"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici 'm needy wrap me up & breathe me ft Sam - Page 2 2979874845 'm needy wrap me up & breathe me ft Sam - Page 2 1973890357
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'm needy wrap me up & breathe me ft Sam

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() message posté Sam 12 Juil 2014 - 19:44 par Invité

Sam & Julian

I'm needy, wrap me up & breathe me.
Lost myself & the worst part  is
there's no one else to blame



Lorsque mes yeux se posaient sur son visage angélique, je pouvais apercevoir au-delà de sa beauté enivrante et de sa bouche voluptueuse, le soleil se coucher. Je voyais les fins rayons orangers disparaitre au loin, dévoilant la nuit et son obscurité. Dévoilant nos douleurs et nos sentiers battus. Nous étions deux âmes jumelles, suffocantes et martyrisées par les violences d’un destin farceur. Le ciel s’assombrissait, mais son regard perçant me guidait vers la concrétisation de tous mes espoirs. J’étais au pied du mur, mais je me sentais incroyablement bien. L’allégresse envahissait chaque parcelle de mon corps, faisant voltiger ma raison, me prenant par le ventre. J’avais la tête qui tournait, mais je me sentais incroyablement bien. Je frôlai les cils de Sam avec délicatesse. Chacun de mes gestes était bercé par sa voix appelant mon prénom maudit. Ses lèvres tremblantes suppliaient un être brisé et malsain, mais j’étais là, et je voulais changer la donne. Je me crispai en serrant sa prise un peu plus. Je voulais exprimer mon affection et toute sa puissance. Ma bouche caressa sa joue humide une seconde fois. Je me languissais d’elle et de ses senteurs fleuries. Comment avais-je survécu sans cette échappatoire ? Comment avais-je pu oublier ses caresses timides ? Nous étions  l’un face à l’autre, et je la voyais enfin telle qu’elle était réellement : Ma muse maléfique, ma pire distraction, et la perte de mes talents de journaliste. Je fermai délicatement les yeux. J’avais mis ma vie de coté pour gravir les échelons. Je m’étais forgé un masque de mesquinerie et d’arrogance derrière lequel j’étais en sécurité. Sam faisait tomber toutes mes défenses les unes après les autres.

«Donne moi une raison de ne pas t’effacer de ma vie. Donne moi une seule raison de ne pas te tourner le dos. »

Les battements de mon cœur se perdaient au fond de ma gorge. Je la contemplais en silence, la bouche crispée en ce qui était l’expression de mon désarroi. Je n’étais pas sûr de pouvoir garder une promesse aussi solennelle, mais je me devais d’essayer. Le sang affluait dans ma cage thoracique, m’injectant des quantités de courage dont je ne savais plus quoi faire. Nous avions été seuls pendant trop longtemps. Je soupirai en fendant en sa direction. Mes lèvres capturèrent les siennes pour un baiser vorace et consterné. J’y mettais toute ma rage, ma colère, mon désespoir … Et mon cœur. Les pressions de ma bouche contre la sienne fermentaient mon corps aigri. Je me collai à elle, la mettant dos au mur. Ma tête allait exploser. J’avais toutes les raisons du monde de la retenir, mais je ne savais en trouver aucune qui soit assez forte et assez poignante pour la convaincre. J’enfouis mon visage dans ses cheveux bruns avant de murmurer ce qui me semblait être la réponse la plus sincère : « Je suis là ».

J’entendais les lamentations de mon âme, arriver à mes oreilles par vagues entrecoupées. Mes mains empoignèrent Sam par la taille, la serrant contre mon bassin et ma cuisse douloureuse. Je sentais chacune de mes cicatrices d’enfant s’ouvrir, libérant tout ma douleur et ma sincérité. Il y avait quelque chose au fond de moi, un secret enfouit depuis toujours : J’avais l’intime conviction d’avoir tué ma mère. Je l’avais poussé à sortir par caprice. Je l’avais tué par négligence. J’avais exigé une nouvelle batterie pour mon jeu vidéo. Elle avait pris la voiture pour moi. J’avais mérité les coups de mon père. Chaque gorgée de whiskey, chaque fond de Gin, nourrissait sa colère envers moi. Il avait brisé mes cotes, mon tibia et mon genou. Il s’était acharné sur moi durant des années, et je ne m’étais jamais défendu même lorsque j’étais en mesure de le faire. Je fermais les yeux laissant échapper un gémissement.

« Je suis là, et je te tiens. » Promis-je d’une voix cassée.  « Je ne peux pas te perdre toi aussi. »

Toutes mes pensées se dirigeaient vers ma mère. Pas Eugenia. Je crispai les doigts, les larmes aux yeux. Elle me manquait tellement. Je me sentais faible et terrorisé. Chaque bouffée d’air me rappelait que je n’étais qu’un orphelin.





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() message posté Mer 16 Juil 2014 - 1:15 par Invité

you wanna know what i'm scared of ? i'm scared of everything ! i'm scared to move ! i'm scared to breathe ! i'm scared to touch you ! i can't lose you. i won't survive. and that's your fault. you made me love you.


Ses yeux ne quittaient pas les siens. Son regard était captivé, prisonnier du sien, comme un souvenir pendant trop longtemps oublié. Elle avait oublié. Des années sans croiser ces reflets dorés au fond de ses yeux. Cette petite cicatrice au dessus de ses lèvres, ce grain de beauté juste là. Il était parti et avait tout pris avec lui. Il l'avait laissé si longtemps sans ces petits plaisirs quotidiens qu'elle s'amusait autrefois à admirer alors qu'il dormait à côté. Elle passait un doigt sur la plaie qu'il avait à côté de l'arcade sourcilière. Le fruit de leurs retrouvailles. Ils s'étaient revus par le biais d'une blessure, encore. Ils étaient voués à souffrir mais ne semblaient pas s'en contenter. Ils repoussaient toujours les limites, ne s'accommodant d'aucune douleur sans chercher pour autant à l'éviter. Elle eut un dernier sourire triste alors sa main caressait doucement la joue de Julian. Elle ne lui demandait qu'une raison, une seule, celle qui la pousserait à ne pas partir en courant. Celle qui lui redonnerait confiance. Il pouvait l'avoir comme la perdre. Il ne suffisait que d'une parole. Il la gardait en lui, préférant se pencher vers elle. Leurs lèvres se celaient comme si elles ne s'étaient jamais réellement quitté. Leur baiser éveilla en elle des sensations trop longtemps enfouies, des sentiments qu'elle pensait enterrés à jamais. Tout remontait en elle, tout son âme s'agitait, et par dessus la souffrance elle pouvait discerner une émotion depuis trop longtemps perdue. La passion. Son coeur battait contre ses tempes alors que son dos venait frapper le mur derrière elle. Les lèvres de Julian quittaient les siennes pour descendre vers son cou alors qu'elle s'agrippait dans son dos. Ses mots se perdaient dans l'émotion, un murmure, un souffle. « Je suis là. » Il était là, oui. Il était partout. Chaque parcelle de son corps le réclamait comme si il en avait été trop longtemps privé. Pour la première fois depuis longtemps, aucune pensée n’agitait l’esprit de Sam. Elle ne pensait pas à son père, ni à sa soeur. Elle ne pensait pas aux années difficiles, aux petits boulots qui avaient fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Elle ne pensait pas à cette mère qu’elle ne connaitrait sûrement jamais. Elle ne pensait pas aux dettes ni aux factures, elle ne pensait pas à Neal ou à Bob, elle ne pensait à rien. Elle ressentait, seulement. La brune sentait le poids des mains de Julian autour de sa taille, et le bien-être que cela lui procurait. Dans ses bras, elle ne se sentait plus orpheline. Elle n’était plus que Sam, la femme. « Je suis là, et je te tiens. Je ne peux pas te perdre toi aussi. » Son regard bleu se voilait de larmes alors qu’elle prenait le visage de Julian entre ses doigts. Elle le forçait à la regarder, alors que la pression de ses doigts sur sa taille lui arrachait un gémissement. Elle venait coller son front au sien, ne lui permettant aucune échappatoire. De part son regard, elle tentait de le calmer, comme elle le faisait autrefois. Ils étaient deux orphelins, deux enfants blessés, perdus, seuls. Mais ensemble, ils n’avaient jamais été cela. « Je suis là moi aussi. J’ai toujours été là. » Ses murmures se perdaient dans leurs souffles entremêlés, alors qu’elle caressait doucement sa joue du bout des doigts. Elle ne se demandait plus si c’était une erreur, si elle souffrirait encore. Elle semblait avoir pris un abonnement. Mais il était certain qu’aujourd’hui encore, elle était incapable de choisir la raison plutôt que le coeur. Elle n’était peut-être pas si forte qu’on le disait après tout. Julian était sa faiblesse, cette brèche qu’elle ne parvenait pas à remplir. Il était le seul à savoir le faire. Doucement, elle se hissait sur la pointe des pieds et venait déposer un baiser sur la cicatrice au dessus de sa bouche, avant de terminer sa course sur ses lèvres pour lui offrir toute la douceur qui habitait son âme trop de fois blessée.
 
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() message posté Mer 16 Juil 2014 - 2:33 par Invité

Sam & Julian

I'm needy, wrap me up & breathe me.
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Je me rappelais parfaitement des sensations que ce visage d’ange m’inspirait. Je la tenais entre mes mains, serrant ma prise de part et d’autre son corps fragile. Je la tenais avec toute la force dont une âme éplorée était capable. Toutes mes cicatrices s’étaient ouvertes, saignant à blanc pour une jeune femme que je n’avais pas soupçonnée capable d’autant de pouvoir. Sam était presque maléfique, me plongeant dans les abimes de mon passé. Elle me poussait dans mes pires retranchements, dévoilant des facettes de mon humanité que j’avais cru à jamais perdu dans les ténèbres. J’étais à nouveau un gosse rejeté. Mon cœur ébréché ne battait plus juste, se perdant entre deux oscillations, suffoquant au gré de ma respiration saccadé. Cet amour était destructeur. Cet amour était une émotion que j’avais attendue depuis une année. Je lui souris.

«Je suis là moi aussi. J’ai toujours été là. »

Mon corps balançait au gré d’une promesse éphémère. Ma peau regorgeait de blessures qu’elle était la seule à pouvoir panser. Je tombais dans ses bras à la recherche de la sérénité que mon esprit quémandait. Je tombais pour elle  comme un idiot. Elle s’éloignait doucement de moi, avant de revenir au contact de mon visage et de mon arcade blessée. Les fantômes de notre affection me faisaient frémir. Ce n’était qu’un léger fourmillement, quelques gouttes de peine. Mais parfois quelques gouttes de pluie peuvent inonder un pays en entier ! Je retins ma respiration.

« Je sais. » Murmurai-je en faisant glissant ma main le long de son dos.

Sam avait toujours été là. J’étais l’idiot infini qui avait tourné les talons. Je voulais fermer les yeux et rebrousser chemin. Je voulais oublier les chemins sombres qui me guidaient immanquablement vers Eugenia, car je n’étais plus l’homme qu’elle avait connu. Ces pensées cruelles me tourmentaient, mais je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Je ne pouvais plus rêver de son sourire sans l’imaginer sur sa chaise roulante. Je ne pouvais plus vivre en comptant ses cicatrices qui marquaient toutes les fois où elle avait survécu sans moi. Mon torse se colla contre la poitrine de Sam. Elle occupait tous mes souvenirs joyeux. Je ne savais pas pourquoi, je m’acharnais à l’associer au bonheur.  Ma bouche sèche se posa sur sa joue, avide d’affection. Je me penchais avec lenteur approfondissant chaque baiser, dessinant sur chaque parcelle de sa peau les traces d’une sincérité qu’elle refusait de croire. Mon visage se nicha dans ses cheveux. Je sentais les parfums fleuries de sa peau et l’odeur de son après shampoing envahir mes poumons. C’était mille fois plus apaisant que les quantités de mortelles de nicotine que j’inhalais chaque jour. Je restai immobile quelques instants. C’était tout à fait égoïste de ma part de lui imposer mes sentiments. J’avais besoin d’elle, mais qu’en était-il de sa vie ? Je soupirai.

« Je te veux à nouveau. » Confessai-je la voix nouée. « Donne-moi une seule bonne raison d’arrêter. »

Ressentait-elle la même chose que moi ? Mes paumes s’amusaient à dessiner des cercles sur son dos. Le temps n’avait décidément rien changé à mes petites habitudes. J’avais gardé les mêmes tics lorsque l’angoisse pointait le bout de son nez. Je ne pouvais pas gagner ce jeu de séduction. Mais je ne pouvais pas me résigner à fuir, à la laisser derrière moi une seconde moi.  Je fis glisser l’énorme col de son T-shirt trop large, dévoilant ses petites épaules frêles. Son corps était exactement le même. Et j’en étais fou.

« Tu n’as pas mangé depuis la dernière fois que je t’ai vu, on dirait. » Raillai-je, en la déshabillant timidement.

Me laisserait-elle faire ? Ou allait-elle me rejeter encore une fois ?

« Sam, je crois qu’on devrais être ensemble ! »





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() message posté Jeu 17 Juil 2014 - 2:35 par Invité



that's the thing about pain. it demands to be felt.


Chaque baiser lui faisait un peu plus perdre pieds. Elle, Sam, cette humaine au coeur de pierre. Coeur trop souvent brisé, piétiné, balayé. À tel point qu'elle ne ressentait plus rien. Un grand vide, le trou noir. Elle s'appliquait depuis si longtemps à ne plus se laisser atteindre qu'elle en avait oublié quelle sensation cela lui procurait. Quelle douce sensation les lèvres de Julian pouvait lui procurer. Lui, son premier amour, sa première bataille et sa plus grosse défaite. Elle l'avait perdu des années auparavant et son coeur saignait encore. Chaque geste, chaque baiser ne faisait que la ramener à ce qu'elle avait perdu, à toute la peine qu'il y avait pu avoir entre eux. Ils s'étaient détruits à petits feux, comme animés d'une passion plus dévastatrice qu'heureuse. Ils ne leur restaient que de vagues bons souvenirs, des bribes de sourires et quelques après-midi allongés dans l'herbe. Et cette soirée. Ce jour où il lui avait tourné le dos, avant de réapparaitre des années plus tard et de retourner son monde à nouveau. Elle n'avait pas demander ça. Elle n'avait rien demander. « Je te veux à nouveau. Donne-moi une seule bonne raison d’arrêter. » Elle sentait son souffle dans son cou, attendant simplement le silence. Il ne voulait pas de cette raison, il voulait qu’elle cherche sans trouver. Pourtant, Sam en voyait des dizaine. Ils avaient toutes les raisons de ne pas être ensemble, comme elle voyait toutes celles qui la poussaient vers lui. C’était un cercle vicieux, une mauvaise blague. Elle avait le choix entre ses deux mains minuscules. Pour la première fois, leur histoire reposait sur ses frêles épaules. Elle avait un jour cru que c’était ce qu’elle voulait mais à cet instant elle aurait simplement voulu disparaitre. Elle sentait ses mains dans son dos, la rapprochant irrémédiablement de lui. Maintenant, elle entendait bien trop son coeur. Lui qui avait été si longtemps éteint battait aujourd’hui contre ses tempes, l’empêchant d’avoir les idées claires. Les mots restaient bloqués au fond de sa gorge alors qu’elle le regardait faire glisser son t-shirt, lui dévoilant ses épaules. « Tu n’as pas mangé depuis la dernière fois que je t’ai vu, on dirait. » Elle sourit timidement. Si il savait. La brune aurait pu parier toutes ses économies qu’il n’aurait pas poser les yeux sur elle dix années auparavant. Son corps cachaient des cicatrices plus profondes qu’il n’y paraissait. Sans broncher, elle le laissait lui ôter le t-shirt trop large qu’elle avait enfilé en arrivant chez elle et se retrouvait bientôt en sous-vêtements, haletante. Elle avait le choix. Les pensées se bousculaient dans sa tête, et quelques mots revenaient sans cesse. L’abandon, la peine, la douleur. Depuis ses treize ans, Sam avait appris une chose. Tout le monde finissait par partir. Et Julian n’échappait pas à la règle. Pourtant, dans ses bras, rien ne semblait pouvoir lui arriver. C’était un sentiment rassurant qu’elle savait aussi beau qu’éphémère. Et si il partait à nouveau ? « Sam, je crois qu’on devrais être ensemble ! » Les mots la percutèrent d’un coup, assénés comme un coup de poignard. Elle croisait son regard sûr de lui, résolu. Un doux rire s’échappa de ses lèvres alors qu’elle posait un doigt sur sa bouche. « On en a déjà assez fait, tu ne crois pas ? » Elle lui souriait doucement, son doigt quittant ses lèvres pour venir caresser sa joue. Elle était sûre qu’ils auraient tord de tout recommencer, mais quelque chose la poussait à ne pas quitter ses bras. Elle ne voulait pas. « Je crois qu’on devrait s’épargner une autre peine. » Ses propres mots lui faisaient mal. Ses mains retombaient le long de son corps à moitié dénudé et elle détournait le regard, alors que tout devenait clair. Elle avait peur de souffrir encore.
 
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() message posté Dim 20 Juil 2014 - 20:18 par Invité

Sam & Julian

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Ce n’était qu’une caresse de plus, un baiser de plus, mais mon cœur grelottait comme prisonnier d’une avalanche de froid et de gel.  Je pouvais la regardais de loin, de l’autre coté de la planète, là ou toutes les étoiles mourraient dans l’obscurité, là ou je m’étais perdu à jamais. Mes yeux clignèrent avant de se fermer sur l’image de son visage pâle. Je ne devais pas la contempler trop longtemps, ses lueurs aveuglantes m’éloignaient des sentiers de victoire que j’avais battus. Je ne devais pas la regarder au coin et retomber amoureux de sa splendeur majestueuse. Mes mains longeaient son corps dénudé, et je me rappelais de chaque étreinte partagée, de chaque sentiment inavoué, et je l’aimais encore une fois.  Mon esprit double se noyait dans les souvenirs qui fusaient de toute part. Samantha n’était pas mon premier amour. Je n’avais pas de mention spéciale à ajouter pour qualifier mes sentiments. Samantha était juste un amour que je ressentais. Et c’était tellement plus que je ne méritais. Je pris sa main pour la presser contre la mienne. Mes lèvres la frôlaient sans oser l’embrasser, titillant ma virilité. Je déglutis avec amertume.

« On en a déjà assez fait, tu ne crois pas ? »

Je souris. Ses blessures béantes ne se refermaient pas, tout comme les cris de désespoir qui m’animaient ne se taisait jamais. Et pourtant nous étions là, l’un face à l’autre, pris au piège d’une danse endiablée ou nos deux cœurs s’entrechoquaient pour mieux s’aimer. Nous étions là, et nous étions vivants. C’était un miracle qu’elle refusait de voir, une bataille qu’elle ne voulait pas perdre. Mais Sam, j’ai déjà rendu les armes … J’ouvris délicatement les yeux. Ses yeux embués se posaient sur moi comme pour me torturer. Je pouvais sentir ses douleurs déferler sur moi comme une pluie acide. Mes cicatrices pouvaient toujours saigner, et j’avais mal pour deux.

«Je crois qu’on devrait s’épargner une autre peine. »

Je ne lui répondis pas, me contentant de sourire d’un air absent. Mon esprit était plongé dans le passé, là ou je l’avais trouvé pour la première fois. Sam était apparu dans l’obscurité du parc, illuminant les arbustes et les roseraies ternes autour de moi. Ma main frôla sa joue avec délicatesse. Ressentait-elle la même chose que moi ? Quelle image avait-elle de moi ?

« Toutes les peines du monde méritent d’être ressentis. » Chuchotai-je doucement. « Le pire c’est de ne rien ressentir. »

Tous les enchainements de mon esprit me guidaient vers elle. Sam semblait être la réponse à toutes les questions existentielles qui taraudaient mon cerveau. Je saignais à blanc pour un amour qu’elle me refusait. Je contournai son visage du bout des doigts.

« Le pire c’est que tu ne ressentes rien pour moi. » Ma voix se brisa et je pus sentir la chaleur de son cœur se propager tout le long de ses mains moites. Je l’embrassai doucement, toujours incertain de ses réactions vis-à-vis de moi. « Sam, ne te prive pas. Moi, je ne me priverais pas. »

J’avais passé ma dernière année à Liverpool plongé dans le déni le plus total. Toute mon énergie était concentrée sur ma carrière et mes perspectives d’avenir, et j’avais réussi à me forger une carapace d’arrogance et de froideur. Je m’étais crée une nouvelle personnalité, à l’image des puissants leaders du monde ; perfidie, intégrité et exigence. Mais voilà que depuis mon retour à Londres, toutes mes faiblesses revenaient au galop. J’étais hanté par les restes d’un homme que je n’étais plus. J’étais torturé par les amours d’un homme dont je ne voulais plus. Je soupirai. Sam, laissons nous aller au moins pour ce soir …



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() message posté Lun 21 Juil 2014 - 18:53 par Invité
Il y avait tant de choses qu’elle avait oublié. Elle avait oublier ce sourire en coin qui l’avait tant de fois faite chavirer, ce regard qu’il posait sur elle comme si elle était une chose merveilleuse, une chose qui avait de la valeur. Elle avait perdu cette habitude, celle d’être regarder, aimer. Bien sûr il y avait Lexie, il y avait l’oncle Bob, mais cela n’avait rien de tel. C’était la première chose qu’elle avait aimé chez Julian. Cette impression d’être prise en compte, de ne pas être qu’une âme parmi tant d’autres. L’impression d’être importante pour quelqu’un. Elle avait espérer l’être pour lui, ça avait été son voeu le plus cher. Mais leur passion dévorante avait eu raison d’eux. Elle s’était cru à l’abris d’une rechute, mais visiblement elle avait tord. Une nouvelle fois, Sam se retrouvait prisonnière des yeux d’un homme qu’elle avait trop aimer et haït plus encore. Elle sentait sa main dans la sienne, ses lèvres seulement à quelques millimètres des siennes. Elle étouffait, ses pensées se mélangeant entre le passé et l’instant présent. Au delà de la peine, elle se remémorait les vrais moment de bonheur qu’elle avait passé avec Julian. Elle repensait aux journées qu’ils passaient enfermés dans l’appartement de l’un ou de l’autre, se promettant de ne jamais sortir d’ici. Ils auraient peut-être du rester dans cette chambre, ensemble. Le monde extérieur avait eu raison d’eux, de leurs différences comme de leurs ressemblances. Mais elle n’arrivait pas faire taire les battements de son coeur aujourd’hui encore. Il avait débarqué dans sa vie pour un nouveau tour et elle ne pensait qu’à l’instant où il lui tournerait le dos une seconde fois. Elle ne pouvait pas endurer plus de douleur, elle avait atteint son maximum. Alors pourquoi ses mains refusaient-elles de le lâcher ? Pourquoi restait-elle prise dans ce jeu qui s’était installé entre eux depuis l’instant où ils s’étaient retrouvé ? Son corps ne lui obéissait plus, profitant de chaque caresse qu’osait lui donner Julian. « Toutes les peines du monde méritent d’être ressentis. Le pire c’est de ne rien ressentir. » Elle savait qu’il disait vrai, et les barrières qu’elle s’était fixé commençait doucement à flancher. Ses mots résonnaient en elle comme un écho et ces trois dernières années ne semblaient plus avoir de sens. Elle avait tant prié pour ne plus rien ressentir, pour que la douleur cesse et que le calme revienne. Elle avait prié, encore et encore, sans jamais pouvoir se détacher de cette peine qui faisait partie d’elle. Avec ses doigts il traçait le contour de son visage alors qu’elle regardait leurs mains enlacées. « Le pire c’est que tu ne ressentes rien pour moi. » Son coeur se serra alors qu’il venait déposer un baiser sur ses lèvres. Il avait été le premier à dérober son coeur, à trouver la clé. Elle vivait depuis cinq ans avec la certitude que son coeur n’arrêterait jamais de battre pour ce premier amour. Et c’était la plus grande des douleurs. Elle aurait voulu le lui dire, elle aurait voulu trouver les mots, mais elle restait sans voix. Les mots restaient au fond de sa gorge, comme si les prononcer cèlerait leur destin. Mais Julian s’en chargeait. « Sam, ne te prive pas. Moi, je ne me priverais pas. » Elle le regardait à nouveau, croisant ces yeux qui semblaient lire en elle comme un livre ouvert. Ses paroles tapaient contre ses tempes alors qu’elle pensait à toutes les choses dont elle s’était si souvent privé. Elle se privait d’aimer, de ressentir, de vivre. Mais dans les bras de Julian, elle se sentait plus vivante que jamais. Elle délaissait sa main pour venir la poser sur sa joue, son souffle haletant se mélangeant au sien. Ses doigts venaient se glisser dans ses cheveux, l’attirant un peu plus contre elle pour réduire encore le mince espace qu’il restait entre eux. Doucement, elle venait emprisonner ses lèvres dans les siennes, savourant chaque seconde que leur offrait cette étreinte. La brune tentait d’offrir dans son baiser les mots qu’elle ne pouvait pas dire. Son corps et son coeur le criaient sans qu’il n’en sache rien. Elle avait trop longtemps été privé de ses lèvres sans vouloir se l’avouer. Doucement, elle venait retirer son t-shirt avant que ses mains ne puissent parcourir ce torse qu’elle connaissait par coeur. Elle posait une main sur sa poitrine, écoutant les battements que le coeur de Julian avaient pour elle. Elle restait un moment attachée à ce son qu’elle avait longtemps oublié. cause in a sky full of stars i think i saw you.
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() message posté Lun 21 Juil 2014 - 19:38 par Invité

Sam & Julian

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Mon coeur balançait au rythme d’une mélodie que j’avais à jamais cru oubliée. Samantha m’apparaissait comme une lointaine lueur d’espoir, une salvation que j’avais pensé impossible pour une âme aussi esseulée et rejetée que la mienne. Je m’approchais doucement d’elle, battant les sentiers de feux et de braises, défiant les dieux et toutes les conneries mystiques qui se mettaient au travers de mon chemin. Je m’approchais surement de trop près, manquant de me consumer par le désir ardent qui naissait au creux de mon flanc. Ma bouche se plissa sous l’effet de ma douce torture. Je lui avais donné mon cœur au moment ou elle m’avait coincé au poste de police. Ses faux jugements et sa rancœur envers mes erreurs ne changeaient rien à ma conviction. A vrai dire, en cet instant précis, je n’avais plus peur de me perdre pour elle.

Ma tête se pencha pour admirer les courbes de sa poitrine nue. Elle avait gardé la même finesse et la même élégance qui avait un jour titillée ma virilité. Je n’étais qu’un homme ordinaire, un homme soumis au désir d’une femme trop belle pour être réelle. Ma bouche humide se posait délicatement sur sa peau parfumée. J’étais enivré, emporté par une ivresse que seules les drogues fortes et les conneries cannabis pouvaient me procurer.

« Tu ne parles pas parce que je t’ai cloué le bec. » Raillai-je en enfouissant mon visage dans ses cheveux détachés. Mon corps dansait au gré du sien, se collant puis se détachant de son emprise bestiale dans un rythmée effréné et passionné. Samantha n’était pas mon premier amour. Et si elle l’avait été, je ne l’aurais sûrement jamais lâché.  J’ouvris les boutons de ma chemise avec application dévoilant à mon tour quelque unes de mes faiblesses. Sam connaissait chacune de mes cicatrices et le poids qu’elles avaient sur moi. C’était l’histoire d’un père qui n’avait jamais pardonné à son fils. L’histoire d’un enfant abandonné par le destin et livré aux tortures du corps. Je posai délicatement sa main sur mes côtes déformées, et sur la surface rugueuse de mes plaies.

« Je n’ai pas changé. » Soufflai-je. « Je veux m’abandonner et oublier ce passé qui me pourrit chaque jour, mais les marques ne s’effacent pas et mon esprit est tout le temps perturbé. » Confessai-je avec douceur.

C’était un moment de partage magique. Nos ébats n’avaient jamais été trop physiques, tel que je ressentais la chose, Sam était l’une de mes moitiés déchues. Je lui souris en l’empoignant par la taille. Son corps svelte se maniait avec facilité, suivant chacun de mes mouvements à la perfection. Je la posai sur le comptoir, avant de lui faire face avec toute la sincérité et l’honnête dont j’étais capable.

« Je ne peux que t’offrir ça. » J’assumais chacune de mes conneries, tout du moins je m’y appliquais avec rigueur. Une lueur de démence brilla au coin de mes yeux. « Je ne veux pas te blesser. Je veux être avec toi, et nous devrions juste le faire sans se poser de questions. »

Je scellai mes paroles par un doux baiser, un peu comme une promesse que je lui faisais, chacune mes déclarations était une prière solennelle. Just because i’m loosin’ it doesn’t mean you need to be lost too.


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() message posté Lun 28 Juil 2014 - 1:24 par Invité


i know i don't understand just how your love can do what no one else can. got me looking so crazy right now, your love's got me looking so crazy right now. got me looking so crazy right now your touch's got me looking so crazy right now. got me hoping you page me right now your kiss's got me hoping you save me right now.


Enivrée par le désir qui montait en elle, Sam en oubliait tout. Elle oubliait sa raison, cette petite voix au fond de sa tête qui lui disait qu'elle faisait une grave erreur. Soudain, la jeune femme en avait plus qu'assez des barrières qu'elle s'était pendant si longtemps posée. Il était temps de renaitre, il était temps de ressentir à nouveau. L'amour était un sentiment étrange que la brunette avait cherché à fuir sans penser qu'on ne pouvait pas contenir ce qui nous échappait. Elle ne contrôlait plus les battements de son coeur, et ce sentiment de lâcher prise était jouissif. « Tu ne parles pas parce que je t’ai cloué le bec. » Un fin sourire se dessina sur ses lèvres pincées alors que la visage de Julian disparaissait dans ses cheveux. « Ne t’y habitues pas trop. » Ses mains se baladaient dans sa nuque, ses cheveux, venaient se poser sur ses joues alors qu’elle profitait de ces traits qu’elle avait cru oubliés. Chaque contact lui brûlait un peu plus les ailes, mais elle n’en avait que faire. Elle se savait déjà perdue. Elle l’avait toujours été, et, à une époque, elle avait cru Julian être le phare qui pouvait la ramener à elle. Pourtant, des années plus tard, ils se perdaient chacun dans cette passion dévorante qui les habitait depuis leur premier regard. Tout semblait vouloir la ramener vers lui, vers cet homme qu’elle avait autant aimé qu’haït. Son regard se baissait sur le torse bientôt découvert de son ancien amant. Ses mains quittèrent son visage pour venir se poser sur les dizaine de blessures qu’elle avait autrefois tenté de panser. Elle les connaissait toutes, les retrouvait, ces cicatrices qu’elle savait aujourd’hui encore si douloureuses pour lui. Ses doigts parcouraient chaque plaies qui, même si elles semblaient refermées saignaient encore. Tout comme les siennes. Doucement, Sam venait déposer de doux baisers sur chacune de ses blessures, comme si elle pouvait ainsi les panser, ce qu’elle savait impossible. « Je n’ai pas changé. Je veux m’abandonner et oublier ce passé qui me pourrit chaque jour, mais les marques ne s’effacent pas et mon esprit est tout le temps perturbé. » Son visage venait à nouveau faire face au sien, alors que la jeune femme venait prendre celui de Julian en coupe entre ses doigts. Son front venait se coller au sien dans l’espoir qu’il la croit. « Je sais… On est les mêmes, tu te souviens ? » Elle sourit doucement, se souvenant de ces quelques mots qu’ils avaient l’habitude de prononcer. Ils étaient les mêmes. Deux âmes perdues, déchues, blessées, en chute libre. Ils avaient besoin l’un de l’autre pour se souvenir qu’ils étaient encore vivants malgré tout, malgré les pères, malgré les mères, malgré la vie qui avait décidé de ne pas les épargner. Elle se sentait pourtant en sécurité à cet instant précis, dans ses bras. Ses pieds quittèrent le sol pour qu’elle se retrouve sur le comptoir de sa cuisine, le regard perdu dans celui de Julian. « Je ne peux que t’offrir ça. Je ne veux pas te blesser. » « Alors ne le fais pas. Ne me blesse pas. » Elle le suppliait presque, car rien n’était pire que la douleur. Rien n’était pire pour se rappeler que la vie était dure. « Je veux être avec toi, et nous devrions juste le faire sans se poser de questions. » La jeune femme retrouvait les lèvres de son ex comme pour sceller ces paroles. Il semblait lui faire une promesse qu’elle savait impossible pour lui de tenir. Mais elle s’en fichait, car à cet instant, elle savait qu’il en avait réellement envie. Il voulait que ça marche, là, maintenant. Il voulait oublier tout ce mal qu’ils s’étaient fait. Et c’était ce qu’elle désirait aussi. Elle emprisonnait ses lèvres entre les siennes, capturait toute son attention. Tout son corps le réclamait, elle le voulait. Elle le savait mauvais pour elle mais la brune était inlassablement attirée par cette douleur qu’ils partageaient, qui les caractérisait. Et en trois ans, Julian ne savait rien du mal que Sam avait enduré. « Moi j’ai changé. J’ai eu mal, toujours plus mal. » Sa tête se baissait vers son bassin encore recouvert par le bas qu’elle avait enfilé un peu plus tôt. Tremblante, elle venait baisser l’élastique de son pantalon pour le laisser voir sa plus grande cicatrice, celle qui saignait chaque jour, sans fin, au niveau de son rein gauche. Celui qu’elle avait voulu donner à sa soeur. Celui qu’elle avait finit par rejeter, comme les médecins l’avaient prédit. Mais elle avait voulu le faire, pour Lexie, pour la seule personne en qui elle croyait. Elle avait échoué. Elle semblait être une fêlure incessante, incapable de réussir. « Mais je suis prête à tourner la page. » Elle lui confiait ses maux les plus grands, ses pensées les plus secrètes. Elle n’avait pas peur de lui dire, elle n’avait jamais eu peur. Elle retrouvait ses yeux, comme hypnotisée. Elle réduisait toujours plus la distance qu’il restait entre leurs deux corps brûlants.
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() message posté Lun 28 Juil 2014 - 4:51 par Invité

Sam & Julian

I'm needy, wrap me up & breathe me.
Lost myself & the worst part  is
there's no one else to blame


C’était une bien triste mélodie que la nôtre. Une symphonie sans fin qui me prenait par la gorge afin d’étouffer chacune de mes divagations obsolètes. C’était assez crédule de penser que Sam serait ma seule chance de regagner l’estime des hommes. C’était aussi très stupide de ma part de poser tous mes espoirs sur elle, la fille au cœur maculé de sang. Mais il y avait quelque chose dans son regard qui me permettait d’y croire. Une petite lueur. Le reflet malsain de mon visage peut-être. Je lui souris en caressant chacune de ses courbes. Au-delà du plaisir du corps, il y avait nos blessures de guerre et les marques de notre vécu pour nous réunir. Je la regardais balancer au contact de mes doigts, comme un instrument de musique. Je plissai des yeux.

« Ne t’y habitues pas trop. »

Un rire m’échappa et je lui mordis doucement l’oreille.

« Pourquoi ? Tu doutes de mes capacités ? » Je fis la moue avant de me redresser. « Je suis passé maitre en la matière. On m’a formé pour attirer les attentions et scotcher les gens. » Raillai-je, non sans cacher une once d’arrogance.

Samantha connaissait le jeune étudiant déboussolé que j’étais, mais elle n’avait jamais appris à gérer mes démons du présent. Je souris d’un air fou en pressant ma paume contre ses cotes. J’avais rêvé que j’étais perdu dans les anciennes landes d’Ecosse. J’avais entendu les créatures démoniaques grogner contre les esplanades de pierre et de marbre. Ces mêmes tourments me revenaient sans cesse, noyant ma raison dans un tourbillon d’angoisse et de peur. Ma mère m’avait dit une fois de ne pas avoir peur, que la foi guidait mes pas dans un monde cruel et sans scrupules. J’haussai les épaules. Nous ne devions pas vivre dans le même monde. Dans le mien, la foi était risible. Seul les ténèbres pouvaient vaincre les ténèbres. Je reportai mon attention sur la brune en face de moi. Ses yeux clairs éclataient de malice. Mon cœur eut un raté. Je déglutis, pris au dépourvu par ma passion dévorante. Je l’avais posé sur le comptoir, bien au-dessus de moi et de ma bêtise intergalactique. Sam me surplombait par sa majesté et l’élégance de ses gestes. Mes mains se postèrent de part et d’autre ses jambes écartées. Elle détaillait mes cicatrices et je contemplais sa peau à mon tour.

« Je sais… On est les mêmes, tu te souviens ? »

« Le sommes-nous toujours ? » Répondis-je en regardant ses quelques égratignures.

Le travail de flic ne devait pas être de tout repos, mais elle avait choisi sa vocation, comme j’avais choisi d’emprunter le chemin des ombres. Je caressai sa peau translucide du bout des doigts.

« Alors ne le fais pas. Ne me blesse pas. » Murmura-t-elle.

Je souris de toutes mes dents. Je n’avais aucune intention de la blesser, mais mes actes étaient imprévisibles. Je me noyais dans la contradiction à chaque instant. Mon corps était pris par des pulsions de violence que je ne savais plus contrôler. Mon cœur battait pour des raisons sombres que je n’osais explorer. Je devais être une sorte de monstre. Je soupirai en l’embrassant sur la joue. Chaque pas que je faisais était une nouvelle erreur. J’étais devenu si engourdi, j’avais du mal à sentir les souffles mon âme.

« Moi j’ai changé. J’ai eu mal, toujours plus mal. » Me confia-t-elle.

Je regardais sa cicatrice au creux des reins avec effroi. Elle avait fini par succomber à l’appel des héros. Ma bouche se courba en un faible rictus. J’avais toujours été convaincu que son altruisme serait sa perte. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne commence à se mutiler pour sauver sa jeune sœur. Je posai mes mains sur ses épaules afin de la serrer contre moi. Son visage blotti sur mon torse se soulevait au gré de ma respiration saccadée.

« Tu n’as pas changé. » Susurrai-je doucement. « Tu es exactement le même brin de femme courageux et généreux que j’ai connu. »

Je frôlai la surface rugueuse de sa cicatrice béante.

« Comment va Alex ? » M’enquis-je d’un air faussement dégagé.

J’avais gardé contact avec la petite sœur de Sam des mois après notre séparation. J’avais essayé de la supporter dans sa maladie, en vain. Je savais à quel point elle pouvait être têtue concernant ses traitements. Je soupirai. Sam se donnait corps et âme pour la cause d'Alexandra.

« Tu n’aurais pas dû faire ça. »

J’encadrai son visage. Son expression meurtrie trahissait les souffrances d’une âme éplorée, et presque aussi sombre que la mienne. Ses longs cils battaient l’air avec perplexité, avant de se poser sur moi. Je souris doucement. Elle était si belle.

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() message posté Lun 28 Juil 2014 - 23:52 par Invité


at this moment there are 6,470,818,671 people in the world. some are running scared, some are coming home. some tell lies to make it through the day, others are just not facing the truth. some are evil men, at war with good. and some are good, struggling with evil. six billion people in the world. six billion souls. and sometimes, all you need is one.


« Le sommes-nous toujours ? » La brune fronçait les sourcils, songeuse. L’étaient-ils ? Etaient-ils toujours les mêmes personnes qu’ils étaient autrefois ? Sam était-elle encore cette jeune fille au sourire éclatant et aux joues rosies par la douce enveloppe qu’était l’amour ? Julian était-il toujours cet homme qu’elle avait un jour croiser au détour d’un parc, les yeux remplis des fantômes du passé ? Etait-il toujours celui dont elle était tombée amoureuse ? Elle le détaillait, cherchant sûrement la réponse entre ces pupilles sombres. Elle n’était plus sûre de pouvoir lire en lui comme autrefois. Elle le savait habité par de vilains démons qu’elle côtoyait quelques fois. Ils semblaient tous deux changés, et pourtant ils se retrouvaient comme les deux pauvres âmes seules qu’ils étaient et qu’ils avaient toujours été. Ils étaient en marge, ils étaient les oubliés, les blessés. Ca n’avait pas changé. « Toujours. » Elle tentait de le convaincre d’un regard. Ils avaient déjà vécu tant de choses qu’aujourd’hui rien ne pouvait rivaliser avec leur passé. Du moins, Sam s’attachait à cette pensée. Celle qu’à un moment ou à un autre, le ciel au dessus de sa tête sera moins gris. La brunette le regardait poser ses yeux sur les quelques balafres que son corps avait dû porter depuis qu’elle était entrée dans la police. Être flic n’avait rien de facile, mais son boulot lui apportait la dose quotidienne d’adrénaline dont elle avait besoin, quoi qu’en dise les coups qu’on pouvait lui porter. Elle n’avait jamais eu froid aux yeux, Julian le savait. Sous les doigts de son ex, ses blessures semblaient disparaitre doucement pour ne laisser place qu’à un corps sans histoire, brûlé par le désir. Seule une cicatrice persistait. Sa plus grosse défaite, sa plus grande douleur. Lexie. Les souvenirs d’années entières à espérer, puis se souvenir que la vie ne faisait aucun cadeau. Les dialyses, les larmes, les cris, l’opération, l’espoir, la réalité. Elle avait voulu sauver la vie de sa soeur mais même cela elle en était incapable. Elle était impuissante. « Tu n’as pas changé. Tu es exactement le même brin de femme courageux et généreux que j’ai connu. » Elle sentit les mains de Julian enrober ses épaules et sa tête basculer sur son torse. Elle se laissait aller, fatiguée de résister. Il avait tord, elle n’était pas courageuse, ni généreuse. Elle était, voilà tout. Mais elle donnerait aisément sa vie pour sa soeur, malgré que celle-ci ait déjà rejeté un rein. « Tu te trompes. » Elle lui sourit doucement. Le contact des doigts de Julian sur sa cicatrice apaisa légèrement la douleur de son coeur serré. « Comment va Alex ? » C’était la question à quinze mille dollars. Comment allait Alex. Alexandra. Le plus grand des mystères pour Sam. Elles étaient si différentes et pourtant unies par un lien indescriptible. Pourtant, la brune était incapable de répondre à cette question. Parce qu’elle cherchait la réponse depuis des années déjà. « Tu sais comment elle est… C’est Alex. » Elle sourit douloureusement et soupira tout en se redressant. « Tu n’aurais pas dû faire ça. » Les mots de Julian secouaient son esprit alors qu’elle fronçait son nez. Elle n’avait jamais regretté. Elle ne pouvait regretter d’avoir tenter de sauver sa soeur. Alexandra. Son fléau. Elle tenterait toujours. L’abandon n’avait jamais fait parti de son vocabulaire. Elle n’était pas son père. Son visage entre les mains du blond, elle ancrait son regard dans le sien. « Elle est la dernière personne qu’il me reste, la dernière lumière qui m’empêche de sombrer. Pourtant j’en ai envie. » Elle se confiait à lui, trop longtemps prisonnière de ces pensées qu’elle ne pouvait partager qu’avec elle-même. Elle avait tant envie de lâcher prise, de tout envoyer balader, de tout casser. Ses yeux humides quittaient ceux de Julian pour regarder ses pieds, honteuse. Elle cherchait tant à ne pas ressembler à ses parents. Elle ne voulait pas abandonner, elle voulait être forte. Mais parfois c’était trop dur. Parfois, il fallait simplement lâcher prise.
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