"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Again, and again # Ft. Gabriel - Page 3 2979874845 Again, and again # Ft. Gabriel - Page 3 1973890357
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Again, and again # Ft. Gabriel

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() message posté Dim 24 Mai 2015 - 19:28 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Again, and again
Entrant dans le restaurant, je méditais les dernières paroles de Gabriel. Etais-ce vrai ? Etions-nous vraiment faits du même bois ? Rien ne le laissait présager, comme ça, en nous voyant tous les deux. Mis à part nos caractères affirmés, rien ne semblait nous rapprocher. Peut-être le goût du travail bien fait. Pour moi, nous étions un oxymore personnifié et pas grand-chose d’autre. Toutefois, s’il nous pensait fait du même bois, c’est qu’il devait avoir de bonnes raisons. Pensant au décès de sa sœur, je me demandais si la perte d’êtres chers n’était pas un point de ressemblance également. Après tout, ma mère était une personne que j’aimais, même si elle n’était pas totalement un parent tant elle ne parvenait pas à nous supporter de façon constante. Mais elle restait la pierre angulaire de notre famille à l’époque. Lorsqu’elle était morte, Saphyr avait pris le relais. Comme elle avait pu. En dépit de l’attitude néfaste de notre père elle avait tenu bon. Je me demandais comment il avait géré ça, lui. Il n’avait pas d’autres frères et sœurs à qui se confier. Et son estime de ses parents ne semblait pas être suffisante pour qu’ils aient traversés ensemble une épreuve si importante.
Tandis que Gabriel s’adressait au maître d’hôtel dont le regard restait bienveillant en dépit du fait qu’il ait compris que j’accompagne l’homme derrière moi, je prenais le temps d’observer les lieux. L’odeur de nourriture m’ouvrit l’appétit immédiatement. Un instant, je fus surprise, car bien que les boiseries aient dû couter une fortune, l’endroit restait simple. Beau, mais simple. Enfin, classe bien évidemment. Admirant le bon goût de la personne ayant décoré les murs, je fus surprise lorsque je remarquais que les gens se levaient les uns après les autres. Interrogative, je me tournais vers mon compagnon qui ne bougeait pas d’un pouce. Patiente, j’attendais la suite des évènements, peut-être allions-nous aller autre part car le restaurant fermait. Quoi que, c’était vraiment étrange, car je pouvais constater après un regard plus attentif en salle que les gens laissaient leurs assiettes à moitié pleines. Le pire fut que le personnel suivi également. Gabriel ferma la porte à clé, et se fut comme si il s’ôtait le poids du monde des épaules. Un moment, il s’affaissa, défit son nœud papillon et ressembla plus que jamais à un jeune homme de 25 ans. Perdue, je me demandais pourquoi il avait fait quitter le restaurant à toutes ces personnes. Car, il me semblait clair que c’était de son fait à présent. J’allais ouvrir la bouche lorsqu’il me conseilla d’ôter mes chaussures clamant que je serais plus à l’aise. Sans hésiter, je suivais son conseil et récupérais mes escarpins en main me délectant de la sensation de liberté procurée à mes doigts de pieds. Je le laissais passer derrière le bar, et me laissais tomber sur un tabouret jetant mes escarpins au sol cependant qu’il allumait la musique, probablement pour meubler l’ambiance fantomatique du restaurant vidé. La tête penchée, soutenue par mon bras je le regardais s’affairer avec attention ayant suivi son conseil quant au fait de m’assoir. Après un moment à le regarder, tentant de comprendre comment pouvait fonctionner son cerveau je me contentais d’être totalement honnête et brute « Vous ne faites jamais les choses comme les autres ? » lui demandais-je calmement « Si j’étais naïve, et cruellement romantique j’aurais dit que vous tentez de me mettre dans votre lit. » ajoutais-je attrapant une petite ombrelle à cocktail en me penchant légèrement avant de jouer avec entre mes doigts, hypnotisée par la valse des couleurs. Gabriel fini de préparer les boissons et je récupérais la mienne cependant qu’il me la tendait. Gouttant je souris. Un homme faisant un cocktail en somme, peu sucré, bien alcoolisé. Je ne supportais pas les cocktails de fille. Jules avait toujours détesté ça, et nous avions plutôt tendance à nous diriger automatiquement vers les choses plus forte. Une bière, chez nous, ça se buvait presque comme de l’eau. Alors, j’étais satisfaite que Gabriel sache doser convenablement les divers éléments. Un instant, je me demandais où il avait appris ça, et souris doucement avant de le regarder. Posant l’ombrelle, je fis tourner mon verre un instant avant de lui demander « Vous vous la jouerez mystérieux si je vous demandais où est-ce que vous avez appris à faire des Cosmo ? » avant de prendre une autre gorgée du cocktail, puis de soupirer d’aise. Bon sang, ne plus être dans ces chaussures et entourée de tous ces gens était bien plus qu’agréable. La musique qui passait avait le don de me détendre, et j’ôtais rapidement les quelques pinces qui réunissaient mes cheveux en un chignon. Passant ma main dans mes cheveux, j’avais enfin la sensation d’être totalement moi.




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() message posté Dim 24 Mai 2015 - 20:50 par Invité


❝ AGAIN, AND AGAIN.❞
Abberline & Brythe


Le Cosmopolitan était un des cocktail les plus simples à préparer: fort et doux à la fois, il pouvait se montrer traitre.  La vodka et le triple lui donnait toute sa dureté, le jus de cranberry sa saveur et le citron vert l'amertume qui relevait les agréments de l'alcool. Gabriel mis deux verres à cocktail giava à ses côtés avant d'entamer la procédure; il découpa soigneusement le citron vert, le pressa dans le shaker afin d'accompagner le cranberry. La touche finale: l'alcool versé avec précision. .Cela devait être suffisamment fort sans pour autant tuer le goût. Il pela le fruit acidulé afin de déposer avec délicatesse la peau amère dans chacun des verres et en tendit un à la jeune Abberline.
Cette dernière l'avait rejoint entre temps, pieds nus. Le brun l'avait détaillé un instant, enlevant avec soin la lanière de ses chaussures et découvrant ainsi la totalité de ses chevilles fines.
_ Je ne fais jamais les choses comme les autres, acquiesça l'héritier un sourire aux lèvres avant de se concentrer à nouveau sur sa préparation.
Quand elle lança sa prochaine remarque -intéressante à étudier d'ailleurs- il ne pu que rire. Voulait-il vraiment l'avoir à lui seul pendant toute une nuit? C'était devenu une certitude à présent. Poppy avait cette surprenant faculté et facilité à le cerner -sans pour autant vraiment aller plus loin dans ses réflexion. Ses paroles n'avaient être dû que dites avec légèreté. Bizarrement, il l'espérait. L'illustratrice trempa ses lèvres roses dans le verre; à priori c'était un premier succès. Il ôta son blazer et le lança sur un le bar, indifférent du prix qu'il avait pu couter. Brythe déboutonna les boutons de ses manches -les remontant au trois quart- et les deux premiers de son col, laissant apparaître vaguement son torse. Sa saisissant d'une énième cigarette il attrapa à la volée son verre. La Phillip Morris atterrit entre ses lèvres minces, de sa main désormais libre il l'alluma et rangea le briquet sans tarder pour s'en délier aussitôt et pouvoir goûter au liquide rougeâtre.
_ Je ne jouerai pas les mystérieux, répondit le brun en la fixant de ses prunelles noisettes.
S'appuyant contre l'armoire de bar -en prêtant gare aux bouteilles-, il prit ses aise contre la petite surface qui le longeait laissant son coude prendre support.
_ Afin d'impressionner les femmes mais au fil du temps j'aime croire que la mixologie est un art, ricana-t-il. Il haussa les épaules.
Gabriel avait un bar chez lui, les mètres carré mis à sa disposition lui permettaient. Les conquêtes se faisait nombreuse et bien évidemment, le serveur ne suivait pas quand ils rentraient chez lui. La simplicité du vin blanc ou du champagne avaient fini par l'écoeurer et il était plus aisé de se retourner la tête par des alcools forts adoucis par des jus doucereux.
_ Ce n'est pas mon seul talent mademoiselle Abberline, continua le jeune homme. J'ai quelques notions en cuisine également.
Ce n'était clairement pas une blague. Le restaurant appartenait à sa famille ou plutôt son père. Sa soeur, Azalée, après une sortie avec leur jeune fille au père aux bords de la Tamise, avait mangé dans ce fameux restaurant un Fish&Chip et bien évidemment adoré le plat. De là, elle avait fait toute une crise pour que Richard mange avec en sa compagnie de ce poisson frit. Gabriel s'en souvenait, sa petite soeur l'appelait tous les soirs et matins -même quand il était en réunion. Elle allait même jusqu'à pleurer au téléphone quand la secrétaire décrochait et refusait de lui passer son père. Ce n'était qu'une simple simulation. Les pleurs ne furent réels seulement quand Richard acheta les lieux, n'ayant rien compris de la requête et prétextant "Tu pourras manger à ta guise tous les jours de ce Fish&Chip". Quel manque de délicatesse.
Azalée fut attristée un temps et s'amusa ensuite à apprendre, à embêter les employés. Gabriel l'accompagnant perpétuellement, il pu acquérir aussi des connaissances en la matière. Emma n'en fut jamais au courant, bien heureusement: ses enfants ne doivent pas se soumettre à des tâches ingrates.
La jeune femme ôta son chignon, libérant ses mèches rebelles. Le londonien but une nouvelle gorgée de son Cosmopolitan.
_ Je vous préfère ainsi...



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() message posté Dim 24 Mai 2015 - 22:50 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Again, and again
Le fait qu’il affirme ne pas faire les choses comme les autres me fit sourire. Secouant doucement la tête, j’avais alors enchaîné en parlant d’un hypothétique moi romantique. Son rire me fit sourire une fois de plus. C’était une mélodie agréable. Un instant, je m’imaginais plus romantique. Plus fleur bleue. Et mon moi intérieur s’écroula de rire. En effet, il pouvait sembler bizarre aux yeux des autres qu’une optimiste de mon genre ne le soit pas à propos de « l’amour ». A vrai dire, avant de comprendre la relation et les sentiments entre mon jumeau et Angèle – son âme sœur – je n’y croyais carrément pas. Le fait que Jules connaisse ce sentiment m’avait un peu aidée. Car bien sûr, j’avais eu des béguins, des coups de cœurs, et tout ce genre de truc qui te fait te mettre avec quelqu’un pour un temps. Mais à chaque fois, au bout d’un moment, tu te demandes si cette personne est la bonne. C’est presque la question la plus vieille au monde, je pense. Jamais je n’ai pu répondre. Et voyant mon frère tomber pour Angèle, j’avais finalement compris que lorsque la personne était la bonne, on ne se posait pas de question. Que lorsque l’on ressentait de l’amour, je vous parle du vrai, de l’inconditionnel, on le sait. On peut le refouler, mais au fond de nous, il y a quelque chose qui le sait. J’ignore comment. Peut-être est-ce comme une petite flamme, ou les papillons à la con décrits dans les livres destinés au public féminin. On aurait pu croire que de voir mon jumeau amoureux me rende envieuse, jalouse. C’est tout le contraire qui a fini par se produire. Sa douleur, le fait qu’il semble déchiré de l’intérieur chaque fois que les choses flanchent avec Angèle, c’est effrayant. Et cela le sera toujours. Ce genre de douleur ne m’a jamais intéressée. Alors je ne souhaite pas vraiment aimer quelqu’un plus que d’habitude. Sans doute idiote, cette pensée reste scotchée à moi depuis bien trop longtemps pour que je puisse faire autrement. Alors je suis cynique, je me moque des gens trop romantiques, et j’éloigne les gens susceptibles de me faire ressentir trop. Et je le montre, comme si se permettre de ressentir trop de chose faisait de moi quelqu’un de faible. Je sais pourtant pertinemment que ce n’est qu’un mode de défense. Parce qu’on a tous trop perdu, trop enduré, trop souffert. Et que je ne peux me permettre de souffrir autant. Car je ne suis pas Jules. Je n’ai pas sa force pour résister à tout ça. Même s’il est une loque, il s’en tirerait toujours mieux que ce que je pourrais faire à situation égale, j’en suis intimement persuadée. Il a toujours été le plus résilient de nous deux.

Sa réponse suivante me prodigua une intense satisfaction. Pour une fois, il ne semblait pas s’acharner à faire le type mystérieux, donnant des ordres de partout, et ne laissant aucune information importante filtrer. Cela pouvait se révéler intéressant. Je ne peux m’empêcher de rire lorsqu’il me dit que c’est pour séduire les femmes. Je m’en serais douté. Secouant la tête, je reprends ma respiration, et ne peut cacher le fait que je sois impressionnée par le fait qu’il sache cuisiner aussi. « Avec tant de talent, vous êtes bon à marier. D’ailleurs, je parierais presque que votre père à la fiancée idéale pour vous. Grande, blonde, filiforme, et héritière elle aussi. Je suis sûre que ça se passe vraiment comme ça. » ajoutais-je en souriant, légèrement moqueuse. Sincèrement, je l’imaginais bien avec une blonde creuse seulement pour le bien de la compagnie. Du peu que je savais de lui, il semblait dédié aux missions que l’on pouvait lui donner. « Votre hypothétique fiancée mise à part, je ne pense pas que vous ayez besoin de tout ça, pour séduire une personne. » affirmais-je en montrant les lieux autour de nous, et les cocktails qu’il venait de faire. Une fois de plus, j’étais sincère entre deux blagues, alors je continuais toujours honnête « Je pense que vous pouvez être plus intéressant en conversation qu’en démonstration de talents. Après, bien sûr, cela dépends du genre de femmes que vous visez. » expliquais-je plutôt sérieuse. En effet, une pimbêche trop maquillée ne se soucierait pas vraiment de l’économie de nos jours, ou bien de la musique d’y a quelques années, et encore moins des expositions que l’on pouvait trouver à Londres en ce moment. Heureusement que la majorité des personnes vivant à Londres n’étaient pas membres de cette catégorie de personne. Il ne serait pas intéressant de vivre ici, si tel était le cas.

Je lâche un soupire d’aise en rangeant mes épingles à cheveux dans ma pochette, et me fige lorsqu’il me complimente. Me mordillant la lèvre, je le regardais un moment ne sachant comment répondre. Il avait souvent complimenté mon travail. J’avais toujours présumé que c’était un avis professionnel, réfléchi, définitivement pas guidé par ses émotions ou affects qu’il camouflait constamment. Pourtant, il était possible qu’il n’ait fait que d’être honnête. Sous ses airs de personnage distant et inaccessible. Pantoise, je finis par sourire timidement choisissant une pirouette pour m’en sortir « Moi aussi. C’est beaucoup moins douloureux. Vous savez que ces trucs doivent presque être ancrés à notre crâne pour que ça tienne vraiment. On est jamais mieux que les cheveux libres et en portant un vieille paire de jeans… troués. » j’ajoutais le côté troué pour le provoquer. J’avais bien vu qu’il avait été profondément choqué par la particularité de mon vêtement le jour de notre rencontre. Rien n’interdisait le personnel de porter des vêtements troués. Alors j’en profitais. Puis, je devais avouer que porter ce jeans-là, c’était comme être dans un pyjama pour moi. Il avait des années et était l’un des vêtements que je préférais au monde, même si cela faisait toujours faire des grimaces aux autres.




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() message posté Dim 24 Mai 2015 - 23:43 par Invité


❝ AGAIN, AND AGAIN.❞
Abberline & Brythe


_ Pardon, bon à marier? la questionna-t-il moqueur.
Il se pinça les lèvres, réprimant un sourire et détourna le regard un instant. Bon à marier? Il n'y avait jamais pensé, c'était tellement absurde. Le jeune homme inséra à nouveau sa cigarette entre ses lèvres, tirant dessus et lâchant aussitôt une fumée blanche et épaisse. Finalement, il secoua négativement la tête laissant échapper un "je ne crois pas" discret en noyant sa Phillip Morris dans un verre de Whisky à l'angle du bar. Gabriel récupéra son cocktail, le déposa non loin de Poppy et plaça ses avant-bras sur la surface plane, réduisant considérablement la distance entre eux. Ainsi il était penché légèrement vers elle, ses iris plantées dans les siennes. Cette remarque, en toute honnêteté, l'amusait beaucoup. Il écouta attentivement ses suppositions sans ajouter un mot. Un court silence s'installa, sa présence pouvait être pesante et son regard perturbant.
_ Dans mon monde il y a en effet des mariages arrangés, ou plutôt des rencontres arrangées. On appelle cela des rallyes mais... il prit une pause et reprit avec un ton malicieux aux lèvres, même si mon père s'intéressait un tant soit peur à ma personne, il ne trouverait aucun volontaire. Disons qu'aucun parent ne voudrait me confier sa fille... La plupart ne sont pas revenues entière, conclue-t-il.
Les jeunes femmes de l'élite étaient bien toutes les mêmes- sauf exception comme Dawkins. Elles avaient les yeux qui transpiraient le sexe. Prudes en apparence, elles n'étaient que vulgarité mêmes les chastes étaient des allumeuses nées. La plupart avait fini dans le lit du brun, ce dernier leur avait pris leur vertu et les autres tout simplement humilié. Il était ainsi. Ce qu'elle voulait: une situation au sein de sa famille et du milieu. C'était tout. Il se plaisait à les faire espérer et les descendre soudainement de leur piedéstal. Des coups de pute, il en avait fait, énormément même: cela allait de la simple rumeur, aux vérités énoncés jusqu'au clichés dénudés envoyés à tous ses contacts- parents de la partenaire y compris.
_ Celles qui finissent dans mon lit n'ont pas besoin de conversation et je n'aime pas les blondes, affirma-t-il d'un ton presque sec. Ce n'était pas vis à vis de Poppy mais bel et bien à leur encontre, à l'encontre de ces filles à Papa.
Il nourrissait une haine certaine à leur égard; c'était elles les langues de vipère, celles qui n'avaient aucune pitié. La roue tourne et c'était Brythe qui la faisait tourné pour elle.
_ Mais pour vous répondre, non je n'ai pas de fiancée et ce n'est pas dans mes projets, reprit-il avec plus de douceur. Je ne vis aucune femme, du moins pas pour le moment.
Fiancée, voilà un mot bien farfelue. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant pendant que nous y sommes. Il n'était pas romantique et ne s'était jamais montré ainsi. Galant certes mais déployer ses sentiments... C'était tout à fait autre chose. La Saint-Valentin était une fête commerciale et l'amour un concept humain pouvant être reproduit lorsque l'on mange deux voire trois tablette de chocolat- expérience scientifique prouvée. Si l'amour existait, pourquoi avoir conçu la polygamie? Peut-on aimer plusieurs femmes à la fois? Ce n'était qu'éphémère, une simple alchimie physique de passage.
La jeune Abberline avait déroger au compliment avec habilité: ne pouvait-elle pas simplement dire merci? Quand elle appuya sur le fait que ses jeans soient troués un nouveau rictus s'installa sur ses lèvres.
_ Vous ne devriez porter que de la soie et du satin Poppy, cette pensée qu'il avait eut durant la soirée s'était échappée aussi simplement que cela, son côté mystérieux s'évaporait.
Bien sûr il l'avait mesurée de sorte à ce qu'elle se sent mal à l'aise; il voulait lui faire ressentir ce qu'elle avait provoqué en lui quelques instants plus tôt. Sa beauté diaphane, son charme  n'avait pas l'air de lui donner la confiance escomptée, elle n'en jouait absolument pas. Pourtant, un instant, il s'étai posé la question si elle n'en abusait pas avec lui; le sourire qu'elle arborait si particulier, ses cheveux qui tombaient sur ses épaules avec frivolité, son parfum sucré  flottant dans l'air quand elle réduisait la distance.





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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 12:11 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Again, and again
Ma réplique sur le mariage eut le don de le désarçonner. Cela me fit sourire, car on aurait dit qu’il n’avait jamais songé à se marier un jour où l’autre. C’était drôle. Et typique de la majorité des hommes. Le fait qu’il se laisse aller à s’expliquer plus spécifiquement me surpris, mais je hochais la tête en l’écoutant, pensive. Il m’avait bien l’air d’un gougea, mais je ne commentais pas. Retenant le fait qu’il n’aime pas les blondes plus que le reste, je ne pus m’empêcher de sourire. J’avais dit ça au hasard. Mais c’était un élément intéressant. Et cela aiderait probablement les filles qui lui avaient couru après au boulot à comprendre pourquoi il n’avait pas été réceptif. Un instant, je me demandais si elles oseraient renoncer à leur couleur naturelle pour le séduire. Me coupant dans mes idées, je sus automatiquement qu’elles le feraient. Pour plaire à Gabriel, elles iraient probablement très loin. Le faste qu’il représentait était attirant pour elle, autant qu’il était repoussant pour moi la plupart du temps. Je ne comprenais pas pourquoi elles couraient toutes derrières les hommes avec des comptes en banque remplis. Généralement, ce genre de mec signifie beaucoup plus de soucis que les autres, c’est ce qui fait d’eux un choix encore moins judicieux que les autres d’après moi. Mais comme dit le dicton « Chacun ses goûts. ». « La nouvelle de votre célibat ravira mes collègues. » répondis-je en le taquinant. Même si c’était totalement vrai. La première chose qu’elles avaient regardé c’était s’il portait une alliance ou pas. Bien sûr, c’était automatique chez elles. De vraies commères. Qui n’avaient pas manqué de se foutre de moi, car je m’étais fait la honte dans l’ascenseur et qu’il m’avait fait passé pour une empoter en trempant tout mon travail de son café au gout indécent.

Je m’apprêtais à en rajouter après le coup des jeans troués, mais il répondit, me clouant sur place. Après son assertion, une chose s’imposa à moi. Bien qu’il soit de l’autre côté du bar, il était près de moi. Très près. Et je ne l’avais même pas remarqué avant, parce que ça ne me dérangeait pas. Le fait que cela ne me dérange pas était probablement le truc le plus perturbant. A cause des coups que notre père ne cessait jamais de nous donner dès qu’il avait bu, j’avais du mal avec la proximité lorsqu’il s’agissait d’une personne de l’autre sexe. Seuls mes frères m’importaient peut. Car au fond Jules était une partie de moi, et Curtis – plus jeune – quelqu’un qui me tenait à cœur de défendre. Mais là, avec Brythe, c’était bizarre. Totalement. Encore plus que le fait que je me retrouve enfermée dans un restaurant vide avec un type plus haut que moi dans la hiérarchie. Je ne craignais pas le fait que nous soyons si près et cela me mis plus mal à l’aise encore. Je détestais qu’il ait ce genre d’effet sur moi, mais je ne m’éloignais pas pour autant. Buvant une gorgée pour me donner un minimum de contenance, j’évitais son regard intense en faisant tourner mon verre. Il avait fait exprès de laisser tomber ça comme une bombe histoire de me mettre mal à l’aise. Bien que nous soyons plus calme que l’autre fois, le jeu ne cessait de s’imposer à nous. L’un après l’autre nous nous testions. Un instant, je m’imaginais ne porter que les matières dont il parlait et souris en vrillant mon regard dans le sien. « Quel est le genre d’informations que vous avez eues sur moi ? » demandais-je tout à trac. En effet, il semblait impossible qu’il ait eu vent de toutes mes erreurs et de mes heures les plus sombres. Sinon, il aurait bien du mal à m’imaginer telle une princesse vêtue du genre de tenue que l’on crée avec de la soie et du satin. Sans y prêter plus d’attention que ça, je me penchais un peu plus vers lui, continuant doucement « Si vous me connaissiez, vous sauriez que je ne suis pas le genre de personne portant de la soie ou du satin, Gabriel. » murmurais-je presque. Il était intéressant de savoir ce qu’il savait de moi. Je ne voulais pas qu’il en sache trop. Cela pourrait ruiner ma réputation au travail. Car même Arthur ignorait une part de mon passé. Personne, de relié à ma vie professionnelle ne savait, pour ma période Junkie et compagnie. Et ça m’allait très bien comme ça. Non pas que je me pense mieux que ce que j’avais été à l’époque. C’est juste que cela fait bien longtemps que je ne suis plus exactement la Poppy explosée qui ne tient debout que pour la prochaine nuit d’ivresse. Et d’un autre côté, je ne serais pas moi si je reniais totalement ce que j’avais été. Finissant mon cocktail d’une traite après cette révélation, je me penchais plus encore vers Brythe, effleurant son bras histoire d’attraper la première bouteille à ma portée et de remplir mon verre.




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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 15:04 par Invité


❝ AGAIN, AND AGAIN.❞
Abberline & Brythe


Bien évidemment que la nouvelle de son célibat allait en ravir plus d'une à la maison d'édition. Elles étaient toute à l'affut de ses mouvements et paroles, le moindre sourire était soumis à interprétation. Encore une fois, sa position sociale et son compte en banque avaient fait des victimes. Son hypothétique épouse pourrait-elle supporter cela? La pression sociale, les regards, les jugements, l'envie, la jalousie... Il en doutait.
La bombe larguée, la jeune Abberline s'était comme rendue compte de la distance qui les séparait, soit à peine 50 centimètres. Gabriel pouvait à nouveau sentir son parfum; que portait-elle? Sa peau devenait une obsession, son visage ne laissait rien apparaître et était toujours aussi inexpressif qu'à l'habitude. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'imaginer ses lèvres cavaler le long de sa gorge avec engouement, suavité; il jouait un jeux des plus dangereux. Quand elle détourna le regard, il eut un air triomphant; c'était une première victoire seulement Poppy ne comptait pas perdre aussi facilement. Ses joues prirent une teinte rosées et là un sourire fendit les lèvres du brun. Sa question lui fit arquer un sourcil et cela prit une tout autre tournure: il en savait à la fois suffisamment sur sa vie mais pas assez, c'était contradictoire. Le londonien savait où elle vivait, le nombre de frères et soeurs qu'elle avait, que son jumeaux était un dileure né, que ses deux parents étaient décédés, son père réputé violent, sa famille avait été mis sous assistance sociale sans pour autant découvrir les failles de leur géniteur.
Oui, il savait bien des choses mais ce n'était pas ce qu'il recherchait. Tout cela n'était que des éléments de son histoires, des épreuves qui l'avaient forgées. Lui, voulait connaître la mélancolie de ses toiles, de vrais éclats de joies de sa peur, les sentiments qu'elle pouvait nourrir à l'égard de son enfance. Ces informations en se trouvaient pas dans des dossiers.
_ Rien d'intéressant, lui répondit-il de sa voix grave.
La jeune illustratrice se pencha en avant, ils passèrent de 50 centimètres à 30 centimètres de distance. Il ne bougea pas, resta là à la contempler d'un peu plus près mais des envies peu catholiques l'assénaient. Elle lui murmura presque ses prochains mots et il pouvait sentir son souffle chaud: Brythe contracta la mâchoire.
_ Genre ou non, vous êtes belle Poppy. Ces matières seraient ravissantes sur vous, conclue-t-il avec autant de calme qu'il en était capable.
Cette dernière réduisit encore la distance: 20 centimètres. Elle gagnait trop de terrain à son goût. Effleurant son bras, elle se saisit d'une bouteille d'alcool afin de remplir son verre vide. La jeune femme l'avait bu d'une traite précédemment ce qui prouvait bien l'oppression ressentie. Elle détestait le contact; c'est ce qu'avait remarqué plus tôt le brun. Ce n'était qu'effleurement. Chaque fois qu'un individu posait sa main sur elle, elle se contractait par nervosité: ce devait être dû aux coups. Allant un peu plus dans la provocation il attrapa une des mèches de son acolyte; elle avait de long cheveux brun et étaient incroyablement doux- cela l'étonna un peu. Son index et son pouce s'amusait à tester la texture de façon délicate, finalement il lui plaça derrière l'oreille.
Le jeune homme, à son tour, se rapprocha: cette fois-ci il en fallait peu pour que leur visage s'entre-choquent.
_ Ne jouez pas à ce jeux avec moi, vous risqueriez de perdre mademoiselle Abberline, glissa-t-il alors.




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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 18:26 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Again, and again
En quelques secondes, l’ambiance avait changée. Comme si nous n’étions ni l’un ni l’autre capable de respecter un statu quo lorsque nous étions seul. Notre jeu était automatique. Se provoquer l’un l’autre si naturel que j’eus l’impression que cela durait depuis des années. Mais ce n’était pas le cas. Il demeurait une énigme, et même s’il lâchait quelques bribes, il m’était difficile d’agir pour le coincer. Car Brythe avait de la ressource, beaucoup de ressource et cela continuait de compliquer les choses. Sa réponse à ma question me fit sourire. J’étais sur papier un véritable ange. La jeune fille orpheline qui a réussi. Tandis que certains membres de sa fratrie ont du mal à s’en sortir je suis la vitrine du succès. Arthur m’a souvent rabattu les oreilles avec ça. Parce que bien sûr, il m’avait dit qu’une enquête avait été faite sur moi. On ne doit pas compter entrer dans une maison d’édition avec des investisseurs si riche sans avoir droit à une recherche d’antécédents. Les miens n’étant pas judiciaires, il était plus compliqué de trouver quelque chose d’important. D’intéressant. Quelque chose qui pourrait servir comme levier. Et je savais bien qu’un homme comme Gabriel pourrait être intéressé par cela. C’est pourquoi je ne me dévoilais jamais vraiment au travail. Quant à mon passé en tous cas. On ne pouvait jamais savoir d’où une fuite viendrait. Et je tiens beaucoup trop à mon travail pour prendre le risque de le perdre ainsi. « C’est sans doute mieux comme ça. » lâchais-je honnête. En effet, au bout d’un instant je me dis qu’il était meilleur qu’il ne sache rien de tout ça. L’image qu’il avait de moi était flatteuse et c’était plaisant. Alors même si ce n’était vraiment pas réel, je trouvais ça apaisant. Que l’on puisse me penser digne de la soie et du satin après tout. C’était une utopie, un fantasme, et ce n’était pas si mal. Immédiatement, cela me dit penser à Savannah. La cadette de la fratrie. Celle qui se considérait comme une princesse, et que je ne pouvais pas encadrer car elle prenait tout ce qu’elle voulait. Ce que je ne pouvais plus supporter après toutes ces années. Et surtout après qu’elle m’ait volé mon copain juste avant le bal. Même si les fantasmes étaient charmants, nous ne serons jamais des princesses de contes de fées. Nous resterons des Abberline, constamment en proie aux désillusions et à la souffrance. J’avais fini par m’y faire avant d’avoir l’âge de voter.

Alors que la distance entre nous était minimale, il continuait de me déstabiliser abordant ma prétendue beauté. Une fois la gêne passée – et mes joues virant probablement au cramoisi – je levais les yeux au ciel. Après avoir vidé mon verre et l’avoir emplis de nouveau, je m’apprêtais à rétorquer que la beauté c’était vraiment quelque chose de subjectif et que la plupart des gens trouvaient juste la symétrie belle chez les autres, et que cela prouvait que beaucoup de personnes ne regardaient pas vraiment. Mais je ne pus le faire. Non. Car, il me cloua totalement sur place. Soudainement, il rompit totalement la distance entre nous. Pas entièrement, le bar faisait toujours office de séparation, bien sûr. Mais sa main se perdit dans quelques mèches folles de mes cheveux mécontents d’avoir été retenus par mon chignon. Tranquillement, il replaça mes cheveux derrière mon oreille, avant de s’approcher un peu plus. Une fois qu’il eut lâché mes cheveux, je respirais de nouveau me rendant compte que j’avais été en apnée tout du long. Il m’était difficile d’être prise par surprise. C’est pourquoi j’étais entreprenante avec les hommes lorsque je voulais quelque chose. J’avais besoin de contrôle et de maitrise, même si je ne paraissais pas comme ça, hors relations très privées. Déglutissant difficilement lorsqu’il parlait de jouer, je savais bien qu’il aurait l’avantage si nous continuions sur ce terrain. « Ce que vous savez vous l’avez appris en m’observant. J’ignore comment vous faites pour savoir ce qui… enfin, vous voyez. » expliquais-je montrant la proximité entre nous et mes cheveux. Comment pouvait-il me lire si aisément. Comment quelqu’un d’aussi blasé qu’il semblait l’être pouvait avoir les sens aussi aiguisés. Cela me rendait dingue qu’il puisse me lire comme ça. Qu’il ose me complimenter ainsi n’ayant probablement qu’un but secret. Inconfortable, je bus une autre gorgée. Immédiatement, je fronçais les sourcils sentant l’alcool me brûler presque le fond de la gorge. Bon sang, c’était fort. Assez pour rendre les choses moins grave puisque je penchais la tête regardant mieux Gabriel, sentant mon estomac être réchauffé une fois que la boisson l’eut atteint. « Vous êtes très symétrique vous aussi. » avouais-je alors, hochant doucement la tête « Quant au jeu dont vous parlez, vous savez bien que je n’arrêterais pas. Je n’aime pas perdre. Vraiment pas. » continuais-je sérieuse songeant une fois de plus que j’avais déjà bien assez perdu. Souhaitant que les choses redeviennent plus légères je me saisis d’un élément qu’il avait avoué plus tôt, lui lançant un sourire charmeur « Vous savez cuisiner quoi ? A moins que vous n’ayez dit ça que pour me rassurer et que vous espérez me souler tellement que je vous raconterais toute ma vie, histoire que vous puissiez passer à autre chose. » débitais-je en souriant, reprenant une gorgée de mon verre appréciant cette fois l’amertume du breuvage que l’on pouvait sentir en arrière-plan.  





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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 19:16 par Invité


❝ AGAIN, AND AGAIN.❞
Abberline & Brythe


Une de ses mèches entre ses doigts, son souffle se stoppa; c'était comme si le temps s'était arrêté pour elle. Gabriel décréta qu'il avait assez joué ainsi de ses émotions et recula de quelques centimètres. Il haussa les épaules lorsqu'elle expliqua vaguement que Brythe pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Cette aptitude il l'avait eu depuis toujours, c'était comme naturel. Richard, son père, avait été la toute première personne qu'il avait tenté de décrypter les émotions mais il était muni comme d'un rempart infranchissable, ainsi l'homme resta une énigme.
C'était un passe-temps désormais pour lui. Il était plus simple pour lui de prendre cobaye autrui que de s'intéresser à ses propres émotions, il aimait la simplicité et il était aux antipodes de la définition.
Poppy déglutit sa première gorgée et essayait de réprimait une grimace; il en rit un instant. Le jeune homme regarda la bouteille, elle avait fait un "bon choix" pour se retourner la tête, du whisky japonais. 60% en degrés et âgé d'une soixantaine d'année- assez pour relever l'amertume de l'alcool.
_ Très bon choix, murmura Gabriel, un sourire sardonique aux lèvres sachant très bien que ce n'était qu'un pur hasard et qu'elle n'aurait certainement pas porté son choix sur une bouteille d'une telle valeur.
Il la suivit dans "dégustation" d'alcool et bu d'une traite son cocktail avant de prendre un nouveau verre et d'y verser de la boisson japonaise. Gabriel bu à nouveau d'un trait, à nouveau, sans broncher. Il se resservi- la soirée risquait d'être longue.
_ Symétrique, c'est votre façon d'avouer que je suis à votre goût? questionna le jeune homme un ton moqueur. Il déposa la bouteille sur le comptoir et fixa à nouveau la jeune femme. La teinte rouge à ses joues avait disparue, du moins presque entièrement. Le rosé persistait à son plus grand plaisir mais cela devait être dû à la chaleur environnante ou celle créée par l'alcool, à voir.
_ Mademoiselle Abberline, personne ne perd à ce jeu. Il y a, au contraire, tout à y gagner, expliqua-t-il d'une voix suave. Le jeu de la séduction. C'était un des seuls ou le perdant pouvait gagner aisément.

Elle désirait que les choses deviennent moins sérieuse, provocante. Sa question suivante dérogea totalement à leur conversation. Il secoua légèrement la tête en signe de désapprobation.
_ Tout d'abord je n'ai pas besoin de vous faire boire pour que vous me racontiez votre vie, il lui enleva le verre des mains et le déposa le plus loin possible sur le bar. Je veux que vous vous confiiez parce que vous le désirez Poppy. Ensuite, je sais cuisiner et je refuse toute moquerie de votre part, c'est une longue histoire... soupira-t-il sourire aux lèvres.
Un silence s'installa, il la regarda un moment, hésitant à se dévoiler un peu plus. Il claqua sa langue conte son palet avant de la faire passer rapidement sur ses lèvres afin de les humidifier. Sa main gauche vînt s'immiscer dans son coup et y exerça une légère pression comme pour le détendre- c'était typique de son malaise. Finalement, il revînt à lui avec un sourire nostalgique aux lèvres.
_ Ma petite soeur adorait le Fish&Chip. Richard lui a acheté ce restaurant pour qu'elle puisse en manger à sa guise et d'ailleurs elle ne ratait jamais une occasion pour, avoua-t-il en riant. Dès que nous venions, Azalée s'infiltrait en cuisine. Le chef, qui a pris sa retraite il y a deçà 5ans, a craqué pour elle et la prenait sous son aile. Je la suivais partout, j'étais trop effrayé que quelque chose lui arrive, du coup nous avons appris ensemble deux ou trois notions, enfin de quoi nous débrouiller seuls.







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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 20:39 par Invité
Gabriel ∞ Poppy
Again, and again
Tandis que je buvais, je ne sais trop quoi, il se moqua de moi lorsque je fus surprise par la teneur en alcool de ce que j’avais versé dans mon verre. Lorsqu’il appela ça un bon choix, je conclus que cela devait être quelque chose de rare et précieux. Mais ma première impression resta la même. J’avais l’impression d’avoir avalé un mini-dragon. Avec la seconde gorgée, j’apprenais à aimer le dragon, et l’amertume qui venait après était agréable. A son tour, il avala d’une traite son cosmo et bu ce qui s’avéra être du whisky. Bon sang, c’était le genre de bouteille qui devait avoir pour prix la moitié de mon salaire mensuel. Néanmoins, sentant sa douce chaleur irradier dans mon corps entier cela me sembla moins important. Puis, après tout si ça avait été important Gabriel se serait inquiété, non ? A vrai dire, s’inquiétait-il pour quelque chose parfois ? Enfin… à part lorsqu’il se trouvait en altitude, bien sûr. Je ris lorsqu’il me demanda si la symétrie de ses traits faisait que je le trouvais à mon gout. Un instant, je me mordais la lèvre observant ses traits avec plus d’intérêt que je ne l’avais jamais fait. Il était très symétrique, certes. Mais c’était d’autres éléments qui retenaient mon attention, son regard lui donnait un charme fou, et sa mâchoire parfaitement agencée au détour de ses traits fins étaient presque enchanteurs. En tant qu’artiste, il était très intéressant à observer. Pourtant, ce fut un souvenir qui me fit cesser de réfléchir. Celui de son sourire, il était presque trop parfait à se la jouer apollon. Pas lorsqu’il souriait, il semblait tellement humain, et naturel que c’était sans doute ce qui me faisait le trouver parfaitement irrésistible. Poussée par l’alcool, je fus totalement honnête « Les anthropologues disent qu’on est attirés par la symétrie. C’est ce qui construit les standards de la beauté, chez nous autres les hommes. En tant qu’artiste je m’efforce de ne pas me laisser impressionner. Mais c’est extrêmement compliqué avec vous, surtout quand vous souriez. Là, vous êtes à mon goût. » débitais-je, sachant pertinemment que j’allais regretter ce que je venais d’avouer un jour. Néanmoins, nos vies sans erreurs n’auraient probablement pas la même saveur. Je ne pus m’empêcher de me tendre un peu plus lorsqu’il déclara que personne ne perdait à ce jeu-là. Bien sûr que si. Il ne le savait seulement pas. D’ailleurs, il ignorait qu’il m’était impossible de perdre car je n’étais pas totalement ouverte sur ce point-là. Je faisais mon possible pour ne pas être lisible à ce propos. J’aimais le provoquer, être provoquée aussi un peu. Toutefois, je ne pourrais pas le suivre éternellement, ou je risquais de me brûler les ailes. Ou pire, m’épanouir, aimer ça plus que raison et finir par endurer des souffrances que j’aurais pu m’éviter. Au fond de moi, je savais bien que Gabriel était un risque que je ne pouvais pas prendre. En plus de mes réticences, il y avait lui… Bien que totalement différents, je sentais bien qu’il avait raison lorsqu’il disait que nous étions fait du même bois. Aussi stable d’apparence mais aussi détruits à l’intérieur. C’était quelque chose de bien trop complexe, même pour l’optimiste que j’étais.

Mon revirement de conversation ne lui plut pas. J’en étais bien consciente. Néanmoins, je n’étais pas aussi à l’aise que lui pour parler de certaines choses. Il le savait bien sans avoir besoin d’enquêter trop longtemps. Le fait était qu’il y avait déjà un passif trop important entre nous pour que nous couchions ensemble sans répercussion un de ces jours. Cela ne m’était jamais venu en tête. En même temps, faire tomber mon portfolio devant lui dans l’ascenseur avait un peu défini notre relation et mis en perspective les éléments.
Mon verre disparu presque aussitôt que j’eus déclaré qu’il souhaitait me faire boire afin de me faire révéler des informations à mon propos. Et sa réponse me fit méditer. Pourquoi souhaitait-il que je me confie de mon plein gré ? Je me retrouvais à être totalement perdue. Un instant avant, il semblait clair qu’il faisait certaines choses par pure séduction, et le voilà qu’il semblait sérieux. Le fait qu’il dise que c’était une longue histoire me fit penser qu’il n’allait pas en dire plus. Je m’apprêtais alors à réclamer mon verre de whisky hors de prix lorsqu’il continua. Je souris lorsqu’il m’expliqua son histoire, parvenant presque à visualiser une version plus jeune, et probablement plus heureuse de lui se balader dans ce restaurant, veillant sur sa cadette avec un air inquiet. Automatiquement, mon cœur se serra. Il semblait l’aimer énormément, c’était clair même. La façon qu’il avait de prononcer son prénom, et la tendresse enrobée de mélancolie dans sa voix lorsqu’il racontait son anecdote. Sans m’en rendre compte, j’attrapais sa main tentant de me montrer réconfortante. Mais je savais que cela ne changerait rien. J’avais été triste lorsque ma mère était morte. La rancœur était arrivée après, avec les excès de notre géniteur. Quand j’avais compris qu’elle ne serait plus jamais là, même si elle en avait souvent clairement ras le bol de nous, il y avait ces moments. Simples, et heureux, où elle parvenait à être maternante. Qui faisaient qu’on l’aimait malgré tout. Malgré tout, ce n’était rien. Oui, rien en comparaison de perdre un des membres de ma fratrie. Je les aimais tous tellement que je savais ne plus pouvoir vivre normalement sans eux. Et je n’imaginais juste pas ma vie dans un monde ne comptant plus Jules parmi lui. Ma compassion, fut la preuve que j’avais eu vent du funeste destin de sa petite sœur, alors je n’en rajoutais pas à ce propos, me contentant de rebondir sur autre chose. « Je vous taquinais, je suis certaine que vous vous débrouillez à merveille. Et je suis sûre que vous êtes un grand anxieux au fond. Je dis ça en connaissance de cause… je ne pourrais jamais oublier que vous m’avez littéralement tirée du toit, l’autre fois ! » m’exclamais-je calmement, ma main toujours sur la sienne. « Les choses qu’il y a à savoir sur moi… Ce n’est ni amusant, ni brillant. C'est plutôt sombre et tordu. Vous risqueriez d’être déçu au bout du compte. » déclarais-je après un moment de silence.






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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 22:31 par Invité


❝ AGAIN, AND AGAIN.❞
Abberline & Brythe


"Là, vous êtes à mon goût", le sourire qui occupait déjà son visage s'étira encore plus. Il baissa un instant son regard, elle avait avoué qu'il lui plaisait: il avait été complimenté de nombreuses fois, agences de mannequins, jeunes femmes mais cette fois-ci c'était totalement différent. Indifférent quant à ces belles paroles, avec Poppy Gabriel devenait soudainement sensible. S'il pouvait lire dans ses pensées et voir le regret qu'elle nourrissait à cet instant, il s'empresserait de lui avouer que jusqu'ici beaucoup de personne ont tenté de lui faire croire qu'il était empli d'une bonté cachée et d'un charme singulier mais qu'elle était la seule à croire jusqu'à présent.
Son air d'étonnement quand il affirma qu'il désirait qu'elle se livre en toute liberté l'amusait fortement. Brythe savait pertinemment que les douleurs du passé étaient ardue à avouer, que les failles qui font de nous ce que nous sommes étaient certainement celles que l'on ne souhaitait pas évoquer. La forcer ne le conduirait à rien et il voulait -pour tout l'or du monde- être cet être disons exceptionnel, ou du moins particulier pour lequel elle pouvait s'ouvrir. Le sourire qu'elle lui avait offert, avait été pour lui une petite parcelle de bonheur; cette émotion qu'elle avait arboré quand il avait rit lui murmurait "Offrez moi votre rire et je serai à vous". C'était si agréable, limpide et délectable qu'il ne pourrait pas s'en lasser. La sérénité qu'il avait tant recherché durant ces douze dernières années ne fut trouvée que dans cette ascenseur, ce fameux jour de semaine: il avait tout oublié pour ne voir qu'elle à ce moment précis.
À cet instant alors qu'il pouvait comprendre à quel point tout cela la gênait et qu'elle ne pouvait pas agir à sa guise à ses côtés dû à la hiérarchie et sûrement leur statut social bien trop éloignés, il aurait voulu être un simple serveur ou portier afin de la séduire en toute impunité, la ramener chez lui et la regarder infatigablement quand elle serait plongé dans un sommeil profond ou le matin en se préparant dans la salle de bain. Les yeux baissés, il fronça les sourcils: il se sentait totalement perdu.
À ce même moment, elle posa sa main sur la sienne alors qu'il lui avait fait le récit d'une période de son enfance; c'était clair, elle aussi s'était renseigné sur son compte. C'était de bonne guerre, malheureusement Gabriel n'était pas de cette avis. La jeune Abberline avait appris pour la mort de sa soeur il deçà douze ans. Qui avait bien pu lui dire? Tout le monde. La famille Brythe avait beau contenir l'information, les répercussions que cela avait eu sur sa mère n'avait pas été anodin. Pire, le secret médical de leur psychologue n'avait pas été respecté, non cette nouvelle était bien trop croustillante. Le londonien retira sa main aussitôt qu'il la pu et il la dévisagea- sans pour autant le vouloir. Cela l'avait refroidi. Ainsi il s'écarta complètement, creusant un fossé entre eux deux.
_ Tout n'est qu'obscurité, vous le savez bien après tout. Les employés de la maison d'édition ont dû vous renseigner, expliqua-t-il d'un ton froid et si distant.
Même la populas était en courant et ne pouvait s'empêcher de faire sa langue de vipère. Pitoyable, c'était le seul mot qui lui venait à l'esprit. Il recula d'un pas, passa autour du bar et se plaça aux côtés de l'illustratrice.
_ Ma soeur est morte il y a douze ans. Elle n'était âgée que de 7ans. Ils n'ont remonté son corps frêle et bleu qu'une demi-heure après. J'ai compris dans la minute qu'elle était décédé: sa cage thoracique ne se soulevait plus. Ses poumons étaient emplis d'eau, sa voix était emprunte de dégoût.
Le visage de Gabriel était devenu soudainement pâle et une haine baignait littéralement les mots qu'ils prononçait. Une vision d'horreur lui apparaissait presque devant les yeux: Azalée déposée sur la terre, inerte.
_ Votre curiosité est-elle satisfaite? Bien. Allons manger à présent. Il conclue la conversation en balayant quelque once d'émotion existante et bu cul sec son verre de Whisky ainsi que celui de la jeune Abberline avant de se diriger vers les cuisines.


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