"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici 'm needy wrap me up & breathe me ft Sam - Page 3 2979874845 'm needy wrap me up & breathe me ft Sam - Page 3 1973890357


'm needy wrap me up & breathe me ft Sam

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() message posté Mar 12 Aoû 2014 - 14:17 par Invité

Sam & Julian

I'm needy, wrap me up & breathe me.
Lost myself & the worst part  is
there's no one else to blame


Je n’avais jamais été doué pour choisir mes mots. Mon talent pour l’écriture n’était qu’un leurre. Le fruit d’innombrables lectures, et de passions que je puisais par millions dans mon imaginaire. Mes nuits ne semblaient jamais prendre fin. Mes cauchemars en raffolaient; de ces longs supplices et de ces terribles insomnies. Je vivais quelque part entre le passé et l’obscur. Perdu et désemparé. Je déglutis en levant les yeux vers Samantha. Nous étions au bord du vide, manquants de tomber à tout instant. Mon corps ivre tanguait en s’approchant dangereusement des limites mais elle était là pour me rattraper. Je ne pouvais plus déchoir.

«Toujours. » Me confirma-t-elle en un murmure.

Je me raccrochais à cette révélation de toutes mes forces. Nos similitudes et nos désespoirs nous guidaient immanquablement l’un vers l’autre. C’était ce qui nous avait réunis un jour. Et aujourd’hui encore. Je papillonnai des yeux en lui souriant. C’était une douce réalité à laquelle je voulais bien croire. Mon cœur à l’arrêt, reprenait de plus belles. Je naviguais dans les hautes sphères de la planète, vacillant de part et d’autres deux rives. Mon âme était esseulée, mais elle pouvait s’équilibrer aux cotés de la jeune brune. Je détaillais lentement sa peau et ses égratignures. Je voulais lui montrer les miennes. Je voulais lui raconter chaque histoire et lui confier chaque tourment pour apaiser ma conscience, mais il était trop tard pour moi. Mes démons avaient déjà tout effacé. Il n’y avait rien de bon en moi, que les méandres d’un enfant battu. Je crispai mes mains sur ses épaules en contractant mon abdomen. Mes cotes endommagées titillèrent mes muscles. Je retins mon souffle en faisant une grimace discrète. Mon corps flanchait toujours. J’avais beau être jeune et plein d’énergie, j’étais trop souvent réduit à une simple douleur, à un fragment ébréché. Je lui souris à nouveau.

«Comment va Alex ? Tu sais comment elle est… C’est Alex. » Répondit-elle tout en restant dans le vague. Je comprenais parfaitement. Alexandra était un jeune brin de femme charmant, mais extrêmement têtu. Je le savais pour avoir essayé de la côtoyer et de la raisonner pendant des années. C’était stupide de l’avouer, mais j’avais toujours gardé contact avec le monde misérable de Samantha. Je n’étais jamais réellement parti. Je ne m’étais jamais résigné à le faire. Une part de moi, la plus masochiste et stupide qui soit, gardait toujours en tête chaque moment passé avec mon ex petite amie. Au fil du temps, je m’étais rendu compte à quel point j’avais été horrible. Je ne lui avais jamais accordé toute l’attention qu’elle méritait. Je ne lui avais jamais tenu la main en publique plus de trois secondes. Je ne lui avais jamais avoué les sentiments qui me tourmentaient. A la place je me ruais vers ma meilleure amie dès qu’un prétexte était bon. Ou pas. Je ne voyais qu’Eugenia devant moi. Alors que Sam avait toujours été là. A mes côtés. Je soupirai en lui volant un baiser impulsif. Je me redressai pour la regarder. Son visage angélique contrastait avec les faux airs de badass qu’elle voulait se donner. Et je la trouvais incroyablement adorable. Ses mains douces vinrent rejoindre les miennes sur son visage. J’entrelaçai nos doigts avec affection.

« Elle est la dernière personne qu’il me reste, la dernière lumière qui m’empêche de sombrer. Pourtant j’en ai envie. »

« Je sais. » Murmurai-je doucement à son oreille. « Je sais aussi ce que c’est de perdre sa dernière lumière. »

Elle baissa les yeux, gênée. Mon pouce frôla son menton afin de capturer ses lèvres. Elle avait un gout fruité dont je ne pouvais me passer. J’approfondis notre baiser en tenant l’arrière de sa tête.

« Tu as le droit d’être fatiguée. Tu as le droit de partir sans te retourner. Si toute fois tu en est capable … » Ma voix se brisa. Toutes mes pensées allaient vers Ginny et ma nouvelle résolution d’ignorer notre amitié. Je tenais bon, mais parfois … Mon cœur se serrait.

« Samantha. Je t’ai vraiment aimé à l’époque. J’espère qu’un jour je pourrais effacer le mal de toutes ces années. Mais garde ça en tête au cas où je n’y arrive pas. Je t’ai aimé du mieux que je pouvais. » Avouai-je en la prenant dans mes bras.

C'était la révélation de trop. J’essayais de donner un sens à notre rencontre. Je voulais légitimer cette relation.


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() message posté Jeu 21 Aoû 2014 - 14:33 par Invité


i know these scars will bleed, but both of our hearts believe.


Ils n'étaient ni les plus heureux, ni les plus malheureux. Ils n'étaient ni les plus aimants, ni les plus aimés. Ils n'étaient pas de ceux qui avaient cette vie extraordinaire, celle qui mérite d'être vécue à deux-cent à l'heure. Ils n'avaient pas été gâtés mais tenaient encore debout, par un miracle dont Sam ne connaissait pas le secret. Elle aurait voulu donner un sens à tout ça pourtant. Elle aurait voulu pouvoir dire 'oui, je sais pourquoi je suis encore là aujourd'hui'. Elle aurait aimé avoir la réponse, avoir quelque chose à quoi se raccrocher. Son âme lui criait de flancher, qu'il était temps maintenant, qu'il n'y avait plus grand chose à sauver. Mais son corps lui restait inlassablement debout, figé, planté dans ce triste décor qu'était sa vie. Elle était une figurante parmi tant d'autres. Un pion qu'il était si simple de manipuler, si facile à écraser, et pourtant il fallait faire durer le plaisir. Le faire souffrir, encore et encore, jusqu'à ce qu'un grand stop soit posé sous ses yeux océans. Mais la brune pensait bien que l'univers n'en avait pas terminé avec elle, et que son répit n'était pas pour tout de suite. Non, il lui restait encore des choses à perdre. Lexie, Bob, Maura. Et elle venait d'ajouter Julian à la liste. Elle venait d'ouvrir une nouvelle cicatrice béante, une nouvelle offrande pour celui qui manipulait leurs vies depuis leur naissance. « Je sais. Je sais aussi ce que c’est de perdre sa dernière lumière. » La voix de Julian contre son oreille fit un peu plus saigner son coeur abimé. Elle tressaillit, en guerre avec elle-même. Les mots de son ex résonnait en elle et Sam ne demandait qu’à le croire. Elle voulait être de ces filles qui portait une confiance aveugle à ceux qui leur disait les aimer, mais elle n’était plus certaine de pouvoir l’être de nouveau. Une partie d’elle s’était égarée deux ans plus tôt, et seul Julian savait où était cette fille aujourd’hui. Elle était dans ses souvenirs, dans ces moments qu’ils avaient partagés avant que tout ne flanche. Mais il n’avait qu’une partie de l’histoire, il lui manquait tant de pièces du puzzle. Il lui manquait les larmes qu’elle avait versé devant le miroir, celles qui avaient coulé dans le métro et celles qui s’étaient camouflées au restaurant. Il ne tenait que la belle partie du tableau. Et elle aurait voulu avoir la même chose elle aussi. Mais ce n’était pas le cas. Elle le laissait l’embrasser, lui donner toutes les intentions qu’elle avait toujours désirer. Elle collait son front contre le sien, un sourire douloureux à ses lèvres encore brulantes. « Tu as le droit d’être fatiguée. Tu as le droit de partir sans te retourner. Si toute fois tu en est capable … » Elle secoua la tête doucement tout en caressant sa nuque. Non il ne savait pas. Non elle n’avait pas le droit, elle se l’était interdit. Il y a bien longtemps qu’elle avait placé Lexie au dessus du reste. Elle était la seule chose qui comptait, sa seule lumière, sa petite étoile. « Alors je serais incapable de me regarder dans un miroir. Je lui aurais donné ma vie Julian, si j’avais pu. » Elle lui sourit doucement, trahissant toute la douleur que lui procuraient les mots du médecin. Incompatibles. En prononçant ce mot, il avait signé son arrêt de mort et la jeune femme était condamnée à regarder sa soeur mourir à petit feu. Mais la maladie de Lexie ne faisait pas qu’une seule victime. « Samantha. Je t’ai vraiment aimé à l’époque. J’espère qu’un jour je pourrais effacer le mal de toutes ces années. Mais garde ça en tête au cas où je n’y arrive pas. Je t’ai aimé du mieux que je pouvais. » Elle entendait enfin les mots qu’elle avait tant désiré connaitre à l’époque. Elle avait tous les doutes qu’elle avait ressentis dans ses baisers, toutes les questions qu’elle s’était posée dans ses bras. Elle avait toutes les cartes, des années plus tard. Peut-être des années trop tard. Elle sentait les bras de Julian autour d’elle, rassurants, ne faisant que faire saigner un peu plus la plaie de son coeur. Une nouvelle fois, elle camouflait les larmes qui montaient en elle et s’accrochait aux épaules de son amour déchu. Elle prenait son visage en coupe, plongeant son regard dans le sien avec toute la sincérité dont elle était capable. « Il y a deux ans, j’ai abandonné. J’étais amoureuse de toi et je n’ai rien fait pour te retenir. J’ai lâché prise. Garde ça en tête : je vais me battre cette fois, je vais me battre pour ce qu’il nous reste. Et j’espère que tu seras à mes côtés. » Elle sourit doucement, les yeux brillants. Il était son fléau, mais aussi son espoir. L’espoir d’aller mieux, un jour. L'espoir d'être heureuse.
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() message posté Jeu 21 Aoû 2014 - 17:58 par Invité

Sam & Julian

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L’appartement de Samantha était tout à coup devenu petit et miteux. Je sentis mon cœur se serrer dans l’étroitesse de ma cage thoracique. Les méandres de mon âme solitaire se consumaient dans les bas-fonds de ma conscience. C’était une sensation bizarre. Je suffoquais mais j’étais vivant. J’étais prisonnier mais j’étais heureux. Je devais avoir perdu toute notion de raison et d’intelligence. J’avais bataillé durant des années pour que ces amours déchus arrêtent de perturber le chemin sinueux que je m’étais tracé, mais mes défenses étaient fébriles à présent. A l’intérieur de mon cœur meurtri, ma solitude, mes peurs et mes espoirs, grouillaient à nouveau. Je crispai les mains sur le comptoir en baissant les yeux. J’étais petit et à découvert en face d’une femme brisée. J’étais faible et dépendant. Ce n’était définitivement pas dans mes plans, mais je me redécouvrais humain. Je retins mon souffle en l’enveloppant de mon regard impétueux. Ma passion pour elle était dévorante. Je fonçai sur elle comme une flèche, enivré par son odeur et chacun de ses mouvements. Ma soif de gloire avait détruit toutes mes valeurs, mais il y avait quelque chose dans cette relation qui me rendait mon intégrité. Je retins une grimace d’appréhension. Je n’étais pas sûr de pouvoir panser ces blessures. Je n’étais pas sûr de survivre à la fatalité, mais ses paroles innocentes, ses yeux cristallins et son souffle au rythme du mien … Toutes ces choses qui me poussaient dans mes retranchements faisaient d’elle l’élue. La sauveuse.

«Alors je serais incapable de me regarder dans un miroir. Je lui aurais donné ma vie Julian, si j’avais pu. »

Je l’embrassai avec passion. Je connaissais chacun de ses traits de personnalité. Je connaissais son altruisme et son dévouement pour la cause de sa sœur. C’était sa perte dans ce monde d’égoïsme et d’obscurité. Je lui souris.

« Tu n’as pas besoin de te regarder dans le miroir. Tu as besoin de ta vie. » Soufflai-je avec douceur. « Je sais que je te semble étranger par moments, je sais que je pense comme un être sans scrupules mais … Il ne faut pas en donner plus que nécessaire. »

J’haussai les épaules avec désinvolture. Je voulais prendre de la hauteur par rapport à mes relations. Je voulais vivre au jour le jour sans tomber dans les engrenages que m’insufflait ma fausse humanité. Mes yeux de glace balayaient la pièce avant de se reposer sur ma compagne.

« Il y a deux ans, j’ai abandonné. J’étais amoureuse de toi et je n’ai rien fait pour te retenir. J’ai lâché prise. Garde ça en tête : je vais me battre cette fois, je vais me battre pour ce qu’il nous reste. Et j’espère que tu seras à mes côtés. »

Elle me disait les mots de trop. Le silence s’empara peu à peu de mes sens tétanisés. Samantha, puis-je te sauver à mon tour ?Puis-je être l'élu d'une quelconque manière ?Je serrais ses épaules frêles avant de sceller nos lèvres. Je n’étais plus innocent, mais les parties encore viables de mon cœur la désiraient avec ardeur. Je la fis se retourner afin de me plaquer contre son dos écorché. Sa peau rugueuse et blessée par endroits, me rappelait les cicatrices du passé et les saletés de mon enfance. Je n’attendais pas une révélation ou une déclaration pour réaliser à quel point j’avais besoin de sa présence. La lumière au fond de ses yeux azure me guidait vers l’absolution. Elle était ma dernière lueur. Celle que je refusais de perdre.

« Je suis à tes cotés. » Promis-je en lui mordillant l’oreille.

Mes mains entourèrent sa taille avant de remonter jusqu’à sa poitrine nue. Je lui caressais les clavicules en haletant. Pouvait-elle sentir ce feu qui m’embrasait ? Pouvait-elle croire que je puisse me repentir pour elle ? Les démons qui ricanaient à l’intérieur de ma tête me permettaient d’en douter. Mon corps tendu heurta son squelette fragile. Je laissais mes pulsions avoir le contrôle de la situation. Je pris une grande inspiration en parcourant son cou. Ce n’était pas une question de sex. C’était une fusion de lave, deux corps perdus qui s’unissaient pour mieux survivre au destin. Mon épaule claqua lorsque je la soulevai pour me diriger vers le canapé. Je souris, une once de malice dans les yeux.

« Tu m’as manqué. »

Elle m’avait manqué même si je l’avais traqué. Elle m’avait manqué même si Alex me donnaient quelques informations douteuses, et même si je la surveillais de loin.

Elle me manquait alors que j’étais là, éssouflé contre son corps nerveux. Elle me manquait parce que j'en avais jamais assez.

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() message posté Sam 23 Aoû 2014 - 20:09 par Invité


i'm a grenade and at some point i'm going to blow up and i would like to minimize the casualties, okay ?


Tout son corps frémissait au contact des mains de Julian, de ses lèvres, de son souffle. Son coeur palpitait, comme réveillé après avoir hiberné des années. Il y avait eu d'autres hommes bien sûr, d'autres baisers, d'autres lits partagés. Il y avait eu d'autres coeurs brisés, mais celui de la brune était resté intact, tel que Julian l'avait laissé. Elle se l'était promis, ne plus aimer, jamais. Les autres hommes pouvaient bien lui promettre un amour éternel et inconditionnel, Sam avait enterré l'amour à côté de son coeur meurtri. Leurs mots coulaient sur elle, sans jamais l'atteindre. Elle se perdait dans les bras réconfortants de ces inconnus et oubliait pendant quelques heures à quel point la solitude était la pénitence la plus douloureuse. Mais aucune âme charitable n'avait su percer le mystère qu'était devenu Samantha, cette coquille vide à l'apparence si délicate. Coquille qui présentait aujourd'hui de larges fissures. Julian était réapparu, comme s'ils s'étaient quittés la veille. Comme si ils s'étaient aimés la veille, sans qu'aucun n'en sache rien. Aux yeux et au coeur de la jeune, celui de Julian appartenait à une autre. Eugenia. Ses yeux se fermèrent à la penser de celle que la jeune femme avait haït et qu'elle appréciait amèrement aujourd'hui. Quelque chose ne tournait clairement pas rond chez elle. Les lèvres de Julian la ramenèrent à la réalité. La passion que libérait son baiser lui donnait envie de croire qu'une fin heureuse était possible entre eux, alors que le passé lui rappelait indéniablement qu'elle faisait une erreur. « Tu n’as pas besoin de te regarder dans le miroir. Tu as besoin de ta vie. Je sais que je te semble étranger par moments, je sais que je pense comme un être sans scrupules mais … Il ne faut pas en donner plus que nécessaire. » Ses mots résonnaient en elle sans trouver une branche sur laquelle se retenir. Ces paroles, elle les connaissait bien. C’était celles qu’on lui répétait alors qu’elle finissait par étouffer sa propre soeur. Elle vivait à travers elle, à travers sa maladie, ses dialyses, ses nuits qu’elles passaient ensemble à l’hôpital. Lexie avait pris une telle place dans sa vie que Sam n’était plus sûre d’en avoir une à elle. Mais avait-elle vraiment le choix ? Elle posait une main douce sur la joue de Julian, un sourire lointain attaché à ses lèvres. « Merci. » Elle était déjà perdue, mais le fait qu’il puisse tenter de la tirer vers le haut lui donnait du baume au coeur. Pourtant, il ne pouvait rien faire pour la sauver. Elle se perdait un peu à chaque minute qui passait et menaçait d’exploser telle une grenade à chaque instant. Elle espérait seulement qu’il n’en souffrirait pas trop. Elle retrouvait ses lèvres à nouveau, mêlait leurs corps au rythme des battements de leurs coeurs abimés. Il était dans son dos, lui murmurant les mots qu’elle voulait entendre. « Je suis à tes cotés. » Elle voulait le croire, elle voulait croire qu’ils pouvaient changés. Qu’ils pouvaient faire mieux. Peut-être était-ce possible. Peut-être qu’après tout, le destin pouvait être clément avec eux, pour une fois. Ses mains remontaient sur sa taille, balayant sa poitrine alors qu’elle fermait les yeux sous les délicieuses caresses. Elle se perdait dans les méandres de l’envie, son corps tout entier réclamant le sien. La passion les avait déjà tant de fois dévorée, mais une chose avait changé. La sincérité, peut-être. Elle savait que ces yeux qu’elle croisait ne cherchait pas d’excuses. Ils ne cherchaient pas à se faire pardonner d’un rendez-vous oublié ou d’un appel manqué. Il n’y avait qu’eux, deux corps, deux âmes. Sam se sentit soulevée alors que Julian l’entrainait vers le canapé. S’accrochant à sa chemise ouverte, elle réduisait l’espace qu’il restait entre eux. Ils étaient prisonniers d’une passion qu’ils ne pouvaient contrôler, tel un ouragan. Elle croisait ses yeux malicieux alors qu’elle répondait à son sourire. « Tu m’as manqué. » Après deux ans de silence, elle avait toujours douté avoir pu lui manquer. Ses pieds touchant de nouveau le sol, elle le fit basculer sur le canapé avant de le rejoindre sur ses genoux. Elle l’embrassait, se délectant toujours plus du fruit qu’il lui avait été si longtemps refusé. Ses mains glissaient sur les blessures de son torse, tentant de les panser du mieux qu’elle le pouvait. Séparant leurs lèvres, elle plongeait ses yeux dans les siens, et son coeur se serra de nouveau jusqu’à lui faire mal. C’était ces yeux là qui lui avait manqué. Ce regard qu’il portait sur elle. Il la voyait réellement alors que d’autre ne faisait que l’effleurée. Elle passait ses doigts sur ses lèvres, hypnotisée. Elle voulait lui dire que peut-être il se trompait, que peut-être il ne savait rien du manque qu’elle avait pu causer car peut-être n’avait-il jamais existé. Pourtant elle ne dit rien, incapable de voir disparaitre ce sourire qu’il avait sur les lèvres. Il était sa perte, et elle courrait vers lui sans même se retourner. Au lieu de cela, elle déposait un doux baiser sur la commissure de ses lèvres avant de se relever doucement et de se séparer de son bas de jogging. Elle se présentait à lui telle qu’elle était, telle qu’elle avait toujours été, avec quelques cicatrices en plus. Elle était sensiblement la même, et rien ne lui disait qu’il ne serait pas simple pour lui de se séparer d’elle une nouvelle fois. Elle tendit une main vers lui, un fin sourire sur les lèvres. « Tu viens ? » Il ne s’agissait pas de venir dans sa chambre, ni de venir contre son corps. Non, elle lui demandait si il venait avec elle, sur cette route sinueuse qu’était le présent comme l’avenir. Ils n’avaient aucune idée de ce qui les attendait, mais elle lui laissait encore une chance de rebrousser chemin en faisant le moins de dégâts possible à son coeur.
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() message posté Jeu 28 Aoû 2014 - 16:41 par Invité

Sam & Julian

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Je sentais son souffle chaud, presque fiévreux, chatouiller mes joues creuses. Mon cœur était abimé mais j’étais capable de ressentir et de m’exalter à nouveau. J’étais en mesure d’espérer une fin convenable à mes amours déchus. Il y’ avait une boule de feu qui brûlait dans ma poitrine, un tas de poussières embrasées et voluptueuses, qui longeaient ma poitrine vers des coins profonds et inconnus de mon âme. Je soupirai en la frôlant du bout des lèvres. Sam était une jeune femme fraîche et troublante, même lorsqu'elle s'habillait de façon simple et banale. Et le pire c'est qu'elle ne rendait même pas compte de l'effet qu'elle avait sur moi. Je plissai les yeux en la regardant. Il y’ avait quelque chose dans son regard bleu, quelque chose que je ne savais nommer, mais que je ressentais au plus profond de moi. Ce contact éphémère me brûlait. J’avais mal de la sentir si proche. J’avais mal de la sentir hors de moi, et pour la première fois depuis mon retour à Londres je me sentais vivant. Je déglutis en sentant mon entre-jambe se gonfler, fou de désirs et de mauvaises intentions. Il se plaqua contre son ventre plat, avide de tellement plus qu’un baiser. Je soupirai, les joues rosies et les lèvres gercées. Elle me remercia en me souriant d’un air dégagé. Ma douleur se dupliquait. Je crispai les mains sur ses épaules fragiles. Ses vêtements, où ce qu'il en restait, étaient de trop. Je me redressai avec lenteur, tentant de reprendre le contrôle de mon corps. Je fis la moue en reculant. Je la contemplais encore une fois ; elle me donnait du baume au cœur et du cœur au ventre. Je me mordis la lèvre inférieure.

Ses lèvres fines s’étirèrent en ce qui me semblait être un sourire coquin. Elle fit gracieusement glisser le bas de son jogging, me dévoilant son corps maigre et attirant. J’eus un raté. Samantha était trop belle. Je sentis mes narines se dilater, avides d’airs ou de n’importe quel fluide qui pourrait me revigorer. Nous étions en suspens dans le temps, mes mains tremblantes se tendaient pour l’attraper mais en vain. Elle me semblait hors d’atteinte, hors de portée. J’avais la certitude, que ce lien complexe et étrange qui nous reliait ne pouvait être ignoré. Voudrait-elle encore de moi quand je n’aurais plus que mon âme torturé ? Je croisai son regard pendant une fraction de seconde, je savais qu’elle me voudrait. Je savais qu’elle m’aimait toujours. Mon corps ploya à sa rencontre. Je sentis mes pieds glisser sur le sol comme si aucune blessure, aucune rupture, aucune cassure n’avait jamais ébranlé ma démarche. Mon genou se muait suavement, normalement. Elle me sauvait.

« Je pourrais te sauter dessus. » Avouai-je en baissant les yeux vers ses jambes fines.

Viens. Viens. Viens … Son invitation raisonnait dans mes oreilles comme une douce mélodie. Je remontais le temps, me rappelant nos escapades sauvages dans les rues de la capitale et plaisir que j'avais bien pu ressentir à ses cotés. Je souris avant de l’empoigner par la nuque. Ma bouche toucha sa bouche avant de la sucer avec malice. Elle entrouvrit les lèvres, m’offrant une ouverture que j’attendais avec impatience. Ma langue caressa la sienne jusqu’à ne plus pouvoir se tenir. Je me découvrais fougueux et brutal à nouveau. Je haletais. Ma poitrine se souleva brusquement et je frôlai son nez afin d’y déposer un baiser furtif. Je nichai ma tête dans ses cheveux, front contre front, je me sentais libre à nouveau. Je serrais sa prise avec désespoir, peut-être trop fort par moments. Je ne pensais pas que je pourrais lui faire mal, jusqu’à ce que mes muscles contractés me titillent. Je lâchai sa prise afin de lui faire face, mes yeux colorés pleins d’ombres et de maléfices. Je me sentais si faible face à mes démons. Mon regard s’embua et je l’embrassai à nouveau en tirant sur ses longs cheveux. Je descendis le long de sa poitrine afin de tirer sur l’élastique de sa petite culotte. Je ne réalisais plus rien d’autre que cette fusion imminente. Toute cette grâce, tout ce corps, tout ce sourire … Je ne savais même plus si je portais encore mon T-shirt où mon jeans. Je ne savais qu’une chose ; je pouvais lui faire l’amour toute ma vie.

« Je suis venu. » Soufflai-je entre deux gémissements.


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