"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Again, and again # Ft. Gabriel - Page 5 2979874845 Again, and again # Ft. Gabriel - Page 5 1973890357
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Again, and again # Ft. Gabriel

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() message posté Mar 9 Juin 2015 - 17:43 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Again, and again
Rapidement, je me rendis compte que ma remarque sur le fait qu’il soit aussi mauvais perdant que moi le fit réfléchir. Souriant furtivement, j’étais consciente qu’il se rendait compte que cela nous faisait un point commun. Une part de sale caractère. Comme si nous n’étions pas assez difficiles comme ça. En même temps, être mauvais perdant peut s’assimiler à une qualité, c’est du moins ainsi que je me convaincs que ce n’est pas quelque chose de si terrible. Cela me pousse toujours à aller plus loin, à tenter, et c’est un élément moteur de ma façon de vivre. Si je n’avais pas eu peur de perdre aux concours de dessins face aux autres j’aurais peut-être été moins acharnée, et probablement pas aussi douée au final. Le dépassement de soi a toujours été quelque chose qui m’intriguait.
Je penchais la tête, attentive lorsqu’il expliquait sereinement qu’il avait autant de chance d’être marqué en sortant de boite de nuit. Il avait bien l’allure des jeunes gens aisés passant leur temps en boite de nuit, pourtant je me demandais s’il se plaisait vraiment dans l’environnement bondée des clubs ou s’il ne les gagnait que pour trouver de la chair fraiche ? L’idée d’avoir le portrait refait suite à une rixe ne semblait décidemment pas le déranger, je trouvais ça presque trop étrange. « Vous ne vous souciez pas de votre apparence avec de telles marques sur le visage ? » demandais-je alors, réellement intriguée. Toujours tiré à quatre épingles il me semblait étrange qu’il se soucie si peu de l’allure de son visage. A vrai dire, je m’étais imaginé sa salle de bain composée de plus de produits de beauté que la mienne. Enragée je m’étais dit qu’il était certain qu’il allait se faire faire des soins du visage, j’avais d’ailleurs trouvé des blagues à ce sujet, prêtes à être dégainées à l’occasion. Enfin… il allait probablement démonter mes idées reçues d’ici quelques minutes et rendre mes blagues caduques. Bon sang, il parvenait à me contrarier même sans le savoir. C’était presque un don à ce niveau-là.

Je hochais la tête lorsqu’il remarqua que j’appréciais la nourriture. Bien sûr que j’appréciais. C’était super bon. Mais je décidais d’opter pour des compliments voilés, histoire qu’il ne prenne pas trop la grosse tête. Puis, je remarquais que je ne faisais que ça. Voiler les choses, histoire de ne pas être totalement honnête. Je ne voulais pas me dévoiler, pas totalement. En fait, je doutais que c’était conscient. C’est juste que je ne pouvais pas. Il y avait quelque chose qui me bloquait. Probablement notre ambivalence à tous les deux et le fait que je puisse le trouver adorable une seconde, et pénible au possible celle d’après. Ne pas savoir sur quel pied danser était plutôt troublant, en dépit de l’ambiance intimiste qu’il régnait entre nous depuis plusieurs minutes déjà. Sa remarque quant à sa médiocrité en dessin, me fit rire. Aussi, je compris mieux son admiration envers mon travail. J’étais en mesure de faire quelque chose qu’il peinait à réaliser. Cela gonfla discrètement mon égo, et j’étais fière de le surpasser au moins dans un domaine. Etrange, l’esprit de compétition qu’il y avait entre nous. Le reste de sa phrase me fit sourire, et son aversion du tennis me fit rire de nouveau. « Mmh c’est bon à savoir tout ça. Ça me rend au moins meilleure que vous dans deux domaines. » avançais-je fière d’avoir des frères qui m’avaient entrainés dans des marathons de console infernaux histoire de vaincre les boss les plus complexes des jeux de notre génération. Bien sûr, je n’expliquais pas à Gabriel qu’il m’arrivait de devenir hystérique lorsque je perdais une partie. La manette avait à plusieurs reprises fini sur Jules lorsqu’il me battait à Fifa. Mais avec le temps, je m’étais améliorée. « Vous n’aimez pas le foot ! C’est une honte. L’Angleterre à un championnat de haut niveau, et notre équipe nationale a une belle histoire elle aussi. Puis, l’ambiance des grands matchs, c’est quelque chose. » continuais-je passionnée par le foot, élément que je devais également à la partie masculine de ma fratrie. On avait commencé par regarder les matchs dans les bars. Puis, étudiante, j’avais commencé à prendre goût aux matchs en stade. L’ambiance électrique, le saut de joie de milliers de personnes en même temps lorsqu’un but est marqué. J’aimais ces moments, digne d’un parfait garçon manqué certes, mais ils faisaient partie de ce que j’étais. « Par contre, je suis totalement d’accord avec vous pour le tennis. C’est ennuyeux à mourir. Puis les jeux de raquette j’y suis terriblement nulle. » expliquais-je tout en continuant de me régaler en dégustant son repas. L’ambiance était légère, et plutôt bon enfant. Il m’était difficile de réaliser que ce moment se passait entre le maniaque de contrôle qu’était Gabriel, et la rebelle peu conventionnelle que j’étais. Pour autant, c’était agréable. Très agréable même. Le début de soirée semblait être à des années lumières de notre soirée présente. Et pourtant, jamais elle ne se serait déroulée sans ça. « Je pourrais vous apprendre à dessiner quelques trucs, si vous voulez vous améliorer. » proposais-je sérieuse. Je donnais bien des cours à la fac de temps en temps, alors enseigner les bases à un novice était dans mes cordes. Enfin… Gabriel n’était définitivement pas un novice comme les autres vous me direz…


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() message posté Mer 10 Juin 2015 - 17:25 par Invité


❝ AGAIN, AND AGAIN.❞
Abberline & Brythe


Le jeune homme pu enfin déguster le plat qu'il avait cuisiné; les gésiers étaient à point. Son ventre pu enfin calmer ses protestations. Se soucier de son apparence? Il arqua un sourcil et resta muet un moment, réfléchissant à sa réponse. Honnêtement, il ne s'en souciait guère. Il avait fait les quatre cent coups, était venu défiguré à plusieurs soirées mondaines au plus grand regret de ses parents. Sa réputation n'était plus à refaire. Seulement, âgé aujourd'hui de 25 ans et allant prochainement sur sa vingt-sixième année, il s'était certainement assagi- ou presque.
_ Ce n'est pas ma principale préoccupation, conclue-t-il. Si je dois être défiguré à une réunion je le serai, c'est ainsi et je pense que je n'ai pas à me justifier auprès de mes collaborateurs.
Il haussa les épaules pour finir: l'attitude pure et simple du "Bonjour, j'en ai rien à foutre". Si il avait un coquard au visage un matin, personne n'avait à lui demander pourquoi ou à le sermonner: c'était sa vie privée. Si cela remontait aux oreilles de son père, cela serait d'autant plus parfait! Il rirait sûrement au nez de Richard quand il lui évoquerait le sujet. La conversation tournait autour de sa personne et cela commençait à l'agacer; sa personne importait tant que cela à le jeune femme? Il en fut étonné. Poppy serait bien vite déçu en découvrant au fur et à mesure ses facettes, toutes plus compliquées et ardues les unes des autres.
L'illustratrice ne s'étalait pas en compliment ce qui fit sourire Gabriel; cela devait lui couter d'avouer qu'il n'était pas un fils à Papa, bon à rien.
Lorsqu'il évoqua sa "compétence" en dessin, il aperçu l'air triomphant qu'arborait son interlocutrice. Si elle était fière d'être meilleure que lui dans un telle domaine, soit. Il fallait l'avouer, cette simple réflexion démontrait bien son esprit de mauvais joueur: le dessin était un art complexe, avoue ta défaite Brythe.
Il accepta la reddition.
_ Alors je dois vous craindre en jeux vidéos, ajouta-t-il en portant sa fourchette à ses lèvres, les yeux pétillants et remplis de défi.
Lorsqu'elle lança que c'était une véritable honte qu'il n'aime pas le foot il afficha un air circonspect avant de s'esclaffer de rire face à tant de vigueur et de passion. Il fit signe de la main de ralentir son débit de parole.
_ Je n'ai pas it que je n'aimais pas le football mais que j'étais médiocre. Je détestait dessiner étant enfant car j'étais si mauvais que cela horrifiait même ma petite soeur, avoua-t-il en riant. Les jeux vidéos, je suppose être médiocre car je n'ai jamais vraiment eu l'occasion d'y jouer. Le tennis je hais. Pas le football. Enfin je crois, laissa planer le jeune homme.
Poppy Abberline était en fait un vrai garçon manqué; alors qu'elle assistait à des matchs de soccer, Gabriel devait se trouver en France pour assister à des courses hippiques. Le creusé social entre eux était énorme.
_ Regarder la balle passer d'un boute de terre à un autre... il soupira en imitant le bruit du rebond de la balle.
Brythe avait déjà assisté à des matchs à Rolland Garros. C'était ennuyeux à mourir. Le soleil était insupportable, la chaleur n'en parlons pas. Les jeunes femmes ne connaissait rien aux règles de ce sport et s'arguait de l'adorer, se pavanait et idolâtrait des joueurs  bien trop égocentriques.
Quand elle proposa de lui apprendre à dessiner il refusa tout bonnement.
_ Non. Merci, ajouta-t-il une seconde ou deux après. Je préfère regarder à l'oeuvre de vrais artistes, expliqua-t-il.





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() message posté Mer 10 Juin 2015 - 22:54 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Again, and again
Son désintérêt manifeste pour son physique me surprit. Bien qu’il soit intelligent et doué dans la plupart des domaines jusqu’à présent, je n’avais pu m’empêcher de le penser superficiel. C’était l’un de mes aprioris sur les gens de sa classe sociale. Il était mal d’en avoir, j’en étais consciente, mais je ne pouvais m’en empêcher. Penser que les gens aisés étaient préoccupés par leur petite personne et donc par leur physique me semblait être quelque chose qui allait de soi. Pourtant, ce n’était pas le cas. En même temps, cela ne signifiait pas que ça n’était pas le cas pour la majeure partie d’entre eux. Car Brythe était différent de tous les autres gosses de riches. Il était intéressant. Bien que je sois consciente qu’il restait tout de même l’un des leurs, il fallait se rendre à l’évidence qu’il n’était pas seulement qu’un sale riche à la con. Néanmoins, j’étais bien trop fière pour lui avouer à ce stade. Peut-être dans… 20 ans, quand après moultes péripéties et des dizaines de tentatives de meurtres nous conviendrons d’être amis. Penser à un futur où je le fréquenterais ne serait-ce qu’amicalement manqua de me faire rire alors que notre conversation n’avait pas vraiment de composante comique. Je hochais la tête, marquant là la fin de mon investigation sur son estime physique. La fin de sa réplique sonnait définitivement lui, et je me retenais de lever les yeux au ciel pour montrer mon exaspération. Sa volonté de ne rendre des comptes à personne était affolante. Son instinct de rébellion me semblait infini.

Finalement, notre conversation pris un tour plus conventionnel entre deux jeunes gens ne se connaissant pas. Sans m’en rendre compte, je me retrouvais à évoquer mes goûts et ce que j’aimais faire de mon temps libre auprès d’un de mes supérieurs hiérarchiques. Tandis que je faisais mon possible pour me faire discrète au bureau, je déballais tout à Gabriel avec une aisance affolante. Le fait qu’il commence à se confier m’incitait à être naturelle, et je me demandais si tel avait été son plan. Car il ne faisait aucun doute qu’il avait des interrogations à mon sujet. Je me demandais seulement comment il espérait obtenir les réponses qu’il souhaitait. Avalant une bouchée, je souriais tranquillement « Oui. Enfin, vous pourriez gagner. Mais dans ce cas on devrait jouer jusqu’au moment où je gagnerais à mon tour. Ce n’est définitivement pas un loisir enrichissant lorsque l’on est mauvais joueur. » j’avouais en souriant, me souvenant de nuits où j’enrageais contre mon jumeau qui ne cessait de me vaincre encore et encore. Accepter la défaite m’était difficile dans tous les domaines et les jeux vidéo avaient tendance à mettre en exergue certains pans de ma personnalité. Avec une moue d’excuse, je l’écoutais me dire qu’il était médiocre au foot et qu’il n’avait pas dit qu’il n’aimait pas ça. Sa réponse laissait toutefois le doute planer, suspicieuse je le regardais avant de mettre un autre morceau dans ma bouche « Je ne suis pas vraiment convaincue de votre amour pour le foot. J’ai l’impression que vous dites ça pour rester dans mes bonnes grâces… » arguais-je le taquinant gentiment. Mâchant, je me rendis compte que mon estomac était presque plein. Discuter en prenant un bon repas était des plus agréable, même si la compagnie était plus que surprenante je devais me l’avouer. Patiente, j’attendais sa réponse prête à tenter de le piéger si sa réponse me semblait encore louche. Son récit des parties de tennis me fit rire, et je haussais les épaules « C’est pour ça qu’un bon match en vaut plus la peine ! » m’exprimais-je vivement avant de me rendre compte que je faisais l’apologie du foot « Ne tentez même pas de vous moquez de mon… engouement pour le foot. Je suis sûre que vous avez des passions auxquelles on ne s’attendrait pas vous aussi. » avançais-je faisant mine d’être persuadée, tout en priant qu’il soit fan d’un truc typiquement féminin ou bien pourri. Comme je ne sais pas… être la version masculine d’une groupie d’un groupe de rock. Je riais mentalement en l’imaginant avec de faux piercings chantant à l’O2. Hilarant !

Son refus d’apprendre à dessiner ne me choqua pas. Haussant les épaules, j’entrepris de lui répondre « Comme vous voulez. Vous le regretterez dans quelques années, quand vous ne pourrez pas aider vos enfants à faire de beaux dessins dans leurs cahiers de poésie. » lâchais-je en souriant songeuse. Ma mère m’aidait lorsque j’étais jeune, son coup de crayon n’était définitivement pas expert. Mais c’était un petit quelque chose, qui nous avait liées de façon transitoire mais plutôt importante pour moi à l’époque. Par la suite, c’était devenu mon truc de dessiner, j’avais même voulu apprendre à Savannah après que Curtis ait eu passé l’âge que je lui fasse les siens. Mais ma sœur cadette n’avait pas du tout la patience pour dessiner.


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() message posté Jeu 11 Juin 2015 - 0:14 par Invité


❝ AGAIN, AND AGAIN.❞
Abberline & Brythe


Gabriel n'étais en définitive pas quelqu'un comme les autres; il se fondait parfaitement dans la masse mais ne ressemblai à personne. En vérité il cultivait ses différences. Le jeune homme ne supportait pas l'idée d'être un stéréotype, un garçon de son milieu qui dépendait encore de ses parents à la petit ami parfaite. Cet individu, il l'avait déjà croisé à maintes reprises... C'était un étudiant élégant, aux traits et durs à la fois. Il avait la fâcheuse habitude d'avoir sur ses épaules un polos et une mèche trop domptée à son goût. Sa chemise blanche et éclatant arborait le signe Ralph Lauren. Il était fraîchement diplômé et commençait à peine son internat en médecine. Ses parents lui offraient alors une belle Porsche en cadeau, aussi reluisante que ses petits mocassins. Sa petite amie, blonde et à la plastique parfaite, était elle étudiante en droit. Du même milieu social, elle était en plus de cela quelqu'un de croyant. Bien née, elle était promise à un avenir brillant et espérait secrètement que son copain la demande en mariage. Ce qui ne tarda pas; au bout de huit mois de relation on lui passa la bague au doigt. Les parents ou beaux-parents ne furent que plus heureux à l'idée d'un mariage imminent et impatient d'afficher avec fierté le coût de la cérémonie: pas moins de 500 000 dollars au bas mot. La bague de fiançailles avait à elle seule un pris exorbitant mais précisons que c'était un solitaire de 18 carats remontant à plusieurs générations. L'apparence de ce jeune couple était sans faille; ils étaient ô combien superficiels, autant que puisse le penser Poppy d'une jeune personne du même milieu que Gabriel. Que leur arriverait-il dans vingt-ans? Le bonheur promis dans leurs voeux de mariage serait-il toujours respecté? Brythe s'était déjà fait une idée sur la question.Le jeune homme pimpant qu'étais cet individu serait devenu père de famille: un garçon et une fille. L'"amour" qu'il portait autrefois à sa femme se serait effrité.Ce couple toujours aussi pompeux prendrait soin d'arranger les apparences, pourtant le soir cette épouse a délaissé sa religion pour se soumettre aux fantasmes de son époux. En vain. Un divorce est  écarté de toute perspective. Malheureusement, les envies d'un homme ne peuvent être réprimées. Au fil des années la chambre à couchée parentale lui fut fermée, pour cause ses nombreuses aventures lui valurent une punition. Gabriel ne pouvait que comprendre ce vieux bougre: n'y avait-il pas meilleur moyen que de se sentir vivant? Leurs rejetons devinrent encore plus hautains et frivoles que leurs parents.  La monotonie s'installa, la morosité s'empara d'eux et bientôt ils se poseraient cette question: q'ai-je fais de ma vie? La réponse était claire, ils étaient simplement rentrer dans les rangs. L'amour n'était qu'arrangement, la volonté vanité.
Poppy le sortit de ses songes quand elle reprit la parole, il déposa lentement son assiette et soutint son regard.
_ Si nous nous lançons dans un tel jeu nous ferions nuit blanche car je voudrai certainement prendre ma revanche, expliqua-t-il en souriant.
Ce qui était après tout normal. Engouement? C'était bien plus que cela. L'illustratrice était passionnée par le football ce qui le fit redoubler de rire.
_ Oh pardon je ne voulais pas vous vexer, s'excusa-t-il de la manière la plus fausse qui soit.
Il secoua doucement la tête, amusé. Il s'arrêta soudainement, mâchant lentement sa dernière bouchée. Une fois qu'il eu avaler le reste de son repas, il réfléchit à une passion secrète. Qu'aimait-il faire que personne ne sache? Ses lèvres s'étirèrent à une pensée. Le regard levé vers le mur, lèvres pincées, ses pieds se mirent à se balancer dans le vide. Ses mains étaient placées entre ses cuisses mais il ne tarda pas à attraper ses jambes afin des les croiser sur le plan de travail.
_ J'adore chanter sous la douche les chansons des boys bands, commença-t-il avec des manières efféminés. Bien évidemment il se moquait de Poppy.
Il ne tarda pas à reprendre la parole plus sérieusement avant il se leva et se dirigea vers son interlocutrice.
_ Mon livre préféré est "Les Fleurs du Mal" de Baudelaire. C'est mon livre de chevet, avoua-t-il sincèrement. Personne ne connaissait cette information, pas même April. Cela en dévoilait bien trop sur lui.
Il fronça les sourcils quand elle évoqua l'existence de potentiels enfants. Gabriel secoua la tête négativement soufflant un "Non" laissant donc comprendre qu'il ne serait jamais père. C'était une appréhension pour lui; il pensait faire un très mauvais père.



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() message posté Jeu 11 Juin 2015 - 21:22 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Again, and again
L’évidence de notre côté mauvais joueur termina de me faire sourire lorsqu’il mit en évidence que si on se mettait à jouer aux jeux vidéo on n’était pas prêts de terminer. Je devais avouer qu’il n’avait pas tords. L’idée de visualiser Gabriel Brythe en train de faire un marathon de jeu était encore plus folle que notre cession de combat tout à l’heure. D’ailleurs, il me faisait faire des choses dingues ce soir. L’alcool que j’avais bu m’avait bien détendue. J’étais certaine qu’il avait dû avoir la main assez lourde. Peut-être par habitude, ou justement pour me rendre plus prolixe. Il pouvait être auteur de manœuvre retorses cela ne m’étonnerait qu’à moitié à vrai dire. « On devrait peut-être éviter dans ce cas. Quoi que… J’aimerais trop vous voir enrager à force de perdre. » hésitais-je en souriant tentant d’imaginer un air rageur s’afficher sur son visage aux expressions si constamment maitrisées. Qu’il finisse par se relâcher de ce point de vue-là serait probablement quelque chose d’inédit et je devais avouer que cela me plairait. Plus les minutes s’écoulaient, et plus notre ébauche de relation totalement impossible à étiquetée m’intéressait plus encore. Cela bien que je sois pertinemment consciente du fait qu’il puisse recommencer à m’agacer à tout moment, comme je pouvais lui pomper l’air sans crier gare.

Je secouais la tête, pas dupe, lorsqu’il s’excusa de s’être moqué de mon engouement pour le football. Presque blasée, je croisais les bras un instant lui signalant ainsi mon mécontentement avant de reprendre une position normale. « C’est votre perte au pire, de ne pas vous laisser prendre par des évènements sportifs avec intensité. C’est un sacrément bon exutoire je trouve. » conclus-je sur cet aspect peu connu de ma personnalité. En effet, chez nous, les matchs c’était Jules, Curtis, et moi. On avait pas besoin de s’en parler dix ans en avance. Il y avait des rendez-vous que l’on ne loupait pas. Une bière à la main, on allait s’installer dans les gradins emmitouflés histoire de ne pas geler sur place. La moitié de nos boissons finissait bien souvent par terre, car il est compliqué de se retenir de commenter au départ lorsque le match commence mal. Néanmoins, avec l’expérience nous avions appris à boire un coup un peu avant le début du match histoire de ne pas faire le chemin jusqu’à l’appartement en sentant la bière renversée. Eloignant ces souvenirs, peu désireuse de donner à mon interlocuteur plus de matière pour se moquer de moi, je continuais mon repas tout en le regardant réfléchir à quelque chose qui pourrait le passionner réellement. Lorsqu’il reprit la parole, je fus toute ouïe me demandant quelle passion singulière il allait me servir. Ouvrant la bouche, je ne trouvais rien à rétorquer à sa réponse. Par empathie je m’apprêtais à dire que cela arrivait à tout le monde, mais je me rendis compte qu’il faisait une imitation peu flatteuse d’une groupie en puissance, me rappelant ainsi une de mes connaissances. Une fois de plus je m’apprêtais à lui dire qu’il n’était pas drôle de me faire marcher ainsi, mais il finit par être honnête. Aussi, je lui prêtais une attention dévouée, terminant mon repas en même temps. Les fleurs du mal. C’était un recueil que nous avions tous lus, ou presque, durant notre scolarité tout du moins. L’humeur était plutôt sombre si on devait me demander mon opinion sur l’œuvre de façon générale. Et j’imaginais que pour Gabriel cela était un peu le reflet de ce qu’il pensait être. Etait-ce juste ? Avait-il cette capacité que peu de personnes possèdent, de se juger très bien eux-mêmes ? Ou son opinion est-elle biaisée comme la majeure partie des mortels ? Comme toujours, les informations réelles et importantes à son sujet furent vectrices de nombreuses questions que je conservais dans un coin de ma tête, certaine que d’autres éléments me permettraient d’y répondre à un moment ou l’autre. Du moins, je ne perdais pas espoir. Pas pour l’instant.

En dépit de sa confession qui lui avait probablement coûté, ce ne fut pas ce qui retint le plus mon attention. Repue, le spleen évoqué par Baudelaire disparu totalement lorsque je croisais son regard au moment où il souffla ce « Non ». Sans ton spécial. Pour le commun des mortels. Car le ton était spécial pour moi, presque glacée je ne pouvais que me reconnaitre dans sa dénégation d’accéder un jour au rôle de parent. Quelques ressemblances éparses étaient tolérables. Toutefois, ça. Ce n’était pas rien. Pas pour moi. Probablement pas pour lui non plus. En effet, ce n’était pas un non qui expliquait qu’il n’en voulait pas par choix. C’était le genre de négation expliquant tout autre chose à l’intérieur. Cette peur, cette certitude que l’on ferait un mauvais parent. J’ignorais si le fait que ses parents soient si détachés lui avaient donné cette idée. Personnellement, le fait que ma mère se soit suicidée, et mon père presque également car c’était l’alcool qu’il avait consommé ne nous supportant plus qui avait fini par causer sa perdre, m’avaient vaccinés. Cela devait être inscrit dans mes gênes, du moins c’est ce que je me disais. Que jamais je ne pourrais faire un parent décent. Et je ne souhaitais pas tenter l’expérience. Souvent Saphyr avait tenté d’adoucir mes pensées sur le sujet, néanmoins je ne pouvais pas revenir sur ce point. C’était l’une des choses qui m’effrayait le plus dans la vie. Cette éventualité, de donner la vie à un autre être… Et pire encore, de lui faire subir des choses affreuses comme cela a été le cas pour moi.
Ce genre de pensées avait le don de me geler de l’intérieur. Aussi, je posais mes couverts sur mon assiette vide et soupirait histoire de passer à autre chose. « C’était vraiment délicieux. Merci, vous n’étiez pas obligé de vous donner tant de peine. » déclarais-je changeant brutalement de sujet.

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() message posté Ven 12 Juin 2015 - 0:01 par Invité


❝ AGAIN, AND AGAIN.❞
Abberline & Brythe


C'était en effet une très mauvaise idée; l'un comme l'autre ne voudrai avouer sa défaite et honnêtement si l'on observe à quel point leur première rencontre était catastrophique c'était à éviter. Malgré tout, Gabriel apprécierait certainement de voir la fierté mal placée et cachée de Poppy lorsqu'il perdrait...
_ Me fait rager, carrément? demanda-t-il presque circonspect.
Les mots qu'elle venait d'employer étaient tout à faite explicites ce qui le fit rire à nouveau, un rire qui ne cessait d'être dénué d'arrogance. Ce son n'était plus sardonique comme auparavant mais un peu plus sincère au fil des minutes; le jeune homme n'avait plus rien à prouver, enfin dans cet instant.
La compagnie de la jeune illustratrice- bien qu'elle lui soit parfois agaçante comme dans ses moments de grande naïveté face à la vie- était apaisante en quelque sorte. Il n'y avait pas vraiment d'adjectif pour qualifier leurs rapports; frais, simple? Non même cela ne convenait pas. Bizarrement, le jeune homme avait cherché pendant plusieurs années à être irresponsable et frivole de là à en être inconscient parfois. Serait-il passé à côté même de sa jeunesse? Au fond c'était cela qui l'agaçait. Poppy bouleversait ses à priori et visons de la vie. Pour lui cela devait demeurer sous un certain angle, c'est à dire le sien. Buté, il l'était.
_ Nous devrions tout de même essayer, lança-t-il à son interlocutrice sourire aux lèvres.
Honnêtement, il serait capable de supporter une ou deux défaite pour voir son amour-propre se gonfler. La moquerie était un vilain défaut... Le jeu prenait là une dimension tout autre d'ailleurs.
Ne pas se laisser aller, n'avait-elle pas cerné ce point de sa personnalité? Même dans un événement sportif il ne laisserait pas ses émotions prendre le pas. Bien évidement, quelques grimaces prendraient possession de son visage, il pourrait sourire lorsque le jeu était favorable mais il n'y aurait pas d'effusion de joie ce qui était l'opposé de la jeune Abberline. Cela devait être vraiment désopilant de la voir assister à un match de football. Oui, Gabriel la voyait parfaitement bière à la main et emmitouflée d'une grosse écharpe en laine noire. Elle soufflerait des jurons et soudainement se mettrait à crier quand son équipe favorite serait en position dominante. Ses cheveux se seraient légèrement soulevés dû à son "approbation gestuelle" et un peu de boisson alcoolisée aurait rejoint le sol. Il réprima un rire.
"Sa blague" ou du moins ce qui était censé l'être avait eu l'effet escompté c'est à dire l'étonnement et l'empathie mais ce qui l'intéressait dans la seconde même c'était son extraordinaire naïveté. Il resta circonspect face à son comportement Candide et encore une fois réprima un rire.
Les fleurs du mal , était son oeuvre favorite. Les descriptions de Baudelaire étaient pour la plupart sombres mais c'était sa vision du monde: Une Charogne était un poème en tout point parfait pour Gabriel. Il résumait la mort avec élégance, si l'on puisse dire cela ainsi.
L'atmosphère devînt un peu plus lourde quant à sa réponse au sujet des enfants. La jeune femme l'avait compris, ce sentiment de peur. Lorsqu'il avait relevé le regard vers elle afin d'observer sa réaction, une frayeur s'était emparé de son visage. Comment pouvait-elle penser être une mauvaise mère? Après réflexion, il ne pouvait s'évertuer qu'à comprendre. Sa mère s'était suicidé, leur père était violent. Les images de son enfance n'étaient que dégout et effroi. Ce n'était pas juste.
Sa peur était indéterminée quant à lui; ses parents n'étaient pas directement liés cette fois-ci. Ses cauchemars l'étaient par contre: tous les soirs c'était la même rengaine. Il revivait l'accident et voyait le corps de la fillette âgée seulement de 7 ans sans vie. Un corps d'enfant bleui et pâle n'était pas le meilleur point de départ... C'était un tout. S'occuper d'une vie était un pari d'envergure. Azalée avait été précisément cette vie jusqu'à ce qu'elle rende son dernier souffle. Aimer était se condamner à endurer des souffrances.
Il se concentra à nouveau sur la jeune femme quand elle le remercia. Elle avait su déroger au sujet- certes avec peu de délicatesse mais le malaise devait s'évanouir au plus vite.
_ De rien, ce n'est rien. C'est simple et rapide, expliqua-t-il. Un dessert? Je crois que nous avons de la glace.



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() message posté Ven 12 Juin 2015 - 16:26 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Again, and again
Chaque mot était évalué. La rigueur de Gabriel était impressionnante. Cela devait être usant d’être aussi peu naturel. Quoi que, je remarquais que son rire était de plus en plus musical, preuve qu’il devenait vrai. On s’éloignait un peu à chaque fois du rire ironique qu’il se plaisait tant à faire raisonner. Quoi qu’il en soit, le fait que j’aie utiliser le mot rager le fit réagir. Ce qui n’était que de la sémantique, et le mot le plus adapté chez les geek d’ailleurs. Je ris tandis qu’il dit que nous devrions nous y essayer tout de même. Secouant la tête doucement, je finis par décider d’accepter juste pour qu’il se rende compte que perdre le contrôle était inhérent à ce genre de jeu. Cela lui coûterait probablement plus que à une personne normale d’ailleurs. « J’ai la dernière console chez moi, vous devriez venir vous prendre une raclée un de ces jours. » proposais-je donc toute pimpante, consciente qu’il risquait encore plus à présent de se renseigner voir de s’entrainer histoire de ne pas paraitre ridicule. Son esprit de compétition était plus aiguisé que la lame du katana d’un ninja, je me devais de le reconnaitre. En même temps, je n’étais pas bien placée pour parler. J’aimais gagner moi aussi, que ce soit des concours de dessins, ou par le biais de l’équipe que je supportais lorsque j’assistais à des matchs. Cependant, toute ma vie n’était pas centrée autour de cela. Cela me rendrait probablement malade si c’était le cas. Prendre plaisir aux petites choses était quelque chose auquel je tenais réellement. Puis, au fond ma petite vie tranquille me convenait depuis un bon moment et je ne souhaitais pas la voir changer drastiquement.
En effet, j’aurais pu avoir des projets annexes à mon travail. Toutefois, je ne me sentais pas pour le moment de me jeter à corps perdu dans autre chose. A côté, j’avais décidé d’aider Jules avec son salon de tatouage. Cela lui tenait à cœur, alors avoir un peu d’aide de la part de sa sœur serait le minimum, n’est-ce pas ? Puis, depuis l’affaire Angèle je ne voulais pas trop le laisser seul. Une part de moi se demandait constamment s’il n’allait pas faire une bêtise. Veiller sur lui était mon devoir. Il était l’autre part de moi, après tout. Parfois, je m’étais interrogée sur comment tout s’encastrait correctement. A l’époque où il était avec Angèle, je m’étais questionnée sur la dynamique que nous avions. Au final, je n’étais pas jalouse ou apeurée par le fait qu’elle prenne ma place. Nous avions l’habitude les uns des autres. Je me demandais parfois si je trouvais mon « Angèle » comment cela se passerait. Il y a fort à parier que Jules sera exécrable avec la personne en question, histoire de la tester réellement. Regardant mon supérieur, j’ôtais ces pensées de mon esprit. Hors de question de penser à une implication romantique quelconque alors qu’il était là, c’était trop… étrange.

Le fait que nous nous comprenions sans avoir à parler était presque flippant. Correction, ça l’était totalement. Plus que le reste, ce point de ressemblance était quelque chose qui nous liait. Parfois, j’avais l’impression que nous étions aussi incompatibles que compatibles. J’avais du mal à décrire ce que je pouvais ressentir en la présence de Gabriel. C’était à la fois constamment compliqué et intense. Je n’étais pas certaine que cela soit recommandé. Pour moi, et pour lui non plus. Du peu que j’en sache sur lui, je savais qu’il ne souhaitait pas être rendu vulnérable. Hors, l’attachement de quelque sorte qu’il soit révélait une vulnérabilité. Je le savais car j’aimais ma fratrie plus que tout au monde. Et qu’à chaque fois que je pensais que quelque chose leur était arrivé, j’en avais le souffle coupé et j’étais incapable de penser réellement clairement. Pire encore lorsqu’il s’agissait de Jules, bien sûr. Mais l’émotion restait dans les mêmes tons. Alors, je savais très bien de quoi je parlais. Et je savais aussi ce qu’il voulait s’éviter. Pour ma part, l’attachement en général ne me dérangeait pas. On pourrait me dire, naïve, mais je préférais prendre ce risque. J’aimais mes amis, mes proches de façon générale. Avoir la capacité de déplacer des montagnes pour eux ne m’avait jamais dérangé. Et même si parfois cela peut-être une faiblesse, je pense qu’il s’agit plutôt là d’une force. Seul l’attachement romantique ne me plaisait pas. Car cela pouvait être trop fort, trop destructeur. Et je ne voulais pas m’exposer à de telles blessures. Avec mon passé, je n’étais pas certaine de pouvoir conserver assez de stabilité le jour où tout exploserait. En effet, à notre époque il ne faut pas se leurrer. Tout est bien plus éphémère que l’on peut le penser.

Mon brutal changement de sujet sembla le soulager autant que cela me soulageait. Je souriais doucement tandis qu’il me répondait avec sa politesse habituelle. « Avec plaisir. Comme ça je pourrais vous blâmer si on me dit que j’ai grossi ! » rétorquais-je en souriant. A vrai dire, personne ne me faisait jamais ce genre de commentaire. Enfin, au travail les filles se permettaient des choses déplaisantes parfois. Mais je savais que ce n’était que par envie. J’avais le même métabolisme que mon frère, je brulais la plupart de ce que je mangeais. C’était dégueulasse pour les gens normaux, mais définitivement pratique je devais l’avouer. J’engloutissais plus que mon propre poids et ne prenait presque rien ! Le monde n’est pas vraiment juste, que voulez-vous ?


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() message posté Ven 12 Juin 2015 - 18:17 par Invité


❝ AGAIN, AND AGAIN.❞
Abberline & Brythe


Gabriel vînt débarrasser la jeune femme de son assiette, lui offrant un sourire au passage. Une fois qu'il les eut placer dans l'immense évier de la cuisine, il se tourna à nouveau vers son interlocutrice. Le bas de son dos vint s'appuyer contre le rebord et la paume de ses mains s'y posèrent à leur tour. Leurs rapports étaient-ils si étranges que cela? La voix de Poppy le fit sortir de ses songes et ses yeux noisette rencontrèrent les siens. Un sourire vînt prendre possession de ses lèvres à sa réplique; rien de plus.
Le jeune homme resta silencieux, il se contentait de l'observer discrètement. Ses cheveux bruns retombaient gracieusement sur ses épaules et ses joues avaient légèrement rosies. La chaleur environnante certainement.Son regard se détourna de sa personne pour se perdre quelques secondes.
_ Je ferai mieux de vous ramener, déclara-t-il en se décalant des ilots de cuisine.
Il lui sourit faiblement avant d'engager le pas et se diriger vers la sortie. Gabriel réajusta sa chemise, la boutonnant à nouveau au niveau des poignets et enlevant donc les ourlets qu'il avait pu faire précédemment. Puis, il ouvrit un des fenêtres du restaurant, tout en tirant légèrement les rideaux afin de dissimuler la lumière. Il récupéra son paquet de cigarette dans sa poche droite et ne tarda pas à en allumer une à l'aide son Zippo en argent- cadeau de Dawkins pour un de ses anniversaires. Il détestait se célébrer.
Le brun commença à éteindre la musique et les lumières des différents lieux. L'ambiance se tamisa légèrement. Abberline franchit à ce moment les portes battantes de la cuisine ce qui attira l'attention du jeune homme.
_ Ne vous inquiétez pas ce n'est pas une technique pour vous... "Mettre dans mon lit" si je reprends vos mots, lança-t-il un rire dans la voix.
Sa cigarette était coincée entre ses lèvres fines, la fumée blanche apparaissait à chaque bouffée en forme de nuage blanc et épais.Finalement il vînt à l'abandonner dans un des verres à moitié empli. Il récupéra les clés du restaurant derrière le bar et prit le chemin de la sortie.
_ Venez, prononça le jeune homme d'une voix calme et doucereuse à la fois.
Il patienta qu'elle passa le bas de la porte d'entrée, éteignit la dernière lumière et ferma la porte. Les employés allaient avoir du boulot à l'ouverture, entre les tables, les couverts et le service à organiser pour le midi. Les rues étaient encore plus calmes qu'à leur arrivée et il n'y avait désormais quasiment personne. L'on entendait que le bruit des eaux de la Tamise se fracasser contre les quais.



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() message posté Sam 13 Juin 2015 - 22:10 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Again, and again
Une part de moi avait le sentiment que le moment était terminé. Cette décontraction sans contrefaçon n’avait été qu’un instant suspendu dans le cours du temps. Gabriel s’appliquait avec tant de passion à conserver une maitrise aigue de lui-même, que je me demandais s’il y avait un monde où il pourrait être heureux ainsi. Peut-être souhaitait-il se contenter de ne pas être malheureux, tout compte fait. Ou pas trop malheureux. Soudainement, le monde depuis ses pompes me parut bien triste. Pas que ma vie soit parfaite. Loin de là, bien loin même. Mais, j’étais heureuse. Assez heureuse tout du moins. Et il m’arrivait de connaitre des moments de joie intense. A force de souffrances, j’avais appris qu’il fallait savoir se satisfaire de petites ambitions pour accéder au bonheur. Courir après le rêve d’une vie n’est pas vecteur de joie. En effet, il faut tout d’abord traverser tous les obstacles. Puis, lorsque l’on a atteint notre but, que nous reste-t-il au fond ? Je hochais la tête lorsqu’il déclara qu’il ferait mieux de me ramener. Probablement. Le temps passant, j’étais de plus en plus douce à son égard. Pourtant, je savais qu’il avait tout le potentiel de redevenir un vrai imbécile en moins de temps qu’il n’en faudrait pour que je m’en rende compte. Passer du temps avec lui comportait des risques. Pas le même genre de risques que l’on prend quand on sort de la voiture lors d’un safari africain, non. Mais je savais bien de quoi je parlais. Bien qu’il soit pénible, et irritant au possible, il était tout à fait le genre de personne auxquelles je pouvais m’attacher. Voir pire que ça. Il me laissa seule dans la cuisine, et je soupirais jetant un dernier coup d’œil à ces lieux qui furent tout de même assez enchanteurs. Il m’était impossible de nier que j’avais passé un bon moment. Dès lors que nous étions rentrés ici, je n’avais pas eu envie de frapper Brythe. Enfin… notre petit moment de combat mis à part. Je supposais que nos curiosités avaient toutes deux été plutôt satisfaites. J’avais appris que le sport le canalisait, tandis que de son côté il savait à présent que j’adorais hurler pendant les matchs de la league.

Décidant qu’être nostalgique n’était pas bon non plus, je récupérais mes affaires passant les portes pour regagner la salle principale. Pile au moment où Gabriel tamisait l’ambiance. Je ne compris pas pourquoi il faisait ça au premier abord. Mais sa phrase vint couper mes pensées, terminant par me faire rire. « Reprendre mes mots… Quels sont ceux que vous utiliseriez pour illustrer la chose ? » demandais-je plutôt sérieuse, me demandant s’il se moquait de la familiarité de mon langage. Peut-être qu’il s’attendait à ce que j’utilise un langage moins courant en sa présence, plus raffiné et soutenu. Il pouvait toujours attendre le pauvre. J’étais trop franche. Disant les choses comme je les pensais depuis des années. Lorsque la situation l’exigeait, je réduisais mon débit de parole et faisait l’effort d’utiliser des mots appropriés. Néanmoins, même s’il restait mon supérieur, il avait mon âge et était totalement en mesure de me comprendre quoi que je puisse raconter. Quelques seconde après avoir à peine fumé la cigarette qu’il venait d’allumer, il m’intima de le suivre pour que nous quittions définitivement les lieux. Une seule question capitale subsistait : Devais-je remettre mes pompes. Souriant, je décidais d’être totalement moi, quitte à l’offusquer ou à le choquer. Trimballant mes escarpins bien en évidence, je lui emboitais le pas pied nus, pas effrayée à l’idée de déambuler dans un quartier chic dans être chaussée. Tandis qu’il refermait la porte du restaurant, j’admirais les quelques passants qui traversaient le coin. Tout était plutôt tranquille, et j’aimais également cette facette de Londres. Ne l’entendant plus, je me retournais vers Gabriel en souriant doucement, lorsque je remarquais qu’il fixait mes pieds. « N’y pensez même pas. Je ne sais même pas pourquoi on achète ce genre d’engins de torture. Ca fait un mal de chien peu importe le prix qu’on y met. Tout ça pour avoir un peu plus de galbe et se faire remarquer par de vieux pervers, ou par le voiturier qui devait probablement être un sacré Don Juan car il a reluqué tout le monde. » débitais-je prise d’un élan de sincérité et d’un besoin de justifier mon manque de tenue. En dépit de nos points communs le fossé entre Gabriel et moi était fait de plein de petites choses. Dans son monde, les femmes acceptaient de souffrir toute une soirée pour avoir l’air plus élégante. Je ne pourrais jamais le tolérer. Enfin. Avec des sandales à talon, si. C’était définitivement plus confortable, mais mes sandales n’allaient pas avec cette robe.



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() message posté Jeu 18 Juin 2015 - 17:14 par Invité


❝ AGAIN, AND AGAIN.❞
Abberline & Brythe


Ce moment- bien que court à son goût- avait été agréable. Pendant un instant il avait pu être ce qui semblait être lui c'est à dire un jeune homme de 25 ans insouciant et naïf. Gabriel ne s'était jamais autant confié en l'espace de douze années, même auprès de April. Sa vie lui paraissait bien absurde pour en faire l'étalage; ses goûts, les activités qu'il pratiquait en dehors de sa vie professionnelle ou étudiante étaient des moyens d'échapper au monde auquel il faisait face tous les jours mais ce n'étaient pas des centres intérêts qu'il partageait. Poppy avait cette étonnante capacité à ouvrir des portes insoupçonnables, elle était certainement plus combative que ne le pensait Brythe.
Il lui restait encore un long chemin à faire avant de pouvoir le connaître: le piano était resté silencieux cette nuit. Un sourire au coin, à nouveau moqueur, vînt s'installer sur son visage angulaire. Il était peut-être possible qu'il se moque légèrement de son langage.
_ Séduire serait plus approprié mais méthodes s'avèrent être inefficaces, commenta le jeune homme un ton rieur.
S'il voulait en effet la séduire, la jeune Abberline serait un défi intéressant à relever. Elle n'était en rien comme les autres jeunes femmes qu'il avait pu fréquenter. À quel point était-elle différente? Cela il l'ignorait. Les deux jeunes adultes étaient aux antipodes l'un de l'autre et pourtant tellement semblables, cela en était troublant. Ils détestaient certainement autant l'un que l'autre les effusions d'amour, les émotions subites et incontrôlables et le tennis bien évidemment! Le tennis, il secoua doucement la tête à cette pensée.
Le jeune femme ne tarda pas à le rejoindre et il pu fermer les lieux. Gabriel resta un moment devant l'entrée du restaurant attendant qu'elle se chausse mais à priori les chaussures elles aussi étaient futiles. Elle parcourra les rues pieds nus et fière! Le londonien arqua un sourcil avant d'hausser les épaules et d'enclencher à son tour le pas. Poppy était étonnante. Mains dans les poches, il se positionna à ses côtés silencieux. Elle était rebelle et insaisissable à sa manière. Des passants les dévisagèrent et le brun posa à nouveau son regard sur ses pieds. Quand elle s'en aperçu, elle se tourna vers lui, marchant à reculons et commença une véritable tirade en sa faveur. Il ria de plus belle quand elle eut finit et prit un air faussement compréhensif. Certes, celui qui avait créé les chaussures à talons devait détester les pieds.
_ Je n'ai rien dit, argua Gabriel. Vous allez simplement, le jeune homme se stoppa là pour se précipiter vers elle.
Il l'attrapa par la taille, déposant sa main droite dans le bas de son dos afin de l'arrêter.
_ Vous faire mal, acheva-t-il.
Un morceaux de verre gisait à un mètre d'elle. Les bords de la Tamise étaient connus pour être fréquentés par des adolescent en manque de sensation qui se donnait à une beuverie aux alentours de 23h00. La bouteille de Vodka s'était fracassée au sol lamentablement et les skateurs au loin n'en n'avaient que faire. La police ne passait plus à cette heure-ci à quoi bon nettoyer?
Le brun coupa la proximité entre eux et récupéra les chaussures de l'illustratrices avant de se mettre dos à elle. Il souffla un "Montez". Voilà une chose bien inappropriée, monter sur le dos de son patron.



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