"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici take my breath away. (remy) 2979874845 take my breath away. (remy) 1973890357
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() message posté Mer 27 Mai 2015 - 15:56 par Invité
La semaine a été exténuante, son club organisait leur tournoi annuel de football et tout le staff du club avait été réquisitionné pour l'organisation, en plus de la gestion habituelle de ses gamins. Fort heureusement le week-end s'était achevé par une glorieuse victoire de l'équipe dont il a la charge, rien d'étonnant tellement Walt les avait mis en conditions pour l'événement. Ils avaient beau avoir sept ou huit ans, Walt leur inculquer la culture de la gagne, avoir envie de gagner toujours. Certains parents trouvaient que l'entraîneur était un peu trop exigeant avec ses footballeurs en herbe, qu'il prenait son job un peu trop au sérieux, alors que ce n'était qu'un jeu aux yeux des enfants. Il laissait parler et préférait que les résultats parlent d'eux-mêmes, les parents étaient bien contents de pouvoir se vanter de la victoire de leurs gamins lors du tournoi. Sa méthode n'était donc pas si mauvaise finalement, surtout quand on voit la façon dont ses élèves l'adorent et le vénèrent. Que ce soit avec les enfants ou les femmes, Walt a la côte. On ne peut pas toujours en dire de même avec les hommes, les papas à qui il avait affaire étaient plus nuancés dans leurs attitudes. Le plus difficile à gérer pendant un tournoi ? Les parents qui posent sans cesse des questions, demandant quand aura lieu le prochain match, sur quel terrain. Walt en avait ras la casquette et ne pensait plus qu'à se détendre. Son premier choix était de se poser dans son canapé pour regarder les matchs de foot du week-end, sauf que la saison était terminée et que par conséquent il n'avait plus rien à se mettre sous la dent. C'est comme ça qu'il se retrouve à se traîner dans un bar pour se changer les idées, un de ses collègues lui avait vaguement parlé d'un nouveau bar à la mode où traînaient des jeunes femmes canons. Connaissant le gars en question, Walt était un peu sceptique sur la véracité de ses informations, mais cela ne l'empêche pas de venir vérifier par lui-même. Après le football, il n'y a rien de mieux pour le détendre que de draguer un peu et de repartir avec quelqu'un pour la nuit, si jamais une femme lui convient. Il se fait plus difficile à ce niveau-là dernièrement, les femmes ayant du mal à susciter son intérêt, chose étrange chez cet amateur de femmes qui n'était habituellement jamais rassasié. Une explication lui était apparue, mais il refusait catégoriquement de croire que Remy avait quelque chose à voir là-dedans. S'il avait choisi de ne plus la voir, c'était justement pour arrêter de penser à elle et de comparer toutes les femmes à elle. Pourtant, les dernières femmes qui étaient passées dans son lit ne l'avait pas fait frétiller, il s'était adonné au plaisir de la chaire plus par habitude que par réelle envie. Très loin du désir dévorant qui pouvait l'animer lorsqu'il était en présence de l'australienne. Parfois, il se demandait si c'était la bonne solution de la tenir à l'écart de cette manière. Probablement qu'il se montrait stupide, cédant à sa peur de l'intimité encore une fois. Non sans raisons, Remy était loin d'être une femme rassurante, elle ne donnait pas vraiment envie de s'ouvrir à elle, ni se confier. Il était impossible pour lui de s'exposer à elle, le risque était trop grand, la marche trop grande à gravir. Surtout après ce qu'elle avait pu lui dire en Australie sur son genou, dès qu'elle sentait une petite faiblesse chez le jeune homme, elle ne se privait pas pour appuyer là où ça fait mal. Alors, ne plus la voir était sans doute la meilleure solution, tout du moins le temps que son penchant pour la jeune femme disparaisse, parce qu'il finirait bien par disparaître après tout. La voir était une trop grande tentation, ils finiraient encore par coucher ensemble, se chamailler et Walt ne voulait pas remettre le pied dans cet engrenage interminable. Voilà pourquoi le jeune homme se retrouve assis au fond d'un bar branché de Londres, sirotant tranquillement sa bière. D'où il est positionné, il peut observer toute la population féminine présente, son œil de vautour balaye la pièce frénétiquement jusqu'à se fixer sur une proie qui attise son attention. Des courbes délicieuses, mais tandis que son regard remonte lentement vers son visage, il a une impression de déjà-vu. Pas étonnant, ces courbes appartiennent à la seule femme qu'il n'avait pas envie de voir ce soir. Pourtant, il est incapable de détourner son regard de la petite australienne, comme hypnotisé de se re-familiariser avec son allure qu'il n'a pas eu l'occasion d'observer depuis quelques temps. Aucun son ne s'échappe de ses lèvres, mais il ne peut s'empêcher de se dire qu'il est vraiment dans la merde.
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() message posté Jeu 28 Mai 2015 - 23:55 par Invité
Perchée sur dix centimètres de talon, elle avance à petits pas, comme un robot ou un bambin qui apprendrait la marche. Autant elle est capable de marcher à nouveau correctement sans béquille, autant porter des escarpins vertigineux relève du suicide dans son état. Toujours pas apte à retrouver l'usage total de sa jambe, le médecin lui a conseillé de se ménager pour rendre sa guérison plus rapide. Et plus facile. Il n'a pas oublié de la réprimander pour sa façon effrayante de négliger l'état de ses poumons ou sa capacité a évité toute forme de traitement pour soigner le mal qui la ronge. Elle respire mal, beaucoup trop mal et ça ne lui a jamais semblé si visible qu'à cet instant. A un tel point qu'elle n'a eu ni la force, ni la motivation d'emmerder Robbie lorsqu'il est sorti de sa chambre. Elle l'a regardé passer dans le salon avant de détourner le regard pour voir la fin de son épisode de Game of Thrones. Elle avait dit à Julian qu'ils devraient regarder ensemble, mais elle savait qu'ils auraient le loisir d'en parler une autre fois. Elle s'est levée ensuite, pour rejoindre sa chambre avant de longtemps hésiter quelle robe porter ce soir. Une robe ni trop longue, ni trop courte. Assez pour cacher sa cicatrice mais pas trop pour mettre ses courbes en valeur. Sa journée avait été mauvaise, elle l'avait passé à être essoufflée et allongée dans son canapé. Et là, alors qu'elle grimace à chaque pas, elle espère encore voir sa soirée s'améliorer. En arrivant dans la rue, l'enseigne clignotante et lumineuse du bar l'encourage à presser le pas. C'est difficile, mais elle parvient à traverser la route et à atteindre l'endroit chaleureux qu'une amie lui avait conseillé. Un nouveau bar à succès, on racontait. Elle est là d'abord par curiosité, espérant peut-être y retrouver Solveig pour faire la fête en bonne compagnie. Mais elle n'est pas certaine que son amie ait eu la même idée. Ça fait quelques temps, beaucoup trop longtemps, qu'elle n'a pas fait ça, de se rendre dans un bar, toute seule. Pas pour y retrouver des amis. Mais pour s'assoir au comptoir, y commander un verre et rentrer au bras d'un homme qu'elle ne reverra jamais ensuite. Retrouver cette habitude lui plait un peu trop. La seule raison à ce changement résidait six rues plus loin, dans le quartier de Shoreditch. Walt Fowler, ce crétin, avait parasité sa vie avant de totalement disparaître. Et c'est tant mieux, qu'elle se dit, bon débarras. Pourtant, alors qu'elle vide son cinquième – ou sixième – verre, elle se saisit de son téléphone comme pour s'assurer qu'il ne lui a pas laissé de nouveau message. C'est tout ce qu'elle mérite depuis un mois, des messages ridicules, des messages dans lesquels ils ne parlent pas de grand chose. Ils n'ont jamais eu l'habitude de beaucoup parler de toute façon. Parce que ce n'est pas ça qui l'intéresse chez Walt. Aucun message, connard. Plusieurs fois elle avait voulu débarquer chez lui mais sa jambe était dans un trop sale état pour qu'elle ne veuille s'exposer. Bizarrement elle s'était alors surprise à vouloir le voir venir jusqu'à elle mais l'australienne le connait par cœur, elle aurait dû savoir. Elle aurait dû sentir qu'à partir du moment où elle espérerait quelque chose de lui, elle serait déçue. En soi, Remy n'avait pas espéré grand chose, elle avait souhaitait voir qu'il se souciait un minimum d'elle, que, finalement, ils n'étaient pas totalement  indifférents l'un à l'autre. Mais elle se rend compte, encore une fois, qu'ils sont incapables d'agir comme deux individus normaux. Il l'avait vu se vider de son sang, elle n'avait fait que s'inquiéter pour lui pendant cet épisode sanglant à l'hôpital. Mais cet événement qui aurait dû les rapprocher a suffit à définitivement les éloigner l'un de l'autre. Ils ne se sont jamais rien promis, et ne sont ni amis, ni amants. Qu'ils se voient ou non ne changerait rien, le monde continuerait toujours de tourner. Alors dans un geste rageur, l'australienne range son téléphone et descend les verres de tequila à une vitesse folle. Elle finit même pas retirer ses chaussures et fait glisser l'une de ses bagues à son annulaire gauche pour faire croire à certains hommes qu'elle est mariée. Aucun ne réussit à réellement susciter son intérêt, sauf un, mais elle met cette faiblesse sur le compte de l'alcool. Sa main glisse dans la sienne avant qu'elle ne se baisse pour attraper ses chaussures. Elle a envie de danser surtout que l'idée de suivre cet inconnu ne lui plait pas du tout. Elle s'écarte de lui, titube et tourne en rond comme à la recherche d'une connerie à faire. Ses ronds manquent de téquila et ça la fait sourire. Ses yeux balayent le bar tandis que les silhouettes des inconnues lui apparaissent floues et lointaines. Elle s'arrête de tourner lorsqu'elle croit reconnaître le visage familier de son ex. Elle se retient contre le mur pour éviter de tomber et relève ses petits yeux bleus en direction d'une table coincée au fond du bar. A seulement quelques pas, Walt se tient là, toujours impeccable, toujours avec son allure de crétin et son charme de british qui l'avait fait craqué plus d'une fois. Une douce colère envahit ses membres à l'instant même où leurs regards se croisent. Elle décide de s'approcher, animée par une envie folle de gâcher sa soirée et de l'emmerder, encore plus qu'à l'ordinaire. Elle évite soigneusement les regards qui se posent sur la paire d'escarpins qu'elle tient dans ses mains ou à ses pieds désormais nus. Elle titube, encore une fois avant de venir jusqu'à sa table. Il l'énerve pour être celui qui tient les commandes. Elle le fixe, écœurée d'être si peu digne de son intérêt avant de prendre conscience d'une chose. C'est lui qui n'est pas digne de son intérêt. C'est lui le con. Fin de l'histoire. « Walt Fowler est seul. Pourquoi ça ne m'étonne pas ? » Ses mots quittent ses lèvres alors qu'elle s'appuie contre le mur et croise les bras. Elle est toute souriante, mais simplement heureuse à l'idée de pouvoir pourrir sa nuit. « Sérieusement, aucune femme ne veut de toi. Tu le vis bien ? » Elle repousse une mèche de cheveux. Puis finalement, ses chaussures chutent sur le sol à l'instant même où l'australienne se laisse tomber aux côtés de Walt. Elle lui montre sa main gauche. « Tu sais pas la nouvelle, je me suis mariée. »
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() message posté Sam 30 Mai 2015 - 16:04 par Invité
Quelles étaient les chances pour qu'ils se retrouvent dans le même bar, au même moment ? Infimes, lorsqu'on habite dans une ville aussi grande que Londres qui regorge de lieux pour s'amuser et faire la fête. Pourtant, le destin en avait décidé autrement et Walt ne sait pas trop comment réagir. Tiraillé entre l'envie de lui parler, de la toucher, de se moquer d'elle, mais en même temps il sait que ce n'est pas bon pour lui. Il l'observe sous la moindre couture, sans aucune gêne, pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'elle est complètement torchée. Ce qu'il aurait considéré comme une aubaine à une autre période se retourne maintenant contre lui. Ses expériences passées avec une Remy bourrée lui avait appris qu'elle était soit complètement désinhibée et à fond sur le sexe, soit une vraie casse couille (encore plus que d'habitude). Cette réalisation lui fait regretter de s'être contenté de la bière et de ne pas avoir opté pour un alcool plus violent. Elle fonce sur lui presque aussitôt que leurs yeux se croisent, se félicitant presque de voir qu'elle était toujours autant accro à lui et qu'elle ne pouvait résister à sa présence. Pourtant, elle ne semble pas comme d'habitude et Walt n'arrive pas bien à déchiffrer son attitude. En la voyant arriver à sa hauteur, il s'attend presque à la voir s'asseoir sur ses cuisses et prendre possession de l'espace comme elle en as l'habitude. Cette fois, elle choisit de rester debout et Walt ne peut s'empêcher de jeter un coup d’œil vers sa jambe blessée, son absence de chaussures aux pieds ne le choque pas vraiment, ce n'est pas la première fois qu'il voit une femme finir la nuit avec les pieds libres. Il placarde un sourire neutre sur son visage, même si pour les autres, il doit toujours avoir la même tête de crétin. Peut-être pour la première fois de sa vie, il ne sait pas quoi dire à une femme, comment l'aborder. « Walt Fowler est seul. Pourquoi ça ne m'étonne pas ? ». Même s'il est soulagé qu'elle lance la conversation, son sourire lui en tombe et ses épaules s'affaissent légèrement. Il n'a pas envie de rentrer dans son jeu, pas maintenant. À quoi bon lui dire que s'il était seul, c'était en grande partie à cause d'elle, qu'elle ruinait sa vie sans même le savoir. « Sérieusement, aucune femme ne veut de toi. Tu le vis bien ? ». Son regard se fait plus dur et il se saisit rageusement de son verre pour prendre une gorgée. Comme toujours, elle retournait le couteau dans la plaie, se délectant de le voir ainsi. Encore une fois, il n'a pas envie de lutter avec elle, surtout quand elle a bu. Quand elle se laisse tomber à côté de lui, il s'attend au pire, surtout quand une main surgit devant lui à toute vitesse, pensant d'abord qu'elle veut le frapper. « Tu sais pas la nouvelle, je me suis mariée. ». Son regard va de la bague, au visage de Remy, puis de retour sur la bague qu'il observe pendant quelques secondes, se saisissant de la main de la jeune femme pour observer la bague sous tous les angles. Il ne peut retenir son rire plus longtemps, laissant retomber par la même occasion sa main. C'est le truc le plus absurde qu'elle a bien pu lui sortir depuis qu'ils se connaissent. Peut-être que sa petite comédie aurait pu marcher avec quelqu'un d'autre, mais pas avec lui, il ne connaissait que trop bien son aversion pour les relations de couple. Alors, le mariage, c'est gros, beaucoup trop gros. « J'espère que tu l'as pas épousé pour son argent alors, parce qu'il s'est vraiment foutu de ta gueule sur la bague ! ». Il doit garder le contrôle de la situation coûte que coûte, malgré la proximité de l'australienne qui semble vouloir provoquer une réaction chez lui, bien qu'il ait du mal à vraiment saisir pourquoi. Elle savait pertinemment qu'il n'était pas vraiment du genre jaloux à réagir à ce style de provocations puérils, c'était plutôt son rôle à elle. Il préfère mettre son comportement sur le compte de l'alcool pour le moment, à défaut de meilleure explication. « Où est le pauvre malheureux ce soir ? Je vois personne qui me fusille du regard ou même qui se soucie de toi, c'est bizarre... ». Plaçant la main au niveau de son front, il fait mine d'observer tout le bar à la recherche de ce mari qu'ils savent tous les deux imaginaire. Il ne peut jamais résister à l'envie de se foutre de sa gueule, comme c'était le cas à chaque fois qu'il regardait un épisode de sa sitcom débile par exemple. Ses yeux bleus finissent par se reposer sur Remy, une lueur dans le regard qu'elle seule était désormais capable d'allumer. Il s'énervait de penser ça, mais elle était si proche, si belle même dans sa décadence, l'odeur d'alcool laissant elle un peu à désirer. Fidèle à lui-même, il ne tarde pas à se reprocher un peu d'elle, la distance entre eux quasiment inexistante. La présence de la jeune femme à ses côtés est enivrante et il se demande comment il a fait pour s'en passer pendant tellement de temps. « Qu'est-ce que tu veux Remy ? Un dernier orgasme comme cadeau de mariage ? ». Cette fois c'est bien le sourire de crétin auquel elle a le droit, accompagné d'un petit soulèvement de sourcils tout à fait suggestif.
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() message posté Sam 6 Juin 2015 - 16:44 par Invité
« J'espère que tu l'as pas épousé pour son argent alors, parce qu'il s'est vraiment foutu de ta gueule sur la bague ! » Sa main retombe mollement contre ses jambes alors qu'elle lève les yeux au ciel. Elle voudrait le voir s'agacer de la savoir avec un homme mais il n'en est rien. Elle ne devrait pas être étonnée, après tout, il n'a pas cherché à la revoir depuis des semaines. Pour la première fois, Remy ne cherche pas à nourrir son égo surdimensionné. Cet égo qu'elle cultive et chérit en permanence parce qu'elle a conscience d'être la meilleure. Elle voudrait voir qu'il lui porte de l'intérêt, que ces semaines sans se voir ont une explication. Et pourtant, la façon délibérée qu'il a de se foutre de sa gueule prouve qu'il s'en fout d'elle, qu'elle ne mérite rien d'autre. C'est rassurant de voir qu'au moins, Walt n'a pas changé. Toujours aussi crétin. Elle tente de se convaincre qu'elle s'en fout qu'il n'ait plus envie d'elle et qu'il soit passé à autre chose. Mais la vérité est telle que son indifférence l'emmerde. Elle est géniale, alors, dans la logique de Remy Baldwin, il ne peut vouloir qu'elle. Leur relation lui avait toujours apparu comme la plus idéale. Pas de prise de tête, pas de sentiments, pas de complication, juste du sexe. Point final. Elle ne comprend pas pourquoi il voudrait changer ça et bousiller le peu de choses qu'ils partageaient. En soi, ils n'avaient jamais partageaient grand chose jusqu'à ce qu'il lui propose de partir en Australie ou qu'ils se retrouvent ensemble pendant la prise d'otages. Ils s'étaient parlés davantage, Remy ayant plus de mal, mais elle avait tenté de faire un effort. Peut-être qu'il est comme tous les autres finalement, peut-être qu'il aspire à plus désormais. Elle n'en sait rien et n'a aucune envie de savoir. Pour elle, il n'est qu'un pâle ancien petit-copain, qu'il soit là ou non ne devrait rien changer. « Où est le pauvre malheureux ce soir ? Je vois personne qui me fusille du regard ou même qui se soucie de toi, c'est bizarre... » Comme lui, l'australienne pose son regard sur le reste du bar. Elle met un moment avant de repérer l'homme avec qui elle voulait finir sa soirée. Peut-être qu'elle aurait dû le suivre finalement. Elle est vexée que Walt ose lui faire remarquer ça, elle qui avait bêtement pensé qu'il s'inquiéterait de son état. « M'en fous. » qu'elle dit avant de hausser les épaules dans un geste totalement désinvolte. Elle s'en fout que personne ne se soucie d'elle. Pourtant un sourire étire ses lèvres à l'instant même où elle sent Walt se rapprocher. D'abord surprise de le voir être le premier à rompre la distance qui les sépare, elle le laisse volontiers faire. Elle se tourne sur la banquette, s'accoude contre le dossier et repose sa tête dans la paume de sa main. Il peut disparaître pendant plusieurs jours, elle peut être en colère contre lui, mais finalement, ça ne semble rien changer. Ils sont encore là, à revenir l'un vers l'autre alors que Remy se demande si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Par automatisme ou par envie, sa main vient se poser sur son torse, avant de venir jouer avec l'un des boutons de sa chemise. « Qu'est-ce que tu veux Remy ? Un dernier orgasme comme cadeau de mariage ? » Walt. Elle veut Walt. Dans ce bar, dans son appartement, à l'autre bout du monde. Partout. Et malgré ça, elle secoue la tête et hausse les épaules, encore une fois, complètement désintéressée. Elle réussit à être lucide pendant une minute, malgré la cacophonie qui cogne dans son crâne. Pas certaine de la réponse qu'elle peut lui donner. Elle relève ses petits yeux bleus vers les siens alors que sa main joue toujours avec le bouton de sa chemise. Elle pourrait continuer à nier pendant des jours, des mois ou des années, mettre ses moments de faiblesse sur l'alcool ou d'autres raisons idiotes. Elle pourrait se censurer, comme elle l'avait toujours fait, mais une chose semble limpide, évidente. « Toi. » Elle marque une pause. « C'est toi que je veux. » Ou comment retourner la situation contre Walt ? Avouer tout ce qu'il ne veut pas entendre. Le temps de quelques secondes, elle oublie qu'ils se trouvent dans un vieux bar, que l'ambiance n'est pas aux confidences, que Walt ne veut plus la voir et qu'elle est officiellement trop éméchée. Ressentir ne serait-ce qu'un peu d'attachement pour lui la terrorise. Elle n'est pas prête, ni à en parler, ni à l'admettre ouvertement. Elle peut en rire, se moquer de lui et le critiquer, elle peut tourner son attirance pour lui à la dérision et clamer qu'il l'attire uniquement parce qu'il ne désire rien d'autre que du sexe, mais elle sait que c'est sûrement faux. Soudainement, elle laisse son sourire de connasse se glisser sur ses lèvres, pas décidée à lui accorder un moment de répit. Plus déterminée à l'emmerder. Deux petites tapes légères sur sa joue, comme pour se moquer ouvertement de lui. « Allez allez, prends pas tes rêves pour la réalité. Je veux rien de toi. Par contre, je dis pas non pour un verre. » Elle claque des doigts devant son visage, comme s'il était à son service, prêt à obéir à ses ordres. Elle prononce ces mots, à l'instant même où elle réalise qu'il ne lui en offrira pas. Tant pis, elle piquera sa bière. Et c'est ce qu'elle fait, sa main s'en empare, sans demander. « Je vais me présenter comme Miss Univers, ça se fête. » Tout est excuse à faire la fête avec Remy. Sa main libre fait doucement remonter sa robe contre ses cuisses pour montrer sa jambe blessée. « T'as vu, la cicatrice a presque disparu. »
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() message posté Dim 7 Juin 2015 - 14:59 par Invité
Leur relation est étrange, complexe, prise de tête, en somme tout ce qu'il déteste d'habitude. Il ne peut s'empêcher de se demander ce qui se passe réellement dans la tête de l'australienne, parce qu'ils passent leur temps à nier fermement avoir un intérêt l'un pour l'autre, alors que d'un autre côté ils ne pouvaient pas s'empêcher de se toucher, se chercher. Sa tête et son sexe se menant un combat permanent, oui il est toujours décidé à croire que son coeur n'a rien à voir dans cette histoire. Quelque chose ne doit pas tourner rond chez lui pour ne vouloir que l'australienne, parce que malgré ce qu'elle peut dire, il sait que son pouvoir de séduction est toujours intact et qu'il pourrait avoir n'importe quelle femme s'il voulait. Le seul problème c'est qu'il ne veut plus. Le simple fait qu'elle joue avec le bouton de sa chemise lui fait ressentir plus de choses qu'une lap dance ou un strip-tease de n'importe quelle autre, c'est dire à quel niveau il en est arrivé. Elle refuse sa proposition d'un mouvement de tête et il sourit, parce qu'encore une fois tout n'est que contradictions. « Toi. ». Walt se freeze complètement, oubliant tout ce qui l'entoure. Son coeur s'agitant violemment dans sa poitrine. Il attend la suite, comme pour être certain qu'il a bien entendu et bien compris. « C'est toi que je veux. ». Cette simple phrase a l'effet d'une claque. Tout ce qu'il a toujours redouté d'entendre, bien que venant de la jeune femme il a un peu de mal à cerner ce qu'elle implique. Remy avait toujours voulu Walt, rien de nouveau à ça. Il se surprend à espérer, comme s'il attendait quelque chose de sa part. Il avait toujours pensé qu'il se mettrait à paniquer en entendant ces simples mots et qu'il se mettrait à détaler à l'autre bout de Londres en quelques secondes, pourtant cette fois, il trouve cela intriguant, excitant. Jusqu'à ce qu'il redescende sur terre et qu'il comprenne qu'elle s'est foutue de sa gueule, comme il avait déjà pu le faire par le passé en lui racontant qu'il était amoureux d'elle pour la faire chier. Sauf que celle-ci blesse. Juste une fois, il aurait aimé qu'elle avoue qu'il est autre chose qu'un morceau de viande agréable à regarder. Lui qui offre le même traitement aux femmes, voir pire, il commençait vraiment à ramollir en sa présence. Ces semaines de mise à l'écart étaient nécessaires et il ferait bien de s'y remettre au plus vite. Il prend les tapes qu'elle lui fou dans la figure comme un affront. « Allez allez, prends pas tes rêves pour la réalité. Je veux rien de toi. Par contre, je dis pas non pour un verre. ». Il cligne des yeux sans réagir, trop énervé contre lui-même de s'être laissé ressentir quelque chose pour elle. Hors de question qu'il lui paye un verre ou quoi que ce soit. D'ailleurs, elle n'aura plus rien de lui, même pas du sexe, il avait pris la bonne décision en arrêtant de la voir, elle venait de le conforter dans sa décision. « Je vais me présenter comme Miss Univers, ça se fête. ». Il lui offre un sourire faiblard, tiraillé entre l'envie de rester dans son mutisme et celui de se moquer des miss, mais même ça semble l'avoir lassé. Il essaye de ne pas déglutir trop visiblement quand elle commence à remonter sa robe, horrible tentatrice qu'elle est. « T'as vu, la cicatrice a presque disparu. ». C'est plus fort que lui, il est obligé de regarder la cicatrice, parce que même s'il s'était tenu à l'écart, ça ne l'avait pas empêché de s'inquiéter pour la jeune femme. Ils avaient vécu un épisode traumatisant ensemble et Walt n'a pas d'autre choix que de se replonger dans la scène à l'hôpital, de l'arme pointée sur eux, le bruit assourdissant du coup de feu et surtout de Remy en train de se vider de son sang à côté de lui. La scène l'empêchait parfois de dormir quand il y repensait trop le soir, trop de ses proches avaient été touchés par la tragédie qui avait touché Londres. Par réflexe, il tire sur sa manche pour s'assurer que son bras est bien caché, les morsures de chien avaient laissé des larges cicatrices qui étaient loin d'être jolies. Certes, l'histoire était belle à raconter, qu'il avait sauvé un enfant d'un chien enragé, mais les traces que l'événement avait laissées sur son corps beaucoup moins. « Content pour toi, ça aurait été dommage que ça gâche tes chances de gagner Miss Univers. ». Sa voix est pleine d'ironie et de sarcasme. Il s'apprête à se saisir de sa bière pour prendre une gorgée, histoire de se détendre un peu et remarque qu'elle s'en est emparée. D'un mouvement rageur, il reprend possession de son verre. « T'as qu'à demander à ton sugar daddy de t'en payer ! ». Peut-être qu'il aurait payé sa tournée si elle n'avait pas dérobé son verre de la sorte, après tout lui aussi avait quelque chose à célébrer, son équipe avait gagné une magnifique victoire. S'il était présent dans ce bar à l'origine c'était bien pour ça. « T'es pas trop vieille pour te présenter de toute façon ? Je croyais qu'on était cramoisi et bon à jeter une fois les 25 ans passés dans votre monde superficiel. ». Finalement, l'envie de critiquer les concours de miss est plus fort que tout, même de sa frustration contre elle.
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() message posté Dim 7 Juin 2015 - 21:30 par Invité
Avouer que c'est lui qu'elle veut et pas un autre, Remy ne sait pas trop quelle réaction elle espérait obtenir. Montrer qu'elle se moque ouvertement, encore une fois elle ignore ce qu'elle souhaite provoquer chez Walt. Le faire réagir ? Le voir intervenir pour lui prouver que lui aussi, il ne veut qu'elle ? C'est si stupide que l'australienne lâche un petit rire. Ça la dégoûte et l'énerve d'être tombée si bas, de s'être laissée envelopper de ce sentiment qui – pour tous les autres – semble si agréable et parfait. Plus elle y pense, plus elle veut emmerder Walt. Et plus ce sentiment l'envahit, plus elle souhaite pourrir sa vie. Elle pourrait lui dire qu'elle était sincère mais il serait capable d'éclater de rire, de bousiller son égo et de la jeter. Ils n'ont jamais été capables de se parler, mais elle sait comment il réagirait. Elle le connait, c'est Walt, il ne s'est jamais soucié de savoir si elle allait bien et il n'a jamais rien désiré d'autre que son corps. Et ça lui convient très bien, son monde tourne mieux comme ça. L'ironie, c'est qu'il ne désire même plus son corps aujourd'hui. Elle a l'impression d'avoir tout perdu avec lui, elle qui avait toujours cru qu'ils pensaient la même chose. Qu'ils voulaient la même chose. « Content pour toi, ça aurait été dommage que ça gâche tes chances de gagner Miss Univers. » Elle pose sur lui un regard furieux. Elle ne sait même pas pourquoi sa remarque la touche autant. Ni pourquoi, d'un coup, son cœur s'agite et qu'elle se sent blessée d'être ainsi remise à sa place. Après tout, ce n'est pas la première fois qu'il critique ses titres de miss. Et il reprend son verre sans qu'elle ne cherche à râler ou le retenir. Elle retournera au bar plus tard, c'est pas un souci. « T'es pas trop vieille pour te présenter de toute façon ? Je croyais qu'on était cramoisi et bon à jeter une fois les 25 ans passés dans votre monde superficiel. » Il y a cet infime froncement de sourcils qui trahit son agacement et ce soupir qui s'échappe d'entre ses lèvres. Elle croyait qu'il en avait fini de descendre les miss depuis qu'il avait découvert son apparition dans une sitcom vieille de vingt ans. Mais il en a toujours eu des tas, des critiques ou des insultes, elle n'est finalement pas si surprise. « Toi par contre t'as de la chance, il n'y a pas d'âge pour être con. » Elle quitte la banquette pour se mettre debout. Elle se lève vite, si vite, trop vite, et manque de tomber. Sa main s'accroche à la table pour éviter la chute alors qu'elle relève doucement son regard pour détailler les personnes présentes dans le bar. Elle ignore si c'est l'alcool qui rend l'ambiance si bruyante, si étouffante ou si c'est ses poumons qui la fatiguent autant mais l'endroit lui déplait et l'épuise. Elle a envie de rentrer à son appartement et de laisser Walt fêter ce qu'il veut tout seul. La perspective de retrouver Robbie réussit à la réjouir plus que l'idée de rester ici avec ce crétin. Pourtant, lorsqu'elle se retourne vers Walt, l'australienne ne lui laisse pas le temps de protester qu'elle vient s'installer sur ses cuisses. Là, comme ça, toujours cette manie de se rendre imprévisible, de faire l'inverse de ce qu'elle pense. Envahir l'espace, c'est son rôle. Ses petites mains viennent rejouer avec le bouton de sa chemise, visage baissé, terriblement concentrée. « Je suis pas vieille pour être miss. T'y connais rien. Remy est parfaite. » Elle bougonne, plus pour elle que pour lui. Retirer le bouton, remettre le bouton. Retirer le bouton, remettre le bouton. « Et je suis la meilleure. » L'alcool la rend plus capricieuse qu'à l'ordinaire. Flatter son égo, s'envoyer des fleurs, elle ne s'en lasse pas. Elle continue pendant un moment à jouer avec le bouton avant de laisser ses mains glisser contre le ventre de Walt. S'ils ne s'étaient pas retrouvés dans un bar, elle aurait déjà commencé à lui retirer sa chemise, mais si elle n'avait pas bu, elle serait déjà repartie. Après tout, elle est toujours en colère contre lui, contre elle aussi. Il lui manque, elle le veut et c'est terrible pour elle de devoir l'admettre. Tout l'énerve et la rend folle ce soir. Elle déteste ressentir ça, ce manque, ce vide et de le désirer, lui, ce crétin de Walt. Lui qui se désintéresse d'elle, lui qui ne la désire plus et ne fait rien pour lui prouver le contraire. Elle se déteste d'être encore là, d'être incapable de s'éloigner comme lui a réussi pendant des semaines. Elle n'est pas habituée à ça et son égo en prend un coup. Alors, elle se persuade que ça finira par partir, que c'est rien. Pendant une, peut-être deux minutes, elle garde son regard braqué sur Walt avant de venir posé son front contre son épaule et de soupirer. « Viens, on part. » Au même moment elle laisse ses lèvres s'échouer dans son cou, persuadée que c'est le seul moyen d'obtenir une réaction de sa part.
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() message posté Mar 9 Juin 2015 - 19:40 par Invité
Elle le rend dingue, lui fait tourner la tête comme personne avant. Se poser des questions et tergiverser sur l'état d'une relation ce n'est pas pour lui. Il n'avait jamais cherché à mettre de label sur ses relations et il ignorait d'où pouvait bien venir ce besoin de réassurance tout à coup. Surtout que la situation n'est pas à son avantage, elle bourrée et lui beaucoup trop sobre. Quoi qu'avec un peu de chance, elle oublierait toute leur rencontre et ils continueraient à vivre loin l'un de l'autre paisiblement. « Toi par contre t'as de la chance, il n'y a pas d'âge pour être con. ». Venant d'elle, les insultes ne sont qu'une douce musique à son oreille, il agite la main en tournant comme pour lui faire comprendre qu'elle radote un peu. La moindre des choses serait qu'elle renouvelle son stock d'insultes. D'un coup, elle est debout et il l'observe tanguer dangereusement, il commence à tendre la main pour l'aider, mais elle se rattrape finalement à la table. Il l'observe d'un œil inquiet sans rien dire, persuadé qu'elle va s'en aller aussi vite qu'elle est arrivée. Il s'inquiète de tout et ça l'emmerde, d'avec qui elle pourrait bien rentrer dans cet état ou de si elle arrivera à rentrer sans s'écrouler dans une ruelle de Londres. Sans qu'il ne comprenne trop ce qui se passe, elle se retrouve sur ses cuisses, beaucoup trop proche de lui. Il respire Remy, la sent contre lui. « Je suis pas vieille pour être miss. T'y connais rien. Remy est parfaite. ». Walt soupire, parce qu'à chaque mouvement de la jeune femme, il sent sa détermination craquelée un peu plus. Elle le rend faible. Quoi qu'il dise, décide ou fasse, il en finit toujours par revenir vers elle. Comme une évidence. « Et je suis la meilleure. ». Pour le rendre fou c'est clairement la meilleure, sans aucun doute. Pourtant, il la laisse faire ce qu'elle veut, comme c'est presque toujours le cas lorsqu'il s'agit de son corps. Pour une fois, il ne ressent aucune fierté lorsque se colle à lui, son ego ne se nourrissant pas de cette attirance sexuelle entre eux. « Arrête... ». Sa voix est faible, mais il ne fait aucun mouvement pour la repousser pour autant. Il se concentre sur un point de la pièce, pour penser à tout sauf aux mains qui se baladent contre son torse. Il sent son regard posé sur lui et lutte de toutes ses forces pour ne pas se perdre dans ses yeux bleus. Un poids mort tombe sur son épaule et son cœur s'emballe à nouveau. « Viens, on part. ». Un baiser dans son cou s'en est trop. Ils n'ont peut-être pas la même signification de ces mots, mais elle a raison, ils feraient mieux de partir avant de se donner en spectacle davantage. Le minimum qu'il puisse faire est de lui donner une explication, mais il a besoin de calme pour ça. « Ouais, d'accord. ». Il se baisse pour ramasser ses chaussures et lui glisse aux pieds tel Cendrillon. « Hors de question que je te porte ! ». Il attend que Remy descende de ses cuisses pour se saisir de son verre et de finir ce qu'il reste d'une traite, du courage liquide c'est bien ce dont il a besoin avec ce qui l'attend. Il traverse le bar, sans faire vraiment attention ou s'excuser des personnes qu'il peut bien pousser sur son passage, tout ce qu'il fait c'est lancé des petits regards furtifs derrière lui pour s'assurer que Remy est bien dans son sillage. Le grand air lui fait un bien fou et il prend une longue inspiration. « Ma voiture est garée par là ! ». Il montre un côté et commence à marcher, incertain de ce qu'il doit dire ou de comment entamer cette conversation. Parler de ce qu'il ressent n'a jamais été chose aisée pour lui, peut-être parce qu'il n'y avait pas de place pour ça chez lui en grandissant. Son père violent qu'il n'avait jamais vu exprimer une quelconque émotion à part pour le football, même pas envers sa mère. Pas vraiment de quoi faire rêver et donner envie d'être en couple plus tard. Tout du moins, Walt s'en était convaincu, que les relations de couples n'étaient que tristesse et ennui. La fusillade avait été un électrochoc pour lui, un événement traumatisant peut réussir à tout vous faire remettre tout en cause. Il tenait à Remy c'était évident, clair comme le nez au milieu de la figure. Elle n'était plus une femme comme les autres. Certes, il se moquait, parce que c'était dans sa nature de le faire, mais il se soucier d'elle, de son bien être, il ne voulait plus lui faire du mal et se faire du mal. C'est pourquoi, il était resté éloigner. Idée vaine, il en était conscient, maintenant qu'il l'avait à ses côtés. Elle avait fait éclater ces palissades qu'il dressait entre lui et les autres pour se protéger, il l'avait laissé s'immiscer et maintenant c'était trop tard pour faire machine arrière. Il entrevoit sa voiture un peu plus loin et ses yeux sont attirés par le néon d'un sex shop, rien d'étonnant vu la proximité du quartier gay. Walt se stoppe soudainement tirant sur le bras de Remy pour qu'elle s'arrête également. Il a tellement de choses à dire, mais les mots ne semblent pas vouloir venir. « T'as failli mourir. ». Sa voix est douce, calme et sereine, comme elle peut l'être quand il s'adresse à des enfants. Il ne lui apprend rien de nouveau, mais il a besoin de le dire, de l'exprimer. « Et j'ai eu peur. Alors, que j'en avais rien à foutre que les autres se vident de leur sang, parce que je tiens à toi Merde ! ». Sa voix s'est durcie au fur et à mesure qu'il parle, le poids de ses mots s'en ressentant. Il est frustré de ne pas réussir à dire clairement, de ne pas s'exprimer aussi bien que dans les films. Pourquoi fallait-il que tout soit toujours aussi dur avec elle ? « Et toi tout ce que tu veux c'est un sex-toy sur pattes ! ». Il montre soudain la vitrine du sex-shop où on peut voir des magnifiques vibromasseurs et autres de couleurs extravagantes. Pour la première fois, il est peut-être honnête sur leur relation et sur ce qu'elle lui fait ressentir. Son visage éclairé partiellement par la lumière des lampadaires laisse entrevoir une expression crispée, presque douloureuse, comme si laissait parler son cœur le faisait souffrir.
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() message posté Jeu 11 Juin 2015 - 0:33 par Invité
Elle est d'abord un peu surprise qu'il accepte si facilement de la suivre. Lui qui semble si distant, si loin, comme s'il refusait d'être à nouveau proche d'elle. Remy sourit, pas forcément fière, malgré son égo qui ne cesse de lui souffler que c'est normal. Elle a remarqué son changement d'attitude, il n'est pas comme les autres fois. Son sourire de crétin a disparu, il n'enchaine pas non plus les boutades dont lui seul à le secret et il n'est ni joueur, ni fougueux. Trop alcoolisée pour s'en formaliser, elle se lève et rit lorsqu'elle le voit se baisser pour l'aider avec ses chaussures. Elle est persuadée qu'un mois plus tôt, il l'aurait laissé galérer. Peut-être même qu'il lui aurait fait remarquer sa lenteur. « Hors de question que je te porte ! » De sa main, elle fait un petit salue militaire, comme un soldat aurait fait face à un supérieur après avoir reçu des ordres. « Entendu, Chef. » Elle réussit à le suivre avec difficulté jusqu'à la sortie du bar. Sa démarche reste maladroite, cassée par l'alcool. Elle voudrait tenir sa main, pour réussir à suivre son rythme et se stabiliser mais sa fierté l'en empêche, persuadée qu'elle n'a pas besoin d'aide. Arrivée devant le bar, elle lance un regard en biais à Walt, peut-être un peu suppliante après avoir aperçu la voiture qui lui semble d'un coup si loin. Elle hésite à s'assoir par terre, dans la rue, pour attendre qu'il accepte de la porter. Mais il semble perdu dans ses pensées, toujours distant. Alors Remy, elle traine un peu des pieds, shoote dans un caillou et soupire à trois reprises pour signifier que le silence entre eux devient insupportable. Elle voudrait qu'il lui parle, pour une fois. Malgré son agacement, Remy a dû mal à se concentrer, l'alcool dans son sang n'aide pas et elle suit des yeux un papillon de nuit avant d'accélérer le pas pour rattraper Walt. Sa respiration s'emballe mais elle réussit à canaliser son rythme lorsqu'elle sent une main se poser sur son bras. Walt. Évidemment. Presque aussitôt, elle veut se rapprocher de lui et se coller contre son torse. Mais une sensation étrange l'arrête soudainement dans son geste. Son intuition, ou quelque chose dans le genre, lui fait comprendre qu'il n'a aucune intention de la toucher. Elle a du mal à saisir pourquoi il veut parler, ni même quel est son but d'entamer une conversation juste ici. Surtout que sa capacité de concentration frôle presque le néant, Remy doit faire tous les efforts du monde pour ne pas bouger. Mais l'expression de Walt l'incite à ne pas protester et à s'arrêter dans son geste lorsqu'elle a l'intention de se rapprocher de lui. Il semble tiraillé par une chose qu'elle ne saisit pas encore. « T'as failli mourir. » Son regard s'assombrit à ce souvenir. Qu'il le lui rappelle est désagréable. Après tout, trop de choses horribles s'étaient produites ce jour-là. Certes, elle y avait fait référence, plus tôt, dans le bar, mais pas dans l'intention de lui rappeler qu'ils avaient failli frôler la mort. Elle n'avait pas été seule dans cet hôpital. Elle avait vu certains de ses collègues tomber sans jamais se relever, quand à côté, d'autres avaient eu la chance d'être sauvés. Remy est de ces gens, seulement, ça ne l'aide pas à parler de ce jour. Elle s'oblige à détourner les yeux pour ne plus avoir à le voir. Parce qu'incontestablement, le voir la ramène à ce moment où ils s'étaient trouvés tous les deux, bloqués à côté de ce lit, bloqués, là, entre la vie et la mort. « Et j'ai eu peur. Alors, que j'en avais rien à foutre que les autres se vident de leur sang, parce que je tiens à toi Merde ! » Elle ne veut plus le voir, et pourtant ce qu'il dit l'oblige à le regarder de nouveau. La dureté dans sa voix lui prouve qu'il est sincère et ça la tétanise aussitôt. Sans savoir pourquoi, son cœur s'agite violemment et elle fait un pas en arrière pour mettre de la distance entre elle et Walt. Malgré leur présence dans une rue presque déserte et l'air frais de la nuit, Remy a l'impression de subitement étouffer. Elle se demande à quoi il joue, lui qui s'est toujours permis de juger ces gens qui clament leur amour et ces gens qui s'aiment. Ce n'est pas eux, ça. « Et toi tout ce que tu veux c'est un sex-toy sur pattes ! » Du tac au tac, elle répond sur le même ton. « Et alors ? » Elle regrette aussitôt sa façon de lui avoir répondu. « Non attends. » qu'elle dit, essayant de se reprendre. Elle secoue la tête. Bien-sûr que non, Remy ne veut pas ça. Certes, difficile pour elle de cacher son attirance ou de nier son envie dévorante éprouvée pour lui. Mais parler de leur relation, avouer l'importance qu'il a pris dans sa vie, poser des mots sur ce qu'ils représentent l'un pour l'autre, ils ne l'ont jamais fait. Parce qu'il n'y avait aucun besoin de le faire. Remy n'aime pas ça, et il n'est pas difficile de voir le malaise qui la gagne de devoir dire tout haut ce qu'elle ressent. Ses pensées s'entrechoquent, elle cherche ce qu'elle peut dire, ce qu'elle doit avouer avant qu'une évidence la frappe à nouveau. « Je suis folle de toi. C'est ça que tu veux entendre ? » Ses petits yeux bleus rencontrent les siens et elle hausse les épaules, complètement perdue. Elle tangue d'un pied sur l'autre, maladroite, la posture peu confiante. A quel moment leur relation a-t-elle pris cette direction ? Eux qui n'ont jamais aimé ce genre de choses, eux qui s'en moquent et n'ont jamais voulu s'encombrer d'étiquette pour les définir. Remy déteste ce qui leur arrive et ce qui vient de lui tomber au coin du visage. Elle l'avait déjà pensé en Australie et là, pendant toutes ces semaines. Il a parasité sa vie. « Ou non, tu veux savoir à quel point tu me manques ? Ou je peux aussi dire que je tiens à toi. Que j'ai pas envie d'être avec toi juste pour le sexe. » Elle énumère sur ses doigts chaque question qui franchissent ses lèvres. Plus elle lui parle, plus elle sent la colère l'envahir et se saisir de chaque parcelle de sa peau. Il la rend dingue, lui fait baisser sa garde et son égo qui semble si polluant d'habitude a – pour la première fois depuis des années – totalement disparu. « Je te veux toi mais t'es trop crétin pour le remarquer. » Ça l'emmerde de lui avouer ça, elle qui déteste parler de ce genre de choses même pour en rire. Elle fait alors soudainement quelques pas en arrière pour s'éloigner et manque de tomber à deux reprises. Son regard devient plus mauvais lorsqu'il rencontre celui de Walt avant qu'elle ne se stoppe une dernière fois. « Remy rentre chez elle. Et t'inquiète pas, je connais le chemin. » Ou pas, la voilà qui se retourne vers le chemin opposé. Tant pis. Elle s'en fout.
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() message posté Jeu 11 Juin 2015 - 13:02 par Invité
Il a la sensation d'être un peu plus léger d'avoir pu lui avouer la raison de son éloignement, mais cela ne dure même pas l'espace de quelques secondes. Déjà, il se mange sa première baffe, le venin des mots de l'australienne lui rappelant de la plus douloureuse des manières pourquoi il ne pouvait pas lui parler. « Et alors ? ». Il baisse la tête pour cacher son expression peinée, regrettant amèrement d'avoir baissé sa garde face à elle, d'avoir laissé entrevoir que pour lui, elle était plus qu'un simple plan cul. Bien plus qu'une nana qu'on appelle quand on a envie de se vider les couilles, parce qu'elle est simplement facile et disponible. « Non attends. ». Fébrilement, il relève la tête, pas certain de vouloir se prendre le deuxième coup de massue dans la gueule. Il avait été conscient des risques, que Remy se moque complètement de ce qu'il avait dit, mais il s'était dit qu'elle comprendrait. Il se sent con et tout ce qu'il voudrait, c'est entre mesure de remonter toutes ses palissades, de se protéger de ce qu'elle pourrait bien dire. Il aimerait pouvoir revenir à ce type désinvolte et sur de lui, qui se moque de tout et surtout d'elle. « Je suis folle de toi. C'est ça que tu veux entendre ? ». Leurs regards se rencontrent et il a l'impression horrible qu'ils n'arriveront probablement jamais à se comprendre, parce que c'est bien la dernière chose qu'il a envie d'entendre, ni même besoin. C'était la phrase exacte qu'ils s'envoyaient à la gueule pour rigoler depuis le début de leur rencontre. « Ou non, tu veux savoir à quel point tu me manques ? Ou je peux aussi dire que je tiens à toi. Que j'ai pas envie d'être avec toi juste pour le sexe. ». Son cœur s'accélère dans sa poitrine, il se sent défaillir, les mots de Remy raisonnent dans sa tête, mais il n'arrive pas totalement à en discerner le sens, ni comprendre totalement son attitude. Pourquoi elle s'énerve de la sorte ? Comme si tout était de sa faute, alors que lui s'était toujours rassuré à se dire qu'ils étaient dans le même bateau. Ils avaient toujours ressenti cette même attirance irrépressible l'un vers l'autre. Aujourd'hui, il avait peur de se retrouver seul dans cette histoire. Parce que même si d'entendre ses aveux l'emplit d'une nouvelle flamme, celle de l'espoir, qu'il ne pensait pas ressentir un jour, il ne peut s'empêcher de redouter la chute. Le moment où elle lui dira que non, elle ne ressent rien pour lui, qu'elle rira aux éclats en se moquant de lui, que jamais elle ne s'abaissera à de telles bassesses. Il espère et redoute à la fois. Alors, qu'il devrait avoir peur, de l'avenir, de ce qu'ils disent pourraient impliquer, tout ce qu'il ressent c'est la peur de se faire rejeter. Il réalise enfin qu'il a plus peur de ne plus l'avoir dans sa vie, que de toutes ses angoisses liées à l'intimité et les relations de couples. « Je te veux toi mais t'es trop crétin pour le remarquer. ». Cette fois un sourire d'abord discret s'invite sur son visage, parce qu'elle l'a dit et cette fois, ce n'est pas suivi d'un "dans tes rêves". Son sourire s'estompe vite en la voyant commencer à s'éloigner et même ses problèmes d'équilibre ne le font pas rire, parce qu'elle fuit, encore une fois. Comme elle l'avait fuit en Australie pour rejoindre un autre type, lorsque passer toutes leurs journées ensemble étaient devenues trop intense, ingérable. Il a envie de faire une blague n'importe quoi pour détendre l'atmosphère, lui demander si elle le veut plus que Jamie Dornan ou Jude Law peut-être. À la voir si en colère, on a l'impression que les américains ont décidé d'annuler Game of thrones. « Remy rentre chez elle. Et t'inquiète pas, je connais le chemin. ». Cette fois, il rit, de la voir faire demi tour et irrémédiablement revenir vers lui. Elle pouvait se bercer d'illusions à croire qu'elle pouvait fuir cette conversation ou le fuir lui, mais il savait où elle vivait, puis à la vitesse où elle marchait, même lui et son genou handicapé n'aurait aucun mal à la rattraper. « Arrête de courir ! Je me suis promis que la seule chose après laquelle je courrerai c'est un ballon ! ». Il ne lui faut que quelques foulées pour se retrouver à sa hauteur, mais pour une fois il n'ose pas la toucher, bien qu'il en crève d'envie. Il a juste besoin d'être dans son espace, de se sentir plus proche pour ce qu'il a à dire. « Tout ce que j'ai besoin que tu me dises, c'est que c'est okay si je tiens à toi rien de plus ! ». C'est à lui de hausser les épaules, avec un fin sourire, celui qu'il n'a qu'avec elle. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui fasse une déclaration, pas plus qu'il ne s'attendait à parler maison, bébé ou amour un jour. Il avait juste besoin qu'elle lui dise qu'il avait le droit, d'avoir envie de regarder l'épisode de game of throne avec elle, de la voir sans avoir besoin d'inventer une excuse bidon pour débarquer chez elle. Tout était nouveau pour lui et il n'avait aucune idée de comment ces choses-là fonctionnaient, pour ne rien arranger, il avait fallu qu'il se décide pour la seule femme qui avait autant envie que lui de se mettre en couple. « Que tu vas pas t'enfuir à la minute où je te dis ça. ». Peut-être que son besoin d'être rassuré était enfantin, mais il était confronté à ce qui lui foutait le plus peur au monde. Pour la première fois de sa vie, il avait trouvé quelqu'un qui lui donnait envie de sauter dans l'inconnu. Il avait déjà eu un mal fou à se l'admettre et s'était encore plus difficile de lui dire. Sans vraiment le réaliser sa main droite s'est mise à trembler, tétaniser par l'enjeu, la crainte de se retrouver seul dans cette galère. Contrastant diamétralement avec son air sûr de lui et la voix calme et rassurante qu'il a retrouvé. « Oui je suis un crétin, un crétin qui tient à toi et tu peux pas savoir à quel point ça me fait chier ! ». S'il l'avouait c'est qu'il était sûr de lui. Ce sentiment envers elle n'était pas soudain ou sortir de nulle part, il le traînait depuis des mois sans réussir à s'en défaire. Il s'était voilé la face un temps, puis avait été incapable de mettre les mots sur ce qu'il ressentait, mais maintenant tout était clair comme de l'eau de roche. Il finit par se baisser pour mettre un genou à terre et relever son regard bleu azur vers elle. « Grimpe, Walt rentre chez toi aussi et il y passe la nuit ! ». D'un signe de tête, il lui indique son dos pour l'inviter à grimper sur lui, espérant qu'elle ne choisisse pas ce moment pour l'envoyer bouler. Un grand sourire taquin s'allonge sur son visage, retrouvant des expressions plus familières. « Oups, j'espère que t'as pas cru que je te demandais en mariage quand même... ». Il y avait eu bien assez de déballages pour un soir, enfin de son côté en tout cas. Elle lui avait manqué et il voulait profiter de sa présence, surtout lorsqu'elle était bourrée et plutôt drôle à voir et écouter.
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() message posté Mar 16 Juin 2015 - 7:22 par Invité
« J'habite où ? » Sans qu'elle ne s'en rende compte ses pieds la conduisent vers l'autre bout de la ville, dans la mauvaise direction. Elle a trop bu ce soir, elle qui s'était promis des centaines de fois de ralentir sur les verres d'alcool. Malgré toutes les bonnes résolutions prises, elle n'a pas réussi à les tenir. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, plusieurs fois même. Mais ce soir, boire lui était apparue comme la plus belle façon de passer sa soirée. Pas pour s'amuser, elle n'a jamais eu besoin d'alcool pour ça, mais pour se vider la tête et aussi pour le simple plaisir de boire. Jusqu'à ce qu'elle tombe sur Walt, jusqu'à ce qu'elle veuille le rejoindre, jusqu'à ce qu'ils soient là, dans la rue, à se dire des choses qu'elle ne veut pas entendre. Si elle avait su, elle ne serait jamais venue dans ce bar ce soir. C'est aussi simple que ça. « Arrête de courir ! Je me suis promis que la seule chose après laquelle je courrerai c'est un ballon ! » Walt la rejoint et là, face à face, elle voudrait le gifler. Vraiment. Elle voudrait avoir la force de s'éloigner, de le quitter ici pour ne jamais le revoir. Elle le regarde, à peine éclairé par les réverbères. Et c'est à cet instant précis, entre le passage d'une voiture et les mots de Walt, qu'elle sent toutes ses barrières s'effondrer. « Va chercher un ballon alors. » Elle grommelle tout en fixant la pointe de ses chaussures. Pourtant, elle le sent, son p'tit cœur qui détale et ce truc dans son ventre qui la fait soudainement espérer. Elle qui avait toujours cru que son cœur ne s'enflammerait pour rien et encore moins pour personne. Surtout pas pour Walt. Certainement pas pour lui. Elle a envie de briser le fossé qui les sépare pour le toucher, pour le faire taire par un baiser, pour ne pas entendre ce qu'il a à dire. Parce qu'à l'instant même où il aura posé des mots sur tout ça, sur eux ou sur ce qu'il ressent, alors Remy le sait, elle sera déjà à des milliers de kilomètres de lui. C'est ce qu'elle aime croire en tout cas. « Tout ce que j'ai besoin que tu me dises, c'est que c'est okay si je tiens à toi rien de plus ! » Il sourit, de son sourire de crétin qui la rend si faible à chaque fois et elle est obligée de regarder ailleurs. Il est sincère et ça ne fait que renforcer son envie de le fuir. Pourtant ça semble si facile, dit comme ça. Un peu simple, un peu joli aussi. Elle ne peut empêcher un sourire de naitre aussi sur ses lèvres. Il est idiot de lui dire tout ça, à elle, la seule femme au monde qui déteste toutes ces choses. « Que tu vas pas t'enfuir à la minute où je te dis ça. » Elle est obligée de relever les yeux vers les siens, se sentant coupable d'être si prévisible ou si peu douée quand on lui avoue tenir à elle. A quel moment ont-ils aspiré à autre chose ? A l'hôpital ? En Australie ? Pendant que l'autre racontait une connerie ? Elle imagine que c'est lorsqu'il lui lançait une boutade. Quelque chose comme ça. Mais l'australienne n'en est pas certaine. « Oui je suis un crétin, un crétin qui tient à toi et tu peux pas savoir à quel point ça me fait chier ! » Et ça l'emmerde aussi. Il ne pourra jamais trouvé meilleure façon d'emmerder son monde. De l'emmerder, elle. Il veut lui faire franchir une nouvelle étape dans leur relation et Remy n'est toujours pas certaine de vouloir le suivre. Ils avaient déjà essayé, une fois, et ça n'avait pas marché. Et puis, il parle trop. L'alcool dans son sang ne l'aide pas à se concentrer malgré tout les efforts qu'elle peut faire. Elle voudrait qu'il cesse, le temps d'une minute, de parler. Une minute pour souffler. Mais il pose un genou contre le sol et Remy comprend qu'il n'en a pas fini. « Grimpe, Walt rentre chez toi aussi et il y passe la nuit ! » Il désigne son dos et l'invite à le suivre. « Oups, j'espère que t'as pas cru que je te demandais en mariage quand même... » Trop ivre ou trop perdue à cause de ses aveux, elle n'y avait même pas pensé. Maintenant qu'il le lui fait remarquer, elle rit, un peu, parce que c'est idiot. Son sourire se fait plus sincère malgré tout ce qu'il peut attendre d'elle. Après tout, elle n'a toujours pas osé desserrer les dents depuis qu'il l'a rattrapé. Elle n'a pas non plus osé dire ce qu'il veut entendre. Comme si les mots refusaient de franchir la barrière de ses lèvres. Et puis, aussi, parce qu'il parle tellement. La scène est absurde, ça ne leur ressemble pas. Remy a envie de se moquer et rire de lui, de lui faire remarquer à quel point il est niais, à quel point il est tombé bas. Pourtant, aucun son, ni aucune boutade ne lui viennent. Sans vraiment y réfléchir, elle rompt la distance qui les sépare pour se rapprocher. Son équilibre instable semble secondaire. Tout se passe trop vite, comme pour éviter qu'il la repousse. Ses petits mains se posent sur ses joues et elle se penche légèrement pour venir l'embrasser. Peut-être pour lui prouver qu'il lui plait, qu'elle aussi, elle tient à lui, qu'elle le désire et ne partira pas. Ou pour simplement confirmer qu'elle a reçu le message et qu'il est partagé. Elle voudrait dire qu'elle a fait ça pour qu'il se taise mais ce n'est pas le cas. Elle est surprise par sa propre initiative, eux qui n'ont jamais eu l'habitude de vraiment s'embrasser. « Tu parles trop. » Ses mains se retirent et elle s'écarte à nouveau. Malgré son envie brûlante de continuer de le toucher et d'être simplement proche de lui. « Et je vais pas m'enfuir. » Elle évite son regard, préférant se concentrer sur un caillou qu'elle s'amuse à faire rouler avec son pied. Elle n'a aucune idée de combien de temps ils tiendront avant de se chamailler à nouveau, avant qu'ils ne réalisent, encore une fois, que tout ça, c'est pas pour eux. Avant que l'alcool disparaisse et elle avec. Avant qu'il se rende compte qu'elle est un foutu électron libre qui a peur de tout ça. Elle le suit, comme elle a pu le suivre en Australie. Mais elle est terrorisée. « Pas maintenant en tout cas. J'ai besoin de quelqu'un pour me ramener. Et t'as une voiture. » Tout doucement, son regard revient enfin sur lui. Elle aurait voulu l'empêcher qu'il leur inflige ça mais se surprend à en être heureuse. Elle hausse les épaules, lui prouvant une énième fois qu'elle ne serait pas Remy, si elle ne tentait pas de le provoquer un peu. Mais son sourire et toute son attitude un peu gênée, sa façon de se tenir aussi, prouvent que, pour une fois, sa plaisanterie n'est pas sincère et ne sera pas mise en place. C'est seulement pour détendre l'atmosphère. Elle pourrait balance un "je plaisante" mais ça ne lui parait pas nécessaire. Elle le contourne pour venir poser ses mains sur ses épaules, pour qu'il l'emmène jusqu'à sa voiture. Il est idiot, elle aurait pu marcher. Pourtant, elle n'y voit là que l'opportunité de l'agacer à nouveau. Elle ouvre deux boutons de sa chemise, profitant qu'il ait les mains occupées à la maintenir pour venir l'emmerder. « T'es trop chou quand t'es romantique. » qu'elle souffle à son oreille, laissant ses mains s'égarer dans son cou et sur le haut de son torse. Non, c'est niais, mais peu importe. Il fallait qu'elle le lui fasse remarquer. Plusieurs voitures passent à côté d'eux lorsqu'elle retombe enfin sur ses pieds. Elle détaille la voiture avant de retenir Walt par le poignet. « Attends. » Soudainement collée contre lui, elle retrouve une proximité qui lui manquait et lui manque encore depuis des jours. Peut-être que cette attirance entre eux est inexplicable, peut-être qu'elle réalise avoir toujours délibérément recherché sa présence. Ce n'est plus seulement une envie de l'avoir dans sa vie, c'est un besoin. Et ça la dévorera entièrement. Ce crétin la rend dingue. Elle laisse sa main flirter avec sa ceinture et lui adresse un regard taquin. Il ne se passera rien, pas ici, en tout cas. Pourtant ses doigts glissent dangereusement contre lui et ça la fait sourire quand ils s'infiltrent dans la poche de son pantalon pour venir se saisir de ses clefs. « C'est moi qui conduis. »
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