"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici "Allez, reviens à la maison-on-on, j'te f'rai des crêpes aux champignons" [Nate] - Page 2 2979874845 "Allez, reviens à la maison-on-on, j'te f'rai des crêpes aux champignons" [Nate] - Page 2 1973890357
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"Allez, reviens à la maison-on-on, j'te f'rai des crêpes aux champignons" [Nate]

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Anonymous
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() message posté Mar 23 Juin 2015 - 18:37 par Invité
Assez parlé de moi! Je n'aimais pas être le sujet d'attention alors que d'autres gens allaient aussi mal. Après tout, il était normal que je m'intéresse au sujet de Nate puisqu'il était aussi perturbé cette soirée. Cela m'aurait étonné depuis le départ s'il m'avait annoncé que lui aussi allait devenir père, et j'étais certain que ça n'était évidement pas le cas. Surtout depuis qu'il m'avait fait la leçon à ce sujet d'ailleurs.
Bref, je m'attendais pas à un sujet similaire au miens. Je ne savais pas si c'était aussi grave ou pas, mais peu importait, Nate n'était pas dans son assiette non plus.

"Ben là tu vois, après ce que tu viens de me raconter, j'ai franchement le sentiment d'être encore plus crétin que jusque-là... On parle de ta future paternité, et moi je déprime pour une histoire de cul..."
J'écarquillai les yeux. Ca n'était donc pas 'pire'. Dans un sens, c'était rassurant, dans l'autre... je partais du fait qu'il n'y avait en fait pas de pire ou de mieux. Un problème était un problème après tout.
"Oh... je vois. Malheureusement, ce sont des choses qui arrivent aussi. Tu n'as pas à te sentir crétin tu sais."
Je ne connaissais pas vraiment la vie sentimentale de mon ami. En fait, il connaissait largement plus la mienne que moi je connaissais la sienne. Je ne savais pas s'il avait une copine ou un copain... s'il avait eu à faire à des déceptions ou non... je me sentais pas mal honteux quand j'y pensais.
« Rien de vraiment intéressant, en fait, j'ai juste besoin de temps pour m'y faire, je crois... »
Je sirotai ma boisson sans le détacher du regard. J'étais quand même un peu curieux, mais je ne voulais pas non plus trop chercher. Quand on allait pas bien, on avait souvent envie d'avoir la paix.
"Je ne sais pas ce qui t'es arrivé ni quel est réellement le problème et... si tu veux vraiment pas m'en parler, libre à toi. J'espère en tout cas pour toi que ça ira mieux bientôt. On a tous des façades plus ou moins.. noires par rapport à ça. En tout cas... moi je suis là, si jamais. Je ne suis pas le genre à porter des jugements tu sais."
D'autant plus que je n'étais tellement pas bien placé pour ça. Et même. La vie des gens c'était... ce qui leur concernait.

« Le truc, c'est que j'ai juste jamais connu ça, en réalité, et c'est sans doute ce qui fait que c'est si difficile à gérer pour moi... Mais c'est assez pathétique au final, limite pitoyable, n'est-ce pas ? »
Je haussai les épaules.
"Bin... dans la limite où je ne sais pas trop de quoi tu parles, je peux pas te dire. Mais là, comme ça, je pense pas. Qu'est ce qui est pitoyable au juste?"

Même si à mes yeux, rien n'est pathétique ou pitoyable, encore plus quand ça concernait les sentiments. Comme me l'avait dit et répété grand-mère, c'était notre plus grand point fort, mais aussi notre plus gros point faible. Malheureusement. J'y avais goûté d'ailleurs. Je me souvenais encore la manière dont j'avais fondu en larme devant lui, après qu'Ivana m'ait quitté une première fois et une dernière jusqu'à nouvel ordre. Mais bon, ça n'était sans doute pas la même chose. Je ne savais pas! Et puis bon, il était aussi vrai que je n'étais pas le plus expérimenté en matière amoureuse. Je n'avais fréquenté qu'une personne dans ma vie, que je fréquentais toujours d'ailleurs et ça n'était peut être pas assez pour conseiller? Rien ne m'empêchait d'imaginer dans un sens.  
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Jeu 9 Juil 2015 - 23:53 par Nathanael E. Keynes
Allez, reviens à la maison, j'te ferai des crêpes aux champignons...

ft. Kaspar F. Hansen && Nathanael E. Keynes
Dimanche 12.04.2015 • East London • Shoreditch • Un bar...
J'ai franchement pas très envie de parler de moi, déjà de base, mais encore moins maintenant. Après tout ce qu'il vient de dire, je vois pas pourquoi on s'attarderait pour mes petits problèmes personnels qui sont autrement plus futiles que la grossesse d'Ivana et le devenir de cet enfant à naître. Pourtant... Pourtant ça me rend malade quand même, et je me sens d'autant plus mal que je suis parfaitement conscient du caractère anodin de mes "problèmes" face aux siens. Et je sais pas si la sollicitude de Kaspar m'aide en fait, parce que j'ai franchement l'impression de faire un montagne d'un grain de sable quand mon interlocuteur doit faire face à un iceberg, lui...

« Oh... je vois. Malheureusement, ce sont des choses qui arrivent aussi. Tu n'as pas à te sentir crétin tu sais. »

Ca c'est raté, mais c'est sympa d'essayer de me rassurer. De là à ce que ça me motive à parler, euh... Non, pas vraiment. Il en faudrait plus, et sans doute qu'il aurait mieux valu qu'on commence par moi, en fait. Alors pendant un moment, on sirote nos boissons en silence, jusqu'à ce qu'il reprenne la parole.

« Je ne sais pas ce qui t'es arrivé ni quel est réellement le problème et... si tu veux vraiment pas m'en parler, libre à toi. J'espère en tout cas pour toi que ça ira mieux bientôt. On a tous des façades plus ou moins.. noires par rapport à ça. En tout cas... moi je suis là, si jamais. Je ne suis pas le genre à porter des jugements tu sais. »

J'esquisse un sourire un peu triste. Je sais bien qu'il ne porte pas de jugement sur les gens, et c'est sans doute une des choses les plus admirables chez lui. Alors j'ai fini par lâcher quelques informations - en terminant par me trouver pathétique, parce que c'est franchement la vision que j'ai de moi-même à cet instant, et depuis un bon moment, en fait.

« Bin... dans la limite où je ne sais pas trop de quoi tu parles, je peux pas te dire. Mais là, comme ça, je pense pas. Qu'est ce qui est pitoyable au juste ? »

J'hésite encore quelques instants, en faisant tourner le liquide restant au fond de mon verre, à répondre à sa question ou non. Et puis je finis par en avaler encore quelques gorgées, comme si ça pouvait me donner du courage - ce qui est loin d'être très efficace.

« Un peu toute l'histoire, en fait. »

Ce qui ne suffira pas à lui faire comprendre de quoi il s'agit, donc je poursuis, presque malgré moi.

« D'avoir fini par tomber amoureux d'un coureur de jupons encore plus volage que moi, d'avoir fini par lui faire accepter de partager mes nuits, même s'il ressent pas la même chose que moi, et d'avoir claqué la porte justement pour ça quelques mois après parce que c'était pas un bon jour, en gros. »

Je crois que j'aurais difficilement pu énoncer tout ça de façon à passer davantage pour un crétin. Ce qui m'empêche pourtant pas d'en rajouter encore.

« De regretter d'avoir claqué cette foutue porte dès le premier jour, la première heure, la première minute qui a suivi. Et de toujours pas être revenu le voir malgré tout... »

J'ai passé les mains sur mon visage, délaissant quelques instants mon verre, avant d'ébouriffer plus ou moins ma tignasse puis d'en enserrer ma nuque. Putain mais quel crétin... Plus ça va, plus le temps passe, et moins y a de chance pour qu'il me pardonne jamais, et plus je me traite de tous les noms et moins je trouve de solution à ce bordel pourtant anodin... Mais quel crétin... Plus j'y repense, plus je ressasse ma conversation avec Elias, entre autres, et tout ce qui s'est passé, et plus je me traite de tous les noms et cherche une bonne façon de renouer le contact et tenter de me faire pardonner, sans en trouver une qui me satisfasse. Ca se fera pas tout seul, et il y a toutes les chances que je me prenne une veste, mais... Il faut que je trouve quelque chose, c'est certain. Je sais simplement pas quoi. Tout ce que je sais, c'est que me morfondre comme je le fais depuis un moment, ça m'aidera pas. Et que même si je suis pas encore totalement prêt à me reprendre en main, va vraiment falloir que je me bouge si je veux avoir ne serait-ce qu'une toute petite chance devant moi. Demain. Pour ce soir, je crois que je vais encore un peu me perdre dans l'alcool, je suis en bonne voie de toute façon, j'aurais le courage demain. Promis. Au moins de me décider sur comment je vais faire ça, déjà...
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