"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici A friend can never be replaced but will always be remembered ✘ Kenzo A. Armanskij 2979874845 A friend can never be replaced but will always be remembered ✘ Kenzo A. Armanskij 1973890357
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A friend can never be replaced but will always be remembered ✘ Kenzo A. Armanskij

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() message posté Dim 3 Déc 2017 - 4:58 par Invité

A friend can never be replaced but will always be remembered
Zola Monroe & Kenzo A. Armanskij


Jetant un coup d’œil à ma montre, je pus m'apercevoir qu'une fois de plus, je n'avais pas vu cette journée passer. Il faut dire que depuis quelques mois, j'avais rarement l'occasion de pouvoir me la couler douce et d'une certaine manière, cela ne me dérangeait pas outre mesure. Certes, j'avais toujours un emploi du temps très chargé mais peu importe l'activité à laquelle je m'adonnais, j'aimais ce que je faisais et je prenais plaisir à m'investir sans rechigner à la tâche pour la simple et bonne raison que je me sentais épanoui. Si mes études de journalisme me donnaient beaucoup de fil à retordre, je ne regrettais pas une seule seconde de m'être lancé dans cette aventure car j'étais convaincu de pouvoir percer dans ce milieu une fois que j'aurais mon diplôme en poche. De plus, cela ne m'empêchait pas de faire d'autres choses à côté à partir du moment où je m'organisais à l'avance. Ainsi, deux ou trois fois par semaine, je me produisais dans plusieurs bars de la ville afin de vivre de ma passion: à défaut de m'en mettre plein les poches, jouer de la guitare me donnait l'occasion de me vider l'esprit et donc de ne pas broyer du noir. J'étais conscient de ne pas gagner assez mais j'avais passé un accord avec mes parents: je leur avais demandé de m'aider financièrement jusqu'à temps que j'obtienne mon diplôme et en échange, je leur avais promis de ne plus toucher à l'alcool ou la drogue jusqu'à mon dernier souffle. Cet accord me convenait à merveille car je savais ce que je risquais si jamais je déconnais. Cela me donnait une motivation de plus pour résister à mes vieux démons et autant dire que dans ma situation, toutes les aides étaient les bienvenues. Le reste du temps, je me débrouillais pour ne pas rester à rien foutre car c'était encore le meilleur moyen pour moi de ne pas céder à la moindre tentation. Ainsi, j'allais parfois à quelques réunions des dépendants anonymes où récemment, j'étais devenu parrain même si pour le coup, ce n'était pas forcément quelque chose qui me plaisait outre mesure. Et comme si tout cela n'était pas suffisant, j'avais également décidé de consacrer un peu de temps libre à mes amis les bêtes. Quand j'en avais l'occasion, je me rendais donc dans un refuge afin de faire du bénévolat et je dois admettre que je m'étais pris au jeu au point de m'inscrire dans plusieurs associations qui prônaient la défense des animaux.

En toute honnêteté, je vivais sans doute une période de mon existence où j'avais tout pour être heureux mais même si je pouvais parfois donner le sentiment de sourire à la vie, j'étais loin de nager dans un bonheur infini. La drogue était comme un poison qui ne quittait jamais votre corps une fois que vous aviez fait l'erreur d'en consommer et cette réalité, j'y étais confronté au quotidien. Dès lors que je restais inactif, mon esprit s'amusait à me jouer de vilains tours et il fallait alors que je lutte de toutes mes forces pour ne pas commettre l'irréparable. D'une certaine manière, je menais une bataille de tous les instants pour demeurer sobre et durant certaines périodes, cela finissait par être tellement épuisant que mon moral était alors au plus bas. La vérité, c'est que je ne pouvais pas relâcher mes efforts ne serait-ce qu'une seule seconde car je savais pertinemment qu'il suffisait d'un moment de faiblesse de ma part pour ruiner tout ce que j'avais réussi à accomplir jusqu'à présent. Vivre en permanence avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête était difficile à accepter mais je n'avais pas le choix et avec le temps, j'avais surtout compris que j'étais le premier responsable de cette situation: il était donc de mon devoir d'accepter les conséquences de mes actes.

Etre confronté à cette réalité me foutait souvent les boules mais même si j'étais sujet à quelques coups de blues passagers, je parvenais à tenir bon. En revanche, ce que je vivais assez mal actuellement, c'était de constater que mon couple battait sérieusement de l'aile. Pourtant, je vivais désormais sous le même toit que ma moitié et depuis quelques mois, nous avions enfin obtenu la garde de notre fils. Tout semblait donc réuni pour que notre relation reparte du bon pied mais depuis peu, j'avais surtout l'impression de ne plus exister pour Kenzo. De temps à autre, j'en venais même à croire que ma présence lui importait peu tant elle semblait enfermée dans une bulle où je n'étais visiblement pas le bienvenue. Le pire, c'est que je ne lui en voulais même pas d'agir de la sorte et même si cette situation me peinait à bien des égards, c'était surtout pour mon âme sœur que je me faisais énormément de soucis en premier lieu. Ce qui m'avait surtout frappé ces dernières semaines, c'est qu'à chaque fois que je la contemplais, j'avais le sentiment d'observer une coquille vide et cela me foutait limite les jetons: parfois, elle semblait tellement absente que je me demandais si elle était toujours présente à mes côtés. Malgré tout, ce qui demeurait le plus frustrant à mes yeux, c'est que je ne savais que faire pour lui venir en aide: ce sentiment d'impuissance me donnait parfois envie de tout saccager.

Après avoir marché pendant un bon quart d'heure, je finis par rentrer à la maison. La plupart du temps, lorsque mes cours étaient terminés, je me rendais à une réunion des dépendants anonymes ou bien alors au refuge où j'étais bénévole mais aujourd'hui, j'étais décidé à rester auprès de Kenzo même si je savais par avance que cela ne lui redonnerait pas le sourire. Cependant, après avoir fait le tour de notre demeure, je compris très vite qu'elle était sortie et aussitôt, je sus où elle s'était rendue. Après avoir poussé un léger soupir, il me parut alors évident que la seule chose qu'il me restait à faire était de la rejoindre.  

Parvenu à destination, je sentis un frisson me parcourir le dos: j'avais toujours eu horreur des cimetières et en toute honnêteté, je ne comptais pas m'éterniser en ces lieux. Quelques minutes plus tard, je réalisai que mon intuition avait vu juste lorsque j'aperçus la silhouette de Kenzo au loin. Un peu déboussolé et ne sachant quoi lui dire, je décidai de garder le silence et me contentai alors de venir à ses côtés tout en contemplant la tombe qui se dressait devant mes yeux. Si la peine que j'éprouvais n'avait rien de comparable à celle qui rongeait chaque parcelle du cœur de Kenzo, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir la gorge serrée chaque fois que je venais ici: après tout, j'avais énormément d'affection pour Lexie et regrettais amèrement qu'une telle tragédie se soit produite. A croire que les meilleurs partaient toujours les premiers...
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Kenzo A. Armanskij
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() message posté Dim 3 Déc 2017 - 13:28 par Kenzo A. Armanskij
Kenzo A. Armanskij & Zola Monroe
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Depuis le départ de Julian, il m'était de plus en plus difficile de me lever chaque matin pour me rendre au Times UK. Mon nouveau patron se fichait de ma vie de famille et de mes projets artistiques, il s'en fichai des heures supplémentaires et du travail en trop. J'étais sa secrétaire, et par conséquent, je devais m'occuper de toutes ces sales tâches. Julian, autrefois, faisait en sorte de me donner du travail intéressant et enrichissant. Aujourd'hui, je me contentais de trier des papiers, de répondre au téléphone et de planifier l'agenda de mon boss. Ce n'était plus pareil et je me rendais compte que ce métier n'était pas fait pour moi. J'aimais écrire et discuter des choses, j'aimais aller à l'information, mais le monde du journalisme je ne l'aimais pas. Il en avait corrompu plus d'un, et je ne voulais pas finir par m'y perdre. Alors, après en avoir discuté avec Zola, j'avais déposé ma lettre de démission. Je ne voulais pas de cette vie. La stabilité était une chose, l'ennui en était une autre. Longtemps, je m'étais convaincu avoir besoin de ce travail pour nourrir Louis, mais désormais, nous avions de l'argent. Julian avait toujours fait en sorte de surrévaluer mon salaire, et lui et Alexandra m'avaient aidé pour que je finisse mes études. L'appartement, Lexie me l'avait laissé. Avant de partir, ils s'étaient assurés que les choses se passent bien pour moi.
Mais les choses ne se passaient pas bien. Ma meilleure amie était morte. Mon meilleur ami était parti. Il n'existait plus rien d'autre que Zola et Louis. Ils étaient les seuls choses que la vie avaient bien voulu me rendre, et aujourd'hui, ils ne me suffisaient plus. Je ne parvenais pas à faire mon deuil. Pendant des mois, j'avais voulu croire qu'ils reviendraient tous deux, alors je m'étais concentré sur mon travail et ma vie de famille. Mais je n'avais plus le goût à rien.
En soupirant, je me levais du fauteuil et allais toquer à la porte de mon futur ancien patron. La tête droite et mon éternel sourire moqueur au coin des lèvres, je m'avançais et annonçais : « Je m'en vais. On ne va pas se mentir, c'était un cauchemar de bosser pour vous. Au revoir. » Et je claquais la porte sans un regard en arrière. Il ne méritait pas plus. J'attrapais mon sac et enfilais mon manteau et quittais le bureau. J'y avais travaillé presque deux ans de ma vie, mais depuis quelques temps, ce n'était plus pareil. J'avançais lentement, mes talons claquaient sur le sol et m'éloignaient peu à peu de cette époque de ma vie. J'avais d'autres perspectives en tête désormais.
A force de fréquenter toutes les expositions de la ville, j'avais fini par rencontrer des critiques d'art. Il y a une semaine, on m'avait proposé un poste de secrétaire dans un magasine indépendant de critique d'art. C'était ce dans quoi j'espérai évoluer, alors je n'avais pas hésité. C'était une nouvelle vie qui débutait désormais. J'allais pouvoir vivre de ma passion et oser montrer mes oeuvres. Tout ce dont j'avais rêvé à quinze ans se produisait maintenant, et pourtant je n'en étais pas plus heureuse que cela. Parce qu'Alexandra n'était pas là pour faire fêter cela.
Arrivée en bas, je poussais la porte et m'engouffrais dans l'air frais de ce début de mois de Décembre. Noël approchait, et la déprime avec. C'était la première fois que nous le passerions en famille avec Louis et Zola. Pourtant, je n'avais jamais été Noël et ce n'était pas maintenant que les choses allaient changer. J'avais encore en mémoire ces repas de Noël silencieux et sans saveur, pendant lesquels mon père, fumant son cigare, se contentait de lire le journal comme s'il s'agissait d'un jour normal. Puis, arrivée minuit après avoir passé des heures à regarder des dessins animés avec Suzon pour rester éveillées, ma mère sortait les cadeaux des placards car ils n'avaient pas pris la peine de me faire croire au Père Noël. Et sans joie, nous les ouvrions avec Suzon pour découvrir des cadeaux, certes bien choisi, mais sans amour. Mes parents s'étaient toujours contentés de faire les choses correctement, mais n'y avaient jamais mis le coeur. Puis Noël était devenue des journées entières enveloppées dans des couvertures avec Lexie, à boire du chocolat chaud et à regarder des films de Noël. J'avais commencé à aimer cette fête, mais désormais Lexie n'était plus là.
Sans m'en rendre compte, j'avais commencé à prendre la direction du Sud. Au Sud, je la trouverai. Depuis que j'avais fini par apprendre son décès, je n'étais retourné que très peu de fois sur sa tombe. Arrivée devant cette pierre tombale, il me semblait impossible de l'imaginer là dessous, à jamais belle, mais rongée par la pourriture et les insectes. Là dessous ne pouvait pas se trouver celle qui m'avait permis de respirer si longtemps. Celle qui m'avait sauvé la vie. Je ne parvenais pas à me confronter à la réalité, mais aujourd'hui. Aujourd'hui j'avais juste besoin de retrouver ma meilleure amie. Par chance, aujourd'hui Louis restait à la garderie pour retrouver Briar, son ancienne éducatrice lorsqu'il se trouvait au foyer. Il avait besoin de garder ce lien avec son ancienne vie, et j'avais pleine confiance en Briar pour faire sourire mon petit garçon.
Le temps s'écoula bien assez vite lorsque j'arrivais devant le cimetière. Hésitante, je m'entourais de mes bras, comme pour me protéger. Et j'avançais incertaine à travers les allées. Tétanisée par la peur et le froid, j'arrivais enfin devant l'imposante pierre tombale. Sur laquelle je n'avais même pas pu marquer mon amour car sa soeur ne m'en avait pas laissé le temps. Je regardais autour de moi et m'asseyais sur la pierre. Je sortais une cigarette de mon paquet et l'allumais. Je posais une main sur la pierre et la regardais. Le cimetière était silencieux et la nuit tombait. Les lumières de Noël illuminaient d'ores et déjà la ville, et le monde semblait bien loin de nous désormais. Mais une chose brisait cet instant parfait de retrouvailles. J'étais sur terre, et elle sous terre.
« Hey. J'ai mis pas mal de temps à revenir, tu sais bien, je fais souvent l'autruche. L'autre jour, je faisais les boutiques et j'ai vu une robe qui te serait allé parfaitement. J'ai voulu l'acheter, j'avais oublié... C'est pas parce que je suis là et que je t'en veux plus de m'avoir quitté. Mais c'est bientôt Noël, et il y a deux ans, tu m'as offert la chance de m'en sortir. J'ai quitté mon boulot, je vais faire ce que j'aime. Je veux que tu sois fière de moi. Tu peux dormir en paix Lexie, je vis bien, et je ne suis pas prête à te rejoindre. J'aurai juste aimé que... Tu restes plus longtemps... » Les larmes se mirent à couler et je ne tentais pas de les retenir. Je me laissais tomber sur la pierre, et regardais le ciel. J'enlevais les fleurs fânées de la pierre et les pris dans mes mains. Lentement, j'en enlevais les pétales restantes et les dispersais autour de nous. Moi, Kenzo, la fleur fânée, je répendais désormais les vestiges de ma vie sur sa pierre tombale. J'eus alors un sourire et me mis à rire doucement. « Si tu étais en vie, tu serais la première à me dire que j'ai l'air d'une folle. Mais je m'en fous. » Mon sourire se dissipa bien assez vite. J'étais ridicule allongée au dessus d'un cadavre, à lui parler comme si elle pouvait encore m'entendre. Mais j'en avais besoin. Toute ma vie je l'avais eut à mes côtés. Elle m'était revenue, du moins physiquement. C'était encore elle là dessous. Je posais les mains sur mon ventre et me mis à respirer lentement. Le marbre en dessous de moi me donnait froid, mais je me sentais plus vivante que jamais. « Merci... » Finissais-je par murmurer avant de me remettre à pleurer doucement. Je restai là, un long moment, à respirer, à songer, à parler. Puis je sentis une présence arriver, mais je n'avais pas besoin d'ouvrir l'oeil pour reconnaître Zola. Je reniflais et eut un léger sourire. J'ouvrais alors les yeux et tendais la main vers Zola pour qu'il m'aide à me relever. « C'est le gardien qui t'a appelé? Il doit me prendre pour une folle... » Je soupirais et me relevais avant de passer une main dans mes cheveux pour les remettre en place. Je me tournais alors moi aussi vers la tombe. « Elle me manquait... » Je détournais le regard pour retenir mes larmes de couler une fois de plus. J'en avais assez de pleurer, je voulais juste avancer et pourtant je n'y parvenais pas. Ma meilleure amie ne pouvait pas être morte, elle ne pouvait pas être partie pour toujours. Et pourtant, mes yeux ne quittaient pas les écritures sur le marbre : « A jamais ma soeur, Alexandra Wood-Bower. » Ces mêmes mots que j'aurai pu écrire, mais qu'on ne m'avait pas laissé le temps d'exprimer.
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() message posté Dim 3 Déc 2017 - 21:11 par Invité

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A en croire mes proches, je savais  parfois trouver les bons mots pour les consoler lorsque je me donnais la peine de les écouter avec attention. Il faut dire que même si cela ne se voyait pas au premier coup d’œil, j'étais un homme très sensible qui n'hésitait pas à donner de sa personne quand je m'apercevais qu'un ami ou qu'un membre de famille broyait du noir. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils ne pouvaient rien me cacher et que je pouvais lire en eux comme dans un livre mais s'ils appelaient au secours, ils pouvaient toujours compter sur moi pour que je leur tende la main.

Dire que j'aurais tout donné pour que Kenzo parvienne enfin à faire son deuil était bien plus qu'un simple euphémisme. Chaque fois qu'une larme coulait sur sa joue, j'avais l'impression que l'on m'imposait une torture des plus insoutenables et lorsqu'elle finissait par pleurer, c'était mon cœur tout entier qui se mettait à saigner. Pour une fois, je n'avais rien à me reprocher puisque ce n'était pas de ma faute si Kenzo souffrait comme une damnée et pourtant, je culpabilisais plus que jamais en constatant que même avec la meilleure volonté du monde, j'étais incapable de soulager sa douleur. Je vivais très mal cette situation car avec la mort de Lexie, je devenais le principal pilier de ma moitié et pourtant, j'avais presque le sentiment de l'abandonner à son triste sort tant je me sentais totalement inutile. D'une certaine manière, c'est aussi pour cette raison que j'évitais de croiser son regard car j'éprouvais de la honte et encore, c'était peu dire. Cette réalité me faisait réaliser par la même occasion que depuis que mon âme sœur était tombée enceinte, je lui avais sans doute causé plus de tort que de bien et il fallait avouer que c'était une vérité très dure à porter sachant que Kenzo représentait ce que j'avais de plus chère au monde: elle était toute ma vie et moi, comme le dernier des crétins, je n'avais eu de cesse de la blesser.

Plongé dans mes songes, je fixais la tombe de Lexie tandis que dans le même temps, une pensée assez horrible me traversa soudainement l'esprit: en y réfléchissant de plus près, je me disais simplement que le destin s'était trompé et qu'il aurait été plus judicieux qu'il m'ôte la vie tout en épargnant celle d'Alexandra par ma même occasion. J'étais le premier surpris d'en arriver à une telle extrémité mais je restais persuadé que mon raisonnement n'était pas totalement illogique. J'avais beau retourner le problème dans tous le sens, j'en arrivais toujours à la même conclusion. Lexie était une perle rare qui n'avait jamais cessé de soutenir Kenzo si bien qu'au final, elle ne lui avait apporté que du bonheur. A contrario, c'est sans doute par ma faute que ma moitié avait traversé les pires heures de son existence et je ne préférais même pas imaginer tout ce qu'elle avait enduré au quotidien lorsque je m'étais comporté comme la dernière des enflures. A cet instant précis, j'en venais même à croire que je n'étais pas digne de l'amour qu'elle me portait...

Alors que tout commençait à s'embrouiller dans mon esprit, une douce voix m’interpella et aussitôt, je reportai mon attention sur Kenzo tout en essayant tant bien que mal d'arborer un sourire taquin.

- Loin de moi l'idée de te vexer mais il y a bien longtemps que je sais que tu n'as pas l'électricité à tous les étages.

Accompagnant ma réplique d'un petit clin d’œil malicieux, je continuais d'arborer un sourire moqueur qui sonnait faux. Par la suite, j'attrapais avec douceur la main que Kenzo me tendait et l'aidait à se remettre sur ses jambes avant de me montrer plus affectueux à son égard.

- Mais je te rassure, c'est ce qui fait tout ton charme et c'est comme ça que je t'aime.

J'en profitais pour l'embrasser tendrement avant de passer un bras autour de sa taille pour la serrer contre moi: ce n'était pas grand chose mais j’éprouvais le besoin de la câliner pour lui apporter un peu de réconfort car j'imaginais aisément à quel point elle avait besoin qu'on lui offre un peu de tendresse. Ensemble, on se mit alors à regarder la tombe d'Alexandra et je poussais un léger soupir à peine audible empreint d'émotion: j'avais beau être sensible, il était très rare que je pleure en public préférant généralement laisser mes larmes couler quand j'étais seul dans mon coin. Kenzo me confia alors à quel point Lexie lui manquait et aussitôt, j'eus le réflexe de la serrer un peu plus fort dans mes bras tout en luttant pour ne pas craquer.

- Je sais, elle nous manque à tous...

Éprouvant toutes les peines du monde à terminer ma phrase, je fis alors un pas en direction de la tombe. Posant ma main sur ma bouche, je la plaçais ensuite sur le prénom d'Alexandra comme si d'une certaine manière, j'envoyais un baiser rempli d'amour à un ange parti beaucoup trop. Durant de longues secondes, un silence de mort s'installa alors dans le cimetière lorsque soudainement, je pris la parole sans même me rendre vraiment compte que je parlais à voix haute.

- Je suis désolé...
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() message posté Dim 3 Déc 2017 - 23:41 par Kenzo A. Armanskij
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C'était une étrange coutume en soit, de venir sur des tombes et de parler dans le vide. De pleurer sur un cadavre alors qu'il existait encore les souvenirs pour penser aux gens. C'était une étrange coutume, mais c'était nécessaire. Pour faire son deuil. Pour se repérer même si nos guides s'en sont allés. Tout n'était pas parfait avec Zola, mais j'avais eu besoin de sa présence, et comme par magie, il était apparu. Notre relation était évidente, et pourtant, elle nous étouffait. Je pris une longue inspiration et passais les mains sur mon visage comme pour me faire venir à la réalité. Je tentais de détendre en évoquant le gardien et sa réplique me fit rire. J'étais assise sur la tombe de ma meilleure amie et Zola parvenait encore à me faire rire. Je baissais le regard honteuse. J'avais tout ce dont j'avais toujours rêvé, et pourtant il y avait un "mais". Cette passion que je ne parvenais pas à retrouver. Je m'en voulais de ne plus l'aimer correctement, mais on ne m'avait jamais appris à aimer, et on ne m'avait jamais préparé à tout ce que notre couple a traversé. Nous étions trop jeune.
Zola m'aida à me lever et me serra contre lui. Je souris, rassurée. Protégée. Je l'aimais. Mon coeur continuait de battre toujours plus vite à son côté, le sourire m'étirait toujours les lèvres dans ses bras, et l'apaisement était toujours efficace. Mais notre vie semblait parfaite et pourtant, de nombreuses erreurs avaient été commises sans que nous prenions le temps de les réparer. Zola m'aimait mais il n'oubliait que d'autres avaient touché mon corps pour de l'argent. Je n'oubliais pas que j'avais failli le perdre, lui aussi. Je n'oubliais pas qu'il avait failli m'abandonner alors que j'avais tenu tout ce temps pour lui. Nous nous étions remis ensembles sans tirer un trait sur le passé. Cette vie, c'était une nouvelle chance. Une nouvelle chance d'être heureux en repartant à zéro. Table rase. Plus que nous trois. Et c'était d'autant plus vrai désormais que mes deux meilleurs amis n'étaient plus là. Il nous restait les cousines de Zola et nos amis respectifs, mais notre priorité était et devait être notre famille. Sans aucune autre préoccupation pour nous permettre d'échouer encore. Peut-être étions-nous encore trop jeunes. Face à mon silence, Zola ajouta qu'il m'aimait et je lui souris doucement, en le regardant. Il ne s'attendait pas à un je t'aime de ma part, il ne s'y était jamais attendu. Pourtant c'était le cas. Mais je n'avais réussi qu'une seule fois à lui dire. Comme si cette seule évidence était mon plus grand fléau. Je caressais doucement sa joue en signe de réponse et souris doucement, le regard dans le vide. Etrangement, apprendre la mort de Lexie m'avait rapproché de Zola. Je m'étais mise à lui parler ouvertement, comme avant. A ne plus lui cacher ma tristesse. Je lui avais redonné les clefs de mon coeur. Mais je n'en étais pas moins toujours perdue, incertaine de la façon dont je m'étais mise à l'aimer. Si c'était l'habitude, ou si les sentiments étaient identiques à autrefois. Si c'était juste la peur d'affronter cet avenir concret et palpable. Je soupirais et déposais doucement mon visage dans le creux de son cou. Je respirais doucement et me dégageais lorsqu'il s'approcha de la tombe. Je le regardais faire et le regardais longuement en silence. Mais le silence fut long, et un léger sourire 'étira un coin de mes lèvres. C'était niais à souhait. « Alexandra aimerait que je te dise que t'es "grave un gros fragile" là. » Il tourna la tête vers moi et je ris doucement. Fière de ma connerie, mais néanmoins bien représentative de ce qu'elle aurait dit, si elle avait été là. J'eus un soupir nostalgique et levais les yeux vers Zola : « Zola... Je sais pas fêter Noël... » Je baissais honteusement la tête. Je connaissais les codes et les traditions mais je ne savais pas en profiter. Je ne savais pas où se trouvait la joie de ces fêtes de famille. Je craignais par dessus tout de ne pas être une bonne mère pour Louis. Je comptais sur Alexandra pour m'apprendre à fêter les choses correctement. C'était elle qui m'avait toujours guidé dans l'obscurité. Zola m'avait entraîné, Lexie m'avait guidé.
Mes yeux reposaient à nouveau sur la tombe. Je soupirais et détournais la tête, lasse. « Puis elle me saoule cette phrase sur la Pierre. Je crois que je vais m'entraîner à la gravure et que je vais venir ici, la nuit, et y laisser ma trace. » Sam me devait bien ça. C'était elle qui avait organisé les funérailles de Lexie, sans même m'en tenir informée à cause de la promesse qu'elle avait faite à Lexie. Si j'avais appris une chose durant ces longues années d'amitié, c'est qu'il ne fallait jamais rien lui promettre. Elle savait faire regretter aux gens. Parce qu'elle en valait le coup. J'attrapais la main de Zola et commençais à le tirer pour qu'on s'en aille de là. La nuit était tombée. Dans les films, ce n'est jamais bon de rester dans un cimetière la nuit. « La prochaine fois je ramènerai des fleurs, elle est bien triste ta tombe Lexie. » Lançais-je regardant l'énorme morceau de marbre. J'eus un sourire satisfait, toujours décidée à bouder le souvenir imaginaire restant de ma meilleure amie. J'agissais comme une enfant, mais finalement, je n'étais pas si loin de l'être encore. Je repris l'allée principale du cimetière pour rejoindre la sortie. Ce soir, je n'avais pas envie de rentrer, de faire à manger de choisir le programme du soir. Je ne voulais pas profiter d'une ballade, commander des pizzas et jouer à des jeux de société jusqu'à ce qu'il soit l'heure pour Louis d'aller dormir. Notre quotidien était bien et motivant, mais ce soir, je ne voulais pas être mère. Je voulais être femme. Je voulais passer une soirée avec l'homme que j'aimais et rentrer embrasser mon fils endormi. Je voulais me retrouver. Pourtant, Louis sortait de la garderie dans deux heures, et j'allais aller le chercher et nous allions nous occuper de lui. Car nous étions parents, et c'était de lui dont nous devions nous préoccuper, désormais.
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() message posté Lun 4 Déc 2017 - 10:52 par Invité

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J'étais loin d'être un homme irréprochable et j'étais même le premier à penser que je possédais beaucoup plus de défauts que de qualités. Malgré tout, s'il y a bien un domaine dans lequel j'avais toujours excellé, c'était l'humour. Avec le temps, c'était même devenu ma marque de fabrique ainsi qu'une arme secrète que je savais parfaitement utiliser à bon escient avec mes proches. En toute circonstances, j'avais toujours le mot pour rire même si dans mon genre, je possédais un humour particulier qui était en quelque sorte à mon image. D'une certaine manière, je me servais souvent de mes blagues pourris pour dédramatiser une situation ou bien alors, j'avais toujours une réplique en réserve que je sortais au bon moment pour amuser la galerie. Je n'étais pas le clown de service mais il est vrai que l'humour était devenu comme une seconde nature chez moi.

Dans l'absolu, que je parvienne à faire rire Kenzo n'avait donc rien de surprenant mais bizarrement, il y a tellement longtemps que je n'avais pas réalisé un tel exploit en sa compagnie que que j'avais vécu ce moment privilégié comme une petite victoire. Implicitement, je réalisai par la même occasion qu'à force de m'inquiéter pour ma moitié, j'en avais perdu ma joie de vivre communicative depuis de longues semaines. S'il était normal que je ne sois pas au mieux de ma forme actuellement, il fallait peut-être que je trouve le moyen de m'appuyer sur mon humour pour donner l'occasion à Kenzo de sourire de temps à autre car d'une certaine manière, il n'y avait pas de meilleur thérapie au monde pour soigner ses plaies. A vrai dire, même si cela n'avait duré que quelques secondes, voir mon âme sœur rire de la sorte m'avait procuré un pincement au cœur. En effet, l'espace d'un instant, cela m'avait rappelé cette époque où tout allait pour le mieux dans notre couple. Dans mon fort intérieur, j'espérais qu'un jour, on puisse retrouver cette même joie de vivre au sein de notre relation mais quand je réalisai à quel point j'avais merdé ces dernières années, je me disais que ce n'était pas demain la veille que l'on pourrait passer outre tous les drames qui avaient fragilisé notre union.

Même si j’aimais Kenzo plus que tout au monde, il était finalement assez rare que je lui dise de vive voix ce qu'elle représentait à mes yeux comme je l'avais fait quelques minutes plus tôt. Seulement, à cet instant précis, j'avais jugé utile de faire preuve de tendresse à son égard parce qu'elle en avait grand besoin et que je regrettais de ne pas me montrer plus affectueux en sa compagnie depuis quelques temps. En guise de réponse, Kenzo s'était contentée de m'offrir un joli sourire tout en me caressant la joue et cela suffisait amplement à mon bonheur. Elle n'avait jamais été du genre à crier combien elle m'aimait sur tout les toits et cela me convenait parfaitement: je n'avais pas besoin qu'elle m'ouvre sans cesse son cœur pour savoir qu'elle me considérait comme sa moitié. De toute manière, sa plus belle preuve d'amour, elle me l'avait donné en passant outre la souffrance que je lui avais causée pour offrir une seconde chance à notre couple.

Alors que je venais de déposer un baiser sur la tombe d'Alexandra afin de lui signifier toute l'affection que je lui portais, Kenzo sortit une réflexion qui eut le mérite de me faire rire. Ce n'était pas sa jumelle de cœur pour rien: l'espace d'un instant, j'avais presque eu l'impression que c'est  Lexie elle-même qui m'avait envoyé ce message de l'au delà. Reprenant de nouveau Kenzo dans mes bras, je contemplais une fois de plus la tombe d'Alexandra sans dire un mot: même si j'étais forcément triste, je ne boudais pas mon plaisir de voir ma moitié blottie contre mon corps. J'avais plus que jamais besoin de humer  son doux parfum et de la serrer contre moi pour me sentir vivant. Une fois de plus, c'est Kenzo qui brisa le silence ambiant pour me confier que Noël et elle, ça faisait deux. Au travers du timbre de sa voix, je sentis tout son désarroi s'exprimer si bien que sa réaction me peina au plus haut point. En même temps, comment pouvait-il en être autrement? Kenzo n'avait pas eu la chance de grandir au sein d'une famille aimante: j'étais bien placé pour le savoir dans la mesure où je ne comptais plus le nombre de fois où elle avait pleuré dans mes bras lorsqu'elle n'était encore qu'une petite fille. Je n'étais pas certain d'être le mieux placé pour lui venir en aide à ce niveau mais il fallait que j'essaye de la réconforter: maintenant que Lexie s'était envolée sous d'autres cieux, je me devrais de reprendre le flambeau. Ainsi donc, je l'invitai à relever la tête en plaçant une des mes mains sous son menton puis tout en la regardant droit dans les yeux, je pris la parole.

- Ecoute, je ne suis pas certain d'être le meilleur professeur mais grâce à mes parents, j'ai été à bonne école. Je te promets que cette année, je ferai tout mon possible pour que tu apprécies Noel à sa juste valeur. Ne t'inquiète pas, je serai là pour te guider...

Je lui adressai un petit clin d’œil complice et déposai un nouveau baiser sur sa bouche simplement pour la rassurer. Je ne savais pas encore comment j'allais m'organiser mais désormais plus que jamais, j'étais déterminé à tout faire pour qu'on passe un Noel inoubliable en famille. Par la suite, Kenzo s'agaça et me confia qu'elle souhaitait changer la phrase inscrite sur la tombe. Sachant dans quelles circonstances, elle avait appris la mort de sa jumelle de cœur, cela ne m'étonnait qu'à moitié qu'elle veuille la modifier. Je me contentai de sourire à sa réflexion sans rien ajouter car j'estimais tout simplement qu'il était inutile de rebondir sur ses paroles. Quelques secondes plus tard, alors que j'étais plus ou moins dans mes pensées, Kenzo me tira soudainement par la main et le temps de sortir de mes songes, je compris qu'elle voulait quitter le cimetière. Je ne me fis pas prier pour lui emboîter le pas et ne put m'empêcher de sourire à sa dernière réflexion.

- Te connaissant, tu ne vas pas faire les choses à moitié donc je crains déjà le pire: évite quand même de dévaliser le fleuriste.

Evidemment, je cherchais juste à taquiner Kenzo mais il y avait tout de même une part de vérité dans ce que je disais car au fond, je la connaissais par cœur. Quelques minutes plus tard, je quittai finalement le cimetière en compagnie de mon âme sœur et j'en profitai pour jeter un rapide coup d’œil à ma montre. Je réalisais alors que l'on avait encore deux heures pour profiter pleinement l'un de l'autre avant de devoir nous rendre à la garderie. La relation que je partageais avec Kenzo était tellement fusionnelle que parfois, on se comprenait sans même se parler. Or, quelque chose dans son attitude me laissait à penser qu'elle voulait se changer les idées et d'une certaine manière, j'avais envie de la surprendre pour que le temps d'un soir simplement, elle oublie le quotidien un peu monotone dans lequel on s'était enfermé depuis quelques mois. J'aimais l'idée que l'on forme une vrai famille et je n'avais aucunement envie de fuir mes obligations: je tenais juste à ce que pour une fois, on brise la routine. Or, quitte à passer une soirée inoubliable, je ne souhaitais pas faire les choses à moitié.

Ainsi, alors qu'on se baladait dans la rue depuis une bonne dizaine de minutes, je stoppai soudainement ma marche en avant. Je pris alors tendrement les deux mains de Kenzo tout en la contemplant droit dans les yeux avec un regard empli de tendresse.

- Et si le temps d'une soirée, on confiait Louis à l'une de mes cousines ou bien encore à Solal ou Tancredi pour que l'on puisse se retrouver juste tous les deux?

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() message posté Mar 5 Déc 2017 - 15:49 par Kenzo A. Armanskij
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Mon avenir paraissait déjà se dessiner clairement. Si je perdais ma famille, je n'aurai pas de seconde chance cette fois-ci. Lexie était la seule personne qui était parvenue à m'éclairer dans les plus sombres moments, et je l'avais suivi aveuglement, sans me retourner. Sans me demander si je ne laissais rien derrière moi. Car j'avais tout perdu, il ne me restait qu'elle. Je me sentais perdue, sans repères. Néanmoins, je savais quelles erreurs à ne pas reproduire. Je savais ce qui m'attendait si j'échouais à nouveau. Alors je restai forte et motivée malgré tout. Je me concentrais à devenir une femme sans me protéger de tout ce qui pouvait me blesser. Je faisais l'autruche parce que j'en avais assez de montrer mes faiblesses. J'en avais assez d'être faible. Je faisais preuve de courage en plaquant le Times UK pour vivre de ma passion, alors j'avais le droit d'être faible. Une petite heure. C'était ma récompense pour ne plus abandonner.
La présence de Zola à mes côtés était réconfortante. Peu à peu, il prenait la place de Lexie comme si j'étais devenu un flambeau qu'on pouvait se passer. Il faisait des efforts pour deux. Pour être un bon père, un bon amant, un bon ami. Il ne reprochait pas de rester silencieuse, de parler de Lexie comme si elle allait revenir il ne me reprochait pas de me fourvoyer dans mes illusions. Il me laissait le temps de faire mon deuil. Je me blottis contre lui en soupirant. Dans ses bras, je me sentais plus entière que jamais. J'étais en sécurité dans ses bras, et chacune de ses caresses ou de ses baisers me montrait à quel point il m'aimait. A quel point lui aussi craignait de me perdre. Mais je ne voulais pas être son pilier, je n'avais pas les épaules pour respirer pour quelqu'un d'autre. Notre amour me terrifiait, et j'avais beau m'y engager concrètement, le coeur n'y était pas. J'avais trop peur de souffrir de nouveau, et d'avantage encore depuis que Lexie était partie sans dire un mot. Il n'y aurait personne pour me rattraper si jamais lui partait. Et chaque geste, chaque décision prise dans notre manière d'élever Louis était une épreuve à réussir pour qu'on ai une chance que notre histoire marche. Je me sentais mise à l'épreuve par la vie. Je ne devais pas décevoir, ni être déçue. Les fissures étaient encore présentes. Un seul coup, et nos coeurs pouvaient éclater à tout moment. A tous les trois. Louis aussi avait bien trop vécu pour son jeune âge. J'avais pour obligation de le protéger, alors que je n'étais pas capable de prendre soin de moi. C'était en partie grâce à Lexie que nous avions pu retrouver Louis. Elle avait étudié chaque angle sous toutes ses coutures pour nous monter un dossier presque sans failles. Elle m'avait fait croire en la possibilité de retrouver mon fils. Et elle avait poussé les juges à croire en nous comme elle en était capable. Je souriais doucement aux mots de Zola. Il tentait de me rassurer; mais j'avais peine à le croire. Cela faisait désormais un an qu'elle était partie, et je n'avais jamais eut le temps de lui dire au revoir. J'avais toujours imaginé fêter Noël en compagnie de Lexie, je l'avais toujours imaginé, quelque part sur les photos de famille. J'aurai aimé qu'elle soit là avec nous. « D'accord... Il faudrait peut-être acheter des décorations et un calendrier de l'avant non? » Rien que ça, j'avais déjà oublié. Je soupirais et haussais les épaules avec impuissance. Je ne pouvais pas tout réussir parfaitement dès le premier coup.
Mes yeux ne quittaient pas la tombe, et pourtant, doucement, je me sentais m'éloigner peu à peu d'elle. Je ne voulais plus rester ici. Alors, après avoir râlé, j'attrapais la main de Zola et le tirais avec moi. Sa réponse à ma remarque me fit rire et je le regardais avec un sourire malicieux : « Qui a dit que j'irai chez un fleuriste? Je suis toujours en colère contre elle, le parterre de fleur du rond point d'à côté suffira. » Je gloussais doucement et replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille et pris un air innocent. Zola riait doucement à mes côtés. Pendant dix bonnes minutes, nous marchions lentement dans Londres, main dans la main. Puis Zola s'arrêta alors et se tourna vers moi en me prenant les mains. Je me mis à sourire alors qu'il me proposait de passer une soirée en amoureux. Je souriais et l'embrassais. Mais je grimaçais alors lorsque je me rendis compte qu'il avait parlé de Solal. « Oh non pas Solal. Louis l'aime trop, il va vouloir faire pousser ses cheveux, marcher pieds nus et il va se mettre à fumer des joints si on le laisse trop traîner avec lui. Je serai même d'avis pour un baby sitting groupé. Shiraz est adorable, mais elle a trop d'imagination. L'autre jour j'ai retrouvé Louis en train de manger un sandwich au nutella, aux frites et avec un steak. J'suis sûre que c'est une de ses recettes... Et puis Tan... Il va se faire martyriser par Louis, il en fait ce qu'il veut... » Je tournais la tête vers Zola, amusée. J'avais du mal à analyser quel était le meilleur choix d'un point de vue objectif et éducatif, mais je savais que peu importe notre choix, notre enfant passerait une bonne soirée. Et nous aussi. Je levais la tête vers Zola et me blottis une nouvelle fois contre son torse en entourant sa taille de mes bras. « Mais oui, faisons ça mon amour... » Et je restai ainsi, tout contr lui, à écouter son coeur battre au même rythme que le mien.
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() message posté Mer 6 Déc 2017 - 3:35 par Invité

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Depuis combien de temps n'avais-je pas été aux petits soins pour Kenzo? J'étais incapable de le dire mais à mes yeux, cela faisait déjà un bail que je ne lui accordais pas assez d'attention. Certes, on s'était remis ensemble il y a un peu moins de deux ans désormais mais je n'avais jamais eu la sensation d'être un bon mari depuis que l'on avait décidé d'accorder une seconde chance à notre couple. Bien évidemment, je n'irais pas jusqu'à dire que je l'avais délaissé puisqu'il arrivait parfois que nous partagions quelques moments de tendresse mais j'avais l'intime conviction que je m'étais contenté de faire le strict minimum alors qu'au quotidien, j'aurais dû la considérer comme ma priorité absolue. Au lieu de ça, j'avais passé l'essentiel de mon temps à me concentrer sur ma réhabilitation sans doute par peur de replonger dans mes vieux travers. Autant dire tout de suite que cela était donc parti d'un bon sentiment mais à trop vouloir me concentrer sur ma propre personne, j'en avais oublié l'essentiel. Certes, j'avais besoin de me reconstruire et de m'acheter une nouvelle conduite mais en succombant à l'appel de la drogue, je n'étais pas le seul à avoir souffert: en plongeant dans ce cercle vicieux, c'est aussi le cœur de Kenzo que j'avais piétiné ainsi que notre couple que j'avais détruit. Ainsi donc, je pouvais me targuer d'avoir réussi mon pari puisque désormais, je faisais des études tout en m'adonnant à ma passion pour la musique sans compter qu'à côté de cela, j'étais devenu le parrain d'une jeune femme que je prenais sous mon aile afin de la protéger de toutes les tentations qui risquaient de causer sa perte. En somme, personne ne pouvait nier que j'étais devenu un autre homme et que j'avais acquis mes lettres de noblesse en retrouvant un certain équilibre dans ma vie mais à quel prix? Qu'avais je entrepris pour regagner le cœur de Kenzo et lui prouver qu'elle était toute ma vie? Rien du tout. Au quotidien, comment avais je procéder pour m'assurer que notre couple allait se ressouder petit à petit? A dire vrai, je ne m'étais même pas posé la question et c'était là tout le problème.

La mort de Lexie avait au moins eu le mérite de me servir d'électrochoc. En effet, je réalisais soudainement que sans le vouloir, j'avais été le dernier des égoïstes et que j'avais eu tort de penser qu'il suffisait que j'aille mieux pour que tout s'arrange. J'avais commis des erreurs innombrables ces dernières années et pour les réparer, il ne suffisait pas simplement que j'adopte une attitude irréprochable: je devais aussi panser les blessures de Kenzo et rebâtir ce que j'avais détruit. D'ailleurs, je devais une fière chandelle à Alexandra: en effet, c'est parce qu'elle n'avait eu de cesse d'être un soutien de tous les instants pour ma moitié que j'avais encore une chance de corriger le tir aujourd'hui. Seulement, je n'avais plus le droit à l'erreur désormais: Lexie n'étant plus là, je ne pouvais plus me permettre de commettre la moindre faute ou sinon, je risquais de tout perdre en une fraction de seconde. Non seulement, je devais réapprendre à être un bon mari ainsi qu'un père aimant mais il fallait que Kenzo puisse s'appuyer sur moi en toutes circonstances et que je guide chacun de ses pas. Comment allais-je m'y prendre pour me montrer à la hauteur d'une tâche aussi ardue? Je n'en avais pas la moindre idée mais j'étais déterminé à me surpasser pour parvenir à mes fins. Je ne sais pas combien d'obstacles allaient se présenter sur ma route et je me doutais que j'allais en baver comme jamais mais peu importe ce que j'allais devoir endurer: j'étais prêt à tout pour que Kenzo me voit à nouveau comme l'homme qu'elle avait tant aimé autrefois même si pour cela, il fallait que je me donne sans compter jusqu’à mon dernier souffle.

Voilà pourquoi depuis tout à l'heure, je me montrais si affectueux à son égard. Je voulais la rassurer, la cajoler et lui montrer l'amour que je lui portais afin de rattraper le temps perdu. Mon but n'était pas de l'étouffer car je savais pertinemment qu'elle ne supporterait pas que je fasse preuve d'un romantisme exacerbé mais juste de lui prouver que c'est son bonheur qui comptait par dessus tout à mes yeux. C'est aussi pour cette raison que je tenais absolument à ce que cette soirée soit à marquer d'une pierre blanche: j'avais envie qu'elle soit synonyme d'un nouveau départ pour notre couple. Or, malgré tout l'amour que je portais à Louis, je désirais plus que tout au monde être seul avec Kenzo afin que l'on passe une nuit des plus magiques. Mon but était donc de confier notre fils à l'un de nos amis le temps d'une soirée mais visiblement, ma moitié semblait décider à faire sa chieuse: il faut dire que quand elle s'y mettait, c'était un domaine dans lequel elle excellait. Hochant la tête à la suite de ses dires, j'arborais un air faussement navré et ne put m'empêcher de lui pincer le nez juste pour l'embêter.  

- Un baby-sitting groupé? Tu veux que Louis soit traumatisé à vie? J'adore Shiraz, Tan et Solal mais Dieu seul sait ce qui se passera si tu mets ces trois spécimens ensemble. Je préfère ne pas prendre un tel risque.

Bien évidemment, je ne pensais pas un mot de ce que je venais de dire mais comme Kenzo m'avait tendu la perche, je n'avais pas pu m'empêcher de sortir une connerie. Toujours est-il que je continuais de me demander à qui l'on pourrait bien confier Louis lorsqu'une nouvelle idée me traversa l'esprit.

- Et pourquoi, on ne téléphonerait pas à Basile? Elle a toujours été la sagesse incarnée et je ne compte plus le nombre de fois où je me suis tourné vers elle quand je ressentais le besoin de me confier. Elle est douce, mature et possède un côté maternel: ce serait la baby-sitteuse parfaite pour Louis.

Après réflexion, je me disais qu'elle était le choix idéal pour garder notre fils mais je ne voulais pas forcer la main à Kenzo. De toute façon, on avait encore le temps pour prendre une décision et en attendant que ma moitié me donne son avis sur la question, je voulais la conduire dans un lieu qui me tenait à cœur. Après l'avoir serré tendrement dans mes bras durant de longues secondes, je la pris par la main et l'invitait à m'emboîter le pas.

- Suis moi, il faut que je te montre quelque chose.

Par la suite, on marcha alors durant un bon quart d'heure dans les rues de Londres. Connaissant Kenzo, j'étais persuadé qu'elle mourrait d'envie de savoir ce que j'avais derrière la tête mais je ne comptais pas lui donner le moindre indice. Puis soudainement, je fis en sorte qu'elle s'arrête et qu'elle plonge son regard dans le mien: après lui avoir offert un tendre baiser, je la contemplai avec amour tout en serrant tendrement ses douces mains.

- Désormais, je voudrais que tu fermes les yeux et que tu me laisses te guider.
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() message posté Ven 8 Déc 2017 - 22:30 par Kenzo A. Armanskij
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Être parent apprenait le sens des responsabilités. Désormais, il n’était plus question de penser à ce qui était juste ou bon, mais à ce qui était bénéfique pour l’éducation de mon enfant. Je ne prenais plus de temps pour moi et c’était sûrement une erreur de ma part. Zola et moi ne passions plus de temps ensembles. Nous avions beau vivre ensembles, nous étions bien loin d’un couple épanoui d’il y a quelques années. L’amour était là, mais la passion s’en était allée. Pour laisser place aux responsabilités. La routine s’était installée, et bien qu’elle ne devienne jamais lassante, le sourire avait disparu de nos visages dès l’instant où notre enfant s’était endormi. Ensembles, nous n’étions plus les mêmes. Notre âme s’était brisée, et je ne savais plus par quels moyens la retrouver. Je tentais, au jour le jour de ne pas penser à ce qu’on avait laissé derrière nous, pourtant, le manque se ressentait à chaque avancée. Nous avions laissé les fêlures s’accumuler sur la glace sans tenter de les réparer. Elles étaient toujours présentes, prête à éclater au moindre choc. J’avais connu la vie sans Zola, j’avais connu le désespoir intense et l’envie de mourir. De disparaître, de ne plus rien ressentir. J’avais chuté dans les tréfonds des enfers et contrairement à Eurydice, j’en étais revenue. Mais j’y avais laissé une partie de moi-même, toutes ces blessures encore béantes qui n’étaient pas prête de se refermer. Tant que je ne serai pas prête à revenir dessus. Pour m’en libérer une fois pour toute. Je me protégeais des surprises de la vie, mais je ne prenais plus le temps de vivre pour autant. J’aimais Zola, et mon amour pour lui avait failli me tuer. Nous tuer. Je le craignais, je l’évitais car je connaissais sa puissance et ses conséquences. Et si tout éclatait de nouveau ? Et si cette nouvelle vie n’était qu’un appât vers une suite plus sombre ? Plus douloureuse encore. J’avais trop peur de me jeter dans la gueule du loup. Il ne me restait que Louis et Zola, et si je les perdais, je n’aurai plus Alexandra pour me soutenir, pour maintenir mes genoux droits afin que je ne faiblisse pas. Personne ne serait là si Zola m’abandonnait de nouveau. Je me sentais plus seule que jamais, mais je n’avais jamais été aussi forte. J’avançais, sans faire attention aux éventuels obstacles. Je voulais évoluer, et ma volonté surpassait ma peur. Mais dans mon couple, je restai toujours aussi distante. J’étais une bonne mère, mais pas une amante. Je ne savais plus comment aimer Zola car à l’époque où j’en étais encore capable, le malheur ne nous avait pas encore frappé.
Je m’étais perdue en route, et peu à peu la vie m’avait enlevé tous mes repères. J’étais terrifiée, mais je faisais comme si ce n’était pas le cas. Pour ne pas inquiéter Zola, pour ne pas que Louis s’en rende compte. Le plus important à mes yeux était de le voir sourire du lever au coucher. C’était l’entendre m’appeler « maman » comme s’il n’avait toujours eu que moi. Mais il me manquait le sourire de Zola au réveil. Ses milliers de baiser, son regard illuminé. Il n’était plus l’homme que j’aimais, et je n’étais plus la femme qu’il aimait.
Un jour, il avait accepté d’ouvrir son cœur à une autre. Il s’était rendu compte qu’il lui était possible de vivre sans moi, qu’il pouvait vivre sa vie avec une autre personne. Je ne lui avais jamais pardonné. D’avoir accepté sa vie sans moi. Je ne m’en étais jamais remise et je me sentais mise à l’épreuve. Un pas de travers, et je risquai de le perdre. De tout perdre.
En bonne maman poule, je m’inquiétais de notre choix de baby-sitter pour la soirée. J’étais heureuse à l’idée de passer une soirée avec Zola, mais je ne parvenais toujours pas à penser à moi avant de parler à mon fils. L’idée d’un baby-sitting groupé n’était en soit pas une mauvaise idée. Mais le choix des amis en question, c’était en effet une grosse prise de risque. En soupirant, je hochais la tête en soupirant pour confirmer les dires de Zola. Mais bientôt il parla de Basile et je souriais alors. Oui, elle était digne de confiance, elle.
« Va pour Basile ». Il me prit ensuite dans ses bras et je me laissais faire, soudainement apaisée. Puis il m’invita à le suivre, et dans le silence, je me laissais guider. On marcha un long moment, dans le silence. Un silence léger. Ma main n’avait pas quitté la sienne. J’avais un sourire accroché aux lèvres. Ce soir, tout irait bien.
Il s’arrêta alors et planta son regard dans le mien. Tendrement il m’embrassa et se mit à pleurer. Fermer les yeux ? Il n’aurait pas mieux pu me demander. Avec un sourire, je tendis mes mains et fermais fièrement les yeux, la tête haute. J’étais prête à le suivre n’importe où.
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() message posté Mer 13 Déc 2017 - 5:57 par Invité

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Pour un jeune homme de mon tempérament, je réalisais à quel point j'avais placé la barre très haute. Connaissant ma personnalité et ma faculté à m'attirer des problèmes, j'étais parfaitement conscient qu'il existait un gros risque pour que je ne sois pas à la hauteur de la situation. Comment pouvais-je espérer ne serait-ce qu'une seule seconde me montrer digne de cet objectif que je venais de me fixer? Je n'avais pas la moindre garantie de réussite et pourtant, il allait falloir que j'effectue un sans faute. Dire que cela me foutait les jetons était un euphémisme mais malheureusement, je n'avais pas le choix: il ne me restait plus qu'une chance pour prouver à Kenzo que j'étais l'homme de sa vie et je ne pouvais pas me louper sous peine de subir le châtiment suprême. D'une certaine manière, ma situation pouvait paraître injuste mais de mon côté, j'estimais que j'étais le seul responsable de tous ces problèmes qui pesaient sur notre couple au quotidien: je n'avais fait que récolter ce que j'avais semé. D'ailleurs, ce n'était pas un hasard si je ne cherchais pas à me cacher derrière de fausses excuses: je savais simplement d'où je revenais et au regard de toutes les abominations que j'avais fait subir à Kenzo, j'aurais été le dernier des crétins si j'avais trouvé le moyen de me plaindre. Au contraire, je m'estimais chanceux que mon ange soit toujours à mes côtés aujourd'hui sachant que par ma faute, elle en était arrivée à vouloir se suicider. Il suffisait d'être un minimum objectif pour dire les choses clairement: Kenzo avait déjà rempli la part de son contrat en m'accordant une seconde chance et maintenant, je devais en faire de même.

Même si je ne laissais rien paraître, j'étais terrifié par la peur de l'échec. Quand je voyais tous les dangers auxquels je risquais sûrement d'être confronté ou que j'imaginais les milliers d'obstacles qui allaient sans doute se trouver sur mon chemin, je me demandais comment j'allais parvenir à éviter la sortie de route. Pourtant, je refusais de m'avouer vaincu car au plus profond de mon cœur, j'étais persuadé que l'amour que j'éprouvais pour Kenzo guiderait chacun de mes pas et m'empêcherait de sortir des sentiers battus. Je savais déjà que la route serait longue et semée d'embûches mais pour reconquérir ma dulcinée, j'étais prêt à me donner corps et âme sans compter car à mes yeux, elle valait tous les sacrifices du monde.

Cependant, je ne voulais pas brûler les étapes et pour le moment, j'étais simplement focalisé sur cette soirée magique que j'allais passer auprès de ma colombe. Une fois qu'elle eut donc fermé ses yeux, j'attrapais tendrement les deux mains de Kenzo et commençait à avancer tout en évitant de hâter le pas. Prudemment, je lui fis descendre quelques marches et au bout de quelques minutes, je lui indiquai de s'arrêter.

- C'est bon mon cœur, tu peux ouvrir tes jolis yeux.

Kenzo s'exécuta et réalisa alors que nous étions au bord de l'eau et plus précisément sur les berges d'un canal. Visiblement interloquée, elle m'observa avec un regard qui en disait long sur sa façon de penser: sans doute qu'elle se demandait ce que j'avais derrière la tête et j'avoue que cela m'amusait de la faire mijoter. Tout en affichant un air malicieux, je l'attrapai alors par la taille pour la porter.

- Que dirais-tu de prendre une douche mon ange?

Faisant mine que j'allais la jeter à l'eau, je finissais par la lâcher avant qu'elle ne cherche à m'étriper et décidai alors de devenir plus sérieux. Dans la foulée, je la serrai dans mes bras et la contemplai droit dans les yeux avec passion.

- Si cela te tente, nous pouvons aller faire un petit tour en péniche rien que tous les deux, est-ce que tu aimerais?
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() message posté Lun 18 Déc 2017 - 18:53 par Kenzo A. Armanskij
Kenzo A. Armanskij & Zola Monroe
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Notre couple avait explosé. Pendant dix ans, nous avions été un couple soudé et amoureux, sans accrocs. Et puis la chance avait tourné et le malheur avait frappé. Sans trop savoir comment, s'était enchaîné une succession de faux pas, de pensées mal exprimées, de gestes douloureux. Nous n'arrivions plus à surmonter cette grossesse ensembles, et après tant d'efforts, la perte de ce bébé nous avait brisé. Il n'y avait plus rien à attendre de notre amour si nous n'étions pas capables de donner la vie. Je l'ai haït, je lui en ai voulu d'exister et de me faire l'aimer autant. Je lui en ai voulu d'être mon sauveur et mon bourreau à la fois. J'avais compris que l'amour n'était pas toujours facile. Que j'avais trop profité de cette simplicité de cette facilité et que désormais, je devais mériter une telle histoire d'amour. Même si nos sentiments n'étaient pas destinés à faiblir, il fallait se battre pour que les choses fonctionnent. Pour que le passé ne revienne pas hanter le présent, pour ne plus avoir peur d'avancer aveuglément, main dans la main. Désormais, c'était nous contre le monde entier. Et il n'y avait rien de plus effrayant que de se donner entièrement à quelqu'un, de ne dépendre que d'elle. En quittant Zola, j'étais devenu femme. J'avais compris mon pouvoir de séduction sur les hommes. Je m'étais rendu compte que j'avais le choix. Que je pouvais choisir de renoncer à mon unique amour si je le voulais. Si je souhaitais m'en protéger. Mais malgré tout, j'étais revenu auprès de Zola. Il m'avait fallu cinq ans pour accepter de nouveau de lui donner cœur et âme. Mais j'y étais parvenu, car je ne voulais plus vivre par dépit. J'avais un fils, et la vie m'avait donné une seconde chance, ce jour là, en réunissant mère et enfant disparu dans ce petit parc de Londres. Il avait fallu que nous nous retrouvions, sans jamais connaître l'existence de l'autre, dans cette immense planète où les miracles sont rares et précieux. Louis m'était revenu. Il nous était revenu. Et désormais, c'était à nous de mériter cette nouvelle vie. C'était à nous de prouver que l'on était fait pour élever cet enfant ensembles.
Mais ce ne devait pas être l'ultime destin de notre relation. J'avais aimé Zola au premier regard, car son apparition m'avait fait l'effet d'un puzzle constitué. Celui de mon âme. Celui de mon cœur. Il était l'autre partie de mon être. Dans un autre corps. D'un autre sexe. Mais nos personnes avaient toujours été faites pour s'imbriquer l'une dans l'autre, pour créer la vie, l'amour, le bonheur. Notre rencontre avait eut un impact sur toute ma vie, sur la personne que j'étais devenu. Je ne pouvais imaginer d'autres chemins que celui que j'avais emprunté à ses côtés. Respirer ne m'était pas possible s'il n'était pas là pour m'en rappeler le mécanisme.Toute ma vie était déjà tracée, et mes lignes au crayon noir se mêlait aux siennes pour n'en former qu'une seule et unique. Séparés, nous n'étions que l'ébauche d'un être humain. Des boules d'émotions, sans cœur. Sans alimentation. Des carcasses vides, décharnées, fatiguées. Pendant cinq ans j'avais du supporter le poids de mon cœur, et l'avancée s'était montrée difficile. Chaque pas était pesant, maladroit, glissant. Je n'avais pas avancé sereinement car Zola n'avait pas été là pour me rattraper si jamais j'échouais. J'avais eu peur, sans lui. Mais aujourd'hui, j'avais peur auprès de lui. Car il était le seul survivant de mon passé, la seule personne encore présente à mes côtés. Malgré toute la souffrance que je nous étais infligé, il était revenu. Il ne m'avait jamais quitté. Et je n'étais pas certaine de supporter d'exister à nouveau sans lui. Le temps finissait néanmoins par réunir nos cœurs. A force de vivre ensembles, de se réveiller chaque matin à ses côtés, j'avais pris l'habitude de croire en cette nouvelle vie. J'avais pris l'habitude de croire que les choses ne changeraient jamais et que je n'aurai plus à souffrir d'avantage après avoir tant surmonté. Mon cœur me soufflait de me laisser aller, de ne plus craindre l'avenir. Mais mon esprit, lui, malgré toute attente, me gardait à distance de ce bonheur. J'y croyais, sans y croire.
Je m'étais mise à douter de mes sentiments. De leur profondeur. Et puis j'avais compris que Zola n'était et ne serait jamais un choix. Il m'était impossible de m'en défaire, mais mon avenir, lui, je pouvais le contrôler. La peur me faisait perdre toute lucidité quant à mon couple, mais c'était l'ennui qui me rendait malheureuse. Depuis le départ de Julian, je ne supportais plus ces bureaux et ces gens avec qui j'étais contrainte de travailler. J'avais mis un certain temps avant de me rendre compte que je pouvais partir. Que le temps filait vite et que ma jeunesse tout autant. Je devais cesser d'avoir peur et je devais affronter mes craintes, quand bien même la chute risquait d'être violente. Mais le simple de fait de savoir que je n'aurai plus à retourner dans ces bureaux m'avait libéré. Ce soir, j'étais prête à ouvrir mon cœur. A ne plus craindre Zola, à ne plus craindre cet amour inexorable. J'avais fermé les yeux. Il me guidait dans la nuit, et je n'avais plus peur de ce que je pourrai y trouver. Mon cœur battait à la chamade, mais d'excitation. Après quelques minutes à avancer dans l'inconnu, il m'indiqua que je pouvais ouvrir les yeux. La Tamise coulait doucement devant nous. Un léger sourire s'afficha sur mes lèvres. La dernière fois que j'avais eu le temps de la contempler, c'était sur les quais, en compagnie de Julian et d'une bouteille de whisky. Ce soir là, j'avais failli embrasser Julian. J'avais failli redevenir la Kenzo d'autrefois. Je tournais les yeux vers Zola et le questionnais du regard. Il avait une idée derrière la tête et semblait s'amuser de me faire languir. Il m'attrapa alors et me menaça de me lancer à l'eau. Je m'agrippais à lui en hurlant et en riant et fus contente de retrouver contact avec la terre ferme lorsqu'il me reposa au sol. « Si un jour tu t'avises de me lancer à l'eau, c'est la grève du sexe pendant trois mois. » Fière je haussais alors le menton et détournais le regard, mais mon sourire ne tarda pas à revenir. Un tour en péniche ? J'avais toujours rêvé d'en faire un. Je me jetais au cou de Zola et répondis en l'embrassant : « J'adorerai. Merci... » Je le regardais et attrapais sa main avant de le tirer en avant. J'étais impatiente de retrouver l'amour de ma vie.
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