"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici "Ce que nous appelons rose, Par n'importe quel autre nom sentirait aussi bon.” [Howard] 2979874845 "Ce que nous appelons rose, Par n'importe quel autre nom sentirait aussi bon.” [Howard] 1973890357
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"Ce que nous appelons rose, Par n'importe quel autre nom sentirait aussi bon.” [Howard]

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Anonymous
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() message posté Jeu 7 Jan 2016 - 22:42 par Invité
C'était un matin ordinaire pour Howard. Il était exactement sept heures et il partait travailler à l'autre bout de la ville, du côté de Brixton. Il n'avait pas de voiture car dans sa famille un chauffeur était rémunéré pour le conduire là où le cœur lui disait d'aller, et il n'avait jamais passé l'examen du permis.  Cependant, emprunter les transports en commun ne le gênais guère, bien au contraire, au moins, il voyait du monde... Il avait toujours aimé ça, s’asseoir dans un coin silencieusement, devenir invisible, anonyme et observer la foule qui s'amassait dans le métro. A Cambridge il avait croisé des tas de gens différents. Chaque détail était important puisqu'ils pouvaient donner de gros indices sur la vie privée de chacun de ses passants. Il faisait attention à comment une personne était habillée, coiffée, la couleur de son écharpe, la matière de son sac, la propreté de ses ongles, son alliance en or qui brille ou au contraire son annulaire désespérément nu... Il essayait de deviner leurs parfums et même parfois, leurs prénoms! C'est comme cela qu'il aimait tuer le temps du trajet au lieu de se coller un casque à musique à musique sur les oreilles comme la plupart des gens d'ailleurs.
En arrivant dans la galerie déserte du centre commercial, Howard se dirigea machinalement vers sa petite boutique qu'il chérissait tant, même si elle ne lui appartenait pas totalement encore. Le gérant n'était jamais là, toujours en déplacements, naviguant entre ses chaînes de magasins et lui, Howard, était le seul employé, comme un vrai fleuriste! Il ne releva pas de suite le lourd rideau de fer qui protégeait la vitrine car il n'était pas encore tout à fait neuf heures, mais il alluma les décorations de Noël. Certes la date était largement passée, mais il aimait le soin avec lequel il avait agencé ses présentoirs... Ou plutôt, il avait ressenti une telle solitude le soir de Noël qu'il voulait égayer davantage sa boutique. Cette fête religieuse chez les Taylor devait s'opérer dans les règles de l'art, chaque année! Les grands dîners, les bougies, l'église, la messe, la petite crèche au pied du sapin minutieusement décoré, et surtout... De la fausse compassion! Un superbe tissu de mensonges et de faux semblants. Cette année là, il avait passé Noël seul dans son appartement, à fumer, à écrire, et à oublier un peu l'effervescence dans les rues ou simplement dans sa télévision. En pyjama, assommé par l'effet de la drogue, il ne pouvait effacer de ses souvenirs l'époque où il était consigné dans sa luxueuse chambre pour se préparer au dîner tant attendu! Il revoyait le costume bleu foncé qui était censé mettre ses yeux en valeur, les boutons de manchettes, le foulard en soi soigneusement plié, la raie sur le côté, ses cheveux au carré attachés avec une petite rosette assortie au foulard... Une déplorable mascarade! Il avait la sensation d'être un petit clown triste, la marionnette en chiffon de la société. Plus il vieillissait, plus le passé était douloureux. Il fallait l'oublier ce petit morceau d'histoire, tirer un trait. La drogue l'aidait plus ou moins dans cette quête, même si c'était à doubles tranchants....
Howard secoua  vivement la tête pour chasser ses pensées et se concentra sur la vitrine de son magasin. Il avait décidé de garder la décoration telle quelle encore quelques jours après janvier. Juste sous l'enseigne "The Secret Grarden" se trouvaient sur des étagères en bois de magnifiques lys blancs, quelques orchidées de couleurs pastels, et encore pas mal de sapins qui parfumaient chaleureusement l'atmosphère. La vitrine brillait de mille feux, les guirlandes scintillaient à travers les petits vases ronds sur les présentoirs peints en gris, des petites figurines de bonhommes de neige et de rennes étaient disposés aléatoirement à la vue des clients, et de la neige synthétique tapissait l'espace restant. Howard avait eu carte blanche pour la décoration et, avant de tomber dans cette dépression, il avait un grand sens de l'esthétique, il faisait toujours preuve de perfectionnisme, il avait ce soucis du moindre petit détail. Il avait été embauché il y a peu de temps sur un coup de chance, et il ne voulait pas que les londoniens ou son responsable aient une mauvaise opinion de lui. C'est pourquoi il faisait quotidiennement des efforts même si le prix à payer n'était pas toujours facile. Il était plutôt fier qu'à vingt-six ans seulement il ait réussi à obtenir une place privilégiée ici, avec autant de responsabilités. Lui qui ne pouvait pas lever le petit doigt sans qu'une armée de domestiques s'occupent de lui dans son ancienne demeure familiale, la situation changeait du tout au tout, et il adorait ça! Son travail lui permettait de se changer les idées, de voir du monde, de dialoguer, feindre un sourire et surtout, de rester en compagnie de tous ces végétaux qui respirant silencieusement, rempotés au chaud dans leur terre. C'était à peine croyable combien cette présence pouvait le rassurer. Si ces fleurs pouvaient parler, elles raconteraient à qui voudrait l'entendre la vie peu trépidante du jeune Howard Taylor!
Neuf heures et une minute, il était temps d'ouvrir le rideau métallique et d'accueillir les premiers clients. D'habitude il n'y avait pas foule au petit matin, à croire que les gens ne faisaient pas des fleurs une priorité... En revanche, aujourd'hui il y avait quelqu'un! Une jeune femme brune fortement séduisante. Howard avait l'habitude d'observer les gens, et quelque chose dans la physionomie de la jeune femme lui sautait aux yeux. Oui elle était jolie comme un cœur, elle arborait un petit air doux et pur, et elle avait l'air d'un petit tournesol au milieu des autres fleurs mais... Il y avait autre chose et il était incapable de mettre le doigt dessus! Il ne l'avait encore jamais vue ici, et il imaginait déjà la jolie petite vie qu'elle devait mener, sûrement plus palpitante que la sienne, songea-t-il, blasé. D'où venait-elle ? Londonienne ? Non...  Il détailla discrètement et respectueusement sa façon d'être. Son superbe tailleur couleur crème, sa manière de se triturer les cheveux, ses ongles propres et vernis ou bien... Son petit côté... Scottish ! C'est ça! Elle devait être Écossaise... Dans exactement cinq secondes il allait s'adresser à elle de sa voix la plus claire possible, si elle lui répondait avec un accent il était presque certain qu'il serait assez fier de lui pour lui offrir ce qu'elle était venu acheter dans sa boutique, sinon tant pis...!
- Bonjour Mademoiselle, je peux vous aider ? Vous cherchez quoi de bon matin? Je suis sûr d'avoir en stock tout ce qui est susceptible de vous plaire!
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() message posté Jeu 7 Jan 2016 - 23:09 par Invité

Rencontre fleurie
HOWARD & APOLLINE

There is nothing on this earth more to be prized than true friendship. ✻✻✻ Egayer de fleurs un salon. Voilà quel était son petit plaisir du temps où elle habitait encore Edimbourg. Qu’elle soit encore étudiante ou bien fraîchement diplômée, Apolline n’avait jamais supporté un salon sans fleurs fraîches, si décoré soit-il. Qui plus est, les fleurs fausses n’avaient strictement aucune attirance pour elle : aucun parfum, une matière désagréable au toucher… en bref, quelque chose qui dure mais qui ne possède pas la beauté du moment. La fragilité, le risque de faner. Tout cela intéressait follement la jolie brune, qui, chaque matin, partait chercher son petit bouquet de fleurs fraîches. Une tradition hélas perdue depuis son installation à Londres il y a un mois… mais aujourd’hui, alors qu’elle commençait à travailler un tout petit peu plus tard que d’habitude - mettre cela sur le compte d’un rendez-vous personnel de son patron, bien évidemment - elle avait décidé de rendre visite à la charmante boutique de fleurs dont on lui avait vanté les mérites dans le quartier. Inutile d’aller bien loin puisque cette dernière se trouvait dans le centre commercial juste en face de son propre immeuble. Commode ! Apolline regarda néanmoins sa montre en pénétrant à l’intérieur de la grande bâtisse : huit heures quarante cinq. Il lui restait un petit quart d’heures avant que le fleuriste n’ouvre, ce qui lui laissait largement le temps pour flâner devant les devantures de magasins, toutes plus ou moins sur le point d’ouvrir. Petit coup d’œil à son téléphone, afin d’être sûre que son patron n’ait pas cherché à la joindre entre temps et, doucement mais sûrement, elle prenait le chemin du fleuriste d’un pas féminin, du haut de ses talons d’une dizaine de centimètres. Le désavantage d’être relativement moyenne au niveau de la taille, c’est qu’il fallait des talons plus grands… mais la brunette ne s’en formalisait pas, bien au contraire. Marcher avec ce genre de chaussures ne l’avait jamais dérangée. Et puis, elle pouvait au moins faire face à la grille métallique du fleuriste en se tenant bien droite. Nouvel avantage ! Cette dernière ne tarda pas à s’ouvrir sur un homme d’apparence jeune, qui lui offrit un accueil digne d’un grand professionnel. « Bonjour Monsieur… eh bien, j’en serais ravie ! » accepta-t-elle son aide dans un grand sourire, son petit accent écossais se traduisant bien évidemment à chaque prononciation de ses mots. « Voyez-vous, je recherche un bouquet à chaque régulièrement… j’adore avoir des fleurs dans mon salon, c’est une petite tradition pour moi. Je ne sais pas encore quel type de bouquet exactement je voudrais… mais je compte sur vous pour m’aiguillez, vous connaissez mieux vos créations que moi ! » Apolline annonçait clairement la couleur : elle serait une cliente régulière et, si elle ressentait de la satisfaction, n’hésiterait pas à donner l’adresse de ce jeune inconnu avec grand plaisir.
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() message posté Jeu 7 Jan 2016 - 23:59 par Invité
« Voyez-vous, je recherche un bouquet à chaque régulièrement… j’adore avoir des fleurs dans mon salon, c’est une petite tradition pour moi. Je ne sais pas encore quel type de bouquet exactement je voudrais… mais je compte sur vous pour m’aiguillez, vous connaissez mieux vos créations que moi ! »

Ah ah! Une Écossaise, le doute n'était plus permis! Howard souriait bêtement, bercé par le charmant accent de sa cliente, et sa victoire avec lui-même.

"Et bien... Vous cherchez de quoi ravir votre salon c'est bien ça? Y-a-t-il une couleur que vous souhaitez accorder à votre intérieur? En général pour ce genre de pièce je préconise les jacinthes ou les Spathiphyllum, elles sont très parfumées et supportent l'air plutôt sec, mais..." - Howard s'arrêta un moment et admira la jeune femme.  En général il avait apprit à flatter les femmes pour mieux conclure une vente, mais cette fois, il pensait sincèrement ses quelques mots maladroits:
- "En revanche, en cette saison, je peux vous proposer ces superbes camélias! Regardez-les... Elles sont toutes roses, fraiches comme une rosée de printemps, un peu comme vous! Hum, certes en général on les plante en extérieur, mais vous pouvez tout à fait les mettre en pot, et les placer devant une fenêtre pour qu'elles prennent un peu la lumière du jour sans craindre le froid qui pourrait grandement leur faire du tort... Elles fleurissent pendant six mois, et vous avez de la chance, janvier est le mois qui est le plus a leur avantage!" .

Howard argumentait son discours en sentant le regard de sa cliente bien planté dans le sien, elle l'écoutait avec un vif intérêt, et ça l'encourageait. L'accablement semblait loin quand il parlait de ses camélias roses!

"Sinon j'ai toujours des orchidées, un peu plus classique, mais elles font toujours un bel effet dans un salon épuré. J'ai plusieurs couleurs à vous proposer..." . Il avait bien compris dans son intonation qu'elle risquait de revenir dans sa boutique. Le petit air ravit que son visage arborait allait probablement donner un sacré coup de pouce à son commerce! Il la regardait sentir les différentes odeurs en fermant les yeux, elle humait profondément en souriant légèrement dans les pétales, et il n'en fallait pas plus pour redonner au jeune homme une petite dose de bonheur. Il se rappelait soudainement pourquoi il passait ses journées ici, pourquoi il avait soudainement décidé d'abandonner ses études d'avocat, de se mettre ses parents à dos, et de devenir fleuriste.
"J'ai aussi de très belles roses à peine écloses de ce côté-ci de la boutique, mais je pense que c'est un peu trop conventionnel pour une femme telle que vous!" . Ceci était dit sans une once d'hypocrisie, il prenait plaisir à servir son premier client de la journée, et cela ne lui était pas arrivé depuis un moment, même s'il avait toujours bien veillé à effacer sa mine affreuse chaque fois que la petite clochette de la porte d'entrée retentissait.
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() message posté Ven 8 Jan 2016 - 21:21 par Invité

Rencontre fleurie
HOWARD & APOLLINE

There is nothing on this earth more to be prized than true friendship. ✻✻✻ A l’entente du discours de ce jeune homme - dont elle ignorait pourtant jusqu’au nom - la demoiselle eut un mot en tête : professionnalisme. Oui, plus professionnel, cela n’existait sûrement pas dans le monde des fleuristes. Ce n’était pas faute d’avoir eu un excellent contact avec son fleuriste d’Édimbourg, où elle se rendait depuis plusieurs années avant de déménager pour Londres, mais ce dernier avait tout à envier à cet homme, véritable passionné en diable. De quoi arracher un large sourire ravi à Apolline, qui aimait côtoyer ce genre de personne on ne peut plus intéressante. D’autant que, dans le milieu de la pub où elle travaillait actuellement, impossible que de placer une conversation sur les différents types de fleurs existant en ce monde. Cela n’avait pas sa place et puis, personne ne s’y intéressait réellement à part elle. Tandis que face à lui, elle se sentait à sa place, dans une sorte d’élément qu’elle ne maîtrisait pas encore mais qui lui donnait envie d’apprendre pourtant. « Vous avez l’air d’en connaître un rayon, vous êtes très agréable à écouter… Monsieur ? » Pour moins de distance, et parce qu’elle avait la ferme intention de revenir ne serait-ce que pour le remercier de ses conseils ou en vue de lui donner des nouvelles des fleurs choisies aujourd’hui, la jolie brune se tapa le léger culot de lui demander son nom. De quoi rompre la glace avant qu’elle ne se mette à humer très sérieusement chaque spécimen décrit par le jeune homme, dont le parfum envoûtant lui donnait immédiatement envie d’acheter. Apolline ayant toujours été très fleurs, ce genre de discours, où se mêlait un délicat parfum frais, ne pouvait que lui parler, faire écho dans son esprit d’amatrice. « Pour vous répondre, j’avoue que je trouve vos camélias absolument sublimes. J’aime beaucoup cette couleur rose délicate, pas trop prononcée, qui cache un parfum à la fois envoûtant et léger. Vous savez que votre compliment n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde ? Non je plaisante ! » rit-elle doucement avant de pointer effectivement le doigt sur les camélias. « Vous dites que je peux les mettre en pot, donc ? Je n’ai pas de jardin malheureusement, j’habite dans un appartement mais j’ai relativement la main verte, donc je m’en occuperai. Il faut les tailler de temps en temps ou pas du tout ? » Il valait mieux demander ce genre de détails à un vrai spécialiste, comme cela semblait être le cas pour ce jeune fleuriste. Il lui inspirait confiance, et chacune de ses interventions avait fait grandir son sourire d’ailleurs. De quoi prouver par a+b qu’il l’avait mise à l’aise et qu’elle comptait réellement revenir, une fois qu’elle aurait testée une race de fleur en particulier.
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() message posté Sam 9 Jan 2016 - 13:11 par Invité
« Vous avez l’air d’en connaître un rayon, vous êtes très agréable à écouter… Monsieur ? » Surprit par l'inattendue question de sa cliente, les sourcils d Howard se levèrent d'un même mouvement. Il ouvrit la bouche et ne put s'empêcher de rougir comme à chaque fois qu'il était gêné, sale habitude dont il aimerait se débarrasser.
"Je... Vous pouvez m'appeler Howard, à votre service!" Bégaya le jeune homme en faisant mine de rafraîchir les lys sur la devanture du magasin.
« Pour vous répondre, j’avoue que je trouve vos camélias absolument sublimes. J’aime beaucoup cette couleur rose délicate, pas trop prononcée, qui cache un parfum à la fois envoûtant et léger. Vous savez que votre compliment n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde ? Non je plaisante ! » Howard déglutit et laissa échapper un petit rire franc cette fois-ci en constatant que sa cliente était d'humeur à s'amuser.
" Pour répondre à votre question, vous pouvez absolument les mettre en pot, elles n'en seront pas vexées pour autant je vous assure! Cependant il y aura quelques précautions à mettre en place pour leur faciliter la vie. Je vous conseille vivement de les mettre à l'abri d'un trop brûlant soleil, en ce moment vous devriez être relativement tranquille! Vous pouvez également si vous avez la main aussi verte que vous me le dites, créer un petit lit de graviers pour faciliter le drainage, et veiller simplement si de l'eau ne stagne pas près des racines, c'est un coup à tuer vos camélias. Après niveau arrosage il faut maintenir un terreau humide, sans forcément le noyer, il vous suffit d'aviser en fonction de la chaleur, en ce moment, un petit arrosage régulier suffira. Pour finir, pour le rempotage vous avez le temps, il peut rester jusqu'à trois ans dans le même pot, mais passé la date limite, je vous conseille de rempoter dans quelque chose de diamètre supérieur pour qu'il continuer à se développer, ça dépend de votre intérieur ça! Je vais vous offrir de la bruyère pour combler l'espace et pour qu'elles se sentent mieux, et- ... Je parle trop non?" Les mots avaient dépassés sa pensée, il avait l'impression d'être un vrai moulin à paroles, mais le sourire admiratif de sa jolie cliente l'encourageait à parler avec ferveur. Il se racla la gorge, un peu gêné de sa propre honnêteté et reprit:
" Vous avez un pot adapté et du terreau? J'en vends également s'il vous en faut! On part sur ça?"
Il la regardait butiner comme une abeille dans le cœur d'un camélia et l'image lui tira un petit sourire confiant et attendrit. Il aurait voulu lui demander son nom également, mais cela aurait surement été déplacé de sa part. Il savait qu'elle allait se faire de fausses idées, et cela le mettrait dans une position fortement inconfortable. Il avait simplement plaisir à la servir, à imaginer son salon fleurit, à écouter son accent, oh son accent! Il devait impérativement trouver le courage de lui poser la question, il se lancera probablement quand elle voudra régler ses achats.
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() message posté Sam 9 Jan 2016 - 22:50 par Invité

Rencontre fleurie
HOWARD & APOLLINE

There is nothing on this earth more to be prized than true friendship. ✻✻✻ L’air gêné de ce jeune homme, appelé Howard, ne passa pas complètement inaperçu à la brunette qui vit son sourire s’agrandir d’autant alors qu’elle se rapprochait pour lui tendre la main. Chez elle, on se présentait en bonne et due forme et il n’était pas question qu’elle ne le fasse pas dans les règles. « Je m’appelle Apolline. Enchantée de vous rencontrer, Howard ! » énonça-t-elle avec enthousiasme alors que de son côté, juste avant qu’elle ne se présente, il semblait mettre de l’ordre dans les lys de sa devanture de boutique. Le sujet des fleurs revint rapidement sur le devant de la scène, son interlocuteur montrant toujours autant de professionnalisme et de sens du détail extrêmement pointilleux. Cela ne déplut pas à la jeune femme, bien au contraire, littéralement passionnée par ses dires, buvant ses paroles qu’elle notait dans son esprit avec soin. L’idéal de n’avoir jamais besoin de prendre de notes et d’être hypermnésique, chaque souvenir restait gravé à jamais dans sa mémoire, impossible donc de l’oublier. Cela pouvait être autant un avantage qu’un désavantage, bien que dans le cas présent, il n’y ait rien de négatif à déplorer, bien au contraire. Apolline était certaine d’en apprendre bien plus sur les fleurs en quelques minutes passées à bavarder avec Howard qu’en toute une vie à apprécier les fleurs, et à fleurir son salon avec effort. « Trop ? Mais non pas du tout voyons, c’est passionnant ! Vous vous y connaissez bien plus que moi, c’est l’évidence même et j’aime beaucoup vous écouter. Sans compter que mon appartement est assez lumineux donc il faudra que je trouve une place idéale à ce fameux camélia… au pire, si jamais j’ai un doute quant à l’arrosage, je peux vous passer un petit coup de fil ? » demanda-t-elle, tout en hochant la tête alors qu’il parlait de bruyère, qui faciliterait manifestement le développement de la plante choisie. La jolie brune lui faisait confiance, et pouvait d’autant plus se permettre cette petite folie dépensière qu’elle avait fait de croquignolettes économies dernièrement. L’intérêt de travailler beaucoup et d’être bien payée, sans avoir le temps forcément de dépenser l’argent gagné ! « Je veux bien du terreau oui, avec plaisir… d’ordinaire j’ai l’habitude d’acheter plutôt un bouquet de fleurs fraîches, que je change donc régulièrement… mais là, une fleur en pot, c’est encore mieux ! Mais c’est ce qui explique que je n’ai absolument aucun terreau en ma possession. Vous pensez à tout, c’est une grande qualité ! » répliqua-t-elle en lui offrant son plus beau sourire, ravie de cette rencontre. Pour sûr, il risquait de la revoir souvent étant donné qu’elle aimait les gens passionnés et qu’Howard en faisait totalement partie. « Cela fait longtemps que vous tenez cette boutique ? »
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() message posté Dim 10 Jan 2016 - 11:28 par Invité
« Je m’appelle Apolline. Enchantée de vous rencontrer, Howard ! » . En voyant sa petite main fièrement tendue vers lui, il s'en empara sans vraiment réaliser qu'il venait de serrer la main d'une cliente dont il ignorait l'existence quelques minutes auparavant. Cette attention lui redonnait plus ou moins foi en l'humanité, ça existait encore des gens qui n'étaient pas préoccupés que par leur petite personne ! « Enchanté, mademoiselle.... », répondit Howard avec un sourire sincère, le premier depuis des lustres ! Quand Apolline le couvrit de compliments sur sa passion, il ne pu s'empêcher de piquer un fard, mais il tenta de se rattraper en faisant preuve de professionnalisme. « Bien sur que vous pouvez me téléphoner, tenez, voici ma carte, c'est mon numéro personnel dessus, je serai ravi de vous aider si vous avez le moindre doute ! » affirma le jeune homme en attrapant d'une main chancelante le petit carton publicitaire sur sa caisse. « Du terreau ! », ajouta-t-il en faisant volte-face. Il se faufila dans la réserve, fit tomber quelques pots vides au passage, et en sortit avec un sac de terreau sur l'épaule. «  Vous êtes venue en voiture ? Je peux le déposer dans le coffre si vous le souhaitez, je ne voudrais pas que vous salissiez votre impeccable tailleur », demanda-t-il sincèrement, lui qui avait longtemps été habitué aux belles étoffes.  « Vous savez, j'ai repensé à ce que vous m'avez dit à propos des fleurs fraîches et de celles en pot. Je pense que cette solution vous siéra tout à fait. Vous aurez l'impression de voir ces végétaux grandir, vous vous en occuperez, c'est... Je trouve que c'est un beau geste étant donné que ces plantes entendent tout ce que vous dites.  Vous savez... Je vais sans doute passer pour un bienheureux, mais vous pouvez en faire l'expérience : prenez deux bouquets de fleurs, et obligez vous à leur parler comme à des animaux par exemple. Vous insultez constamment l'un et flattez l'autre. Vous verrez avec étonnement que le bouquet que vous aurez charmé fleurira bien plus longtemps que l'autre qui fanera rapidement... C'est impressionnant ! ». Pendant qu'il racontait tout ça, il orienta doucement Apolline vers la caisse, en portant à sa place les fleurs et le terreau.  
« Cela fait longtemps que vous tenez cette boutique ? ». Howard lui expliqua qu'il venait tout juste d'emménager du côté d'Hammersmith, qu'il venait de Cambridge, et qu'il avait été embauché ici il y a de ça deux mois. Il avait eu énormément de chance, étant donné les circonstances, et il était plutôt doué pour s'adapter rapidement à différentes situations, surtout quand cela touchait à sa passion. Il se souvint rapidement de tous les sacrifices qu'il avait du faire pour prendre son indépendance, à tout le cataclysme que son déshonneur avait causé à sa famille, mais au moins, il pouvait être fier d'une chose dans sa vie, et le sourire franc d'Apolline lui confirmait qu'il avait fait le bon choix. « Au fait, je suis désolé mais je n'ai pas pu m'empêcher  de remarquer votre accent, vous êtes Écossaise n'est-ce pas ? » demanda-t-il un peu gêné en passant les articles sur sa caisse enregistreuse.
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() message posté Dim 10 Jan 2016 - 22:10 par Invité

Rencontre fleurie
HOWARD & APOLLINE

There is nothing on this earth more to be prized than true friendship. ✻✻✻ L’espace d’un instant, Apolline ne put s’empêcher de craindre qu’Howard ne lui serre pas la main. Sans doute parce qu’elle craignait toujours la réaction d’autrui, au même titre que lui, bien qu’elle n’en n’ait pas la moindre idée. A croire que l’un et l’autre aient des doutes quant à la bonté de l’humanité, même si la jolie brune essayait de balayer souvent cette idée de son esprit : il restait du bon en ce monde, il fallait juste savoir où regarder et quand. Quoi qu’il en soit, une fois leur poignée de main terminée, la jeune femme esquissa un petit sourire encourageant. Le simple fait qu’il ne lui donne son numéro de téléphone personnel la rassura quant à son professionnalisme, une nouvelle fois. « Je n’y manquerai pas, c’est promis… et puis si d’aventure je n’arrive pas à vous joindre, je peux toujours passer à la boutique ! » fit-elle d’un ton des plus enjoués, ravie de cette rencontre et toute aussi ravie d’être en mesure de parler aussi naturellement à quelqu’un qu’elle venait tout juste de rencontrer. D’ordinaire, sa timidité parlait pour elle et elle avait donc du mal à aligner trois mots d’à filée mais en présence d’Howard, qui plus est pour parler de fleurs, cela coulait comme de l’eau. Simplement, naturellement. « J’avoue que non, je ne suis pas venue en voiture car j’habite l’immeuble juste en face… est-ce que vous avez une brouette ou quelque chose pour que je puisse transporter le terreau et la plante jusqu’à chez moi ? Et je n’accepterais pas que vous le portiez, pensez à votre dos avant » ironisa-t-elle vers la fin, usant d’un humour qui lui fit piquer un petit fard à son tour : peut-être s’était-elle montrée présomptueuse en imaginant qu’il lui proposerait de porter tout ceci… ou peut-être pas, et au contraire elle venait d’éviter à son dos de porter un lourd poids jusqu’à l’appartement de la jeune femme. Dans un cas comme dans l’autre, peut-être avait-elle fait le bon choix. « Vous savez que j’ai déjà fait cette expérience avec deux pots de riz ? Eh bien il s’est passé exactement ce que vous dites ! Enfin, le riz est devenu tout noir et raplapla, donc immangeable, dans un pot, tandis que l’autre est resté blanc et goûteux ! Incroyable ce pouvoir qu’ont les mots… » reprit-elle, pensive. On est bien peu de choses, quand on y pense, face au pouvoir des mots… « Comptez sur moi pour parler à cette jolie plante tous les jours, en tout cas » promit-elle avant de s’intéresser aux origines d’Howard et à son installation dans la boutique, qui ne datait pas de si longtemps en fin de compte. Deux mois pour être précise. « Vous avez l’oreille ! Je suis bien écossaise, je viens d’Edimbourg. Avant de m’installer ici, très récemment, j’y ai toujours vécu d’ailleurs. »
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() message posté Dim 10 Jan 2016 - 23:12 par Invité
Howard acquiesça vivement quand la charmante brunette proposa de revenir dans sa boutique en cas de problème. Il avait bien conscience qu'elle saurait parfaitement se débrouiller, elle semblait dégourdit et adroite, mais il devait avouer qu'il aurait grand plaisir à la recroiser.
« J’avoue que non, je ne suis pas venue en voiture car j’habite l’immeuble juste en face… est-ce que vous avez une brouette ou quelque chose pour que je puisse transporter le terreau et la plante jusqu’à chez moi ? Et je n’accepterais pas que vous le portiez, pensez à votre dos avant » . Howard ne put s'empêcher de remarquer la gêne à peine dissimulée d'Apolline, et s'esclaffa d'auto-dérision. « C'est gentil à vous de vous préoccuper de mon dos, moi qui suis taillé comme une sauterelle ! », plaisanta-t-il en toute modestie puisqu'il était certes petit, mais ses épaules étaient par chance, parfaitement développées !-  « Oui j'ai tout ce qu'il faut, non pas une brouette, mais un petit chariot à roulettes qui fera parfaitement l'affaire ! Oh mais pendant mes heures de travail nous sommes voisins alors ! Vous devez avoir une vie très remplie, mais c'est toujours agréable d'avoir de charmants voisins qui apprécient les fleurs ! ».
En écoutant la démonstration sur les pots de riz de sa cliente, il hocha la tête avec un grand intérêt. « J'avoue que je n'ai jamais essayé avec du riz, mais vous venez d’éveiller ma curiosité ! Je pense qu'en définitive c'est davantage le timbre de la voix qui rentre en ligne de compte plutôt que les mots que l'on prononce, mais c'est une expérience plutôt intéressante. Oh, je ne m'inquiète pas vraiment pour ces camélias, elles ne pouvaient pas mieux tomber je crois ! ».  
Quand Apolline annonça qu'elle était originaire d'Edimbourg, Howard claqua fièrement des doigts comme pour marquer sa victoire. Comme quoi, il avait beau ne pas avoir confiance en lui, son ego se portait de mieux en mieux ce matin. Malgré la fortune colossale de sa famille, Howard n'avait pas souvent eu l'occasion de voyager. Il avait tout de même eu la chance de faire une petite escapade improvisée en Irlande avec Edgar Anderson. En y songeant brièvement, son sourire se creusa faiblement. Il n'avait pas l'autorisation de partir, il était en plein trimestre universitaire à la faculté de droit de Cambridge, quand son meilleur ami, quand son seul ami le tira par la manche en lui proposant un tel plan, simplement pour tester ses limites. C'était... étourdissant un tel bonheur ! De l'aventure à l'état brut, deux balluchons, une vieille tente, à peine un passeport et en avant ! Il revoyait le temps de quelques secondes la verdure, la nature, il ressentait à nouveau sur ses avants-bras l'air pur, le vent, les vibrations de la musique du vieux pub qui tombait en lambeaux, et puis le goût de la Guinness qui coulait à flots bien sur, la débandade !
Il reprit ses esprit se sentant sombrer dans une nostalgie vorace, et il afficha son plus beau sourire à sa cliente. « J'en aurais mis ma main à couper ! J'avoue que je m'étais posé un petit challenge personnel la première fois que je vous ai entendu parler. Vous savez quoi ? Comme vous êtes la cliente la plus agréable avec qui j'ai pu discuter depuis mon installation, et aussi parce que j'ai gagné, je vous fait cadeau de la bruyère donc, et du terreau. Je vous aurais bien offert les camélias également, mais je préférerais ne pas être renvoyé, ça serait dommage, imaginez si vous avez un problème avec l'arrosage de ces bestioles ! », plaisanta Howard, qui visiblement, se déridait de plus en plus.
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() message posté Lun 11 Jan 2016 - 21:15 par Invité

Rencontre fleurie
HOWARD & APOLLINE

There is nothing on this earth more to be prized than true friendship. ✻✻✻ « Si vous êtes une sauterelle, alors je suis une crevette ! » poursuivit-elle dans la même autodérision, Apolline en ayant énormément. C’était comme l’humour chez elle, depuis qu’elle avait abandonné toute susceptibilité grâce à son meilleur ami et frère de cœur, elle savait parfaitement rire de sa personne et ainsi en faire profiter les autres. Après tout, quoi de plus agréable que quelqu’un qui ne se vexe pas au moindre mot prononcé et sait au contraire jouer de ses défauts pour les tourner en ridicule. En l’occurrence, avec Howard, ils devaient faire la même taille - bien que la brunette ait tendance à tricher avec ses hauts talons - et le jeune homme jouissait forcément d’une masse musculaire plus importante, bien que la demoiselle soit une grande sportive devant l’éternel. En soit, à deux, ils seraient forcément en mesure de monter la fleur et le terreau à destination sans se tuer définitivement le dos à cause du poids. Ce qui n’était pas pour déplaire à l’écossaise, toujours aux petits soins pour son prochain, surtout quand il s’avérait aussi sympathique et passionné que son interlocuteur actuel. « Vil flatteur ! Mais en effet, quand je suis dans mon appartement je ne suis pas loin de votre si jolie boutique ! Encore plus pratique pour vous rendre une petite visite, d’ailleurs ! » Après tout, si elle avait une question ou même l’envie de bavasser cinq minutes - chose qui la caractérisait parfaitement, il fallait bien le dire - elle n’hésiterait surtout pas à venir tenir compagnie au fleuriste, à part si ce dernier se retrouvait avec de nombreux clients à servir. Il ne fallait pas pousser mémé dans les orties au niveau de la bienséance ! « Je crois que les animaux sont un peu comme les plantes. Ils ne comprennent pas les mots mais l’intonation. Ainsi, ils savent si vous êtes content, en colère, triste et j’en passe. Cette sensibilité est aussi vraie pour ce qui est végétal, donc, puisque nous en avons fait l’expérience vous et moi ! » Expérience très intéressante, d’ailleurs, puisque cela donnait le même résultat. Néanmoins, loin de cette conversation au cours de laquelle ils partageaient leurs deux expériences, Apolline esquissa une large expression de surprise, suivie d’un grand sourire, alors qu’Howard parlait de lui offrir la bruyère et le terreau d’un même temps. « Vous êtes sûr ? C’est adorable de votre part, je suis vraiment ravie mais je ne voudrais surtout pas vous apporter des ennuis… il s’agit de votre travail, je m’en voudrais énormément ! » admit-elle d’une voix douce, avant de faire une petite moue, preuve qu’elle réfléchissait. « Je paye le camélia avec grand plaisir ! Et pour compenser de votre beau cadeau, est-ce que vous êtes libre ce soir pour dîner ? Je ne suis pas mauvaise cuisinière, c’est promis ! »
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