nollaig pour l'inviter à une soirée spéciale Jeux Vidéos rien que tout les deux. Et quand il répondit qu'il était d'accord de venir, je souris comme un con pendant au moins deux bonnes minutes. En plus cela tombait bien, mes parents et ma soeur ne seraient pas là de la soirée donc on serait tranquille pour parler.

Je commençais alors par chercher des snacks et du Coca-Cola dans la cuisine avant de les déposer sur la table basse du salon puis je sortis la Xbox et la connecta à la télévision. En voyant le bordel que j'avais laissé au salon et dans le couloir, je me dépêchai de ranger.
Quand j'eus fini mon rangement, je levai mon bras pour vérifier mon odeur corporel, ok, j'avais besoin d'une bonne douche. Je montais alors à l'étage et partis me doucher dans la salle de bain. Ma douche prit plus longtemps que prévu, j'étais tellement nerveux que je m'étais perdu dans mes pensées à me demander comment allait se passer cette soirée et en essayant surtout de me dire dans ma tête qu'est-ce que j'allais dire à Nollaig. Je fus sorti de mes pensées quand j'entendis sonner. Et merde! Nollaig était déjà là. Je sortis vite de la douche, me séchai et enfilai mon boxer et mon jeans avant de descendre ouvrir la porte.
Heyyy! Désolé du temps que j'ai mis à ouvrir, j'étais sous la douchedéclarai-je en passant une main sur mes cheveux et en souriant à Nollaig d'un sourire tendre.Je lui ébouriffai les cheveux tendrement.
Oh t'en as rapporté beaucoup! On va bien s'éclater!

Je le laissai entrer et fermai la porte ensuite. Je le regardai un instant, qu'est-ce qu'il était mignon comme ça. Je pris une grande inspiration et m'exclamai:
Nollaig, il faut qu'on parle du baiser. C'est pas facile pour moi de déclarer ce que je vais déclarer car je n'ai jamais fait ça...d'ailleurs je suis tellement nerveux que mes mains tremblent je ris nerveusement Le baiser n'était pas un baiser que je fais à toutes les filles que je voulais avoir dans mon lit... ce baiser était un vrai baiser, j'ai jamais embrassé quelqu'un comme ça... Je ressens quelque chose pour toi et c'est pas de l'amitié et tu vois ça m'effraie, je suis terrifié car j'ai jamais ressenti ça... Je crois que...en fait non je suis sûre que...je suis amoureux de toi, Priest

Nollaig avait hâte de rejoindre son ami, tout comme il redoutait cet instant. Il n'avait cessé de se ressasser ce qu'il pourrait lui dire en arrivant, ce qu'il pourrait faire pour rendre l'atmosphère plus conviviale. Le plus simple serait d'aborder le sujet du baiser, mais, en même temps, notre lycéen redoutait de finalement se sentir détruit. Imaginez un peu que Marlon l'envoie chier... Et que cela détruit leur amitié pour de bon? Ce serait si cruel que Nollaig pense ne pas y survivre. S'il s'avérait un jour qu'il ne pourrait plus voir Marlon... Il n'aurait plus qu'à déprimer et ruminer dans son coin... Ce qui ne serait vraiment pas bien pour qui que ce soit. Déjà, son attention en classe avait chuté, car il ne pensait qu'à son meilleur ami. Ils avaient passé un contrôle il y avait quelques jours et il savait déjà qu'il n'aurait pas la meilleure note, comme il en avait l'habitude.... Tout le monde, à commencer par le professeur, serait choqué. Sans doute que le corps enseignant commencerait à se poser des questions et lui conseillerait d'aller voir un psychologue, si les choses continuaient ainsi et que Nollaig s'avérait éteint comme une bougie dont la cire aurait fondu.

Lorque Marlon lui ouvrit la porte, notre jeune homme afficha un large sourire à son attention. Il se sentait superbement bien en la présence de son ami, malgré l'appréhension de la situation. Il tenta l'approche classique: faire comme si de rien était car il n'avait pas encore le courage de lancer le sujet, surtout qu'il venait tout juste d'arriver. Cette façon que marlon avait de sans cesse lui ébouriffer les cheveux l'amusait, même s'il jouait le jeu et faisait comme si cela l'énervait. Il savait que son interlocuteur adorait le taquiner de cette façon, il ne lui gâcherait donc pas ce moment.
Ensuite, la situation se précipita. Nollaig eut à peine le temps de s'installer que Marlon prit la parole sur le sujet tant redouté. Notre lycéen sentit son coeur se serrer et la crainte s'emparer de son être, si bien qu'il commençait à trembler légèrement. En plus, Marlon sentait bon, cette odeur ennivrante qu'il avait toujours après la douche, le matin ou lorsqu'il sortait des vestiaires après le sport. Nollaig le regardait intensément lorsqu'il parlait... Et ce que l'autre lui avoua illumina en lui tout le feu qu'il manquait. Une déclaration d'amour! Nollaif imaginait tout, sauf cela... Il en avait rêvé et c'était en train de se produire... Etait-ce la vérité? Mais alors, comment réagir, que dire? C'était stupide, n'est-ce pas? Son rêve se passant sous ses yeux et pour lui, impossible de bouger. C'était la première fois et il était tout en émoi, son coeur battait la chamade, si bien qu'il était devenu tout rouge. Finalement, après quelques secondes d'hésitation, il se lança: "Marlon... Je.... Je t'aime en secret depuis le début." finit-il par avouer, timidement. Il s'approcha ensuite de son interlocuteur, doucement. "Embrasse-moi alors...." déclara-t-il. Mais sans laisser le temps à son ... ami? Petit-copain? Il s'empara des lèvres de celui-ci avec une fougue intense, lui passant les mains dans le dos. On aurait dit qu'il voulait le manger... Mais c'était si bon... Si bon de pouvoir embrasser l'être aimé en toute impunité, sans risquer de se faire rejeter, et en sachant que les sentiments étaient réciproques. Pour le coup, c'était son premier vrai baiser et notre lycéen comptait bien en profiter jusqu'au bout. D'ailleurs, lorsqu'il écarta ses lèvres de celles de Marlon, il ne tînt pas deux secondes de plus avant de l'embrasser de nouveau, quitte à ne pas lui laisser beaucoup de temps pour reprendre ses esprits. C'était amusant comment une soirée dédiée aux jeux-vidéo se transformait en rencard... Le rêve!