(✰) message posté Sam 30 Jan 2016 - 14:36 par Invité
Apolline & Howard
"She never looked nice: she looked like art, and art, wasn't suppose to be nice, it was supposed to make you feel something!"
En constatant le léger malaise d'Apolline, Howard se désola d'avoir osé poser la question, mais finalement, elle répondit le plus naturellement du monde. Elle décrivait avec une ardeur singulière le portrait robot de l'homme idéal selon ses critères, petit ami exemplaire qui, visiblement, était tombé sous le charme de la brunette. Howard retenu difficilement un petit sourire en coin face à l'éloge de cet homme qu'il ne connaissait pas : « Wow, je suppose que tu as beaucoup de chance... Je veux dire, proportionnellement parlant, c'est assez rare de tomber amoureux d'une personne qui vous aime en retour, non ? Tu as l'air vraiment accro à lui ! J'avoue que... Je crois ne jamais être tombé amoureux... ça fait quoi dis moi? ». Ce petit sourire taquin n'avait rien à voir avec de la moquerie bien au contraire, mais il ne pouvait s'empêcher de trouver ce genre de sentiment complètement délirant, fascinant aussi ! L'amour, il avait lu des tas de bouquins qui en parlaient bien sur, il avait observé des couples aux airs niais en train de se bécoter dans la rue, mais lui, il ne comprenait pas bien la finalité du sentiment. Savait-il vraiment ce que c'était au fond ? Si c'était simplement avoir un cœur qui bat la chamade en la présence de l'autre, si c'était avoir du mal à construire ses phrases sans piquer un fard, si c'était avoir les jambes flagadas et la gorge sèche, alors il vivait d'amour tous les jours de sa vie ! En effet, il vivait cet handicap (parce que oui, ce n'était ni plus ni moins qu'un handicap selon lui), au quotidien avec chaque nouvelle tête qu'il rencontrait ! La vente était pour lui un véritable challenge, car il devait être confronté à des clients toute la journée, et il n'avait aucun autre employé derrière qui se retrancher ou se reposer. Il fut forcé de constater que cette angoisse avec laquelle il cohabitait n'avait rien à voir avec l'amour. Il avait très bien vécu jusqu'ici sans ce sentiment futile, bon, d'accord... Peut-être pas « Très bien », mais il avait vécu, c'était déjà ça ! Il avait choisi jadis d'accorder sa confiance à un homme qu'il pensait être son éternel ami, et aujourd'hui... Il était parti... Il l'avait abandonné, ni plus ni moins. Quand il réalisait combien cette déchirure le torturait chaque jour de sa vie, il se demandait bien en quoi l'amour pouvait-être aussi génial ?! Il faisait partie de cette catégorie de cyniques blessés, refusant désormais de croire au bonheur, un cliché, en somme ! Chaque fois qu'il se flagellait à imaginer ce qu'il ressentait avant qu' Edgar ne parte, le moindre éclat de lucidité lui faisait l'effet d'une lame acérée qui cisaillait ses entrailles. Non... Non, il n'était pas amoureux d' Edgar Anderson, jamais de la vie ! C'était simplement que... « Vrai que tu as un petit côté Harry Potter… tu devrais peut-être en jouer en plus de ton charme ? Qui sait, peut-être que les femmes ne te regardent pas que pour ça… ». Howard releva la tête, Apolline le tira de ses réflexions. « Je... », Howard alimenta son stupide bégaiement d'un petit rire bien commode. « Tu penses ? Oh tu sais... La drague, l'amour, tout ça là... C'est... C'est pas fait pour moi je crois, définitivement ! », affirma-t-il en éclatant de rire, et en se ruant sur son verre d'eau. Il se racla la gorge et son visage s'incendia presque littéralement quand Apolline lui pris la main, pour le questionner sur Edgar qui plus est ! C'était rare, très rare à vrai dire, qu' Howard partageait un contact physique avec quelqu'un. Il avait conscience d'avoir un problème, les gens normaux ne réagissaient pas comme lui, mais il ne savait pas comment s'en guérir ! Il se détestait car au fond, cela ne le gênait pas, il savait bien qu'Apolline n'était absolument pas là pour lui faire des avances, lui non plus, et pourtant... Il fallait vraiment qu'il se sociabilise davantage, c'était vital ! « Hey… je ne vais pas te juger tu sais, puis si tu ne veux pas répondre à une question, personne ne t’y oblige, surtout pas moi ! Cette personne qui t’a fait découvrir la cigarette, ça te gêne d’en parler ? ». « Ah c'est, non, c'est... », bredouilla piteusement Howard en se sentant rougir jusqu'aux oreilles. « Phhh rien à signaler, disons que c'était... C'était mon meilleur ami. En fait, c'était mon seul ami si tu veux tout savoir. On a vraiment fait les 400 coups ensemble, pour le coup ! », ricana-t-il en essayant de détendre l'atmosphère en faisant un clin d’œil à la conversation sur la profession de la sœur d'Apolline. « Ouais on était vraiment... Je veux dire, j'étais sur de ne pas pouvoir vivre... Sans lui, enfin, tu comprends, un meilleur ami quoi. Mais... Ce con, un jour il s'est barré, comme ça, sans me donner de nouvelles. On avait l'habitude de déguerpir comme ça, sauf que normalement c'était ensemble qu'on taillait la route... C'était... C'était bizarre les premières semaines. Et je me suis installé ici... ».
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(✰) message posté Sam 30 Jan 2016 - 21:45 par Invité
Rencontre fleurie
HOWARD & APOLLINE
There is nothing on this earth more to be prized than true friendship. ✻✻✻ « Oh tu sais, moi avant je pensais être tombée amoureuse et comme je ne suis jamais tombée que sur des crétins finis, lesdits sentiments ont rapidement volé en éclats ! » précisa-t-elle pour qu’Howard n’ait surtout pas l’impression d’être anormal ou en marge des autres. Il n’avait, pour l’heure, peut-être pas rencontré LA personne qui ferait battre son cœur comme jamais, qui lui ferait apprécier le caractère qu’il devenait en sa compagnie, et surtout, qui se languirait des moindres moments passés ensemble. C’était un peu ainsi que la jolie brune imaginait une relation à deux… « Ce que ça fait… au début, on se sent tout petit pour être honnête ! Je n’osais même pas y croire, d’autant plus qu’il est mon patron. Et puis… tu sens rapidement le besoin d’être en présence de l’être aimé. Le besoin de le toucher, de le câliner, de l’embrasser. Tu t’inquiètes même lorsqu’il n’est pas dans ton champ de vision, ou lorsqu’il est en retard… puis dès qu’il apparaît, tu sens que tout ton univers tourne autour de lui. Personnellement, j’aime la femme que je deviens en sa présence. J’aime chaque moment que l’on partage ensemble, le fait qu’il sache me surprendre chaque jour un peu plus fortement que la veille. Qu’aucun jour ne soit jamais pareil… et surtout, avoir quelqu’un qui veille un peu sur moi. Ne plus avoir cette désagréable impression d’être seule… tu vois ce que je veux dire ? » Jusqu’ici, Apolline n’avait jamais tenté de mettre autant de mots sur ses sentiments, et pourtant, cela lui paraissait facile aujourd’hui. Peut-être parce que son interlocuteur devenait quelqu’un de confiance et qu’elle sentait que lui, plus qu’aucun autre, pourrait comprendre et même vouloir tenter ce qu’elle décrivait avec autant de passion et de prestance. « Hey tu sais, je suis nulle mais alors d’une nullité grasse en séduction ! Tu sors un peu le soir ? Après tout, c’est en rencontrant des gens que tu peux faire la connaissance de ton idéal ? » Même si c’était loin d’être aisé et ça, nul n’en n’avait davantage conscience qu’elle. En bonne galérienne de l’éternel au niveau sentimental, elle se sentait plus chanceuse que jamais en ayant enfin quelqu’un. Être amoureuse… vouloir le bien de quelqu’un, tout simplement. « Je vois, vous étiez un peu comme deux doigts de la main… et tu n’as pas essayé de le chercher ? Tu me diras, c’est un peu égoïste de t’avoir laissé tout seul. Je suis… vraiment désolée que tu aies eu à vivre ça. Puis qui sait, peut-être qu’il reviendra un jour avec une explication en béton armé ? » C’était bien tout le mal qu’elle lui souhaitait, alors qu’elle ne lâchait pas sa main, cherchant à le réconforter comme elle savait si bien le faire.
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(✰) message posté Dim 31 Jan 2016 - 11:50 par Invité
Apolline & Howard
"She never looked nice: she looked like art, and art, wasn't suppose to be nice, it was supposed to make you feel something!"
« Des crétins finis, oui... On est comme ça parfois, toutes nos excuses ! », plaisanta Howard en se réjouissant qu'Apolline paraisse si épanouie aujourd'hui. Il l'écouta parler d'amour avec une telle passion qu'elle toucha le jeune fleuriste. « Wow... ça a l'air grave ton truc ! », taquina le British, en reprenant plus sérieusement : « Je me doutais que c'était ton patron ! Bien joué, c'est pas toujours évident ! Disons que... Je ne sais pas si je comprends, mais ce dont je suis persuadé, c'est la fascination que j'ai à essayer de comprendre. Comment un être lambda peut-elle autant donner de sa personne sans rien attendre en retour parfois ? Comment la chimie peut-elle opérer de cette manière pour forcer des gens à s'aimer, à manquer inépuisablement l'un de l'autre. Pourquoi c'est cette personne qu'on a envie, qu'on a besoin d'embrasser, et pas une autre ? Avoue que c'est quand même assez nébuleux ! Je n'aime pas trop ne pas... Avoir le contrôle, c'est... Un peu trop abstrait et aléatoire pour moi ! Mais... Je crois qu'une part de moi a envie de connaître ça, de ressentir ce que tu évoques en ce moment même, c'est intriguant... Mais pour être tout à fait honnête, je fume un bon cône et j'ai les mêmes effets ! », s'esclaffa Howard, en scrutant la main d'Apolline qui était restée figée dans la sienne. « Hey tu sais, je suis nulle mais alors d’une nullité grasse en séduction ! Tu sors un peu le soir ? Après tout, c’est en rencontrant des gens que tu peux faire la connaissance de ton idéal ? ». « Toi, d'une nullité grasse en séduction ? Laisse-moi rire ! T'es jolie comme un cœur, et tu as réussi à séduire un patron, publicitaire, et à le faire tomber amoureux, et tu essayes de me convaincre que tu n'es pas douée ? Moi, en admettant que quelqu'un me plaise, je devient écarlate, et je butte sur tous les mots qui tentent de passer le barrage de mes lèvres, super sexy ! », s'exclama-t-il avec une pointe d'ironie dans cette triste vérité. « Et non, je sors très rarement le soir... Je n'aime pas trop... Le monde...». Soudain, il se figea. Sans même s'en rendre compte, avec tout le naturel du monde, il venait de dire à une femme qu'elle était jolie. C'était juste la première fois de sa vie. Pas d'insinuation timide, juste la vérité, droit dans les yeux, et ça ne lui avait posé aucun problème, c'était comme de lui dire « bonjour ! ». « Je vois, vous étiez un peu comme deux doigts de la main… et tu n’as pas essayé de le chercher ? Tu me diras, c’est un peu égoïste de t’avoir laissé tout seul. Je suis… vraiment désolée que tu aies eu à vivre ça. Puis qui sait, peut-être qu’il reviendra un jour avec une explication en béton armé ? ». Parler d' Edgar était difficile, et douloureux, mais... Plus difficile que douloureux puisque, effectivement, une part de lui continuait inlassablement d'espérer qu'un jour, il reviendrait. Il afficherait son air de crétin fier et espiègle à la fois, comme si rien ne s'était passé, il dirait : « Allez mec, boucle moi tout ça, on s'casse ! », et lui, il le suivrait... Parce qu'il ne pouvait pas s'en empêcher, simplement ! « C'est un peu ça, les deux doigts de la main, sauf que lui, pour te donner une idée, il incarne plutôt le majeur ! », lâcha-t-il en faisant un doigt d'honneur. , « J'ai essayé de le chercher bien sur mais... Il peut-être n'importe où ! C'est un vrai globe-trotteur, il n'a même pas laisser un mot, un indice... Il peut très bien être en Inde, ou au fin fond des Amériques ! Je ne pense pas qu'on se retrouve un jour... Oh, ne t'en fais pas c'est... C'est du passé ! »,mentit Howard, dévoré par la honte. Il sentit l'atmosphère s'alourdir à cause de ses propos, alors sur une note plus joyeuse, il se leva, plein d'entrain, et ajouta : « Bon, en tout cas, merci encore mille fois pour ce festin, mes compliments au chef ! »