(✰) message posté Mar 14 Avr 2015 - 23:09 par Invité
hands up everyone!
Caleb & Mila Hyland
✻✻✻Je suis collée à la vitrine comme un enfant qui passe devant le Disney store ou mon frère devant une boutique de jeux vidéos. Caleb fini par me rappeler sa présence et je me tourne vers lui avec des yeux suppliants et les mains jointes pour le supplier. « Je la veux. Elle est parfaite. Uni-sexe. Et super pratique! » « Tu te souviens qu'on sortait pour une crème glacée à la base? » Je fais une petite moue et bat des cils pour insister. « J'ai rien sur moi. Elle sera encore là demain au pire. » Yes, c'est dans la poche. Mais je la veux aujourd'hui. « Ou on peut aller à la banque et venir la chercher. » Je prends une voix toutes mielleuse avant de changer de stratégie. « Tu peux pas dire non. Je peux me claquer par terre et pleurer s'il faut. » Sourire angélique de gamine capricieuse, je l'embrasse et tire sur sa main pour le traîner jusqu'à la banque un peu plus bas dans la rue. Caleb abandonne la bataille, et je suis plutôt fière de moi. Je ne l'ai pas encore beaucoup ennuyé concernant ma grossesse, j'essaye d'être la moins chiante possible - du moins pas plus chiante qu'au naturel - pour ne pas qu'il s'échappe et m'abandonne avec Tic & Tac. Je ne prépare pas encore énormément l'arrivée des petits parce qu'on a bien le temps... Mais là c'est un coup de cœur et je ne compte pas rentrer à la maison les mains vides. L'argent en ma possession, je le place dans mon porte-feuille en évidant de frapper dans les mains comme une enfant qui a obtenu ce qu'elle voulait. Je ne réalise pas tout de suite la suite. « QUE PERSONNE NE BOUGE CECI EST UN HOLD-UP ! » Instinctivement - instinct très débile - je cherche du regard la personne qui prononce ses mots, comme si j'avais besoin d'une image pour imprimer ce qui se passe. Mon regard s'arrête effaré sur Zola, plus loin dans la banque. Le reste s’enchaîne beaucoup trop vite pour que j'en suive le sens... Je la vois plonger au sol, les coups de feux fusent dans tous les sens et j'ai juste le temps de me tourner en me protégeant le visage quand les coups de feux arrivent dans notre direction, brisant la vitre à nos côtés. Je m'abaisse en position accroupis pour épargner mon ventre des bouts de verres qui tombent par millier et sent le poids de Caleb s'écraser dans mon dos et parvient tout juste à le soutenir pour ne pas qu'il s'écroule. « Ne bouge pas. » Je murmure en le serrant contre moi. Je n'ose pas broncher de peur que les coups de feux reprennent. Je parviens à me tourner légèrement, assez pour me laisser glisser sur le sol pour mieux soutenir Caleb et réaliser que mes mains sont couvertes de sang. Je les éloigne de lui, prise de tremblements incontrôlables. Je vois les nombreux bouts de verre logés dans son dos sans pour autant osé y toucher. Je pourrais faire pire que mieux, déclencher une hémorragie, déchiré un organe ou que sais-je. Je suis impuissante et dans la peur qu'il aie pris une balle dans la foulée. « Ça va aller. Je te le promets. » J'ai zappé Zola, j'ai fait abstraction de toute autre personne présente et en oublie presque les ravisseurs : mon seul objectif est de le sortir de là. « Je suis désolée. » Ne pleure pas. Je murmure en passant une main dans ses cheveux tout en cherchant une issue de secours sans nous mettre en danger... Issue qui n'existe pas.
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(✰) message posté Mar 14 Avr 2015 - 23:29 par Invité
La douleur lui donnait envie de pleurer, mais ce n'était ni le bon moment ni le bon endroit. Elle aurait tout le temps de pleurer plus tard. De plus, l'adrénaline l'aiderait à tenir. Elle se releva en position assise au moment où Jonah arriva près d'elle. Elyon oublia de suite sa douleur quand elle vit que le jeune homme saignait de la tête. Il avait l'air légèrement assomé, et la blonde se promit de tout faire pour qu'il sorte vivant de toute cette affaire. Elle lui prit instinctivement la main, tout en essayant de comprendre ce qu'il se passait autour d'elle. "Je vais apparemment mieux que toi... Tu saignes Jonah!" Autour d'eux, d'autres personnes étaient en train de paniquer tandis que les criminels les dépouillaient de tout objets de valeur, mais Elyon était entièrement focalisée sur Jonah et sa blessure. "Ne t'inquiètes pas pour moi, ça va. Toi par contre..." Ils se cachèrent derrière un bureau à proximité, et Elyon se blotti contre Jonah, tout en gardant son bras abimé contre son ventre. Elle faisait son possible pour garder son sang-froid, car la panique n'aidait jamais. "On va s'en sortir Jonah."
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(✰) message posté Mer 15 Avr 2015 - 11:38 par Invité
hands up everyone!
Caleb & Mila Hyland
Une journée banale sous le ciel de Londres. Des gens dans la rue, le trafic routier, des piétons affairés. Des feux de circulation, des coups de klaxon, la rumeur de la ville qui montent depuis le bas de la rue et grossit au fil des pas. Serrant la main de Mila entre mes doigts, elle m’échappe pour coller son nez à une vitrine qui n’était jusqu’alors jamais entrée dans mon champs de vision. Je fixe l’enseigne du magasin pour enfant, la jaugeant du regard, tandis que Mila se met à trépigner. « Je la veux. Elle est parfaite. Uni-sexe. Et super pratique ! » Je hausse les sourcils, blasé. « Tu te souviens qu'on sortait pour une crème glacée à la base? » C’est peut-être utile de le préciser, en effet. A croire qu’elle possède une faculté tout bonnement innée pour s’éparpiller. Mon regard vagabonde jusqu’à la poussette en question – à laquelle j’ai terriblement du mal à trouver un intérêt sensationnel. Je finis par secouer la tête et hausser les épaules, croisant sa moue insistante. « J'ai rien sur moi. Elle sera encore là demain au pire. »« Ou on peut aller à la banque et venir la chercher. Tu peux pas dire non. Je peux me claquer par terre et pleurer s'il faut. » Bon sang de bon sang. Elle n’a pas l’air décidée à lâcher le morceau, je songe en levant les yeux au ciel. « Mila, on va avoir deux bébés. Deux. C’est pas la peine de te rajouter à la liste de ceux qui feront des caprices ». Elle ne tient même pas compte de ma réplique, et je me laisse traîner mollement jusqu’à la banque, où ma charmante épouse réuni les fonds nécessaires à son caprice du jour. « QUE PERSONNE NE BOUGE CECI EST UN HOLD-UP ! » Je me retourne, cherchant la blague. Sérieusement, on ne dit pas ça dans la réalité, n’est-ce pas ? Je n’ai pas le temps de réagir qu’une salve de coups de feu résonne et se répercute dans le hall chromé. Les gens autour de nous s’écroulent au sol, terrorisés, et je peine à comprendre la situation. La seule chose que je vois, c’est Mila, perdue dans cette enfer. La vitre autour de nous explose sans que je l’entende, tellement le vacarme est intense. Je glisse à mon tour au sol, sonné par l’agitation, le bruit, les élans terrifiés et désespérés. Les bouts de verre au sol brillent à la lumière, et que je sens des picotements dans mon dos. Tout ça n’est pas réel. Impossible. « Ça va aller. Je te le promets. » J’aurais presque envie de rire ; c’est à moi de la protéger, de lui promettre que tout va bien. Pourtant je suis là, impuissant. Il y a du sang sur le sol, pas beaucoup, mais ça suffit à semer la panique en moi. « Je suis désolée ». Je tente de me redresser mais je peine. Mes jambes sont engourdies, et j’ai l’impression d’être sonné. J’ouvre la bouche et la referme, avant de l’ouvrir à nouveau. « Mila arrête… Tout va bien. Ils vont prendre ce qu’ils veulent et basta » Je n’en pense pas un mot. On ne sait jamais ce que nous réserve le destin. Je finis par me redresser plus franchement. Ce n’est pas à elle de me protéger.
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(✰) message posté Mer 15 Avr 2015 - 19:16 par Invité
so pretty, so smart. such a waste of a young heart. ✻✻✻ Mes pensées confuses s’accumulaient dans mon esprit mais je ne parvenais plus à les dissocier. Je ne savais pas ce que je faisais là, non. Je ne savais pas ce qu’il se passait et je sentais la panique se déverser continuellement dans mes veines. J’avais envie de crier, de pleurer, de m’enfuir ; mais mon corps tout entier était figé, refusant de répondre aux signaux de mon cerveau perturbé. Je tentais de faire la liste de mes certitudes. La liste de tout ce que je savais à propos de cet instant. Mais rien, absolument rien, ne me venait, et la seule chose dont je semblais me souvenir était que Julian était à mes côtés. Les coups de feu continuaient de se faire entendre autour de nous, les sons étouffés parvenant jusqu’à mes oreilles enveloppées dans ses bras. Je sursautai à chacun d’entre eux. Je sentais mon cœur s’affoler à chaque fois qu’ils me surprenaient. Je ne comprenais pas, je ne comprenais plus. Mon esprit flottait, loin de mon cœur, indifférent à tout ce qu’il se passait, en proie à toutes mes pensées qui s’entrechoquaient violemment. Et, dans tout cela, j’avais également mal, mal à la tête, mal au niveau d’une de mes tempes, comme si un fer blanc s’enfonçait tout doucement dans ma chair. Etait-ce normal, cette sensation de déjà vu ? J’avais l’impression d’avoir déjà connu cet état. D’avoir déjà expérimenté une chose pareille. Mais, dans l’amas de mes souvenirs mélangés, je ne parvenais plus à dissocier le vrai du faux, le mensonge de la réalité. « Ne te fatigue pas… Tout ira bien… Le personnel est formé pour gérer ce genre de situation. » me murmura doucement Julian. Mais, justement, Julian. Quel personnel. Quel genre de situation. Je ne sais plus où on est, Julian. Je ne sais pas ce que je fais là, Julian. Je sais simplement que je suis à terre. Je sais simplement que j’entends des coups de feu. Je sais simplement que je dois m’inquiéter pour toi, pour nous. « Tous sur le sol, mains tendues ! » Une voix grinçante vint chatouiller mes oreilles et je sentis Julian me lâcher, pour finalement s’allonger à Terre. Ma tête me tourna violemment. J’avais l’impression de lâcher prise maintenant qu’il n’était plus à mes côtés ; je sentis ses doigts toucher doucement ma tempe et une douleur se réveilla dans mon crâne. « Tu as mal ? » J’hochai doucement la tête, alors que j’entendais des pas non loin de moi. « J’ai… J’ai m… Mal à la tê… Tête. » articulai-je avec difficulté, sentant les larmes monter à mes yeux sans que je ne parvienne à les contrôler. Julian, je veux partir. Je veux partir d’ici. S’il te plait. « Je ne s… Ne sais pas où est… Ce qu’on est. » poursuivis-je, des sanglots montant dans ma gorge. Mes pensées. Mes pensées allaient trop vite. Puis, finalement, surgissant de nulle part, on me donna un coup dans l’épaule et je laissai échapper un gémissement. « On se la ferme, l’estropiée ! » Je fermai les yeux, fort, si fort que je crus presque pouvoir oublier la salle autour de moi. Oublier les coups de feu. Les voix graves et inquiétantes. La seule chose que j’acceptais de la réalité était la main de Julian, que je serrais fort entre mes propres doigts.
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(✰) message posté Jeu 16 Avr 2015 - 3:09 par Invité
Malgré la douleur que ressentais la jeune femme, cette dernière se souciait finalement plus de moi qu'elle. Je lui fis un faible sourire. « Ça va aller... Juste un mal de crâne en perspective, c'est tout! » lui dis-je pour la rassurer, même si en vrai ma tête tournait de plus en plus et que j'avais mal au cœur. Je lui fis signe d'aller se cacher avec moi derrière le bureau qui était non loin. Avec un peu de chance, les bandits nous oublieraient bien vite et partiraient sans faire plus de dégâts. J'espérais que personne ne se fasse tirer dessus ou ne meurent. C'était dans ces temps-là que je trouvais terriblement dommage de ne pas être un super-héros. Ça réglerait bien des problèmes, comme en ce moment. « Ça va, je te jure! » lui dis-je. Il ne fallait tout simplement pas que je lui montre qu'au final, c'était bien tout le contraire. Je lui souris pour essayer de la convaincre que j'allais bien. « On va s'en sortir Jonah. » me dit la jeune femme. Je ne savais pas si elle essayait de se convaincre elle-même ou moi-même, mais entendre sa voix me rassurait en quelque sorte. Je la serrai tout contre moi en faisant bien attention de ne pas la tacher de mon sang et de ne pas faire mal à son bras. « Je pense que ce soir, on va être tranquille, n'est-ce pas? On refera notre sortie une autre fois, si tu es d'accord, bien sur! » commençais-je à lui dire tout bas pour que personne ne nous entendent. Faire des plans signifiaient que tout allait bien se terminer malgré la peur qui tenait en haleine mon ventre. « Tu veux venir dormir chez moi? Comme ça, je serai rassuré.... » lui dis-je, me voulant encore réconfortant. Penser au futur m'aidait à me garder sain d'esprit dans cette tourmente et ce chaos.
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(✰) message posté Ven 17 Avr 2015 - 11:02 par Invité
Now that I love you, i’m afraid of loosing you. ✻ Je l’aimais sans aucune restriction. La peur décuplait toutes mes émotions, et pendant une fraction de secondes, j’eus l’impression de souffrir le martyr sans réellement être blessé. Ma poitrine était accablée par les battements irréguliers de mon cœur. J’en avais presque la nausée. Et si Ginny succombait sous mes yeux ? Je déglutis en secouant la tête. Je devenais fou de temps en temps, avant de reprendre la raison. Je glissai sur le carrelage froid de la banque afin de me rapprocher d’elle. Je me redressai sur mes coudes, feignant l’indolence. Elle murmura avec lenteur. «J’ai… J’ai m… Mal à la tê… Tête. » Ses lèvres frémissaient au contact de l’air. Je pouvais sentir le sang et la terreur s’emparer de la pièce. Je plissai les yeux, incapable de soulager sa douleur. Ma respiration irrégulière s’embrouillait dans mes pensées comme si je n’étais plus maître de moi-même. Je ne savais plus contrôler mes excès de zèle lorsqu’elle était ainsi, en pleine détresse. « Je ne s… Ne sais pas où est… Ce qu’on est. » Et je finis par comprendre qu’elle était complètement désorientée. Je serrais ma prise sur ses doigts en signe de compassion, lorsque l’un des hommes armés s’approcha de nous. Sa voix s’éleva soudainement, défiant le silence qui régnait dans ma tête. « On se la ferme, l’estropiée ! » Il lui donna un coup de pied à l’épaule sous mon regard meurtri. Un éclair de folie traversa mon visage et je me redressai brutalement, prêt à lui sauter à la gorge, lorsque l’instinct de survie me rattrapa. « Tu n’es pas content ? » Je serrai mes dents jusqu’à ce que mes gencives craquent sous la pression de ma colère. Non, je ne suis pas content ! Il éclata d’un rire sonore en voyant mon visage s’allonger. Il ria si fort que son arme vibra contre sa paume fermée. Je me soulevai entièrement afin de relever ma tête aux traits dépités vers lui. Ginny, s’il te touche encore une fois … Mes veines tremblaient en crachant des flots de sang brûlants dans mon système. Chaque souffle d’air qui fouettait ma chevelure dorée était un nouvel affront du destin. Je fermai les poings en me détachant lentement d’Eugenia. J’étais complètement étourdi par mes intentions suicidaires, lorsqu’un gars, certainement le chef de bande, interpela mon bourreau. Il me fixa du regard pendant de longues secondes encore avant de rebrousser chemin. Pourquoi ne m’avait-il pas frappé ? Un pur hasard peut-être. Je retombai mélancoliquement. Le sentiment d’irréalité qui battait contre mes tempes renforçait mon profond malaise. Les murs tournoyaient autour moi comme pour annoncer un désastre immédiat. Je me retournai lentement vers Ginny, afin de prendre sa main à nouveau. Puis me rappelant qu’elle n’avait plus aucune notion du temps ou de l’espace je chuchotai à quelques centimètres de son oreille ; « Nous sommes à la banque. C’est un hold-up. » Et la chose qui m’effraie le plus, au-delà de ma propre mort, c’est la tienne. Ma vision devenue rouge s’embrumait devant moi, tandis que je cherchais une sortie de secours, ou le putain de bouton d’alarme. « Je vais te sortir de là… » Promis-je d’un air solennel. Je vais te sortir de là et tu auras une longue vie pleine et heureuse, parce que tu le mérites tellement. Ce lien qui germe au fond de ma poitrine est immuable, un jour je le crierais sur tous les toits. Un jour, le monde entier saura que tu es ma damnation. Je passai ma main à l’arrière de sa tête afin de la surélever légèrement. Je n’étais pas médecin mais je savais qu’elle ne devait pas faire d’efforts intellectuels trop importants. « Ne penses à rien… Je suis avec toi et le reste ne compte pas … Repose toi sur moi … » Sifflai-je en humant discrètement le parfum sucré qui s’échappait de ses cheveux.
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(✰) message posté Ven 17 Avr 2015 - 19:27 par Invité
Intrigue - Le casse du siècle
Maja Alvarez & les participants
Une fois de plus, je regarde l’heure à ma montre. J’ai l’impression que le temps ne passe pas et je me demande si je ne vais pas être en retard pour aller chercher Lucia à la crèche. Par mesure de sécurité, je décide d’envoyer un sms à mon frère pour savoir s’il peut y aller pour moi. A moins qu’il n’ait rendez-vous avec son éditrice aujourd’hui ? Le temps de réfléchir, j’appuie mon téléphone contre mon menton, dans un signe d’intense réflexion.
Citation :
Coucou frérot, je suis encore à la banque, est-ce que, le cas échéant, tu pourrais aller chercher Lucia pour moi ? Je te tiens au courant dans 15/20 minutes. Merci !
J’appuie sur envoyer et repense à ce qui m’amène ici. J’ai eu de la chance de pouvoir avoir un rendez-vous si rapidement avec mon banquier. En même temps, je ne lui ai pas caché l’urgence de la situation : je me suis fait voler ma carte bancaire hier en faisant des courses pour Lucia. Autant dire que je n’ai pas envie qu’on me vide mon compte en banque. Très honnêtement, j’aurais préféré pouvoir faire ça de chez moi, mais non. Il tenait à me voir pour signer des papiers et tout le toutim. Enfin… Je pousse un soupir et regarde une nouvelle fois vers ma montre. Pour une fois que j’en porte une, j’aurais peut-être mieux fait de m’abstenir, parce que passer mon temps à vérifier l’heure, m’agace de plus en plus.
Finalement, la porte du bureau de mon conseiller s’ouvre pour laisser passer la cliente qui était là avant moi. Celle-ci m’adresse un sourire que je lui retourne. Bien sûr, elle n’est pas responsable de ma tension. Je me lève pour prendre sa place dans le bureau quand un cri me fige sur place avant de me faire me retourner pour voir ce qu’il se passe :
« QUE PERSONNE NE BOUGE CECI EST UN HOLD-UP ! »
Une fraction de secondes plus tard, des coups de feu retentissent et me font paniquer. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Je n’ai pas le temps de réagir que la jeune femme qui était dans le bureau avant moi se jette sur moi pour me pousser. Hein, quoi ? Elle est malade où quoi ? C’est en me retrouvant au sol sous elle et en sentant un liquide chaud et poisseux couler sur moi. Néanmoins, je n’ai pas l’impression d’être blessée.
« Que… Que se passe-t-il ? Vous… Vous êtes blessée ? » je demande dans un murmure à la jeune femme au-dessus de moi.
Sans doute à cause du stress, mon accent espagnol est encore plus prononcé que d’habitude, bien que je sois en Angleterre depuis une quinzaine d’années.
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(✰) message posté Dim 19 Avr 2015 - 18:31 par Invité
she teaches you that your hands can make fire out of human bodies, she teaches you about gunpowder blood. ▴▴▴ Ce ne devait être qu’un simple détour. Un simple détour à la banque pour aller tirer de l’argent, avant de profiter d’un déjeuner avec Blake. Scarlet avait prétendu vouloir parler de son livre, qui avançait doucement, mais elles savaient toutes les deux à présent que ce n’était qu’un prétexte. Pourtant, lorsque la brune avait proposé l’idée, le cœur n’y avait pas vraiment été. Elle avait pensé qu’elle aurait oublié mais les mêmes pensées tournaient dans sa tête, les mêmes pensées l’empêchaient de réfléchir correctement. Elle avait vu le fait-part du mariage chez Olivia, toujours fièrement affiché sur le frigo, malgré ce que Blake lui avait promis. A présent, elle ne savait même pas si elle aurait au final préféré l’éviter ou non, elle ne savait même pas pourquoi elle avait proposé ce déjeuner, se sentant bien malgré elle blessée dans son amour propre. Scarlet inséra sa carte bancaire dans le distributeur situé à l’entrée de la banque et fit un sourire à Blake. Sa sœur se trouvait un peu plus loin, avec Julian et même si elle avait été réticente au départ à l’idée de la laisser seule avec lui, elle se doutait qu’il était trop lâche pour lui faire du mal en public. Pourtant, l’idée qu’il recommence, de quelconque manière que ce soit, lui tourmentait toujours l’esprit. Concentrée sur son code, la brune ne se rendit compte que quelque chose clochait que lorsque le cri des braqueurs, mêlé à ceux de la foule en panique, parvint à ses oreilles. Elle eut tout juste le temps de faire volte face avant de glisser au sol en position assise, s’appuyant contre le mur derrière elle, alors que les premiers coups de feu retentirent, la faisant sursauter. Machinalement, elle chercha la main de Blake à côté d’elle, la serrant dans la sienne une fois qu’elle l’eut trouvée, ses yeux scannant rapidement la salle alors que son cœur manquait d’exploser dans sa poitrine. Mais elle était incapable de voir sa sœur de là où elle se trouvait, probablement réfugiée au sol, elle aussi. Elle n’avait plus qu’à espérer que Julian s’occupe d’elle, elle qui n’avait pas le luxe de s’enfuir en courant si un danger se présentait. Finalement, Scarlet tourna son regard vers Blake, quelques secondes à peine s’étant écoulées depuis les premiers coups de feu. Son premier réflexe fut de porter son regard à son visage mais ses yeux furent rapidement attirés plus bas, sur le sang qui teintait rapidement les vêtements de l’américaine. Un vide se créa dans son esprit, ignorant totalement leur entourage, tandis que ses mains agissaient d’elle-même, se posant de chaque côté de son visage. « Blake ? Blake ? » dit-elle frénétiquement, tout bas, de peur qu’on l’entende. « Blake, réponds moi. » Elle avait l’air sur le point de perdre connaissance, ce qui ne fit qu’alimenter la panique grandissante que ressentait Scarlet. Lâchant son visage, elle approcha ses doigts de la blessure, constatant que ses mains étaient agitées de tremblements, qu’elle tenta en vain de contrôler. Elle avait vaguement conscience que dans ces cas-là, il fallait faire pression sur la plaie pour stopper l’hémorragie. Pourtant, en cet instant, cela lui paraissait absurde, le sang s’écoulant rapidement de la plaie de Blake, n’ayant pas l’air de pouvoir être arrêté par quoique ce soit. Se mordant la lèvre inférieure, elle s’exécuta tout de même, appuyant à l’aide de ses paumes, sans se rendre compte que ses joues étaient striées de larmes.
Il ne savait pas s’il avait connu pire en terme de douleur. Les agresseurs semblaient plus violents que la moyenne, ils semblaient vouloir faire dans le dissuasif à coup de pistolet. Pour le moment il avait réussi à l’entrainer dans un coin en retrait. Il n’avait pas envie de se faire remarquer, et ce n’était pas du tout le moment de paniquer, ça serait un bon moyen pour signaler leur présence. Phénomène assez rare, il posa la main sur le bras de la jeune femme pour la rassurer. Bien entendu il avait utilisé sa main encore clean, pas celle qui était souillée par ce rouge écarlate. « Doucement, ça va aller, ça ne semble pas trop grave ! » Des mots qu’on prononçait afin de se convaincre soit même que tout allait pour le mieux. Il fixa Maura, il n’osait pas trop regarder ce qui se passait dans le hall, savoir s’il y avait des blessées. « Ils vont prendre leur argent et partir ! Ensuite j’irais me faire poser quelques points de sutures ! » Il n’avait aucune envie de retourner dans un hôpital, il avait une sainte horreur de l’odeur javellisé et du comportement du personnel soignant.
Avec soin et en faisant extrêmement attention au bruit qu’il pouvait il détacha sa ceinture, le sang semblait avoir un flot anormal et il ignorait si une grosse artère avait été touché. Avec minutie il encercla sa cuisse avec, il réinséra l’extrémité dans la boucle et serra avec fermeté. Il dû étouffé un gémissement sur le moment, ce n’était pas extrêmement agréable comme sensation. Cependant d’autres personnes semblaient dans un pire état que le siens. Il n’était pas évident de jauger l’état de la blessure sur son torse. Encore une fois il pensait que retirer le morceau de verre était une très mauvaise idée, il détacha les boutons vers le bas, sans l’ouvrir totalement. « Tu crois qu’il faut le retirer ou non ? » Depuis le début il chuchotait, s’écrier et parler avec force était une condamnation à mort dans un braquage.
Son ventre ferme et bien conservé pour son âge était orné d’un joli éclat brillant, le sang qui s’écoulait était pauvre. Toujours avec le même ton extrêmement bas. « Je suis désolé de m’exposer ainsi ! » Il fallait qu’il soit blessé pour démontrer une dimension un peu plus humaine à sa personnalité. Il redressa son visage, il ne voulait pas qu'elle panique d'avantage, elle ne méritait pas d'être là.
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(✰) message posté Jeu 23 Avr 2015 - 16:15 par Invité
hands up everyone!
Caleb & Mila Hyland
Comment une journée peut changer si rapidement? Comment, en un claquement de doigt, j'ai pu passer d'une magnifique journée ensoleillée à choisir la poussettes de mes futurs enfants à mon mari en sang sous mes yeux? J'attends le réveil. Le moment ou je vais ouvrir les yeux, le cœur battant, et ou Caleb me prendra dans ses bras pour me rassurer. Tout a beau semblé irréel, je sais pourtant que ce que nous vivons est bel et bien réel... Inutile de me pincer pour le réaliser, la douleur dans mon ventre est suffisante pour me convaincre. J'ai l'impression d'avoir reçu un coup violent et tente d'essayer de m'en rappeler mais dans la précipitation, je n'y ai pas prêté attention. Peut-être me suis-je cognée en m'abaissant pou r éviter les verres? Non pas de mémoire. Inspirer, expirer.« Mila arrête… Tout va bien. Ils vont prendre ce qu’ils veulent et basta » J’esquisse un sourire. Il fait tout me rassurer mais c'est impossible, pas tant que les ravisseurs resteront das mon champs de vision. J'aimerais ne jamais m'être levée ce matin... Ne pas avoir insisté pour cette maudite crème glacée et encore moins pour cette poussette. Ça pouvait attendre demain. Mais tout va bien, ce serait bientôt fini et tout ira bien. Ma concentration est fixée sur ma respiration et Caleb pour ne pas prêter attention à la douleur insoutenable dans mon abdomen, que je tiens à ignorer. Il est hors de question que nos enfants soient pris au piège par la folie de ce monde, pas avant même d'y avoir mis un pied, je refuse que ce soit réel, que quelque chose cloche. Nous allons nous en sortir tous les quatre avec des petites égratignures. Toujours assise dans les débris de verre je tire sur la main de Caleb qui se redresse dans un mouvement brusque. « Caleb baisse toi. Tu vas te faire tuer! » Je crie en murmurant pour ne pas faire de nous une cible vivante. Je n'ai pas besoin qu'il joue au héros, j'ai besoin de lui en vie. Qu'il s'abaisse et reste inerte et inexistant aux yeux des autres... jusqu'à ce que quelqu'un vienne nous sortir de là, si quelqu'un le fait. Sans lâcher sa main, je baisse machinalement les yeux vers mes cuisses en réalisant que celles-ci sont humides et les découvre en sang. Pas de panique, tout va bien. Ça peut arriver. Dans un calme surréaliste, je détourne le regard pour le reporter sur mon mari, seule personne qui compte pour l'instant, en tirant une nouvelle fois sur sa main, les yeux suppliants pour qu'il me rejoigne au sol.