Qu'y a t-il de pire qu'une femme ? Deux femmes ! ● Maya & Pia

Je trouve cela marrant qu'elle ne sache pas vraiment depuis quand elle est infirmière et franchement je dois avouer que pour ma part je ne sais pas depuis quand je suis « photographe » je ne le suis peut-être même pas vu que je n'ai pas encore exposé dans une galerie d'art. Elle enchaîne ensuite sur le fait qu'elle est plutôt du genre à se taper les patients bizarres voir pénible et je dois dire que vu comment je la vois aujourd'hui je suis ravie de voir qu'elle peut elle aussi se faire emmerder parce que franchement lors notre première rencontre -tu y es toujours à ta première rencontre- se fâche ma conscience, elle a été pénible au plus au point même si elle s'est assagit depuis. « J'aime mon métier en tout cas...la plupart du temps. J'imagine que tout le monde à des jours avec et des jours sans. Enfin voilà. Il n'y a pas grand-chose à dire sur moi. Même en parlant boulot, on arrive vite à certaines limites. » Elle ne parle pas du tout d'elle et je sens qu'elle n'est pas très prête pour se livrer à moi, je suis un peu déçue ceci-dit je ne vais rien laisser transparaitre et pour cela je continue de marcher tranquillement sans ouvrir la bouche une seule seconde, on va dire qu'elle vient de jeter un certain froid et elle met fin également à la conversation et je ne suis du coup plus d'humeur à faire la conversation... -Y'a de quoi en même temps.- je suppose non ? « Je ne veux pas t'encombrer avec le récit grotesque de mon existence. Mais...si jamais ça t'intéresse tu n'as qu'à me poser des questions et je verrais celles auxquelles je peux répondre. » Elle agita une de ses mains de façon très superficielle. « Enfin..C'est si tu veux, je ne t'oblige pas. On peut trouver un autre sujet de conversation surement...» Je suis assez surprise quand elle reprend la parole, elle a sans doute dû sentir que la conversation été un peu bloqué et que je n'avais pas envie de faire le premier pas et quand elle ajoute qu'elle me trouve assez cool j'affiche un sourire ravit et lève la tête vers elle.

« Je te retourne le compliment, mais moi j'ai peur pour tes chevilles plutôt que de ta tête. » Je lui tire la langue comme une enfant et j'espère qu'elle a compris que je parlais de ses chevilles qui ne doivent pas gonfler. « Franchement je n'ai pas trop de questions. J'apprécie ta compagnie et j'avoue que je t'ai mal jugé enfin de ce que je vois maintenant. » Après tout elle est jeune, elle a fait une connerie en s'en prenant à moi, mais bon on fait tous des conneries et je ne vais certainement pas lui en tenir rigueur bien au contraire. « Infirmière c'est ton premier choix de métier ? » Autant relancer la conversation sur un sujet qui peut-être drôle, parce que moi personnellement j'ai voulu faire toutes sortes de professions et je dois dire que l'enfance m'a fait passer par pleins de disciplines différentes. Pendant longtemps je voulais être médecin, puis après boulangère (pour manger les bonbons) ainsi que mannequin (ça par contre je l'ai fais). Bref j'ai voulu faire de nombreux métier et finalement c'est la passion de la photographie qui m'a permis de faire ce que j'avais réellement envie de faire.

Franchement je ne sais pas trop comment me comporter avec cette fausse méchante, parce que finalement c'est ce qu'elle est une peste doublée d'une fausse méchante qui doit sans doute se méfier de tout le monde par peur de révéler trop de choses sur elle. Ceci-dit elle avait sans doute raison nous pourrions peut-être devenir amie même si le fait qu'elle ne se livre pas sur elle. « En fait oui, je voulais faire quelque chose d'utile et ça m'a permis de me rapprocher de mon frère d'une certaine façon. » je la regarde, ah j'ai enfin quelques renseignements sur la brune et franchement ce n'est pas trop tôt parce que j'ai eu dans l'idée pendant un petit instant de la laisser là sur le trottoir avec seulement mon numéro et j'aurais sans doute attendu qu'elle me contact or de question de la contacter parce qu'après tout c'est elle qui ne veut pas vraiment me parler. Je me dis que l'on va sans doute pouvoir parler de ce choix de vie ainsi que de son frère qu'elle semble apprécier et avec qui elle a eu il semble t-il un rapprochement. Ceci-dit quand je la vois grimacer je m'inquiète, elle ne semble pas être une fille qui montre ses sentiments or là elle est comment dire, elle semble juste soucieuse et triste. « C'est là qu'on rentre dans les sujets difficiles, je crois. » là c'est moi qui grimace parce que dans ses mots sonnent des heures de souffrances et je dois dire que je me sens mal pour elle. Je réfléchis cinq minutes en regardant de côté pour voir le visage de ma compagne de route, elle avait les yeux au sol et un air si triste sur son visage que je ne m'y pas une seconde pour comprendre que son frère n'était plus là et les mots qu'elle prononça par la suite confirma ma crainte qu'elle aie perdue son frère.

« Je ne veux pas faire plaindre loin de là. Alors, tu peux garder ton regard larmoyant et ta compassion pour quelqu'un d'autre. Mais je n'ai pas toujours eu une vie très facile, ni très drôle. » Je ne lève même pas les yeux pour la regarder, je ne veux pas lui montrer que des larmes montent vers mes yeux et j'essaie de me faire toute petite, pour une fois c'est moi qui ne souhaite pas parler. « C'est peut-être pour ça que je suis un peu méchante sur les bords avec les petites blondes qui s'incrustent. » Je soupire oui elle montre tout simplement le côté de sa personnalité qu'elle veut et je peux bien évidemment le comprendre même si ce n'est pas une raison pour être une peste avec le monde qui l'entoure. « Désolé pour ton frère. » J'articule ses mots presque dans un silence histoire de ne pas faire de mes paroles l'élément le plus important de la discussion - c'est tout le contraire- raille ma conscience, j'avoue que j'aurais dû éviter de le lui dire, mais après tout je ne suis pas sans compassion. « Les blondes qui s'incrustent c'est chiant, je ne sais pas comment tu fais pour les supporter. Moi je ne peux pas. » Je relève la tête et souris doucement. Je ne sais pas trop quoi ajouter, j'aimerais apprendre à la connaitre d'avantage qui sait ont pourrait devenir amie. « Faudrait qu'on s'échange nos numéros histoire qu'on garde le contact ! » Je lui souris de toutes mes dents « On ne t'a jamais dit que les blondes s'incrustent je suis sûre ! » L'autodérision c'est mon dada ! .

C'était vraiment une fille étrange, passant d'un état à un autre en quelques secondes. Elle semblait triste vraiment et puis d'un coup elle redevient elle-même. Enfin la fille gentille parce que pour le moment je ne vois pas la peste, mais je suis certaine qu'il ne faudrait pas que je pousse trop loin le bouchon pour qu'elle reparte au quart de tour comme dans la boutique. J'ai un léger sourire quand elle me parle de la fausse couleur de cheveux de sa belle-soeur, je trouve ça tordant ceci-dit je retiens mon rire angélique, parce que franchement avec la belle brune je ne sais pas comment me comporter, j'ai légèrement peur de la vexer ou de demander des choses sur sa vie dont je ne devrais pas être au courant. Quand elle me demande si je veux savoir autre chose sur elle, j'ai des tonnes d'idées qui me viennent à la tête, mais j'attends histoire qu'il n'y ai pas de tentions, bref j'attends le moment propice pour l'interroger sur son frère... Je suis curieuse et je dois avouer que je me demande ce qui a bien pu lui arriver à son frère, la maladie ou un accident ou toutes autres choses qui peuvent donner la mort. Elle me demande également si j'ai une idée pour le shooting est c'est vrai que pour ça j'en ai des tonnes d'idée, mais sera-t-elle d'accord, là est toute la question parce qu'après tout poser devant un objectif ce n'est pas facile pour tout le monde et c'est assez impressionnant et même si je suis certaine que son côté Bimbo passera pas inaperçu sur les photos je me demande si j'aurais le droit à un peu plus de naturel. Quand elle s'assoit sur un banc et commence a enlever ses chaussures j'ai un petit sourire au coin de la bouche. « Je suis contre les ampoules » en même temps ma belle tout le monde déteste les ampoules... « Et puis, j'ai des jolies pieds. » Je la regarde et affiche un grand sourire. « Attention à tes chevilles. » je m'assois à ses côté et la regarde « En même temps tu marches beaucoup et tu portes des talons compensés... J'ai envie de dire que tu n'as pas toute ta tête sur le coup là. »

Maintenant que nous sommes assises sur un banc je peux fouiller dans mon sac et y sortir mon téléphone, pendant qu'elle change de chaussure je consulte mes mails et Sms, maman se demande comment je vais et si j'ai trouvé une collocation. Adam demande à ce que l'on se voit ce qui franchement ne me donne pas trop envie. « C'est quoi les fameuses choses dans ta vie qui te préoccupent tant au point d'être bientôt dans le clan des godiches ? » C'est elle qui a abordé le sujet alors autant que j'en profite non ? Je lui tends mon Iphone avec mon numéro inscrit dessus « Tu n'auras qu'a m'envoyer un sms pour que je récupère ton numéro ! » Je lui souris et attrape mon appareil pour faire quelques clichés de la jeune femme toujours en train d'enlever ses compensés, elle n'entend même pas la rafale que je viens de prendre ou alors elle s'en fiche et j'avoue que je suis satisfaite de l'image qu'elle renvoie à mon objectif. « Pour les photos je vais faire, enfin je pensais faire ou plutôt montrer ta double personnalité. » Je lui souris « Le coté Bimbo et celui de l'infirmière. » Je range doucement mon appareil « Je dis pas que tu as une double personnalité, enfin si c'est ce que je dis, mais je ne veux pas le dire comme ça disons que aujourd'hui j'ai pu voir deux Maya différentes. » Je ne suis pas toujours très doué pour trouver les mots, mais j'espère qu'elle ma comprise sinon tant pis. « Tu vas marcher pied nue ? » C'est une chose que j'imagine assez mal plus qu'elle semble faire extrêmement attention a elle, de ce fait je suppose qu'elle a une autre solution, ou j'espère parce que ses pieds ne seront plus magnifiques si elle marche dans les rues de Londres nu-pied.