"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici We might fall [Sebastian) 2979874845 We might fall [Sebastian) 1973890357
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We might fall [Sebastian)

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() message posté Jeu 9 Oct 2014 - 19:26 par Invité
Quand Junroy reçut le coup de téléphone du commissariat en cette fin d'après-midi, il tourna immédiatement la tête vers le salon pour vérifier qu'Alvan se trouvait toujours bien dans le canapé. D'habitude, c'était lui qui jouait les trouble-fêtes. En voyant sa petite tête blonde en train de jouer à la bataille navale avec Demetra et Brent, il fut rassuré. En fait, il ne manquait que Coleen à la maison à ce moment mais il était totalement impossible que... Ah si. L'agent lui dit qu'elle avait été arrêtée pour avoir rosser un type à coup de matraque dans une ruelle. Sa mâchoire se décrocha. Promettant de venir aussitôt, il raccrocha et se tourna vers ses frères et sœurs. « Faut que je sorte pour aller récupérer Coleen. » « Elle a perdu sa carte de bus ? » demanda Demetra avec son innocence d'enfant. « En quelques sortes. Al', tu surveilles les jumeaux. Ils dorment, ça devrait être dans tes cordes, non ? Bee et Dem', vous l'aiderez. » « Mais la voiture est chez le garagiste, enfin, chez le voisin. Comment tu vas faire pour aller à la station ? » Jun attrapa son blouson sur le dossier d'une chaise et se dirigea vers la porte d'entrée. « Je vais juste... » Avant qu'il ne puisse finir sa phrase, il entendit la petite Zoe pleurer à l'étage. Et merde ! C'était bien sa veine. Il grimpa les marches et alla la récupérer dans la chambre de Coleen où se trouvait le lit à barreaux des jumeaux. Heureusement, Mickey ne s'était pas réveillé. Il la berça dans ses bras tout en redescendant pour qu'elle se calme et macula sa petite joue de baisers. « Tout va bien, Zoe. Tout va bien. Ne pleure pas. Tu vois ? Je suis là. Allez, on va chercher ta grande sœur au commissariat, d'accord ? » Puis, se tournant vers les autres : « Je prends Zoe. Surveillez Mickey. On fait aussi vite que possible. » Preuve que la chance ne les avait pas tout à fait abandonné, leur voisine partait justement en direction du centre-ville au même moment et elle les déposa non loin de la station. Junroy se fit une note mentale pour envoyer Brent tondre son gazon en guise de remerciements le weekend prochain.

La petite Zoe ne pleurait plus à présent. Au contraire, elle gazouillait gaiement dans les bras de son bras, agrippant ses mains potelées de bébé au col de sa veste et cognant à intervalles irrégulières son petit front contre sa mâchoire. Avant de pousser la porte du commissariat, Jun lui adressa un grand sourire ainsi qu'un baiser sur le bout du nez. A l'intérieur, il se montrerait nettement moins chaleureux alors il voulait profiter du fait qu'ils n'étaient encore que tous les deux. Un homme en sortant lui tint la porte et il s'engouffra dans le poste mal chauffé. Il y avait du monde au guichet alors il dut attendre son tour. Quand ce fut le sien, il donna juste un coup de menton pour salutations. « Je viens chercher Coleen O'Flahery. Elle a été arrêtée tout à l'heure. » « Une seconde. » Le gros en uniforme pianota sur son ordinateur en marmonnant quelque chose qui ressemblait à 'Encore un O'Flahery' mais Jun laissa couler. Il fallait dire que sa famille était aussi connue ici que le loup blanc. « C'est bon. Passez derrière. J'appelle l'agent responsable de ce dossier. »
'Derrière' c'était le couloir dans lequel se trouvaient les cellules. Un lieu bruyant et puant où les pires individus du section finissaient de cuver ou insultaient copieusement les policiers et le gouvernement. Jun ne pouvait pas croire que sa délicate Coleen ait été mise avec ces énergumènes. D'ailleurs, ne la voyant pas au milieu des motards et des junkies, son cœur commença à s'agiter. « Jun ! » S'exclama soudain une voix bien connue et le jeune homme l'aperçut dans une autre cellule, plus petite, qu'elle avait pour elle seule. Il se précipita vers la grille et étreignit les doigts de sa sœur à travers les barreaux. « Col' ! Ça va ? Tu n'as rien ? » On voyait à ses yeux rougies que la jolie jeune femme avait pleuré mais s'était passé maintenant. « Oui, oui, ça va. Hey, Zoe, ma chérie. Tu es venu aussi ? Viens là que je te fasse un bisou. » Jun approcha l'enfant des barreau pour que Coleen lui l'attendre. Elle embrassa sa petite joue et donna un coup de menton en direction de la seconde cellule pleine à craquer. « Sebastian les a tous entassés là-bas pour que je puisse être tranquille dans celle-ci. Il a été vraiment adorable avec moi. Il s'est occupé personnellement de l'affaire. Faudra penser à le remercier. » Jun essaya de ne pas remarquer que sa sœur, en disant cela, lui lançait un regard appuyé lourd de sens. Depuis quelques mois, la lycéenne n'arrêtait pas de faire des réflexions et des sous-entendus qui prenaient une direction qui mettait son frère mal à l'aise. Oui, il avait bien vu que le flic était canon mais, non, il n'allait rien tenter.

« Beb ! » s'exclama soudain Zoe en tendant ses petits bras dans le dos de Jun. Ce dernier n'avait pas à se retourner pour savoir que l'agent Fray était en train d'arriver. Comme la petite fille l'avait déjà entendu l'appeler 'Seb' plusieurs fois, elle avait mémorisé son nom de sorte à pouvoir le dire et, forcément, la prononciation n'était pas encore exacte. Quand le jeune irlandais fit volte-face, il dut empêcher sa mâchoire de se décrocher. Sebastian Fray arrivait d'un pas énergique depuis le bout du couloir, son sourire superbe pendu aux lèvres qui faisaient fantasmer Jun. Ce dernier avait envie de passer une main sur ses cheveux coupés très courts et de se noyer dans ses yeux bleus. Il lui faisait vraiment quelque chose. Son estomac dansait toujours la lambada quand il le voyait. Et quand il portait son uniforme qui semblait avoir été fait sur mesure, c'était encore pire. Coleen s'éclaircit la gorge avant de pouffer légèrement et Jun lui jeta un regard noir. Quand le policier les eut rejoint devant la grille de la cellule, le jeune homme regarda un peu ses chaussures avant d'oser relever la tête vers lui. « Salut, Sebas... enfin, Agent Fray. » Il essayait toujours de garder une certaine distance avec lui en public, même s'il le tutoyait depuis longtemps maintenant. Il ne voulait pas qu'une sympathie envers les O'Flahery entache sa réputation au commissariat. Enfin, c'était sans compter sur la discrétion de Zoe qui se pencha en avant dans les bras de Jun pour agripper le poche de la chemise de Bash avec sa toute petite main, obligeant son grand-frère à se rapprocher. Les yeux de Coleen brillaient en regardant la scène et elle dut retenir un 'awww' fangirlistique.

« Le flic que j'ai eu au téléphone m'a dit que la légitime défense avait été acceptée. Elle peut sortir alors ? Est-ce que... Zoe, nom d'un chien, laisse Sebastian tranquille. » L'enfant avait posé sa main sur le bout du nez du policier et avait commencé à rire. Jun récupéra la main de sa petite sœur qui lova son visage de poupée dans son cou.
Une fois la porte de la cellule ouverte, Coleen fondit dans les bras de Jun prenant garde à ne pas écraser la petite Zoe qui fut ravi de se joindre à ce câlin collectif. Le grand-frère écrasa un baiser sur la joue de sa cadette et sa main libre caressa l'arrière de sa tête. C'était tellement dur de s'inquiéter pour six personnes à la fois. Une fois libre, Coleen passa un bras dans le dos de Sebastian et se pressa quelques secondes contre lui. « Merci d'avoir été là, Bash. » Jun observa le mouvement avec une légère jalousie. Jamais il ne pourrait donner l'accolade à Sebastian sans que ça paraisse suspect, lui. Au fil de l'année et demie qui s'était écoulée, les six plus jeunes enfants de la famille O'Flahery avaient fini par adopter l'agent Fray, se réjouissant de le voir parfois s'arrêter devant la maison juste pour discuter avec eux ou leur amener des bonbons. Il était un peu comme le huitième membre de cette fratrie et les autres ne comprenaient jamais que Jun soit si réticent à l'idée de le faire rentrer dans leurs vies. Certes, c'était un policier - et dieu savait qu'ils avaient tous appris à ne pas se fier aux hommes en uniforme – mais il était aussi tellement plus que ça. « Donne-moi Zoe, je vais la prendre. » Jun se retrouva bientôt décharger du poids de sa petite sœur et ses bras se retrouvèrent vacants. Ne sachant trop qu'en faire, il glissa ses mains dans les poches arrière de ses jeans et essaya de ne pas paraître trop mal à l'aise, comme à chaque fois qu'il se retrouvait nez à nez avec ce beau policier qu'il ne pourrait jamais avoir. « Faut que je signe des papiers ou on peut y aller ? » Demanda-t-il d'une voix retenue en plongeant son regard océan dans celui de l'homme qui – il ne le savait pas encore – allait changer sa vie.
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() message posté Dim 19 Oct 2014 - 18:39 par Invité



Sebastian & Junroy

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Levé tôt pour commencer une belle journée de travail, Sebastian ignorait la surprise dont il allait être témoin. La matinée avait été plus que longue. Les gens avaient défilé au poste de police. Drogués, alcooliques. Chacun avait décidé de mettre un peu plus de pagaille à la station. Sebastian était habitué à ce petit cirque mais cela finissait toujours par le fatiguer. Lorsqu'il prit sa pause déjeuner, le blond s'isola pour respirer ce délicieux silence. Enfin un peu de calme. La tête prête à exploser, cela ressemblait à un soupçon de paradis. Néanmoins, tout avait une fin. C'est donc après avoir fini son repas qu'il retourna au labeur. L'après-midi fût légèrement mieux. Au milieu de celle-ci, il reçût un appel. Comme il était le seul disponible, Sebastian prit une voiture de patrouille et se rendit sur les lieux, accompagné de son partenaire. La surprise fût franchement au rendez-vous car il trouva la dernière personne qu'il aurait pu emmener au poste, Coleen. Oui, la sœur de Junroy. Elle était là, les cheveux en bataille. Un homme avec le nez en sang et quelques égratignures se tenait là, lui aussi. Dès qu'il vit arriver Sebastian et Miles, il se mit à crier : « C'est elle, regardez ce que cette folle m'a fait. » N'ayant pas d'autre choix que d'emmener Coleen au commissariat, Sebastian se vit forcé de la menotter avant de la faire s'asseoir sur le siège arrière de la voiture. Son partenaire lui dit de retourner à la station afin que de son côté, il emmène l'homme ailleurs pour l'interroger. Seuls dans la voiture, Sebastian s'occupa de Coleen qu'il connaissait assez bien. « ça va les menottes, pas trop serré ? » « Non, ça va répondit la jeune fille. » » Alors, qu'est-ce qu'il s'est passé ? C'est pas ton genre les agressions, raconte. » Coleen commença à raconter sa longue histoire et n'omit aucun détail même le plus futile. Sebastian comprit qu'elle n'était pas responsable. Coleen s'était défendu contre ce voleur à la tire qui avait eu le malheur de s'attaquer à elle. Il s'agissait tout bonnement de légitime défense mais elle devait quand même aller au commissariat pour qu'on prenne sa déposition.

Leur conversation avait tenu tout le long du trajet. Sebastian se gara sur l'emplacement réservé avant de faire sortir la jeune fille de la voiture. La tenant légèrement, il l'emmena à l'intérieur afin de la mettre en cellule. Depuis son départ, les « pensionnaires » du commissariat avaient triplé. Junkie, alcooliques, voleurs, petites frappes. Ils faisaient une réunion dans les cellules où Coleen était supposée aller. Sebastian décida que l'emmener dans l'une de celles-ci serait comme la livrer en pâté à des fauves. Le blond la fit patienter quelques instants avant de revenir la chercher. Sebastian avait fait le ménage. Il avait mit tous les vrais criminels dans une seule et même cellule. Coleen allait avoir la paix. « Voilà, je t'ai nettoyé un peu tout ça, tu seras tranquille. » Sebastian dût taper le rendu de l'enquête et ses conclusions. Il était encore devant son écran lorsqu'Andy, un connard fini, vint l'avertir qu'il devait aller 'derrière'. Terminant rapidement sa phrase, il délaissa son PC pour aller retrouver les jolies cellules de la station. La première chose qu'il aperçut fût Zoé, confortablement installée dans les beaux bras de Junroy. La petite fille tendait ses minuscules bras vers Sebastian qui lui souriait comme toujours. Elle l'appela en disant : « Beb ! » Probablement Seb dans le language des petits, il fallait croire. Junroy finit par se retourner vers Sebastian. Le policier ne pût s'empêcher de remarquer à quel point il était mignon. Ses yeux bleus éclairaient son visage parsemé de légères tâches de rousseur. Junroy finit par regarder ses chaussures lorsque Sebastian les eût rejoint devant ces barreaux de fer.

« Salut, Sebas... enfin, Agent Fray marmonna le jeune homme. »

Cette phrase semblait gêner Junroy et c'était pour le moins rare. Sebastian le salua en retour en tentant de ne pas se laisser décontenancer par sa présence. Après tout, il était quand même au travail. Les deux hommes étaient à bonne distance lorsque Zoe décida d'attraper la poche de Sebastian du bout de ses minuscules doigts d'enfant. Sebastian rit à ce geste. Zoe était définitivement drôle et rapprochait les gens s'en même le réaliser. Junroy demanda au blond si Coleen pouvait sortir. Ce dernier lui répondit que oui car c'était de la légitime défense sans aucun doute. Jun s'embarqua dans une nouvelle phrase tortueuse mais se fit encore couper par sa petite sœur. L'enfant avait décidé de toucher le bout du nez de Sebastian et cela l'emmenait dans un rire interminable. Sebastian fit de même sur son visage de poupée avant que Jun ne récupère la main de la petite. Elle rit une dernière fois avant de se lover dans le cou du jeune homme. Sebastian aurait bien voulu être à sa place, inutile de demander pourquoi. Le policier ouvrit la porte et assista à une belle scène de retrouvailles. Coleen l'enlaça amicalement après quelques mots. Sebastian remarqua une étrange expression sur le visage de Junroy mais cela n'était probablement rien. A la question du jeune homme, Sebastian répondit calmement, essayant de ne pas faire de gaffe. « Suis-moi, tu dois juste lire et approuver la déclaration de Coleen dit Seb en marchant en direction de son bureau. » Coleen ne les suivit et leur laissa un moment d'intimité même si les choses étaient plus gênantes qu'intimes.
« Ici, là et encore ici. Voilà, c'est parfait s'exclama Seb. » Sortant du bureau, les deux hommes retrouvèrent l'adolescente et la petite fille. « Alors, vous rentrez comment ? Demanda Seb. » Junroy lui expliqua leur problème de voiture et dit à Sebastian qu'ils rentreraient à pied. Le visage de Coleen se décomposa à l'annonce de cette nouvelle. Ayant bientôt fini son service, le blond proposa au jeune homme de les ramener. Après tout, c'était sur son chemin et un arrêt de plus ou de moins ne changeait rien. Junroy refusa catégoriquement au début. Néanmoins, Coleen lui fit part de son mal de pied et il finit par céder. Malgré le fait qu'il n'ait aucune chance avec ce jeune homme, Sebastian fût quand même content de cela. Il pourrait au moins admirer sa beauté.

Le blond emmena tout ce petit monde vers sa voiture où ils montèrent sans hésitation. Les filles derrière, Junroy et Sebastian devant. L'ambiance était étrange. Un mélange d'attirance mais de gêne, oui, surtout de gêne. Sebastian était heureux de conduire car il ne serait pas forcé de croiser le regard turquoise de Junroy. C'était une chance car cela le troublait plus qu'autre chose et il ne voulait rien laisser paraître. Ils parlèrent quelque peu mais tout restait banal. Ce n'était pas les mots que Sebastian aurait voulu entendre mais il savait se contenter de ce qu'on lui offrait. Dans tous les cas, Junroy restait inaccessible et il l'avait bien comprit. Sebastian savait qu'il n'avait aucune chance et profiterait donc de ces moments ordinaires en guise de consolation. Junroy était plus jeune, plus beau et plus distant. Cela le rendait encore plus attirant. Oui, cette fameuse distance qu'il mettait entre lui et Sebastian était charmante. Elle se voulait mise de côté, brisée pour l'atteindre. Le blond n'avait jamais comprit pourquoi Jun s'évertuait à le repousser. C'était réellement étrange car il tentait de faire les choses bien mais rien ne marchait. Junroy lui retournait le cerveau. Il ne semblait pas touché par les mêmes choses que les autres et Sebastian ne savait pas sur quel pied danser.

Voyant la maison des O'Flahery, Sebastian se gara sur le côté et coupa le moteur. Il défit sa ceinture et sortit du véhicule. En bon gentleman, il ouvrit la porte à Coleen qui laissa Zoé aux bons soins de Jun. Sebastian regarda l'adolescente ouvrir la porte tandis que son frère arrivait derrière, la petite dans les bras. Avec un bébé dans les bras, Junroy était encore plus sexy. Sebastian le regarda rentrer, ne sachant pas trop quoi faire. Devait-il le suivre ou attendre ici ? Les questions se bousculaient dans son esprit encore confus sur la manière d'agir. Junroy était tellement déroutant que quoiqu'il fasse, ce serait le mauvais choix. Sebastian finit par décider de rester dehors, là, à l'air frais de Bromley. Le temps n'était pas mauvais. Il était ordinaire. Il n'y avait pas de pluie, c'était plutôt dégagé. La nuit tomberait dans quelques heures mais Sebastian s'en fichait pas mal car il y aurait peut-être l'étoile Junroy, qui sait.


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() message posté Jeu 23 Oct 2014 - 0:57 par Invité
Junroy ne supportait pas qu'on lui vienne en aide. Il voyait tout soutien comme le signe que l'on avait repéré une faiblesse chez lui et il ne se permettait pas d'être faible. Au contraire, il devait être fort – car il portait à bout de bras ses six frères et sœurs qui comptaient sur lui. Alors quand Sebastian leur proposa de les raccompagner, il s'empressa de refuser. Trop rapidement pour être poli sans doute, mais il s'en fichait. De toutes manières, depuis un an qu'il connaissait les O'Flahery, le policier avait eu le temps de s'habituer à la rudesse de l'aîné. D'ailleurs, il avait du s'attendre à ce qu'il refuse de se faire véhiculer. Il fallut toutes les grimaces de Coleen et ses lamentations concernant ses pieds pour que Jun accepte finalement l'invitation. En voyant l'air réjoui sur le visage d'ange de sa sœur, il se demanda néanmoins si elle avait mal que ça et si elle n'avait pas encore manigancer un plan pour le faire passer du temps avec Sebastian. Oui, car Coleen s'était mise en tête que le flic lui plaisait. Une idée complètement saugrenue. Aheum...

Le voyage jusqu'à la maison fut plus court que ce qu'il avait pensé. Jun l'avait passé accoudé à la portière, le regard obstinément tourné vers la fenêtre, déterminé à n'offrir aucune satisfaction à Coleen au cas où il aurait vu juste. Il n'aimait pas qu'on lui force la main. C'est avec la petite Zoe dans les bras qu'il remonta l'allée en terre battue qui menait aux marches du perron. L'enfant gazouillait gaiement en attrapant l'oreille de son frère dans sa petite main et en faisant coucou à Sebastian qui marchait juste derrière eux. Jun lui colla un gros baiser sonore dans le cou pendant que Coleen ouvrait la porte d'entrée et cela la fit éclater de rire. Il n'avait pas conscience que tenir un enfant en bas âge lui donnait un air sexy as hell. Il voyait bien que les femmes le regardaient avec insistance quand il allait faire les courses avec les jumeaux mais il pensait qu'elles les trouvaient mignons eux, pas lui.

Une fois dans le hall de la maison,Coleen se retourna vers son frère qui l'avait suivi à l'intérieur. Elle batailla pour lui prendre Zoe et chuchota à son frère : « Qu'est-ce que tu fais ?! Retourne le voir. Il a été super gentil avec moi, je te signale. Tu pourrais aller le remercier correctement. » Jun n'en croyait pas ses oreilles. « Mais pourquoi ce serait à moi de le remercier au juste puisque c'est toi qu'il a aidé ? » Sa sœur leva les yeux au ciel comme s'il venait de lui demander combien faisait 2+2. Elle consentit néanmoins à répondre : « Premièrement parce que je l'ai déjà fait et deuxièmement parce que c'est avec toi qu'il a envie de passer du temps. » « Col', c'est ridicule ce que tu dis. » « Oh, Jun, s'il te plaît ! Ne me dis pas que tu penses sincèrement qu'il traîne dans le coin pour le plaisir de voir nos bouilles mal lavées. Ça se voit qu'il est sur toi. Aie confiance en l'instinct féminin. » Comme Demetra passait dans le coin, Col' l'attrapa au vol : « Dem', va chercher deux bières dans le frigo, s'te plaît. » La demoiselle s'exécuta. Jun fronça ses sourcils parfaits, contrarié. Il baissa la voix pour être sûr que Sebastian n'entendrait pas avant de répliquer : « Ne sois pas ridicule. D'abord, il n'est pas gay. Enfin, je ne pense pas. Ensuite, il est flic. Je peux faire des conneries mais pas me taper un membre de la maison poulaga. Et pour finir, il n'est pas 'sur moi'. Il est cordial, c'est tout. Tu vois toujours des significations là où il n'y en a pas. » « Mais bien sûr... C'est toi qui est aveugle, mon pauvre frangin. » Demetra étant revenue avec les bières, Coleen les lui prit et les fourra dans les mains de son frère. « Invite-le à boire un coup pour le remercier. Tu peux quand même faire ça après ce qu'il a fait pour moi. »

Moins d'une minute plus tard, Jun ressortait sur le perron, fermant la porte d'entrée derrière lui. Sa cadette était un vrai diable en matière de persuasion. Il ne savait même pas pourquoi il s'était rangé à son ordre. Et zut !
« T'es off duty maintenant, non ? Tu veux une bière ? C'est Cheryl et Damon qui payent. » Le jeune homme esquissa un léger sourire malgré lui, imaginant la tête de son père et de sa belle-mère quand ils découvriraient que leur stock d'alcool avait baissé. Sheryl était incapable de se rappeler des prénoms de ses enfants mais elle savait très bien combien de grammes de cocaïne et de litres d'alcool elle avait à la maison. Il tendit la bouteille froide au policier, ne frissonnant que lorsque leurs doigts s'effleurèrent.
Jun s'étira souplement avant de s'asseoir sur la dernière marche du perron, contre la rambarde. Les yeux braqués sur la rue, il laissa filer quelques minutes de silence avant de lâcher : « Merci. Pour Coleen. De t'être occupé du dossier, de la cellule privée et tout. » Remercier n'était pas une chose qu'il faisait souvent – parce qu'il n'avait pas de motif – mais il jugea qu'il s'en sortait plutôt bien. Quand Sebastian s'assit à coté de lui, il ne put s'empêcher de lancer un regard dans sa direction, admirant encore une fois son profil fin et ses yeux bleus saisissants. Contrairement à ceux de Jun qui étaient bleus de glace, ceux de Bash avaient des reflets verts et même gris. « J'comprends pas pourquoi tu fais tout ça. Tu pourrais pas juste nous ignorer, comme tout le monde ? Tu sais, on n'a rien à t'offrir en échange de ta gentillesse. On n'a rien du tout... »
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() message posté Dim 2 Nov 2014 - 19:37 par Invité



Sebastian & Junroy

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C'est plus que patiemment que Sebastian attendait à l'extérieur de la maison des O'Flahery. A bien y réfléchir, il ne savait pas vraiment ce qu'il attendait. Était-ce un signe, une réponse ou juste Junroy ? Probablement un savant mélange des trois. Plongé dans un tourbillon de pensées, l'homme se vit interrompre par ce dernier. Il entendit la porte d'entrée claquer et se retrouva nez à nez avec le jeune homme après avoir fait volte-face. Sebastian avança de quelques pas pour se mettre à son niveau. « T'es off duty maintenant, non ? Tu veux une bière ? C'est Cheryl et Damon qui payent. » Sebastian répondit positivement à cette demande. Malgré que Junroy ne soit pas une des personnes les plus chaleureuses de son entourage, le blond trouva très gentil sa proposition. Ce n'était pas une demande en mariage mais une bière lui suffisait amplement. De plus, ce n'était pas contre les règles vu qu'il avait fini son service depuis exactement vingt-deux minutes. Ses mains vinrent se glacer lorsqu'il rentra en contact avec le verre gelé de la bouteille de bière. Le bout des doigts déjà froid, un frisson se fit sentir. La raison en fût la rencontre avec les doigts de Junroy. C'était probablement stupide. Néanmoins, Sebastian se délectait de petits moments comme cela. A vrai dire, ça n'avait duré qu'une fraction de seconde, voire moins. Ce n'était qu'un minuscule contact mais c'était toujours mieux que rien.

Voyant son hôte s'asseoir sur une des marches, Sebastian décida de rester un peu à distance, il ne voulait pas trop s'imposer. Cependant, finir son service comme ça était sans aucun doute la meilleure manière. Même s'il savait que ce serait certainement l'unique fois où ça arriverait, Sebastian profitait de l'instant présent. Tous les deux cette fameuse bière dans la main, ils laissèrent un silence s'installer. Pour le combler, Sebastian porta à ses lèvres le tube de verre, toujours aussi froid. Le liquide vint remplir son corps et le glaça quelques instants. Alors qu'il éloignait la bouteille de sa bouche, Junroy se mit à parler. Le mot qu'il prononça sonna étrangement dans les oreilles de Sebastian. C'était peut-être la première fois qu'il entendait Junroy dire Merci. Jamais auparavant, il ne l'avait fait. Sebastian n'avait jamais attendu qu'il le fasse. Néanmoins, il devait bien admettre que cela lui faisait assez plaisir. Pour le blond, s'occuper d'un dossier et protéger Coleen n'était pas grand chose. C'était limite normal. Qui aurait laissé une jeune fille entourée de gros balourds ? Probablement personne de sensé. Sans même savoir pourquoi, Sebastian s'assit à côté de lui. Leur proximité avait un effet certain sur lui mais il tentait de se le cacher. Il ne pouvait pas. Il ne devait pas et il le savait. Néanmoins, cela ne changeait rien à ses actions, auxquelles il ne réfléchissait plus vraiment. Pour éviter une gêne, il décida de porter son regard vers la rue, aussi déserte que le Sahara. Bash sentait très bien le léger regard de Junroy sur lui mais préférait l'ignorer, se disant que ce n'était sûrement rien. Junroy parla une nouvelle fois et cette fois-ci, il semblait vouloir une réponse de la part du blond.

« J'comprends pas pourquoi tu fais tout ça. Tu pourrais pas juste nous ignorer, comme tout le monde ? Tu sais, on n'a rien à t'offrir en échange de ta gentillesse. On n'a rien du tout... » On peut dire que cette phrase était la plus inattendue possible. C'était comme si Junroy s'ouvrait à lui. Il ne l'avait jamais fait. Il semblait parler avec son cœur, cet organe dont parfois, il paraissait dépourvu. Les mots que Sebastian prononça vinrent tout seul. Il ne pensa pas, il agit. « Qui te dit que je veux quelque chose de vous ? Je peux pas juste aider sans rien demander en retour ? Dans la vie, on n'a pas besoin de recevoir pour donner. Et puis, c'est pas parce que tout le monde vous ignore que moi je dois le faire. (il marqua une pause avant de poursuivre) Si je vous aide, c'est parce que j'en ai envie. »

Sebastian ne s'était même pas rendu compte de la main qu'il avait posé sur l'épaule de Junroy alors qu'il parlait. Il n'avait pas non plus fait attention à leurs regards qui se croisaient depuis presque quelques minutes. Ce n'est que lorsqu'il finit qu'il réalisa tout cela. Les choses s'étaient faites naturellement et il semblait ne plus savoir contrôler son corps. Sa main était partie se poser sur Junroy et il ne savait pas vraiment s'il devait la laisser ou la reprendre. Concernant son regard, Sebastian était comme hypnotisé. Ces yeux, ces yeux là étaient ses préférés. C'était ceux dans lesquels il se serait noyé sans aucun regret ou remord. Ils étaient bleus, comme les siens, mais différents. Ils n'exprimaient pas la même chose. Ils étaient des murs qu'il fallait percer ou détruire pour comprendre.

Sebastian descendit de son nuage en entendant une voisine se disputer avec son supposé mari. Il rit légèrement à cause de la teneur de leurs propos. Le sourire aux lèvres, il ajouta : « ça te va comme raisons ou il t'en faut d'autres ? » Il espérait que Junroy dise non car il avait peut-être d'autres raisons mais il ne devait pas être au courant. Les sentiments que le blond pouvait avoir devaient rester secrets, enfouis. Les raisons étaient professionnelles mais aussi personnelles. Junroy ne l'aimerait probablement jamais comme il le pourrait. Sebastian s'était bien vite rendu à l'évidence malgré qu'une lueur d'espoir frétillait toujours au fond de lui. Il savait qu'espérer l'impossible lui serait néfaste mais cette idée lui importait peu. L'espoir nourrissait sa vie et lui donnait quelque chose en quoi croire lorsque tout semblait sans importance.




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