"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Strange idea, problems and a blonde /w Elsa Z. Lannister. 2979874845 Strange idea, problems and a blonde /w Elsa Z. Lannister. 1973890357
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Strange idea, problems and a blonde /w Elsa Z. Lannister.

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() message posté Sam 20 Juin 2015 - 14:27 par Invité
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“Every luxury must be paid for, and everything is a luxury, starting with being in this world.”

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La nuit est un espace de temps entre le coucher et le lever du soleil, un espace pendant lequel une obscurité aussi dangereuse qu’attirante recouvre les rues et nous pousse aux différents fantasmes inavouables de l’être humain. Certains profitent de la nuit pour commettre des vols, des viols, des meurtres. D’autres profitent de la nuit pour assouvir leurs désirs sexuels avec des prostituées. Toi la nuit ne te pousse pas à faire quoi que ce soit, disons simplement que le moment où l’envie de faire ta plus grand fresque dans une gare était hasardement arrivé au moment de la nuit. Oh bien sûr, si tu avais des amis, ils te diraient que faire ce genre de chose alors que tu dois normalement passer chez la psy pour contrôler ce genre de pulsions est une très mauvaise idée, heureusement pour toi que des amis c’est exactement ce que tu n’as pas.

Mais si personne ne t’accompagne, personne ne sera au courant du glorieux cadeau que tu t’apprêtes à offrir à la population Londonienne ? Il faudrait quelqu’un de suffisamment stupide ou en manque d’aventure pour te suivre dans ton opération suicide social, opération qui t’enverra définitivement en prison si tu te fais prendre. Enfoncé dans ton canapé devant un vieux film qui ne passe qu’à ces heures tardives, tu te frotte le menton en songeant à qui tu pourrais demander la présence. Tu en mettrais ta main à couper, un flic ne serait sûrement pas le meilleur public possible, ni même ta psychologue. Dommage car ils ont parti des seuls personnes dans l’obligation de te supporter toi et tes─ un instant. Un sourire se dessine sur ton visage à l’idée d’inviter à la fête celle qu’on pourrait presque qualifier comme ton plaisir coupable. Elle aussi est obligée de supporter tes pulsions d’enfant de cinq ans, du moment que tu payes. C’est son travail, après tout. Peut-être que tu pourrais vivre mieux qu’actuellement avec ton travail de barman et la vente de tes toiles, si tu ne passais pas ton temps à dépenser des sommes astronomique dans une relation que tu savais fausse. Au moins, c’est pas elle qui t’empêcherait de faire ça, elle aura toujours ce qu’elle veut à la fin, que tu termines au poste de police ou pas. Après, quant à savoir si elle aimait suffisamment ton argent pour venir se mettre elle aussi en danger pour répondre à un de tes caprices, c’est une bonne question. Et puis, t’es pas vraiment obligé de lui dire ce pour quoi elle doit venir.

Tu prends ton portable et ton pouce bouge rapidement jusqu’à trouver le numéro de la douce blonde, Elsa. Souriant, tu lui envoie un message pour lui demander de débarquer devant ton immeuble quand elle recevra le message. Bien sûr, tu omets de lui dire de mettre une tenue discrète, la voir débarquer en talons apportera son petit effet comique à la scène.  Te concernant, tu enfiles un pull à capuche noir avec ta paire de jordan noir, de nombreux pots de peinture et des pinceaux dans un sac, te voilà en bas de ton immeuble à attendre ta complice qui ne sait pas encore ce que tu lui réserve. Quel genre de fresque tu pourrais bien faire hein ? L’endroit est important aussi, il faut qu’on puisse la voir de loin. De ce fait, peut-être que faire ça à l’extérieur de la gare est plus intéressant ? Le temps est long quand on attend et l’excitation te ferait presque sautiller comme un enfant, fini tes peintures de basse qualité sur le mur d’un magasin pour te faire ensuite tabasser par un vigile, là c’est la matraque dans le genou qui t’attends, tu vas devenir un artiste de premier ordre qui pourra accuser l’état de vouloir le censurer. Ou alors t’es juste un masochiste qui prend son pied à se faire frapper par de parfaits inconnus ? Ouais, ça pourrait expliquer pas mal de choses. Tu pestes devant l’arrivée tardive d’Elsa, si tu lui avais précisé de prendre une tenue discrète peut-être qu’elle n’aurait pas mis autant de temps à se préparer ? Ou alors elle se souvient plus d’où tu habites ? Au prix que tu payes, quand même. Tu prends ton portable pour commencer un spam intensif de sms  du style « Ma promise, où es-tu ? », « J’aurais eu le temps de crever trois fois. Et de faim, en plus. », « Ça s’fait pas de faire attendre une Dame. », « TU PEUX REVER POUR LE POURBOIRE HEIN ». C’est sûr que t’es pas quelqu’un de très patient, Matthew.

(hrp: oui le rp commence pas EXACTEMENT à la gare, mais vu que ça va rapidement finir dedans, autant le faire directement ici.)
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() message posté Dim 21 Juin 2015 - 14:45 par Invité
Strange idea, problems and a blonde
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“A freak of nature, stuck in reality. I don't fit the picture, I'm not what you want me to be. Sorry” ✻✻✻ La fumée s'échappe de ses narine en un nuage de moins en moins dense. La cigarette dans une main, une bière fraîche dans l'autre, Elsa profite d’une soirée de repos sur son balcon. Cela doit bien faire 6 mois qu'elle ne s'été pas arrêté de travailler plus de trois jours. Pour cause, la jeune femme avait enchaîné les shows au club, souvent suivis de danses privées pour des clients en demandant toujours plus. Et une fois la perruque rousse posée, elle se retrouvait à faire la fête avec de parfaits inconnus, prétendant les connaître depuis des années. Elle avait mal aux pieds, au dos, et avait quelque peu perdu la notion du temps. Mais ses activités lui plaisaient. Elle était très gracieusement payée, et par-dessus le marché, elle s'amusait la plupart du temps. Que demande le peuple ? Surtout que ça vie actuelle était bien moins mouvementée qu'à une époque, quoique l'on puisse en penser. Alors elle avait demandé à Mickey de lui laisser une semaine, ou même cinq petits jours, pour souffler. Etant donné le chiffre d'affaire que le club faisait lorsque la fausse rousse se produisait, le patron n'avait pas pu lui refuser, sous peine de la perdre après blessure. Elle avait donc passé les deux premiers jours en pyjama, devant la télé avec un bol de pop-corn. Au troisième jour, elle s'été décidée à sortir, faire les magasins. L'avantage était que sans sa perruque rousse, quasiment personne ne la reconnaissait. Alors qu'elle posait elle-même les yeux sur des hommes qu'elle avait connu tout autrement qu'au bras de leur jolie petite femme, deux gamins accrochés à leur cou. Elle sourit, et passe son chemin. Elle a besoin de sortir la tête de cet univers de toute façon.
Le quatrième jour, elle l'a passé avec le semblant d'amis qu'il lui reste, et une fois ceux-ci parti de son appartement, elle avait passé une heure, son téléphone à la main, bloqué sur sa conversation sms avec son frère. Elle avait mis 30 minutes à se décidé à écrire des mots, mais est restée incapable d'appuyer sur le bouton "envoyer". C'est alors qu'elle sent son téléphone vibrer. "Nouveau message de Matthew M.: retrouve-moi devant mon immeuble dès que tu reçois ce message." La jeune femme soupire. Son congé était bel et bien terminé. Et même s'il ne s'agissait que de Matthew, c'était tout de même du travail. Elle ne répondit pas. Il savait qu'elle viendrait de toute façon, et si ça n'était pas le cas, le faire poireauter un moment ne lui ferait pas de mal. Elsa effaça le message qu'elle n'avait pas envoyé à Maxence, écrasa sa cigarette dans le cendrier et se dirigea vers la salle de bain.

Par habitude, elle s'habillait toujours très bien pour ses rendez-vous pour l'escort, mais avec Matthew, il y avait un moment qu'elle avait arrêté de faire de gros efforts. Elle ne se maquilla que très peu, mais enfila tout de même une robe noire moulante qu'elle assorti avec des sandales à talons qu'elle trouvait assez confortables pour marcher jusqu'à chez lui. Elle enfile finalement une veste en jean et sort de l'appartement.
Heureusement pour elle, il ne lui faut que 20 minutes pour arriver chez Matthew, mais elle prend son temps, profitant des derniers moments de liberté qu'elle puisse s'accorder. S'allumant une nouvelle cigarette, elle observe la nuit l'entourer. Quelques personnes arpentent les rues, mais avec un pas si pressé qu'elle se sent presque stressée. La pluie qui est tombée dans la journée a donné une odeur étrange mais agréable à l'atmosphère, et la chaleur de l'été enveloppe la jeune femme dans un bien-être digne d’un fantasme.
Alors qu'elle marche, son téléphone ne cesse de vibrer. Au bout du cinquième message, elle décide de le sortir de sa poche, soupirant fortement. Matthew s'impatiente. Verrouillant son téléphone, Elsa tourne le coin d'une rue, arrivant dans celle de l'habitation du jeune homme. Ralentissant encore plus le pas, la jeune femme fait claquer ses talons sur le ciment encore mouillé. Une fois à la hauteur de Matthew, elle fourre ses mains dans ses poches, lui jetant un regard assassin. « T'avais pas donné d'heure précise à ce que je sache ! Si tu ne voulais pas poireauter comme ça, t'avais qu'à être plus prévoyant ! » Faussement fâchée, elle tire la dernière taffe de sa cigarette avant de la jeter par terre et de l'écraser avec sa chaussure. « Alors, on monte chez toi ? » L'expression de son visage change instantanément. Elle entre dans le "personnage", affichant un sourire coquin et se rapprochant dangereusement de son client.

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() message posté Dim 5 Juil 2015 - 18:22 par Invité
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“Every luxury must be paid for, and everything is a luxury, starting with being in this world.”

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Un large sourire se dessine sur ton visage alors que tu vois la silhouette de la belle blonde s’approcher de toi, jusqu’à être à ton niveau. Et son regard répondait à toutes tes attentes, ce regard assassin qui te prouvait qu’elle avait bien reçu tes sms et qui la mettait totalement dans l’ambiance de la soirée particulière dans laquelle tu l’avais incrusté. Elle n’avait pas fait des gros efforts sur le maquillage et à vrai dire, pourquoi faire ? Elle savait bien que tu voyais en sa compagnie quelque chose de bien plus important qu’un peu de maquillage et une partie de jambes en l’air, tu y voyais un public. Alors qu’elle s’approche de toi en t’invitant à l’emmener chez elle, tu fais mine de suivre le mouvement pour simplement faire un tour sur toi-même et lever les bras en l’air, comme si tu avais quelque chose d’incroyable à raconter, un programme fabuleux. « Pas ce soir, chérie. En fait je t’ai demandé de venir pour quelque chose d’un peu particulier. Tu sais ce que c’est qu’une fresque, nan ? Est-ce que ça t’arrive des fois de te demander pourquoi elles sont là et surtout qui a fait ça ? C’est ces questions que j’ai envie que les gens se posent. Alors c’est ce qu’on va faire, Elsa. »

Rapidement tu te penches en avant, attrape ton sac et le fait bougé pour lui faire entendre le son des pots qui s’entrechoquent. Tu hoches la tête pour lui confirmer que c’est bien ce qu’elle croit et tu soulèves le sac pour le déposer sur ton épaule, scrutant de haut en bas Elsa d’un même regard. « J’ai sûrement dû oublier de te dire d’apporter une tenue qui te permettra de courir si jamais on se fait chopper, en même temps que j’ai oublié de te préciser l’heure. CE QUE JE PEUX ETRE DISTRAIT DES FOIS. » Accompagné d’une petite tape dans l’épaule de la jeune femme en face de toi, tu l’invites donc à te suivre et prend la direction de la gare. Toujours à la recherche de l’emplacement idéal, mais aussi à la recherche de l’emplacement le plus sûr pour avoir le temps de terminer ce que tu as à faire. Tu te retournes de temps en temps pendant le trajet pour poser ton regard sur Elsa, t’en détournant la seconde d’après. Finalement c’est peut-être pas super sympa de l’avoir fait venir juste pour ça, après tout elle se déplace peut-être pas pour tous ses clients à des heures aussi tardives.

Une fois arriver à un spot que tu jugeais « acceptable », tu laisses tomber ton sac sur le sol dans un fracas et commence à t’accroupir pour fouiller dans ton sac pour en sortir les différents instruments que tu avais pris avec toi. Et en réfléchissant en même temps à ce que tu pouvais bien peindre, t’y avais toujours pas pensé après tout et c’était plutôt stupide de tout faire à l’envers. Tu te laisses tomber sur les fesses, faisant dos au mur et levant ton regard vers Elsa qui devait sûrement encore se demander ce qu’elle faisait ici et pourquoi elle avait accepté de te suivre dans une idée aussi profondément débile et qui ne lui apporterait au final strictement rien. Tu pointes ton large pinceau vers la blonde et l’agite de haut en bas pour accompagner ta voix. « T’as déjà fait de la peinture, au moins ? Genre au collège en art plastique quand madame Grimbert te demandais de dessiner un lapin ? C’est un peu le même principe sauf que là personne ne nous le demande, que c’est techniquement pas légal et qu’on est là pour un petit bout de temps. T’inquiète pas, j’ai la situation sous contrôle et puis comme ça tu vas pouvoir m’aider. » Disais-tu en tendant les jambes et en gardant la tête appuyer contre le mur. Avoir la situation sous contrôle ? Certainement pas, ça casserait tout le rythme. Le plus excitant c’était de risquer à tout moment de prendre un coup de matraque dans la mâchoire et de terminer dans une cellule en compagnie de trois clochards. Toujours en songeant à ce que tu pouvais bien peindre, tu continues à parler et parler, comme tu l’as toujours fait. « Dit moi Elsa, coucher avec des bouffons comme moi, c’est une sorte de passion ou c’est juste que tu aimes bien l’argent ? Loin de moi l’envie de juger, pour de l’argent moi aussi je coucherais avec moi, mais quand même. C’est un changement d’ambiance permanant tes journées, tu fais quoi si le mec a 70 ans et le sida ? Tu utilises que ta langue ? BIEN SÛR JE BLAGUE, j’ai pas vraiment envie de connaitre les détails, je t’aime comme tu es moi. Mais j’imagine que tes amis connaissent pas vraiment tes activités nocturnes, si ? Tu devrais faire comme moi et ne pas en avoir, c’est plus simple. »
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() message posté Jeu 30 Juil 2015 - 21:59 par Invité
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“A freak of nature, stuck in reality. I don't fit the picture, I'm not what you want me to be. Sorry” ✻✻✻ Elsa n’avait pas l’habitude d’être repoussée par un homme. Principalement parce que chaque homme avec qui elle passait du temps, voulait d’elle à la base. A part ses clients au club, ou à « l’agence », elle ne fréquentait physiquement et surtout sentimentalement que très peu d’hommes. Il y avait surtout Tyson en fait. Il était finalement devenu comme une passion pour la jeune femme. Elle avait du mal à le sortir de sa tête. Et à y réfléchir un peu plus profondément, elle le faisait entrer bien consciemment. La cohabitation avec Eléonore avait été pas mal compliquée dans les débuts, mais Elsa gérait de mieux en mieux ses pulsions, et elle commençait même à ressentir une sensation bizarre lorsqu’ils se retrouvaient tous les trois dans des situations intimes. Elle n’identifiait pas encore ses sentiments, que ce soit pour l’un ou pour l’autre, et elle décidait de les oublier dès qu’elle n’était pas avec eux.
Et quand Matthew recula alors qu’elle était prête à lui faire des avances, elle fut à moitié étonnée. Du coup parce qu’elle n’avait pas l’habitude, mais pas tant que ça car elle savait que le garçon était un jeune homme plein de surprise et de ressources. Alors qu’il faisait un tour sur lui-même avant de lever les bras en l’air fier comme un coq, tel le magicien qui vient de faire apparaître le père-noël devant toi, elle ne put s’empêcher de sourire. Il avait le don de la faire rire et la rendre légère à la moindre pitrerie.

Elle l’écoutait alors lui présenter un peu son plan pour la soirée. A vrai dire, tout ceci lui donne envie. Elsa elle a le goût de l’aventure. Ces choses nouvelles qu’elle peut expérimenter pour la première fois dans sa vie. Faire de la peinture dans les rues est une de ces expériences dont elle n’a jamais senti le goût, et le faire ce soir, avec Matthew, lui donne des picotements discrets dans le bout des doigts.  « Ohlala, encore un truc illégale. Tu sais que je suis pas la nana la plus sage du monde, mais là, si je me fais choper… » Mais elle ne peut s’empêcher de râler. Pour le principe. Et Matthew sait parfaitement qu’elle n’en pense pas moins. Son sourire la trahi dans tous les cas.

Elle l’observe alors attraper le sac, toujours aussi fier, faisant cliqueter les bombes de peinture les unes contre les autres. Il la toise finalement, avant de faire une réflexion sur sa tenue. EN effet, elle n’était pas spécialement dans la tenue adéquate si jamais ils étaient pris dans une course poursuite avec la police. Elle lui tira la langue comme une gamine, ne trouvant d’autre argument contre lui. Il avait également le don de la gaver avec ses pitreries. Mais malgré tout, la jeune femme le suit sans rechigner.
En choisissant sa tenue, elle n’avait pas prévu de passer la nuit dehors, mais le fait de marcher vite pour atteindre certainement l’endroit idéal pour taguer en paix et bien, lui permettant de se réchauffer un peu plus à chaque minute. A chaque fois que Matthew se retourne pour voir si elle suit toujours, Elsa lui adresse une grimace. Différente à chaque fois. Elle n’a jamais fait de sport très sérieusement, mais elle a toujours su garder la forme. Surtout après avoir arrêté d’absorber toutes ces substances qui tuaient ses organes vitaux, mais aussi ses muscles à petit feu. Et puis ses deux activités professionnelles lui permettaient de faire un peu d’acrobatie chaque jour, que demande le peuple ?

Au bout d’une quinzaine de minutes, et après avoir largement reconnu la gare de Londres, la jeune femme observe Matthew s’arrêtant, et déposant ses instruments dans un coin. Ils se sont retrouvés dans un coin bien calme et à l’abri des regards. Les yeux d’Elsa ont fini par s’habituer à la pénombre, mais elle sait que lorsqu’elle retrouvera la lumière, des petits points viendront troubler sa vision. Il n’y a qu’eux, et le son des voitures s’arrêtant de temps en temps près d’un endroit précis ou les prostituées viennent faire leur marché.
« J’ai fait option art plastique au lycée, mais ça n’a pas été une réussite. Je suis plus douée pour les sculptures abstraites que pour le dessin. Mais je pourrais te dessiner un soleil avec des lunettes si tu veux ! » Haussant les épaules, la jeune femme s’approche un peu plus de son client, prenant une pose de mannequin –du moins c’est ce qu’elle pensait-.  « Ou alors je serai ton modèle pour la nuit ! Sa sera ta plus grande œuvre… »

Malgré le fait que ce rendez-vous était bien différent de ceux qu’elle avait pu avoir avec le jeune homme, il y avait quelque chose qui ne changeait pas, et qui ne changerait certainement jamais : le jeune homme parlait, et parlait, et parlait. Il avait toujours quelque chose à dire. Que la chose soit importante, à niveau élevé ou non, qu’elle ait un rapport avec la situation ou pas, il avait toujours quelque chose à dire. L’avantage étant que les blancs n’existaient pas ainsi en sa présence. Le désavantage étant qu’Elsa ne pouvait jamais jouir de la beauté du silence avec lui. Elle finit donc par s’assoir à côté de lui, l’écoutant déblatérer.
« Je fais ça parce que… ça me plaît on va dire. J’aime danser, j’aime donner du plaisir en dansant, le reste c’est un plus. Enfin, j’aime le sexe aussi, c’est clair et net. Et puis faut pas se mentir, tous ces gosses de riche qui utilisent mes services pour leurs soirées, ils ont de quoi m’offrir de jolies choses ! Et sans que j’ai à coucher avec eux d’ailleurs. Sans vouloir t’offenser doudou ! » Car oui, Matthew est un client de l’agence d’escort, mais le seul avec lequel elle couche vraiment très régulièrement sans qu’il ne l’utilise comme couverture. Mais malgré tout, elle avait de la chance de ne pas avoir chopé de trucs graves !

Elle farfouilla finalement dans le sac, en sortant un pinceau et un pot de peinture.  « bon, trêve de bavardages, on s’y met ?! » Elle avait vraiment hâte mine de rien !

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() message posté Dim 16 Aoû 2015 - 18:49 par Invité
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“Every luxury must be paid for, and everything is a luxury, starting with being in this world.”

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Tu observes le visage de ton interlocutrice au moment où elle répond à tes questions, à la recherche d’un signe de gêne ou de timidité, deux sentiments dont la blonde semblait être totalement dénuée. Un mal pour un bien dirons-nous, au moins tu as obtenu des réponses à des questions que tu te posais réellement. Tu hausses les épaules et recommence à fouiller dans ton sac. « Ça doit avoir son aspect pratique de se faire offrir des cadeaux, ouais. Mais au final ça reste un travail, donc c’est plus une partie de son salaire que des véritables intentions, tu ne penses pas ? Je dis pas que tes clients ne s’attachent pas à toi, mais au final, t’es autant un objet pour eux que j’en suis un pour ceux à qui je passe mon temps à servir des verres. » Tu disais ça non pas sans cacher ton profond agacement pour la profession que tu te forces à effectuer pour manger tous les jours. Après un long soupire tu te relèves et te tourne vers le mur, l’observant de bas en haut. Peindre sur un mur est un exercice plus complexe que de simplement peindre sur une feuille, la surface n’est pas aussi lisse et il faut appliquer un coup de pinceau plus appuyé pour marquer la couleur, sans faire des gros tas. Instinctivement ta main gauche va se nicher dans les boucles qui te servent de cheveux et tu commences à te gratter la tête. C’est un peu gênant de se retrouver en panne d’inspiration en plein dans ton plan, le fameux syndrome de la feuille blanche.

Tu tournes la tête en direction de celle qui t’accompagne dans cette aventure aussi stupide que foireuse, un sourire narquois aux lèvres. « Plus que jamais j’ai besoin que tu serves de modèle pour la nuit, je pense. MALHEUREUSEMENT L’INSPIRATION NE ME TROUVE PAS. Mais peu importe, on a suffisamment de couleurs dans mon sac pour peindre la vision du monde d’un hippie sous LSD, alors lâchons nous. Prend un pinceau et… Fait ce que tu veux. Et si un flic arrive, bah, j’espère que tu as de l’endurance, ils aiment pas mon art dans cette ville. Pas plus que mon humour. On se demande bien pourquoi, d’ailleurs. » Tu laisses donc libre ton imagination et te lance dans cette fresque aux allures de délire sous acide. D’ailleurs parler de LSD t’as même donné une idée, pourquoi ne pas faire quelque chose qui représente bien le monde tel qu’il devrait être ? Pour ça, rien de mieux qu’un classique de la littérature Anglaise ? Alice au pays des merveilles, c’est parfait. Tu laisses s’échapper un petit rire enfantin alors que tu te lance dans la conception de cette grosse chenille fumeuse. Tu as toujours aimé ce personnage à la voix traînante, le seul personnage absolument calme dans un monde qui tourne à l’hystérie, comme s’il avait simplement compris le fonctionnement de ce monde et que tout découlait maintenant d’une certaine logique pour lui. Peut-être que s’il lui arrivait de faire des blagues tu pourrais l’assimiler à toi, bien que tu te ferais sans doutes couper la tête après tes premiers pas dans ce monde. Pays des merveilles ou pas, il y a des règles partout ou plutôt quelqu’un pour en dicter. Si c’était toi, tout serait beaucoup plus plus.

Tu quittes quelques secondes ta peinture des yeux pour regarder Elsa et lui demander avec une voix enthousiaste.  « J’pense que tu connais plutôt bien Alice aux pays des merveilles, nan ? Après tout, c’est de chez nous. Qu’est-ce que tu en pense, globalement ? C’est quel monde le plus fou, celui où un lapin est toujours en retard et où des cartes coupent la tête des habitants sous les ordres d’une reine hystérique ou un pays où on l’inégalité sociale est devenue une norme et où le riche demande de l’argent aux pauvres ? Loin de moi l’idée de faire une critique de la société, elle est marrante elle aussi. J’me demande juste si on est pas plus fou que les fous. D’AILLEURS A QUI EST-CE QUE TU T’IDENTIFIRAIS DANS CETTE HISTOIRE ? Désolé, mais je pense pas qu’il y a qui que ce soit que le sexe intéresse là-bas, tu vas devoir trouver un autre aspect de ta personnalité, même s’il me déplait pas vraiment. Joue un peu le jeu, hahaha. » Sur ces mots tu te remet à ton travail de peinture, restant toujours parfaitement à l’écoute de ta compagne d’un soir.
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