Do you ever wish you had a second chance to meet someone again for the first time?

do you understand that we will never be the same again? do you understand that we will never be the same again? the future's in our hands and we will never be the same again. these are the things, the things we lost. the things we lost in the fire. ✻✻✻  La salle d'entrainement était quasiment vide, il n'y avait que Kyle et moi au milieu du grand ring blanc. Je n'étais pas surprise, en pleine semaine, l'affluence du centre n'était aussi important que le week-end, les londonniens travaillait presque  tous la semaine. J'en avais profité pour demander à Kyle Philipps, un de mes proches amis du centre de m'accorder une autre leçon de boxe. Après une vingtaine de minutes d'exercice, il me proposa un combat dans les règles de l'art, que j'accepta sans hésiter. Un coup à un droit, un coup à gauche, un autre à gauche puis un autre à droite. J'esquivai les coups de Kyle a une vitesse impressionnante. Et je tentais de renchérir à grand coups de gants de boxe, prenant le temps de respirer on m'avais appris. Je maîtrisais les esquives à la perfection mais les attaques n'étaient pas encore mon fort, j'avais du mal à riposter et Kyle continuait de gagner du terrain sur moi. Sa taille bien plus imposante, sa pratique et ses connaissances des technique de boxe réussirent à me mettre au tapis au bout d'une dizaine de minutes d'un combat acharné. Un record d'endurance pour moi. J'avais commencé à prendre des cours de boxe il y a à peine quelques mois, après mon agression, ne voulant plus jamais me retrouver dans cette situation de détresse. Face contre terre, Kyle retira ses gants de boxe, son dentier de protection et me tendit la main pour que m'aider à me relever. « C'était pas mal Hawkins... Tu apprends vite. Tu devrais plus protéger ton flanc gauche, ça te fait défaut à chaque fois. » m'intima il alors qu'il m'aidait à retirer mes propres gants. J'étais pleine de sueur et ma respiration était saccadée. Je lui fis signe de la tête, mon palpitant à grande vitesse. Ce sport demandait plus d'énergie que les cours de fitness et de coaching que je donnais habituellement, j'avais parfois du mal à m'y habituer. « C'était même plus que mal avoue-le Phillips. J'ai même failli d'en décrocher un dans la mâchoire! » m'exclamais avec entrain après avoir retirer mon propre dentier de protection. Je pris ma gourde estampillé aux couleurs du centre au coin du ring et m'aspergea le visage avec. Le froid me vivifiait le visage et soulagea mon visage brulant de sueur. J'étira mes bras au dessus de ma tête, faisant craquer mon dos par la même occasion. L'adrénaline redescendait petit à petit.  « Je l'avoue, mais je reste plus rapide que toi! J'ai un autre cours qui commence dans cinq minutes, on remet notre entrainement à la semaine prochaine? » me demanda-il jetant un coup d'oeil à l'énorme horloge sur le mur d'en face, il était presque onze heures et mon prochain cours de fitness allait bientôt commençait. « Avec plaisir, je serai au rendez-vous, je vais devoir filer aussi. On se croisera aux vestiaires, bye Kyle! » expédiais-je, prenant ma serviette et ma gourde, je sortis rapidement de la salle d'entrainement de boxe et parcourus les couloirs du centre avec une aisance naturelle. Je connaissais les lieux comme ma poche et salua quelque habitués au passage.

Vu l'heure, je n'avais pas le temps d'aller me doucher avant mon prochain cours. J'épongea mon visage encore humide avec ma serviette et rentra la salle aux grandes baies vitrées où mon coeur allait avoir lieu. Plusieurs élèves étaient déjà là et je les salua d'un signe de tête. J'aimais la ponctualité au travail et mes élèves le savaient, elles n'étaient presque jamais en retard. Oui, elles, c'était essentiellement des femmes qui prenaient mes cours, afin de remettre leur corps en forme après les fêtes de Noël ou après avoir eu un enfant. L'heure de cours passa aussi rapidement que les autres, les femmes étaient motivées et je connaissais ma routine sur le bout des doigts. Un exercice de gainage par ici, des étirements par là, j'avais l'habitude et c'était une routine que j'affectionnais tout particulièrement. La baie vitrée donné accès à toute l'entrée du centre. De nombreuses fois, les autres membres s'arrêtaient pour regarder ou faire des signes affectueux aux femme présentes dans le cours. Ce côté conviviale me plaisait, le centre était une seconde maison pour moi, j'y travaillais depuis bientôt quatre ans, ayant trouvé ce boulot juste après mon diplôme j'avais gravis les echelons assez rapidement et m'était créer une communautés d'élèves assidues. Le cours se termine sur les cours de onze quarante-cinq, je souhaita une bonne semaine et sortit de la salle ma gourde et serviette sur les épaules, direction les douches réservés au personnel. J'en avais grandement besoin.

Hélas non, la douche ne serait pas pour maintenant, pas avec ce grand brun qui me fixait. Je l'aurai reconnu entre mille, et lui aussi apparemment. Jake Cavendish, mon premier amour que je n'avais pas vu depuis des années devant moi. Aussi ébahie par ma présence que moi par la sienne. Mon taux d'adrénaline qui avait chuté après mon cours de boxe remonta en flèche lorsque mon regard croisa celui de ce grand brun que mon coeur avait tant chéri des années auparavant. Il posa les papiers qu'il tenait dans ses mains et fis quelque pas vers moi. « Elliana Hawkins, ça alors ! » dit-il étonné de me voir ici, en ce lieu. Londres était une ville immense, je ne l'avais pas croisé en dix ans après mon retour des Etats-Unis et il fallait que Jake ré-apparaisse dans ma vie quand j'étais au summum de ma vulnérabilité. Je ne savais pas comment réagir. J'essaya de me demander quelle tête j'avais. Après deux cours de sports intensifs, ça ne devait pas être glorieux, sans parler de la sueur... Super, pensais-je. Croiser son ex-petit-ami et avoir une tête à coucher dehors. J'esquissa tout de même un sourire et tenta de comprendre mes esprits. « Jake Cavendish, je peux en dire la même chose de toi ! Ca fait quoi.. dix ans? » dis-je, essayant d'être drôle. C''était pas très réussit, j'étais plus embarrassée qu'autre chose. En dix ans, nous avions tout les deux changés, j'en étais certaine. Le passé était derrière nous mais les blessures de notre relation m'avait hanté pendant longtemps.  

Le choc passé, je jugea rapidement Jake du regard, il avait toujours le même traits de visage qui m'avait fait craqué adolescente, et sa musculature semblait plus développée. Je tenta de ne pas trop le fixer, je ne voulais pas passer pour une fille bizarre. « Je ne savais pas que tu étais toujours à Londres..  » Quelle idiote, j'avais envie de me taper la tête contre le comptoir de l'accueil. Plus banale que ça tu pouvais mourir, mais je m'attendais à tout sauf à croiser Jake. Pas avant encore des années et des années.

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do you understand that we will never be the same again? do you understand that we will never be the same again? the future's in our hands and we will never be the same again. these are the things, the things we lost, the things we lost in the fire. ✻✻✻  L’air était palpable entre le jeune homme moi, on pouvait presque voir la gêne et la tension entre nous deux. Jake était une grosse partie de mon passé, je ne pouvais le nier, ni même l’oublier. J’avais essayé, bien des fois, sas grand succès. Il était tout mon premier amour et l’oublier pour toujours ne serait pas chose facile, voir même impossible. Les tumultes de notre amour n’avaient pas été de tout repos mais Jake et moi nous nous étions aimés bien plus que deux adolescents aient pu s’aimer. Quelques semaines avaient suffit à que je tombe amoureuse de lui, notre relation avait duré seulement quelques mois et j’avais mis des années à m’en remettre. J’avais toujours eu une haute estime du jeune homme, malgré notre rupture. Malgré tout. Le voir aujourd’hui me donner l’envie de sourire sans que je puisse m’en empêcher. J’avais l’impression que Jake avait grandi, pris quelques centimètres, pris de la masse musculaire et tant d’autre choses que je ne pouvais voir à l’œil nu. Je lui parlai de mon métier qui me passionnait et je voyais dans ses yeux qu’il m’écoutait, qu’il voyait que c’était passionné. Le rouge me monta aux joues, comme si nous étions toujours des enfants qui faisaient fis des conséquences.  « Il me manque plus que le fouet et le chapeau ! Je bosse à la BBC depuis la fin de mes études. Je fais des reportages sur différents sujets. »  Il ria et je ris aussi. Son sourire étincelant, illuminait le couloir. Et certaines filles se retournaient sur son passage. Ca non plus ça n’avait pas changé. Jake avait toujours été un beau garçon malgré son caractère un peu tumultueux. A l’époque, un bon nombre de filles avait du être jalouse de moi pour l’avoir attraper dans mes filets mais de mon point de vu ça avait été l’inverse. J’avais été chanceuse de l’avoir même pour un moment aussi court et intense. Il bossait à la BCC hein ? J’étais un peu surprise, ce n’était pas son projet de journaliste initial mais je comprenais que ça avait pu être qu’un simple projet de gamin. « Quoi comme sujets? J’ai plus trop de temps pour regarder la télévision, mais je suis peut-être déjà tombée sur un de tes reportages. Et le journalisme papier, c’est plus d’actualité ? Tu étais doué selon mes souvenirs.. » Je souris, et passa ma main dans les cheveux pour les décoller de mon visage en sueur. Oh oui qu’il était doué, il était capable d’écrire comme personne, de faire passer les émotions, de décrire les choses de son propre point de vue et c’était ce que j’aimais le plus chez lui. Sa sensibilité. Sa manière unique de voir le monde. Et c’était aussi pour cela que j’avais été si blessée au moment de notre rupture, il n’y avait pas eu de vraie discussion. Seulement des cris, des larmes et deux cœurs brisés.

Il remplissait les papiers et je me laissai aller à lui poser la question de la salle de sport. Histoire de combler les blancs, trouver quelque chose d’intéressant à dire. C’était plus compliqué que je ne l’avais imaginé. Combler dix ans de silence radio n’était pas donné à tout le monde. Et je faisais parti de ces gens-là apparemment.  « Bien sûr que non, tu crois que j’ai obtenu ce corps de rêve comme ça ? » « T’es sur que ce n’était pas plutôt un cauchemar ? Et tu n’es pas obligé de te vanter, on sait que ses muscles font tomber toutes les filles ! » m’exclamais-je en riant, en lui donnant un petit coup de poing sur le torse, laissant ma main effleurer ses muscles à travers son t-shirt. C’est sur qu’il y avait de la matière. Un sourire narquois vint ornait le visage. Ca y est la taquinerie était de retour, je commençai à me sentir enfin à l’aise. Depuis que j’avais posé les yeux sur Jake, je tripotais ma bouteille d’eau avec nervosité, je pris une grande gorgée le laisser me parler de son ancienne salle de sport. Et aussi pour me remettre les idées en place d’une manière ou d’une autre.  « Celle où j’allais avant a fermé il y a quelques semaines en fait. »  « Ah tu étais à celle de … J’en ai entendu parlé, leur patron n’était pas très correct. Un ami coach travaillait là bas aussi. C'était pas nette là-bas. A mon avis, il y a quelque chose à creuser si tu veux un bon reportage » m’exclamai-je en farfouillant dans ma mémoire à la recherche de ce que mon ami coach m'avait raconté. Je plaisantai mais ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée, en y repensant. Le monde du sport n’était pas tous les jours de tout repos. « Je veux un pourcentage si ce reportage est un succès ! » dis-je avec exaltation. J’acceptai son offre de venir déjeuner avec lui, j’avais quelques cours à donner cette après-midi mais nous aurions largement le temps de discuter un peu, rattraper ses longues années de silence radio.  « Pas de problème, je vais finir mon inscription pendant ce temps-là alors prends ton temps. » « Ca prendra une petite dizaine de minutes même pas. » dis-je en faisant un petit calcul mental. J’étais rapide dans ma douche, et un petit shampooing aller suffire. Je vis une des assistantes passaient à coté de moi, je l’accosta lui disant. « Lisa, est-ce que tu peux t’occuper de mon ami pour son inscription s’il te plait ? Il vient de ma part. Je te remercie. » Je souris à Jake et le laissa faire ses papiers tandis que je prenais le chemin des vestiaires réservés aux employés. Je connaissais ces vestiaires comme ma poche, je savais qui avait le droit d’y être et qui y était à quel moment. Et je savais pertinemment, que les douches seraient vide, me donnant largement la place de prendre une bonne douche.

Une fois douchée et changée, je séchai mes cheveux rapidement avec une serviette, n’ayant pas le temps de les sécher comme je l’aurai souhaité. Je ne voulais pas faire attendre Jake plus longtemps, j’étais assez nerveuse comme ça. J’avais remis mes vêtements de ville, laissant mes affaires de sport bien au chaud dans mon casier. Les couloirs commençaient à se remplir petit à petit, d’élèves, de coach, de sportifs. C’était mon élément. J’adorai le sport. C’était une grande passion. J’aimais avoir le contrôle, savoir que je pouvais faire ce que je voulais, quand commencer et quand m’arrêter. C’était aussi une des grosses raisons pour lesquelles ma rencontre avec Jake m’avait bouleversée. Je n’avais pu la contrôler, et je ne pourrai contrôler notre futur déjeuner. Je le retrouva à l’accueil, carte d’accès en main. « Bienvenue à Fitness First, promis on ne sera pas trop méchant avec toi ! » je lui tapotai le bras en riant. Est-ce qu’on avait le droit d’être tactile avec son premier amour ? J’avais du mal à m’empêcher, mes instincts guidant mes gestes.  « T’es toujours aussi belle. » Je baissa la tête, gênée et flâtée de ce compliment. Je n’en avais plus l’habitude, du moins dans cette optique de « séduction », mes amis « Je te remercie, t’es pas mal non plus.. T’as pas changé d’un pouce, toujours aussi charmeur.» répétai-je en prenant le chemin de la sortir à son côté. Je réfléchissais à un endroit où déjeuner. En règle générale, je mangeais avec les autres coachs sur le pouce ou bien je descendais en ville mangeait avec Julian ou Salomea. J’ouvris la bouche pour parlait, mais Jake me devança.  « Tu as une préférence pour le restaurant ? Si on regarde bien, ce rendez-vous sera peut-être le plus mature de ceux qu’on a pu avoir. » J’hocha la tête en signe d’approbation. Et venait-il de qualifier notre déjeuner de rendez-vous ? Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas eu de vrai rendez-vous à proprement parler. Mes rencontres avec Theodore étaient mouvementés et on ne pouvait plus les qualifier de rendez-vous, simplement de rencontres tumultueuses entre deux adultes perdus. Je ne voulais pas qu’une nouvelle spirale recommence maintenant que Jake et moi nous nous étions revus. « Ne va pas trop vite en besogne Cavendish. Personne ne dit que tu es devenu mature maintenant. » Je tentai de garder une touche d’humour. C’était ma protection première, j’avais développée cette partie de moi pour me protéger des éventuels blessures. A force cette défense était devenue partie intégrante de ma personne. Aujourd’hui, je vais surement devoir la laisser tomber et parler à cœur ouvert avec celui avait fait chavirer mon cœur bien des années en arrière. « J’ai pas vraiment de préférence, mais je sais qu’il y a un petit italien un peu plus bas dans la rue.  Leur calzone sont à tombés par terre ! » dis-je en montrant de la main le bout de la petite terrasse italienne. Nous marchâmes vers le petit restaurant, Jake à ma gauche comme à son habitude, sauf que par le passé il n’y avait pas dix centimètre d’écart entre lui et moi et nous étions indéniablement amoureux l’un de l’autre.

Je levai la tête vers lui, il semblait perdu dans ses pensées. J’aurai donné cher pour savoir qu’il avait au fond de cette petite tête brune. J’attrapai son bras doucement, comme ci le passé avait disparu. Réduisant notre écart aussi notre écart.   « Je suis vraiment contente de te voir Jake. J’ai l’impression que c’était hier. La colère en moins. » ris-je, faisant référence à notre rencontre. Je n’avais jamais été autant en colère que le jour de notre rupture, à la fois contre lui et surtout contre moi. « Maintenant que t’es là, je ne compte plus te lâcher. Je peux toujours savoir de ta nouvelle vie… ! » Ma gentillesse reprenait le dessus, laissant mon côté sarcastique derrière moi, tandis que nous prenions le chemin du petit restaurant. Oh non, pensais je avec nostalgie, on ne pouvait définitivement pas oublier son premier amour. Ce déjeuner aller se promettre très intéressant.

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