"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici ❝ I don’t know where I’m at, I’m standing at the back,  and I’m tired of waiting ❞ CALIAS. 2979874845 ❝ I don’t know where I’m at, I’m standing at the back,  and I’m tired of waiting ❞ CALIAS. 1973890357
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❝ I don’t know where I’m at, I’m standing at the back, and I’m tired of waiting ❞ CALIAS.

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() message posté Mar 15 Juil 2014 - 9:42 par Invité
❝ I don’t know where I’m at, I’m standing at the back,
and I’m tired of waiting ❞
elias & caleb
Waiting here in line, hoping that I’ll find what I’ve been chasing. I shot for the sky I’m stuck on the ground So why do I try, I know I’m gonna fall down I thought I could fly, so why did I drown ? Never know why it’s coming down, down, down. Not ready to let go, Cause then I’d never know That I could be missing. But I’m missing way too much So when do I give up what I’ve been wishing for.

Le nez dans mon verre, assis au comptoir du pub qui fait l’angle de Hampstead, j’essaye de me faire petit depuis l’incident de tout-à-l’heure. Spontanément, je dirais que je ne suis pas le genre de mec qui fait des embrouilles comme ça, pour rien. Je suis d’un naturel plus médiateur que boxeur invétéré. Mais allez savoir pourquoi, plus tôt dans la soirée, quand j’ai commandé à boire et que le type d’à côté s’est mis à me dévisager pendant un long moment, j’ai craqué. Mais craqué, vraiment. J’ai haussé le ton en le regardant, je me suis levé de mon tabouret et me suis dressé de toute ma hauteur avec rage et colère — la panoplie du bagarreur qui traîne dans les bars. Autant le dire, ce ne serait ni mes muscles, ni ma taille qui impressionneraient qui que ce soit ; je ne suis pas particulièrement petit, mais pas non plus assez grand pour que les gens puissent se tasser dans leur coin sans moufter. J’ai, et l’on en revient à ce que j’ai dit précédemment, la taille du bon copain intelligent qui sert de médiateur et qui dit quand ça suffit. Toujours est-il que notre conflit a attiré quelques imbéciles plus ou moins éméchés ainsi qu’un groupe de jeunes courges dont le seul passe-temps était semble-t-il de hurler de rire pour tout et rien entre elles. Mais les curieux, dépités, avaient rapidement regagné leurs tables quand le barman s’était interposé (il n’avait pas eu grand mal, il était plus grand et plus baraqué que nous deux réunis) en menaçant de nous foutre à la personne. Le regard noir, j’avais regagné mon tabouret pendant que l’autre, en grande offusquée, avait décidé de partir à grand renfort de soupirs outrés.

Je renifle mon verre en faisant la moue. J’ai beau me creuser la cervelle, je suis incapable de me souvenir de ce que j’ai commandé. Mais rien qu’à l’odeur, j’en déduis que ce n’est pas du jus de grenadine. Je tourne légèrement la tête autour de moi, mon regard glissant sur des visages inconnus. Croyez-le ou non, mais avoir un père riche, célèbre, et puissant qui vous aime est largement pire que d’avoir un père de classe moyenne qui vous hais et vous pourris la vie. Parce qu’un père qui vous aime ne se gêne de rien tant il est persuadé de faire ça « parce qu’il vous aime », justement. Autant dire que la nette propension de mon père à faire tout et rien pour s’assurer que son fils chéri se comporte bien et vive bien m’avait, au fil des ans, fait devenir quelque peu parano. Il était tout-à-fait capable de me faire suivre par quelqu’un du staff du label. C’était même assez dans son genre, au final. Peut-être avait-il découvert que son fils tant aimé n’était pas celui qu’il pensait — ou du moins qu’il ne l’était plus. Un type s’assoit sur le tabouret à côté de moi et commande à boire. Je fais tourner mon verre sur le comptoir, agacé, puis avale une gorgée. Aussi bizarre que ça puisse paraître, ce n’est que lorsque je tombe sur les chaussures du type en question que j’ai une impression familière. Je connais les chaussures, je connais les fringues, et je connais la personne qui se trouve dedans. « Eli », je dis en guise de salut. « Alors, qu’est-ce que tu fiches ici, dans ce coin pourri ? », je demande avec un rire sans joie. Le barman me jette un regard noir de derrière le comptoir mais je l’ignore superbement. « Bienvenue dans les joies de la vie nocturne londonienne », je reprends avec ironie. J’avale une autre gorgée. J’ai l’impression d’avoir la tête dans un étau. Si j’ai déjà la gueule de bois alors que je n’ai même pas fini mon verre, c’est clair que ce n’était vraiment, vraiment pas du jus de grenadine.

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() message posté Mer 16 Juil 2014 - 18:52 par Invité
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Je me plonge dans le fauteuil, devant l'ordinateur sur lequel je check quelques dossiers. Noam est déjà au lit et travailler de manière pénible tant cela me prend du temps me manque. A New York, j'avais autant de travail à domicile qu'au bureau, si ce n'est plus, et j'y consacrais plus de temps que nécessaire. Comme obsédé. Ici, je passe mes journées devant des caméras de surveillance inutile, j'ai tout le loisir de mettre mes notes à jour au bureau. C'est plus de temps libre pour Noam ce dont je ne me plains pas, bien au contraire. Mais une fois le petit au lit, je me demande bien comment occuper mon temps sans sortir tous les soirs pour ne pas abuser de mes baby-si(s)ters. Charlie me manque. Terriblement. J'aurais pu avoir la vie de famille parfaite, une fiancée qui m'attend à la maison quand je rentre, que j'ai hâte de retrouver mais il n'en était rien. J'ai deux petits sœurs qui ont elle aussi leur vie, un petit prince... mon ordinateur et la télévision.

Sortant de mes pensées, je grimaçe en voyant le numéro de Lyla s'afficher sur le portable. Je n'aime jamais avoir de ces nouvelles si tard, ça présage rarement quelque chose de positif. « Hey ! Je ne sais pas si ça t’intéresse mais je suis avec des amies sur Hampstead et ton cher Caleb est dans un état lamentable. Du genre il fait peur avoir et peur aux autres tellement il est charmant. » Je fronce les sourcils, en un sens rassuré qu'elle ne soit pas la raison de son appel. Mon cœur palpite beaucoup plus vite qu'à la normale rien qu'à l'idée qu'elle puisse être en difficulté. Je demande néanmoins à Lyla de me filer par texto l'adresse exacte et demande à Thalia de veiller sur Noam. Normalement, il est parti pour faire sa nuit, c'est plutôt un avertissement, ne quitte pas la maison en laissant mon fils seul, je m'absente. Une chance qu'elle soit là ou je me serais vu forcé de laisser Caleb se débrouiller - chose qu'il a fait sans moi jusqu'ici, certes. J'arrive à l'adresse indiquée et reconnaît rapidement sa silhouette qui s'appuie contre le bar. L'attaque n'est pas la meilleure stratégie à adopter, je m'installe donc à côté de lui pour commander à boire et sourit en voyant que ça l’agace. C'est pourtant un lieu public. Il fini bien vite par me repérer je plante mon regard dans le sien. « Alors, qu’est-ce que tu fiches ici, dans ce coin pourri ? » J'hausse les épaules, lui avouer que Lyla m'a amené ici pour lui ne ferait que l'énerver. Je choisi l'ignorance plutôt que le mensonge. Automatiquement, je perds tout sourire et plisse les yeux pour me concentrer sur les siens, comme si ses pupilles allaient par miracle retrouver leurs formes habituelles en l’espérant très fort. Non Elias, tu n'as pas gagné trois vœux et quand bien même, le génie n'existe pas. « Bienvenue dans les joies de la vie nocturne londonienne » Je roule des yeux et glisse ma main autour de son verre lorsqu'il le repose, l'amenant à mes lèvres pour en prendre une gorgée avant de le reposer à ma gauche. Là ou il ne peut plus l'atteindre. Elle passe très mal et me brûle la gorge, mais j'ai eut un semblant de discrétion pour éloigner ce verre de Caleb. « T'en as eut assez pour ce soir je crois, on ferait bien de rentrer, hum? » Ce n'est qu'une suggestion mais mon ton est ferme. Je me retiens de lui en mettre une, sachant parfaitement que l'alcool ne peut pas être responsable de pupilles aussi dilatées. Dans son état, m'énerver ne servirait à rien mais j'ai bien du mal à ne pas le faire tant je ne supporte pas ce genre de comportement inconscient. Il est cependant hors de question que je tape scandale dans un pub, aussi pourri soit-il. Je patienterai bien qu'il aie eut la tête sous l'eau froide et les idées remises en places pour en arriver aux reproches. « On bouge ? » Je soupire et attend, ma patience mise à rude épreuve - et croyez moi il m'en faut pourtant beaucoup.
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() message posté Mer 16 Juil 2014 - 20:16 par Invité
❝ I don’t know where I’m at, I’m standing at the back,
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Waiting here in line, hoping that I’ll find what I’ve been chasing. I shot for the sky I’m stuck on the ground So why do I try, I know I’m gonna fall down I thought I could fly, so why did I drown ? Never know why it’s coming down, down, down. Not ready to let go, Cause then I’d never know That I could be missing. But I’m missing way too much So when do I give up what I’ve been wishing for.

Soyons clairs, la présence d’Elias à mes côtés me faisait plaisir, d’ordinaire. Il était mon ami, il était normal que je sois content de le voir, non ? Sauf qu’à cet instant précis, dans ce bar miteux, sa présence m’agaçait. Une petite voix ne se cessait de répéter un « pourquoi ? » irrité dans ma tête. Je joue un moment avec mon verre, jusqu’à ce qu’Elias s’en empare pour avaler une gorgée de ma boisson. Simplement en attendant la sienne ou pour vérifier le taux d’alcool présent dans mon verre ? Je ne peux m’empêcher de me poser la question tout en le regardant du coin de l’œil avec une certaine méfiance.  « T'en as eut assez pour ce soir je crois, on ferait bien de rentrer, hum? » Cette fois, c’est moi qui le dévisage en plissant les yeux. Pas très subtilement mais peu importe. « Tu t’entraînes pour quand No sera plus grand ? ». Blagues à froid bonsoir. Cette simple tape sur la main verbale renforce mon impression d’être surveillé en permanence. Elias n’est pas un de ces soiffards qui écument les pubs de Londres tous les soirs. C’est un papa-flic (quoi qu’il m’ait déjà amplement expliqué la différence, mais l’alcool et ma mémoire de poisson rouge n’avaient manifestement jamais cru bon de s’en souvenir) raisonnable, un peu discret, réservé parfois même. Il ne viendrait jamais ici spontanément. « On bouge ? » Il me fixe avec une attention bizarre, étrange, comme si j’étais une bombe dont il redoutait l’explosion. Une lueur étrange brille dans ses yeux noirs, une note de colère et… de dégoût ? Vraiment ? Il n’a jamais vu un mec qui tente désespérément de se bourrer la gueule tout seul ? Je fronce les sourcils. « T’es si pressé que ça ? T’as peur que ta petite vie bien rangée se tire pendant que tu as le dos tourné ? ». Je ne cherche même pas à retenir mes coups. J’en ai marre. J’en ai marre d’avoir l’impression d’être fliqué même par mes potes, marre d’avoir le sentiment d’être un minable dès que je m’éloigne du rang deux minutes. J’ai mal au crâne, je serre les poings pour chasser l’engourdissement qui fourmille dans mes doigts. Comme si mon système nerveux n’était plus qu’un fichu sac de nœuds. Je sais que ce serait lui donner la satisfaction de jouer au papa même avec son pote que de résister à ses ordres à peine cachés. « Personne t’oblige à être là si tu veux pas ».  Le sang palpite dans mes tempes sous le coup de la colère — ou peut-être simplement de l’alcool, allez savoir. D’un geste provocateur, je reprends mon verre qu’il avait laissé plus de son côté que du mien et avale la dernière gorgée. « La même chose », j’ordonne effrontément au barman en tournant le dos à Elias. Voyons comment il réagit quand on lui dit non. Encore qu’il serait capable de me sortir par la force. Mais tant pis, autant courir le risque. Qu’il me sorte par la peau du cou si ça lui chante. Marre d’obéir. Le barman pose mon verre sur le comptoir. Mes doigts tremblent, je remarque en m’en emparant. A l’intérieur du verre, le liquide s’agite et tremble. Un peu comme mes nerfs, à l’intérieur de mon corps. J’ai l’impression que mon cerveau bouillonne dans ma boîte crânienne. Sans même le regarder je sais qu’Eli n’a pas bougé. « Sérieux, t’as pas ton fils à t’occuper ? J’ai rien fait de mal, je suis majeur, j’ai le droit à un minimum d’espace vital ».

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() message posté Jeu 17 Juil 2014 - 18:38 par Invité
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J'ai envie de l’assommer directement, voir d'appeler ma mère. Réaction débile à la première pensée, les parents sont les dernières personnes qu'on appelle en cas de contact avec la drogue d'un de "leur" gamin... Sauf que la mienne saurait quoi faire avec lui, sans réellement le juger. Théodora Ioannis ne lui ferait pas une ola, bien sur que non, mais étant passée par là, elle ne peut clairement pas maudire les gens d'en venir à ce point également. Sauf s'il s'agit de nous, ses enfants. Peut-être parce qu'elle nous rabâche ses dangers depuis qu'on est en âge de lire en précisant qu'elle nous enterre elle même si on y goûte un jour. Loin de là l'envie d'essayer de toute façon. « Tu t’entraînes pour quand No sera plus grand ? » Deuxième réflexions sur Noam mais je garde mon calme, du moins j'essaye. Mon ton glacial me trahit mais je n'en perds pas encore ma politesse. « Pas vraiment, j'ai espoir d'éduquer suffisamment bien mon fils pour ne jamais le trouver dans cet état. » J'en ai rien à faire de m'en prendre à son éducation, bien que ses parents n'y soient pas forcément pour quelque chose. Peut-être que Noam finira sous une table complètement déchiré... comme tous les jeunes pratiquement. Mais des pilules ou de la poudre en main, j'en doute fortement. Je ne suis pas l'homme parfait, encore moins le papa parfait, mais je le soûlerai avec ça autant que mes parents ont pu le faire avec nous. « T’es si pressé que ça ? T’as peur que ta petite vie bien rangée se tire pendant que tu as le dos tourné ? » Parce que c'est un défaut d'avoir une vie rangée maintenant? Je me retiens de lui écrasé mon poing dans le visage pour lui remettre les idées en place. Ça n'arrangerait rien, il n'est pas en état de comprendre. J'ai beau me le répéter, j'ai bien du mal à le garder à l'esprit. « Je suis surtout pressé d'épargner les autres de ta présence. »

« Personne t’oblige à être là si tu veux pas » Certes. Mais quel ami je ferais si je le plantais là, le laissais dans sa merde? Ce n'est pas tant son état du jour qui m'inquiète, au pire il fini défoncé je-ne-sais-ou, voir déclenche une bagarre et fini au poste de police. Ça lui remettrait peut-être les idées en place plus rapidement que moi et mes grands discours. Ouai... Ou il se fait tabasser et je m'en veux jusqu'au restant de mes jours. Je ne suis pas la bonne fée qui veille sur lui mais tout de même. Je lance un regard assassin au serveur quand Caleb se commande un nouveau verre, sous entendant clairement qu'il a tout intérêt à ne rien lui offrir de plus. Je serais presque tenté de sortir mon badge. « Sérieux, t’as pas ton fils à t’occuper ? J’ai rien fait de mal, je suis majeur, j’ai le droit à un minimum d’espace vital ». « T'es obsédé par mon fils, sérieux... » J'inspire profondément afin de me calmer. Inutile d'envenimer la situation. Certes il n'y a pas grand monde en ce moment en dehors de ma famille et Noam est ma plus grande priorité mais à l'entendre parlé, on dirait qu'il n'y a que lui dont je me préoccupe. C'est faux. « Puisque ça t’intéresse tellement, Noam est couché et en sécurité. C'est pas le cas de tout le monde. » C'est toi qui a besoin de moi et non lui. Besoin étant un grand mot, ma présence n'est ni requise ni désirée mais je m'en contre fou. J'attrape son menton pour le forcer à me regarder dans les yeux et le relâche dans un geste de dégoût. « T'es défoncé Caleb... J'te pensais plus intelligent. » Je soupire et parle d'un ton las plutôt qu'énervé.  Pas une seconde depuis notre rencontre je n'ai imaginé qu'il puisse toucher à ces saloperies, ce qui me prouve bien que notre amitié est récente, que je ne le connais pas du tout. « Qu'est ce que t'as pris? » Sa liste de friandises m’intéresse à moitié, je veux juste le pousser à l'admettre.
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() message posté Jeu 17 Juil 2014 - 20:22 par Invité
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Waiting here in line, hoping that I’ll find what I’ve been chasing. I shot for the sky I’m stuck on the ground So why do I try, I know I’m gonna fall down I thought I could fly, so why did I drown ? Never know why it’s coming down, down, down. Not ready to let go, Cause then I’d never know That I could be missing. But I’m missing way too much So when do I give up what I’ve been wishing for.

La fausse patience dont fait preuve Elias me donne littéralement envie de lui sauter au visage. En particulier son air supérieur et sérieux de mec responsable. Le mec responsable qui s’occupe de son pauvre pote dégénéré qui traîne dans les bars. Depuis quand exactement c’est devenu comme ça, entre nous ? Allez savoir, et de toute façon je m’en moque. Exit le Caleb bien propre sur lui, exit le fils modèle de Nicholas Hyland. « T'es obsédé par mon fils, sérieux... Puisque ça t’intéresse tellement, Noam est couché et en sécurité. C'est pas le cas de tout le monde. » Je mets à ricaner dans mon verre. Je ne suis pas plus obsédé par son fils que par quelqu’un d’autre, mais il constitue, avec ses deux sœurs, les trois seules personnes que je connaisse dans son entourage et dont il est susceptible de prendre la défense en cas d’attaque (verbale ou physique). Et en cet instant précis, tout ce qui est susceptible de l’énerver me réjouit d’une façon complètement malsaine. Elias m’attrape le visage pour me forcer à la regarder en face. « T'es défoncé Caleb... J'te pensais plus intelligent. » Dans un geste réflexe, je me frotte légèrement un œil. Elias me fixe avec un tel sérieux et un tel dégoût que c’en est trop pour moi. Je ne m’énerve pas. Je ne lui jette pas mon verre à la figure. Je ne lui balance pas un coup de poing. Rien. Je me contente juste de rire. Oui, je me mets à rire, un peu, puis complètement, un fou-rire nerveux digne d’une casserole youtube. Tellement sérieux. Tellement droit, tellement mature. Le parfait Elias qui vole au secours de son pauvre copain défoncé. Plus j’y pense et plus je ris. Tellement, tellement persuadé que son pauvre copain a besoin de lui. Je me redresse et m’accoude sur le comptoir, mon fou-rire se terminant en une brève quinte de toux amère. « Tu me sidères mon pote. Tu as tellement besoin que les gens autour de toi aient besoin de toi que t’en délires complètement ». Ma voix est rauque, amère. Je détache les syllabes pour bien appuyer sur mes mots. Qu’il comprenne que je vois clair dans son attitude. Que je ne suis pas aussi stupide qu’il le pense. Une rage sourde monte en moi et je le toise. « Je. Ne. Suis. Pas. Défoncé », j’articule. Elias recommence la comédie du mec patient qui explique la vie à un enfant un peu débile. J’en tremble de rage dans mes vans. Je vais le tuer, s’il continue de me tenir la jambe avec ses conneries à dormir debout, je vous jure que je vais le tuer.  « Qu'est ce que t'as pris ? » J’ai envie de le frapper, verbalement ou physiquement. Peut-être autant qu’il en a envie lui-même, à en juger par la lueur de dégoût et de fureur qui brille dans son regard faussement calme. Son obstination me tape sur les nerfs, je me sens insulté, indigné. Je me bourre la gueule dans mon coin et je passe pour un drogué fini aux yeux de mon pote. Elle est belle, l’amitié. Mon pouls s’accélère, j’ai l’impression de courir un marathon alors que je suis assis à un bar. Je jette un regard en coin à mon verre sur le comptoir. Putain de boisson. Putain de soirée, putain de pote, putain de bar. J’attrape le bord du comptoir pour me lever, mes doigts tremblent, j’ai du mal à avoir une prise. J’ai l’impression que la scène se passe au ralenti mais tout se passe en une seconde. Je chancelle en me levant mais me redresse vivement dès que je retrouve un appui, fixant Elias avec colère et dédain. « Tu peux dire ce que tu veux mec. Insinue ce que tu veux, penses, dis ce que tu veux. Fais-moi passer pour le junkie du coin si ça te permet d’avoir bonne conscience. Ca changera rien au fait que je t’emmerde, et que quoi que tu dises de moi, ta petite sœur a dit qu’elle s’en foutait de ton avis juste avant que je la saute ».

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() message posté Sam 19 Juil 2014 - 17:33 par Invité
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« Tu me sidères mon pote. Tu as tellement besoin que les gens autour de toi aient besoin de toi que t’en délires complètement ». Il n'est même pas foutu de l'admettre. La plupart des gens qui prennent de la rogue n'ont aucune honte à l'admettre. Je ne dis pas qu'ils le crient sur tous les toits non plus, mais il est plutôt rare de voir quelqu'un le nier en étant high. « Je. Ne. Suis. Pas. Défoncé » « Fait le croire à quelqu'un d'autre, pitié. Tu veux un miroir pour voir ta gueule et tes pupilles? » Je soupire agacé. Si seulement je m'autorisais à craquer parfois, je l'étriperais sur place. Le problème étant que je sors rarement des rangs, mais quand je le fais, j'en perds toute limite, raison pour laquelle j'ai tendance à prendre la fuite. Prendre sur moi en tout cas, plutôt que de réagir à chaud. « J'en ai rien à foutre que t'aies besoin de moi. Tu fais peine à voir, j'suis pas là pour te faire la morale mais pour qu'on rentre. On doit pas avoir la même définition de l'amitié, quand tu seras redescendu, tu m'fileras la tienne histoire qu'on soit à la même page la prochaine fois, hum? » Je ne sais même pas pourquoi j'argumente, il ne doit même pas capter un quart de ma phrase. Car oui, neveux je parle bien plus qu'à la normale, moi qui suit plutôt du genre discret. Je suis dans un coin, j'écoute attentivement, je fais de bref commentaire par ci par là mais je ne mène jamais la conversation. Je plonge mes mains dans mes poches dans l'attente d'une réaction de sa part et pour éviter que machinalement, celles-ci l'attrape de force pour la sortir de là. J'ai sans aucun doute plus de force - ou plutôt de technique - que lui grâce aux entraînements du FB mais les pilules peuvent être une réelle piqûre d'adrénaline. Nous n'en viendrons pas à l'intervention de force bien que je désespère au fur et à mesure que les secondes passent. Celles-ci me semblent éternelles. « Tu peux dire ce que tu veux mec. Insinue ce que tu veux, penses, dis ce que tu veux. Fais-moi passer pour le junkie du coin si ça te permet d’avoir bonne conscience. Ca changera rien au fait que je t’emmerde, et que quoi que tu dises de moi, ta sœur a dit qu’elle s’en foutait de ton avis juste avant que je la saute » L'information arrive en aller simple, sans passer par la case prison. Mon sang ne fait qu'un tour et je l'attrape au col de la main gauche assez pour l'empêcher de respirer normalement, à deux doigts de lui écraser mon poing droit dans la gueule. Je ne sais même pas ce qui parvient à me retenir de le faire tant je rêve de le démonter sur place. Peut-être l'envie d'éviter le scandale aux autres, ou cette foutue manie à tenir trop et trop vite aux gens. « Tu restes loin d'elle! » J'hurle à plein poumon et donne un coup de coude brusque au barman qui tente de s'interposer. Il aurait peut-être fallut penser à faire son boulot plutôt en virant Caleb d'ici, c'est un peu tard pour calmer le jeu. Je baisse néanmoins d'un ton, celui-ci étant plus menaçant. « J'ai joué le pote sympa mais toi et ta merde... t'as plus intérêt à l'approcher parce que je te démonte Hyland, sans seconde pensée. » Je pourrais le faire là, profiter de son état qui ne lui permettrait même pas de voir les coups arrivés. Je devrais le faire. Cet enfoiré a mis les mains sur Thalia. Je chasse cette pensée à la seconde même ou elle me percute, refusant d'imaginer le moindre geste entre eux. « Tu te plains de ton frère mais sur qui il prend exemple tu crois? Tu me dégoûtes. » Je plante mon poing dans le bar, ayant le besoin de l'écraser dans quelque chose pour me calmer. Échec. Je parviens enfin à le lâcher et prendre la direction de la sortie, à défaut d'avoir encore un mot ou un geste à lui adresser. Je n'ai plus rien à foutre ici, il peut faire une overdose sous mes yeux que ça ne changerait pas mon chemin. Il ne représente plus rien, ne m’inspire que du méprit.
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() message posté Sam 19 Juil 2014 - 19:01 par Invité
❝ I don’t know where I’m at, I’m standing at the back,
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Waiting here in line, hoping that I’ll find what I’ve been chasing. I shot for the sky I’m stuck on the ground So why do I try, I know I’m gonna fall down I thought I could fly, so why did I drown ? Never know why it’s coming down, down, down. Not ready to let go, Cause then I’d never know That I could be missing. But I’m missing way too much So when do I give up what I’ve been wishing for.

La simple mention de sa petite sœur provoque en Elias la rage incontrôlable que j’espérais voir naître en lui depuis le début. C’était parfaitement voulu, calculé, même si c’est sorti sous le coup de l’impulsion et du moment. Toujours est-il que cette rage soudaine ne m’envahit pas d’une satisfaction malsaine à laquelle j’aurais pu m’attendre. Au contraire même. Elias me saisit par le col en une fraction de seconde, tellement vite et tellement brutalement que j’en ai le souffle coupé et que j’en écarquille les yeux. Je n’ai même pas le temps de me débattre tellement je tourne au ralenti. C’est comme de lutter contre le temps, d’avancer au ralenti quand les autres sont en vitesse accélérée. « Tu restes loin d'elle ! » Les vociférations d’Elias attirent les curieux. Je ne cherche même pas à répliquer. Ni physiquement ni verbalement. Je suis incapable d’aligner deux pensées cohérentes côte-à-côte tellement tout est brouillé. Aucune réplique et d’ailleurs, je me sens tellement mal qu’aucune ne me vient à l’esprit. En désespoir de cause je le regarde droit dans les yeux. Qu’il me frappe si ça lui plaît. De toute façon, même dans un meilleur état, je serais incapable de rivaliser avec son entraînement quasi militaire. L’intervention du barman dans mon champ de vision ne calme pas Elias des masses, mais elle au moins le mérite de lui faire baisser d’un ton. Petite victoire à la con. « J'ai joué le pote sympa mais toi et ta merde... t'as plus intérêt à l'approcher parce que je te démonte Hyland, sans seconde pensée. » Il me lâche brutalement et je me retiens au bar pour ne pas tomber tandis qu’il flanque un coup de poing de rage dans le comptoir. C’est la première fois que je le vois perdre la face, que je le vois changer d’attitude. C’est la première fois qu’il tombe le masque calme et mature. Il tourne les talons et s’apprête à quitter le bar quand je me lance assez misérablement derrière lui, chancelant, tenant à peine sur mes jambes. Je m’appuie un moment à la porte avant de la pousser. Je me retrouve sur le trottoir, à poursuivre un type que j’ai poussé à bout. Pas pour me justifier, j’en suis du reste incapable. Mais il ne peut pas me traiter comme ça et partir d’un coup. Il m’accuse d’être défoncé et il se tire en piquant une crise ? Non, il peut toujours courir pour que ça se passe comme ça. « Après m’avoir accusé d’être un junkie tu me fais passer pour un pervers ? Ce sera quoi la prochaine étape, m’accuser de meurtre ou de viol ? A moins que tu sois déjà en train de penser que j’ai pu être capable de ça, comme tu me penses capable de te mentir en face ». Je peine à le suivre, mais en me concentrant autant que je peux sur mes pas, j’arrive à l’attraper brièvement par l’épaule. « Tu crois quoi putain ? Je l’ai jamais forcée à quoi que ce soit, arrête un peu de croire que t’es le mec parfait et les autres sont des pauvres types », je m’époumone sur le trottoir. Quelques piétons me dévisagent mais je m’en fou. Clairement.  « Tu veux que je te dise quoi, « je t’en supplie, super Eli, sauve-moi de mes conneries toi qui est un Dieu vivant pour tout le monde » ? Je sais me gérer tout seul, j’ai pas besoin de toi pour réparer mes conneries, j’ai pas besoin de toi, j’ai pas besoin de mon père BORDEL ». J’ai trop parlé en trop peu de temps. J’ai l’impression d’être une vieille paralytique placée sous oxygène. J’ai le souffle court, mon cœur bat à la vitesse grand V. Je m’appuie au mur et plisse les yeux pour tenter de faire disparaître les étincelles colorées des réverbères. Ce connard serait bien foutu d’avoir raison sur au moins une chose. : non, ça ne va pas.



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() message posté Dim 20 Juil 2014 - 15:54 par Invité
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Je prends une grande bouffée d'air et observe mes mains qui tremblent de colère. De toutes les filles à sa disposition dans Londres, il a fallut qu'il choisisse Thalia. A se demander s'il ne l'a pas fait précisément pour me faire chier. J'ai l'impression d'avoir miroité sur notre amitié depuis le début, d'avoir pensé trouvé mon double ici en Europe alors que ce n'était pas du tout le gars. Il jouait, se rapprochait de moi pour elle. L'envie de faire demi tour et le démonter est bien présente mais je continue de marcher. Il m'a trahis, il ne mérite pas que je l'autorise  m'humilier également en sortant de mes gonds. « Après m’avoir accusé d’être un junkie tu me fais passer pour un pervers ? Ce sera quoi la prochaine étape, m’accuser de meurtre ou de viol ? A moins que tu sois déjà en train de penser que j’ai pu être capable de ça, comme tu me penses capable de te mentir en face » Je lance la tête en arrière, observant le ciel comme s'il me fallait un responsable à cette télédétection. Il ne pouvait pas juste continuer à boire et faire sa vie dans son bar? Je tourne malgré moi les talons pour lui faire face et croise les bras, moyen comme un autre de les empêcher de partir en sa direction. Je n'ai même pas le temps d'en placer une qu'il reprend, assez bavard vu son état. « Tu crois quoi putain ? Je l’ai jamais forcée à quoi que ce soit, arrête un peu de croire que t’es le mec parfait et les autres sont des pauvres types » « Manquerait plus que tu l'aies forcée. » Si tel était le cas, il ne serait plus de ce bas monde depuis quelques minutes. Trop défoncé pour comprendre le sens de mes paroles, il les interprète à sa façon et ne me laisse pas digérer l'information. Je dois faire face à ses paroles alors que ma seule envie est de partir le plus loin possible de lui pour pouvoir me calmer.  « Tu veux que je te dise quoi, « je t’en supplie, super Eli, sauve-moi de mes conneries toi qui est un Dieu vivant pour tout le monde » ? Je sais me gérer tout seul, j’ai pas besoin de toi pour réparer mes conneries, j’ai pas besoin de toi, j’ai pas besoin de mon père BORDEL » Je serre les dents et l'observe s'appuyer contre le mur à bout de souffle. J'en viens à être satisfait de son état à présent, à savourer le fait qu'il ne tienne plus debout. Pire j'aimerais le voir s'écrouler, qu'il finisse à l’hôpital avec une prise de sang qu'il ne pourrait nier. J'exagère sans doute mais il m'a mit à bout de nerfs. J'aurais du lui mettre mon poing dans la gueule quand j'en ai eut l'occasion, lui défoncer la mâchoire qu'il n'aie plus l'occasion d'en placer une... mais comme d'habitude, j'ai eut assez de jugeote pour laisser la raison gagner cette bataille, ce que je regrette maintenant mais que je trouverai surement plus sage demain matin. « Un pervers? T'es un pauvre con, t'as aucune notion de l'amitié et tu es défoncé. Continue de le nier si ça te chante!  Mais JAMAIS je n'ai insinué que t'aies pu la forcer à quoi que ce soit! Crois moi que t'aurais pas l'occasion de reprendre ta respiration si c'était le cas. » Je reprends moi même ma respiration et serre les poings. Ce ne sont pas des menaces en l'air, pas même des menaces du tout car je sais qu'il ne lui aurait rien fait d'involontaire, aussi connard soit-il. « Tu pouvais avoir qui tu veux! C'est pas les filles qui manquent mais il a fallut que ce soit ELLE. Pourquoi ? Pour me faire chier ? Tu peux t'attribuer une médaille sur le champs, CA FONCTIONNE! » Je ne suis qu'à quelques mètres de lui mais préfère lever le ton plutôt que l'approcher. Je hais l'idée de me donner en spectacle et fusille les gens qui nous observe du regard, comme s'ils étaient les responsables de cette situation. « Tu m'expliques ce que ton père vient foutre dans l'histoire? Tu me sors la comédie du pauvre gosse abandonné qui fini par prendre n'importe quoi pour oublier sa vie? Ton histoire ne me fait ni chaud ni froid. » C'est faux. J'ai de la peine pour lui, de la pitié sans aucun doute aussi, mais la colère prend le dessus sur tout le reste à présent. « Retourne terminer ta soirée. J'ai aucune envie de te sauver de quoi que ce soit, contrairement à ce que tu sembles penser. » C'était en soit plus ou moins le but en arrivant, et encore, j'étais surtout là pour m'assurer qu'il ne s'attire pas d'ennuis. Plus maintenant.
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() message posté Lun 21 Juil 2014 - 16:48 par Invité
❝ I don’t know where I’m at, I’m standing at the back,
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Waiting here in line, hoping that I’ll find what I’ve been chasing. I shot for the sky I’m stuck on the ground So why do I try, I know I’m gonna fall down I thought I could fly, so why did I drown ? Never know why it’s coming down, down, down. Not ready to let go, Cause then I’d never know That I could be missing. But I’m missing way too much So when do I give up what I’ve been wishing for.

« Un pervers? T'es un pauvre con, t'as aucune notion de l'amitié et tu es défoncé. Continue de le nier si ça te chante!  Mais JAMAIS je n'ai insinué que t'aies pu la forcer à quoi que ce soit! Crois moi que t'aurais pas l'occasion de reprendre ta respiration si c'était le cas. « Ca je pouvais lui faire confiance là-dessus. « Et tu veux que je te dises merci ? » Pathétique victoire personnelle. C’est censé m’aider à me sentir mieux ? Que mon pote ne me croit pas capable de violer sa sœur ? «  Merci Elias, merci, quel soulagement ! » « Tu pouvais avoir qui tu veux! C'est pas les filles qui manquent mais il a fallut que ce soit ELLE. Pourquoi ? Pour me faire chier ? Tu peux t'attribuer une médaille sur le champs, CA FONCTIONNE! » Je l’ai choisie elle parce que j’avais l’impression qu’il y avait un truc qui m’attirait chez elle, j’exulte mentalement. Oui, je l’avais vraiment pensé à un moment donné, vraiment. J’ai du mal à savoir précisément si c’était avant ou après avoir couché avec elle. Dans les deux cas, ça ne fait pas de moi un mec bien. J’ouvre la bouche pour lui dire tout ce qui me passe par la tête mais je suis à bout de souffle, et je referme la bouche en désespoir de cause, sans avoir prononcé le moindre mot. Ma respiration me brûle la gorge et j’ai le souffle tellement court que j’ai la sensation d’avoir toujours une respiration de retard. « Tu m'expliques ce que ton père vient foutre dans l'histoire? Tu me sors la comédie du pauvre gosse abandonné qui fini par prendre n'importe quoi pour oublier sa vie? Ton histoire ne me fait ni chaud ni froid. » « C’est… Je n’ai… Ça… ». Les mots s’entrechoquent dans ma bouche. « Tu… Je t’ai jamais  rien demandé ». Quelle connerie de vouloir avoir une discussion sérieuse dans cet état. J’intègre difficilement toutes ses paroles, seulement quelques unes. La mention de mon père m’arrache une grimace ironique. Elias serait surpris du nombre de points communs qu’il a avec lui. Sa façon de réagir, de vouloir à tout prix voler au secours des autres même quand ils ne le veulent pas ou qu’ils n’en n’ont pas besoin. Une personnalité calme et autoritaire, mais écrasante pour les autres. Je voudrais expliquer à Eli que je suis dans la peau de Noam dans vingt ans. S’il ne fait pas gaffe à ce qu’il fait, c’est bel et bien ce qui se passera. Mais ça ne servirait à rien. Il ne voudrait pas l’entendre et me traiterait comme une merde parce qu’il ne comprendrait pas. T'es un pauvre con, t'as aucune notion de l'amitié et tu es défoncé. Les paroles d’Elias se répètent dans ma tête, en boucle. Je le vois articuler mais je n’entends rien d’autre que ces foutues paroles antérieures à la conversation. Je suis le pauvre con défoncé qui ne comprend rien à rien, qui ne comprend rien à la vie et rien aux autres. T'es un pauvre con, t'as aucune notion de l'amitié et tu es défoncé. « Retourne terminer ta soirée »  T'es un pauvre con, t'as aucune notion de l'amitié et tu es défoncé. « J'ai aucune envie de » Tu es défoncé. Tu es défoncé . « te sauver de quoi que ce soit, contrairement à »  Tu es défoncé. « ce que » Tu es défoncé. « tu sembles » Défoncé. Défoncé. Défoncé. « penser ». Je m’adosse au mur. Je n’ai pas besoin d’être sauvé, je réplique mentalement. « Va te faire foutre ». Ma voix est rauque, je la reconnais à peine. Les sons feutrés tout autour de moi me renvoient un échos déformés et sourds de la réalité. Les rires, les conversations, les voitures, les klaxons, les moteurs, les pas, les tintements de verres. Je fais demi-tour sans trop savoir où aller. Jusqu’où mes jambes me porteront, j’imagine. Je fais quelques mètres en quittant à peine le mur auquel je m’accroche depuis un moment. Je tremble de la tête au pied. Comme un putain de junkie. Mes jambes tremblent quand je marche, mes doigts tremblent le long du mur.  Ma respiration est saccadée.  J’ignore si Elias est déjà parti ou s’il continue de me fixer. Je m’en fiche. Tout ce que je veux c’est arrêter de penser. Je n’ai même pas le temps de comprendre ce qu’il se passe que mes jambes me lâchent. Je ne pense à rien, je ne sens rien – j’entends juste un bruit sourd et sec quand ma tête heurte le bitume.

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() message posté Mer 23 Juil 2014 - 12:56 par Invité
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«  Merci Elias, merci, quel soulagement ! » Il est défoncé, il n'est pas lui même, reste calme. J'ai beau me répéter ses paroles depuis de longues minutes qui me semblent être des heures, je rêve de lui en mettre une. « Va te faire foutre. » La mâchoire serrée, mes paroles sont à peine audibles, n'ayant plus envie de perdre du temps à lui répondre. C'est inutile. Lui parce qu'il n'est pas en état d'argumenté, moi parce que je suis incapable de penser à autre chose que ses mains sur ma petite sœur. « C’est… Je n’ai… Ça… Tu… Je t’ai jamais  rien demandé » Je lève à nouveau les yeux au ciel. C'est pourtant un réflexe que je contrôle en général, ne trouvant rien de plus agaçant que quelqu'un qui vous répond de cette façon, mais pour le coup, j'en ai rien à faire de l'énerver. C'est même ce que je cherche à faire. « Comme tu dis, ouai. T'es même plus foutu d'avoir une pensée cohérente, alors l'exprimer... » N'en parlons même pas. On en a fini pour aujourd'hui, voir sur le long terme. Je ne suis honnêtement pas certain d'être capable de le pardonner, même à froid. « Va te faire foutre » « J'y penserai ! Mais j'viens de me faire baiser par l'un de mes meilleurs potes, j'en ai eut assez pour la soirée. » Je me suis clairement fait baiser. Et pas dans le bon sens du terme. J'ai été manipulé et ne voit que la trahison dans toute cette histoire, à quel point notre « amitié » était surjouée, fausse et juste présente pour qu'il se rapproche de Thalia. Les talons tournés, je ne lui accorde pas le moindre regard avant de partir, quand bien même, il ne serait pas capable de le voir. Sauf que c'est plus fort que moi, je m'arrête un peu plus loin dans la pénombre et m'appuie contre le mur en le gardant à vue. Je ne sais pas ce que j'attends sincèrement, qu'il prenne un taxi ? Qu'il continue sa soirée comme si de rien était ? Qu'il culpabilise, ce qui passerait de toute façon inaperçu. J'ai un rire nerveux en le voyant tituber et s'accrocher au mur pour faire quatre pas. Paye tes conneries mon gars.

Je m'apprête enfin à lâcher l'affaire quand il s'écroule. Une fraction de seconde, je l'observe avec satisfaction et hésite sincèrement à reprendre ma route : 4 personnes courent déjà dans sa direction. Appeler une ambulance seulement, qu'une prise de sang nous fasse tous rire. C'est pourtant plus fort que moi, je pousse un long soupire et accélère le pas dans sa direction, poussant quelques personnes au passage pour arriver à lui. « T'es un pauvre con Caleb! » Je murmure désespéré en le secouant doucement. Réaction zéro. « Il lui faut de l'eau! » J'hurle à qui veut bien l'entendre et deux filles se pressent déjà en direction du 7 Eleven, c'en serait presque mignon si la scène n'était pas si... Je n'ai même pas de mot pour la décrire. Je redresse son menton et lui met une claque pour qu'il reprenne ses esprits, bien plus fort qu'il ne le faudrait. C'est pour toutes celles que j'ai rêvé de lui coller au cours de cette courte soirée et que j'ai retenu. « Vas-y doucement mec. » Je ne réagis pas, au risque qu'il se prenne le même coup. Ça a au moins le mérite de fonctionner, même si ses pupilles partent dans tous les sens. Je le force à ouvrir la bouche pour boire et lui verse de l'eau sur le visage en même temps en espérant que ça puisse l'aider. Honnêtement, j'ai été averti des dangers de l'alcool et la drogue dés mon plus jeune âge mais je n'ai jamais du y faire face. « On ferait bien d'appeler une ambulance. » Je serre les dents en observant Caleb. Poussant un long soupire. « Ça va aller, il a juste un peu trop abuser ce soir, j'vais le ramener. » Je rate l'occasion que quelqu'un prouve ce qu'il a pris sans qu'il ne puisse le nier. Pire je lui donne raison sur tout ce qu'il a pu me balancer ce soir, mais c'est plus fort que moi. Je ne peux pas le laisser là dans cet état ni l'exposer à sa famille, sans savoir la réaction qu'elle pourrait avoir. Je le soulève sous les bras et en appuie un autour de mon cou une fois debout, il va falloir qu'il marche jusque la voiture. « Tu dois être fier de me voir accourir hein? Crois moi c'est pas l'envie qui manque de te laisser là. » Je parle plus pour moi que pour lui, sans savoir s'il est capable de me comprendre.
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