"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Fall, fall, fall so hard (+) Lexie & Julian - Page 2 2979874845 Fall, fall, fall so hard (+) Lexie & Julian - Page 2 1973890357
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Fall, fall, fall so hard (+) Lexie & Julian

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() message posté Ven 26 Sep 2014 - 21:21 par Invité
Hospital room w/ Kenzo & Lexie -] “and he suddenly knew that if she killed herself, he would die. Maybe not immediately, maybe not with the same blinding rush of pain, but it would happen. You couldn't live for very long without a heart.” Je fermai les yeux pendant une fraction de secondes. L’air était porteur de fraicheur et de quiétude. Mes doigts se crispèrent sur les manches de ma chemise avec lassitude. Les cicatrices de mon passé grouillaient sous le tissu, avides de contact. Mes démons me jouaient des sales tours à nouveau, m'invitant à des formes de ténèbres que je ne pouvais supporter. Un soupir m'échappa. Mon étreinte avec Alexandra était fugace. J’avais à peine senti son corps frêle contre mon torse, lorsqu’elle se détacha. J’étais engourdi, transporté dans une dimension à part. J’entendais les cornemuses d’Ecosse grincer contre mes tympans, annonçant l’avènement d’une guerre sans merci. Je déglutis avec amertume. Kenzo s’agitait dans tous les sens, mais j’étais incapable de trouver la force de la retenir. Elle me semblait différente, hors d’atteinte.

Les deux jeunes femmes changeaient de sujet à tout de rôle, de manière exaspérante. Lexie refusait de s’attarder sur ses rendez-vous en dialyses, Kenzo faisait la sourde oreille à nos reproches … Je fronçai les sourcils. Les mots fusaient dans tous les sens avant de s’écraser sur mon âme damnée. Je me mordis la lèvre inférieure jusqu’au sang.

« Arrêtez … » Murmurai-je dans ma barbe.

Je passai une main tremblante dans ma chevelure rebelle. Je n’étais décidément pas apte à gérer une situation de crise sans ma dose journalière de crack. Je roulai des yeux, d’un air absent. Mes pas glissaient sur le sol. Je ne me rendais pas compte de la direction que je prenais mais Lexie était là. Je la regardai au coin.

« On devrais peut-être la ramener à l'intérieur.»

Kenzo était assise sur un banc. Je regardai le vent froid s’engouffrer dans ses cheveux ébènes avant de malmener sa robe de chambre. Elle fumait au bord des larmes, mon cœur se serra. J’avais envie de frôler son épaule. Je voulais lui offrir tout mon réconfort et mon soutien, mais mon corps refusait de suivre les divagations de mon âme. Je baissai les yeux vers le sol givré.

Elle se lança dans une tirade colérique. Mon cœur martelait ma poitrine avec acharnement. Je sentais mon sang bouillonner dans mes veines, et détruire toutes mes tentatives de rester calme. Mon genou me lança tout à coup, agrémentant mon désir fou de cogner contre un mur. Je pris une profonde inspiration.

« Tu devrais te la fermer et jeter cette putain de cigarette.» Scandai-je d’un air mauvais. C’était un aspect de ma personnalité que Kenzo n’avait encore jamais vu. Je la fusillai du regard en titubant vers son banc. Mes yeux pétaradaient tandis que je l’empoignai par le bras. « Ce n’est pas en clamant que tu veux retenter de mettre fin à tes jours qu’on te laissera sortir d’ici. Tu te feras interné, et suivre si nécessaire. C’est ce que tu veux ? Parce que c’est ce qu’on dirait ! »

Je plongeai mon regard dans le sien. J’étais hors de moi.

« Je ne veux pas te perdre, mais je préfère te savoir enfermée que morte !» Je soupirai. « Tu ne peux pas vivre pour les autres. Tu es jeune, belle et intelligente. Qu’est-ce qu’il te faut de plus ? »

Je la tirai vers moi pour la relever. Un geste brusque qui me tira un gémissement.

« Rentrons à l’intérieur, tu es mal habillée.» Grinçai-je d'une petite voix.



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() message posté Dim 28 Sep 2014 - 21:47 par Invité
Comment en étions-nous arrivés là ? Je peine à me remémorer ce début de matinée, ce qu’il s’était passé, ce que j’avais dit qui aurait pu la mener à ce geste, ou au contraire les mots que je n’aurais pas réussi à trouver pour l’en empêcher. C’est à peine si je m’en souviens. Et j’ai envie de crier, de hurler moi aussi. J’ai envie de rentrer chez moi, ne pas avoir à supporter cet espace et ce qu’il représente, ne pas avoir à y trainer plus de raison. J’ai envie d’attraper Kenzo et de la ramener avec moi, qu’elle n’y reste pas une seconde de plus. J’ai cette impression que tout y est trop grand pour elle, trop oppressant, trop écrasant, qu’elle ne s’en remettra pas. Et puis je me souviens que j’ai déjà échoué une fois, que je ne lui ferais aucun bien, il faudrait déjà pour cela que je sois moi même réparée. C’est sans fin. Je m’accroche au bras de Julian lorsque je l’aperçois assise devant nous. Elle a pleuré. J’ai attrapé son bras, sans m’en rendre compte, parce que je le peux, parce qu’il me laisse. « Je ne voulais pas vous faire de mal. Vous savez à quel point je vous aime. Mais je ne sais plus quoi faire, je n'ai plus aucune solution ... » Je me visualise les enfants se bouchant les oreilles et chantant à tue-tête pour ne pas avoir à supporter ce qu’ils n’avaient pas envie d’entendre. C’est sans filtre les enfants, c’est pratique. Au lieu de ça, me voilà au devant d’un hôpital, le cœur brisé par chacune de ses paroles tandis qu’elle continue. Elle ne se rend pas compte. Comment peut-elle me dire cela à moi ? Quand elle sait ce qui nous lie, quand elle me connaît par cœur autant que je la connais, quand elle sait ce qui peut paraître inconcevable aux yeux des autres. Elle s’enfonce, elle glisse, oui je le sais, et je perds pied également. Mon esprit se ronge, usé à force de chercher quelque chose, n’importe quoi, même trois fois rien qui pourrait me permettre de ne pas sombrer, l’écho de nos rires, nos attitudes, habitudes. Je cherche dans mes souvenirs pour ne pas avoir à subir la violence de ses paroles ou celles de Julian qui s’est emparé d’elle. Mais les souvenirs ne diffusent plus qu’une lumière grise, une douleur doucereuse et poignante. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux emmêlés avant de la passer sur mon visage, tentant de reprendre le contrôle de mes émotions. Je ne sers à rien dans cet état. Je ne sers à rien si je me laisse aller. Je prends une profonde inspiration avant de m’approcher enfin de Kenzo, debout face à moi. Je fais abstraction de son regard haineux, de ses traits déformés par la colère et le chagrin. Je ne crois pas l’avoir déjà vue me regarder ainsi, je ne crois pas l’avoir déjà vu me manifester un tel rejet et je cherche au plus profond de moi pour ne pas le prendre en plein cœur. « Tu as trop de valeur. Tu as trop de force, de qualités, pour n'avoir jamais à te déprécier. Tu peux être et faire ce que tu veux. » Ce n’est pas la première fois que je prononce cette phrase en la regardant droit dans les yeux. Je lui ai dite ce matin, et d’autres fois encore, et je le lui redirais. Je le lui ai déjà promis, je suis prête à lui faire entendre ces mots encore et encore jusqu’à ce qu’elle les entende. J’attrape ses mains. « Tu ne me crois pas ? Toujours pas ? Ça viendra. Et en attendant, je suis là comme je l’ai toujours été. En attendant, je vis pour toi et tu vis pour moi. Non ce n’est pas exceptionnel, oui c’est irrationnel mais c’est comme ça. Peut-être que ce n’est pas assez pour toi mais en ce qui me concerne, tu es plus qu’assez. » Je parle calmement, lentement pour appuyer chacun de mes mots. Kenzo est l’une des seules personnes au monde avec qui je ne retiens rien, auprès de qui je me livre totalement, je n’ai pas peur de mes émotions, elle les connaît sans doute avant moi, et tout ceci est réciproque, j’aimerais simplement qu’elle s’en souvienne maintenant. « Je te demande de me croire, d’écouter Julian et de remonter avec nous. Je ne te fais pas la morale, je … tu m’as fait la peur de ma vie », lâchais-je avec un soupir. « Ne me demande pas de partir, tu ne m’as jamais laissé et je ne le ferais pas non plus. On peut crier et s’énerver si tu veux mais on est alliées, tu te souviens ? Tu es forte. Et si tu en doutes parfois, c’est pas grave, je suis là pour te le rappeler mais j’ai juste besoin que tu me laisses faire. » Des alliées face aux difficultés de la vie. Voilà ce qu’on s’était toujours dit. Si elle me repousse aujourd’hui, nous n’avancerons plus à rien. « Est-ce qu’on peut tous se calmer et se laisser le temps d’avancer, petit à petit ? » Maintenant ou dans la vie.
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Kenzo A. Armanskij
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() message posté Ven 24 Oct 2014 - 15:55 par Kenzo A. Armanskij
    Ils sont là, et rien n'est plus pareil. Ils me comprennent, et même si j'ai souvent du mal à m'en rappeler, on est tous dans la même situation et on s'aide à vivre, à supporter. Je lève les yeux vers Julian. Il est dans une colère que je ne lui connais pas, mais c'est toujours mon Julian. Je ne me sens plus là, j'ai l'impression de rêver, de flotter, et je ne parvins pas à retoucher terre. Je baisse la tête. J'entends mais partiellement. Chacun de ses mots me fait me rendre compte du désarroi dans lequel je me trouve. Je me rends compte de mon erreur, de mes erreurs, et de la stupidité de mes paroles. Chacun de ses mots s'incruste en moi, et d'un certain côté, me redonne espoir. Car il m'aime, autant que je l'aime. Comment puis-je baisser les bras alors que j'ai en face de moi l'homme le plus détruit, mais le plus aimant que je connaisse. Il y a Zola, mais lui, ne donne de l'amour qu'à moi. Lui non plus ne sait plus aimer, tout comme moi. Or, j'ai su donner de l'amour à Julian, j'ai su l'aimer. Et son existence a guérit mes blessures de nombreuses fois. Je me lève, et j'enroule mes bras autour de son torse. Je ne parvins pas à répondre, car je n'ai rien à dire, car il a dit ce qu'il suffisait. Ils sont tous ce dont j'ai besoin pour vivre. Je reste convaincue que je ne suis pas quelqu'un de bien, et pourtant, je suis aimée des meilleures personnes, de celles qui ont le plus à donner. Et je ne m'en rends pas compte. Pas toujours. C'est un rêve. Et je vais me réveiller. J'aimerai pouvoir réparer mes erreurs et effacer leur souffrance. Mais ce n'est pas aussi simple et je le sais. Je les regarde, car désormais, Lexie nous a rejoint. Je quitte les bras de Julian et m'approche de ma meilleure amie. Je la vois. Elle ressemble à un fantôme, elle aimerait disparaître, j'en suis sure. Toute colère s'est échappée de moi, je n'ai plus que de l'amour et de la tristesse. Je l'écoute, et lorsque ses paroles se sont imprégnées dans mon esprit, je pose mes mains sur son visage, et j'embrasse son front. Je lui caresse les joues. Je ferme les yeux, il n'y a rien de plus réconfortant de les avoir à mes côtés. J'ouvre les joues et je glisse : « Alexandra, j'ai besoin de toi chaque jour, chaque moment. Si je pouvais avoir une seconde âme sœur, tu serais celle-ci. Tu as toujours été là, et je te promets, dès à présent, que je serais toujours là. Je n'abandonnerai plus. Mais si tu disparais, je n'aurai plus la force. » Je marque une pause, car je sens le regard et l'attention de Julian sur nous. Alors je m'approche de l'oreille de ma meilleure amie et je chuchote « Et Julian a besoin de nous. Si nous tombons, il tombera. On doit se battre pour nous, mais pour lui aussi. » Je m'éloigne et la serre dans mes bras. Puis une fois l'étreinte rompue, je prends la main de mes deux amis, et je les ramène à l'intérieur.
    Le chemin jusqu'à ma chambre me semble interminable, et je parviens à me perdre, mais mes deux amis me guident. Il est temps que je reprenne ma vie en main, mais je ne sais comment. Arrivée dans la chambre, je m'assois sur mon lit d'hôpital et je soupire. « Je vais reprendre mes études d'art. Mais je vais devoir me vendre un peu plus, car je ne pourrai jamais les payer sinon. » L'idée même de me donner encore plus me répugnait. Mais j'arrêtais d'exister, et je me décidais aujourd'hui à survivre. Il avait fallut que je crache ma rage, mon désarroi et mon désespoir pour que leurs paroles me percutent et me décident à repartir de zéro. Jusqu'à maintenant, je tentais d'exister pour Zola, mais après cet épisode, je me rendais compte que je ne faisais que couler. Et j'en avais assez de me noyer, car cela rendait mon existence plus pénible encore. Oui, j'avais raté ma vie, mais je n'avais que vingt trois ans, et il n'était pas trop tard pour tout réparer. J'étais forte, je l'avais longtemps été, pourquoi ne plus l'être aujourd'hui? Et je leur devais. Je devais les aider aux aussi, à sortir de cet enfer. Rien ne servait de parler, désormais, il fallait agir. Et rien n'est pire qu'un Kenzo Armanskij déterminée.
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() message posté Sam 25 Oct 2014 - 14:21 par Invité
Hospital room w/ Kenzo & Lexie -] “and he suddenly knew that if she killed herself, he would die. Maybe not immediately, maybe not with the same blinding rush of pain, but it would happen. You couldn't live for very long without a heart.” Elle prenait doucement conscience de ses erreurs. Ses grands yeux larmoyants ne me trompaient pas. Je sentais son souffle chaud s’évanouir sur mon torse douloureux. Elle ne savait pas – Elle ne se rendait pas compte de la vie merveilleuse qui l’attendait. Je voulais y croire pour elle. Je pouvais y croire pour deux. Je serrais son étreinte chaleureuse. Elle était si rebelle, si colérique mais si douce et affectueuse. C’était dommage de la voir cacher tous ses côtés lumineux derrière son désespoir. Mon cœur se brisait un peu plus. Je tombais immanquablement dans mes vices, noyé dans mes tourments. Je portais le deuil de mes souvenirs et de mon amour déchu. Alors je me raccrochais à Kenzo comme un dernier espoir de salut. De nous deux, il fallait bien qu’il y’en ai un qui survive.

Noir, l’arc de mon ciel. Pénible, l’ambiance de cet hôpital. La pluie tombait drue et froide. Je sombrais encore et encore. Mon genou me lançait de manière vicieuse, me rappelant mes faiblesses. Je perdais ma conviction. Alexandra, était dans mon dos, impénétrable. Son visage fantomatique me revenait comme une brume sauvage en pleine obscurité. Je lui lançais un regard plein de compassion. Ma colère mourrait. Il n’y avait plus rien de vivant en moi.

Elle se détacha de ma prise afin de se diriger vers sa meilleure amie. Je souris d’un air contenu en les suivant à l’intérieur. Kenzo était pleine de promesses – mais pour une raison qui me dépassait, je me refusais d’y croire. Je ne voulais pas risquer une déception de plus. Je soupirai en chancelant dans le long couloir livide. C’était une marche qui me guidait en enfer.

« Tu devrais t’allonger …» Murmurai-je en regardant l’immense lit.

Je restais stoïque, rongé par mes démons. Je redoutais le moment ou mon tempérament de feu allait reprendre le dessus. Il y’avait tellement d’éléments pour déclencher ma colère dans cet endroit. Je serrais mes muscles en grinçant des dents. Mon corps engourdi ployait, avide de poisons et de nicotine. Mais ce serait hypocrite de prendre une pause cigarette après la scène que je venais de faire. Je pris mon mal en patience en me laissant tomber sur un siège au fond de la pièce.

Elle voulait reprendre ses études et cette perspective m’enchantait. Je voulais l’aider à réaliser son rêve, de la même manière qu’on m’avait aidé à accomplir ma destinée. Il ne fallait pas se leurrer, j’avais du talent mais ce n’était jamais suffisant dans un monde d’injures et d’injustices. Il fallait toujours un coup de pouce.

« Tu devrais chercher un sponsor … Quelqu’un qui te finance en échange d’un pourcentage sur ta réussite. » Je marquai un silence. « Je peux parier sur toi … »

C’était un luxe que je pouvais me permettre. J’avais quelques sous de côtés, et je recevais des primes pour chaque article publié en première page. Mon livre allait bientôt être édité par la plus grande maison d’édition de la ville. Et Kenzo avait besoin de moi.

« A moins que tu suives l’exemple de ta meilleure amie et que tu m’envoies bouler … » M’amusai-je en regardant Lexie.

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() message posté Mar 28 Oct 2014 - 22:38 par Invité
« Alexandra, j'ai besoin de toi chaque jour, chaque moment. Si je pouvais avoir une seconde âme sœur, tu serais celle-ci. Tu as toujours été là, et je te promets, dès à présent, que je serais toujours là. Je n'abandonnerai plus. Mais si tu disparais, je n'aurai plus la force. » Je ne réponds rien, me contentant de raffermir ma prise quelques secondes lorsqu’elle me prend dans ses bras. J’ai envie de la croire, je lutte pour dissiper les idées noires et sombres présages qui s’étaient emparés de moi tout au long de cette journée. J’ai horreur de réagir à froid. La vie me rosse de toutes parts, une glue dont je n’arrive pas à m’extraire, mes os, ma tête, mon cœur, je n’ai cependant jamais voulu que ça s’arrête. Fatiguée en permanence oui. De vouloir recoller les morceaux, d’essayer. Mais je n’ai jamais voulu que ça s’arrête. Il me faudra du temps pour ne pas avoir le sang glacé à chaque image de Kenzo dans cette baignoire. Nous sommes de retour dans la chambre. Julian reprend sa place au fond de la pièce, lui aussi semblait rongé par ce qui se tramait, dans l’attente. J’aurais aimé faire quelque chose mais après tout, rien n’aurait sonné juste. Il était trop tôt pour dire quoique ce soit. Je tente de rester impassible, de contrôler les sentiments ravageant mon esprit mais j’ai désormais du mal à ignorer les crampes déchirant mes jambes affaiblies ou le cœur qui m’était monté au bord des lèvres. Je réprime un soupir en m’avançant à mon tour près du lit sur lequel Kenzo avait repris sa place. « Je vais reprendre mes études d'art. Mais je vais devoir me vendre un peu plus, car je ne pourrai jamais les payer sinon. » Je fronce les sourcils mais n’ai pas le temps de répliquer quoique ce soit que déjà Julian s’en charge derrière moi. Je voulais qu’elle gagne en assurance, qu’elle renaisse sous mes yeux et j’étais persuadée depuis une éternité à présent qu’il fallait qu’elle en passe par là, qu’elle retourne à ses rêves et à cette rage de les accomplir. J’ai perdu toutes mes illusions. Je ne sais que trop bien que rien ne réussirait jamais à effacer cette trace. Cette trace qui faisait de nous des esclaves de la vie, tous les trois, tous ensemble. Cette douleur qui ferait toujours mal et qui ne s’éteindrait jamais vraiment, consciente que même dans les meilleurs moments, elle serait prête à se réveiller sans prévenir, à cause d’avant. « A moins que tu suives l’exemple de ta meilleure amie et que tu m’envoies bouler … » Les bras croisés, je pivote pour lancer un regard exagérément agacé sur Julian. Je ne le suis pas en réalité, agacée. Je dérive en silence, et ils dérivent loin de moi. Mais les choses étaient désormais dites, les abcès avaient été crevés et je réussissais nettement plus à me sentir à ma place dans cette ambiance qu’au milieu des non-dits. Kenzo semblait avoir entendu ce que Julian et moi avions voulu lui dire. Et je ne pouvais résolument pas lui en vouloir de sa vitesse à avoir trouvé une solution au problème de Kenzo. « Rappelle-moi ce que j’aurais pu te rapporter, moi, pour qu’on puisse appeler ça un investissement ? » ne puis-je cependant m’empêcher de répliquer en plissant les yeux, avec facétie, et en reprenant ma place dans le fauteuil non loin du lit de Kenzo. « Et ne lui mets pas d’idées en tête … Tu es bien plus maligne que moi, assez pour accepter n’est-ce pas ? » finissais-je en regardant Kenzo, l’esquisse d’un sourire fatigué se dessinant sur mes lèvres.
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Kenzo A. Armanskij
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() message posté Ven 28 Nov 2014 - 14:52 par Kenzo A. Armanskij
    Une vie faite de pleurs et de malheurs n'est pas une vie. On a beau se plaindre, se demander pourquoi notre destin est ainsi, on a toujours l'occasion d'arranger les choses. Quitte à prendre d'énormes risques qui peuvent nous coûter de nombreuses choses. Et je sais qu'à trop espérer, je peux me perdre, et la chute peut se montrer fatale. Mais aujourd'hui, les seules choses que je possèdent encore sont l'amour de Julian et Lexie, et rien ne compte hormis cela. Depuis que Zola et moi nous sommes séparés, j'ai fais le choix d'abandonner l'art, et mes études d'art, car je n'avais pas l'argent pour m'inscrire dans l'université qui m'avait accepté à Londres. C'était un choix difficile à faire, mais j'ai choisi la facilité. Car je ne me pensais pas capable de faire autrement et de me donner un peu plus, compter sur mes heures de temps libre, pour trouver un travail descent et gagner cet argent qui me permettrait de réaliser mon rêve. Tous ces rêves d'enfants avaient disparu parce que je l'avais décidé, et je pensais que jamais, non jamais, l'envie me prendrait de les réaliser. Et je n'en attendais pas autant de mes amis. Je regardais Julian, avec de gros yeux, sans comprendre. Il était prêt à m'aider, à me permettre de réaliser mes rêves. Je restai quelques instants à regarder mes amis, en attente qu'ils me crient avec un humour de très mauvais goût "C'est une blague!". Mais ils n'en firent rien et Lexie m'encouragea à accepter. Je la regardais, quelques secondes, et je metais - littéralement - dans les bras de Julian. Je ressemblais à une enfant à qui on venait d'annoncer qu'elle allait voir Hannah Montana ou les One Direction en concert, mais j'aimais retrouver ce petit côté d'innocence qui m'avait rendu si pétillante et attachante autrefois. Je m'éloignais alors et sortais dans le couloir, en tenant ma chemise de nuit pour qu'on ne voit pas mes fesses. J'appelais une des infirmières et demandais : « Excusez-moi. Quand est-ce que je pourrai sortir de l'hôpital? Je dois reprendre ma vie en main. » Malheureusement, l'infirmière en question m'annonça que l'on devait attendre l'arrivée d'un proche. Je désignais mes deux amis et elle secoua la tête et précisa qu'ils attendaient la famille. J'ouvrais grand les yeux et criais : « Considérez qu'ils sont morts! » J'avais l'impression d'être traitée comme une mineure, mais je comprenais que la vie d'une personne soit mise sous la responsabilité des gens qui étaient à l'origine de sa naissance. Le seul soucis, c'était que mes parents se fichaient complètement de mon sort. Que je meurs ou que je vive, le fardeau était le même. Et je ne pouvais appeler Suzon. Avec ses discours de femme parfaite et d'épouse et de mère exemplaire, elle allait m'assassiner plus qu'autre chose. Elle était toujours là pour me rappeler que j'avais échoué. Je soupirais et tournais les talons. J'attrapais toutes mes affaires, les fourrais dans mon sac et me plantais à la sortie de la chambre, car aucun des deux n'avait bougé : « Vous connaissez le principe du kidnapping ou quoi? Là vous êtes censés me "forcer" à quitter l'hôpital. » Je tape du pied, impatiente et pousse un long soupire. Mon plan n'est pas aussi efficace que je le pensais.
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() message posté Ven 5 Déc 2014 - 19:27 par Invité
Hospital room w/ Kenzo & Lexie -] “and he suddenly knew that if she killed herself, he would die. Maybe not immediately, maybe not with the same blinding rush of pain, but it would happen. You couldn't live for very long without a heart.” La vie n’était jamais facile. Je regardais l’obscurité se reposer sur l’étendue de la cour. Kenzo se renfrognait contre mon torse engourdi, tandis que le vent glacial sifflait dans mes oreilles. Tout ce qu’elle faisait était une incantation magique. Je serrais ma prise sur ses avant-bras d’un geste las. Elle avait eu le don de briser les obstacles et de combler les vides de mon cœur saignant. Je n’avais jamais songé qu’en revenant à Londres, je retrouverais la moitié de mon sort déchu. Et pourtant elle était là, condamné à m'accompagner dans ma solitude. La pluie continuait de couler le long de mon visage placide. Mes pensées cheminaient vicieusement autour de ma tête, me rappelant la cruelle évidence ; j’avais tout perdu. Eugenia n’était plus qu’un fantôme du passé. Sam n’était qu’une obsession de mon esprit. Et Kenzo se mourrait sous mon regard impuissant. Je soupirai en bisoutant sa joue.

Mon visage ombrageux se tourna vers Lexie. Elle était magnifique sous le faible éclairage du hall. Ses longs cheveux miel encadraient son expression de profonde gentillesse. Je lui souris d’un air contenu. Il y’ avait bien des supplices, et tellement peu de plaisances dans nos rencontres. Je lui tendis la main avant de presser son épaule d’un geste amical. Nos corps se confondaient dans les longs couloirs de l’hôpital. Je chancelais en direction de la mort, ma démarche était peu assurée, et pourtant je parvenais à maintenir un certain équilibre. Kenzo se pressa contre moi, lorsque j’évoquais mon attention ferme de l’aider.

Je fis la moue en pointant Lexie du doigt.

« Tu aurais pu être mon esclave, ou m’offrir des photos de toi en lingerie fine. Ça aussi c’est de l’art !» Me moquai-je. « Je suis un homme à la base. Tu peux facilement me berner !»

J’embrassai le front de Kenzo.

« Je veux être ton sponsor. » Je marquai un silence. « Je crois que la lumière se cache toujours dans un fond d’obscurité.» Murmurai-je suavement à son oreille.

Après tout j’avais usé de mes charmes un million de fois avant de pouvoir me hisser au niveau de rédacteur du TIMES UK. Je connaissais les enjeux des études universitaires, et les sacrifies qu’ils incombaient. Je la suivi lentement jusqu’à la réception. L’infirmière avait tranché, elle ne pouvait pas sortir sans l’accord d’un membre de la famille. Et à dire vrai, malgré toute l’adoration que je lui vouais, et la confiance que je lui accordais, je peinais à la visualiser ailleurs que dans une chambre d’hôpital. Elle avait besoin de soins, et d’une entrevue psychiatrique avant de se voir accordé une autorisation de sortie. Après tout elle avait commis un suicide.

« Je pense qu’il faut attendre encore un peu, Kenzo.» Murmurai-je d’une petite voix. « Je sais que tu veux sortir. Je le veux aussi, mais ce n’est pas une idée brillante de prendre la fuite comme ça.»

Je me retournai vers Alexandra à la recherche de soutien. J’espérais que son esprit vif et téméraire serait en dormance, et que pour une fois, elle choisirait la raison à la folie qui l’animait d’ordinaire.

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Kenzo A. Armanskij
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() message posté Sam 27 Déc 2014 - 17:59 par Kenzo A. Armanskij

    Il faut savoir s'arrêter. Il faut savoir décider du moment où l'on doit faire des efforts, se reprendre en main et apprendre à vivre à nouveau. Il m'a fallu apercevoir la mort pour m'en rendre compte et même si cet évènement aura apporté de la douleur, il sera suivit par un soulagement. Celui de ma meilleure amie. Je marchais dans toute la chambre, à la recherche d'une solution pour sortir de là, car malheureusement, j'étais condamnée à y demeurer encore quelques temps. C'était ma punition après tout. Je m'allongeais donc vaincue sur mon horrible lit d'hôpital et poussais un long soupir. « Bon, et bien je vais avoir le temps de méditer avant toute chose. » Je n'arrivais pas à remercier Julian. Pas encore. Car mon projet de reprendre l'art était si proche et me paraissait pourtant si loin.
    Nous restâmes encore quelques temps ensembles, à parler de mes projets de faire de reprendre l'art. Et puis notre conversation dévia sur des sujets banals, sur le temps, sur la rentrée qui n'allait pas tarder à arriver, et enfin de ce qu'ils allaient faire en partant de l'hôpital. Ils me promirent de revenir, les bras chargés d'occupation, et je leur souriais, comblée d'avoir des amis comme eux, d'être aimé par des gens comme eux. Je souriais, et mon sourire s'effaça lorsqu'ils quittèrent la pièce, car je me rendis compte que j'étais à nouveau seule. Je soupirais et me glissais sous mes draps avant d'attraper la télécommande. J'allumais la télé et zappais jusqu'à trouver un programme potable. Par chance, un film de Truffaut était diffusé. J'aimais le cinéma français, les acteurs français. Depardieu, Deneuve, Darmont. Ces jeunes talents de la comédie française. Les nuls, les inconnus. Cette culture bien différente de la nôtre me rafraîchissait. J'aimais la France. Et c'est alors que je me promis de m'y rendre. Un jour, quand j'aurai le temps et l'argent. Et l'envie. Quand j'irai bien, quand les idées noires m'auront quitté, quand je redeviendrai moi, Kenzo. Cette jeune arménienne au nom japonais. Ce mélange de culture, de saveurs. Ce mélange d'états. Ce mélange de moi qui me constitue jour après jour.

    FIN DU SUJET

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