"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici "Allez, reviens à la maison-on-on, j'te f'rai des crêpes aux champignons" [Nate] 2979874845 "Allez, reviens à la maison-on-on, j'te f'rai des crêpes aux champignons" [Nate] 1973890357


"Allez, reviens à la maison-on-on, j'te f'rai des crêpes aux champignons" [Nate]

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() message posté Sam 18 Avr 2015 - 9:24 par Invité
Je n'avais pas été très bon ce soir, à la répèt. Je m'étais trompé plus d'une fois et ma patience était moins longue que d'habitude. A un moment donné, j'ai même failli craquer et partir en claquant la porte, sauf que ça n'était pas mon genre de faire ça et que ça ne serait pas non plus très intelligent. Pourtant, mes pensées étaient titillées et portées à d'autres choses. Il fallait dire qu'en ce moment, tout me tombait dessus : le retour de Chandler, la lettre que j'avais reçu du notaire et enfin, l'annonce d'Ivana concernant... l'enfant. Notre enfant.
Nous en avions parlé ensemble, et je ne cessais d'y penser. Moi, père. Qui l'eut cru ? Cependant, pour tout dire, cette nouvelle était à la fois merveilleuse et catastrophique. J'étais autant conscient qu'Ivana que nous étions encore jeune pour nous occuper d'un enfant, et que nous n'avions pas non plus été prudent. Mais pourtant, le fait d'avoir un bébé me... rendait aussi heureux, pour les raisons qui me regardaient. Moi, qui avait toujours grandi sans parent, voilà qu'à présent, j'allais le devenir. Moi qui avais toujours rêvé d'une famille, j'allais en avoir une. Bien sûr, il y avait ma grand mère, qui avait toujours agi comme une mère pour moi, puisque c'était elle qui m'avait élevé, elle qui m'avait tout enseigné de la vie. Mais elle était ma grand mère. J'imaginais que ma mère aurait agi autrement si elle avait été encore vivante. J'imaginais qu'elle m’aurait dit les choses autrement, parce qu'une mère et une grand mère, ça n'avait pas tout à fait la même façon de voir les choses. Pour elle, j'avais toujours été son petit fils orphelin dont il avait fallu prendre soin. Je lui devais la vie. Si elle n'avait pas été là, qui l'aurait été ? Je serais sans doute passé par la case orphelinat jusqu'à ce qu'une famille ne décide de m'adopter, s'il y en avait une. Mais je n'avais pas à penser à tout ceci, puisque ça n'était pas arrivé. A la mort de ma grand mère, il avait fallu que je me débrouille tout seul et j'avais réussi à survivre. J'ai failli mourir de faim par deux fois, mais je m'en étais sorti. Aujourd’hui, j'étais vivant, en pleine forme et je n'avais pas trop à me plaindre. J'étais bien entouré et il fallait que je voie de l'avant et non par par l'arrière.

Lorsque les répétitions prirent fin et que nous quittâmes la salle, j'entendis qu'on m’interpellait. Lorsque je me tournai, je vis Nate et j'en étais pas très surpris à vrai dire. Tout les membres du groupe ont remarqué que je n'avais pas été bon ce soir là, plus que d'habitude et que mes réactions n'avaient pas été les même. Il était facile de remarquer le changement chez moi, et c'était un peu un défaut. Je ne savais pas maîtriser mes émotions, mis à part quand l'adrénaline m'empêchait de faire quoique ce soit d'imprudent et que j'étais dans une situation de danger.
Je n'avais pas très bien entendu ce qu'il m'avait dit, mais j'avais noté qu'il m'avait proposé d'aller boire un verre ensemble. Après quelques secondes d'hésitation, j'avais fini par accepter. Bah, un ou deux verres, ça pouvait pas me faire de mal après tout et à tout bien réfléchir, ça pourrait même peut être me faire du bien.

Après un peu de marche, on s'arrêta dans l'un d'eux. Heureusement, il n'y avait que Nate avec moi, les autres ayant du repartir chez eux. Ça n'était pas plus mal, je n'avais pas très envie d'être trop entouré. Pas trop envie qu'on utilise davantage ma patience si on devait me faire subir un interrogatoire à plusieurs. Nate, c'était différent. Il était celui dont j'étais le plus proche, et j'avais partagé beaucoup de chose avec lui. Et puis, il n'avait pas l'air d'être de meilleure forme que moi, je m'en étais rendu compte sur le chemin.
A table, je commandai une pinte de bière. Je n'avais pas non plus envie d'abuser et d'aller trop dans le fort. J'envoyai aussi un message pour prévenir que j'arriverai plus tard que d'habitude afin que l'on ne s'inquiète pas à mon sujet. Puis je regardai mon ami en soupirant.

« Mouais... c'est pas la grande forme ces temps ci... »
Cela valait autour pour lui que pour moi.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Sam 18 Avr 2015 - 12:28 par Nathanael E. Keynes
Allez, reviens à la maison, j'te ferai des crêpes aux champignons...

ft. Kaspar F. Hansen && Nathanael E. Keynes
Dimanche 12.04.2015 • East London • Shoreditch • Un bar...
Les jours passent et se ressemblent franchement beaucoup trop. Je passe mon temps à me demander comment je peux avoir été aussi crétin, comment je peux réparer ça, et comment il réagirait s'il me trouvait en bas de chez lui, ou si je me débrouillais pour être sur son chemin ou... J'en sais rien. J'ai aucune réponse sensée à ça, je visualise pourquoi je me suis senti si peu présent dans sa vie, bien sûr, mais c'était le deal dès le départ, et j'aurais jamais dû claquer cette putain de porte. Je vois aucune bonne manière de le faire - à moins de me fournir une DeLorean et de me pousser moi-même au cul pour revenir aussitôt en arrière, éventuellement - et aucune qui me ferait pas me faire envoyer chier - ce que je mérite assez certainement.

Et puis Spence est en Inde, et même si on se contacte via Skype, j'avoue que c'est pas tout à fait pareil... Je vais devoir m'y habituer, et il est en train de vivre son rêve, alors je suis heureux pour lui évidemment, mais... Ca fait un vide, clairement. Hier, Adri est partie le rejoindre, et ça me simplifie pas vraiment les choses non plus. Ca aussi je vais devoir m'y habituer, parce que je les imagine définitivement pas rester séparés bien longtemps. Je suis pas le seul à devoir m'y habituer, d'ailleurs, son best, Milan, dont j'ai fait la connaissance seulement hier aussi, et je crois qu'on va tous les deux avoir du mal. Ca nous fait au moins un point commun, tiens...

Bref. Trop plein de sentiments négatifs, je crois, que le départ de Julian n'arrange pas vraiment, et je suis un peu en train de péter un câble tout seul dans mon coin. Ca se ressent très certainement dans cette répét', et si j'entends bien que Kaspar merde parfois, perd le rythme, il est franchement pas le seul à se déconcentrer. Je sais pas ce qu'en pense notre bassiste, mais déjà qu'une guitare sur deux, ça change drastiquement la sonorité de nos morceaux, là il peut clairement pas ne pas être déçu de notre performance à tous. Il est toujours aussi calme cela dit, et faut bien ça parce que j'ai fait un certain nombre de pauses dans mon coin histoire de pas finir par bousiller le matériel - et ça m'ennuierait de détruire ma gratte en fait. Je sais pas combien j'ai fumé de clopes, d'ailleurs, mais ça doit être assez révélateur. On a fini par arrêter le massacre, et notre pote est venu me serrer la main, puis celle de Savior, et sans trop dire quoi que ce soit, nous a fait un signe pour qu'on s'appelle afin de mettre en place la prochaine session. Qui va être terriblement nécessaire, donc.

Et en l'occurrence, vu la tronche de mon ex-coloc', un verre aussi. Ou deux. Ou trois...

« Hey Savior... Ca te dit qu'on aille se prendre un pot quelque part ? On dirait qu'on en a besoin tous les deux... »

Je pense pas me planter, mais t'as le droit de refuser, c'est clairement pas une obligation, mais je crois vraiment que ça nous ferait pas de mal à l'un comme à l'autre. Alors je suis plutôt soulagé qu'il accepte - et pour une fois je boirai pas tout seul... hum...

On a marché quelques temps, et puis je me suis arrêté devant un bar - un peu au hasard en réalité - où on s'est installés à une table après avoir commandé deux pintes au comptoir. Kaspar a envoyé un texto et j'ai regardé mon téléphone comme s'il allait finir par sonner. Tu parles... La plupart du temps, c'est moi qui demandais à venir chez lui, et dans l'histoire, c'est moi le fautif, alors aucune chance pour qu'il me contacte. Et mon profond soupir a fait écho au sien. Mouais, ça n'annonce rien de bon ça...

« Mouais... c'est pas la grande forme ces temps ci...
- I can rely to that... »


J'ai levé mon verre, trinqué avec lui et bu une première gorgée avant de me décider à reprendre la parole.

« Tu veux en parler ?... »

La question à mille livres : est-ce que moi j'ai envie d'en parler ? J'ai pas vraiment de réponse pour l'instant, on verra bien après sa réponse, déjà...
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() message posté Sam 18 Avr 2015 - 20:42 par Invité
Si les autres m'avaient blâmer durant la répétition, j'aurais été un peu agacé, mais je n'aurais pas pu leur en vouloir. J'avais été vraiment mauvais et pour le coup, je n'étais pas fier de moi du tout. Mais je n'étais pas le seul. On était tous un peu à la ramasse ce soir, sauf peut être notre bassiste qui ne savait pas ce qui se passait et qui devait, peut être, se dire que c'était juste pas le soir. Mais quand nous avions terminé, il était rentré chez lui en nous souhaitant une bonne soirée, ce que je dis de même. A ce moment là, Nate avait proposé de prendre les verres et je n'avais pas décliné. Comme il l'avait dit, nous en avions besoin tous les deux.

Sur le chemin, je restais silencieux, quoique j'échappai quelques soupirs. Il ne faisait pas spécialement froid à l'extérieur, mais je tremblai de tout mon corps. J'étais un peu comme ça depuis la « fameuse nouvelle », parce que je ne réalisais pas et je réalisai à la fois ce qui était en train de se passer. Comme ça n'était pas encore très visible, quoiqu'après avoir été un peu plus attentif, j'avais pu noter que le ventre d'Ivana avait légèrement gonflé, mais pas encore assez pour avoir des soupçons, tout ceci sonnait comme un... rêve. Un mauvais rêve ? Je ne savais pas encore comment juger la situation. D'un côté, c'était très gênant, d'un autre, je ne pouvais m'empêcher d'en être heureux. Être père, c'était une chose que je voulais depuis plusieurs années, mais je n'aurais pas imaginé que ça se fasse si tôt.

J'annonçai la couleur de la chose, de façon subtile, lorsque nous nous étions installés et que nous avions pris commande. Nate approuva ce que je venais de dire, ça n'était pas la grande forme ces temps ci. Puis il me demanda si je voulais en parler.
A ce moment là, je baissai les yeux. Je les relevais quelques instant vers lui, pour les baisser à nouveau. J'étais comme un petit garçon apeuré à l'idée de révéler à sa grand mère qu'il avait gribouillé la porte de sa chambre avec les nouveaux stylos feutres qu'il avait eu pour son dernier anniversaire – oui, c'était une expérience vécue  - parce qu'il savait parfaitement que c'était une grosse bêtise et que la grand mère allait se fâcher. En ce qui concernait Nate... je savais déjà son jugement sur la chose. Ça ne servait à rien de cacher de toute façon, dire que « non, en fait, tout va bien » ou inventer un mensonge pour se voiler la face, parce que tôt ou tard, ça se verrait.
Je cherchais juste les mots à employer. D'habitude ça sortait tout seul, mais là, c'était tellement embarrassant que je prenais le temps de réfléchir à la façon dont j'allais lui présenter les choses. Beaucoup d'hésitation, mais au final, je me mis à soupirer avant d'attaquer :

« Je... j'ai fais une grosse bêtise Nate. » finis-je par lâcher.
Une petite pause. J'en méritais bien une. Au moins, il s'attendait à quelque chose de « grave » ou plutôt d'important. Même si avec moi, c'était pas très étonnant. Entre mes prises d'otages et mes menaces de mort, attirer les ennuis était devenu mon quotidien.
J'éclairai ma gorge en fixant mon regard sur un coin de la table. Je n'étais pas capable de le regarder dans les yeux, même s'il n'était pas concerné par la chose. Mais voilà, en lui confiant ce que je m'apprêtais à lui dire, c'était comme me regarder face à un miroir et me dire la vérité. J'en voulais à moi même d'avoir été si... imprudent.

« Tu sais, les conseils que tu m'avais donné dans le restaurant un peu avant Noël... bin... le truc c'est que... ça a un peu trop bien marché... »

Je sentis mes muscles se crisper. L'air me manquait soudainement, ce pourquoi je pris une profonde inspiration. A cet instant, je pris mon courage à deux mains et claquai directement :

« Ivana est enceinte. »

Voilà, c'était sorti.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Mer 29 Avr 2015 - 12:09 par Nathanael E. Keynes
Allez, reviens à la maison, j'te ferai des crêpes aux champignons...

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Dimanche 12.04.2015 • East London • Shoreditch • Un bar...
C'est définitivement pas le soir, ouais. Hier, Adri est partie rejoindre Spencer, et j'ai fait la connaissance de son meilleur ami. Un mal pour un bien j'imagine. J'ai tiqué quand il a demandé si je vivais avec ma copine, mais il ne pouvait évidemment pas savoir la merde que c'est dans ma vie. Quoi qu'il doit en avoir au moins quelques petites idées, depuis hier, mais passons. Un type plutôt sympa, donc, rencontré du fait de ces circonstances pas forcément très heureuses pour lui comme pour moi. Mais en dehors de ça... Non, c'est franchement pas l'extase, et donc, c'est franchement pas le soir. Répét' pourrave, je me retrouve même à penser à Elias qui s'est fiancé et à l'envier un peu, alors que je suis franchement pas très client du mariage en soi, à la base. Pathétique, définitivement.

Mais je suis pas le seul à pas être en forme, et ça me fait de la peine. Il a pas arrêté de soupirer tout le long du chemin jusqu'au bar où on s'est assis, ce qui n'engage franchement à rien - et d'ailleurs le fait seul qu'il vienne boire un verre avec moi n'est pas rassurant en soi. Si bien que je ne le quitte pas des yeux en lui demandant s'il veut parler de ce qui ne va pas, ni après. Ou comment faire l'autruche sur ses propres problèmes en se focalisant sur ceux des autres... Regard baissé, relevé un instant, rebaissé à nouveau. Il a l'air d'un enfant pris en faute, et de porter toute la misère du monde sur ses épaules. Et oui, ça m'inquiète, de plus en plus même.

« Je... j'ai fait une grosse bêtise Nate. »

Et ça, ça n'arrange rien non plus, à vrai dire. La dernière fois qu'il m'a parlé de choses importantes, il s'était fait prendre en otage en Egypte et menacé de mort... Il y avait quand même de quoi légèrement s'angoisser, non ? Et cette attitude qu'il arbore, ce raclement de gorge difficile n'aident en rien.

« Tu sais, les conseils que tu m'avais donné dans le restaurant un peu avant Noël... bin... le truc c'est que... ça a un peu trop bien marché... »

Je fronce les sourcils, tandis que l'idée générale se forme dans ma tête. Les conseils - si on pouvait vraiment appeler ça comme ça, j'ai juste tenté de dédramatiser la chose, rien de bien exceptionnel en fait - que je lui ai donnés concernaient sa vie sexuelle avec Ivana et... Et si ça a "trop" bien marché...

« Me dit pas que... »

On sait pourtant très bien comment ses propos vont se terminer et je finis pas ma phrase. Bien sûr qu'il va le dire...

« Ivana est enceinte. »

Voilà. C'était couru d'avance. Les doigts crispés sur mon verre, je suis resté silencieux un moment. Trop silencieux. Je sais pas si je suis plus en colère, déçu ou inquiet en réalité. Et je sais pas si tout ce que je ressens est vraiment dirigé contre lui.

« T'es en train de me dire que prendre vos précautions, ça vous est même pas venu à l'esprit ?... »

Et je m'en veux. Je m'en veux de manifestement pas avoir suffisamment insisté sur ce point.

« Et j'imagine que vous comptez le garder, hein ? Mais vous comptez faire ça comment au juste ? Comment vous comptez l'élever ? Elle est pas étudiante, elle ?... »

Je comprendrai jamais qu'on mette au monde un enfant si on est pas capables de l'aimer et de l'élever correctement. Mais j'ai sans doute une vision assez biaisée de la chose, il faut avouer. Les concernant cela dit, je doute pas que cet enfant reçoive beaucoup d'amour cela dit. Ici, le problème risque d'être surtout financier. Et même si je devrais peut-être pas, dans ma tête, il est juste évident que je ferai tout pour les aider. Une fois que j'aurais fini de l'engueuler.

« Vous êtes complètement inconscients. Et même sans parler de cet enfant... Je sais que vous êtes très amoureux l'un de l'autre et que vous avez pas des comportements vraiment à risque, mais ça n'empêche que l'un comme l'autre, vous pouvez être porteurs de n'importe quelle saloperie que vous auriez transmise à l'autre, peut-être même sans trop le savoir. C'est un peu pour tout ça qu'on a mis au point les capotes et ça prend trois secondes bordel !... »

Bon, je veux bien que quand on n'a moins l'habitude, ça soit un peu moins facile, mais franchement, c'est l'affaire de quelques instants d'être un minimum responsable merde ! Et puis je suis inquiet, oui. Pour lui plus que pour elle, parce que même si je veux pas dénigrer sa copine, je la connais pas tant, et c'est clairement plutôt lui qui m'importe. Et sans parler de dissimulation volontaire, je voudrais juste pas qu'ils découvrent l'un  comme l'autre quelque affection que ce soit parce qu'ils auront été trop... je sais pas, empressés - et cons aussi -, un soir. Et puis s'ils gardent cet enfant... Est-ce qu'ils lui pourrissent pas déjà sa vie, hein ? Il a rien demandé ce bébé, et il mérite clairement pas ça, et y a tout un tas de trucs qui peuvent se transmettre de la mère à l'enfant...

« Vous avez été faire des tests au moins à un moment ?... »

Et sans doute que dans mon ton de voix, l'inquiétude prend le pas sur tout le reste. Ils auront pas forcément tous les résultats qui vont bien tout de suite, mais... Dis-moi que vous avez au moins fait ce qu'il fallait après, s'il te plaît...
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() message posté Ven 8 Mai 2015 - 11:00 par Invité
Je me sentais rougir de honte au fur et à mesure que j'en parlais à Nate. Je voyais bien à son expression faciale qu'il n'était pas du tout content et pas fier de moi. En même temps, le contraire aurait été bizarre et c'était parfaitement normal. J'imaginais ma grand-mère, elle aurait réagi de la même manière. Nate n'était pas ma grand-mère mais il avait un rôle assez fraternel vis à vis de moi. En même temps, c'était lui qui m'avait recueilli et c'était aussi lui qui m'avait conseillé. Je ne lui tenais aucun reproche ni de responsabilité, mais ça avait créé ce lien là.
Cela dit, ce qui aurait différencié de Nate, c'était que ma Grand-Mère m'aurait passé le savon de ma vie. Là, il allait m'en donner un, mais c'était rien contrairement à ce que j'aurais reçu de sa part à elle si elle était encore en vie. En fait, je ne savais pas exactement la manière dont elle aurait pu réagir, mais ça n'aurait pas été étonnant de voir la photo de mon cadavre à la une des journaux « Le corps d'un jeune garçon a été retrouvé flottant dans la Tamise ». Elle m'aurait tué, littéralement. Enfin, presque.

« T'es en train de me dire que prendre vos précautions, ça vous est même pas venu à l'esprit ?... »

La boule au ventre qui tombait lorsque Grand-Mère me faisait comprendre que nous n'allions pas passé un très bon moment ensemble dans les minutes à suivre me revint. Je ne saurais décrire l'expression de ma tronche mais elle se décomposa encore plus qu'elle ne l'était déjà.

« Et j'imagine que vous comptez le garder, hein ? Mais vous comptez faire ça comment au juste ? Comment vous comptez l'élever ? Elle est pas étudiante, elle ?... »

Impact dans trois, deux, un...

« Vous êtes complètement inconscients. Et même sans parler de cet enfant... Je sais que vous êtes très amoureux l'un de l'autre et que vous avez pas des comportements vraiment à risque, mais ça n'empêche que l'un comme l'autre, vous pouvez être porteurs de n'importe quelle saloperie que vous auriez transmise à l'autre, peut-être même sans trop le savoir. C'est un peu pour tout ça qu'on a mis au point les capotes et ça prend trois secondes bordel !... »

Explosion réussie. C'était comme si Nate avait m'avait harponné en plein dans le cœur. Un cœur que je ne sentais presque plus battre tellement ça m'avait touché de plein fouet. En fait, j'étais parfaitement conscient de ce qu'il m'avait dit. C'était même ce qui m'avait le plus inquiété lorsque Ivana m'avait annoncé la nouvelle. Si bien que dès le lendemain, je m'étais rendu à l’hôpital pour passer des tests, mort de peur. Heureusement, les résultats m'avaient appris que je n'étais atteint d'aucune maladie ou ce genre de chose. Ivana avait déjà fait sa prise de sang et elle n'avait rien eu non plus, mais tout de même. J'avais agi dans l'inconscience la plus totale je le savais parfaitement. Si je pouvais m'auto-flageller, je le ferais, mais à quoi bon ? J'avais bien retenu la leçon. D'ailleurs, si Ivana n'était pas malade, il y avait quand même quelque chose de très important qui s'était produit à la place et ça n'était pas rien non plus.

« Vous avez été faire des tests au moins à un moment ?... » me demanda finalement Nate.
Je clignai des yeux en me réveillant de... mon engueulade. J'avais du mal à parler, exactement comme avec ma grand mère quand elle me criait dessus. A la place, je baissais la tête. Si j'avais été encore un petit garçon, je me serais mis à pleurer comme autrefois. Mais j'avais grandi et même si l'envie était présente, je me retenais. Il fallait que je me montre plus fort si je voulais... être vraiment un « père ». Whouah, rien que la résonance de ce nom me faisait montrer l'adrénaline !

« Oui. » répondis-je simplement, le regard toujours vers le bas. J'avais du mal à m'étendre, parce que je n'aimais pas les moments comme ça. Je me faisais engueuler comme un petit garçon parce que j'avais agi comme un petit garçon.
« On a rien. » ajoutai-je. « Enfin, aucune maladie ou quoi. »
Silence. J'aurais pu développer, mais ça n'était pas encore le moment. Je cherchais quoi lui dire mais c'était pas facile du tout.

« Quand Ivana me l'a dit, j'y ai aussi pensé. Je ne suis pas du tout fier, pas du tout et je m'en suis énormément voulu. » avais-je fini par sortir. « Mais elle a fait une prise de sang et moi, j'ai foncé à l’hôpital le lendemain pour passer le test. »

Nouveau silence. Puis :

« Quant au bébé... »
Bébé... Ce mot rendait tellement les choses réelles ! C'était encore bizarre, parce qu'Ivana n'avait pas encore beaucoup de ventre et que le « bébé » n'était pas encore là. Du coup, j'avais encore du mal à réaliser.
« On n'a pas encore pris de véritable décision. Nous n'optons pas pour l'avortement tous les deux, en revanche, on réfléchit à ce qu'il va devenir. »

Je brûlais d'envie de lui confier que moi, je voulais le garder, même si ça n'était pas la décision la plus judicieuse. Mais après ce savon, je voulais présenter les choses de façon un peu plus douce. Et puis Nate me connaissait bien aussi.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Ven 8 Mai 2015 - 15:51 par Nathanael E. Keynes
Allez, reviens à la maison, j'te ferai des crêpes aux champignons...

ft. Kaspar F. Hansen && Nathanael E. Keynes
Dimanche 12.04.2015 • East London • Shoreditch • Un bar...
Je le vois se décomposer au fur et à mesure que je réagis - mal - à l'annonce. On dirait mon père, je suis sûr, et je grimace rien qu'à cette idée. C'est assez étrange cette relation qui s'est installée entre nous, et ça s'est fait tellement vite et naturellement que ça me surprend toujours autant, mais... Il n'empêche que je crois que si j'avais eu un petit frère, j'aurais réagi de la même manière avec lui que je le fais, là, avec Kaspar.

Il s'est ratatiné sur son siège à mesure que je déballais tout ce que ça m'inspirait, et plus je l'engueulais, plus j'avais l'impression d'avoir un chiot penaud, les oreilles et la queue basse en face de moi. Ok, je vais me calmer, au moins pour lui laisser le temps de réagir, et de répondre à ma question.

« Oui. »

Je reste silencieux, attentiste. Vas-y, Savior, donne-moi tes résultats, parce que je vais finir par clamser d'inquiétude.

« On a rien. Enfin, aucune maladie ou quoi. »

Je crois que le soulagement se voit sur ma tronche.

« Quand Ivana me l'a dit, j'y ai aussi pensé. Je ne suis pas du tout fier, pas du tout et je m'en suis énormément voulu. Mais elle a fait une prise de sang et moi, j'ai foncé à l’hôpital le lendemain pour passer le test. »

Bon... Ils ont fait une connerie, maintenant ils doivent en assumer les conséquences, mais... Ca aurait pu être pire.

« Quant au bébé... »

L'hésitation est déjà une réponse en soi, en réalité. J'ai pas vraiment besoin qu'il aille plus loin, je sais déjà ce que ça va donner. Je dirais pas que je suis très fan de l'idée, bien loin de là. A mon sens, elle ferait mieux d'avorter, ils ont toute la vie pour avoir un enfant en étant capable de l'assumer cette fois, mais je doute que ça soit l'option qu'ils choisissent.

« On n'a pas encore pris de véritable décision. Nous n'optons pas pour l'avortement tous les deux, en revanche, on réfléchit à ce qu'il va devenir.
- Je vois. »


Je vois même très bien, et bien au-delà de ce que tu me dis, en fait. Je sais bien que Kaspar n'a jamais connu ses parents, j'imagine absolument pas quelqu'un qui a son parcours se résoudre à mettre son propre enfant à l'adoption. Alors étant donné qu'ils sont partis pour lui donner vie, réellement, à cet enfant... Putain mon pote, là, face à moi, va devenir papa. Fonder une famille. C'est complètement inconscient, et aberrant, mais... Curieusement, je trouve pas ça aussi terrible que l'idée que mon père ait jamais pu vouloir fonder la sienne, de famille. D'autant moins que si les moyens financiers pêcheront peut-être, ça ne sera pas le cas de l'affection qu'ils témoigneront à ce petit être, je crois. Et pour ce qui est des finances...

« Ce qui est fait est fait, de toute manière. Si vous n'avez rien, l'un comme l'autre, c'est déjà pas si mal... Et pour cet enfant... »

Tu m'excuses, je me venge une seconde sur mon verre...

« Tu sais que je suis là, hein ? Si jamais, ça me ferait une bonne raison d'abuser de la thune de mon paternel... »

Ce que je ne fais au final qu'assez peu, mais... Ca, ça serait sans doute une exception que je serais prêt à faire - une fois n'est pas coutume, comme on dit. Et puis c'est aussi une façon détournée de signifier que j'ai bien compris ce qu'ils ont plus ou moins décidé de faire, qu'ils l'acceptent déjà réellement ou non.
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() message posté Mer 20 Mai 2015 - 18:13 par Invité
Bon, au moins, c'était fait. Je lui en avais parlé et Nate savait désormais d'où venait et viendrait mes changements de comportements à venir. Je me sentais très stressé et la période qui allait arriver n'allait pas être facile. Le petit être qui ressemblait pas vraiment à quelque chose pour l'instant et qui grandissait en Ivana me faisait déjà acquérir des responsabilités. D'un côté, cela me permettrait de... grandir. Jonah disait que j'étais sage, mais ça n'était pas suffisant. Si on était amené à l'élever, je comptais bien lui transmettre la sagesse que ma grand mère m'avait donné, mais il fallait aussi que je prenne sur moi sur plein de chose, que je sois plus fort. Avoir un enfant signifiait devoir le rassurer, lui montrer que tout était possible, balayer ses peurs et ses craintes et faire son possible pour qu'il soit heureux. L'encourager, être le plus possible derrière lui et l'aider à accomplir ses rêves. Je ne savais pas trop comment ça marchait exactement les parents, car je n'en avais jamais eu. Ma grand mère m'avait éduqué, et elle l'avait bien fait, mais ça n'était pas pareil. Je n'avais jamais eu d'autre parents que ma grand mère, pas même mon grand père, mort quelques années avant ma naissance. Ma grand mère avait été toute seule. Elle aussi a du se montrer forte pour passer le décès de son mari puis ensuite celui de sa fille afin de me prendre sous son aile. Je ne me souvenais évidement pas de ces moments, étant très jeune à l'époque, mais je prenais soudainement conscience des choses. C'était une femme très courageuse, parfois stricte, mais c'était toujours pour une bonne raison. Je n'étais pas le petit garçon le plus facile à élever, comme tout les enfants, je faisais des bêtises - surtout lorsque j'étais accompagné de Chandler - mais je n'ai jamais été capricieux, ou du moins, pas à mes souvenirs. Grand mère n'était pas riche et quand elle fut enfin à la retraite, sa pension n'était pas gigantesque. Mais nous vivions bien. Un rien pouvait se transformer en une fête.
Elle serait tellement déçu de moi à l'heure d’aujourd’hui, si elle avait été encore en vie.

Je parlais à Nate de ce qu'on envisageait, Ivana et moi, pour l'enfant à venir. Si nous allions bel et bien nous en charger, ou si nous allions le laisser aux mains d'une famille qui ne pouvait pas avoir d'enfant. Ce serait évidement plus judicieux et plus raisonnable, j'en étais conscient. Mon envie de le garder était peut être égoïste et pouvait se regretter. Pourtant, j'étais persuadé que je pouvais trouver les solutions nécessaire pour ça. Depuis ma naissance, ma vie est passée un peu partout. J'ai connu le bonheur tout comme j'ai connu le malheur. J'ai été en bas et en haut de l'échelle. Peut être me surestimai-je ou bien le contraire. C'était difficile à dire.

« Ce qui est fait est fait, de toute manière. Si vous n'avez rien, l'un comme l'autre, c'est déjà pas si mal... Et pour cet enfant... »

La voix de Nate me fit sortir de mes pensées. Je clignais des yeux tandis qu'il buvait son verre. Il était un peu plus calme désormais et c'en était rassurant. S'il y avait bien une personne avec qui je ne voulais pas me disputer, en dehors d'Ivana, c'était lui. Et Jonah aussi.

« Tu sais que je suis là, hein ? Si jamais, ça me ferait une bonne raison d'abuser de la thune de mon paternel... »

Ces paroles provoquèrent un sourire de ma part. c'était vraiment très adorable de sa part de faire une telle proposition. Je savais que je pouvais compter sur lui en tout point et ça n'était pas un hasard si je le sollicitait pour avoir des conseils. Je lui devais beaucoup, vraiment.

"C'est vraiment très gentil!" fis-je d'un ton très doux mais néanmoins sérieux. "Je... vais essayer de faire en sorte de me débrouiller un peu par moi même si jamais... et si je rencontrais des difficultés je... t'en parlerais."
Grand mère disait parfois qu'accepter l'aide des gens était preuve de bon sens et d'un grand courage. Je n'avais pas toujours appliqué cette sagesse, mais je réalisais à quel point elle avait raison. J'étais le premier à être là pour aider qui que ce soit qui aurait besoin de moi et si la situation s'était inversée, si c'était Nate qui m'avait confié qu'il allait devenir père, j'aurais sans doute fait la même proposition. Même les super héros ne pouvaient pas toujours tout faire par eux même. Il suffisait de voir les films pour le comprendre.

"J'arrête pas de... me projeter. C'est bête, parce que si ça se trouve, ça n'aura rien à voir avec ce que j'imagine. Avant qu'Ivana m'annonce la nouvelle, je n'avais pas pensé à ça parce que... je m'attendais pas à ce que ça soit si tôt, tout comme elle. Mais maintenant, je n'arrête pas de réfléchir à... l'avenir.. mais aussi au passé. Je me pose des questions sur moi même, et... j'ai beaucoup de doute, de craintes. Si on décide de le garder, est ce que je vais réellement y arriver? Est ce que je serais un bon... père? En fait, j'arrive toujours pas à réaliser."

En revanche, la réalité allait me fouetter en pleine face le jour où ça arrivera enfin et ça, je m'y préparais également.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 20:39 par Nathanael E. Keynes
Allez, reviens à la maison, j'te ferai des crêpes aux champignons...

ft. Kaspar F. Hansen && Nathanael E. Keynes
Dimanche 12.04.2015 • East London • Shoreditch • Un bar...
C'est sûr que ça va être un bouleversement dans sa vie. Dans leur vie. Egoïstement, je me demande un instant s'il pourra toujours jouer, mais je garde ça pour moi. Ca n'est pas l'important. L'important, ça va être ce bébé qu'ils vont devoir élever. Et j'espère bien qu'il fera ça correctement, parce qu'il est hors de question que je le laisse délaisser ce petit être ne serait-ce qu'une seconde. Hors de question de le voir se rapprocher ne serait-ce que d'un milliquart de poil de ce à quoi ressemble mon paternel. Quitte à ce que je vienne lui botter le cul en personne s'il faut. Mais à vrai dire, je ne m'inquiète pas trop à ce sujet, connaissant mon batteur... Si bien que je finis par redescendre en pression, moi aussi - ce que la confirmation que l'un comme l'autre n'avait pas mis sa vie en danger aidait pas mal, il faut avouer.

« C'est vraiment très gentil ! Je... vais essayer de faire en sorte de me débrouiller un peu par moi-même si jamais... et si je rencontrais des difficultés je... t'en parlerais.
- Ah bah j'espère bien que tu vas prendre tes responsabilités, parce que si tu te la coules douce, je serais le premier à te remonter les bretelles. Mais comme rester dans la merde est pas vraiment une solution pour ce bout de chou qui aura rien demandé... »


Je fais genre, mais le petit sourire à la con tandis que je sirote à nouveau mon verre en dit sans doute long. Je suis pas près d'oublier leur connerie, mais ça sert à rien de rester bloqué dessus, ça fera pas avancer les choses de toute façon. Maintenant que c'est fait, on reviendra pas en arrière, alors va bien falloir faire avec. Mais j'avoue que l'idée que mon pote soit tout prochainement papa me fait vraiment très bizarre.

« J'arrête pas de... me projeter. C'est bête, parce que si ça se trouve, ça n'aura rien à voir avec ce que j'imagine. Avant qu'Ivana m'annonce la nouvelle, je n'avais pas pensé à ça parce que... je m'attendais pas à ce que ça soit si tôt, tout comme elle. Mais maintenant, je n'arrête pas de réfléchir à... l'avenir.. mais aussi au passé. Je me pose des questions sur moi même, et... j'ai beaucoup de doute, de craintes. Si on décide de le garder, est ce que je vais réellement y arriver ? Est ce que je serais un bon... père ? En fait, j'arrive toujours pas à réaliser.
- Ben là, je t'avoue que je sais pas quoi te répondre. C'est pas comme si j'avais vraiment l'exemple d'un bon père à la maison, mais... Si je compare avec les parents de Spence', je crois que rien que le fait que tu te poses la question, c'est déjà plutôt encourageant. T'as déjà l'envie de bien faire, a priori, ça peut qu'aider à être un bon père comme tu dis. Puis j'ai aucun doute quant au fait que tu l'aimes cet enfant... »


On peut pas en dire autant de tout le monde... Mais ça, je vais pas trop en parler. Cela dit, je peux pas m'empêcher s'il a eu envie de m'avoir, un jour, ou s'il a vraiment toujours vu en moi qu'une déception. Il a eu son héritier, après tout, et au début, quand j'étais petit, j'essayais de lui plaire, tout le temps. D'être l'enfant parfait qu'il voulait que je sois - même quand ça m'était franchement impossible. Et c'était jamais assez. Je me suis toujours demandé pourquoi sans pouvoir le déterminer. Aujourd'hui encore, ça reste un mystère, mais la plupart du temps, j'évite d'y penser et de chercher à comprendre. Y a longtemps que j'ai admis que je serai jamais celui qu'il veut, et que je pouvais aussi bien arrêter de faire des efforts et de me perdre, moi, pour faire plaisir à quelqu'un qui n'en avait rien à foutre. Mouais, tout ça me fait un peu trop cogiter sur des trucs que je préfère occulter, et je finis presque ma bière d'un trait. Pas sûr que je parle de mes petits problèmes sentimentaux à la con, à côté de ce qui touche Savior, c'est tellement dérisoire de toute façon. Et au passage d'un serveur, je demande un second verre, interrogeant Kaspar du regard au cas où il souhaite me suivre dans cette voie.
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() message posté Mar 2 Juin 2015 - 18:43 par Invité
J'avais vraiment envie de m'investir dans ma possible future paternité, ce que j'espérais vivement. Je voulais me savoir capable de le faire, de pouvoir élever mon enfant comme toute personne normalement constituée. Un peu d'aide était la bienvenue évidement, mais je ne comptais pas profiter de quelqu'un pour ça. Il fallait que je me débrouille par moi même, même si ça n'allait pas être facile. Mais j'avais vécu bien des épreuves dans ma vie. J'avais déjà touché le fond à tel point que tout me semblait réalisable désormais. Et quand on se retrouvait au fond du trou, on ne pouvait que remonter la pente. Ça aussi, c'était ce que grand mère m'avait dit lorsqu'elle m'avait élevé. A moi de faire en sorte que les choses marchent bien.

« Ah bah j'espère bien que tu vas prendre tes responsabilités, parce que si tu te la coules douce, je serais le premier à te remonter les bretelles. Mais comme rester dans la merde est pas vraiment une solution pour ce bout de chou qui aura rien demandé...»
me dit-il. Je le regardai un moment, sans rien dire, puis esquissai un petit sourire.
« Sans vouloir me montrer héroïque, je ferais n'importe quoi pour que ça se passe bien pour l'enfant.. pour Ivana aussi. Je suis prêt à.. sacrifier bien des choses pour que ça se fasse. Tel est le choix que je veux. »

Je ne savais pas si on pouvait appeler ça de l'amour.. peut être. Mais j'étais déjà dans le futur. Je commençai à réfléchir à plein de choses auxquelles je n'aurais pas réfléchi il y avait même pas un mois. Ce que j'allais faire de ma vie, ce qui allait se passer, tout ça, tout ça. Je voulais y croire, je voulais me dire que c'était possible. Après tout, nous n'étions pas les seuls jeunes parents au monde, il y en avait qui s'était merveilleusement bien débrouillés. Je voulais que ça se passe ainsi. Je voulais aussi avoir des témoignages, apprendre.  Je me montrais ouvert sur beaucoup de chose pour faire au mieux possible. Toutefois, j'étais conscient que je n'avais jamais connu ce que c'était d'avoir deux parents. J'avais rarement vu ceux de Chandler lorsque j'étais gosse, ils étaient souvent pris par le boulot, ce qui faisait qu'elle venait presque toujours à la maison pour jouer. Je n'avais vu qu'une seule fois ceux d'Ivana aussi, et nous leur avions toujours pas dit au sujet de... la nouvelle en question. Ça n'était pas simple d'avouer aux gens dont nous étions les plus proche une chose pareille quand ça n'était pas le bon moment. Je n'avais pas non plus mis Chandler au courant d'ailleurs, pour cette même raison. Et, quant au fait de n'avoir jamais eu d'autorité autre que ma grand mère, surtout paternelle, bin... je savais pas ce que ça faisait. Du coup, j'avais peur d'échouer à cause de ça et j'exprimai mes craintes à mon ami.

« Ben là, je t'avoue que je sais pas quoi te répondre. C'est pas comme si j'avais vraiment l'exemple d'un bon père à la maison, mais... Si je compare avec les parents de Spence', je crois que rien que le fait que tu te poses la question, c'est déjà plutôt encourageant. T'as déjà l'envie de bien faire, a priori, ça peut qu'aider à être un bon père comme tu dis. Puis j'ai aucun doute quant au fait que tu l'aimes cet enfant... » me rassura-t-il. Nouveau sourire.
« Oui... je pense pas que ça doit infaisable. Et puis... je... je sais pas, on verra bien. Je crois que je peux le faire, je le crois vraiment. »
Il fallait que je m'en convainc. J'étais Kaspar après tout, et depuis toujours, je m'étais considéré comme un Super Héros., avec des bas et des hauts. A moi de jouer à présent.
Nate commanda un nouveau verre et quand il m'interrogea du regard pour savoir si j'en voulais un aussi, je hochai la tête pour répondre à l'affirmative. Je me rappelai alors que je n'étais pas le seul à avoir une humeur massacrante.

« Et toi alors ? Qu'est ce qui se passe ? »

Je ne savais pas si je pourrais l'aider, selon le sujet, mais je pouvais au moins l'écouter et essayer de le conseiller, comme il l'avait fait pour moi.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Lun 22 Juin 2015 - 18:58 par Nathanael E. Keynes
Allez, reviens à la maison, j'te ferai des crêpes aux champignons...

ft. Kaspar F. Hansen && Nathanael E. Keynes
Dimanche 12.04.2015 • East London • Shoreditch • Un bar...
J'ai beau faire genre je suis menaçant, au fond, je sais bien qu'il fera tout pour être à la hauteur pour ce petit être à venir. On se connaît pas depuis longtemps, Kaspar et moi, mais je crois qu'il fait partie des personnes que je comprends le mieux, malgré nos vies très différentes, et j'ai aucun doute quant au fait qu'il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour donner à cet enfant une vie heureuse. D'ailleurs, il me le confirme aussitôt/

« Sans vouloir me montrer héroïque, je ferais n'importe quoi pour que ça se passe bien pour l'enfant... Pour Ivana aussi. Je suis prêt à... sacrifier bien des choses pour que ça se fasse. Tel est le choix que je veux. »

J'esquisse un sourire et hoche simplement la tête. Quoi qu'il arrive, cet enfant, il l'aime déjà, et je sais parfaitement à quel point il est capable de se mettre en quatre pour les gens qu'il aime, alors... Non vraiment, je vois pas comment ça pourrait mal se passer. Je connais moins sa copine, mais je peux pas m'empêcher de penser que s'ils en sont là aujourd'hui, même par accident, c'est qu'elle aussi, elle fera tout pour ce bébé qui grandit en elle. En tout cas je l'espère. Quant à ce qui est de faire les choses comme il faut... Je sais pas s'il y a de recette miracle - en tous les cas, mon père l'a pas trouvée, et je sais pas trop bien à quoi c'est censé ressembler, pour la peine. Alors je tente de le rassurer comme je peux, mais je suis pas sûr d'être la meilleure personne à qui il faut demander ça. Ca a pourtant l'air de l'aider un peu cela dit, tant mieux.

« Oui... je pense pas que ça soit infaisable. Et puis... je... je sais pas, on verra bien. Je crois que je peux le faire, je le crois vraiment.
- J'en doute pas une seconde. »


On a pris un nouveau verre, et à vrai dire, j'aurais bien tout fait sauf enchaîner sur mes petites histoires personnelles à cet instant. Mais Savior ne l'entendait manifestement pas de cette oreille, et j'ai lâché un soupir quand il a repris la parole.

« Et toi alors ? Qu'est ce qui se passe ?
- Ben là tu vois, après ce que tu viens de me raconter, j'ai franchement le sentiment d'être encore plus crétin que jusque-là... On parle de ta future paternité, et moi je déprime pour une histoire de cul... »


Enfin... Si c'était qu'une histoire de cul, j'en serais pas là, mais passons...

« Rien de vraiment intéressant, en fait, j'ai juste besoin de temps pour m'y faire, je crois... »

Nos seconds verres sont arrivés, et je me suis presque littéralement jeté sur le mien. Je sais, en réalité, si le temps suffira. Je sais pas si j'arriverais jamais à l'oublier. Je disais à Elias qu'il avait raison, qu'il faudrait que j'aille voir Tyler, quitte à me faire envoyer bouler. Et c'est sans doute tout à fait vrai. Je vois par contre aucune bonne manière de le faire, parce que je vois pas comment il pourrait accepter la moindre excuse, et si je le fais pas, en revanche, et laisse le temps passer, donc, je vois absolument pas comment je pourrais un jour ne plus me sentir aussi mal d'être loin de lui. J'ai beau y penser, je vois pas de solution. Et pourtant, au final, c'est rien d'autre qu'une petite peine de coeur, en gros, c'est pas grand chose, certainement pas comparé à ses problèmes à lui.

« Le truc, c'est que j'ai juste jamais connu ça, en réalité, et c'est sans doute ce qui fait que c'est si difficile à gérer pour moi... Mais c'est assez pathétique au final, limite pitoyable, n'est-ce pas ? »

Je crois que je réfléchis à voix haute, et au fond, j'ai pas envie de réponse à cette question. Je me sens déjà bien assez mal comme ça, j'ai pas vraiment besoin qu'on me démontre à quel point je suis ridicule. Même si c'est pas vraiment le genre de mon batteur.
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