❝ I don’t know where I’m at, I’m standing at the back, and I’m tired of waiting ❞ CALIAS.

❝ I don’t know where I’m at, I’m standing at the back,
and I’m tired of waiting ❞

elias & caleb

Waiting here in line, hoping that I’ll find what I’ve been chasing. I shot for the sky I’m stuck on the ground So why do I try, I know I’m gonna fall down I thought I could fly, so why did I drown ? Never know why it’s coming down, down, down. Not ready to let go, Cause then I’d never know That I could be missing. But I’m missing way too much So when do I give up what I’ve been wishing for.

Avoir une absence, un black-out, ne serait-ce que quelques instants et reprendre connaissance dans les bras ou presque d’un pote que je venais de traiter de tous les noms, ça ne m’était jamais arrivé jusqu’à maintenant et je ne peux pas dire que ça soit agréable. J’ai l’impression d’avoir loupé un chapitre. Ma joue me pique légèrement mais difficile de savoir à quoi c’est dû tellement je me sens engourdi de partout. « On ferait bien d'appeler une ambulance. » Je plisse les yeux dans l’espoir d’acclimater ma vue à la réalité, mais rien à faire, c’est toujours aussi flou. Je ne reconnais d’ailleurs Elias que parce que je le connais, mais je serais incapable de dire à quoi ressemblent les gens autour de nous. J’ai mal au crâne, pas dans le genre migraine mais dans le genre énorme bosse à venir. « Ça va aller, il a juste un peu trop abusé ce soir, j'vais le ramener. » Même la voix d’Elias apparaît comme un écho faiblard. J’entends ce qu’il dit mais ses mots ont du mal à trouver une connexion dans ma tête. Je grimace quand il me relève. Il doit jubiler de pouvoir faire ce qu’il attend depuis le début de la soirée. Il peut enfin sauver le pauvre Caleb qui ressemble bien à une épave. Mais je me laisse faire comme une poupée de chiffon. J’ai tout sauf la force de provoquer encore la rage d’Elias. Cette fois-ci il serait bien capable de m’en foutre une et de me laisser dans le caniveau pour de bon. Je le laisse me trimballer jusqu’à la voiture sans opposer de résistance. Maintenant que les rôles sont rétablis, sans doute que le monde va se remettre à tourner rond. « Tu dois être fier de me voir accourir hein ? Crois-moi c'est pas l'envie qui manque de te laisser là. »« J’sais ». Rien à dire de plus. Je suis incapable de formuler des pensées cohérentes, autant la fermer. Je me hisse dans la voiture avec l’aide d’Elias. Je croise les bras et me blotti dans ma veste. Je commence à me les geler sévère alors que la minute d’avant je crevais de chaud. Mes yeux me piquent, je les cligne à plusieurs reprises mais ma vision est toujours floue. Les réverbères qui éclairent la rue forment des boules de lumière. Je suis complètement dans le brouillard. Je fixe la route d’un air distrait, sans rien voir véritablement. Je ne reconnais la route qu’au moment où Elias se gare au bas de mon immeuble. Là où j’aurais pensé qu’il m’éjecte de sa voiture sans autre forme de procès, il m’escorte en silence jusqu’à mon appartement vide.

Assis dans le salon, je fixe le verre d’eau qu’Elias me force à boire depuis un bon moment — dans le but de passer les idées au clair sans doute. Ca a fonctionné, visiblement, parce que j’arrive maintenant à fixer mon attention sur  quelque chose sans cligner huit fois des yeux. Belle progression j’imagine. En dépit de toute la flotte ingurgitée, j’ai toujours l’impression d’avoir de la craie à la place des cordes vocales. Le silence devient pesant, j’ai la sensation que c’est à moi de dire quelque chose. Seulement après toutes les conneries que j’ai pu dire depuis le début de la soirée, je me dis que d’ne chose à l’autre je ferais peut-être mieux de la fermer. Dilemme. J’inspire brièvement. « Je connais pas ta vie, tu connais pas la mienne. Mais c’est pas parce que j’ai dévié du chemin deux minutes que je suis quelqu’un de si différent de ce que t’as pu imaginer jusque maintenant ». Ma voix rauque brise le silence du salon. Belle entrée en matière, avec un peu de chance il va juste te refaire le portrait pour avoir touché à sa petite sœur. « J’ai … J’ai couché avec Thalia, c’est vrai. Mais je m’en suis voulu parce que je savais que tu allais le prendre mal ». J’en reviens pas d’être en train de me justifier. La situation actuelle paraît tellement en décalage avec le début de la soirée que c’en est presque drôle. Presque. Sauf que ça ne l’est pas.  Mais qu’est-ce que je peux bien lui dire ? Lui jurer de plus jamais la revoir ? Je suis complètement infoutu de savoir si j’ai le moindre sentiment pour elle dans le cas présent — sans compter que là maintenant je serais incapable de savoir lire alors pas de psychanalyse à deux livres cinquante.

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Je le tiens tant bien que mal jusqu'à la voiture, refusant l'aide d'un étranger. Je change approximativement quatre-cents fois d'avis entre le bar et le parking, à savoir si je le dépose chez lui ou à l’hôpital, malgré le refus de le voir se faire embarqué en ambulance. S'il lui arrivait quelque chose et que  je n'avais pas bouger le petit doigt? Une fois assis sur le siège passager, je prends place au volant et tapote quelques instant le volant en attendant qu'une décision me tombe du ciel. Caleb ne doit même pas le réaliser puisqu'il n'est pas agacé le moins du monde par le bruit incessant que je produis. Il va mieux. Du moins, il ne tombera pas en pleine overdose au milieu de la nuit, il reprend ses esprits. Je crois, allez savoir, je n'ai pas de diplôme en médecine.

Nous arrivons finalement chez lui, n'ayant pas émis une seule seconde l'idée d'aller chez moi, là où Thalia se trouve. Je le veux loin d'elle, surtout dans cet état. Je fouille rapidement dans les placards de la cuisine pour lui servir un verre d'eau, me demandant ce que je fais encore là. J'ai des envies de meurtre, il m'a déçu à un point inimaginable ce soir. Son comportement et les paroles qu'il a pu avoir... Même si mini-moi reste la principale source de mon énervement, elle n'en est pas l'unique raison. Ils ne le sont pas. « Je connais pas ta vie, tu connais pas la mienne. Mais c’est pas parce que j’ai dévié du chemin deux minutes que je suis quelqu’un de si différent de ce que t’as pu imaginer jusque maintenant » Je lève les épaules, l'air complètement indifférent. « Tu vas survivre ou j’appelle quelqu'un? » Je ne compte pas le veiller toute la nuit, j'ai un petit bonhomme d'un an qui compte sur moi pour le faire, pour de bonnes raisons. Il est envie, chez lui et même capable de prononcer plus de 4 mots cohérents, il n'y a plus de quoi s'inquiéter. « J’ai … J’ai couché avec Thalia, c’est vrai. Mais je m’en suis voulu parce que je savais que tu allais le prendre mal » Je lève les mains sur ma tête et les sers derrière mon crâne à défaut de pouvoir lui écraser en plein face. « Ne prononce même pas son prénom... » Ce n'est pas le moment, je n'ai aucune envie d'en discuter, d'en avoir les détails. Ça m'est égal, je retiens qu'il s'est foutu de ma gueule et de celle de ma sœur, qu'il a pu la blesser bien plus qu'il ne l'a fait avec moi ce soir. « T'es un pauvre con... Tu t'es foutu de ma gueule de A à Z, pour finir dans le lit d'une gamine de 18 ans. Tu t'attendais à ma bénédiction sérieusement? » Elles sont adultes, majeures et matures mais Lyla et Thalia restent mes petites sœurs, ces bébés que j'ai vu grandir beaucoup trop vite. « N'importe qui. Ca aurait pu être n'importe qui d'autre mais non... Tu vas me faire croire que t'es amoureux? » Le pire est qu'il s'agit encore de la seule excuse que je serais capable de comprendre, car ça ne se contrôle pas. Mais je n'y crois pas, il a juste voulu la sauter. « Elle est en âge de décider, mais si tu lui fais du mal, pire si tu t'approches d'elle avec tes saloperies ou dans cet état... C'est pas à Tal' que tu auras à faire. » Je ne peux m'empêcher de le menacer. Qu'il puisse la toucher à nouveau me dégoûte mais pas autant que de le voir faire entrer la drogue dans le monde parfait de ma sœur. « Sur ce, t'as dit tout ce que t'avais à dire plus tôt, j'te fou la paix, rassures-toi. » Après m'avoir demander dix fois de dégager et de lu foutre la paix, c'est le moins que je puisse faire. Pas pour lui mais pour moi, pour m'échapper de cet appartement qui m’oppresse, de ce sentiment qui n'est pas réellement du dégoût ou de la haine mais que je ne peux expliquer. J'ai juste besoin de l'avoir hors de vue.

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Waiting here in line, hoping that I’ll find what I’ve been chasing. I shot for the sky I’m stuck on the ground So why do I try, I know I’m gonna fall down I thought I could fly, so why did I drown ? Never know why it’s coming down, down, down. Not ready to let go, Cause then I’d never know That I could be missing. But I’m missing way too much So when do I give up what I’ve been wishing for.

« T'es un pauvre con... Tu t'es foutu de ma gueule de A à Z, pour finir dans le lit d'une gamine de 18 ans. Tu t'attendais à ma bénédiction sérieusement? » J’ai du mal à saisir pourquoi Elias cherche désespérément à me faire passer pour un sale type. Une part de moi comprend qu’il puisse m’en vouloir d’avoir couché avec sa petite sœur, mais une autre s’insurge qu’il me traite de cette façon. J’ai déconné, c’est vrai. Mais en quoi c’est aussi moche à ses yeux que son pote d’à peine vingt-deux ans ait couché avec sa petite sœur de dix-huit ? Bordel, ce n’est pas comme si j’en avais quarante-cinq ! « Pourquoi tu es persuadé que je me suis foutu de ta gueule, tu me prends pour qui ? Pour un tordu qui fait copain/copain avec des mecs simplement pour s’envoyer leur petite sœur ? C’est un hasard, un pur hasard ». J’imagine que je réagirais peut-être mal si Elias touchait à Selena. Mais pas à ce point là quand même ! « Je m’attendais à rien parce que je savais que ça se passerait comme ça ». J’ai répondu plus sèchement que je ne l’aurais voulu mais au final, ça traduit bien mon état d’esprit. Elias a peut-être des raisons de m’en vouloir ou non, mais qu’il doute de ma sincérité à ce point-là me blesse plus que je ne saurais le dire. « N'importe qui. Ca aurait pu être n'importe qui d'autre mais non... Tu vas me faire croire que t'es amoureux? » Bonne question. C’est même la question que je me pose depuis que c’est arrivé. Mais qu’est-ce que je peux dire à Elias qui me ferait pas passer pour le pire des pervers ? Certainement pas que je ne sais pas. De toute façon, il ne me laisse même pas le temps de répliquer ; à croire que sa litanie du grand-frère protecteur ne finira jamais. D’autant que plus il s’obstine, plus j’ai mal au crâne. Le réveil risque d’être sympa, s’il ne me tabasse pas à mort auparavant. Ce qui, très franchement, a une chance sur deux d’arriver. « Elle est en âge de décider, mais si tu lui fais du mal, pire si tu t'approches d'elle avec tes saloperies ou dans cet état... C'est pas à Tal' que tu auras à faire. Sur ce, t'as dit tout ce que t'avais à dire plus tôt, j'te fou la paix, rassures-toi.» « T’as fini ton cirque ? C’est bien la peine de me balancer tout un tas d’insulte avec tes grands airs de type bien sous tous rapports. J’ai jamais dit que je voulais me marier avec Thalia et avoir cinq enfants avec elle ! Je ne sais pas si je suis amoureux d’elle, j’en sais rien, et à vrai dire en ce moment je sais à peine comment je m’appelle, j’imagine que ça te fait plaisir ». Comment lui expliquer un truc que je ne comprends même pas ? Comment ? Je suis incapable de lui expliquer ça au même titre que je ne suis pas fichu de lui dire merci pour m’avoir aidé. C’est trop tôt pour les remerciements, trop tôt pour les excuses. Je ne sais même pas si je serais capable de lui pardonner  tout ce qu’il a pu me sortir depuis le début — non que je me souvienne de tout pour autant. Il peut bien me détester d’avoir couché avec Thalia, c’est moi qui, quand c’est arrivé, me suis soucié de ce qu’il allait en penser. Pas elle. Alors il peut bien me voir comme un manipulateur dégénéré, ça ne changera rien au fait que je m’en suis voulu. « J’ai jamais voulu lui faire du mal. Ce que je prends, ou pas d’ailleurs, ça ne regarde que moi. Tu peux continuer à me voir comme un fils à papa débile et junkie qui se shoote pour le fun si ça peut te faire plaisir mais sache au moins que tu te trompes sur mon compte ».

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and I’m tired of waiting ❞

elias & caleb

New York me manque. Plus que je ne l'admettrais jamais. Je ne supporte pas ma nouvelle carrière et les remises en question à mon sujet qu'elle implique sans cesse. Je n'aime pas l'humeur général des gens ici, leur façon de fonctionner, le comportement général des londoniens. L'espace d'un instant j'ai cru que j'allais m'y faire mais aujourd'hui j'ai l'impression que ça n'arrivera jamais. Ce n'est pas que Caleb, c'est un tout. Cette dispute est juste la goûte d'eau qui fait déborder le vase. En dehors de ma famille, je n'ai que Roméo, Selena et Caleb qui me sont chers, je n'ai pas encore eut le temps de me lier à qui que ce soit d'autre et j'avoue ne faire aucun effort à ce sujet. J'ai toujours un possible retour à New York dans un coin de ma tête et je ne suis pas doué pour les adieux, autant les éviter au maximum. Inutile de fournir des efforts impossibles pour me créer un cercle certain d'amis si je me dérobe dans les mois à venir, voir les semaines. Caleb m'a trahi, peu importe la manière dont lui voit les choses, et je suis rancunier.   « Je m’attendais à rien parce que je savais que ça se passerait comme ça » « Ouai... tes mains se sont perdues en route. » Je marmonne dans mes dents et laisse échapper un bref rire nerveux. C'était du hasard. Il a couché avec ma petite soeur par hasard, comme ça, parce qu'elle s'est présentée à lui comme une option? Est-ce supposé me rassurer et le pardonner? Car si c'est le cas, ça ne fonctionne pas. Je n'irais pas dire que c'est l'effet inverse car je ne peux pas être plus énervé que je ne l'ai été il y a trente minutes quand je l'ai appris. Je suis juste dépassé et presque amusé tant c'est incroyable à mes yeux. « T’as fini ton cirque ? C’est bien la peine de me balancer tout un tas d’insulte avec tes grands airs de type bien sous tous rapports. J’ai jamais dit que je voulais me marier avec Thalia et avoir cinq enfants avec elle ! Je ne sais pas si je suis amoureux d’elle, j’en sais rien, et à vrai dire en ce moment je sais à peine comment je m’appelle, j’imagine que ça te fait plaisir »[/b] Je me vois l'attraper par le col et l'étrangler à moitié, alors que mes mains sont plaquées une nouvelle fois derrière ma tête pour garder le contrôle. Une toute autre scène se joue dans ma tête mais je préfère qu'elle y reste histoire de ne rien regretter. « T'imagines même pas à quel point je suis heureux, ouai. J'ai prié chaque jour pour te trouver dans cet état, j'attendais que ça Caleb. Et t'imaginer avec ma sœur... mon fantasme ultime, j'vais m'endormir avec une scène de rêve ce soir, merci. C'est apparemment ce que tu attends de moi alors merci. » Bien sur. C'est ma faute. C'est moi qui l'ai voulu défoncé.  « Je prétends pas être bien sous tout rapport, loin de là. Mais t'sais quoi? Reste dans ta merde, ça fait dix minutes que j'essaye de m'échapper, j'ai plus rien à te dire, j'ai pas de morale à te faire, je m'en tape totalement. Mais tu en rajoutes encore et encore pour relancer la conversation. A se demander si tu tiens tant que ça à ce que je me barre? » Ou s'il cherche à me retenir pour je ne sais quelle raison. Il aime la torture, que je m'adresse à lui comme un gamin? A moins qu'il ne cherche juste à faire le tour des Ioannis-Hanwell. « Tu as un sacré complexe par rapport à ton père... J'lai pas mentionné une seule fois, j'ai jamais dis que t'étais un fils à papa et tu t'évertues à le répéter. Règle ta frustration avec lui ! Je peux me charger de l'appeler si tu veux. » Ce que j'aurais du faire au moment même ou il s'est écroulé dans la rue, voir avant. Non l'ambulance était la solution, elle m'aurait épargné cette conversation sans fin ou nous tournons tous les deux en rond et lui aurait imposé une conversation avec quelqu'un qui a réellement du pouvoir sur lui. « La prochaine fois que tu te tapes Thalia, t'es pas obligé de m'en faire un rapport. » Je ne sais pas si j'aurais préféré le découvrir par hasard, qu'ils me mentent tous les deux.. mais la manière dont je l'ai su n'est surement pas la meilleure façon de le digérer. Et si ça arrive à nouveau, je préfère ne même pas y penser. « Bye. Et boit de l'eau. » Je lui désigne son verre et lui fait un signe de main avant de me diriger vers la sortie. Je ne peux m'en empêcher, c'est plus fort que moi. Il faut que je donne des conseils, que j'essaye d'aider, que ça soûle ou que ça aide réellement la personne. Je quitte l'appartement sans me retourner pour être certain de ne pas lui répondre à nouveau, et en regrettant d'être venu dans un premier temps. Selena en tête aussi, et notre "rapprochement" que j'ai écourté avant même qu'il n'aie la possibilité d'être quoi que ce soit pour ne pas manquer de respect à mon pote. Couillon. Et doublement encore, pourquoi faire les choses à moitié?