"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (rhys) .a lannister always pays his debts. 2979874845 (rhys) .a lannister always pays his debts. 1973890357
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() message posté Dim 16 Nov 2014 - 20:43 par Invité

Elle s'ennuie, Remy. Elle tourne dans son lit, se retourne encore une fois, repousse la couverture puis finit par la remettre. Enroulée dedans, elle bascule sur le côté pour allumer la lumière sur sa table de nuit. Durant de longues secondes, elle se contente de fixer le plafond. Il n'est pas si tard, mais épuisée par sa journée à l'hôpital, dormir lui avait semblé une bonne idée. Alors seulement vêtue d'un short et d'un t-shirt, elle repousse les draps et s'installe au bord du lit. Il n'y a aucun bruit dans l'appartement, elle regrette un peu l'absence de colocataires. La solitude, c'est une chose qu'elle préfère fuir. Même la nuit. Adopter un animal aurait pu être une bonne idée mais Remy n'est que trop rarement chez elle. Alors, quand son regard se pose sur son étagère de dvds, regarder une série apparaît comme une évidence. Elle se lève, trottine jusqu'au meuble et fixe les boîtes. Au bout de dix longues minutes, son choix se porte sur Game of Thrones. Mais là encore, elle hésite, tourne les boîtes et lit les résumés qu'elle connait pourtant par cœur. Si Rhys avait été là, sans doute qu'il aurait déjà choisi pour eux quelle saison regarder. Peut-être qu'elle devrait l'inviter à venir voir la série avec lui. La jeune femme apprécie toujours sa compagnie et ses commentaires sur la série. Mais finalement, l'idée part aussi vite. Et incapable de choisir, Remy décide de se faire un marathon. Passer la nuit à voir sa série favorite, ça la rend d'un coup euphorique. Sa main s'empare de la première saison. Son visage se fend d'un sourire et la jeune femme se jette alors sur son lit. La lumière à côté de son lit vacille, mais elle n'y fait guère attention. Allongée sur le ventre, les pieds en l'air et la tête reposant dans la paume de ses mains, Remy se met à chantonner le générique de la série. Complètement joyeuse, elle le remet même une seconde fois avant de, finalement, laisser l'épisode commencer. Il faudra attendre trois minutes avant que la lumière de sa chambre se coupe et que l'image de la télé disparaisse. Coupure de courant. Paniquée, Remy se lève et se précipite vers son lecteur dvd. Sa seule préoccupation, sauver son dvd. Impossible de le récupère sans électricité, naturellement. Un soupire s'échappe de ses lèvres alors qu'elle se lève et observe sa chambre dans l'obscurité. Les lumières de la ville l'aide à voir un peu. Elle avance jusqu'au couloir, lentement, dérangée par cette atmosphère sinistre de la nuit. Même si elle connait les lieux, elle se laisse surprendre par une plante qui effleure son mollet. Elle manque de rigoler mais se retient. Pieds nus, les mains devant elle, Remy gagne rapidement la porte de son appartement. Son genou a réussi à se cogner dans le canapé mais la douleur est légère. Inutile qu'elle s'inquiète pour sa coiffure ou sa tenue, Remy Baldwin se trouve toujours canon. Lorsqu'elle ouvre la porte, elle constate sans difficulté que seul son appartement est touché par la coupure de courant. Le couloir est éclairé. Un coup d'œil à la porte voisine et elle sourit presque aussitôt. Non pas qu'elle ait besoin d'excuse pour emmerder son voisin. Mais ce soir, elle en a une excellente. Refermant la porte dans son dos, Remy s'avance, dans sa petite tenue, jusqu'à l'autre bout du couloir. Pas une seule fois la jeune femme ne se demande si Rhys peut être en train de dormir ou non. La victoire ne serait que meilleure si elle le réveillait, cela dit. Alors, amusée, elle cogne une, deux fois contre la porte. Et lorsque celle-ci s'ouvre enfin, le sourire de Remy s'agrandit. Emmerder Rhys, son activité favorite. « Je te réveille j'espère ? » Ni bonsoir, ni aucune salutation. C'est l'art d'être Remy Baldwin, s'incruster et montrer qu'elle veut être chiante. Son regard s'attarde un peu sur Rhys, elle continue de sourire et l'observe de la tête aux pieds sans se cacher. Sans demander si elle peut rentrer ou non, elle passe à côté de lui et avance dans son appartement. Elle est déjà venue ici plusieurs fois, rares étaient les fois où c'est parce que Rhys l'avait invité. Le seul constat, c'est que Rhys est seul, aucune présence féminine. « T'es tout seul ? Aucune femme n'a voulu de toi ce soir ? » Amusée, elle rit un peu à l'idée que ses tentatives de drague aient échoué ce soir. Lui qui se pense irrésistible après tout. Face à son voisin, la jeune femme fait un pas en avant pour se rapprocher de lui. Elle détaille un peu son bras, se demande si il a mal. Et finalement, elle hausse les épaules. « Je peux dormir avec toi ? J'ai peur du noir. »
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() message posté Mer 19 Nov 2014 - 21:46 par Invité
La journée avait été longue et terriblement pénible. Pourtant, Rhys n’avait rien fait de spécial, pour ne pas dire rien du tout. Il s’était contenté de se rendre à son lieu de travail comme tous les jours, d’ouvrir son e-mail afin de regarder les misérables courriers qui traînaient dans sa boîte depuis une dizaine de jours et dont il n’avait pas toujours eu le courage d’ouvrir, puis il avait surfé sur internet toute l’après-midi, attendant désespérément que quelqu’un vienne le voir pour lui donner du boulot. Ca avait l’air complètement ahurissant dit comme cela, mais c’était un fait : il s’ennuyait comme un rat mort. Bien entendu, le jeune homme savait parfaitement que ce job ne lui convenait définitivement pas, le magazine dans lequel il travaillait ne l’intéressait pas, ses capacités n’étaient pas exploitées et le clou du spectacle : il ne s’entendait pas avec sa supérieure. Plusieurs fois, on lui avait dit de trouver un poste ailleurs mais malgré sa volonté à vouloir s’en aller, le jeune journaliste ne s’était pas encore résolu à faire des démarches de recherche d’emploi, sûrement par paresse. Au fond, Rhys savait que plus tôt il chercherait, plus tôt il trouverait. C’était juste sa conscience qui se battait inlassablement avec sa fainéantise, pour l’instant sans succès. Alors, quand il ouvrit la porte de son appartement et que son chien vint l’accueillir avec enthousiasme, Rhys ne put se retenir de lâcher un soupir de soulagement. Home sweet home. Curieusement, pour une fois, il n’avait pas envisagé de sortir et préférait rester chez lui, calmement. La solitude – surtout au quotidien, c'est-à-dire dans son logement – n’avait jamais été un problème, il avait la sensation d’indépendance, de liberté dont il ne pouvait dorénavant plus se passer. Son ordinateur portable sur les genoux et le menton reposé sur le creux de la paume de sa main, Rhys traînait sur le net, checkant au passage le profil Facebook de la fille qu’on lui avait présentée la semaine dernière. Mais alors qu’il s’apprêtait à cliquer sur ses albums photos (en bon stalkeur qu’il faisait) histoire de jeter un coup d’œil aux magnifiques paysages de ses dernières vacances à la plage (menteur, il regardait juste si ses formes étaient généreuses), quelqu’un frappa à la porte. Remy Baldwin. Devait-il être surpris ? La réponse était concise : non. « Oui oui, tu vois bien que je dors avec ma chemise et un pantalon en matière ultra chiante, non ? » répondit-il, ironiquement. Il leva les yeux au ciel lorsqu’elle s’avança dans son appartement et reforma la porte derrière elle, conscient que la jolie blonde risquait réellement de rester chez lui pour un moment. C’était Remy quoi, il n’y avait qu’elle pour venir lui tenir compagnie à cette heure, son éternel sourire espiègle au bout de ses lippes. Elle l’avait fait tellement de fois, il avait fini par s’y faire. « Ben si, toi, apparemment ? » Rhys croisa les bras contre son torse, accoudé contre la porte d’entrée, le regard rivé sur la jeune femme. Plusieurs fois, il l’avait soupçonnée d’avoir des vues sur lui, genre vraiment. C’était peut être le fruit de sa vanité et son égo qui lui faisait dire cela, mais à ses yeux, l’attention que Remy lui accordait n’était pas totalement hasardeuse. Il n’avait jamais rien dit, se contentant de lui lancer de temps à autres des réflexions emplies de sous-entendus que même un  aveugle et sourd pouvait comprendre. Remarquant tout juste sa tenue, Rhys laissa ses pupilles rouler pendant quelques secondes sur les courbes de la jeune femme. « Allumeuse. Je te vois venir avec ta technique de drague pourrie, tu débarques chez moi à moitié à poil et tu veux te glisser dans mon lit pour que mon corps d’apollon te réchauffe. » siffla-t-il d’une voix hautaine tandis que son visage se muait d’un air taquin. L’air de rien, le brunet contourna Remy et se réinstalla sur son canapé, oubliant volontairement de faire acte de politesse en lui demandant si elle désirait à boire ou à manger puisque de toute façon, il le savait très bien, elle allait le faire sans sa permission. « Sérieusement Remy, combien de fois t’ai-je dit que mon appart’ n’était pas un squat ? Si tu me désires tant que ça,  tu fais comme les autres, tu demandes un rencard ou tu m’envoies des sextos, mais je te jure que débarquer comme ça à l’improviste n’est pas la meilleure solution ! Tu aurais été dévastée si tu m’avais trouvé au lit avec une autre, » lâcha-t-il d'un ton tragique avant d'achever sa phrase, après une courte pause. « Et je ne veux pas briser ton cœur. » Il exagérait, évidemment. Jouer dans le mélodramatique tout en se jetant des roses, c’était tout à fait Rhys.
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() message posté Jeu 20 Nov 2014 - 11:33 par Invité
« Coupure de courant dans mon appartement, je suis pas là pour toi. » qu'elle répond simplement. En vérité, si, elle est là pour Rhys. Pour le saouler un peu, ça fait quelques jours qu'elle n'en a pas eu l'occasion. Peut-être que même sans cette histoire de coupure de courant, Remy serait venue frapper à la porte de Rhys. L'emmerder à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, elle aime beaucoup trop ça. Si bien qu'elle ne relève même pas sa remarque concernant sa tenue. Surtout qu'elle s'imagine parfaitement lui retirer ses vêtements. Rhys, il semble toujours agacé lorsqu'il voit sa voisine. Et Remy, ça l'éclate. Le voir se jeter des fleurs, ou cette façon qu'il a de passer de l'agacement à la provocation en une fraction de seconde. « Allumeuse. Je te vois venir avec ta technique de drague pourrie, tu débarques chez moi à moitié à poil et tu veux te glisser dans mon lit pour que mon corps d’apollon te réchauffe. » ; « Qui a dit que j'avais froid ? » Un léger sourire apparaît au coin de ses lèvres avant qu'elle ne finisse par rouler des yeux. Remy a plus de classe quand elle drague. Venir à moitié nue, c'est une idée, mais pas assez bonne. Bien sûr, elle n'est même pas désolée de dormir dans cette tenue. Ses yeux s'attardent sur ses jambes et par fierté elle pose ses mains sur ses hanches. « Arrête de fantasmer. » Il n'ajoute rien, se contentant de la contourner pour rejoindre son canapé. Remy hésite à le suivre, à venir s'assoir sur ses genoux et lui prouver qu'il est le seul à vouloir son corps contre le sien. Finalement, à l'image du brun, elle croise ses bras et jette un coup d'œil vers sa cuisine. « Sérieusement Remy, combien de fois t’ai-je dit que mon appart’ n’était pas un squat ? Si tu me désires tant que ça, tu fais comme les autres, tu demandes un rencard ou tu m’envoies des sextos, mais je te jure que débarquer comme ça à l’improviste n’est pas la meilleure solution ! Tu aurais été dévastée si tu m’avais trouvé au lit avec une autre, » qu'il dit d'un ton naturel avant d'ajouter : « Et je ne veux pas briser ton cœur. » D'abord agacée à l'évocation d'une potentielle conquête qu'elle pourrait trouver dans le lit de son voisin, Remy finit par rire. « Comme les autres... » qu'elle répète avant de lever les yeux au ciel. Remy n'est pas comme les autres, elle est mieux, Rhys devrait s'en rendre compte. Du moins, c'est ce qu'elle pense. Il est presque aussi doué pour l'emmerder. Et lui faire des réflexions sur les raisons de ses visites. Ce n'est pas la première fois qu'il fait des allusions sur le comportement de Remy. Croyant sans doute qu'elle lui porte un intérêt plus qu'amical. Elle pourrait presque le sentir fier de lui à cette idée. « Je m'aime, ça me suffit. » Et elle rigole simplement avant de se  diriger vers le placard à alcool du jeune homme. Dans son dos, Rhys ne semble pas la suivre, sûrement habitué à ce que Remy se serve librement dans ses placards. Il pourrait la virer si facilement que la jeune femme aime penser que c'est lui, qui est intéressé. Ça fait du bien à son égo. « Et puis, je déteste les rencards. » Alors qu'elle mélange plusieurs alcools dans deux verres, elle se retourne pour faire face à Rhys. Son air mutin collé au visage, elle relève les yeux vers les siens. Remy, elle a en horreur tout ce qui touche de près ou de loin à l'amour. Aller au restaurant, dîner et se regarder dans les yeux, elle fuit ça. Et ce n'est certainement pas Rhys qui la fera changer d'avis. Il la provoque uniquement pour flatter son égo. Finalement elle attrape les verres entre deux doigts et vient se laisser tomber à côté de Rhys. Naturellement chiante, elle se colle bien à lui avant de poser un verre dans sa main. « Tu sais quoi ? Je parie que c'est moi qui vais te briser le cœur. » Parce que pour briser celui de Remy Baldwin, il faudrait qu'elle tombe amoureuse, chose qu'elle refuse. Alors elle lui fait une petite tape sur l'épaule, comme un signe de réconfort. Parce que parier sur ça, c'est la victoire assurée pour Remy. « On trinque ? Un verre en mon honneur, parce que je suis géniale, drôle, intelligente et sexy. » Et elle le pense vraiment. Le cocktail est sûrement trop alcoolisé (les boissons alcoolisées lui étant proscrites) mais Remy s'en fout. Après quelques minutes de silence, elle se tourne vers le jeune homme. « J'avoue tout Rhys, j'ai envie de toi. » Sa tête se pose sur l'épaule de son voisin dans un soupir dramatique. A se demander qui est le plus théâtrale des deux. Et presque automatiquement, ses yeux scrutent l'ordinateur à moitié ouvert sur la table face à eux. De nature curieuse, Remy s'avance pour s'en emparer. Le petit écran désormais posé sur ses genoux, elle fixe d'un œil déçu les dizaines d'albums photos qui s'affichent. « Simple suggestion, tu devrais regarder des photos de moi. » Se retournant vers Rhys pour l'observer, son air mutin revient presque aussitôt se coller sur son visage. « Qui est-ce ? » Sûrement une fille qui a demandé un rendez-vous ou qui lui envoie des sextos.
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() message posté Sam 29 Nov 2014 - 0:54 par Invité
Rhys leva les yeux au ciel, pas le moindre du monde convaincu par sa justification qu’il trouvait bonnement en carton. Elle avait beau s’entêter à affirmer le contraire face à lui, il était certain qu’au fond, Remy appréciait sa compagnie. Si ce n’était pas le cas, pourquoi passait-elle autant de temps chez lui, comme si elle était la deuxième colocataire de son appartement ? « C’est ça, et les autres fois, t’avais pas de coupure de courant mais tu te pointais quand même. Arrête de nier, tu te fais simplement chier sans moi. » rétorqua-t-il d’un ton hautain. Ce n’était un secret pour personne, Rhys avait tendance à être terriblement narcissique quand il s’y mettait, même si en règle générale, c’était plus pour amuser la galerie qu’autre chose (quoique). Et Remy était la personne parfaite pour pouvoir gonfler son égo comme il le fallait. Le pire, c’était qu’elle était exactement pareille. Amusé par sa répartie, il répondit simplement, s’asseyant sur son canapé : « Justement, c’est vrai que t’as plutôt l’air d’avoir le feu au derrière. » Si elle n’était pas venue pour l’allumer, elle aurait au moins eu la décence de porter un truc qui cacherait ses jambes… non ? « Y’a pas vraiment de quoi fantasmer, rassure-toi. » ajouta-t-il en roulant des yeux. Évidemment, il était loin de la vérité. Remy était une femme tout à fait désirable, elle était ravissante, aucun homme ne pouvait dire le contraire. Il fallait juste la remettre parfois en place et surtout, lui montrer que ses charmes n’avaient aucun effet sur lui, pour la mettre en rogne. Déjà qu’elle avait la sale manie de le faire tourner en bourrique en débarquant à l’improviste chez lui quand elle savait pertinemment qu’il détestait cela, Rhys avait bien le droit de jouer un peu, lui aussi. « Désolée ma Remy, j’ai un background amoureux assez large, à prendre ou à laisser. » Il aimait bien balancer des trucs de ce genre, lui faire des récits de ses relations amoureuses pour qu’elle souffle d’exaspération. Enfin, ça, ce n’était pas qu’avec Remy en fait, il le faisait avec tout le monde. Montrer qu’il avait eu beaucoup de copines, c’était presque une fierté. « Ça va, t’es pas trop difficile alors. » Il lui adressa un regard mutin avant de poursuivre : « Par contre, je me demande d’où tu sors. T’es bien l’une des premières nanas qui me dit qu’elle n’aime pas les rencards. » Ah oui, c’est vrai, elle n’était pas comme les autres. Rhys, lui, il adorait les rencards. Sans tomber dans les clichés dégoulinants, faire de nouvelles rencontres, découvrir des personnes susceptible de partager sa vie (durant une courte durée le connaissant, certes), c’était un sentiment qu’il affectionnait particulièrement. L’observant préparer deux verres d’alcool, il saisit celui qu’elle lui tendit et le fixa, se demandant s’il allait finir complètement saoul à la fin de la soirée étant donné le nombre de liquides qu’elle semblait y avoir mis. Pas le moindre du monde gêné par le fait d’avoir une Remy à moitié avachie sur lui (encore une fois, il avait l’habitude), le brunet lâcha un rire sonore puis reporta son attention sur la petite blonde. « Pas moyen, j’ai un cœur de pierre. » lâcha-t-il en tapotant sur son torse pour illustrer son geste. Aussi loin que ses souvenirs remontaient, Rhys n’avait jamais eu le cœur brisé. Il avait toujours pris le soin de rompre en premier, parce qu’il n’était jamais assez attaché. Sauf peut être une fois. Mais ça avait été différent. Il n’avait pas eu le cœur brisé à proprement parler, c’était peut être juste une question de fierté. Quoiqu’il en soit, il n’avait jamais compris comment l’amour pouvait être si douloureux pour certaines personnes. Pour lui, c’était une sensation abstraite, provisoire. Le grand amour, celui avec le grand A, l’âme soeur, ce n’était que le fruit d’une machination que l’on racontait aux petites filles au moment du coucher. « C’est drôle, j’étais persuadé que tu parlais de moi ! » Lui adressant un clin d’œil, il porta le verre à ses lèvres avant de le boire cul sec. Lorsqu’elle posa sa tête sur son épaule, il sursauta légèrement. Effectivement, Remy n’était pas comme les autres. Elle était imprévisible et trop joueuse. Un peu gêné, il se décala légèrement pour se libérer de son emprise et se redirigea vers son bar à alcool, préférant jouer la carte de la plaisanterie. « J’en étais sûr. On va où, chez toi ou on reste là ? C’est pas mal dans le noir dans ton appart’ aussi,  ça fait monter le désir plus rapidement. » Euh ouais, ou pas. Occupé à choisir quelle bouteille il allait ouvrir, Rhys ne remarqua pas que Remy s’était emparé de son ordinateur. Alors, quand elle l’interrogea sur la jeune femme en maillot de bain qui figurait en gros plan sur son écran, il saisit l’occasion pour lui faire une farce. « Ma fiancée. » murmura-t-il, feignant la désolation. C’était presque crédible lorsqu’on pensait au fait qu’il n’y a pas si longtemps que cela, ses parents avaient voulu le fiancer par le biais d’un mariage arrangé. Décidément, il se trouvait meilleur comédien qu’il ne paraissait. « Non, je rigole. Quoique, si ça colle entre nous, advienne que pourra… Prends-en de la graine. » Un air narquois collé au visage, il se resservit un nouveau verre avant d’entourer de son bras les épaules de Remy, pour lui montrer qu’il plaisantait.
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() message posté Dim 30 Nov 2014 - 22:04 par Invité
Elle secoue la tête et lève les yeux au ciel. « Il n'y a pas que toi dans ma vie. N'inverse pas les rôles. » Pourtant, Rhys a sans doute raison. Sans lui, elle s'ennuierait sûrement plus qu'elle ne l'imagine. Mais sa fierté trop grande l'empêche de le reconnaître. Remy, elle préfère penser que Rhys n'est qu'un simple voisin présent lorsqu'elle n'a personne d'autre à emmerder. Persuadée qu'elle pourrait cesser de le voir du jour au lendemain et qu'il serait le seul à être en manque de sa présence. Elle l'observe s'installer sur le canapé, puis détourne les yeux pour fixer son verre désormais vide. « Y’a pas vraiment de quoi fantasmer, rassure-toi. » ; « Menteur. » A l'entendre, Remy n'est même pas attirante. Rhys en présence de Remy, il a tout du mec narcissique, incapable d'avouer qu'elle est séduisante. « Désolée ma Remy, j’ai un background amoureux assez large, à prendre ou à laisser. » Presque aussitôt, elle soupire, exaspérée à chaque fois qu'il évoque une femme. Alors ses anciennes copines, ça la saoule encore plus. Et il a cet air hautain qui a le don de lui faire rouler des yeux. « Les pauvres. » qu'elle commente simplement. « Ta Remy se demande comment toutes ces femmes font pour être attirées par toi. » Main sur le menton, elle fait mine de réfléchir. A l'écouter, il est sorti avec beaucoup de femmes. Remy ne demande jamais le nombre ou comment elles étaient. Le sujet l'irrite bien trop pour qu'elle s'y intéresse. Surtout que Rhys semble toujours fier d'en parler, de se vanter des filles qui ont partagé sa vie. Comme si c'était un exploit. « Mais tu essaies de me convaincre d'avoir un rencard avec toi ou j'hallucine ? » Elle l'interroge subtilement du regard, plus amusée qu'intéressée par l'idée. Sous-entendre qu'elle doit accepter son passé amoureux ou avoir un rendez-vous avec lui pour avoir sa chance. Ça fait deux fois, ça commence à devenir étrange. Bien que son égo soit toujours autant persuadé que Rhys n'attend que ça. « Par contre, je me demande d’où tu sors. T’es bien l’une des premières nanas qui me dit qu’elle n’aime pas les rencards. » Elle hausse les épaules. « M'en fous. » Remy, elle préfère la spontanéité et le jeu. Les rencards, ça lui paraît prévisibles, tellement calculés et niais. Avoir de grandes conversations pour apprendre à connaître l'autre, ça l'épuise. L'observant un moment sans rien dire, Remy réalise que Rhys est juste une guimauve qui recherche l'amour. Alors, sa remarque sur son cœur lui arrache même un sourire. Mignon comme il semble convaincu. Enfin, il pourrait faire un effort. « Ouais, on verra. » Si Rhys est convaincu d'avoir un cœur de pierre, Remy préfère penser qu'elle est capable de le lui briser. A se demander qui est le plus normal des deux. « Pour le côté sexy et intelligent, faudra revoir alors. » qu'elle ajoute après avoir porté un verre en son honneur. Son commentaire ne va s'en doute pas l'empêcher de se trouver attirant, mais pas grave. Joueuse, elle le provoque une énième fois avant qu'il ne s'éloigne. Voilà que Rhys est incapable de rester à côté d'elle maintenant. Il repart se servir à boire et comme toujours, il ne lui propose rien comme boisson. Comme si il était programmé pour ne jamais lui faire plaisir. « J’en étais sûr. On va où, chez toi ou on reste là ? C’est pas mal dans le noir dans ton appart’ aussi, ça fait monter le désir plus rapidement. » Aussitôt son regard se pose sur l'interrupteur à côté d'une porte. Inutile de se rendre dans son appartement quand il suffit simplement d'appuyer sur un bouton pour se retrouver dans le noir. Alors elle rit, un peu, à l'idée qu'il ait besoin d'obscurité pour que le désir soit plus intense. Durant une seconde, la blonde se demande si elle doit se lever pour éteindre la lumière ou rester assise à sa place. Et finalement, lorsqu'elle interroge Rhys sur la fille à moitié nue sur l'écran de son ordinateur, elle décide de rester assise. « Ma fiancée. » Rhys Carstairs, le narcissique ambulant, son voisin de pallier, fiancé ? Remy manque de rire. Quelle malheureuse a osé lui dire oui pour la vie ? Elle réalise rapidement que si c'était vrai, Naël le lui aurait dit. Et il a ce ton dramatique dans la voix qui le trahit presque. Alors à son tour, elle se met debout et arrive doucement à ses côtés. Il aurait pu la laisser refaire un mélange, Remy est douée pour les cocktails. Elle fait tourner son verre entre ses doigts, puis le repose sur le meuble. « Non, je rigole. Quoique, si ça colle entre nous, advienne que pourra… Prends-en de la graine. » avoue-t-il, sourire aux lèvres, avant de passer un bras derrière ses épaules. Pendant une fraction de seconde, elle s'étonne qu'il prenne le temps de dire qu'il plaisante. D'habitude, aucun ne se préoccupe de ce que pense l'autre, qu'il puisse y croire ou non. « Tu veux te marier ? » Quoique, elle s'en fout, Remy. Chacun ses passions. Les mariages, elle trouve ça pire que les rencards. Par conséquent, aucune chance de suivre l'exemple de Rhys. En revanche, elle se voit parfaitement venir foutre le bordel au mariage. Ça, c'est son domaine. Profitant de cette soudaine proximité, Remy se tourne pour lui faire face, restant ainsi dans son étreinte. Pour une fois ce n'est pas elle qui vient se coller à Rhys. « T'as vraiment pensé qu'une bague au doigt pouvait m'arrêter ? » Son regard s'accroche à celui du brun et la réponse sonne comme une évidence : Non. Qu'il soit fiancé ou pas, Remy sera toujours là pour toquer à sa porte. Quand elle veut, elle prend. Désireuse de l'agacer encore, sa main se pose sur le torse de Rhys, à l'endroit où se trouve son cœur. « Bizarre. » murmure-t-elle. « Le caillou qui te sert de cœur semble bien agité. Tu fantasmes peut-être pas, mais je te fais de l'effet. » Sa main reste un moment sur son torse avant de finalement enrouler ses bras autour du cou de Rhys. Toujours collante, toujours dans la provocation. Et les réactions de brun l'amusent. Son air joueur collé au visage, elle sourit, le fixant quelques secondes avant de demander : « Je peux avoir un rencard avec toi alors ? » Autant qu'il assume, à force de sous-entendre qu'elle peut avoir un rendez-vous avec lui, il fallait s'y attendre que Remy demande. Ça lui arracherait presque une grimace de faire cette requête si ce n'était pas pour s'amuser. Parce que c'est toujours comme ça avec elle, c'est pour jouer. « Sinon, on peut passer directement à la partie que je préfère. » Pas besoin de faire de dessin. Elle penche un peu la tête sur le côté et laisse à nouveau ses mains glisser jusqu'au ventre de Rhys. Puis finalement elle attrape le verre qu'il s'était préparé et le boit d'un coup.
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() message posté Sam 20 Déc 2014 - 20:12 par Invité
Il haussa les épaules d’un air nonchalant, comme s’il se souciait peu de l’avis de Remy. Bien sûr qu’il mentait, elle avait tout des critères physiques qui l’attiraient. Blonde, yeux bleus, silhouette élancée, des formes où il fallait… Elle devait d’ailleurs s’en douter, Rhys maudissait sa voisine pour se pointer chez lui dans cette tenue, beaucoup trop sujette à toute sorte d’idées mal placées. Le tout était évidemment de nier en bloc, de se fixer des barrières invisibles pour lui prouver que non, elle avait beau être mignonne, il ne cèderait pas. Parfois, le jeune homme se demandait ce qu’il se passerait si un jour, les choses dérapaient avec Remy. Ils étaient peut être amis (vraiment ?), vu le bon nombre de fois où la blonde s’amusait à osciller entre des blagues puis des tentatives de drague – du moins, c’était ce que Rhys interprétait comme tel -, il se rendait compte qu’il avait plus d’une fois eu l’occasion de succomber, et de peut être changer la nature de leur relation. C’était frustrant. Il avait du mal à cerner Remy. Il ne savait jamais ce qu’elle cherchait à faire, quel était son but et il n’arrivait pas à anticiper ses réactions. Il avait l’impression que c’était toujours elle qui contrôlait la situation. Les cartes semblaient être constamment entre ses mains. « A toi de me le dire puisque tu fais partie de ces femmes ; pourquoi es-tu donc attirée par moi ? » demanda-t-il malicieusement, lui lançant un regard charmeur grotesque en arquant ses sourcils à la manière d’un adolescent qui tentait ses premières approches. A ses yeux, la réponse était évidente. Il ne se considérait pas dans la catégorie des physiques ingrats, se trouvait sincèrement drôle et il était issu d’un milieu familial aisé. En tout modestie, le bon parti par excellence. « Tu hallucines. » Lui ôter de l’esprit tout espoir qu’il soit intéressé par elle, parce que ça l’amusait de la voir se renfrogner lorsqu’il la remballait. L’espace d’un instant, il s’imaginait en rencard avec Remy dans un restaurant, comme il avait l’habitude de le faire lorsqu’il voulait passer à la vitesse supérieure avec une fille. Sauf que là, ça ne collait pas. De toute façon, au point où ils en étaient, un rendez-vous romantique était inconcevable pour la seule et bonne raison qu’ils étaient tout sauf romantiques l’un envers l’autre. Un rencard dans un fast-food pour que Rhys lui fasse des remarques sur sa cellulite inexistante, peut être. Mais un dîner romantique, no way. « Je reste donc toujours génial et drôle. Ça me va. » nota-il avant que l’alcool vienne dévaler sa gorge pour lui procurer une sensation de brûlure au col. Elle n’avait certainement pas fait ce commentaire pour qu’il arrive encore à se trouver un compliment mais bizarrement, c’était toujours mieux que ce qu’elle avait déjà pu lui dire. Et au pire, il n’avait pas besoin de l’avis de Remy pour se rassurer sur son intelligence. Lorsqu’il lui annonça ses fiançailles fictives, il la toisa quelques secondes, juste pour analyser sa réaction. Non, il n’y avait rien qu’il ne parvenait à entrevoir. Décidément, Rhys faisait mieux d’abandonner l’idée d’arriver un jour à cerner la petite blonde. Autant chez certaines personnes, il réussissait à lire leurs émotions comme dans un livre ouvert, chez elle, c’était peine perdue. « Sérieusement, tu me vois à la mairie, moi, en train de dire oui pour la vie à quelqu’un ? Ou même seulement faire une demande de mariage ? » s’esclaffa-il, abasourdi qu’elle ose carrément lui poser la question tant la réponse lui semblait manifeste. « Je suis pas un de ces canards. » Parce que c’était de cette façon que le brunet voyait le mariage : une arnaque. Urg, rien que le mot ‘mariage’ lui donnait envie de recracher ses tripes. Trop de niaiserie, trop de bonheur, trop de mensonges, trop de démonstrations affectueuses, trop de sourires qui se transformeraient en pleurs une fois la fête terminée. Pire que l’histoire de l’amour éternel, l’engagement éternel. Il voyait ça comme une promesse absurde, un jour censé être le plus beau jour de sa vie qui se finissait la plupart du temps par une séparation qui, cette fois-ci, était loin d’être euphorique. Alors certes, le divorce de ses parents avait sûrement été un facteur clé de son aversion pour cet évènement mais depuis son adolescence, Rhys avait été catégorique ; on ne le verrait jamais avec une bague au doigt. En plus, quitte à dépenser une somme astronomique, il préférait s’acheter une voiture de luxe plutôt que d’investir dans de la décoration et une robe blanche. « Attends, t’essayes de me dire que même le jour où je serai définitivement casé, tu viendras quand même en mini-short me demander de dormir avec toi ? » Baissant légèrement la tête, un sourire de gamin vint remonter les commissures de ses lèvres alors qu’il descendait ses mains sur les hanches de la jeune femme. « Tu es scandaleuse. » Et c’était peut être pour ça qu’il l’aimait bien. Tout simplement, Rhys la voyait comme la fille insaisissable, celle qui foutait toujours la merde où elle passait sans se préoccuper de ce qu’on disait d’elle. En somme, une vraie chieuse. Voilà pourquoi elle s’entendait aussi bien avec Naël, à eux deux, ils étaient pires qu’un Rhys ivre. Il déglutit lentement quand elle posa sa main sur son torse, sentant effectivement son débit cardiaque s’accélérer au fur et à mesure que la distance entre leurs deux corps se réduisait. « Rien à voir avec toi, c'est la meuf de Facebook qui me fait cet effet. » Damn it, si au départ, il n’avait pas remarqué de changement anormal, le fait qu’elle pointe du doigt les battements de son cœur ne faisait que forcément accentuer leur cadence. C’était comme lorsqu’on nous dit de ne pas stresser pour un examen, on finit toujours par stresser. Il faillit soupirer de soulagement lorsqu’elle retira sa main, lui laissant alors un moment de répit. « Je croyais que tu n’aimais pas les rencards… » souffla-t-il, enfouissant soudainement son visage dans son cou sans pour autant y poser ses lèvres. En vérité, Rhys s’accordait simplement quelques instants de réflexion. Oser (enfin) aller plus loin ou freiner encore une fois ? Clairement, Remy lui lançait un appel au sexe, mais même si on lui avait souvent dit qu’il pensait avec son service trois-pièces à la place de son cerveau, il était encore assez lucide pour penser aux conséquences. Finalement, il laissa courir ses lèvres sur le cou de la jeune femme durant une fraction de secondes avant de relâcher son étreinte. « On en reste là, je voudrais pas que tu tombes malencontreusement amoureuse de moi. T’es déjà suffisamment accro comme cela. »
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Anonymous
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() message posté Sam 27 Déc 2014 - 18:32 par Invité
« Tu prends encore tes rêves pour la réalité, c'est triste. » dit-elle avant de croiser les bras. « Surtout que, tu n'es pas mon genre d'homme. » Elle fait une moue qui se veut désolée, mais Remy n'est jamais désolée. Un rire s'échappe de ses lèvres mais il sonne faux. Si il ne répondait pas un minimum à ses critères, elle ne passerait pas autant de temps chez lui. Ou peut-être qu'elle le voit simplement comme un ami. Non, sans doute pas. Elle ne s'est jamais posée la question, Remy. Le considérant d'avantage comme un voisin qui lui plait plutôt qu'un ami en qui elle a confiance. « Tu hallucines. » Voilà qu'il affirme ouvertement qu'elle est folle. Mécontente, elle lui adresse un regard furieux avant de frapper son épaule. Remy a beau savoir qu'il ment, ça réussit quand même à l'irriter. Parce que ça touche son égo et principe de base, on ne touche pas à l'égo de Remy Baldwin. « Ose dire que je ne te plais pas. » Elle le défie du regard. Il serait capable de le lui dire, uniquement pour l'énerver davantage. Surtout qu'il n'hésite pas, pendant une seconde, à prétendre être fiancé. Elle aurait dû être jalouse. Elle aurait dû s'agacer à la simple idée qu'il puisse l'être. Parce que dans le monde de Remy Baldwin, c'est inconcevable qu'un homme parle d'une autre femme et non d'elle. Mais l'idée que Rhys veuille se marier réussit à effacer sa jalousie naissante. Ça la fait rire. Elle essaie d'imaginer son voisin en costume, en train de dire 'oui' et de prononcer ses vœux de mariage. Et même si Rhys avoue ne pas vouloir passer la bague au doigt, Remy continue de rire. « J'essaie déjà d'imaginer une femme qui voudrait de toi pour la vie. C'est pas facile. » Une femme amoureuse de Rhys Carstairs, ça relève du mythe, c'est impossible à trouver. Certes il est séduisant, drôle, riche et a un sourire à se damner. Mais c'est Rhys, un homme que l'on veut pour une nuit, pas pour la vie. Du moins, c'est ainsi que Remy voit les choses. Et encore, elle n'est pas certaine de le vouloir pour une nuit. « Attends, t’essayes de me dire que même le jour où je serai définitivement casé, tu viendras quand même en mini-short me demander de dormir avec toi ? » Le « définitivement casé » lui tire une grimace. Pourtant l'infirmière se ressaisit aussi vite et chasse cette pensée. Elle esquisse un nouveau sourire au moment où elle sent les mains de son voisin sur ses hanches. Il prend enfin des initiatives. « Oui, toujours. » Si d'habitude faire des aveux l'agace, cette fois-ci, ça vient naturellement. Sûrement le sourire présent sur les lèvres de Rhys qui l'encourage à être honnête. Et aussi parce que ça semble évident. Remy n'a aucune intention d'arrêter d'emmerder Rhys. Elle aime beaucoup trop ça. « Tu es scandaleuse. » Et fière. Elle ne s'imagine pas stopper ses visites nocturnes ou venir le voir en pleine journée pour parler de Game of Thrones. Même lorsqu'il était parti pendant un an, Remy tenait à leurs conversations sur l'ordinateur ou au téléphone. Ce n'est donc pas un mariage ou une simple copine qui la stoppera. Se priver est une notion qu'elle ne connait pas. C'est avec un amusement certain que Remy lui fait remarquer que les battements de son cœur sont étrangement rapides. Et pas encore décidée à le laisser tranquille, elle continue de se rapprocher de son voisin. « Rien à voir avec toi, c'est la meuf de Facebook qui me fait cet effet. » ; « Menteur. » Elle est certaine qu'il a depuis longtemps oublié le visage de cette fille. En tout cas, elle l'espère fortement. Elle finit quand même par retirer sa main de son torse mais d'attaquer d'une autre façon. « Je croyais que tu n’aimais pas les rencards… » Surprise de sentir son souffle dans son cou, Remy ferme les yeux une seconde. Elle n'a aucune idée de ce qu'il a l'intention de faire, mais elle ne compte pas le stopper. C'est vrai, elle détestera toujours les rencards, que Rhys accepte ou non. « Tu pourrais te contenter d'accepter sinon. » Dernière fois qu'elle demande, si il refuse à nouveau, Remy abandonnera son idée. Son regard cherche le sien et elle titube lorsqu'il la repousse. « On en reste là, je voudrais pas que tu tombes malencontreusement amoureuse de moi. T’es déjà suffisamment accro comme cela. » Ils se séparent l'un de l'autre. Comme ça, juste naturellement. Et Remy, elle le fixe pendant plusieurs secondes sans comprendre. Ses bras retombent mollement contre ses hanches et elle fait un pas en arrière. A la fois frustrée et agacée, sa fierté vient d'en prendre un coup. Parce qu'il fait toujours ça, Rhys. Lui résister. « C'est vrai, quel malheur. » Elle rigole. Mais encore une fois, son rire sonne faux. « Mais je suis là pour dormir, t'enflamme pas. » La vérité, c'est qu'elle le déteste pour ce qu'il vient de faire. Mais elle se vengera. Parce que Remy se venge toujours lorsqu'elle a été contrariée. « Sinon, j'avais prévu de faire un marathon Game of Thrones. On regarde ensemble ? » qu'elle dit simplement. Elle baisse la tête, pose un doigt sur la bouteille d'alcool et soupire. Pour la première fois, Remy est désintéressée par l'idée. Elle n'a pas envie de se plonger dans l'univers de Westeros alors qu'elle a de meilleures idées en tête pour finir la soirée.
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