"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici We're Broken People Now - Page 2 2979874845 We're Broken People Now - Page 2 1973890357
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() message posté Dim 14 Jan 2018 - 21:47 par Invité
C’était le bordel, et il nous avait fallu un moment pour nous en extirper. Les flics sont finalement comme tous les autres fonctionnaires que l’on peut trouver dans le pays ; ils sont procéduriers. A raison, sans nul doute, mais cela voulait dire aussi que nous serions emmerdés pour un moment avec cette histoire. Il allait y avoir les multiples dépositions et témoignages, réponses aux questions des enquêteurs, préparation des interrogatoires et auditions publiques… Il y aurait le procès des survivants, quoiqu’il arrive, et ça nous foutrait sous le feu des projecteurs de la presse. Pensez, deux flics qui interviennent par hasard pile le jour ou un homme vivant seul se fait assassiner par un trio de jeunes gens qui utilisaient les parties de son corps pour… Peu importe pour quoi en fait, il y avait sans doute une explication psychiatrique à tout ça et ça ne me parlerait pas forcément plus que ça ; je n’avais jamais été très coutumier de ce genre de jargon, qui n’avait pas tant de sens que cela à mes yeux.


La jeune femme me confirme que le mec doit être mort…


Je ne sais même pas quoi en penser. Ca me touche, mais d’un autre côté, j’en suis plutôt content. Lui ou moi. J’avais oublié ce que ça faisait, bordel, et c’était toujours aussi étrange. Nous sommes donc séparés avec Williams. Procédure standard, pour savoir à quel point on a bien agi ou merdé, là-dedans. Ce sera pas franchement à nous de décider, mais voilà, maintenant on était dans la merde… A l’avoir trop remuée, on finissait éclaboussée. Et quand nous nous retrouvons enfin, Williams prend une bonne gorgée de la flasque que je lui tends. On avait fait ça discrètement, de toute façon les tests étaient déjà passés, mais on ne savait jamais, si un gars en bleu parlait un peu trop… Lou prend une clope, dans la poche intérieur de ma veste, en me disant qu’elle me la rendrait. C’était un geste fort de proximité, qu’elle vienne se servir sur moi comme ça. Ca me fit quelque chose ; je n’avais plus été proche d’une femme comme ça depuis quoi… Gia il y a deux ans ? La sensation était étrange. Pas désagréable, mais un peu perturbante. Tout comme sa manière de se la griller en me regardant.



| Ca marche, on fait comme ça. De toute manière, j’ai pas super envie de rentrer chez moi, là. |


Ok, un des rares trucs personnels que j’avais pu sortir pendant un long moment, tandis que je notais que c’était imprudent ; je n’aurais pas dû dire que je n’avais pas envie de rentrer. C’était symptomatique d’un problème, bien sûr. Elle nous conduit à un motel de bordure d’autoroute. Dernière chambre, donc. Elle ouvre la porte, nous sommes totalement trempés maintenant, et dégoulinant en entrant à l’intérieur. C’était miteux, mais il était quoi maintenant ? Trois ? Quatre heures ? J’avais regardé ma montre, plus tôt, mais je ne me rappelais plus. J’étais si fatigué… Et j’avais encore tué, putain… Ca faisait longtemps. Deux lits ? J’entendais la jeune femme comme dans le lointain. Je m’avance vers le mini-bar, ‘louvre et me décapsule une bière. J’étais si fatigué, je me sentais si vieux…


| Ca me va. Je prends celui près de la fenêtre, si tu veux bien. |


Lorsque je me retourne avec une seconde bière à la main, je suis presque contre elle. Nous sommes si proches… je passe mon pouce, machinalement, sans trop m’en rendre compte, sur le bout de sa lèvre fendue. Lorsque je me rends compte que ça se fait pas du tout, je retire ma main précipitamment.


| Euh, je… Bon boulot, là dedans, Williams. Sans toi, je pense qu’ils m’auraient eu. Alors euh, merci. Si tu veux prendre une douche, vas-y, je prendrais la mienne au réveil. Je pense que j’ai juste besoin de m’allonger un peu, je suis mort… |
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() message posté Lun 15 Jan 2018 - 1:27 par Invité
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Jean Marceau & Lou Williams


Marceau n’était pas un enfant que je devais protéger et après une infime hésitation de ma part, je reconnaissais que le type qui l’avait agressé venait sûrement de mourir. L’homme encaisserait le coup, j’en étais certaine ! Mais le véritable problème, le plus important à mes yeux, était de savoir ce qui allait se passer pour nous après tout ça. Notre intervention hasardeuse nous avait certes permis de coincer trois tarés, enfin deux, mais nous n’avions prévenu personne. C’était d’un comme un accord que nous étions venu voir ce qui tracassait le type qui était finalement mort ! Ce pauvre bougre aurait du écouter son instinct et fuir très loin. *Et abandonner une baraque comme celle-ci ?! Je tuerai pour avoir la même.* *Tsss ! Ça ne m’étonne pas de toi Rouge. Mais regarde où ça a mené le propriétaire !* *…*
J’aurais presque pu sourire si je n’avais pas été stressée par cette situation que je n’avais encore jamais vécue. Rouge demeurait silencieuse quand elle savait qu’elle avait tort et qu’elle ne trouvait rien à répliquer. Mais je savais qu’elle cherchait quelque chose à redire ! Je lui aurais presque posée la question dans le seul but de la taquiner si je n’avais pas vu mon angoisse augmenter d’un cran.
Je savais qu’il était normal que Marceau et moi-même soyons séparés après ce qui venait de se passer mais je détestais cela ! Je n’avais pas eu l’occasion de m’en rendre compte avant mais je m’étais habituée à sa présence… elle me rassurait ! *Seulement ça ? Avec le temps que vous passer ensemble tu aurais au moins pu te rapprocher de lui… parce que je ne suis pas la seule à le vouloir !* Je fronçais les sourcils à cette réflexion muette et me perdait dans mes pensées jusqu’à l’interrogatoire qui nous rendit notre liberté lorsqu’il fut fini.

Toujours avec les pensées étranges de Rouge en tête, je prenais en toute discrétion la flasque que me tendant Marceau et je buvais une gorgée brulante. Mais ce n’était pas de ça dont j’avais envie et l’odeur de tabac me donna une indication que je suivais en piquant une cigarette à mon chef. Je ne me rendais compte que trop tard de la proximité que je lui infligeais en récupérant de quoi fumer dans sa poche intérieure. *Mais oui ! C’est ce que tu dis ça ma Louve !*
Et là, je ne répondais rien car je ne savais pas quoi penser des insinuations de Rouge. Sans vraiment que je ne m’en rende compte j’observais mon chef, sachant parfaitement qu’il avait du charme. Mais il n’y avait aucun mal à penser cela. Si ? La voix de l’homme à qui je pensais malgré sa présence me sortit de ma torpeur.



- Je n’avais pas vraiment envie non plus, avouais-je.


*Que l’on rentre chez nous ? Ou qu’il rentre chez lui ?* Si pendant une demi-seconde je me demandais si je devais préciser ma pensée, je préférais finalement me taire.


En entrant dans la chambre, Marceau me répondit simplement que cela lui convenait en ouvrant une bière prise dans le minibar tout en précisant qu’il prenait le lit du côté de la fenêtre. *Zut !* Curieuse de la vue, je m’avançais au moment même où le quadragénaire se tournait vers moi. Ce rapprochement inattendu et soudain me surprit mais cela ne fut rien comparé au geste de Marceau à mon égard.
Tout mon corps fut parcouru d’un frisson lorsque son pouce effleura ma lèvre blessée et je ne pus détacher mon regard de son visage ou faire le moindre geste. Même lorsqu’il tenta de faire diversion en reprenant la parole je ne pus oublier ce contact… Je mettais plusieurs longues secondes à répondre.



- C’est normal… On doit veiller l’un sur l’autre ! dis-je sans détaché mon regard du sien. *De ses lèvres tu veux dire !* Puis sans vraiment m’en rendre compte, je me blottissais contre lui. Tu es vivant et tu dois le rester ! Après quelques brèves secondes je me rendais compte de ce que je faisais et m’écartais. Je s… Tu as raison. Je vais prendre une douche, déclarais-je en tournant les talons et filant dans la salle de bains. 

Dans ma précipitation, je ne remarquais pas que la porte restait légèrement entrouverte et je me déshabillais, détachais mes cheveux avant de me glisser sous l’eau chaude. Avec un léger soupir inaudible, je fermais les yeux pour apprécier ce contact.


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() message posté Lun 15 Jan 2018 - 21:40 par Invité
L’endroit n’était ni cosy ni mignon, il n’avait pas forcément l’air super frais non plus. Bien tenu, propre, et c’était déjà l’essentiel pour ce genre d’endroit. De toute façon nous n’y étions pas pour si longtemps, avec ma collègue. Nous étions un peu loin, sonnés et surtout éreintés, mais il n’y avait déjà plus que quelques heures de nuit, avant de reprendre la route. J’imaginais toutefois sans trop de mal que l’on se retrouve avec un ou deux jours de congé forcé avant de reprendre le taf, et encore ça se ferait doucement, sans se presser, car nos supérieurs savaient très bien qu’on ne ressortait pas indemnes d’une confrontation de ce genre, loin de là. Mais nous n’avions pas trop le choix. Si nous n’avions pas laissé s’échapper deux criminels endurcis ce soir, j’en étais malgré tout à me dire que c’était en pure perte. De temps et de moyens, et nous n’avions pas non plus réussi à arriver à temps. Si nous n’étions pas en train de commander à manger sur la route, un peu plus tôt, nous serions peut-être arrivés à temps pour tirer la victime de ce mauvais pas. J’étais las, en tout cas. Faible, car nauséeux, malade et fatigué. Fiévreux, je me sentais comme ça, comme avant de chopper la bonne vieille crève qui vous fout par terre.


La jeune femme me confie qu’elle ne voulait pas non plus rentrer chez elle, et donc finalement, ça nous arrangeait pas mal d’avoir trouvé cet endroit sur la route du retour, pour essayer de voler quelques heures de sommeil à la nuit, avant de devoir rentrer faire notre rapport dès le lendemain. Je sens la jeune femme se tendre et frissonner à mon contact, alors que je lui témoignaisma reconnaissance et ma… Ma camaraderie ? Je ne savais pas vraiment, j’étais fatigué, de ça au moins j’étais certain. Elle reprend la parole, me fixant du regard, pour me dire que c’était normal, qu’on devait se protéger l’un l’autre. Elle n’avait pas tort, mais la voilà qui vient se blottir contre moi, s’abandonnant à ce que j’avais déjà connu : un espèce de câlin de réconfort, avec une partenaire féminine qui venait d’être bouleversée. Et elle me dit que je devais rester vivant.


Je déglutis péniblement. J’étais malade aussi pour ça, sans doute, Et elle finit par s’éclipser dans la salle de bain. Ne fermant pas la porte.


Elle n’avait pas fermé la porte.


Ca ne voulait rien dire, Jean. Et c’est pas le moment. Elle est choquée, toi aussi. Je soupire, secoue la tête et avale une nouvelle gorgée de bière, alors que je me dis que j’avais besoin de boire quelque chose de plus fort, merde. Je me débarrassais de ma veste, puis de ma chemise. Je retirais le pansement, tâché de sang, qui me comprimait normalement l’épaule. Plongé dans mon sac à dos d’où je ressortais les trucs donnés par les médecins venus sur place, je coupais la bande, et nettoyais la plaie. J’avais une sale gueule, les yeux cernés de rouge sombre, le corps couvert d’hématomes violacés sur les côtes, sur l’omoplate et l’épaule où j’avais été planté. Je rinçais à nouveau les bords de la peau, désinfectais en serrant les dents, et le bandais à nouveau. Il me fallut un moment J’entendis finalement du bruit derrière moi.



| Ca fait du bien ? Tiens, aides moi s’il te plait. Faut couper la bande et la nouer juste sous l’aisselle, mais ça fait un mal de chien, j’y arriverais pas tout seul. |


Je ne me retournais pas, je ne voulais pas la voir mouillée et presque nue. J’avais déjà manqué de faire une connerie, dix minutes plus tard.

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() message posté Lun 15 Jan 2018 - 23:34 par Invité
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Jean Marceau & Lou Williams


En entrant dans la chambre d’hôtel je ne prêtais pas vraiment attention à cette dernière. Pour moi elles se ressemblaient toutes ! Il était rare… non, en réalité il n’était jamais arrivé que je sois logée dans des grands palaces lors de mes repérages pour mes missions d’infiltration. Le contribuable n’aimait pas payer et je n’allais pas débourser des fortunes de ma poche pour uniquement feuilleter des dossiers et dormir. Je me fichais du câble et de ses milliers de chaînes. Seule une connexion wifi me contentait.
Cette nuit, ou le peu qui nous restait, serait utilisée pour dormir un minimum. *Tu pense y arriver Lou ?* *Il va falloir !* Il était rare que la voix de Rouge soit réellement soucieuse mais elle ressentait mon angoisse. Je détestais ne pas savoir. Bien entendu, je n’étais pas stupide et je savais parfaitement que Marceau et moi allions nous faire remonter les bretelles. Mais à quel point ? Je l’ignorais. Je n’avais jamais agi de la sorte ! Est-ce que je le regrettais ? Après tout nous avions fait comme bon nous semblait et n’avions prévenu personne. Ok ! Deux personnes avaient été arrêtées mais un meurtre avait tout de même été commis. Mon regard se posa sur mon partenaire.
Non ! Je ne regrettais pas. Je n’avais jamais utilisé ce genre de méthode et même si j’avais voulu c’était différent… l’infiltration était un tout autre domaine. Mais je ne regrettais pas même j’aurais voulu savoir ce qui m’attendait, ce qui nous attendait. J’aurais sûrement posée la question au quadragénaire si un simple contact ne m’avait pas ainsi perturbée !

Marceau s’en était-il rendu compte ? *J’espère bien !* *Oh putain ! Mais non…* Si mes paroles auraient pu arranger mon comportement, mon geste envers mon partenaire et chef aurait sûrement l’effet inverse. Je m’en rendais compte et je le lâchais. Je le fis à contrecœur et filais dans la salle de bains. *Tu as le droit d’être faible de temps en temps !* *C’est toi qui dit ça Rouge ? Toi qui me répète qu’il faut que nous soyons une femme forte et indépendante !* *Ce soir c’est différent… on a failli se faire étrangler !*
Oui. Rouge avait raison ! On aurait pu y rester… et prise dans ma discussion mentale j’avais filé sous la douche sans me rendre compte que la porte était restée entrouverte ! Une fois sous l’eau chaude, impossible que je ne le remarque. J’appréciais la chaleur et fermais les yeux en me vidant l’esprit. Même mon double garda le silence pendant… pendant combien de temps d’ailleurs ?
C’était la question que je me posais alors que j’enfilais un t-shirt militaire trop grand ayant appartenu à mon cousin après mettre sécher de manière grossière les cheveux. *Tu sais que même moi je ne sais pas pourquoi tu te balade toujours avec de bout de chiffon !* Cela parvint à me faire sourire mais je gardais pour moi l’explication.

Je sortais de la salle de bain en étant persuadée que Marceau dormait et ce n’était pas plus mal. Le vêtement avait beau être trop grand, il ne m’arrivait qu’à mi-cuisse. *Et il laisse bien voir toutes ses marques aux nuances de bleu qui se marie parfaitement avec nôtre collier nouveau genre !* J’aurais soupiré alors que je me démêlais les cheveux avec les doigts si je n’avais pas entendu Marceau s’adresser à moi.
Surprise, je relevais la tête pour constater qu’il me tournait et qu’il était en train de refaire son bandage… tout seul !



- Oui, rien de telle qu’une douche relaxante, répondis-je en m’approchant légèrement hésitante. Forcément que tu n’y arriveras pas tout seul ! déclarais-je en étant près de lui. Tu aurais du attendre. Je t’aurais refait le bandage moi, dis-je en coupant la bande. Puis je marquais une pause dans ce que je faisais en voyant toutes les traces de coups. *Ok ! Il nous a battu question bleus.* Je dégageais Rouge mentalement. Tu me le dis si je te fais mal, déclarais-je en commençant à nouer la bande.


Sans le faire exprès mes mains frôlaient sa peau et pas de chance pour Marceau elles étaient froides malgré la douche. Je me serais d’ailleurs excusée si ce contact ne m’avait pas troublée à nouveau…



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() message posté Mer 17 Jan 2018 - 13:21 par Invité
Je me demande quand je vois mon reflet dans la glace, à quel point je vais pouvoir continuer et surtout combien de temps, à faire ce boulot pourri et ingrat, dangereux au possible. Quand on voyait ma tronche on pouvait se poser la question. J’étais usé, ça se voyait bien entre les marques sur mon visage, les cernes qui se creusaient et s’accentuaient… Chez certains ça faisaient des poches, chez moi ça avait plutôt tendance à les tirer, à les creuser, à leur donner une teinte violacée, presque comme si j’avais été contusionné avec des coups de poing. Mes cheveux n’étaient plus seulement en train de virer au gris, j’en avais des blancs, et ça n’allait sans doute pas s’arranger avec ce qu’on venait de vivre. Il y avait ces douleurs abdominales, ces saignements de nez… Et Même au fond de mes yeux, je n’aimais pas ce que je voyais. Je ne savais pas vraiment le définir, l’expliquer, c’était clair pour moi qu’il y avait une sale chose dans le fond de ces prunelles ; ce n’était pas super humain, pas super rassurant non plus du coup, par extension. Je soupirais, en grimaçant lorsque mes doigts s’approchèrent d’un peu trop de la blessure au couteau que j’avais subie.


Je ne vois que du coin de l’œil la tenue du Sergent Williams. Un t-shirt ample, sans doute qu’elle gardait au cas où dans son sac à dos, pour ce genre de cas précisément. Moi je n’avais rien en dehors de ma brosse à dents, et de mon dentifrice, et de mon whisky. Rien, quedal. Juste ce que je portais, avec mes papiers de flic, mes papiers civils et toujours, on ne sait jamais, mes anciens papiers militaires. Parfois, ça pouvait encore servir. Bref. La jeune femme revient dans la pièce et me dit que sa douche l’avait bien relaxée. Je hochais la tête, comprenant ce qu’elle voulait dire. En sus, elle me morigénait à cause de ce que je venais de dire, ou plutôt d’essayer de le faire tout seul. Je signifie mon assentiment d’un signe de tête alors qu’elle commence à manipuler ma blessure. Je sens bien la retenue de ses mains, comme si elle tremblait. Je redresse le regard dans la glace, par-dessus mon épaule. Je comprends. J’en ai mal au bide. Je soupire, aussi.



| On a tous les deux vécu une expérience traumatisante, cette nuit. |


Je la remercie alors qu’elle termine et me relève sur mes deux jambes, me retournant vers elle. Nous sommes encore si prêts, ses yeux sont si profonds… Je me sens plus que jamais las, fatigué. Jamais de repos pour les guerriers, même les simples défenseurs de la loi et de l’ordre.


| Je… j’ai eu un geste déplacé, tout à l’heure. Et toi aussi, sergent. C’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces. On doit arrêter tout de suite. Autrement… |


Je soupirais à nouveau, allant jusqu’au bout.


| Autrement je passerais pour le vieux connard qui déboite sa nouvelle partenaire pour profiter de sa position, et toi tu passeras pour la salope de service qui essaie d’obtenir de l’avancement. Tu ne veux pas voir ta carrière se briser aussi tôt, si ? T'es un bon flic, Williams. Et t'es pas encore démolie par ce job. Je voudrais pas qu'on foute tout en l'air. Ok? |


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() message posté Mer 17 Jan 2018 - 18:40 par Invité
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Jean Marceau & Lou Williams


Depuis que j’avais commencé à travailler chez les stups j’avais toujours quelques affaires dans mon sac à dos. Un genre de mini kit de survie en zone urbaine et plus. Il y avait toujours une brosse à dents, du dentifrice, un échantillon de gel douche, du déo et ce t-shirt trop grand pouvant dépanner pour me changer ou comme pour cette nuit, dormir. Le truc c’était que je n’avais jamais prévu qu’il pourrait m’arriver de dormir dans la même chambre qu’un collègue et encore moins dans le même que mon supérieur !
*Parce que ça t’embête tant que ça peut-être ?* *…* *Si tu étais honnête avec toi-même, avec nous… Tu reconnaîtrais que tu as envie qu’il te regarde, voir plus !* Je préférais ne rien répondre à Rouge. Pourquoi ? Parce qu’elle disait n’importe quoi ! Du moins c’est ce que j’aurais aimé. Mais elle n’avait pas tout à fait tort… Dès notre première rencontre, j’avais trouvé que Marceau avait du charme ! Le problème était qu’il s’était avérer être mon chef et ce n’était pas allé plus loin. Mais ce soir, cette nuit, la proximité que nous avions eue m’avait rappelé plusieurs choses. Il avait beau être marqué et fatigué, je savais que cet homme avait du charme et un petit je ne sais quoi très attirant ! Je m’étais aussi souvenu à quel point la chaleur d’un corps contre le mien pouvait être agréable et je m’étais surtout rappeler à quel point cela me manquait. *A moi aussi !*

Mais c’était impossible… Rien ne pourrait se passer ! Je me souvenais encore des paroles de Marceau lors de notre première rencontre officielle. Alors je chassais ces pensées, ces désirs de mon esprit ainsi que Rouge et je soignais l’homme torse nu. Je me stoppais lorsque qu’il poussait un soupir mais je n’eus pas le temps de lui demander si je lui avais fait mal.
Je croisais son regard dans la glace et me reconcentrais immédiatement sur ce que j’étais en train de faire.



- Oui, traumatisante est bien le mot, dis-je en terminant de nouer la bande.


J’esquissais ensuite un léger sourire lorsqu’il me remercia avant de se remettre sur ses deux jambes. A mon tour je fis la même chose et je constatais que la proximité était toujours de mise ! Mon cœur sembla alors s’emballer et je dus me concentrer pour que Rouge n’agisse pas.
Je baissais brièvement le regard lorsque Marceau déclara que lui, comme moi, avions eu des gestes déplacés et que nous ne devions pas recommencer. J’entrouvrais la bouche pour parler mais il ne m’en laissa pas le temps et continua en expliquant pourquoi aucun écart ne devait être fait ce soir. Je secouais la tête de façon négative… Non ! Je ne voulais pas briser ma carrière pas plus ma réputation même si être la pauvre veuve me fatiguait parfois… souvent !
Mais Marceau avait raison… et j’allais le confirmer. Du moins j’aurais pu le faire si Rouge n’était pas intervenue. C’est là que je me rendais compte que je n’avais pas pris mon traitement… Il arrivait que cela ne change rien mais ce genre de situation rendait Rouge plus virulente.



- Ce qui est ignoré ne peut nous nuire ! dis-je en le fixant. *Rouge !* Puis je soupirais légèrement. Désolée ! Tu as raison. Il faut qu’on arrête maintenant, dis-je en reculant pour saisir ma veste et me figer. Sans réfléchir, je saisissais mon jean que j’avais mis à sécher en sortant de la salle de bains et l’enfilais en frissonnant. J’ai… je vais à la voiture ! Je dois récupérer un… truc ! hésitais-je en fixant l’homme dans les yeux.


Pourquoi n’avais-je pas vérifié plus tôt si mon traitement se trouvait dans ma veste. J’étais stupide ! *Ou tu as envie de te lâcher un peu et que tu le fais plus facilement avec mon aide !* Aux propos de Rouge, je regardais en direction de Marceau et secouais la tête pour chasser ces pensées. Je me rapprochais à nouveau de l’homme pour récupérer mes chaussures malheureusement posées tout près de lui…

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() message posté Mer 17 Jan 2018 - 21:47 par Invité
Mes yeux me piquent. J’ai l’impression que mes cernes sont gonflés, enflés plutôt, comme si mes yeux étaient sujets à une quelconque maladie infectieuse, quelque chose qui me dévorait le regard sans que je ne puisse trop rien y faire. J’avais juste envie de m’allonger, je me sentais à bout de force, et je pourrais préférer rester allongé à plat dans mon lit, rien qu’à fermer les yeux, et je pourrais d’ailleurs en retirer bien plus de plaisir, en tout cas de satisfaction, que si je buvais encore un peu plus d’alcool. Déjà, je décidais de terminer ma bière, et la reposais sur le rebord de la tablette une fois que j’avais terminé. L’alcool dont j’avais tant besoin pour affronter mes nuits et les songes qui les accompagnaient, c’était quelque chose de pénible pour moi, de difficile à affronter. La jeune femme noue la bande et soupire en me disant que la soirée était traumatisante pour elle aussi.


| Ce n’est pas la première fois que je tue quelqu’un. Mais cette fois-ci, c’était différent. J’aurais sans doute pu faire sans. Mais je… J’ai… Je crois que j’ai été pris par surprise. Je ne sais pas pourquoi je suis allé aussi loin. |


Peur pour moi, pour elle ? Envie de me mettre en sécurité, qu’on s’en sorte tous les deux, ou pure revanche, gratuite et brutale, sur ce que la vie m’avait réservé depuis deux ans ? Difficile de savoir, difficile d’en être sûr. Je n’avais plus vraiment le choix que d’assumer, maintenant. Et je venais plus de m’ouvrir à ma partenaire en deux secondes qu’en des semaines de collaboration. C’était comme ça. Ce genre d’expérience, comme je venais de le dire, était assez traumatisant pour chambouler les habitudes, et j’étais assez fatigué aussi pour ne plus très bien savoir non plus comment je devais réagir, ce que je devais dire ou faire. Assez impulsivement alors que je nous recadre tous les deux, la jeune femme me dit que ce qui ne se répand pas publiquement ne peut pas nous impacter. Elle a raison. Le fait qu’elle le dise à haute voix ne fait que réveiller tout ce que je maintiens consciencieusement muselé. Mais voilà qu’elle se reprend, qu’elle redevient plus… Professionnelle, et gênée. Elle s’active partout, et je me rends compte que j’ai pu paraître indélicat, voire brusque. Je l’arrête, posant ma main sur son bras, et la regardant les yeux dans les yeux.


| Ecoute, je… J’ai pas envie que ça porte préjudice à ta carrière, c’est tout. Et puis, on a tous les deux eu de dures années récemment. Je… J’ai connu personne, pas depuis la mort de mon fils. Je voulais pas paraître indélicat. J’ai eu envie de t’embrasser, tout à l’heure. J’en ai encore envie. Mais ça ne serait pas « bien », et je viens de buter quelqu’un. Il va y avoir une enquête. Il vaut mieux ne pas rester trop proche de moi quand je vais exploser en plein vol. Je… T’es un bon flic, Williams. Et tu m’as tiré d’un mauvais pas, tout à l’heure. Si tu n’avais pas assuré mes arrières, je me serais fait planter par ces trois types. Je suis pas sûr de mériter ce que t’as fait pour moi, mais je dois au moins m’en montrer un peu digne. |


Beaucoup de blabla, alors que j’essayais de me décider que sauter sur ma partenaire n’était pas une bonne idée, mais alors pas du tout. Ma main glisse sur son bras jusqu’à la sienne, qu’elle enserre et presse doucement.


| Alors, ne te tire pas à cause de moi. OK ? |
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() message posté Mer 17 Jan 2018 - 22:47 par Invité
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Jean Marceau & Lou Williams


La douche m’avait fatiguée mais je ne m’en rendais pas vraiment compte à cause de toutes ses pensées qui s’accumulaient dans mon esprit. C’est mon reflet que je croisais dans le miroir qui me l’indiquait clairement ! J’avais des cernes et j’étais encore plus pâle qu’à mon habitude. On aurait dit une junkie d’un mauvais film d’horreur en train de se transformer en zombie. Pathétique mais cela m’aurait presque fait sourire si les paroles de Marceau ne m’avaient pas brusquement ramené à la réalité. Jamais je ne m’étais posé la question de savoir s’il avait, oui ou non, buter des gens ! Ce n’était pas le genre de question que je me posais lorsque je bossais avec un nouvel équipier. Mais peut-être que j’aurais dû même si je ne savais pas à quoi m’aurait servi ce genre d’information ! Car je ne pouvais pas savoir ce que cela faisait de tuer puisque je n’avais jamais eu à le faire. J’avais tiré sur des personnes que j’avais blessées, je m’étais parfois battue farouchement mais aucun de mes adversaires n’avait succombé à mes coups !
Alors qu’est-ce que je pouvais répondre à mon partenaire qui se confiait à moi pour la première fois ! En quelques secondes à peine il m’en disait plus que lors de tout nos moments passés ensembles jusque là. Et ce qu’il m’annonçait ne me perturbait pas… Cela ne le faisait paraître que plus humain ! Cars seuls les fous ne se posent pas de question après avoir pris la vie de quelqu’un. *Tu écoutes ou tu es trop admirative ? Il vient de dire qu’il aurait pu ne pas le tuer !* Je percutais et comprenais ce que Rouge laissait entendre. *Et quoi ? Tu pense qu’il l’a tué pour le plaisir !?* C’était débile ! Mais le pire était que je ne savais pas quoi répondre à mon partenaire !



- Tu as fait ce qu’il fallait pour vivre… il ne t’aurait pas laissé la moindre chance si tu y avais été moins fort ! Je marquais une pause. Je sais que je ne devrais pas le penser ou le dire mais je préfère que quelqu’un comme toi survive à un type comme lui. J’avais moi aussi eu envie de tuer celui qui s’en était pris à moi. J’ai voulu tuer l’autre aussi, j’ai pensé à le faire lorsque j’ai réussi à le sonner puis menotté et que je me suis souvenu de ce qu’il voulait me faire… C’est à ce moment que tu m’as appelé !


Je ne pensais pas que je lui dirais, que je ferais un tel aveu à mon chef ! Il savait que je n’avais jamais été confronté à ce genre de situations puisque mes anciens suspects faisaient tout pour fuir et non pas l’inverse. Là je lui disais que j’avais eu envie de tuer le type qui m’avait menacé ! J’étais complètement folle. *Mais on le savait déjà !* Mais peut-être ma réaction avait-elle été normale ! Je n’en savais rien.
D’autres pensées vinrent perturbées ces questionnements. Depuis le début j’avais dissimulé jusqu’à oublié l’attirance que j’avais eu pour Marceau lors de notre rencontre hasardeuse dans un bar. Alors pourquoi tout me revenait à l’esprit maintenant ? Pourquoi est-ce que je n’arrivais pas à rester indifférente ? *Parce qu’on ne l’est pas et que lui non plus !* Peut-être ! Mais très vite, je doutais puisque le quadragénaire nous recadrait tous les deux. Cela aurait pu s’arrêter là mais je laissais, sans vraiment le vouloir, le champ libre à Rouge qui ne se gêna pas pour prendre la main et dire ce que je pensais au fond de moi. Et tout ça à cause de quoi ? Parce que je n’avais pas pris mon fichu traitement.
D’ailleurs je me ressaisissais professionnellement parlant et flippais dans le même temps en constant que mon traitement n’était pas dans ma veste. Je me décidais à aller le chercher mais la main de Marceau sur mon bras m’en empêcha.

Surprise, je le fixais alors qu’il me donnait des explications. Nous avions tant de points communs et le désir de lsembrasser était visiblement réciproque. Je ne le lâchais pas du regard et entrouvrais la bouche pour le lui dire mais rien ne vint.  Du moins jusqu’à ce que je sorte de ma torpeur…



- Bien sûr que tu le mérite ! Et si tu explose en plein vol, je serais là… Si tu tombe, je tombe aussi, déclarais-je en le fixant. C’est comme ça que ça fonctionne et peu importe les conséquences.


Puis je frissonnais en sentant sa main glisser le long de mon bras avant qu'elle ne prenne la mienne. J’en oubliais pourquoi j’étais censée partir et ce n’était pas Rouge qui allait me le rappeler. *Le traitement !* A contrecœur, je détachais ma main de celle de Marceau.


- Je ne me tire pas, d'accord ! murmurais-je en récupérant mes chaussures et en lui tournant le dos. *Oh que si tu le fais et tu le regrettes déjà*


Puis je me stoppais, lâchais mes chaussures et ma veste au sol pour revenir près de Marceau en plongeant mon regard dans le sien. La proximité était à son comble tandis que, contre lui, je me mettais sur la pointe des pieds, passais ma main derrière sa nuque pour coller mes lèvres aux siennes !


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() message posté Mer 17 Jan 2018 - 23:32 par Invité
Quand j’étais fatigué, ivre ou les deux, j’avais une fâcheuse tendance à raconter beaucoup de conneries. C’était plus fort que moi, je ne pouvais tout simplement pas m’en empêcher, comme si j’étais condamné à toujours devoir me mettre dans la merde tout seul, incapable de fermer mon claque-merde ou de me restreindre à une demie vérité suffisante pour beaucoup de choses. Après tout, pas besoin de mentir, ou d’omettre quoi que ce soit, si on restait suffisamment discret dans sa vie pour que les choses suivent leur propre cours, sans s’occuper des autres. Mais là, j’avais lâché ce qui me taraudait depuis plusieurs heures maintenant, depuis que l’adrénaline refluait et qu’elle me laissait pantelant, esseulé comme jamais. Je m’étais confié etje le regrettais ; même si nous avions partagé beaucoup de temps ensemble ces dernières semaines avec Lou et que nous avions lu le dossier de l’autre, nous ne nous connaissions pas si bien l’un et l’autre. Elle compatit, toutefois, même si sur son visage je lis le doute ; elle se demande à son tour qui je suis réellement, elle me dit que je n’ai pas eu le choix, que j’ai fait ce qu’il fallait. Et elle me confie aussi que ce genre de mec ne méritait pas vraiment de vivre. Et moi ? Les gens comme moi, le méritaient-ils plus ? Ce n’était pas certain, je ne le considérais pas comme acquis. Lou Williams n’avait pas pu accéder à toutes les informations me concernant, et c’était tant mieux, quelque part. Elle ne me verrait sans doute pas tout à fait de la même façon, autrement. Je haussais les épaules, sans vraiment regarder ma partenaire dans les yeux, même si elle me confiait se reprocher un peu les mêmes choses que moi.


| Ouais, je sais bien, mais j’étais plus fort que lui. Sentir le couteau mordre dans mon épaule, ça m’a rendu fou. Je voulais le tuer, je voulais pas seulement qu’il me lâche, je voulais l’abattre, pour qu’il ne recommence pas. Enfin, j’imagine qu’on pourra jouer la légitime défense, mais le fait est que j’aurais sans doute pu m’en tirer avec lui en vie. Ca aurait aidé, au procès. |


Quand vous étiez flic et que vous abattiez quelqu’un vous passiez immanquablement pour un cow-boy. En revanche quand vous le faisiez autrement, avec un couteau par exemple, les choses pouvaient suffisamment se corser pour vous amener en taule… Je me rappelais de potes qui s’étaient retrouvés pris dans des bagarres, dans de véritables corps à corps. Ca peut aller très vite. Etranglement, couteau, bref, un mauvais geste arrivait vite, comme un direct qui envoyait un mec contre le coin d’une table ou ce genre d’accident bête, mais néanmoins mortel. Bah, de toute façon, ce qui était fait ne pouvait plus être changé. Lou me touche, quand elle me dit qu’elle ne me laissera pas. Elle n’est pas obligée, elle ne sait pas à quoi elle s’engage, mais elle le fait si spontanément que je ne peux pas la rembarrer, même si elle risquait de foutre sa carrière en l’air.


| Merci. Mais quand même ! |


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Anonymous
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() message posté Jeu 18 Jan 2018 - 23:05 par Invité
We're broken people now.

Jean Marceau & Lou Williams


Je me demandais ce qui poussait Marceau à me parler alors qu’il ne l’avait jamais fait… de façon aussi personnelle je veux dire. Jusqu’à présent je ne connaissais rien de lui et tout ce que j’avais pu apprendre était des « on-dit » à la machine à café. Rien de bien surprenant puisque mon chef m’avait prévenu de cela dès notre premier entretien et puis les bla bla ne survivaient pas longtemps autour de moi. Je ne devais pas être assez curieuse ou intéressée puisque les secrétaires me racontaient de moins en moins les derniers potins, du moins ceux concernant Marceau. Mais je ne m’attardais pas plus longtemps dans ma rêverie et réfléchissais. A quoi ? A ce que je pouvais répondre à Marceau. Je ne m’étais jamais retrouvé face à ce genre de situation.
Je ne voulais pas dire n’importe quoi ou quelque chose de bateau comme « je comprends ce que tu veux dire ! » parce que ce n’était pas le cas ! Je ne savais ce que cela faisait de tuer une personne, même si c’était pour se défendre. D’ailleurs, mon partenaire m’avouait qu’il n’était pas certain d’avoir éliminé le type dans le seul but de sauver sa vie. Qu’est-ce que je pouvais répondre à ça ? Rester muette était hors de question alors je me montrais sincère.
Ma réponse ne l’empêcha pas de douter et je le fixais alors qu’il m’expliquait qu’il aurait vraiment pu laisser le type en vie mais qu’il avait préféré le savoir mort pour qu’il ne recommence plus. Je me rendais compte à quel point certaines parties de ce métier pouvaient nous rendre sombre.



- Cela aurait changé quoi au procès ? Il aurait été condamné à perpète et aurait vécu grâce au contribuable. D’ailleurs il aurait même pu se retrouver en hôpital psy vu ce qu’ils ont fait. Mais rien ne nous dit qu’il ne serait pas ressorti un jour et n’aurait pas recommencé.


Puis je ne disais plus rien. Je savais que ce point de vue était souvent considéré comme choquant ! Mais je n’y pouvais rien… j’étais comme ça ! Je ne comprenais pas qu’on laisse vivre des gens qui tuaient gratuitement comme ce type qui avait massacré cette gamine après lui avoir fait endurer des supplices innommables il y avait quelques années. Heureusement, certains détenus étaient du même avis que moi et le violeur-assassin avait été retrouvé mort dans la cour lors d’une sortie.

Mais je n’abordais pas cette histoire car le sujet de notre conversation était devenu tout autre. Mon chef me remerciait à sa façon ce à quoi je disais simplement
« C’est comme ça, c’est tout ! » puis la conversation devint… plus personnelle ! Je n’avais pas pu m’empêcher de passer mes bras autour de Marceau et il n’avait pas été dupe, comme je ne l’avais pas été non plus. Mais voilà ! Tout ça c’était une mauvaise idée selon lui… A cause de plusieurs raisons qu’il m’énonça. Il avait surement raison et je réalisais que je ne me serais peut-être pas laissée aller si j’avais pris mon traitement ! *Bien sûr… elle a bon dos la nymphette Rouge !* *J’ai pas dis ça !* *Je sais, je te taquine.*
Alors je décidais à partir, du moins à retourner à la voiture en espérant y retrouver mon traitement. Mais Marceau me retint pour me faire des aveux qui affaiblirent ma détermination à ressortir. Voulant tout de même faire ce qui devait être fait je récupérais et, je changeais d’avis quelques secondes plus tard. C’est comme ça que je me retrouvais contre Marceau en train de l’embrasser, un peu maladroitement tant j’étais persuadée qu’il allait me repousser. Mais cela ne fut pas le cas !




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