(✰) message posté Sam 16 Mai 2015 - 10:53 par Invité
« Tic, tac. » Andrew se raidit douloureusement aux mots de l’homme, son regard fixant le canon de l’arme qu’il pointa brièvement contre eux. La brûlure des coupures qu’il avait aux bras était un rappel douloureux du fait que ce qu’il était en train de vivre n’était pas un cauchemar et encore moins le simple fruit de son imagination, et il s’obligea à inspirer profondément, son cœur battant à tout rompre à l’intérieur de sa poitrine. La panique était là, bien présente, et en réalité la seule chose qui l’empêchait de lui céder la place était la présence de Clarence, juste à côté de lui. Il ne se souvenait pas très bien de comment toute cette histoire avait commencé, mais il savait pertinemment que s’il se retrouvait à cet instant à ses côtés sur le sol de la banque, c’était parce que dès que les premiers coups de feu avaient retentit il s’était simplement précipité vers lui. Sans réfléchir réellement, sans hésiter, il avait juste agit instinctivement, la panique de le voir blessé grièvement, ou pire, étant plus forte que celle de se faire blesser – ou tuer – lui-même. A cet instant, il avait complètement oublié les raisons – surement stupides – qui l’avaient poussé à nouveau a le fuir pour juste se concentrer sur lui. Et les voilà, tous les deux au sol menacé par un inconnu qui menaçait clairement de prendre la vie du plus jeune s’ils ne se dépêchaient pas de bouger. A cette idée son cœur rata plusieurs battements douloureux et il se retint de lever les yeux vers le criminel, sachant d’avance que le regard haineux qu’il lui lancerait forcément ne serait pas bien pris. L’idée qu’il puisse s’en prendre à Clarence, l’abattre… « Andrew… » » Sa gorge se serra et il quitta enfin l’autre homme des yeux pour se fixer sur celui qui venait de parler d’une voix beaucoup trop tremblante pour sa tranquillité d’esprit. Il ne se souvenait que trop bien de la crise d’angoisse qu’il l’avait vu faire il y a peu, et s’il venait à en refaire une à cet instant… Sa gorge se serra douloureusement et il se pencha un peu vers lui, les lèvres entrouvertes sur des mots qu’il n’arrivait pas à prononcer, trop effrayé lui-même. A la place, il attrapa doucement sa main tant pour essayer de lui transmettre il ne savait quoi qui lui permettrait de tenir que pour l’empêcher de toucher au bout de verre planté dans son genoux. Quand il le vit essayer de parler sans succès, quand sa prise sur sa manche se resserra, et quand le sifflement de l’air qui ne lui parvenait pas correctement se fit encore plus audible la panique grimpa un peu plus et il leva les yeux, les faisant courir sur le chaos autour de lui comme s’il y avait moyen qu’il trouve la solution de cette manière. Il fallait qu’ils bougent, sinon ils allaient le tuer, et s’il y avait au moins une chose dont il était sûr dans toute cette situation incompréhensible, c’était qu’il ne le supporterait pas. Il ne supporterait pas sa mort, il ne supporterait pas de voir son corps étendu sans vie, de croiser son regard vide de tout. Ce fut le poids sur son torse qui lui remit un peu les pieds sur terre, le faisant immédiatement baisser les yeux vers la tête de Clarence, appuyée contre lui. Il réussit à apercevoir son sourire tremblant et ça l’inquiéta plus qu’autre chose, mais ce fut la larme qui le fit enfin réagir. Sa main libre, celle qui ne tenait pas la main du plus jeune, glissa sur sa nuque et la pressa doucement alors qu’il se penchait un peu vers lui, sa voix tremblante s’échappant enfin de sa bouche. « Ca va aller, d’accord ? On va s’en sortir. » Il ne parlait pas fort, effrayé à l’idée que l’un des preneurs d’otage s’en prennent à eux à cause de ça. « Tu vas t’appuyer sur moi, et on va bouger jusqu’à la salle, et ça ira. » Il déglutit douloureusement et commença à bouger pour pouvoir se relever en l’entrainant avec lui, son bras passant dans son dos pour le soutenir. « Et après ça… Quand on s’en sera sorti… Je te jure que je te laisse plus. » Sa voix avait encore baissé d’un ton, et au fond il ne savait pas s’il le disait pour qu’il l’entende, ou juste pour faire de ces mots une promesse officielle, mais dans tous les cas, il savait que cette fois, il s’y tiendrait. La peur de le perdre qui le rongeait douloureusement à cet instant était bien trop puissante pour qu’il puisse accepter de le fuir plus longtemps. Mais avant, il fallait s’en sortir.
London is asking
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(✰) message posté Mar 26 Mai 2015 - 16:27 par London is asking
intrigue: groupe #1
LONDON CALLING TO THE FARAWAY TOWNS
Tous les otages étaient regroupés dans la salle de conférence et, quelque part, Peter savait qu’ils avaient déjà perdu beaucoup trop de temps. Furtivement, il observait les officiers de police rassemblés à l’extérieur de la banque, des gilets par-balle sur le dos. Ils sont trop nombreux, pensa-t-il, et un frisson le traversa. Il pensait à sa soeur, sans cesse, mais, pour la première fois, il envisageait également l’éventualité d’un échec. Et qu’allait-il se passer, s’il échouait ? Il reporta son attention sur les otages. Il y avait du sang, beaucoup trop de sang, comme tout ce que sa soeur avait bien pu perdre. Et, pour la première fois, il se rendait compte que ces personnes avaient une vie, elles aussi. Que ces personnes connaissaient les échecs également. Que ces personnes avaient peut-être elles aussi des problèmes. Que ces personnes avaient sans doute des petites soeurs dans le besoin, exactement comme la sienne. Il ne se rendit pas compte que les policiers, derrière lui, étaient moins nombreux. Il ne se rendit pas compte, également, que tout était devenu trop silencieux, à l’extérieur. Puis, finalement, Dean, qui faisait le guet, tomba à terre, une tâche de sang s’agrandissant . Et les forces spéciales pénétrèrent à l’intérieur de la banque. Ils eurent tous un instant de doute, un moment de flottement. Leeroy s’activa d’autant plus autour des explosifs, mais des agents l’encerclèrent et, s’il décida de ne pas se rendre, il fut abattu sans l’ombre d’une hésitation. Peter revint à lui quand il vit son partenaire tomber à terre ; sans réfléchir, il attrapa par le col le premier otage qui lui tomba sous la main (Caleb) et menaça de faire exploser sa colonne si les fédéraux continuaient de s’approcher. Il n’entendit pas les paroles qu’on lui lança. Il n’entendit pas les voix de ces personnes qui se mettaient entre lui et ses ambitions. Il ne sentit pas, non plus, la balle qui vint se loger entre ses deux yeux. Il ne vit pas son otage tomber à terre parce que ses doigts s’étaient appuyés automatiquement sur la gâchette. Il ne vit pas les otages se faire libérer par la police. Il n’assista pas à l’arrestation des deux derniers coéquipiers. Il ne vit pas non plus une dernière fois sa petite soeur. Tout ce qu’il vit, ce fut le noir.