"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Flesh without blood, life in the vivid dream + Julenia  - Page 3 2979874845 Flesh without blood, life in the vivid dream + Julenia  - Page 3 1973890357


Flesh without blood, life in the vivid dream + Julenia

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() message posté Jeu 18 Fév 2016 - 3:17 par Invité

“Hour after hour I tried to find a compromise. Ignore the painful demise. But we keep on falling, in and out.” L'air dormait, immobile, entre les reliefs d'un ciel d'hiver. Je me redressai sur le lit. Mon souffle s'écrasait contre les parois de la chambre. Il faisait étrangement froid. Un voile de brume pesait sur mes pensées mais je gardais une expression lointaine. Eugenia avait tendance à accepter mes erreurs sans les oublier. Elle existait au milieu des déceptions. Elle relativisait en agissant pour le mieux. Mais il lui arrivait d'en rêver la nuit. Comme sa chute dans la mer. Comme sa pneumonie. Comme toutes les fois où la colère explosait au fond de ma bouche et que je prononçais les mots interdits. Je frissonnai en crispant mes doigts sur son ventre. Nous étions les héros de la tragédie. Nous devions sans cesse lutter. D'abord contre les marées dangereuses, les intempéries et les obstacles. Et ensuite contre le monde tout entier. Un soupir m'échappa alors que je pressais ma bouche contre sa peau parfumée. Je l'embrassai en jouant avec ses cordes sensibles. Nous étions enfin seuls après deux semaines de séparation forcée et des mois de tensions inutiles. Je mesurais parfaitement l'ampleur de mon attitude. Je l'avais cruellement rejeté. Je voulais ui prouver qu'elle ne pouvait pas se passer de ma présence, que j'étais essentiel à son équilibre et que par conséquent tous ses choix devaient se calquer sur les miens. C'était puéril. Je secouai la tête en tirant sur une mèche de cheveux qui retombait sur son épaule. «Arrête, une infirmière va venir, » Je ricanai sans suspendre mes gestes. Les tonalités des machines ponctuaient mes mouvements. Je me sentais transporté par le débordement de mes sentiments. Ginny m'avait tellement manqué. Mon corps se languissait de ses étreintes, mais encore, mon âme voulait tremper dans le feu ardent qui brûlait au creux de ses yeux perçants. «Don't. Stop. Me. Now. Don't stop me now cause I'm having a good time...» Je chantonnais un air de Queen en agitant le bassin contre sa silhouette. Je m'amusais à ses dépends, cependant mes avances n'étaient pas très insistantes. Je gardais en tête sa retenue et son caractère pudique. «Ne te donne pas le beau rôle, c’est qui les porte.» J'arquai un sourcil avant d’acquiescer d'un air défaitiste. Elle marquait un point. C'était elle qui portait les jumelles, je n'avais fait que semer ma petite graine avant de déserter. Je roulai des yeux en me rapprochant de son profil. «Oui, mais je veux participer maintenant. Tu veux même pas partager un peu. C'est cruel.» Boudai-je en m'éloignant. Je surjouais probablement. Je faisais l'enfant afin de maintenir une ambiance neutre et complaisante dans la pièce, mais je n'en pensais pas moins. Je désirais être impliqué dans sa grossesse. Je m'y prenais tard. Mais j'étais résigné à rattraper tout ce temps perdu dans le conflit. Je plissai le front en écoutant ses explications. «Oui c’est ça, octobre. Mais c’était avant mon anniversaire, je pense. Plutôt vers le moment où on a adopté Danny, au début du mois, » Je souris. Je quémandais ses attentions sur une base très fréquente. Les jumelles auraient pu être conçu à n'importe quel jour du mois en réalité. J'arborai une moue séductrice. Le monde m’apparaissait du haut de mon piédestal. Mon regard glissa sur le dessin de sa bouche voluptueuse, et je la regardai avec envie. J'entremêlais nos doigts avec douceur en fantasmant sur le goût de ses baisers édulcorés. «Tout de suite tu veux bien d’eux si tu peux en tirer profit, tu devrais avoir honte,» Eugenia me taquinait mais je sentais une pointe d'amertume dans sa voix. Elle ne pouvait pas me leurrer puisque j'étais capable d'anticiper certaines de ses réactions. Je savais qu'il était trop tôt pour soulever le malaise de manière complète. Alors, j'acceptais ma sentence sans rétorquer. «Mais pourquoi pas pour Cecil et Emile s’il s’agit de garçons. On a encore le temps de changer d’avis s’ils découvrent que mes petites filles ont chacun un minuscule zizi.» Je ris jaune. Mes petites filles , je me demandais si cette allégorie faisait partie d'un automatisme ou si elle faisait exprès de m'exclure. Il y avait peut-être un peu des deux. Une once de rancune mélangée à de la maladresse. Je pinçai les lèvres en quittant le lit. Je me levai d'un geste adroit afin de longer les coins de la chambre. Je ne parlais pas. Je déambulais, la tête baissée vers les sol, comptant les pas qui me séparaient de l'absolution. Je tendis mon poignet afin de regarder ma montre. «On verra. Enfin, tu verras.» Articulai-je avec lenteur avant de frotter l'arrière de mon crâne. J'étais fatigué. Je ne me sentais pas la force de lancer le débat. Elle portait les jumelles. Elle s'était battu pour les garder au sein de sa bienveillance, c'était peut-être logique qu'elle ait un droit de véto. Ce n'était pas grave. Je ne m'en formalisais pas malgré son rejet. «Je vais devoir prendre un café pour tenir debout. Tu veux quelque chose ? Le distributeur est à l'autre bout du couloir. Il me semble avoir vu des M&M.» Marmonnai-je d'un ton las.
 
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() message posté Dim 21 Fév 2016 - 22:01 par Invité
julian & eugenia — dead souls don’t belong in living bodies, they only know how to haunt and wander cloudless skies, demons play with their hearts like toys, and fill their blood with despair, yet we kissed and somehow felt ourselves ignite. we may be as old as stardust, but we can shine like newborn star. ✻ ✻ ✻ Cela m’étonnait toujours de constater à quel point la personnalité de Julian paraissait double ; il y avait cet homme en colère, cet homme chargé de rage, cet homme animé par l’amertume et la violence. Cet homme-là me faisait peur, d’ailleurs ; je ne parvenais pas à anticiper ses réactions et, bien souvent, malgré tous mes efforts pour tenter de l’apaiser dans ses excès, il finissait toujours par me faire du mal, d’une manière ou d’une autre. Me défendre n’arrangeait rien non plus ; il trouvait toujours un moyen de m’en vouloir et de me blâmer, comme s’il était toujours plus facile de me désigner comme fautive lorsque la situation ne lui convenait pas plutôt que tenter de voir plus loin.
Cet homme-là me faisait peur.
Cette personnalité m’avait fait pleurer, pleurer encore et encore, pleurer jusqu’à ce que les larmes ne parviennent même plus à couler sur mes joues.
Puis, il avait l’homme joyeux, l’homme plein d’entrain, l’homme qui me faisait rire et que j’avais connu tout au loin de mon adolescence. Il veillait sur moi et m’amusait, il était attentif et respectueux. Il était tout un panel de qualité qui me rendait admirative ; bien souvent, c’était celui-là que j’avais à la maison, celui-là qui était à mes côtés. Il rentrait tard mais cela n’était pas grave. Il travaillait énormément mais j’avais le droit de poser ma tête sur ses genoux lorsqu’il était perdu dans ses papiers. Il faisait mille-et-une chose en même temps mais il trouvait toujours l’occasion pour me serrer dans ses bras et me montrer que j’avais de l’importance.
Cet homme-là avait été écrasé par l’autre durant des mois et, finalement, je le voyais revivre à mes côtés. Avec entrain, Julian se remua sur le lit, donnant volontairement des coups de bassin dans mon bas ventre et mon coeur s’emballa au même rythme. Je lui lançai un regard à moitié amusé, à moitié exaspéré, mais mon sourire ne parvenait pas à se détacher de mes lèvres. « Don't. Stop. Me. Now. Don't stop me now cause I'm having a good time… » entonna-t-il avec espièglerie et je l’observai avec un mélange d’étonnement et d’attendrissement. Les commissures de mes lèvres se levèrent vers mes joues et ma main caressa doucement son épaule. « Je crois que ça fait des mois que je ne t’ai pas entendu chanter, » dis-je dans un souffle. J’étais émue, d’une certaine manière ; c’était comme si mon esprit avait rejeté l’idée que cela puisse arriver de nouveau un jour. Comme si mon esprit n’avait pas voulu s’imaginer que cela puisse être possible. « Oui, mais je veux participer maintenant. Tu veux même pas partager un peu. C'est cruel, » se plaignit-il d’un air boudeur. Il s’éloigna doucement, jouant sur la théâtralité pour me faire culpabiliser, sans doute, mais je ne démordis pas de mon avis. Sur ce sujet-là, j’étais sans doute intraitable. Sur ce sujet-là, j’étais sans doute trop têtue. Mais, au fond, cela m’importait beaucoup trop. « Ecoute, je te les donnerais avec plaisir, mais malheureusement je ne peux pas. Je n’y suis pour rien, »  lui expliquai-je. Je savais que c’était pour jouer, pour me taquiner, mais je ne parvenais pas à conserver un semblant de sérieux. Il entrelaça mes doigts mais mon coeur criait à l’injustice ; si j’avais eu plus de caractère, je ne l’aurais sans doute pas accepté aussi facilement à mes côtés.
Mais je n’avais pas plus de caractère.
Je ne m’appelais pas Scarlet. Je n’étais pas comme elle.
Julian se détacha de moi. Je fronçai les sourcils en songeant à la raison qui le poussait à réagir de cette manière ; puis, je me rendis compte que la façon dont j’avais bien pu désigner les bébés, en l’excluant, l’avait sans doute vexé mais cela avait été plus fort que moi. Pendant des mois, il m’avait comme fait comprendre qu’il ne s’agissait que des miennes. C’était devenu un réflexe. « On verra. Enfin, tu verras, » dit-il finalement en regardant sa montre. « Je vais devoir prendre un café pour tenir debout. Tu veux quelque chose ? Le distributeur est à l'autre bout du couloir. Il me semble avoir vu des M&M. » Son manque d’entrain était flagrant ; en un seul mot, en un sous-entendu témoignant de son absence et de son rejet, il revêtait son masque d’amertume et de semblant de colère. Son comportement était injuste. Ses réactions l’étaient également. Mais je ne dis rien, parce que j’étais habituée à me taire, désormais. « Je ne sais pas si j’ai le droit de manger avec ce truc dans le bras, »  répondis-je en désignant la perfusion avec un moue boudeuse. Le personnel ne m’avait donné aucune indication, mais l’évocation des friandises avait été suffisante pour me donner faim. « Mais les M&M’s me tentent bien. Enfin, tout me tente bien en ce moment, surtout les trucs étranges. Ce n’était pas des mythes, Julian. »  Je le regardais dans les yeux comme s’il s’agissait d’une sombre nouvelle et je me mis à sourire malgré tous mes efforts ; c’était ridicule à quel point je pouvais avoir des addictions alimentaires et Julian était bien loin de se douter de l’étendue du désastre.
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() message posté Dim 28 Fév 2016 - 21:15 par Invité

“Hour after hour I tried to find a compromise. Ignore the painful demise. But we keep on falling, in and out.” Mes pensées se bousculaient dans ma tête. Chaque jour je lisais et chaque jour je réalisais qu'il me restait encore beaucoup à lire. Je ne savais rien du monde, pourtant j'avais affûté mon esprit. Je m'étais voué aux causes de l'impossible. J'admirais toutes les doctrines et toutes les théologies. Le savoir était une puissance. J'avais grandi au milieu de la violence, de l'abandon et du vide émotionnel. Mon père ne m'avait jamais rien appris. Il buvait seulement. Ses yeux se fermaient dans la pénombre et il léchait les parois du verre en clamant que les dernières gouttes étaient toujours les meilleures. Son haleine alcoolisée emplissait l'espace, et parfois, lorsque je tentais de le redresser pour le guider vers sa chambre, il hoquetait tout près de mon visage et je me sentais l'envie de vomir. Il était méprisable. Je l'étais aussi par extension. Je portais ses blessures sur ma peau comme des marques. Je retrouvais son reflet dans mes expressions, dans mes moments de faiblesse et de colère. J'avais toujours considéré mes similitudes avec Aïda, mais en réalité, j'étais le mélange entre deux entités fondamentalement opposées. Le feu et la glace. J'existais dans une dimension parallèle car j'étais à la fois, orphelin, opprimé et père. Mes yeux glissèrent sur les courbes d'Eugenia. Je retins ma respiration. Je ne voulais pas tomber dans ces clichés familiaux. Je ne voulais pas tomber pour les mêmes raisons. Me gorge se serra brusquement et je tendis l'oreille afin de m'imprégner des couinements du moniteur. Son cœur battait à tout rompre. Son cœur se brisait au gré de mes soupirs mais il continuait de chanter les psaumes de nos amours déchus. Je crispai la mâchoire en esquissant un sourire incertain. Je l'avais aimé. Je l'avais abandonné, mais je l'avais surtout aimé. Cela ne semblait pas suffisant. Quelque soit le contexte de nos histoires, je ne suffisais pas à la rendre heureuse, tant qu'elle était handicap. Je le réalisais souvent. Le bonheur que je lui offrais n'était qu'un grain de poussière qui s'étouffait dans une myriade cosmique. «Je crois que ça fait des mois que je ne t’ai pas entendu chanter,» Je haussai les épaules. Je n'étais pas un très bon chanteur. Je n'avais aucun talent artistique pour la musique. Je ne faisais que tâtonner dans l'espoir de l'amuser. Nous avions été séparé pendant si longtemps. J'avais presque oublié la consonance de ses rires, les fluctuations allègres de sa voix et les petits soupirs qui lui échappaient lorsque je la taquinais sur ses choix de séries. «Ecoute, je te les donnerais avec plaisir, mais malheureusement je ne peux pas. Je n’y suis pour rien,» Trop tard. Je m'étais déjà levé, claquant mes semelles sur le carrelage d'un air dépité. Je baissai les yeux. J'acceptais son rejet puisque je semblais l'avoir mérité et que j'étais un homme judicieux. J'assumais mes erreurs à défaut de pouvoir excuser mes comportements. Je joignis mes mains sous mon menton en frissonnant. Il faisait tout à coup froid dans la chambre. L'ambiance n'avait pas changé, mais je sentais les morsures du vent s'épandre sur mon corps au fur et à mesure que je m'éloignais. Je ne voulais pas me lancer dans un débat. Nous étions à peine réconciliés. Mais, je voulais avoir un avis. Une valeur. «Je comprend. Une question d'anatomie.» Marmonnai-je en roulant des yeux. Je ne faisais aucun commentaire mais Eugenia anticipait mes réactions. Elle savait déjà que j'étais touché par ses paroles. Elle était trop possessive depuis le début de sa grossesse. Et j'avais l'impression que ce sentiment n'avait fait que s'intensifier depuis mon départ en Irlande. Elle s'était raccrochée à sa maternité pour ignorer mon absence, celle de sa mère et de toutes les personnes importantes. Je soupirai tirant sur ma frange d'un geste blasé. « Je ne sais pas si j’ai le droit de manger avec ce truc dans le bras,» Elle désigna la perfusion qui la reliait aux différentes machines. Je fronçai les sourcils. «Bien sûr que tu peux manger. Tu n'as plus d'analyses. Le médecin n'a demandé aucun bilan.» Déclarai-je en essayant de me remémorer les explications de Robin au sujet de l'état de Ginny. L'équipe urgentiste s'était chargé de tous les contrôles avant mon arrivée. Il n'y avait plus rien à craindre. Tout du moins, je l'espérais. «Mais les M&M’s me tentent bien. Enfin, tout me tente bien en ce moment, surtout les trucs étranges. Ce n’était pas des mythes, Julian.» J'arquai un sourcil. Les trucs étranges ? J'aurais peut-être une chance de l'initier à la malbouffe écossaise. Les barres de chocolats frites l'avaient toujours dégoûté. Je souris en me dirigeant vers la porte. «Je te ramènerais un paquet X-large. Les filles ne pourront dire que je les affame.» Je tendis la main vers ma bouche afin de lui envoyer un baiser volant. «Je reviens vite. Tu vas me manquer.» Lançai-je en disparaissant dans le couloir. Mes pas étaient lourds alors que je trottais entre les murs lugubres de l’hôpital. Cet espace blanc, immaculé et odorant me nouait l'estomac. Il me rappelait des souvenirs que je m'efforçais d'oublier et d'autres que je tentais sans cesse de récréer. Comme ces longues nuits au chevet d'une meilleure amie qui avait disparue. Comme ces premières chutes après l'accident.
 


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