"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici More than you know + Aleksey  2979874845 More than you know + Aleksey  1973890357
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() message posté Ven 9 Mar 2018 - 13:15 par Invité
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La fin de la journée, Meluzine l'attend avec beaucoup d'impatience. Elle aime ses jours de stage, mais parfois la brunette se retrouve face à des cas qui ont le chic pour lui foutre le moral dans les chaussettes. Pas de nature dépressive, ni à se laisser aller, elle sait pertinemment qu'une fois en-dehors des murs de cet hôpital, elle devrait retrouver le sourire. C'est du moins ce qu'il se passe à chaque fois que l'un de ses patients trouve l'astuce pour lui communiquer ce mal être. Il faut qu'elle s'endurcisse si elle veut faire ce job toute sa vie. Mais la question est : le veut-elle vraiment ? Avec Sevan, la brunette arrive à avancer, et pourtant elle a l'intime conviction qu'un jour elle devra mettre son boulot de côté si elle espère profiter de son homme d'affaires. Pourtant, Sevan n'est pas du genre à exiger quoi que ce soit, ni même à fourrer son nez dans la vie professionnelle de la demoiselle, mais c'est une impression qu'elle a, juste comme ça. A choisir entre son travail et la vie qu'elle mène aujourd'hui, le choix n'est pas difficile, et si certains tendent à penser qu'elle ne voit en lui que son argent, Meluzine sait que ça va au-delà de ça. Elle n'a jamais couru après l'argent, ni même après le luxe, et si aujourd'hui elle le frôle des doigts, sans doute est-ce parce qu'à ses yeux, c'est totalement con de s'en priver, si on peut se le permettre par un moyen ou un autre.

Dans sa voiture, Meluzine met plusieurs secondes avant de tourner la clé de contact. Le regard posé sur l'heure, elle repense à tous ces gens. Comment certains d'entre eux en arrivent à consulter un psy pour des choses aussi futiles ? Sa positive attitude avait tendance à l'enfoncer dans l'incompréhension et avec le temps qui passait, elle avait même parfois l'impression d'être débordée. Pourtant, elle n'était pas toute seule. Ils étaient plusieurs, et elle, elle travaillait aussi avec Ethan Hemsworth. Il arrivait à l'encadrer tout en lui laissant une certaine liberté après s'être assuré qu'elle était capable de mener à bien une séance. Et si vraiment elle ne savait pas comment y arriver, ni comment s'y prendre, il était là pour l'aider et la conseiller, comme devait le faire un maitre de stage. Certaines de ses copines de cours se plaignaient de cette personne censée être là pour les encadrer et les plonger au centre du métier de psychologue. Meluzine, elle ne s'était jamais plainte de sa personne à elle. Son maitre de stage était présent et compréhensif. Il répondait aux questions et n'avait pas peur de la pousser à sortir de sa zone de confort afin que, justement, elle apprenne. Non, vraiment, si elle avait déjà entendu beaucoup de mal sur d'autres, elle n'avait jamais eu de pensée négative ou déplacée envers cet homme qui prenait du temps pour la former.

Finalement, Meluzine sortit de son véhicule sans avoir avancé d'un mètre. Elle avait besoin de prendre l'air, de se changer un peu les idées. Le temps n'était pas à la balade et les degrés n'étaient pas en trop, au point qu'elle se surprit de remonter la tirette de sa veste et de remonter sa capuche en fourrure sur sa tête pour avoir plus chaud. Elle longeait les boutiques, s'arrêtait de temps en temps pour s'intéresser au contenu, et puis continuait toujours tout droit. L'américaine avait expressément oublié son portable dans sa voiture, voulant rester injoignable. Elle n'était pas indispensable, elle n'était la secrétaire de personne et elle pourrait toujours rappeler à son retour. Elle voulait s'oublier un peu, elle voulait qu'on l'oublie, surtout. Alors elle continua à marcher non sans quitter les vitrines des yeux. Lorsqu'elle se trouva devant un bar, elle reconnut la façade pour y être entrée et sortie à nombreuses reprises il y a deux ou trois ans. Avant de rencontrer Sevan, Meluzine travaillait comme serveuse dans ce bar. Un bar où elle avait rencontré des gens qu'elle avait presque oublié aujourd'hui, un bar où elle avait des bons souvenirs. Elle avait finalement rendu son tablier pour le troquer contre des shootings qui lui rapportait bien plus, mais aussi pour son stage qui lui prenait d'autant plus de temps. Les mois et les années passant, elle avait tout simplement oublié de revenir, en se disant qu'elle n'était pas indispensable, qu'elle serait remplaçable, et qu'une autre elle aussi souriante et enjouée ferait l'affaire.

Avec beaucoup d'étonnement, l'américaine poussa la porte du bar et ôta sa capuche. L'endroit n'avait pas vraiment changé, toujours aussi chaleureux lorsqu'on y entrait. Elle reconnaissait quelques habitués, mais aussi de nouvelles têtes qu'elle ne connaissait pas, qu'elle n'avait jamais vue. Automatiquement, son regard se porta sur le bar, et elle fut agréablement surprise d'y revoir Aleksey avec qui elle avait travaillé plusieurs longs mois. Entre eux il y avait eu une belle complicité, mais aussi des moments plus intimes bien que purement physiques. Elle s'approcha du bar et s'y installa, pas certaine que c'est réellement ici qu'elle aurait dû s'arrêter. Mel' avait conscience que du jour au lendemain elle l'avait aussi mis de côté, peut-être parce qu'elle avait dû faire un choix et certaine que sa vie d'avant ne pouvait en rien se marier avec sa vie d'aujourd'hui " Salut… " finit-elle par lancer au barman  " Ca fait… longtemps " et oui, le temps passe, mais les souvenirs restent.


©️ nightgaunt
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() message posté Ven 9 Mar 2018 - 17:44 par Invité


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L'amitié est lente à mûrir, et la vie si rapide : l'amitié est une fleur que le vent couche et trop souvent déracine.
Le réveil sonne, il sonne encore et toujours et pourtant, personne ne bouge. Soudainement, une main s’étale dessus et la musique se coupe d’un seul coup. Il est emmitouflé dans ses couettes et il a bien du mal à ouvrir un oeil. Aujourd’hui, il prenait son service un peu plus tôt, il ne pouvait donc pas rester la journée dans son lit à rien faire. A vrai dire, il avait fini son service dans les alentours de trois heures, car il y avait eu une soirée privée et il n’avait pas arrêté une seule seconde de service les personnes. Il soupire et se lève doucement, commençant la journée par s’étirer et regarder l’heure. Et non, pour une fois, il ne s’était pas trompé dans l’heure et il devait bien se lever pour pouvoir ranger l’appartement, faire la vaisselle, faire les courses et son sport avant de se rendre à son boulot. Une bonne journée chargée, comme sa soirée d’ailleurs. Il appuie sur la télécommande et les volets de l’ensemble de l’appart s’ouvrent, laissant entrer la lumière aveuglante. Il ronchonne, comme à son habitude, il regard son lit, vide, pour une fois. Il n’avait ramené aucune femme dans son lit cette nuit, certainement trop fatigué dû à son boulot. Il lance directement la musique sur sa barre de son depuis son téléphone. Toujours le même rituel chaque matin, si Alek n’avait pas sa musique, il n’était pas de bonne humeur. Il enleva le seul bout de tissu qui restait sur lui et se glissa directement dans la douche. Une bonne douche, bien chaude, rester une bonne trentaine de minutes, avant enfin de bouger et de commencer à se laver. Il est lent, il n’est pas six heures du matin, il est midi. Il n’a pas le même rythme que ses amis ou que les autres personnes, il vit la nuit et dors la journée. Il traine encore un peu sous la douche, pour enfin y sortir quelques minutes plus tard. Il finit de se préparer, les cheveux en bataille, il se rase rapidement, sans même se couper une seule fois. Il essaie de se coiffer tant bien que mal, ses cheveux indisciplinés ne veulent pas se mettre correctement et il laisse tomber. Il était toujours bien, coiffé ou non et il le savait pertinemment. Il commence à faire le ménage, il déteste la saleté et il déteste quand son appartement est en désordre. Il prend un peu plus d’une heure pour le faire briller et ranger ses affaires. Il part, pour faire ses courses. Habillé d’un jean assez clair, légèrement troué au niveau des genoux, d’un pull couleur kaki, des baskets et une casquette, pour cacher sa misérable coiffure. Il prend ses papiers et il songe qu’avoir une voiture ça pourrait être utile. Descendant deux à deux les marches de son bâtiment, il arrive au milieu de la rue. Il ronchonne toujours, mais il est à seulement quelques mètres du supermarché.

Il n’avait pas fait de liste, il prenait toujours les choses qui lui faisaient de l’oeil et finissait toujours par avoir une sacrée note. Aujourd’hui, il devait faire le plein car à force d’inviter du monde chez lui, il n’avait plus rien dans ses placards et son frigo. De plus, Alek était loin de manger de la merde, il cuisinait plutôt bien et se faisait des petits plats plutôt bien consistant et alléchant. Il mangeait comme quatre surtout quand il faisait énormément de sport, ce qui était le cas en ce moment. Après avoir tenu tous les rayons, il repartait chez lui avec quatre sacs plutôt pleins, et il finissait par ranger tout ça dans ses placards et son frigo. Il n’avait plus qu’à faire son sport avant de se laver une deuxième fois et de partir pour son boulot en vélo. En effet, il n’habitait pas à côté de son travail, et il détestait prendre les transports en commun, il préférait prendre l’air et se défouler avant d’y passer la moitié de ta journée ou plutôt soirée. Il changea rapidement d’habit pour enfiler son jogging et son t-shirt ample ainsi que ses baskets et un sweat. Son casque sur ses oreilles, il partait courir dans la rue. Il connaissait par coeur son quartier et ses environs, il y courait minimum deux fois par semaine, donc à force il savait par où passer. Les gens le regardaient étrangement, certainement des touristes, muni de leur appareil photo. Il n’y prêtait même plus attention. Il courait de plus en plus vite, pour enfin se positionner sur son rythme. Il commençait à transpirer, montant des escaliers, sautant par-dessus quelques petites barrières. Il arriva rapidement le long du canal, le calme absolu, quelques clochards le long de sa route, rien de bien méchant. Il longeait le zoo sur sa gauche, il connaissait ce chemin par coeur et coupa par un petit sentier pour ré-attérir sur la route. Il n’avait plus beaucoup de temps devant lui, il savait qu’il devait se dépêcher pour ne pas arriver en retard à son boulot. De plus, il avait été augmenté et avait gradé en tant que responsable. Il s’occupait de gérer les plannings, l’équipe en plus de son travail de barman. Il devait donc montrer l’exemple, il n’avait plus le droit de se pointer avec une vingtaine de minutes de retard.

Il rentre, légèrement essoufflé, les joues rouges. Il n’a pas le temps de reprendre son souffle qu’il va directement prendre une douche rapide. Il prend juste le temps de se coiffer cette fois-ci. Il ne travaille pas dans n’importe quel bar, il ne peut pas se pointer avec la gueule défraîchie. Il enfile ses vêtements de tout à l’heure, changeant la casquette pour un bonnet et il ajoute à son pull, un manteau. Il ne savait pas encore à quelle heure il allait terminer, et les nuits à Londres sont plutôt fraiches en cette saison. Il dépose rapidement une clope entre ses lèvres et descend au local à vélo pour le prendre et partir directement. C’est seulement sur la route qu’il allume sa clope, petit rituel, chaque jour il faisait la même chose. Il sait que ce n’est pas bon de fumer après le sport ou en faisant du sport, mais il essaie de progresser sur ce point, ce n’est pas forcément évident. Il double quelques voitures, échappe aux nombreux bouchons, grimpe de temps en temps sur le trottoir pour enfin arriver à son lieu de travail après une course de trente minutes. Il dépose son vélo dans la cour, derrière, et il va directement se changer. Enfilant son pantalon noir et une magnifique chemise blanche, cachant ses tatouages. Il la laisse légèrement ouverte sur le devant, détestant avoir quelque chose de serrée autour de son cou. Il remplace un de ses collègues, il doit préparer le menu pour ce soir et à vrai dire son collègue chef de cuisine ne l’aide pas vraiment. Ils se mettent à rigoler les deux derrière le comptoir, les clients sont déjà servis, et l’apprenti s’occupe parfaitement de tenir le bar. Alek essaie de faire quelque chose de potable avec la carte, car il sait que ça lui tombera directement dessus si les clients se plaignent. Après quelques minutes, il a enfin sa carte, il commence alors à l’inscrire sur le tableau, quand une jeune femme fit son arrivée dans le bar. Il reconnaîtrait sa voix entre mille, mais sur le coup, il n’y prêta pas tellement attention. Très rancunier, il l’était… Elle avait travaillé ici, elle avait été une de ses amies proches, il y a eu peut-être plus qu’une simple amitié, puisqu’il connaissait son corps dans les moindres détails. En effet, une relation en dehors du boulot, ce n’était pas forcément bien vu, mais à vrai dire, il s’en était toujours foutu. Il l’appréciait un peu comme une meilleure amie, jusqu’au jour où elle a disparu. Elle ne lui a plus jamais donné signe de vie, elle a refait sa vie avec son mec bourré de fric et ses études. Il lui en voulait et à vrai dire il n’avait pas cherché à la recontacter.

Il releva tout de même la tête de son tableau, pour poser un instant son regard sur elle. « Salut. » laissait-il échapper de sa bouche. Un ton froid, c’était rare venant de lui, d’ailleurs son collègue retourna directement en cuisine, préférant le laisser tranquille. « Tu connais encore le chemin pour venir ici. » lançait-il soudainement. Il n’y allait pas avec des pincettes, son mauvais caractère refaisait surface. Il ne lui laissait pas vraiment le temps de s’excuser ou même de s’expliquer. « Tu t’ai dit que tu allais revoir tes anciens collègues car tu te faisais chier, tu avais un peu de temps à leur consacrer après quelques années, comme ça. » il plongea son regard dans le sien. « Bref, si tu as besoin de quelque chose, Léo s’occupera de toi, j’ai du travail. » il n’avait jamais été aussi froid, et il ne le serait certainement jamais avec un client. Là, il le faisait car la rancoeur qu’il avait, revenait petit à petit. La voir, ici, après des années sans nouvelles, oui, ça le faisait clairement chier et il lui faisait comprendre. En aucun cas, il allait l’accueillir les bras grands ouverts.
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() message posté Sam 10 Mar 2018 - 11:16 par Invité
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Meluzine avait-elle fait preuve d'audace en se dirigeant vers son ancien boulot ? Non. Enfin normalement non. Elle se rappelle que même son patron l'avait bien pris lorsqu'elle lui avait dit ses nouveaux plans et pourtant, elle ressentait un certain malaise en ayant passé l'entrée. Trop tard pour faire demi-tour, pire encore lorsqu'à peu près tout le monde avait tourné la tête vers elle. Certains clients la connaissaient de vue, d'autres la voyaient comme une nouvelle cliente qui venait se poser après une journée de travail. Le malaise, elle se doutait qu'elle en était la seule responsable. Elle avait promis qu'elle reviendrait de temps en temps, et pourtant elle ne l'avait jamais fait. Elle n'avait jamais repris contact non plus. Meluzine avait été entrainée dans un nouveau tournant de sa vie, dans des habitudes qui n'étaient pas les siennes, à côtoyer des gens qu'elle n'avait pas l'habitude de côtoyer. Depuis qu'elle connaissait Sevan, mais surtout depuis qu'elle le fréquentait, son monde avait changé. Elle en avait oublié une partie de sa vie, en espérant que celle qu'elle menait actuellement lui apporterait beaucoup plus. Certes, certaines choses étaient mieux, mais d'autres lui manquaient. Lorsqu'elle bossait dans ce bar, Meluzine était toujours de bonne humeur et souriante. Elle n'avait pas un salaire très généreux, mais c'était suffisant et puis elle prenait un réel plaisir à venir au service du client, à échanger avec quelques habituer mais aussi à rigoler et taquiner ses collègues. L'américaine avait d'ailleurs eu un véritable coup de cœur pour Aleksey, et peut-être que justement, avec lui, elle avait appris à se foutre des on-dit. Ce qu'ils faisaient en dehors du boulot ne regardait qu'eux. Encore qu'ils ne le criaient pas sur tous les toits, qu'il n'était pas non plus inscrit sur leur front, mais étant donné la complicité au boulot, certains pouvaient aussi se poser des questions.

S'approchant du bar, elle posa ses yeux un peu partout. Ca n'avait pas vraiment changé, à part peut-être deux ou trois choses pour dire de le rafraichir sans doute, mais globalement elle reconnaissait facilement l'endroit où elle avait travaillé. Meluzine décryptait facilement la contrariété de son ancien collègue lorsqu'il ouvrit la bouche. Elle l'avait déjà connu plus sympathique, plus joviale aussi et surtout avec les clients. Sauf qu'elle n'était peut-être pas une cliente comme les autres, et qu'en plus, elle revenait un peu comme un cheveu dans la soupe après de longs mois de silence. Avant d'en dire plus, l'américaine prit le temps d'analyser la situation. Elle devait s'en prendre à elle-même et pour ça, elle avait relativement la tête sur les épaules pour l'admettre. Peut-être aurait-elle dû continuer son chemin, ou simplement retourner vers son véhicule et prendre le chemin de son appartement. Elle aurait discuté avec sa colocataire, et puis peut-être que Sevan l'aurait aussi aidé à relativiser la journée qu'elle venait d'avoir. Elle ne venait pourtant pas ici pour expliquer, ni même pour se plaindre de son boulot qui ne l'était pas encore tout à fait. Certains clients avaient le chic pour ça ; combien de fois avait-elle entendu les jérémiades des uns et des autres venant pour se changer les idées, pour se noyer dans l'alcool. Non, Meluzine ne savait même pas pourquoi elle était venue, peut-être justement parce qu'enfin, elle avait pris le temps de se rappeler son ancienne vie, et que certaines choses de cette ancienne vie créaient un vide aujourd'hui.

Elle s'installa sur un tabouret malgré l'accueil reçu et, gardant sa veste encaissait les dires et les reproches d'Aleksey. Elle assumait totalement le pourquoi il lui en voulait, pire encore elle en avait pleinement conscience. Peut-être aurait-elle dû se comporter comme une véritable cliente et passer la porte dans l'autre sens après s'être sentie offensée. Peut-être aussi, que justement, Aleks la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle était capable d'entendre les reproches et critiques sans partir comme une petite fille capricieuse. " Au moins, je l'ai pas volé, ton super accueil digne d'un centre d'incarcération" commença-t-elle, sans pour autant s'apitoyer sur son sort. Elle reprit aussitôt " Oui, je sais, j'aurais dû revenir de temps en temps. Mais c'est pas aussi simple. " En pratique, si ça l'était plutôt bien. En réalité c'était plus compliqué. " J'avais besoin de changer un peu de vie, de voir si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs, puis j'ai été prise par le temps, par les évènements et après j'ai plus osé venir. " Parce que beaucoup de temps était passé depuis, et qu'elle redoutait ce qu'elle vivait actuellement " Tu savais bien aussi que je rêvais d'une autre vie, c'était pas un scoop " Lorsqu'un client s'approcha, Meluzine arrêta de parler, puisque lui était là pour commander, contrairement à elle qui était surtout là pour régler ses comptes, visiblement. Elle adressa un sourire audit client, puis lorsqu'il tourna les talons elle reprit " et avec tout le respect que j'ai pour Léo… J'ai pas envie que ce soit lui qui s'occupe de moi. Et puis je t'empêche pas de bosser." Elle leva les yeux vers Aleksey, consciente qu'il allait encore probablement la remballer comme il savait si bien le faire.

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() message posté Lun 12 Mar 2018 - 23:08 par Invité


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L'amitié est lente à mûrir, et la vie si rapide : l'amitié est une fleur que le vent couche et trop souvent déracine.
Alek avait fait beaucoup d’efforts en montrant qu’il appréciait cette demoiselle, lui qui ne voulait pas s’attacher, lui qui repoussait toute personne qui devenait un peu trop importante pour lui. Il ne s’était jamais laissé la chance d’aimer quiconque, que ça soit de l’amitié ou de l’amour. Il avait peur de souffrir, il avait vu sa mère bien trop triste à cause de l’amour, il ne voulait pas ressentir ce qu’elle avait vécu pendant des années. C’était certainement idiot, puisqu’il avait dû croiser des femmes correctes, des femmes qui cherchaient également l’amour, le vrai et l’Unique. Mais, il avait juste préféré s’occuper d’elles durant une nuit ou deux, mais rien de plus. Finalement, il ne voulait pas l’avouer, mais il se lassait d’être toujours célibataire, de toujours aller à gauche et à droite. Dans le fond, il aimerait pouvoir se poser, pouvoir ressentir pour une fois ce que c’est d’aimer quelqu’un. La vie en avait décidé autrement, son caractère également. Pourtant, avec elle, c’était différent, il l’avait accepté bien plus qu’une collègue et bien plus qu’un simple plan cul. Elle le faisait sourire, elle le faisait rire et elle lui faisait penser à autre chose. Quand il partageait des moments intimes avec elle, elle ne disparaissait pas quelques minutes après ou inversement. Non, il acceptait qu’elle dorme à ses côtés, ils parlaient parfois pendant des longs moments. Ils partageaient bien autre chose que simplement du sexe et c’est certainement à cause de ça qu’il lui en voulait. C’était la première fois qu’il s’autorisait à apprécier une personne, à la voir autre qu’un coup d’un soir, une amie. Voilà ce qu’elle était à ses yeux, une amie voir une meilleure amie et c’était difficile pour lui de l’avouer, limite ça lui écorchait la bouche. De la voir là, devant lui, ça lui faisait un léger pincement au coeur, elle t’avait snobé pendant un long moment et elle revenait comme une fleur, la bouche en coeur. Non, il ne pouvait pas l’accepter, du moins, il n’arriverait pas à lui pardonner. Elle ne devait certainement pas comprendre la situation, mais pour lui, c’était de trop, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Elle avait clairement refait sa vie, et il n’en faisait pas parti, il l’avait très bien compris. Elle avait dit qu’elle reviendrait voir son équipe, ses collègues et elle n’est jamais revenue. Préférant oublier son passé, et il détestait les gens qui n’assumaient rien, qui s’ils le pouvaient, effaceraient leurs mémoires pour ne plus se souvenir de leur passé, de leurs moments de faiblesse. Il trouvait ces gens, lâches, des moins que rien et à ce moment-là, il la considérait comme telle. Elle n’était plus la même, du moins c’était le ressenti qu’il avait en posant son regard sur elle. Elle ne s’habillait plus de la même façon, elle ne comportait plus de la même façon, elle n’était plus la Meluzine, qu’il côtoyait auparavant.

Il n’avait pas envie de faire semblant, il n’était pas ainsi, il ne savait pas faire le faux cul. Il préférait rentrer dans le vif du sujet, il ne tournait jamais autour du pot. Il avait certainement un caractère un peu trop fort, un peu trop franc, il s’en foutait de blesser les personnes avec ses paroles, une chose était sûre, avec lui, il ne revenait jamais sur ses paroles, chaque mot qu’il pouvait balancer, il les pensait. Et là, c’était parfaitement le cas, il ne pesait pas ses mots, ne les mâchait pas non plus, une chose était sûre, c’est qu’il y avait quelque chose de casser entre elle et lui. Des fois, il se disait qu’il aurait mieux fait de quitter ce bar, cette ville. Disparaitre comme il savait si bien le faire, il était un peu comme un fantôme. De toute façon, dans cette ville, il ne connaissait pas grand monde, il n’aurait pas été une grande perte et il le savait pertinemment. La preuve, il n’avait certainement pas manqué à cette jeune femme, sinon, elle serait revenue un peu plus régulièrement, ou elle aurait essayé de le contacter, juste pour lui dire qu’elle était toujours en vie. Elle n’avait rien fait de tout ça, ça l’avait donc conforté dans son idée qu’elle ne tenait pas autant à lui, qu’il ne tenait à elle. Peut-Être que demain, il aura quitté la ville, il aura mis en vente son appartement, qui sait? Il était imprévisible, surtout quand il était en colère, et à ce moment, c’était totalement le cas. Personne ne l’avait encore vu ainsi, aussi froid et distant avec une personne, surtout avec une femme. Plusieurs l’avait certainement reconnu, elle n’était pas une inconnue ici, pourtant personne n’était venue à sa rencontre. Il essayait de reprendre son souffle, de calmer les battements de son coeur, et surtout de se détendre. Il desserra le poing, et lâcha la serviette sur le comptoir. Il ne releva pas ses premiers mots, levant les yeux au ciel, comme il avait l’habitude de faire quand il était agacé. En plus de ça, au lieu de tout simplement s’excuser ou même de quitter le bar, elle te provoquait. Elle te cherchait, trouvant tes failles et elle s’appuyait sur ça pour te rentrer dedans. Il prit place sur le tabouret qui se trouvait toujours là, derrière le bar. Son regard planté dans celui de la jeune femme, un regard lourd, méprisant et glacial.

« C’est vrai que c’est difficile de prendre dix minutes dans sa journée pour venir voir des personnes. » lançait-il sur un ton assez dur, après tout, elle le cherchait, elle allait finir par réellement le trouver. Il lui laissa le temps de parler, de s’expliquer, peut-être qu’avec ses paroles, il se calmerait ou au contraire, il foncerait tête baissée. Il n’appréciait pas ce qu’il entendait, au final, elle descendait dans son estime un peu plus chaque seconde. Il laissa échapper un soupire, comme si au final, il s’en foutait de ce qu’elle pouvait lui dire. Pourtant, il cherchait au fond de sa tête, ce qu’il allait pouvoir bien lui dire. Car, là, en ce moment même, il n’avait rien à ajouter, il avait dit tout ce qu’il avait sur le coeur. Et au final, il répliqua à sa phrase « Tu sais tout le monde rêver d’une vie meilleure, moi le premier. Pourtant je ne vais pas me plaindre, je ne vais pas tout faire pour oublier mon passer. Ce n'est pas parce que je sortirais avec une meuf riche, que je devrais oublier d’où je viens réellement. L’herbe est toujours meilleure ailleurs, mais il faut se battre pour qu’elle devienne verte et magnifique à tes pieds, elle ne viendra pas en un claquement de doigt, malheureusement. Faut savoir bouger son cul pour y arriver dans la vie. » lâchait-il. Il savait parfaitement que ses collègues entendaient la conversation, il n’avait absolument rien à cacher, du mois plus maintenant. Il se rapprocha d’elle pour lui lâcher une bombe en plein visage « Pourquoi tu ne veux pas te faire servir par lui, tu préfères que ça soit ton ancien plan cul qui te serve en plus de ça? » Elle ne se rendait peut-être pas compte, mais depuis son arrivée, il avait arrêté de faire son boulot. Il avait arrêté de bosser sur son menu du jour, donc si, elle l’empêchait clairement de travailler. Il n’avait pas tout son temps à faire la discute, surtout avec une personne comme elle.

Il repensait clairement au moment où il travaillait encore avec elle, ces moments de fou rire, de guerre, de boudage. Il était un peu comme un gamin à ses côtés, il s’amusait, il rigolait. Plus d’une fois, il lui avait lancé en plein service une éponge, une serviette humide. Plus d’une fois il l’avait mâté de la tête aux pieds devant tout le monde, lui lançant parfois des compliments un peu trop osés. Avec elle, c’était différent, il n’y avait jamais eu une seule prise de tête, elle boudait durant quelques secondes et elle revenait toujours à la charge. Et même si en ce moment même, il n’avait qu’une envie : La foutre dehors, tous ces bons moments lui manquaient. Mais, il savait que plus rien ne sera jamais pareil, qu’il n’avait plus que ces souvenirs. Il décida de mettre pendant quelques secondes sa rancune de côté. « Qu’est-ce que je te sers? » comme quoi parfois, il pouvait faire l’effort d’être un minimum poli.
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() message posté Dim 18 Mar 2018 - 21:58 par Invité
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Meluzine pouvait-elle en vouloir à Aleksey pour ses reproches ? Non, absolument pas. Pourtant elle aurait aimé qu’il fasse un peu preuve de compréhension. Ou du moins, qu’il fasse semblant. Evidemment, ce n’est pas le genre du personnage, mais peut-être aurait-elle espéré devenir une sorte d’exception. Proche du bar, elle ne savait même pas quoi lui répondre parce qu’au fond elle savait pertinemment qu’il avait raison. Mel’ n’avait aucune excuse quant à ces potentielles dix minutes qu’elle n’avait jamais prises pour venir discuter ou simplement passer en coup de vent. Elle avait sans doute préféré opter pour la facilité et ainsi éviter de dire qu’aujourd’hui elle vivait une vie relativement différente, ou bien simplement d’expliquer le pourquoi du comment elle devait mettre fin à la proximité qu’elle partageait avec lui. Maintenant qu’elle se trouvait en face d’Aleksey, elle se rendait compte que tout ça, ça lui manquait. Que les moments qu’elle avait déjà passé avec lui à faire un peu tout, mais aussi beaucoup de n’importe quoi lui manquaient, que les moments qu’ils avaient déjà partagé rien qu’eux deux lui manquaient, et puis cette façon de ne pas devoir jouer le rôle de cette fille qu’elle n’est pas, ça lui manque cruellement aussi. Aleks connaît la Meluzine de base, l’américaine qui ne parle plus à sa sœur, qui a grandi sans sa mère et qui n’a jamais vraiment cessé de vivre des abandons depuis vingt-six ans. Sevan connaît une partie de sa vie, mais il a fait d’elle cette fille tirée sur quatre épingles, avec beaucoup plus d’ambition, mais flirtant aussi dans un monde qui n’est pas le sien. La question reste donc : « qui doit-elle vraiment être ? »

Meluzine soupire face à la pique que lui lance son ancien collègue, elle détourne son regard. Au fond, elle ne savait même pas pourquoi elle était venue, le connaissant assez pour savoir qu’il ne l’aurait pas accueillie les bras ouverts alors qu’elle l’avait littéralement écarté « J’ai pas d’excuse, Aleksey et je vais pas chercher à te sortir une théorie quelconque parce que j’en ai pas. J’aurais dû venir, mais je ne l’ai pas fait et j’en suis désolée. J’imagine que je voulais éviter la discussion qu’on a là.» Ce pourquoi Mel n’est pas d’accord, c’est ce qu’il dit à la suite. Elle a toujours dû se débrouiller toute seule pour mener sa petite vie et Sevan n’est qu’un tremplin de vie pour lequel elle a opté après vingt-cinq ans. « Je te trouve vachement gonflé de me dire ça à moi. Ca fait vingt-cinq piges que je me bouge le cul toute seule, je te signale. J’ai pas eu mes parents pour me payer mes études, ni même ma mère pour m’apprendre ce qu’est la vie. J’ai juste avancé toute seule. Oui, j’ai préféré chercher un boulot qui paie mieux, et avec des horaires plus corrects. Excuse-moi de ne pas vouloir frotter des tables toute ma vie » je marquais une pause et repris « Et si ça peut te faire rétrograder, Sevan ne me paie pas mon loyer, ni mes factures. Je le fais toute seule comme une grande avec MON salaire.» Meluzine refusait catégoriquement de passer pour la poule de luxe. Certes, il lui arrivait de recevoir de jolis cadeaux qu’elle-même ne pouvait pas se permettre d’acheter, mais elle évitait de les porter trop souvent, ou seulement pour de grandes occasions.

La brunette refusait de se faire relayer au second plan. Elle n’avait rien contre l’autre serveur, puisque de toute façon elle ne le connaissait pas vraiment, mais elle avait belle et bien engagé la conversation avec Aleksey et visiblement, ils avaient un échange particulièrement constructif – ou pas – au vu du nombre de reproches. Certes, des reproches justifiés, mais à quoi bon remuer le couteau dans la plaie pendant dix ans ? « Je sais pas trop à quoi tu joues, Alek, mais je te signale qu’on était tous les deux dans le même sac. Et puis c’était pas juste une question de sexe et tu le sais très bien, alors la ramène pas juste parce que t’as un gars à qui tu donnes tes ordres, qui assiste à ta scène de ménage » Il voulait lui lancer une bombe, et bien que cela ne tienne. Néanmoins, Si elle avait déjà ramené des hommes chez elle, elle refusait de passer la nuit avec eux, elle finissait toujours par les dégager de son lit, ou par reprendre ses affaires pour filer en douce. Aleks avait été une exception et oui, elle avait été persuadée que si d’une façon purement officielle, il n’y avait que de l’amusement entre eux, officieusement ils avaient partagé un peu plus que ça.

Assise sur le tabouret, Meluzine ne daignait pas vraiment bouger de là. Elle aurait très bien pu tourner les talons, mais maintenant qu’ils avaient brisé la glace, elle avait préféré rester et attendre qu’on daigne s’occuper d’elle en guise de cliente. Elle ne cherchait pas à jouer les petites princesses en réclamant tout et tout de suite, mais elle refusait de s’avouer vaincue une seconde fois en quittant l’établissement. Après tout, elle avait bien reconnu que oui, elle aurait dû revenir. Les yeux baissés vers ses mains, elle tourna le visage vers son ancien collègue lorsqu’il s’adressa à elle. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait boire. Elle ne savait même pas si elle avait vraiment envie de boire, en fait  « quelque chose d’alcoolisé, mais pas trop parce que j’ai ma voiture un peu plus loin et comme je doute que tu sois assez gentleman pour me ramener, ben il faut que j’arrive à rentrer ». En attendant d’avoir sa boisson, Meluzine finit par enlever sa veste et la déposa sur le tabouret voisin « Tu m’en veux jusqu’à quel point ? Histoire de voir comment je peux te dédommager » Encore qu’elle ne savait pas vraiment comment elle y arriverait, à part passer là tous les jours après son taff, chose impossible. « je peux t’inviter au Burger bear, comme ça tu verras que malgré tout ce que tu penses de moi, je suis encore le genre de fille à manger des hamburger. Je vais éviter de te ramener chez moi … sinon je sais pas, choisis comment t’aimerais être dédommagé. »


©️ nightgaunt
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Anonymous
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() message posté Jeu 22 Mar 2018 - 11:45 par Invité


MORE THAN YOU KNOW + ALEKSEY
L'amitié est lente à mûrir, et la vie si rapide : l'amitié est une fleur que le vent couche et trop souvent déracine.
Il était peut-être temps que tu te calmes et que tu passes à autre chose, que tu lui laisses une deuxième chance? Elle venait ici en paix, elle venait te revoir et tu la recevais comme une merde. Tu ne lui laissais même pas le bénéfice du doute, tu ne lui laissais pas la chance de s’expliquer. Tout de suite tu l’avais prise en grippe, tu ne voulais même pas entendre ses explications. Pour toi, du moment où elle s’était mise avec son mec, elle avait décidé de tout oublier, de tourner la page car elle ne faisait plus partie de ce monde. Elle n’était plus une pauvre jeune femme qui devait nettoyer les tables pour gagner de la tune, non elle ne devait pas lui faire honte, elle devait être une femme bien plus intéressante que ça. Et au final sans se rendre compte, elle t’avait blessé, étais-tu un mec sans importance, tellement minable qu’il devait travailler dans un bar pour se faire de l’argent. Tu t’étais remis en question pendant plusieurs jours, avant de décider de tourner la page avec elle. De la laisser disparaitre, sans même essayer de reprendre contact avec elle. Tu ne pensais pas seulement à tout ce que tu avais pu partager sexuellement avec elle, tu pensais absolument à tout. Cette complicité que tu n’avais jamais vraiment eue avec une autre personne. D’ailleurs, tu n’avais jamais réussi à t’attacher à une autre personne après elle. Tu avais quelques amies en effet, mais ce n’était pas pareil, il n’y avait pas ce petit quelque chose, qui faisait que tu te sentais tellement bien et libre à ses côtés.Tu n’avais jamais eu besoin de savoir si tu étais bien coiffé, ou si tu étais bien habillé, elle s’en foutait et tu pensais la même chose. Elle était toujours belle à tes yeux, elle n’avait pas besoin d’avoir une tonne de maquillage, ou des vêtements chics pour que tu la trouves séduisante. C’était certainement ça la force de votre amitié, et ça te manquait. Car oui, tu voudrais retrouver une personne avec qui partager ces moments, qui parfois étaient tellement chiants mais que tu arrivais avec son aide à les rendre plus que parfait. Un moment de nostalgie commençait à prendre le dessus sur toi? Peut-Être bien, mais une chose était sûre, tu ne comptais pas lui montrer. Tu avais reporté ton attention sur ton tableau, encore vide et merde, tu laissas tomber tout ça. Tu n’avais pas la tête à penser à ton menu, ou encore à cette soirée qui était organisée ce soir dans ce bar. Tu laissas tout ça dans un coin, et dans un réflexe tu regardas ton téléphone. Tu avais plusieurs messages et plusieurs appels, chose assez rare. Tu étais invité à une grosse soirée ce soir, c’était seulement à quelques pâtés de maisons d’ici, tu ferais certainement le déplacement après ton boulot. Après tout, vu ce qui se passait en ce moment, tu avais clairement besoin de te changer les idées. Si tu aurais pu, tu aurais même demandé à prendre ton après-midi, vu le nombre de jours que tu devais rattrapé et vu le peu d’influence dans le bar. Ainsi, tu aurais pu partir et mettre un terme à cette discussion. Mais par respect pout ton équipe, tu n’allais pas le faire, juste prendre ton mal en patience. Tu déposas ton téléphone en dessous du bar, et ton regard retomba directement sur la jeune femme. Durant ces moments-là, tu aurais aimé avoir une vague de clientèle et être occupé, que devoir affronter ses paroles. Tu ne faisais que de lui envoyer des piques en permanence, tu ne faisais que de la pousser un peu plus dans ces paroles. Comme quoi, tu avais un foutu caractère, que tu étais très rancunier et à ce stade-là, elle pouvait clairement le remarquer. En effet, elle n’avait aucune excuse, elle avait juste rayé absolument tout de son ancienne vie, sans avoir un seul regret et c’était certainement ça le pire. C’est qu’au final, elle t’avait limite utilisé? Elle était bien contente quand tu étais là à ses côtés quand elle n’avait pas forcément le moral, elle était bien contente quand elle voulait s’envoyer en l’air, quand elle voulait juste sortir et passer du bon temps en ta compagnie. Par contre, du moment où elle avait trouvé l’âme soeur, elle t’avait clairement mis de côté, effacé de sa mémoire, de son téléphone aussi certainement. Et c’était plus ça que tu avais du mal à digérer, le fait d’avoir quitté le bar, tu t’en foutais, c’était juste une excuse à lui mettre dans la gueule une fois de plus.

Un léger rire était sorti de ta bouche, pas un simple rire, plus un rire nerveux ou moqueur. Il s’appuya un instant sur le comptoir pour s’étirer et descendre de son tabouret par la même occasion. Tu avais besoin de bouger, de prendre l’air. Tu continuais de l’écouter, en même temps tu ne pouvais pas ignorer de telle parole. Tu cherchais ton paquet de clopes, tu savais que tu l’avais posé quelque part dans un tiroir, mais lequel? En même temps, tu avais tellement repris vite ton service, que tu avais dû le balancer comme ça. « Je sais bien que tu as aucune excuse, ce n’est pas une nouveauté. » laissais-tu sortir de bouche, très naturel. Tu venais de retrouver ton paquet de clopes, il ne manquait plus que de trouver ton briquet ou un qui trainait ici, après tout tu pouvais l’emprunter pour quelques minutes. « Ah oui c’est vrai. Tiens je crois que j’ai eu le même problème, je crois que je me suis plié en quatre pour arriver dans ma vie. Ah et je crois aussi que j’ai voyagé un peu partout, avant de me poser ici et de trouver un bon endroit. Et je n’ai jamais changé, même si j’aurai trouvé une femme plus que parfaite, avec qui je serai heureux, je n’aurai rien oublié, que ça soit mes collègues ou une amie. » tu étais largement plus sérieux en prononçant ces paroles. Tu venais d’avouer qu’elle comptait pour toi, qu’elle était bien plus qu’une collègue, qu’elle était une amie. Chose que tu n’avais jamais faite depuis le début de votre rencontre. « Tu sais, je sais que je suis minable, je passe ma vie à faire des boissons dans un pauvre bar. Mais enfaite je préfère faire ce métier qui me passionne, que de me voiler la face et de bosser en tant que je ne sais quoi et me faire chier. » Tu avais enfin tout ce qu’il te fallait pour pouvoir aller te détendre à l’extérieur. Tu posais tout ça sur le comptoir, il ne te manquait plus qu’une veste et tu allais pouvoir quitter cet endroit. Ton regard était mauvais, il était froid, totalement différent de celui que tu avais d’habitude. Elle te poussait à bout, elle voulait certainement te rendre dingue. Elle te saoulait, heureusement que tu n’étais pas le responsable, sinon tu l’aurais déjà mis dehors sans même avoir de regret ou de remords. « Scène de ménage, on dit ça quand on est en couple. Je ne suis pas en couple avec toi, et ça n’arrivera jamais. Tu sais que tu me fais chier Meluzine? Clairement tu me fais chier. » laissais-tu s’échapper de ta bouche, tu ne mesurais même plus les propos que tu pouvais dire. Tu fermas soudainement ta gueule, te rendant compte de ce que tu venais de dire. Quelque chose de peu alcoolisé, tu allais donc lui servir un Tequila Sunrise. En quelques secondes tu faisais les mélanges, tu préparas ça rapidement avant de lui servir dans un magnifique verre. Une fois qu’il était terminé tu lui déposas sur le comptoir. « C’est la maison qui offre. » Lâchais-tu froidement. Tu enfilas alors ta veste que tu avais attrapée rapidement. « Je vais prendre l’air. » lançais-tu à Léo. Plus d’une fois tu lui avais laissé le bar, il savait gérer, tu ne t’inquiétais pas pour lui. Ton regard se posa sur la jeune femme et lâcha rapidement « Tu as déjà oublié que je n’avais pas de voiture? Donc je risque pas de te ramener sur mon vélo. » c’était envoyé, mais ce n’était également que la pure vérité. « Et il n’y a rien à faire, même le restaurant que je préfère, ne changera rien à cette situation. » tu partais, tu sortais du bar, tu avais besoin de prendre l’air, de te détendre. Elle avait réussi à te monter la tête, à t’énerver alors que cette journée avait plutôt bien commencé. Tu attrapas le seul joint que tu avais roulé pour la fin de journée, au final tu allais le fumer, là, maintenant. Tu le prenais entre tes lèvres, l’alluma et tu posas tes fesses sur une chaise qui trainait là. De toute façon, il n’y avait personne, les rues étaient désertes, tout le monde se trouvait à son travail à cette heure-là.
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