"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici a friend in need is a friend indeed (feat. Kenzo) 2979874845 a friend in need is a friend indeed (feat. Kenzo) 1973890357
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a friend in need is a friend indeed (feat. Kenzo)

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() message posté Lun 7 Juil 2014 - 21:22 par Invité
Je suis allongée sur le ventre, les bras croisés sous ma tête. Il est neuf heure du matin et j'ai pourtant l'impression d'être éveillée depuis une éternité. Je ne me suis jamais endormie, voilà peut-être une des raisons. Il entre dans la chambre, sa silhouette se découpe dans ce rai de lumière qu'invente la porte qu'il vient d'entrouvrir. J'entends ses pas qui avancent vers moi. J'aurais peut-être du me retourner pour le voir, le prendre en flagrant délit, le reconnaitre. Mais ma chambre retrouve son obscurité et le mystère reste entier. Paupières closes, cela ne m'empêche pas de sentir soudain la présence de cet homme à côté de moi. Je sens la chaleur de sa main tentant, sans doute, de se rapprocher de la mienne. Je ne sais plus ce qu'il fait là. Sous mes cils baissés, je sens qu'il m'épie. Il épie chaque centimètre de mon corps qui se rétracte, refuse de commencer l'éternel dialogue, souligne, vindicatif, la distance entre nous. Il doit pouvoir deviner sans peine l'impatience qui grandit, prête à le rejeter si il avance la main, l'envie de me redresser et de partir. Mais mince, c'est chez moi. C'est à lui de partir. Je ferme férocement les yeux, détestant cette impression de vide. Hier ... Je me souviens de notre nuit. Je ne me souviens pas l'avoir ramené, je ne me souviens pas de son nom. Je sens mon téléphone vibrer près de moi et m’autorise à jeter un œil au texto que je viens de recevoir. Kenzo. Je plisse les yeux et relis une seconde fois le message que mon amie me laisse. Elle me demande de passer immédiatement. Une urgence, ce n’est pas son genre et je perçois derrière ses mots une angoisse qui m’alerte. Je me lève soudainement, fais le tour de mon lit sans jamais lui adresser un seul regard et ouvre les rideaux. Là dessus, je me retourne et découvre l'éphèbe assis sur le bord de mon lit, me regardant avec un sourire dégoulinant de satisfaction. Y'a pas à dire, je sais les choisir. « Va falloir que tu partes, je suis super en retard. » « Oui j'ai bien dormi, merci. Et toi ? »  « Et tu ne peux pas prendre ta douche ici. Il y a des aspirines dans le tiroir si tu as besoin. » Il fronce les sourcils, je vois bien qu'il ne comprend pas. Mais qu'importe, je dois partir, Kenzo m’a inquiétée et je n'ai vraiment pas le temps de faire la conversation à un homme qui aurait du prendre la porte depuis bien longtemps, tout aussi beau qu'il soit. « Lexie, tu es sûre que ... » Je l'interromps. « Lexie ? » Je ne me souviens pas de son nom mais lui m’appelle Lexie ? Seuls mes proches pouvaient se le permettre. Les autres se limitaient à Alexandra, comment savait-il ? Il fronce les sourcils, suspicieux mais prend la peine de répondre. « Oui, qu’est-ce que tu … » Je le coupe une nouvelle fois en attrapant mon téléphone qui s'était mis à sonner.

« Oui ? » « Alexandra Wood-Bower ! Je pense que tu me dois des excuses ! » « Pardon ? » « Tu filtres mes appels ! Tu dois me donner de tes nouvelles, j’ai eu Sam, je suis inquiet. » Oncle Bob. Je ferme les yeux une fraction de seconde, me maudissant de ne pas avoir vérifié qui m'appelait, j’étais persuadée qu’il s’agissait de Kenzo. « Lexie ? » « Arrête de m'appeler comme ça s’il te plait. » « Comment ? » « Pas toi oncle Bob ! Ce n'est pas à toi que je disais ça. » « Ah bon ? Il est neuf heures, qui est avec toi ? » « Laisse tomber. Ecoute, je vais bien, tu n’as pas à t’inquiéter, Sam non plus. Je la vois ce soir d’ailleurs. Je promets de t’appeler dans la journée mais là je suis vraiment pressée, d’accord ? Je t’embrasse. »

Je raccroche aussitôt sans lui laisser le temps de reprendre le dessus. Je me faufile dans ma salle de bain et referme la porte derrière moi avec un soupir. Je me demandais quelle était l’urgence de Kenzo. Elle n’était pas du genre à envoyer ce type de message, à demander de l’aide soudainement, encore moins à cette heure-ci. Je voulais me dépêcher, être là pour elle. Quand je ressortirais, Andrew, Lester, Brendon ou quelque ce soit son nom aura disparu et je n'aurais plus qu'à l'effacer de ma mémoire. Quelques secondes plus tard, je ressors de la pièce dans un nuage de buée et sursaute à nouveau en le découvrant toujours allongé sur mon lit. Il se fout de moi. Je me glisse dans mon jean délavé, enfile mon tee-shirt ample blanc, attrape mes chaussures d’une main et mon sac de l’autre. Je me retourne tout de même une dernière fois vers lui et perçois dans son regard qu’il croit à une mauvaise blague. Je n’ai pas le temps de culpabiliser mais mon ton se radoucit quelque peu.

« Je suis désolée, une urgence, tu pourras claquer la porte derrière toi ? A plus. »

Je ne dirais pas que le laisser dans mon appartement était une formidable marque de confiance, j’espérais surtout que mon colocataire allait fiche dehors cet inconnu dès son réveil. Sortie de mon immeuble, je me remets à respirer et l’air frais finit de me raviver l’esprit. Ce qui venait de se passer était, certes, de moins en moins rare mais n’était seulement qu'un petit accident de parcours. Je m’en remettrais. Ce n'était pas grave. Ce soir, il sera parti. Je décide de tourner la page non sans me jurer que j'appellerai la police si cet éphèbe de malheur avait décidé d'élire domicile chez moi. Quelques minutes plus tard, je pousse la porte de l’immeuble de Kenzo et m’engouffre dans la cage d’escalier si familière. Je tape deux coups brefs à sa porte. « Kenzo, c’est moi … »
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Kenzo A. Armanskij
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() message posté Lun 7 Juil 2014 - 22:39 par Kenzo A. Armanskij
    Parfois, il vaut mieux rester chez soi et se contenter de fumer sa clope au balcon de son appartement miteux. Mais n'étant pas ce genre de personnes casanière, j'avais décidé d'aller me promener, et de fumer ma cigarette en regardant les gens passer. C'est donc de bonne humeur que je pris ma douche et enfilais ma robe noir d'été, bien décidée à profiter de ces quelques rayons de soleils déjà présents à cette heure si matinale. Mes pieds dans mes boots noirs, je sortis de l'appartement avec sur le dos une veste en jean et descendis les escaliers de l'immeuble avec enthousiasme. J'arrivais dehors, allumais ma cigarette et me mis à marcher dans Hammersmith. Je finis par atteindre le parc pour enfant qui se trouvait non loin de là et je m'assis sur un banc. J'observais les enfants jouer, avec un sourire aux lèvres. Si ma vie n'avait pas été aussi chaotique, j'aurai été là à regarder mon fils jouer et s'amuser avec ses copains pour l'heure. Je soupirais et regardais tristement un enfant râler et suivre sa mère hors du parc. Je souris, avec bienveillance et je sentis alors quelqu'un s'approcher de moi et passer la main dans mes cheveux. Je reconnus la personne, à son odeur, à sa manière de me toucher, et même à sa respiration. « Tu es toujours aussi belle mon amour... » Je tournais la tête vers lui et le regardais. Ma gorge serrée, mon coeur s'accélérant, je ne réussis qu'à amener la cigarette à mes lèvres et à tirer une taffe qui aurait pu me faire tousser si tout mon corps n'était pas contrôlé. Il me prit dans ses bras et je sentis son coeur battre au rythme du mien et sa respiration se joindre à la mienne. Je fermais les yeux et nichais mon cou dans sa nuque. Cela faisait un an que nous ne nous étions pas vu, mais j'eus la douloureuse impression de ne l'avoir jamais quitté. Je le regardais alors et murmurais : « Tu n'aurais pas du m'approcher Zola... » Il releva mon visage et m'embrassa avec tendresse. Je sentis les larmes rouler sur mes joues et je le repoussais alors. Je le giflais et il se leva, voulant me reprendre dans ses bras. Mais je le repoussais, en criant, en pleurant et le frappais de toute la force dont je pouvais faire preuve. Je le vis alors saigner de l'acarde. Je me précipitais sur lui, regardais son visage et m'éloignais alors, en regardant mes mains, apeurée. Je partis en courant, apeurée, sans me retourner, alors que je l'entendais hurler : « Tu seras toujours mienne Kenzo! ». Je pleurais, poussais les gens pour atteindre mon appartement le plus rapidement possible. Je ne voulais pas qu'il me suive, je ne voulais pas qu'il me touche, qu'il m'embrasse. Chaque mot dans sa bouche n'était qu'une douleur de plus. Chaque geste une nouvelle blessure, une plaie béante, faisant couler mon sang, détruisant mon coeur. J'atteignis enfin la porte de mon appartement et je l'ouvrais alors en précipitation, mes doigts tremblants. Je balançais alors tout ce que je trouvais, cassant les cadres, les lampes, les tasses non rangées. Je me mis à hurler, de douleur, de frustration, de colère. Je pris alors mon portable et je m’apprêtais à l'exploser contre le mur lorsque je me rappelais que Lexie était là pour moi. Je lui demandais donc de me rejoindre au plus vite. J'allais alors dans la salle de bain et me regardais dans le miroir, c'est alors que j'aperçus mon rasoir. Je le fixais quelques instants et plongeais mon poing dans le miroir en hurlant à nouveau. Je ne devais pas être faible et faire couler le sang de mes poignets. Je ne devais pas enlever l'espoir à Zola, encore plus que je ne l'avais déjà fait. Sans moi, sa vie n'aurait plus aucun sens, comme elle n'en a déjà plus pour moi. Sauf que lui est encore trop innocent et rêveur pour le voir. Il a cet espoir qu'un jour tout redevienne comme avant, alors que moi, je sais que ce ne sera jamais le cas.
    Je reviens dans le salon et finis par attraper une nouvelle cigarette. Je l'allume et me laisse glisser le long du mur du salon, tachant ma robe de mon sang. Je pleurais, je criais et Lexie n'arrivait pas. Je finis par me demander si elle avait même pu lire le sms. Je finis par m'endormir, roulée en boule sur le sol froid. Je rêvais de Zola, de ses yeux bleus turquoise, de sa barbe de trois jours avec laquelle il m'était apparu aujourd'hui, de chaque tatouage sur sa peau blanche et douce, de son sourire de voyou, mais de son coeur énorme. Du contact de sa peau contre la mienne, de son odeur, de son visage paisible pendant son sommeil et de sa respiration naturellement saccadée comme les bébés dans leur sommeil. Je finis par me réveiller, en sueurs, alors que j'entendis taper à la porte. La voix de ma meilleure amie me parvint et je marchais à quatre pattes jusqu'à elle. « Lexie...? Lexie, je l'ai vu... » Je me jetais dans ses bras, comme une enfant, sanglotant, essayant de marmonner quelque chose. Elle savait, elle avait l'habitude de ramasser les morceaux de verres brisés que j'avais cassé, de me ramasser à la petite cuillère et de recoller les morceaux. Elle connaissait mes crises, elle savait comment tout pouvait déraper en quelques secondes. Et elle était toujours là. Elle me comprenait, m'épaulait. Elle connaissait Zola, elle savait comment il était, à quel point il m'aimait et de quelle manière notre amour nous avait tout détruit. Elle était celle qui savait tout, et la seule capable de réellement m'aider.
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() message posté Mar 8 Juil 2014 - 1:29 par Invité
La porte s’ouvre et je peine à rattraper Kenzo qui se jette dans mes bras sans plus attendre. Mon cœur se serre tandis que je l’empoigne avec la même force pour tenter de la contenir. « Je suis là, ça va aller. » Elle suffoque et je parviens à entendre l’essentiel au milieu de ses sanglots. Zola. Comment avait-elle pu tomber sur lui ? Comment Zola avait-il pu laisser cela arriver ? Nous n’étions pas stupides, Zola et elle avaient les mêmes habitudes, ils se croiseraient un jour ou l’autre, je n’en avais jamais douté mais je l’avais toujours redouté, repoussé, pas même imaginé tellement je craignais l’état dans lequel ma meilleure amie se retrouverait ensuite. Cet état précisément. Je la serre dans mes bras quelques secondes encore, tandis que je repousse la porte derrière nous.

« Hé … Hé … Doucement, regarde moi. Kenzo, regarde moi. »

Je dégage ses quelques mèches de cheveux emmêlés, attrape doucement son visage entre mes deux mains, et plante mon regard dans le sien, comme pour lui donner un point d’ancrage auquel elle pourrait s’accrocher.   « Viens. On va s’asseoir, s’il te plait. Calme toi. » Je l’incite à faire quelques pas en arrière avec moi et la guide pour s’asseoir sur le canapé, en évitant tasses brisées et autres toiles arrachées. J’eus le temps ainsi de balayer la pièce du regard et de mesurer l’ampleur du désespoir de mon amie. J’ai l’estomac noué, la gorge serrée. Je ne suis pas venue assez vite. Je détestais assister à la souffrance de mes amis, c'était un spectacle insoutenable. Je voulais pouvoir faire quelque chose, agir, le contraire m'était insupportable et pourtant souvent le plus adapté à la situation. J’avais fini par réaliser qu’il fallait simplement être là, être la personne sur qui elle pouvait se laisser aller sans crainte de dettes ou de représailles. Je me lève rapidement, lance un coup d’œil à la glace brisée de la salle de bain, et attrape la première serviette qui me passe sous la main. Après l’avoir humidifiée, je reviens m’asseoir aux côtés de Kenzo. Je prends doucement sa main blessée et entreprends de la nettoyer le plus délicatement possible.

« Tu ne peux pas faire ça … » , je remonte mon regard sur elle et ne finis pas ma phrase face à ses larmes. Zola m’avait pris ma meilleure amie. Je sais qu’il n’est pas responsable, qu’il ne porte pas tous les tords. Je l’aimais moi aussi, je l’aimais pour l’avoir rendue aussi heureuse il fut un temps. Mais à présent, je lui en voulais, c’était plus fort que moi. Je n'oubliais rien de mon passé et le jour qui avait bouleversé la vie de Kenzo était ancré dans ma mémoire. Je me souvenais lui avoir ouvert un matin comme celui-là tandis qu’elle tambourinait à ma porte. Je me souvenais de son visage, de ses yeux lorsque je lui avais ouvert, de l'avoir pris dans mes bras. Elle ne m'avait pas repoussé, elle ne m'avait pas rendu mon étreinte non plus. Elle était ailleurs, en dehors de tout, vide. Elle avait fini par s’endormir sur mon canapé, durant des heures, sous mon regard inquiet. Elle ne guérirait pas de cet amour. Il lui avait pris sa lumière, sa sève, sa confiance. Dorénavant, elle ne faisait plus que semblant. De sourire, d’écouter, de répondre aux questions. Elle ne faisait qu’attendre. Attendre qu’il la délivre de ce trou noir dans lequel il l’avait laissé. Elle était cette jeune femme délabrée admirable depuis un an maintenant et réussissait majoritairement à donner le change. Cependant, je savais qu’il ne suffisait qu’une pichenette pour la briser net au moindre souvenir mal évoqué. Et voilà qu’il s’agissait de plus qu’un simple souvenir, elle l’avait croisé. La voir dans cet état me retournait les tripes. J’étais cependant comme rassurée qu’elle se laisse aller dès à présent. On se sentait mal à tout contenir, oppressé, luttant contre nous même. Elle pouvait pleurer devant moi, si tout cela éclatait en un immense et consolant sanglot, ça fait du bien quelques fois les larmes. J'étais prête à prendre sur moi, à rester là, prête à la rattraper lorsque, à bout de forces, elle s'arrêterait.

Sa main nettoyée, j’appuie la serviette humide sur sa plaie comme pansement improvisé. Je savais que ce retour au passé rendait plus pénible encore la réalité de son présent. Je ne veux pas lui faire de mal mais j’ai besoin qu’elle me parle, qu’elle n’enfouisse pas ce moment au fond d’elle encore une fois. A quel point avait-elle mal ? Même si la détresse de son regard et l’état de son appartement me donnaient quelques indices plutôt concrets … « Raconte moi. Tu lui as parlé ? » Je continue sur ma lancée, connaissant déjà la réponse. « Il n’aurait pas dû venir te voir. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Il allait bien ? »

Je lui pose cette dernière question car je ne sais que trop bien que cela angoissait Kenzo depuis de nombreux mois. Ne pas savoir ce qu’il faisait, si il s’en sortait, si il allait bien et toutes ces choses du quotidien qu’elle partageait auparavant avec lui. J’espérais au moins que si ce n’était pas le cas, il avait fait semblant. Qu’il lui avait épargné son chagrin qui ne ferait qu’empirer le sentiment de culpabilité qu’éprouvait Kenzo en permanence. Cependant, je devinais en la voyant ainsi qu’il ne lui avait pas lancé quelques banalités, qu’il lui avait dit au contraire, ce qui n’allait pas.
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Kenzo A. Armanskij
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() message posté Mar 8 Juil 2014 - 2:37 par Kenzo A. Armanskij

    Lexie était enfin là pour réparer les pots cassés. Elle me prit dans ses bras et me demanda de me calmer. Elle prit mon visage entre ses mains, et m'obligea à la regarder dans les yeux. J'entrepris donc, difficilement, de me calmer et j'allais m'asseoir sur le canapé, en sa compagnie. Elle était toujours là quand j'en avais besoin. Cela faisait longtemps que nous nous connaissions, nous avions partagé tant de choses et elle était au courant de tout ce qui s'était passé dans ma vie. Elle avait été la première personne vers qui je m'étais tournée lorsque Zola et moi avions rompu. Elle m'avait aidé à surmonter cela, comme je le pouvais, et même si elle n'approuvait pas mes choix aujourd'hui, elle ne se défilait jamais. Elle connaissait mes faiblesses, elle savait comment je pouvais réagir, et je savais que c'était la personne la mieux placée pour me comprendre et prendre soin de moi. Elle aussi avait souffert, de sa relation familiale, mais aussi de ses amours chaotiques. Elle avait tant perdu elle aussi, mais notre amitié nous aidait à tenir, à surmonter tout cela. Or, ce matin, tout était différent. Revoir Zola me mettait dans tous mes états, me rappelant les souvenirs du passé, rouvrant des plaies à peine cicatrisées, me prenant au plus profond de mon être pour me détruire, pour me démolir à nouveau. Je savais que ce n'était pas l'intention de Zola de me faire du mal. Nous nous aimions encore, et voulions tous les deux que notre vie ne soit des plus belles, que notre amour soit notre pilier. Or, depuis la perte de notre enfant, qu'il aimait de tout son coeur, alors que moi je n'avais pas encore compris à quel point je tenais à lui, notre histoire n'était que destructrice. Il n'y avait pas de solution, il n'y avait pas de moyen de se racheter, et je l'avais bien compris. Mais Zola se voilait la face, espérant encore et toujours que tout cela puisse repartir un jour. Mais non. C'était trop tard, j'avais tout gâché, j'avais amené la mort de notre bébé, la fin de notre histoire d'amour. J'étais impardonnable et personne ne devait m'aimer comme Zola m'aimait.
    Je ne pouvais pas faire ça, me disait alors Lexie. Je regardais ma main et soupirais avant de retenir un autre sanglot. J'étais impulsive, quelques fois violente, je n'y pouvais rien. Je devais lâcher ma rage quelque part, la faire sortir, l'exprimer. Si l'art ne me le permettait, si les mot n'y pouvaient rien, alors les gestes étaient mon seul moyen de me libérer. Mais me libérer de quoi? De mes émotions? En réalité, cela ne libérait rien, mais ça m'aidait tout simplement, car j'avais besoin d'avoir mal, de ressentir une douleur, physique. Sentir la douleur, voir mon sang couler, avoir l'impression de m'éteindre, de disparaître. Chose que je m'étais interdite de faire par amour pour Zola. Je soupirais et répondis :  « Je sais... Je suis désolée... » Désolée de l'obliger à s'occuper de moi encore une fois, de lui imposer ces crises et ses pleurs, alors qu'elle aussi essayait de se montrer forte malgré tout ce qui se passait dans sa vie. Je ne lui facilitais pas la tache, et elle non plus, mais on s'en fichait, car notre amitié valait plus que toutes les galères que nous accumulions depuis toujours. Et si nous étions encore là, c'était en parti grâce à l'une et à l'autre. Elle nettoya ma main et la banda. Je n'aimais pas parler, mais pour elle, je pourrais parler des heures. Alors, quand elle me demanda des détails, je m'essuyais le visage, et pris une grande bouffée d'inspiration. « Je suis allée dans le parc, pour me détendre. Et je l'ai croisé, il m'a prit dans ses bras, m'a embrassé et m'a dit que j'étais belle. Je l'ai repoussé, je l'ai frappé et lorsque j'ai vu qu'il saignait, je suis partie. Il m'a fait comprendre qu'il m'aimerait toujours. Je ne sais pas s'il va bien, je ne pense pas, il avait l'air fatigué, misérable. » Je me mis à pleurer de nouveau. Pourquoi nous, alors que nous nous aimions plus que tout au monde, devions nous être si malheureux? Pourtant l'amour nous avait sauvé un jour, alors pourquoi aujourd'hui nous détruisait-il?
    Être malheureuse, j'y étais habituée désormais. C'est lorsque j'étais heureuse que je n'y comprenais plus rien. Et le bonheur, j'y goûtais de temps à autre avec Julian. Tout le monde autour de moi savait que je finirais ma vie avec Zola, mais personne ne savait quand les choses allaient s'arranger, quand tout allait redevenir comme avant. Si ma vie n'était pas telle qu'elle est devenue aujourd'hui, je serai prête à me marier, à faire des enfants avec lui. Avec mes erreurs, j'ai appris que le temps manque, et qu'il ne faut jamais hésiter. Or, désormais, je vois le temps s'écouler lentement, comptant les jours avant l'explosion, avant le tourment, la tempête. Et ce jour est arrivé puisque je l'ai vu. Il sait désormais dans quel quartier je réside, quel parc je fréquente, et je sais qu'il vit ici, je sais qu'il m'aime encore et qu'il n'est pas prêt de faire une croix sur moi. Alors rien est fini, au contraire, tout commence aujourd'hui. Et je ne peux rien arrêter, je ne peux pas arrêter le temps, revenir en arrière et mettre au monde ce bébé, ou même revenir à cet instant où par fantaisie, je me suis préparée pour aller profiter de ce soleil matinale. Je ne peux rien faire, je ne peux que subir, pleurer, et inquiéter ma meilleure amie, qui se tient toujours prêt de moi, à essayer de comprendre, de me calmer et d'arranger les choses. Du moins pour le moment. Elle connaît Zola, elle l'a aimé autrefois, elle a passé du temps avec lui, avec nous. On l'a inondé de notre bonheur, on l'a fait entré dans ma bulle, et elle a vu le miroir se fissurer, et nos coeurs devenir fragiles et lourds. Elle nous a vu nous déchirer, nous frapper, nous embrasser pour tout recommencer.  Et elle a vu la fin. Elle nous a vu, malheureux, trébuchant à chaque pas que nous faisions, et elle nous a relevé. Un temps pour Zola, jusqu'à aujourd'hui avec moi, car elle a su qu'elle ne pourrait pas nous remettre ensembles. Elle a compris. Tout. Toute seule. Sans que j'ai eut besoin de lui expliquer. Elle est une des seules personne à comprendre ce qui s'est passé entre Zola et moi, et qui ne nous jugera pas sur nos choix. Je la regarde donc, et je pose ma tête sur son épaule, reniflant péniblement, et essuyant les quelques larmes qui coulent encore.
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() message posté Mar 8 Juil 2014 - 16:36 par Invité
Est-ce que j'avais peur de m'attacher ? Bien entendu. Mais n'était-ce pas naturel ? J’avais vu Zola et Kenzo se déchirer devant mes yeux. J’avais toujours eu tendance à penser que j’étais la misérable, la malchanceuse en amour, sûrement destinée à enchaîner les abandons et autres échecs. Je ne comprenais pas les personnes toujours confiantes, qui se lancent dans toutes ces histoires avec une facilité déconcertante, qui sont prêtes à tout affronter juste pour quelques moments de bonheur. Moi c'est le contraire, rien ne fait plus peur que les moments de bonheur avec toute la quantité de malheur qu'ils promettaient, qu'ils contenaient l’air de rien, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Parce que ça finit toujours comme ça. Un jour ou l'autre. Soudain tout bascule. Si c’était arrivé à Zola et Kenzo, ce couple parfait à mes yeux, alors c’est que mes théories se confirmaient et ça ne faisait que me repousser toujours plus encore.

Elle me dit qu’elle est désolée. Je sais qu’elle l’est. Je comprenais ce qu'elle faisait. Je comprenais pourquoi elle le faisait. Ces moments de violence qui la prenaient brusquement lorsque d’un coup les souvenirs étaient trop douloureux, le moindre de ses actes étaient faits pour amoindrir la souffrance. Toute son énergie, elle semblait la dépenser à calmer le mal. Je la comprenais parce que je faisais la même chose, à ma manière. Cependant, on ne pouvait pas simplement s'efforcer de vivre avec la douleur, comme une compagne indésirable avec laquelle on est obligé de cohabiter. Je me permets de lui donner des conseils que je ne suivais pas moi même mais c’était comme ça. Si il lui arrivait quelque chose à elle, ce serait beaucoup trop … J’avais lu quelque part que, dans la vie, tout le monde peut entendre ce que tu dis. Seuls les amis écoutent ce que tu dis. Et seule la meilleure amie comprend ce que tu ne dis pas. Je croyais dur comme fer en ce proverbe pour moi et Kenzo. Il le fallait de toute façon. Toutes les deux, nous n’étions pas du genre à nous épancher durant des heures sur nos vies et nos états d’âme. Il y avait des crises, des larmes, des coups dans les murs, c’était passager et souvent violent. Et c’était à l’autre de comprendre, de canaliser et de panser les blessures. Je ne sait pas si cette méthode était thérapeutique ou ne serait-ce qu’un brin saine mais c’était en tout cas notre manière de fonctionner.

Elle me raconte enfin ce qu’il s’est passé, en quelques mots. Quelques mots qui me suffisent pour comprendre son état de rage précédent. Zola n’aurait définitivement pas du faire ça. Qu’il en ait ressenti le besoin, soit, mais pourquoi achever la fille qu’il aimait, pourquoi lui redonner le goût de leur passé alors que rien n’était possible pour le moment ? Il ne venait que de lui rappeler à quel point elle pouvait être bien dans ses bras et à quel point elle ne l’était plus pour le moment.

Elle pose sa tête sur mon épaule et j’appuie la mienne sur la sienne. Je glisse ma main dans la sienne et la presse délicatement. Sans parler. C'était simplement une présence. Dans ces moments là, il suffisait que l'on reste à côté, quelques secondes, quelques minutes sans forcément dire grand chose, juste montrer à l'autre qu'elle n'était pas seule, que l'on était désolée et que l'on resterait là le temps qu'il fallait. Juste essayer de lui faire caler sa respiration sur la sienne, simplement lui rappeler que l'on ne partirait pas, quoi qu'il arrive, quoi qu'il fasse, que l'on resterait là. Elle paraissait vouloir se détendre, comme si elle essayait en vain de repousser cette masse qui la compressait mais ce n'était pas assez pour moi. Je ne pouvais supporter de lire ne serait-ce qu'une once de souffrance dans son regard. Elle ne le méritait pas, ne pouvais-je donc rien faire ? Je ne sais pas combien de temps nous restons comme ça. Trente secondes ou dix minutes. Dans tous les cas, je sens les sanglots de Kenzo s’atténuer et je suis rassurée.

« Tu n’as pas à t’en sortir seule. Zola a été ton repère, je comprends que tu n’arrives pas à chasser cette douleur. Mais je suis là. J’étais là avant et je le suis toujours, je ne vais nulle part. Il n’est plus là pour l’instant mais il n'y a pas que les moments douloureux, les beaux n’ont pas disparu. Ils sont toujours là, dans ton esprit. » Je m’arrête une seconde pour m’assurer que Kenzo est toujours calme, que je peux continuer. « C’est sûrement effrayant tous ces souvenirs. Mais tu dois les apprivoiser, les aimer au lieu de les contenir et qu’ils te submergent à chaque fois que l’un s’échappe. » C’est ce qu’ils faisaient. Ils nous submergeaient, ils nous noyaient mais ce n’était qu’une fois au fond que nous parvenions à donner un grand coup pour émerger et reprendre une profonde inspiration. Je pose mon autre main sur les nôtres déjà soudées et rajoute doucement. « Vous irez bien. Tous les deux, tu verras. » Je relève la tête et me décale de quelques centimètres pour la regarder en face. Je laisse un sourire se dessiner sur mes lèvres tandis que je rajoute sur un ton affecteux et se voulant plus léger. « Tu te doutes bien que, moi vivante, je ne vous laisserais pas dériver plus longtemps. Vous finirez par avoir ma peau ! »
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Kenzo A. Armanskij
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() message posté Mer 9 Juil 2014 - 23:19 par Kenzo A. Armanskij
    On perd tant. On perd tant lorsqu'on perd l'amour de sa vie. Le sens de l'existence, l'espoir, la stabilité, les repères. Pendant treize ans, j'ai aimé Zola, pendant cinq ans j'ai partagé mes nuits avec lui. Je me suis habituée à me réveiller dans ses bras après m'être endormie en écoutant sa respiration. Mon corps à demi nu contre le sien. Sa chaleur corporelle sur ma peau, son souffle dans mon cou. Pendant des années, je n'ai vécu que par sa voix, la recherchant à chaque instant, me sentant rassurée lorsque je l'entendais. J'ai embrassé ses lèvres des milliers de fois. Sans compter les secondes, les minutes parfois les heures. Sa main dans la mienne. Son regard envoûtant, son rire communicatif et sa bonne humeur. Tout de lui a disparu, ne laissant en moi que des souvenirs douloureux et inoubliables. Parfois, j'aimerai oublier et tout reprendre à zéro. Pour que nous puissions être heureux l'un sans l'autre. Et peut-être pour pouvoir recommencer à zéro, comme si rien ne s'était passé. Peut-être nous étions nous connus trop jeunes. Nous avions grandis ensembles. Notre premier baiser, notre premier "je t'aime", notre première fois, nos premières disputes, nos premières déceptions, notre première vie à deux. Notre première rupture. Notre premier chagrin d'amour. Notre seule histoire d'amour. Car je savais qu'il n'avait pas évolué, je savais que son coeur n'appartenait qu'à moi et qu'il n'appartiendrait jamais à personne. Mais pourquoi donc persister? Se dire que tout s'arrangera un jour alors que notre amour ne fait que nous détruire? Nous savions que nous avions prit la bonne décision, mais nous étions faits l'un pour l'autre. Attirés l'un vers l'autre comme deux aimants. Nous ne pouvions nous mentir ou essayer de défier le destin. Pour le moment, après plus de dix ans de bonheur, nous devions souffrir. Car comme on dit, la roue tourne. Mais j'avais bien peur que cette souffrance nous perde avant que la vie nous réunisse à nouveau. « Quand je pense aux beaux souvenirs, je sens mon coeur se briser. Et je me dis que j'aurai pu éviter tout ça. J'aurai du aimer cet enfant et épouser Zola... » Mon enfant. Mon fils. Je regardais nos mains, liées. Alexandra savait comment me soulager, me faire parler et me consoler. Elle connaissait le fonctionnement, elle l'avait longuement étudié et désormais, elle le connaissait par coeur. Mais elle ne pouvait le réparer, car cela ne relevait ni d'elle, ni de Zola, ni de moi. Mais du temps. Et je haïssais le temps pour nous faire souffrir de cette manière et si profondément. Cette douleur obligeait ma meilleure amie, malade, à s'occuper de moi. Quelque peu dépressive, instable et irresponsable. J'étais redevenue une enfant d'un certain côté. J'avais besoin d'elle pour avancer comme d'un enfant avec sa mère. J'avais besoin de ses paroles pour me dire que tout irait bien, à nouveau. J'avais besoin de me sentir protégée, encouragée et accompagnée dans chacune de mes décisions. Mais justement, des décisions, je ne voulais plus en prendre. Je voulais les fuir. Eviter tout choix venant de moi. Afin de ne blesser personne, afin de ne pas gâcher la vie de quelqu'un. Vivre était devenu un fardeau, et non un cadeau. Et aimer, d'autant plus.
    « Oui mais combien de temps avant de sortir de cet enfer Lexie? Regarde nous! On gâche nos vies et c'est comme si on s'encourageait à continuer. Je n'ai plus aucune estime de moi, et toi... » Je ne pus continuer car une boule se forma dans ma gorge, venant des tripes, du plus profond de mon être. Je ne pouvais ignorer la situation dans laquelle Lexie continuait à se mettre. Ruinant sa santé et toutes ses chances de guérir un jour. Mais que pouvais-je bien dire? Moi aussi j'avais fait de mauvais choix, et si Lexie considérait que la vie ne valait pas la peine d'être vécue dans la souffrance, qu'il en soit ainsi. Chacun sa vision du monde, et je pouvais comprendre qu'elle veuille profiter de sa vie, certes malade et donc mourir jeune, plutôt que de passer des années à côtoyer les hôpitaux et les personnes malades s'éteignant les unes après les autres. Je savais tout de sa vie et elle savait tout de la mienne. Rien n'était simple, et pourtant tout aurait du l'être. Elle profitait à sa manière, et c'était déjà ça, contrairement à moi. Bien heureusement, je n'étais pas tombée dans la drogue, l'alcool et tous ces trucs. Le sexe était mon seul vice, si l'on peut dire ma seule "addiction". J'en avais besoin pour me sentir utile et quelque peu vivante, mais elle était dangereuse et nocive en réalité. Je soupirais et passais une main tremblante dans mes cheveux. Je me tournais alors vers Lexie et dis : « Tu peux m'aider? J'aimerai prendre un bain... » Les fois où nous avions prit soin l'une de l'autre, nous ne les comptions plus. Obligées de donner la douche ou le bain car une des deux avait déconné. Nous avions parfois le comportement d'une mère et sa fille, et cette attitude nous venait de cette absence maternelle qui avait définit nos vies. La mienne était là, mais physiquement, officiellement. La sienne? Absente. Mais pour nous deux, une soeur, un pilier qui nous avait aidé à nous en sortir, à nous construire. Nous n'avions honte de rien, et au contraire, nos douleurs, nos peines, nos erreurs et nos fardeaux nous réunissaient et nous rendaient plus unies que jamais.
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() message posté Sam 12 Juil 2014 - 0:52 par Invité
« Oui mais combien de temps avant de sortir de cet enfer Lexie? Regarde nous! On gâche nos vies et c'est comme si on s'encourageait à continuer. Je n'ai plus aucune estime de moi, et toi... » Je baisse les yeux sur nos mains tandis que je sens la voix de Kenzo faiblir et qu’elle arrête soudainement de parler. Nos mains se délient et je passe une main nerveuse dans mes cheveux pour les ramener sur mon épaule tandis que je regarde mon amie d’un regard concerné. En ce qui concernait Kenzo, je comprenais. Je comprenais qu’elle avait appris à aimer grâce à Zola, qu’elle avait appris à s’aimer grâce et avec lui. Zola parti, elle devait tout réapprendre seule. Comme une débutante. Et plus important encore, elle devait réapprendre à s’aimer seule. C’était sans doute le plus dur. Elle devait réapprendre à se respecter et à s’estimer sans l’aide de son reflet parfait qu’elle lisait quotidiennement dans le regard de Zola. Ce n’était pas chose facile à faire. Quant à moi … Moi, je n’ai plus vraiment le sentiment de vivre vraiment, mais seulement d’exister. Et d’exister mal. En ne faisant rien de correct et d’appréciable. J’ai en moi une nostalgie indescriptible, la nostalgie de quelque chose qui semble perdu et qui l’est vraiment. J’ai l’impression de m’être arrêtée quelque part, d’avoir une part de moi inachevée. Ce sentiment, je l’avais ressenti dès l’annonce de ma maladie et du traitement qui allait s’ensuivre. Lorsqu’ensuite, j’avais appris que Sam ne pourrait pas être mon donneur. Et enfin, lorsque Josh m’avait quitté. Lui, qui était si combattant et sûr de lui, sa maladie l’avait vaincu. Je savais pourtant qu’il était parti, dévasté de me laisser, mais soulagé. Soulagé d’en finir, pour lui et pour moi. Et je lui en voulais pour ça. Je n’étais pourtant sûre de rien, il ne m’avait jamais fait cette confidence. J’avais pourtant bâti toutes mes émotions vis à vis de lui depuis sur ce pressentiment. Je me souviens, des jours après sa mort, avoir attendu de ses nouvelles. Je pensais le croiser au moins une fois par hasard au détour d'une rue ou dans un magasin. Juste ça, cela m'aurait permis de moins souffrir. Et puis, les jours avaient défilé. Et je me surprenais à attendre un appel, avec de plus en plus de souffrance et d'angoisse au fur et à mesure que s'éloignait la date de notre dernière étreinte. De la même façon qu'après les examens, où plus je m'éloignais de l'épreuve et plus j'étais certaine d'être recalée, plus les jours se succédaient sans qu'il m'appelle, plus j'étais certaine d'être quittée. A jamais. Et de cette douleur, je ne m’en remettrai sans doute pas. Je savais que ce que j'étais en train de faire, de me rappeler, me ferait un mal de chien, que j'étais en train de me renvoyer à plusieurs mois en arrière, que j'aurais à faire face à mon chagrin ce soir dès que je serais seule. J'aurais voulu régler mes comptes avec le passé. Décider que je ne pouvais pas le changer, que je n'y arriverais pas, que personne ne le pouvait, mais que je pouvais décider de changer la manière dont je le voyais et le faire. Arrêter qu'il m'encombre, me blesse, prenne toute la place et m'empêche de respirer. Je voudrais, là, maintenant encore une fois, trouver un moyen d'avoir une vie que je revendiquerais, une vie dont je serais fière, une vie que j'aurais choisie.

La vie est courte, on ne sait pas de quoi demain sera fait, et je ne dis rien mais je dois être honnête avec moi. Cette peur me paralyse, je ne sais plus comment agir. Je ne me soigne pas et je dépéris tout en faisant souffrir mes proches. Je me soigne et je dépéris tout en ne vivant plus ma vie.

« Moi je vais bien. Vraiment, que tout le monde arrête de s’inquiéter et on verra comment ça évolue. »  Ce n’était pas vrai, je le savais, Kenzo le savait mais aujourd’hui j’étais là pour elle. Elle avait besoin de moi et ce n’était pas le moment de craquer à mon tour. Et encore une fois, je donnais des conseils que je ne suivais pas. Je voulais qu’elle se confie à moi, mais, de mon côté, parler me faisait un mal de chien. Comme si parler ne servait qu’à entretenir mes plaies, à entretenir les braises d’un feu. Elle soupire et se passe la main dans les cheveux, consciente que je ne veux pas m’étendre. « Tu peux m'aider ? J'aimerai prendre un bain... » Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je me lève aussitôt. « Bien sûr. Et je vais remettre tout ça en place. »  Tout en parlant, je ramasse un cadre brisé au sol que je pose pour l’instant sur la table basse épargnée. « Pour éviter un accident. » . Lorsque j’étais rentrée, la tristesse de Kenzo m’avait accaparée et je ne m’étais pas attardée en détail sur l’état de l’appartement. J’étais soulagée de voir que, dans cet état de rage, ses blessures étaient restées superficielles. Kenzo reprend ses esprits peu à peu, je me baisse et l’embrasse tendrement sur le front avant de me retourner pour me diriger vers la salle de bain. Là, je ramasse les quelques morceaux de verre brisé qui parsemaient son lavabo. Pour la glace, je ne pouvais rien faire pour le moment … Je la décroche cependant du mur pour ne pas prendre de risques. Puis je m’approche de la baignoire et fais couler l’eau tiède. C’était ça notre relation. En dehors de Sam, ma sœur, mon pilier, ma seule famille, Kenzo est la seule chose qui dure. C'est la seule personne, les seuls moments, les seules émotions, rires et pleurs qui restent une certitude.
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Kenzo A. Armanskij
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() message posté Dim 20 Juil 2014 - 1:18 par Kenzo A. Armanskij
    Toute ma vie, j'avais eut un seul et même problème : les gens ne me comprenaient pas. Ils avaient beau m'écouter, ma manière d'agir et de penser n'avait aucun rapport avec le comportement des autres. Mes parents ne voulaient pas d'une fille aussi étrange que moi. Et lorsque Zola est arrivé, c'est comme si tout s'était arrangé. Certes, ma soeur avait toujours su lire en moi, mais pas complètement. Elle ne voyait que ce que je lui laissais voir, et de cette manière, je n'avais aucun moyen de la décevoir. Je contrôlais toujours tout pour la protéger de moi même. Et je faisais bien. Aujourd'hui, elle était heureuse, mariée, mère, femme aimante et elle avait réussit sa vie. Moi non. Et j'avais eut l'intelligence de me dire que je pouvais être nocive pour elle. Ainsi, quand Zola était entré dans ma vie, de la plus belle façon qu'il soit, mes parents s'étaient sentis débarrassés, libérés d'un poids, d'un fardeau : c'est à dire, moi. Désormais que quelqu'un prenait soin de moi et me comprenait, ils n'avaient plus à faire semblant de m'écouter, de m'aimer, d'essayer de me comprendre, car Zola prenait leur place, et celle de toutes les autres personnes de mon entourage. Meilleur ami, frère, confident, parent, amour, il était tout à la fois. Mais surtout, il était l'amour de ma vie, et la personne qui y donnait soudainement un sens. On était nés l'un pour l'autre, dans le but de se retrouver et de représenter l'amour. Mais nous avions échoué, j'avais échoué. Ce comportement que personne ne comprenait, je lui avais donné raison, et j'avais tout repoussé. L'union, l'enfant. Et désormais, j'étais seule. Mais j'avais rencontré Lexie sur ce long chemin périlleux, et elle m'avait offert la stabilité, l'amitié, et la protection. Tout ce que Zola pouvait m'enlever, tout ce qui aurait pu me tuer, me faire tout abandonner et agir en égoïste. Elle était une autre raison de me battre, de survivre - et non de vivre -, de vivre ma vie misérable pour eux. Car elle avait besoin de moi, elle aussi, et j'avais besoin d'elle. Et notre relation se rapprochait de celle que j'avais avec Zola. Certes, elle n'était pas mon âme soeur et jamais je ne me sentirais attirée par elle. Mais on se comprenait, et elle aussi pouvait me détruire. Elle pouvait me détruire en se laissant emporter par sa maladie.
    C'est donc avec des yeux inquiets que je la toisais. Elle me répondit d'arrêter de m'inquiéter. En guise de réponse, je levais les mains d'un air résigné, comme pour lui dire que c'était à elle de décider. Bien sûr, je m'inquiéterai toujours, mais je devais lui laisser penser que ce n'était pas le cas. Comme à mon habitude, je ne répondis rien et la regardais ramasser les bouts de verre. Elle voulait éviter un accident. Elle avait bien raison. Elle m'embrasse alors tendrement sur le front et je souris. Qu'est-ce que je l'aimais cette fille. Tant de douleur en elle, mais aussi, tant de douceur et d'amour. On se ressemblait. Elle se dirige vers la salle de bain et je l'entends faire couler de l'eau. Avec difficultés, je me décide à me lever, et je marche jusqu'à la salle de bain. Je regarde Lexie : « Merci... Merci pour tout... ». Sans plus attendre, j'enlève lentement mes vêtements. Je me sens épuisée, et j'ai mal. Je ne sais pas où, un peu partout. L'amour remplacée par la douleur, me prend tout. HS : Encore désolée pour le temps d'attente, et en plus de ça c'est pas terrible... Pardonnes moi
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() message posté Lun 21 Juil 2014 - 18:04 par Invité
« Merci... Merci pour tout... ». Je me retourne en entendant sa voix et lui adresse un sourire comme seule réponse. Je n’avais pas à lui répondre comme elle n’avait pas à me remercier. Jamais. J’étais là pour elle comme elle avait été à mes côtés lors de mes mauvais moments. On ne le faisait pas par besoin de reconnaissance ou de remerciements, on le faisait parce qu’il ne pouvait pas en être autrement. « Allez viens ».  Je parfume quelque peu l’eau des sels de bain qui se trouvaient sur le lavabo, et j’aide enfin Kenzo à se glisser dans l’eau chaude, soucieuse de voir qu’elle n’en avait pas la force. Elle me paraissait épuisée. Je m’assois sur le rebord de la baignoire et mouille doucement ses cheveux que je dégage en arrière. Les minutes passent tandis que je continue de l’aider. Elle a l’air de somnoler tellement elle me paraît ailleurs. Je finis par m’asseoir sur le rebord face à elle et appuie mon dos contre le mur tandis que mon pied effleure l’eau. J’observe le silence attentif de Kenzo, son extrême lassitude mélangée à sa concentration pour ne pas craquer entrecoupée de soupirs, de regards tournés vers le fond de l’eau, de ses bras encerclant ses genoux comme pour ne pas tomber sur le côté. Au fond de moi, je ne retiens que le « Je n'ai plus aucune estime de moi », cette phrase qu’elle m’avait lancée si sincèrement et qui ne cherchait pas à masquer le profond désarroi dans lequel elle se trouvait. Je n'aime pas que les gens se jettent des reproches à la figure, gratuitement, pour se faire du mal, injustement. Je n’aurais jamais pensé assister à ça un jour entre Zola et Kenzo, mais nous y sommes pourtant. Je n’ose plus évoquer Zola en sa présence, sans que les dents ne grincent, que la tristesse l'emporte, que l'inconfort s'installe. Cette pensée me rend infiniment triste. Kenzo est une femme forte, indépendante, prête à donner tout ce qu’elle possède par générosité. Si seulement, elle se voyait telle que je la voyais …

« J’ai l’impression … J’ai l’impression que Zola essaie de revenir. »   Je laisse échapper cette phrase doucement sans même m’en rendre compte sur le moment. « On l’a toujours envisagé mais j’ai l’impression que cette fois, il y pense vraiment. Tu sais … Il m’a appelé il y a quelques jours. Je n’ai pas répondu, je voulais t’en parler ».  

Évidemment que je n’avais pas répondu. J’avais tout d’abord été surprise de la réapparition de Zola dans mon carnet d’appels. Je n’aurais jamais pensé qu’il aurait essayé de me joindre moi, plutôt que de faire face à Kenzo. Et puis surtout, je voulais en parler avec elle, avant de prendre une décision. Ce n’était pas à moi de la prendre. Voilà des mois que Kenzo essaie de vivre sans lui. Qu’elle cherche à restreindre son souvenir, de contenir leurs moments, de ramasser leur histoire. Je n’arrivais pas à accepter que Zola puisse se permettre ce qu’il avait fait ce matin, qu’il tente à ce point de redevenir une présence, de reprendre sa place quelques minutes pour re-disparaître comme il allait sûrement le faire. Je ne sais pas pourquoi je choisis ce moment pour parler de cet appel à Kenzo. Je comptais le faire dans un bon moment, un moment où l’on serait bien et où on pourrait en discuter sereinement mais je me rends compte qu’il n’y en aura jamais concernant Zola. Elle avait commencé à me parler tout à l’heure alors pourquoi pas maintenant …

« On sait toutes les deux qu’il veut me parler de toi. Qu’est-ce que tu en penses ? »  

Kenzo a besoin d’en parler, n’est-ce pas ? Elle le pouvait avec moi. Je ne suis pas du côté de Zola, je suis de son côté, une fois pour toutes et quoi qu’il puisse se passer. Et cela, elle l’avait bien compris, il ne pouvait pas en être autrement. Cependant, je savais l’amour que portait Zola pour Kenzo. Et je ne voulais pas non plus que cela soit oublié, renié ou bafoué. Je ne veux pas évoquer leur passé si ce n’était pour retenir que ce qui blessait. J’espérais pour moi que la prescription soit possible, que les deuils aient une fin, je l’espérais le plus profondément du monde pour ma santé mentale. Et, dans ces moments là, je l’espérais également pour Kenzo. Je voulais revoir sur son visage le large sourire qui était autrefois le sien. Elle ne se doutait pas que les cicatrices qu’elle s’infligeait marquaient aussi ma peau. A chaque fois. Je me penche et lui adresse un sourire complice pour essayer de provoquer le sien.

« J’aimerais bien lui dire ce que j’en pense. Que tu es toujours aussi forte et incroyable. Qu’il en tomberait à la renverse mais que je dois y réfléchir pour vous deux, parce que j’ai développé une sorte de jalousie incontrôlable envers toi maintenant et qu’il tiendrait pas deux jours. »
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Kenzo A. Armanskij
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() message posté Sam 26 Juil 2014 - 17:41 par Kenzo A. Armanskij
    Plus les minutes passaient et plus je me sentais faible, malheureuse, détruite. Comme si les plaies béantes continuaient de s'agrandir à mesure que le temps m'éloignait de Zola. La scène se déroulait en silence, tout en intimité. Malgré le fait que je me trouvais nue, squelettique et désemparée devant ma meilleure amie, elle me laissait le temps de me calmer, de reprendre mes esprits et de profiter de l'eau chaude et parfumée sur ma peau. Une fois dans l'eau, elle vint me mouiller les cheveux et les plaqua en arrière. Je passais alors mes bras autour de mes jambes, comme si cela pouvait me permettre de garder l'équilibre. Car je n'avais plus la force de rien. J'aurai voulu mourir, et tout abandonner, ne plus affronter mes erreurs. Mais rien n'y faisait, je n'étais pas assez lâche pour plonger ma tête sous l'eau et cesser de respirer. Et quand bien même je l'aurais été, Lexie ne m'aurait pas laissé faire, quitte à couler avec moi. J'avais l'impression d'être une coquille vide, d'être au bord du précipice, en équilibre. Je pouvais faire le choix de continuer à me battre pour ne pas tomber, mais à chaque instant, je risquai de basculer, car en vérité, je n'étais plus qu'un corps, un visage, des gestes, des mots. Un prénom. Kenzo. Un prénom si doux pour une enfant si peu aimée par ses parents, et si autodestructrice. Les choses ne s'étaient jamais déroulées comme prévu, et si je pouvais faire le choix de changer quelque chose à ma vie, je me délivrerai de Zola. Quitte à ne jamais connaître l'amour, et éviter le malheur. Je pleurais en silence, laissant l'eau couler dans mon dos, et me donner des frissons. Je me mis à claquer des dents, à force de rester immobile, et je finis par plonger dans l'eau, de façon à laisser ma tête apparente. Toujours recroquevillée sur moi-même. Je fermai alors les yeux, dans l'espoir de réellement me reposer. Mais je manquais de m'étouffer lorsque j'entendis ma meilleure amie parler. Mes yeux s'ouvrirent d'un coup. « Il ne doit pas revenir, Lexie... Cet amour va nous tuer... » Couinais-je alors en plongeant la tête sous l'eau. Je devais réfléchir. Respirant doucement en dessous de l'eau, je regardai Lexie, penchée en avant, prête à plonger ses bras dans l'eau si jamais j'y restai trop longtemps. Le silence, entendre ma respiration, me prouvant alors que j'étais toujours vivante. D'une certaine manière. Physiquement.
    J'aimais Zola, plus que ma propre personne, plus que n'importe quoi. J'avais toujours cette peur que l'espoir nous reprenne et que l'amour nous détruise une nouvelle fois. Il fallait que tout cela s'arrête, mais il n'y avait aucun moyen. C'est alors que je sentis ma gorge se compresser. C'était le moment de sortir la tête de l'eau. Je le fis donc, et repris une grande bouffée d'air. Je plaquais à nouveau mes cheveux en arrière. « Une jalousie? » Questionnais-je alors haletante. Je reprenais ma respiration doucement. J'aimais cette sensation, cette impression de vivre à nouveau, de respirer à nouveau. Je m'appuyais contre la baignoire et je fermai alors les yeux : « Dis-lui donc. Mais ajoute ensuite qu'il doit quitter la ville, le pays, où changer de nom, se teindre en brun, rencontrer quelqu'un, fonder une famille. Se mettre en tête que je suis morte et que notre histoire fait partie du passé. Du passé révolu. » Ces mots étaient sortis avec bien des difficultés. Je n'osais même pas regarder Lexie, les sourcils froncés, les yeux tournés vers l'eau. J'avais honte de repousser l'amour alors qu'elle, l'amour l'avait fuit. Mais c'était pour son bien, pour le bien de Zola. Et je ne pouvais sacrifier son propre bonheur, pour le mien.
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