"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici if we ever meet again (tomy) 2979874845 if we ever meet again (tomy) 1973890357


if we ever meet again (tomy)

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 26 Déc 2015 - 23:20 par Invité
YOU CAME AROUND TO SAY THAT YOU'VE BEEN AWAY, LIKE I HADN'T KNOWN. AS IF I DON'T WAKE UP EVERY SINGLE DAY NOT SEEING YOU GO, AS IF THIS MOON OF OURS ONLY SHINES A HALF TO MAKE ME FEEL WHOLE, AS IF I HAVEN'T FELT YOUR BREATH IN EVERY STEP I TAKE WHEN THE WIND BLOWS.

Première vraie sortie depuis qu’elle est rentrée au pays. Première vraie sortie, mais sans Finn, prétendu grippé au fond du lit à cause de la climatisation dans l’avion ou juste trop fragile pour s’être remis du décalage horaire combiné à la première vague des fêtes de fin d’année. Pourtant, ça doit bien faire un mois qu’ils sont arrivés maintenant, monsieur n’est plus excusable pour la moitié de ses plaintes et gémissements d’enfants, au moins. Et puis c’est dommage, elle en aurait bien profité pour le présenter, notamment si des invités à leur mariage passent dans le coin. Enfin, Avery s’est laissée attendrir par son petit minois tout fatigué écrasé contre un coussin du canapé.

Heureusement que cette soirée se déroule en petit comité. Dans le cas contraire, la jeune femme aurait regretté de ne pas être l’heureuse propriétaire d’un perroquet. « Alors l’Américaine, les rumeurs courent vite. Tu n’aurais pas quelque chose à nous raconter ? » Écouter ses amis parler de l’année passée ne lui pose pas de problème, mais rabâcher son année à chacun aurait eu tendance à l’ennuyer et à la conduire à raconter des histoires improbables et différentes. Et dire qu’elle est déjà prête à faire n’importe quoi alors qu’elle n’a toujours pas terminé sa première bière… Et puis, il y a des sujets qu’elle ne souhaite pas aborder avec tout le monde non plus.

En pleine conversation avec deux anciens de sa promotion, son regard est tombé sur une très vieille connaissance. Tomas - tous les noms d’oiseaux que vous désirez - Sullivan. Il ne manquerait plus que sa sœur soit dans les parages pour parfaire le tableau… Il fallait bien lui faire face un jour ou l’autre. Le monde est petit. Le plus tôt étant le mieux, ça ne pouvait pas mieux tomber que ce soir. Elle se retient de l’enlacer et pose ses mains sur ses hanches, le tout accompagné d’un regard faussement suspicieux. La jeune avocate soupire. « Ah, j’en étais sure ! Ça ne vient pas que des photos : monsieur a gagné une petite brioche du ventre depuis sa pause. » Au moins, Avery a le mérite de ne pas l’agresser dès le premier coup d’œil. Pourtant ce n’est pas l’envie qui lui manque. Même s’il reste son meilleur ami tout au fond. Leur amitié, ça il n’a pas le droit de le lui retirer. N’est-ce pas ? Son meilleur ami, donc, resté aux abonnés absents ces derniers mois. Son meilleur ami qui lui a manqué et pour qui elle a en stock tout un tas de reproches en tout genre à lui cracher à la figure, ainsi que des questions, notamment sur cette histoire de dopage. Dans ce face à face, la jeune femme fait tout pour ne pas paraître aussi déstabilisée qu’elle l’est à l’intérieur. Inquiète par ce qu’elle a lu, encore énervée par ce qu’il lui a fait. Dire que ses émotions sont en vrac est un euphémisme. « Alors Sullivan, toujours rien à dire ? Je ne t’ai jamais connu aussi silencieux. » Et pourtant, ça fait bien une éternité que ces deux-là se connaissent. Plus les secondes passent, plus elle sent son corps bouillonner. Littéralement. Ils ne devraient pas tarder à s’éclipser sur un balcon avant qu’elle n’explose en public.


 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Dim 27 Déc 2015 - 2:04 par Invité
- “ Can remember the good old days, when you and me used to hide away, where the stars were shining or the sun was blinding our eyes. And all of the things that we once said, they're not in my heart, they're in my head that was the time to say goodbye. Let's put it to rest yeah, let it die. ”  -
Pour la première fois depuis longtemps, Tom il se sent à sa place. Ce n'est pas une soirée à laquelle il s'était efforcé de participer parce qu'il avait l'impression d'étouffer ; que c'était plus fort que lui, qu'il fallait qu'il sorte pour pouvoir respirer correctement. Le sportif échange avec des anciens de sa promotion, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas vu cette bande de branquignoles qu'étaient ses copains à l'université. Au départ, ils s'étaient fixés une soirée par mois, ensuite par an et les voilà rattrapé par le temps. « Bon alors la star, ça fait combien de temps que l'on s'est pas vus ? Trop occupé à jouer avec sa raquette j'imagine, plutôt que de voir ses copains. » Tom il hausse les épaules, il sait très bien où son ami voulait en venir. Evidemment, ses tournois lui ont pris beaucoup de temps, mais contrairement à cette bande de trentenaires qu'ils sont devenus, Tom il n'est pas encore marié, il n'a ni enfant, ni maison avec des volets bleus et une barrière blanche. Il presque resté le même durant toutes ces années. Incapable de se poser et de mener une petite vie tranquille. L'avantage c'est qu'il pouvait faire ce qu'il voulait quand il le voulait.  « Tu sais au moins, j'ai pas de comptes à rendre à ma raquette, on a une relation totalement platonique. Depuis combien de temps, je te tanne pour que tu passes prendre une bière à l'appart' ? » dit-il accompagné d'un clin d'oeil. Touché. Coulé. Simplement parce qu'il est le plus libre d'entre eux tous, Tom il est toujours celui à qui on lance de petits pics. Jaloux de sa célébrité certainement, ils ne devraient pas, surtout ces temps-ci avec ce que l'on raconte sur lui. Ils se cherchent, se taquinent comme au bon vieux temps et à lui, Tomas, ça lui fait du bien. Il retrouve cette dynamique qui lui manque souvent. Comme toujours, ils font du bruit et se font surtout remarqués. Ils ne sont pas nombreux dans la pièce juste assez pour passer un bon moment. Les prunelles bleues du sportif s'arrêtent sur un visage. Un fantôme du passé que lui souffleront certains. Tom n'arrive plus à s'oxygéner correctement, il reçoit un électrochoc droit dans sa poitrine, paralysant rapidement ses sentiments. Il aurait dû s'en douter qu'elle serait là, qu'Avery Carmichael participerait à ces retrouvailles improvisées. Ils ont côtoyé les mêmes personnes durant des années, ensemble ils ont tout partagé. Soudainement tout autour de lui, tout autour d'eux, plus rien n'existe. Il n'y a seulement elle et lui. Ils s'avancent l'un vers l'autre, comme si c'était la suite logique, sans se montrer le moindre geste affectif, pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Son corps étant indéniablement attiré par le sien, eux qui ont presque toujours été collés l'un à l'autre. Il croise ses bras, il aimerait être tout petit pour qu'elle ne remarque pas à quel point il se sentait gêné et déstabilisé. Elle est bien l'une des seules à lui faire perdre tous ses moyens, à celui qui demeurait souvent imperturbable, jouant constamment le rôle du perturbateur. Elle soupire avant de lui lâcher : « Ah, j’en étais sure ! Ça ne vient pas que des photos : monsieur a gagné une petite brioche du ventre depuis sa pause. » Tom se met doucement à rire, un rire presque inaudible.  Lui avoir pris de la brioche ? Il espère qu'elle rigole. Une belle entrée en matière, elle y va en prenant quelques pincettes tout en le piquant dans sa fierté. Tom il a toujours fait attention à son apparence et elle est la mieux placée pour le savoir. Elle semble bien renseignée sur son sujet, pour savoir qu'il a été suspendu. Pense t-elle toujours à lui ? Malgré le fait qu'il ait tout fait foirer, malgré lui, malgré eux. Peut-être qu'ils ne sont plus ce qu'ils étaient, qu'il a détruit tout ce qu'ils avaient construit, mais ils restaient ce qu'ils sont dans le fond, des meilleurs amis. Durant cette année passée sans elle, Tom il a appréhendé. Il a imaginé les différentes façons qu'ils avaient de pouvoir se recroiser, gardant toujours au fond de lui ce goût amer, ce goût d'inachevé entre eux. Tout est de sa faute, il en a conscience et il demeure frustré d'être la raison de ce qu'ils sont devenus ; des étrangers. En la détaillant, de haut en bas, Tom ne peut s'empêcher de remarquer les nombreux changements. Il est certain que les autres n'ont rien remarqué, qu'ils trouvent qu'après un an d'absence elle est restée la même. Le sportif est omnibulé par sa beauté, ne la quittant pas une seule fois du regard. « Alors Sullivan, toujours rien à dire ? Je ne t’ai jamais connu aussi silencieux. » Aucun mot n'était sortit de sa bouche, lui qui était pourtant si bavard, se retrouvait complètement muet face à Avery. On l'avait prévenu, on lui avait qu'elle était revenue et surtout qu'elle était accompagnée. Tom jette un bref coup d'oeil à sa main gauche et malheureusement pour lui, Chase ne s'était pas loupée. Une douleur dans sa poitrine se manifeste de nouveau, il en a marre de lui. On l'avait prévenu et pourtant il n'arrive pas à croire qu'elle se tient devant lui. « Tu m'analyses vite Carmichael, un peu trop même. J'ai toujours su que tu étais accro à moi, brioche ou pas. » Il glisse les derniers mots dans son oreille, son souffle heurtant sa peau et il s'éloigne aussitôt, la proximité entre eux étant trop rapprochée. Il essaie d'être le Tomas qu'elle connait, ce bon vieux Tom qui ne se laisse pas abattre, celui qui rebondit toujours quelque soit la situation. Son meilleur ami.    « Les rumeurs disent que tu as réussi. Avery Carmichael, avocate, je devrais lever mon verre en ton honneur. » Elle a réalisé son rêve de son petite fille. Tom ne pouvait qu'être heureux pour elle. Il a essayé de l'appeler, plusieurs fois et il s'est même pointé devant la maison de ses parents, au risque de se prendre des oeufs de la part de son père. Il n'a jamais été fan de lui. Il n'a jamais songé à s'excuser, elle était loin de lui et il n'avait pas envie de lui gâcher ça. Les prunelles du sportif quittent le visage de l'avocate pour balayer la pièce. « Tu es venue seule ? Ton fiancé n'a pas voulu t'accompagner ? »  La question à un milliard, celle qu'il aurait dû se retenir de poser. Tom il joue avec le feu et il est certain que ce soir, il va finir par se brûler. Rien qu'évoquer le terme de fiancé, ça lui donne la nausée, mais il voulait qu'elle sache qu'il sait.  
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Dim 27 Déc 2015 - 14:58 par Invité
YOU CAME AROUND TO SAY THAT YOU'VE BEEN AWAY, LIKE I HADN'T KNOWN. AS IF I DON'T WAKE UP EVERY SINGLE DAY NOT SEEING YOU GO, AS IF THIS MOON OF OURS ONLY SHINES A HALF TO MAKE ME FEEL WHOLE, AS IF I HAVEN'T FELT YOUR BREATH IN EVERY STEP I TAKE WHEN THE WIND BLOWS.

La jeune femme aurait préféré qu’il commence par parler. Aujourd’hui, Tomas aurait été un bien meilleur ice breaker qu’elle. Mais elle n’a pas pu s’empêcher d’aller de l’avant. Après ces longs mois de silence, elle s’est demandée si monsieur aurait été capable de l’éviter. Dans ses souvenirs, ce ne serait pas son genre. Aujourd’hui, elle ne sait plus trop. « Tu m’analyses vite Carmichael, un peu trop même. J’ai toujours su que tu étais accro à moi, brioche ou pas. » Il faut croire que sa petite blague a fonctionné. Cependant, le soudain rapprochement de Tomas, le sentir dans le creux de son oreille, a mis la jeune femme dans tous ses états. Parce que le pire, c’est qu’il a raison : tout au fond d’elle, Avery est toujours accro, brioche ou pas. Elle lui en veut après ce qu’il lui a fait vivre. C’était une habitude à l’époque d’être aussi proche. Ils n’avaient même pas besoin d’être un couple pour être collés l’un à l’autre tels des post it. Aujourd’hui, elle ne peut pas s’empêcher de faire quelques pas en arrière par surprise, jusqu’à percuter une table. Avery se pose contre le bois quelques secondes le temps de remettre de l’ordre dans ses émotions. « Les rumeurs disent que tu as réussi. Avery Carmichael, avocate, je devrais lever mon verre en ton honneur. » Ancienne d’un des plus gros cabinets new yorkais en prime. Elle tire une petite révérence pour le remercier de ce qui ressemble à un compliment. Avocate, son but ultime, comme les gamines qui rêvent de devenir des princesses ou des vétérinaires. « Tu es venue seule ? Ton fiancé n’a pas voulu t’accompagner ? » Sur ces simples mots, le sourire de la jeune femme s’est aussitôt tordu. De la bouche des autres, elle en a ri. De celle de Tomas, elle ne sait pas comme réagir. Il fallait bien en parler. C’est comme « tout le reste », il faudra bien qu’ils mettent des mots dessus, qu’ils s’engueulent pour de bon éventuellement et qu’ils voient où ça les mène. « Je crois qu’il est toujours en pleine digestion, ou indigestion, du repas familial de Noël. Il s’est échoué sur le canapé et depuis plus rien. » Elle a haussé les épaules. Parler du fiancé à l’ultime ex n’est pas chose facile. Si ça ne tient qu’à elle, Avery avouerait que c’est encore plus compliqué que l’examen final pour devenir avocate. Pourtant, c’est comme tout le reste. Ils vont devoir se rencontrer. Elle ne veut pas, n’est pas capable de faire une croix sur Tomas parce qu’elle a tourné la page (ou du moins, croit que c’est le cas). Avec un profond soupire, la jeune femme reprend le dessus sur ses émotions. Fiancé, fait. Au tour du reste. Sur ce, elle prend son ami par le bras et le traine sur un balcon désert. Ils ne peuvent décemment pas avoir cette conversation sous le nez de leur cercle d’amis. Une fois dehors, elle termine sa bière, puis la pause sur le rebord de la table de jardin. Avery fait dos à Tomas. Quelques secondes pour canaliser sa colère. Quelques secondes pour choisir le premier reproche de la soirée. « Tu sais que t’as fait la une des journaux sportifs pendant un bout de temps là-bas aussi ? » Elle lui fait de nouveau face, bras croisés sur sa poitrine. Voilà, elle est officiellement physiquement en colère contre lui. Ses yeux ne tombent pas vraiment dans ceux de Tomas. C’est bien trop dangereux de s’aventurer dans tant de bleu. Qui ne s’y est pas déjà noyé ? « Tu comptais faire comme si de rien n’était longtemps ? » Leur relation a peut-être pris fin brutalement, Tomas aurait pu lui en parler. Se confier. Comme au bon vieux temps, où ils se disaient tout, se ramassaient mutuellement à la petite cuillère. Malgré tout ce qu’il s’est passé. « Ta meilleure amie quoi… Je l’ai appris dans un putain de journal. » Désormais, Tomas a tous les droits de lui reprocher à son tour de ne pas l’avoir appelé pour s’inquiéter. Mais en toute honnêteté, Avery était bien trop frustrée par le silence radio.


 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Dim 27 Déc 2015 - 19:43 par Invité
- “ Can remember the good old days, when you and me used to hide away, where the stars were shining or the sun was blinding our eyes. And all of the things that we once said, they're not in my heart, they're in my head that was the time to say goodbye. Let's put it to rest yeah, let it die. ”  - Ce soir Tom, il a pensé à tout, sauf à cette éventualité ; celle de croiser Avery. Face à elle, il s'est sentit littéralement tétanisé. Il n'a pas su sortir le moindre mot jusqu'à ce qu'elle l'incite à s'exprimer, parce que les longs silences ça ne lui ressemble pas. Tom il est toujours celui qui parle, le genre qui parle tellement qu'il est capable de mettre mal à l'aise tout un auditoire. Pour elle, pour eux, il a essayé d'être celui qu'elle a connu. Il ne sait pas s'il a réussi. Instinctivement, il a fini par lui glisser des mots dans le creux de son oreille parce que sur le moment il avait presque oublié qu'ils ne sont plus ce qu'ils étaient. Proches. En sa présence, il n'arrive pas à savoir quel comportement adopter. Avery s'éloigne de lui, se heurte contre un meuble et fini par s'y installer. Tom il l'a complimente, il s'est souvenu de la dernière conversation qu'il avait eu avec sa petite soeur et des nouvelles qu'elle lui avait apportées. Evidemment devant elle il avait fait celui qui n'était pas atteint, celui qui n'avait pas mal. Il l'a félicite pour avoir réussi, elle qui l'avait tant bassiné par ses études, elle qui était si sérieuse, ensemble ils représentaient parfaitement le ying et le yang, étant opposés sur toute la ligne et se complétant là où l'autre échouait. L'avocate tire sa révérence pour le remercier ce qui a pour effet de lui arracher un petit sourire en coin. Avery est rayonnante et Tom serait un idiot de penser le contraire, complètement aveugle pour ne pas le remarquer. C'est avec un coup de couteau dans son petit coeur, cet organe contracté par des dizaines de ficelles qui se serrent au fur et à mesure que les secondes défilent, qu'il se met à chercher le fiancé. Le fameux chanceux. Celui qui éliminait tous ses moindres espoirs d'un jour espérer quelque chose. Égoïstement, il aimerait la savoir seule, rien que pour lui à sa merci. Aussitôt le sourire de la jeune femme se tord, son expression change, elle ne s'attendait certainement pas qu'il attaque le vif du sujet aussi rapidement. Tom n'avait pas envie de passer par quatre chemins, après tout, elle a aussi le droit au bonheur. « Je crois qu’il est toujours en pleine digestion, ou indigestion, du repas familial de Noël. Il s’est échoué sur le canapé et depuis plus rien. » Soudainement, cette situation ne lui plaît pas. Il ne fronce pas les sourcils, il ne montre pas son mécontentement, mais son visage n'exprime rien. Le sportif se contente de l'écouter et d'essayer d'estomper ce mal qu'il s'inflige. Tout est de sa faute, entièrement sa faute. C'est lui qui a décidé de choisir Chase plutôt qu'Avery. Il aurait pu faire un combo, les choisir toutes les deux, après tout c'était plutôt simple. Il n'avait qu'à accepter son aide plutôt que de mettre son orgueil sur le tapis, de jouer aux victimes. Durant tout ce temps, Tom il a été incapable de dire adieu à Avery. Souvent, il a repensé à elle même lorsqu'il était en compagnie de d'autres femmes. Même quand on lui a demandé de l'oublier. L'avocate attrape le bras du sportif et l’entraîne sur le balcon dépourvu de vie. Un endroit silencieux qui leur permettrait de se parler à coeurs ouverts, de se crier, de s'hurler dessus s'il le fallait. Peut-être qu'ils poursuivront avec une virgule, un point virgule ou un point tout court qui conclurait leur définitivement leur histoire. Nul autre personne n'a envie de participer à ça. Avery commence par lui tourner le dos et cela ne présage rien de bon. Les prunelles océans de Tom se baladent sur sa nuque, descendent dans son dos et balayent rapidement l'ensemble de son corps. Elle semble si proche et pourtant si loin de lui. Le sportif détourne son regard vers le ciel, pose ses mains contre la rambarde comme s'il avait besoin qu'on le soutienne et plante ses émeraudes dans les étoiles. Il espère qu'elles sauront le conseiller et veiller sur lui. Il voudrait pouvoir se reposer sur elles, se perdre complètement dans une constellation. Paradoxalement, Tom il voudrait être loin, ne pas lui imposer sa présence et toutes les conséquences. « Tu sais que t’as fait la une des journaux sportifs pendant un bout de temps là-bas aussi ? » Tout d'un coup, Avery lui fait face de nouveau, le regard électrisé par ce qui ressemblait à de la colère. Les bras de l'avocate sont croisés contre sa poitrine, ce qui montre clairement son mécontentement. Tom il est surpris, il ne comprend pas. Il ne pensait pas que même de l'autre côté de l'Atlantique elle se pencherait sur son cas, qu'elle s’attarderait sur son visage qui apparaissait dans les rubriques à scandale. Il s'appuie contre le balcon, les grands yeux verts de l'avocate se perdent partout sauf dans les siens. Ils se regardent sans que leur regard ne finisse par se trouver. « Tu comptais faire comme si de rien n’était longtemps ? » Tom estimait ne plus avoir de comptes à lui rendre, certes en tant que meilleur ami, il aurait dû avoir l'instinct de se reposer sur elle. Il aurait dû saisir son portable, sélectionner son nom dans son répertoire et crier au secours. Elle lui a manqué, Avery lui a manqué. Constamment, sans répits. Elle semble hors d'elle, comme s'ils avaient perdu l'essence même de ce qu'ils avaient construits ensemble. « Ta meilleure amie quoi… Je l’ai appris dans un putain de journal. » Tom n'avait pas envie de ressentir toutes ces émotions contradictoires ; bouillonnant à la fois de joie à l'idée qu'elle se tienne devant lui, à la fois de colère parce qu'il ne supporte pas ses mots. Il aurait pu l'appeler, mais elle aussi, elle aurait pu lui donner des nouvelles. Elle aurait pu lui annoncer qu'elle avait trouvé quelqu'un et qu'ils allaient se fiancer. Lui parler de la pluie, du beau temps, qu'à la suite de sa petite lecture dans le journal, elle était inquiète. Oui, elle aurait pu l'appeler et le soutenir. Malheureusement, ils auraient pu faire tant de choses plutôt que de se murer chacun de leur côté dans leur silence. « Que voulais-tu que je te dise ? »   dit-il en replaçant son regard assombrit d'un bleu aux teintes foncées dans les émeraudes verdâtres de sa meilleure amie. Les hostilités sont ouvertes, préparez les boucliers et avant-tout munissez-vous de mouchoirs. « Tu pensais sincèrement que j'allais t'appeler et te supplier de m'écouter ? Tu voulais m'entendre te dire que oui, j'ai encore tout fait foirer, que cette fois j'suis dans une putain de galère et que je risque de tout perdre.  » Elle avait toujours tout réussi contrairement à lui. A l'université, il avait choisit un cursus dont il se fichait complètement dans le seul but de convaincre sa mère de le laisser vivre de sa passion. Tom avait failli louper ses exams parce qu'il avait peur de réussir. Ce garçon qui était si sur de lui était devenu complètement indécis. « Toi aussi, tu aurais pu m'appeler. » Voilà maintenant qu'il l'accusait à son tour d'être la mauvaise meilleure amie, il l'a colle dans le mauvais rôle. La tension est palpable. Le cercle d'amis à l'intérieur ne se doutait de rien de la tornade qui se profilait juste de l'autre côté de la pièce. « Tu aurais pu me crier dessus, me montrer ton inquiétude. Au lieu de ça, je n'ai eu le droit qu'à ton silence et ta bague au doigt. » Il accompagne à ses accusions, un tas de gestes incompréhensibles qui donnent l'impression qu'il vit ses mots, qu'il les mime. Le sportif est déçu et pour la première fois de la soirée, il montre ce qui ressemble à de la jalousie envers ses fiançailles. Tout ce cirque qu'est devenu leur relation, ne leur ressemble pas. Ils sont les pantins de leur propre histoire. Ils sont tous les deux à une distance assez éloignée, une distance nécessaire pour qu'ils ne s'électrocutent pas avec leurs émotions. « Bordel Avery, explique-moi. Tu attendais quoi de moi ? » ajoute t-il d'un souffle. Il ne lui dira pas qu'il est dans la merde, que oui il a besoin d'elle. La réalité est que cinq mille cinq cent soixante-dix virgule vingt-et-un kilomètres les séparait et que ça ne les a pas empêché de se chercher constamment.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Dim 27 Déc 2015 - 22:53 par Invité
YOU CAME AROUND TO SAY THAT YOU'VE BEEN AWAY, LIKE I HADN'T KNOWN. AS IF I DON'T WAKE UP EVERY SINGLE DAY NOT SEEING YOU GO, AS IF THIS MOON OF OURS ONLY SHINES A HALF TO MAKE ME FEEL WHOLE, AS IF I HAVEN'T FELT YOUR BREATH IN EVERY STEP I TAKE WHEN THE WIND BLOWS.

Avoir commencé à cracher son venin sur Tomas ne l’aide pas. Avery est démangée à l’idée de faire les cents pas. Mauvaise nouvelle : le balcon n’est pas bien grand, du moins il y a de grands risques qu’elle rentre dans le champs d’attraction du sportif. Trop dangereux pour le moment. Et puis dans cet état, l’un ou l’autre pourrait agir sur un coup de tête. « Que voulais-tu que je te dise ? » Elle déglutit. Aucun regret pour avoir les avoir lancés sur la voie du déballage sentimental. C’est juste que ça ne sent pas très bon maintenant. Adieu la soirée tranquille avec les amis de longue date… Malgré les tentatives de Tomas, la brune fait tout son possible pour éviter son regard. « Tu pensais sincèrement que j’allais t’appeler et te supplier de m’écouter ? Tu voulais m’entendre te dire que oui, j’ai encore tout fait foirer, que cette fois j’suis dans une putain de galère et que je risque de tout perdre. » Elle fronce les sourcils. C’est quoi ça ? Une confession ? Est-il en train d’admettre que cette histoire est vraie ? Si tel est le cas, il devrait se taire. Tout de suite. « Toi aussi, tu aurais pu m’appeler. » Avery n’a rien préparé pour y répondre, pourtant elle a attendu cette réplique au tournant. Elle n’a pas d’excuse. « Tu aurais pu me crier dessus, me montrer ton inquiétude. Au lieu de ça, je n’ai eu le droit qu’à ton silence et ta bague au doigt. » Elle aurait pu et, même, aurait dû lui crier dessus tout juste après avoir lu le premier titre parlant de l’affaire de Tomas. Instinctivement, l’avocate a tourné son poignet de façon à ce que la bague en question se glisse dans un pli de son pull. « Bordel Avery, explique-moi. Tu attendais quoi de moi ? » Bravo Tomas pour avoir retourné la situation. Elle acquiesce, pour elle-même, à cette simple pensée. La jeune femme se sent mal à l’aise, comme mise au pied du mur. « Avant… » Court éclair de génie. Avery décroise ses bras et glisse ses mains dans les poches de son jean. Un billet, cinq livres. Ce sera plus symbolique qu’autre chose. « Tu vois ça, on va dire que c’est une courte avance sur mes honoraires. » Elle étire le billet sous les yeux de celui qui a longtemps été son petit ami. « Je me fous de savoir que tu as déjà un super avocat, tout ça… Mais au cas où les mots dépassent ta pensée, j’aurais une raison légale de me taire. » Malgré la rengaine, elle lui signifie aussi qu’elle est prête à l’écouter s’il veut enfin lui en parler. « Je suis prête à faire beaucoup pour toi, tout ce que tu souhaiteras, dans certaines limites et compromettre ma carrière en fait parti. » Elle pourrait paraître égoïste à dire cela, mais Tomas comprendra. Il est sûrement l’un des seuls à avoir conscience des sacrifices qu’elle a fait pour en arriver là. « Tu m’as demandé de te choisir, de t’aimer… Et je suis partie pour cette mission, croyant sincèrement qu’on serait capable de surmonter cette année, qu’on trouverait un créneau pour se croiser. Ici. Là-bas. Ailleurs. Et puis silence radio jusqu’au jour où tu m’as appelée et c’était fini. » Elle s’est adossée à la rambarde. Toujours cette distance de sécurité. Les yeux plantés dans le ciel. Contemplation des étoiles. Il lui faut bien ça pour reprendre son calme à défaut de pouvoir préparer du temps dans les règles de l’art. « Et y’a eu Finn et j’ai pas eu le cran de reprendre contact pour te l’annoncer, ni prendre de tes nouvelles. » Avery prend une profonde inspiration. « Tu me déstabilises pour si peu Tomas. Tes yeux, ton humour, ta proximité, ta folie, certaines conneries. Ça me tue tout ça maintenant. » Sur ses paroles, le regard de l’avocate glisse vers le sol. Leurs chaussures tiennent dans son champ de vision. Ils ne doivent pas être si loin l’un de l’autre finalement. Là, elle aurait bien besoin d’une boite de mouchoirs. « T’as tenté de mettre un point final, j’ai essayé de tourner la page. Mais il faut croire que je n’ai jamais vraiment dû savoir… » La réplique qui veut tout dire et ne rien dire en même temps. En ce qui la concerne, il y a toujours cette petite flamme. Il y aura probablement toujours cette petite flamme, ce petit quelque chose. Mais elle n’en dira rien pour autant. Parce que l’admettre ouvertement rendrait les choses plus compliquées qu’elles ne le sont.


 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Lun 28 Déc 2015 - 23:43 par Invité
- “ Can remember the good old days, when you and me used to hide away, where the stars were shining or the sun was blinding our eyes. And all of the things that we once said, they're not in my heart, they're in my head that was the time to say goodbye. Let's put it to rest yeah, let it die. ”  - Parler à coeur ouvert, Tom il est un novice en la matière. Avery a toujours été plus douée avec les mots que lui. Elle les a lancé sur une pente dangereuse et lui, comme toujours, il l'a suivie. Pour le moment, il n'a voulu en parler à personne de cette histoire de dopage, de ces faits qui ternissent son image. Il préfère garder la vérité rien que pour lui, peu importe ce qu'on puisse penser de lui, Tom il n'a pas envie de se justifier. Le sportif laisse le mystère planer au dessus de leurs têtes, quitte à ce qu'elle le croit coupable. Il tente par la suite de retourner la situation. Il faut se le dire, arrêter de se mentir, ils ont été de piètres amis. L'amour les a consumé, l'amour les a eu sur toute la ligne. Comme s'ils étaient des novices. « Avant… » Il ne la regarde pas directement, il l'écoute seulement. Eux qui avaient pour habitude de se noyer dans leurs regards, de s'observer, ne ressentent plus ce besoin vital. Pourtant, il essaie, en vain. « Tu vois ça, on va dire que c’est une courte avance sur mes honoraires. » Avery agite un billet de cinq livres qu'elle étire sous ses yeux. Il craint le meilleur comme le pire. « Je me fous de savoir que tu as déjà un super avocat, tout ça… Mais au cas où les mots dépassent ta pensée, j’aurais une raison légale de me taire. » Négligeant, Tom n'a pas d'avocat. Pourtant on lui en a conseillé, on lui a déballé de grands noms, conté de nombreuses affaires. Têtu et insupportable, il a refusé toutes les propositions qui s'offraient à lui, ne mesurant pas la galère dans laquelle il se trouvait. Un jour les médias se lasseront s'est t-il dit, il y avait bien plus grave dans ce monde qu'une histoire de médicaments. Tout n'est pas aussi simple et dans le monde du sport, on ne cautionne pas de tels faits à l'encontre d'un joueur. « Je suis prête à faire beaucoup pour toi, tout ce que tu souhaiteras, dans certaines limites et compromettre ma carrière en fait parti. » Il reconnait son amie, dans ses propos, il la retrouve. Compromettre la carrière de son ex-petite amie, Tom en est incapable, il se sentirait trop coupable. « Avery... » dit-il faiblement. Pourtant, elle pourrait être la seule à pouvoir le sauver, le croire sur toute la ligne. Avery est une passionnée. « Tu m’as demandé de te choisir, de t’aimer… Et je suis partie pour cette mission, croyant sincèrement qu’on serait capable de surmonter cette année, qu’on trouverait un créneau pour se croiser. Ici. Là-bas. Ailleurs. Et puis silence radio jusqu’au jour où tu m’as appelée et c’était fini. » Elle vient de l'achever. Ensemble, contre le monde entier. Il les pensait invincible, sincèrement, il a toujours cru que rien ne les séparerait. Dans son ventre, les petits papillons bouillonnent, ceux qui se manifestent quand les vieux sentiments débordent et empiètent sur le présent. Il aimerait qu'ils prennent leurs envolent, qu'ils l'empêchent de tout gâcher. L'aime t-elle encore ? « Et y’a eu Finn et j’ai pas eu le cran de reprendre contact pour te l’annoncer, ni prendre de tes nouvelles. » Finn, le prénom du fiancé. Finn un prénom court, un prénom qu'il apprend déjà à détester. Penser le contraire, ce serait comme se mentir à lui-même. « Tu me déstabilises pour si peu Tomas. Tes yeux, ton humour, ta proximité, ta folie, certaines conneries. Ça me tue tout ça maintenant. » Chacune de ses paroles, chacun de ses mots, lui infligent des coups, le martèlent sous sa peau. Avery, elle est si belle. Le sportif reste accro à chacun de ses traits, chacun de ses tics et de ses manies. Il déglutit difficilement. « T’as tenté de mettre un point final, j’ai essayé de tourner la page. Mais il faut croire que je n’ai jamais vraiment dû savoir… » Des frissons parcourent son échine, soudainement il a froid. Pourtant, les températures restent douces pour la saison. Leur histoire reste suspendue dans le temps, sans jamais trouver une réelle fin. Peut-être qu'ils doivent encore écrire d'autres pages, qu'ils doivent parcourir encore un petit bout de chemin ensemble. « Tu m'achèves. »   Tom quitte les étoiles pour finalement retrouver son visage, le problème c'est que son coeur s'emballe comme au premier jour. Celui où il l'a entendu à la chorale de l'école, où elle avait chanté sa propre chanson et qu'elle l'avait transcendé; Ils étaient gamins et maintenant ce sont deux adultes face à leurs sentiments. Elle ne le regarde toujours tandis qu'il l'a dévisage. Tom replace une de ses mèches derrière son oreille, elle peut sentir son souffle chaud contre sa peau et tout comme lui, ce courant électrique parcourir ses veines, traverser son corps. Il voudrait pouvoir l'embrasser, pouvoir sceller leurs destins, mais il se retient.   « J'ai fait une connerie en te laissant filer, Finn est chanceux. » Il s'éloigne un peu, pas trop, juste assez pour que le temps se remette à défiler. La proximité reste quand même minime entre eux. « Tu sais, entre nous, rien ne sera jamais fini. » Cette fois, c'est lui qui ne l'a regarde pas. « Et je crois que c'est ce qui nous brise. Ce que je ressens pour toi, ça dépasse tout Avery ; même les étoiles. » Celles qui veilles sur eux, si haut dans le ciel, si proche de l'univers. Entre elles, elles fredonnent un son inaudible, elles dansent des pas invisibles. « Pour cette unique raison, je ne peux pas te demander la lune, j'ai pas envie de te mêler à tout ça.  Tu as Finn maintenant. » Les mots de Tom font du bruit dans ce silence qui règne tout autour d'eux et pourtant le timbre de sa voix ne change pas. Il a l'impression de rompre une deuxième fois avec elle. L'océan de son regard donne l'impression d'envoyer des vagues, de provoquer le début d'un tsunami qui va les engloutir complètement. « Sauf si. » Une question le démange, il devrait surement s'abstenir aussi. Il devrait les épargner. « Tu m'assures qu'on arrivera à rester des meilleurs amis, sauf si tu me promets que nos sentiments ne vont pas nous mettre complètement à l'envers. Je ne veux que ton bonheur Avery, un mot et je m'efface pour toujours. Un seul. » Taies-toi Tom. Arrête. T'es complètement à côté de la plaque, elle va te détester pour lui infliger ça.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 29 Déc 2015 - 15:16 par Invité
YOU CAME AROUND TO SAY THAT YOU'VE BEEN AWAY, LIKE I HADN'T KNOWN. AS IF I DON'T WAKE UP EVERY SINGLE DAY NOT SEEING YOU GO, AS IF THIS MOON OF OURS ONLY SHINES A HALF TO MAKE ME FEEL WHOLE, AS IF I HAVEN'T FELT YOUR BREATH IN EVERY STEP I TAKE WHEN THE WIND BLOWS.

C’est officiel, cette conversation devient horrible, à la limite de l’insurmontable. Pourtant, ils en ont affronté des turbulences, notamment Chase et les parents de la jeune femme. Ses yeux n’ont certainement jamais autant brillé que ce soir. Une constellation dans ses iris vertes. Elle n’a jamais fait autant d’efforts pour surmonter le tsunami de larmes à la porte de ses paupières. À ce rythme, ses canaux lacrymaux vont exploser. « Tu m’achèves. » Ses deux mains glissent sur son visage. Et le pire, c’est que le sentiment est réciproque et qu’elle ne peut pas s’empêcher de lui en vouloir, puis de leur en vouloir petit à petit. Avery avait cru que son dernier coup de fil, leur dernière conversation, avait été le plus dur à supporter, elle commence à se demander s’il y aura un jour une fin à tout ça. « J’ai fait une connerie en te laissant filer, Finn est chanceux. » L’avocate lève les yeux au ciel. Laisser filer ? Drôle de définition. Aussi loin qu’elle s’en souvienne, c’est lui qui est parti ou du moins qui a mis fin pour de bon. Et bien que Tomas soit le roi des conneries, celle là, Avery ne l’oubliera jamais. « Tu sais entre nous, rien ne sera jamais fini. Et je crois que c’est ce qui nous brise. Ce que je ressens pour toi, ça dépasse tout Avery ; même les étoiles. » Tomas a mis les mots exacts sur leur problème : rien ne sera jamais fini et cela les brisera perpétuellement. Là-dessus, Avery se mord la lèvre beaucoup trop fort cette fois. Elle sent le goût ferreux sur sa langue. Elle sent le filet tiède glisser à l’intérieur de sa bouche et s’égarer, se disperser. Ils sont maudits. Il y aura toujours quelque chose, une bonne raison, quelqu'un, pour qu’ils ne restent pas ensemble. Les mots de Tomas sont tout aussi terribles que les précédents, mais l’accumulation fait que la jeune femme n’a pas d’autre choix que d’essuyer tout débordement émotionnel de ses yeux du revers de la main. « Pour cette unique raison, je ne peux pas te demander la lune, j’ai pas envie de te mêler à tout ça. Tu as Finn maintenant. » Mêler à quoi ? Son histoire judiciaire ? C’est bien la dernière chose qui lui causerait un problème et ça demeurera une source d’inquiétude tant qu’il gardera le silence. Soudainement, Avery ressent une pointe de déception. Si tout semble compromis pour eux à ce jour, elle n’aurait pas pensé une seconde qu’il laisse tomber aussi facilement. Elle a Finn, game over ? La voilà déçue et encore plus furieuse contre le sportif. « Sauf si. » Elle hausse un sourcil, intriguée. Sauf si quoi encore ? « Tu m’assures qu’on arrivera à rester des meilleurs amis, sauf si tu me promets que nos sentiments ne vont pas nous mettre complètement à l’envers. Je ne veux que ton bonheur Avery, un mot et je m’efface pour toujours. Un seul. » Avery est bouche bée. Et puis, elle a fermé les yeux : elle ne peut pas prendre de décision raisonnable dans l’immédiat. En fait, si cela se trouve, elle ne peut pas prendre la moindre décision raisonnable concernant Tomas. Pourquoi est-ce que Londres n’est pas une ville assez grande pour qu’elle n’ait pas à croiser son chemin. Ça aurait été plus simple… Pas de décision. Pas de responsabilité. Pas de regret. « Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. » Tant pour le fait de rester sa meilleure amie que de lui demander de s’éclipser. Accepter  sa première demande, rester dans son champ de gravité ? Mauvaise idée. Accepter la dernière demande, elle n’y survivrait pas. « Je ne crois pas qu’il existe de solution. On devrait… garder une certaine distance jusqu’à ce qu’on soit sur qu’on ne se mette plus la tête à l’envers. » Elle déglutit.
Et là, elle aurait dû partir. Parce que ça va beaucoup trop loin. C’est potentiellement trop dangereux. Mais là, Avery, elle est tétanisée, contre la rambarde, le regard perdu dans les étoiles.
Stupides étoiles à qui on prête beaucoup trop de pouvoirs.

« Mais pour ton affaire… Tu ne peux pas rester sans rien faire. Ton silence ne va pas t’aider à t’en sortir. Conseil d’amie et d’avocate. Le tennis, c’est toute ta vie. T’es fait pour vivre sur un court. Gagner. Tout ça. » Donner un conseil, c’est plus fort qu’elle.


 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 29 Déc 2015 - 22:53 par Invité
- “ Can remember the good old days, when you and me used to hide away, where the stars were shining or the sun was blinding our eyes. And all of the things that we once said, they're not in my heart, they're in my head that was the time to say goodbye. Let's put it to rest yeah, let it die. ”  - Le tournant dramatique de cette soirée devient étouffant. Les étoiles, leurs étoiles ne peuvent plus rien pour eux.Tom il a touché un point sensible, il a mis les pieds dans le plat. Le pire c'est qu'il ne s'imagine pas une vie sans Avery, le pire c'est qu'il a besoin d'elle ce con et qu'il s'en-tête à camper sur ses positions. Les mots qu'il balance, ceux qu'il emploie, le sportif n'a pas les épaules pour les assumer et la force de les supporter. En songeant à ces fiançailles, Tom il sait qu'il est de trop dans le tableau. Avery, Finn et Tom. Pour lui, c'est une équation impossible, un calcul trop complexe. Ils approchent de la trentaine et maintenant tout devrait leur sembler simple. Elle était à lui comme lui était à elle, ils s'étaient trouvés, séparés plusieurs fois pour finalement se donner une chance d'être heureux ensemble. Actuellement, ils sont des étoiles de faibles intensités, des étoiles peine à rivaliser avec la lumière. Peut-être sont-ils des étoiles perdues condamnées à briller dans le noir ? Tom il n'est plus le même, il a changé. Il est devenu comme un oiseau perdu au milieu de ce monde, l'ombre de lui-même, incapable de se retrouver pour pouvoir s'envoler. Il y a tellement choses qu'il aimerait lui dire, qu'il devrait lui dire. Comme ces combats de boxes auxquels il participe, combien il étouffe lorsqu'il court, à quel point il a besoin de respirer, de sentir que tout lui échappe, à la recherche cette perpétuelle adrénaline qu'il ne trouve pas. Le sportif voudrait pouvoir ressentir de nouveau ce courant électrique traverser son corps, se sentir transcendé par quelqu'un comme il l'est par elle. Le problème, c'est qu'elle s’inquiéterait davantage pour lui, elle ne le laisserait pas. Elle tenterait de le résonner, de le faire redescendre sur Terre. Tom sait qu'elle est en colère contre lui, il renonce à eux tout en lui déballant ce qu'il ressent, ne prend même pas la peine de recoller les morceaux, de reconstituer ce puzzle qu'est leur relation. Il l'a connait assez pour savoir qu'elle déteste lorsqu'il abandonne et qu'il baisse les bras. Égoïstement, Tom il l'a coincée en posant une question dont il connait d'avance la réponse. La situation semble inimaginable.  « Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. » Une réponse vague et pourtant qui voulait tout dire. Seul lui comprenait définition de ses mots. Il comprend à cet instant-même que l'un est incapable de vivre sans l'autre. Ils ont besoin d'un lien, d'une connexion, comme un article dans le journal, le son d'un répondeur, un contact avec un proche. Après tout, ils se sont quasiment toujours connus. Ce soir, on peut dire que c'est une parenthèse qu'ils écrivent, une ouverture de guillemets. Tom ne sait pas s'il doit se sentir rassuré vis-à-vis de la réponse de l'avocate. « Je ne crois pas qu’il existe de solution. On devrait… garder une certaine distance jusqu’à ce qu’on soit sur qu’on ne se mette plus la tête à l’envers. » Et même si, en temps normal il serait contre l'idée, ce soir, Tom il acquiesce. Pour elle, pour lui, pour eux. Toujours. Ce soir, il y a eu beaucoup de choses qui sont ressorties, beaucoup trop de sentiments. Il pensait que leurs retrouvailles seraient plus simples et sans artifices. La simplicité ne fait surement plus partie d'eux, leur relation est devenue bien trop complexe pour espérer quoi que ce soit. Tom il se retourne et fait un pas en avant, quand bien même son corps lui hurle de rester, comme ça, sans ajouter un mot de plus. Il lutte. « Mais pour ton affaire… Tu ne peux pas rester sans rien faire. Ton silence ne va pas t’aider à t’en sortir. Conseil d’amie et d’avocate. Le tennis, c’est toute ta vie. T’es fait pour vivre sur un court. Gagner. Tout ça. » Instantanément, il s'arrête net. Un conseil de la part d'Avery Carmichael. Des conseils amicaux de sa part, Tom en avait reçu un bon nombre. Ils étaient souvent justes et véridiques, bien qu'il lui faisait croire le contraire ; parce qu'il est un éternel insupportable. Une vie sans tennis, ça ne serait pas une vie pour le sportif et pourtant si cette histoire ne s'éclaircie pas, à vingt-neuf ans il pourrait bien dire adieu à sa carrière. Les émotions de Tom sont pétrifiées par la peur. « Tu te souviens quand j'ai dis à ma mère que j'étais diplômé, elle était tellement heureuse, et que juste après, je lui ai annoncé qu'un sponsor m'avait repéré, que finalement je ne serais pas historien ou une connerie comme ça. Tu te souviens de sa réaction ? » Elle avait été dévastée et déçue, elle lui avait compté toutes les raisons inimaginables pour qu'il change d'avis. Bien trop blessée par la vie, par son histoire tragique. Tom n'avait jamais compris pourquoi elle n'arrivait pas à comprendre cette passion pour le tennis l'enivrait autant. Avery avait été là dans la majorité des grands moments de la vie de Tomas Sullivan. Il n'y en avait pas eu beaucoup, juste assez pour lui donner un rôle important, ce rôle de meilleure amie. Il ne sait pas s'il sera là le jour de son mariage, s'ils arriveront à trouver une tout autre dynamique, si ses sentiments cesseront de le tourmenter. Il comprend juste qu'il doit aller de l'avant sans pour autant l'évincer ; faisant partie des rôles principaux de l'histoire de sa vie.

Il baisse la tête, comme pour éviter de voir une quelconque réaction de sa part. « Tu sais, on pourrait commencer par essayer d'éviter de mettre un mot sur notre relation. » Le sportif aurait pu proposer à l'avocate le terme " amis ", ils pourraient être de simples "amis". Le problème c'est que le terme est plutôt banal et pas assez éloquent. Le Tom spontané qu'elle a connu reprend le dessus, son cœur lui impose de trouver une solution, de ne pas les laisser sombrer. « Les mots, ils nous détruisent, ils nous consument. » Tom il a peur de l'avenir, peur de ce qui pourrait se passer. Sa propre vie lui échappe. Pour la première fois, il fait face à ses plus grands démons. Les uns après les autres. Il n'a jamais été préparé à ça, se retrouver, ils ne l'étaient pas non plus. Alors qu'il s'apprêtait à partir, à la laisser tranquille, Tom a envie de se lancer dans un dernier geste spontané. Quitte à ce qu'elle l'envoie baladé comme au premier jour, quitte à se qu'elle hurle à plein poumon. « On pourrait juste écouter le silence, le laisser nous transporter. » dit-il en se retournant. Il ne sait pas quand est-ce qu'il l'a reverra. Certainement, bien plus vite qu'il ne le croit, Londres n'est pas assez grand, Londres c'est plus petit que New-York, moins vaste. Il lui tend sa main en espérant qu'elle saisisse la sienne. « M'accorderais-tu une dernière danse ? » C'est stupide sans chanson, ça n'a pas de sens d'être les seuls à danser et c'est surement ça la beauté du truc. Toutes ces choses insensées qui faisaient parties d'eux. Ce paradoxe entre se laisser de la distance et se rapprocher une dernière fois au risque de provoquer un électrochoc.  


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 30 Déc 2015 - 13:43 par Invité
YOU CAME AROUND TO SAY THAT YOU'VE BEEN AWAY, LIKE I HADN'T KNOWN. AS IF I DON'T WAKE UP EVERY SINGLE DAY NOT SEEING YOU GO, AS IF THIS MOON OF OURS ONLY SHINES A HALF TO MAKE ME FEEL WHOLE, AS IF I HAVEN'T FELT YOUR BREATH IN EVERY STEP I TAKE WHEN THE WIND BLOWS.

Tout est un tas de souvenirs refont surface au cours de leur discussion. Ils se sont connus depuis presque toujours. À même pas trente ans, l’introspection est d’ores et déjà brouillon. Les disputes, les séparations, les réconciliations, les rires. Ce foutu baiser sous un matelas dans la piscine de l’université. Ce soir là, Avery avait cru littéralement mourir d’asphyxie, en partie parce qu’il l’avait prise au dépourvu. Le karma est vraiment une salope quand il s’y met. Elle n’est pas naïve au point de croire aux fictions diffusées à la télévision lors des fêtes de fin d’année ou de la Saint Valentin, elle avait bien vu ses propres parents se disputer pour tout et rien : « Oh l’Américain, le pudding ça se prépare pas comme ça. T’es chiant a toujours vouloir avoir raison sur tout. » ou encore « Chérie, je crois que tu as cramé la dinde pour Thanksgiving, pour une fois que mes parents font le voyage ! ». Jamais, ils ne se sont déchirés de façon à ce qu’elle les voit ou les entende, mais cela a bien dû arriver. Ça arrive à tous. Sauf que delà des disputes, du classique, il y a ce petit quelque chose qui tente de maintenir Tomas et Avery éloignés. Foutu karma. Foutu destin. Foutues étoiles. « Tu te souviens quand j’ai dis à ma mère que j’étais diplômé, elle était tellement heureuse, et que juste après, je lui ai annoncé qu’un sponsor m’avait repéré, que finalement je ne serais pas historien ou une connerie comme ça. Tu te souviens de sa réaction ? » Soudainement, la jeune femme a ri à cette anecdote et son visage s’est rallumé. Il n’y avait eu que la mère Sullivan pour être assez naïve et croire que le diplôme de Tomas (obtenu de justesse soit dit en passant) lui serait utile dans la vie. La majorité de son entourage connaissait ses prouesses au tennis et avait saisit le prétexte pour faire plaisir à sa mère. Il suffisait de voir l’intérêt qu’il portait en cours ou le simple fait qu’il vienne l’emmerder en sciences politiques. D’ailleurs, le jeune homme avait fait ses preuves par la suite. « Tu sais, on pourrait commencer par essayer d’éviter de mettre un mot sur notre relation. » Avery ose croiser son regard, perplexe. Oui, « amis » c’est banal et « ex » signifie qu’ils sont parvenus à tirer un trait, à tourner la page, voire à prendre un nouveau carnet, prêts à écrire leurs histoires séparément une bonne fois pour toute. S’il n’a pas tort, l’exercice est difficile. Mais qui a dit que la vie devait être facile. Foutue petite voix dans sa tête. Trop cartésienne sur les bords, la jeune femme a besoin de mettre un mot sur les choses. C’est pour cela qu’elle a proposé cette solution facile qu’ils prennent leur distance un moment pour faire un point sur eux-même, chacun de son côté. « Les mots, ils nous détruisent, ils nous consument. » Elle se contente d’acquiescer. C’est vite résumé. Eux, Tomas et Avery. Eux, ils se détruisent et se consument alors qu’ils ont tout atteint sauf le point de non retour. « On pourrait juste écouter le silence, le laisser nous transporter. » Ils pourraient, mais ce serait bizarre et elle a eu sa dose de tension pour la soirée. Peut-être un autre jour, dans d’autres circonstances, ils pourront se contente d’écouter le silence. « M’accorderais-tu une dernière danse ? » Elle cligne des yeux. Que voulez-vous qu’elle réponde à cela ? Ce n’est pas la lune en effet qu’il lui demande. Et puis, Avery n’a jamais vraiment été capable de lui dire non. Brioche ou pas, il lui fait toujours le même effet depuis pas loin de quinze ans. « À une condition, ne me demande pas de chanter, ni même de fredonner. » Elle ricane et pose ses mains sur les épaules musclées de Tom. L’électrochoc est inévitable, mais le risque mérite d’être pris une dernière fois. Avery pose la tête sur le torse de façon à ne pas avoir son regard dans sa ligne de mire. Ni la bague. Foutue bague. Foutu tout. Ils se sont finalement laissé transporté par le silence sans accident. L’envie n’en est pas moins présente. « On devrait peut-être y retourner. Enfin, je ne pensais pas rester aussi tard de toute façon. » Parce qu’ils sont aussi deux être impulsifs et qu’il ne serait pas bon pour eux d’abuser des bonnes choses. « Je suis vraiment désolée pour ce que tu as dû endurer cette année. Notamment pour Chase… » Si Avery n’a jamais trop porté la reporter dans son cœur, cette dernière n’en demeure pas moins la petite sœur de Tomas et ça change toute la donne par conséquent, malgré sa tentative pour les séparer, elle met sa rancoeur de côté. Se faire enlever en Afghanistan par les temps qui courent, c’est la dernière chose qu’elle souhaiterait à son pire ennemi. « To be continued Sullivan. » Quoi exactement ? Ils y verront plus clair plus tard. Quand ils iront mieux. Quand ils auront fait le tri et pansé leurs plaies pour de bon cette fois. L’avocate lui adresse un regard partagé entre la peur de le perdre et l’espoir de s’en sortir. Paradoxal. C’est toujours avec de la confusion qu’elle tourne les talons pour rejoindre l’appartement et retrouver ses affaires.



 
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 13 Jan 2016 - 23:47 par Invité
- “ Can remember the good old days, when you and me used to hide away, where the stars were shining or the sun was blinding our eyes. And all of the things that we once said, they're not in my heart, they're in my head that was the time to say goodbye. Let's put it to rest yeah, let it die. ”  - Personne n'a dit que ce serait facile, ni que ce serait aussi compliqué. Dès le premier regard, dès le premier contact, Tom n'aurait jamais cru qu'ils se déchireraient ainsi. Le regard de Tomas est indescriptible, bercé par les souvenirs qui lui reviennent tous un à un à la figure. Cet océan bleuâtre capable de retracer toute leur histoire si on s'y attarde d'un peu trop près. Jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à ce moment. Il voudrait pouvoir se dire qu'il aimerait remonter le temps, qu'il voudrait réparer toutes ses conneries avec un petit bout de sparadrap, conserver précieusement les meilleurs moments et effacer les mauvais. Il voudrait, il pourrait, mais il a appris au cours de toutes ces années que l'on ne revient jamais en arrière. A aucun moment la vie, elle ne leur a donné un joker, le droit de faire un aller-retour et tout modifier. Il suffit juste de saisir l'instant présent et de ne pas se louper. Leur histoire est comme les montagnes russes, il y a des hauts et des bas ; à chaque tour, bien qu'hésitant parfois, il grimpe quitte à prendre le risque de redescendre aussi vite qu'il est monté. C'est certainement ce qu'il apprécie le plus chez eux, cette prise de risque constante et inévitable. Si c'était à refaire, il ne changerait rien ; presque rien. En déballant une vieille anecdote, Avery se mit à rire naturellement, un rire qui le rend nostalgique. Ce son qui lui avait tant manqué refait surface à sa plus grande satisfaction, il le ramène à un temps où ils étaient bien. Ils auraient certainement dû commencer par ça, par des banalités, par ces petits morceaux de souvenirs qui font partis d'eux. Tom partage ce court instant de répit avec l'avocate, se mettant à rire et à s'illuminer à son tour. En étant celui qu'il a toujours été en sa présence. Remettre sur le tapis l'époque de l'université lui fait autant de mal que de bien. Prends-moi, choisis-moi, aime-moi. Ils sont épiques, leur histoire est épique. A cet instant précis, Tom il voudrait qu'ils arrêtent de se prendre la tête, qu'ils rendent les armes. Le sportif voudrait qu'ils évitent de mettre des mots, des étiquettes sur ce qu'ils sont censés être. Ce qui est la spécialité d'Avery. Il sait qu'elle a besoin de donner un sens à chaque situation. Pour la première fois depuis plusieurs minutes, ses prunelles océan croisent les émeraudes de l'avocate. Ce regard qu'il a recherché plusieurs fois et qu'il a retrouvé uniquement dans ses fragments de souvenirs. Avery est perplexe, forcément. Leur amitié est belle, elle est précieuse, ce serait une belle définition pour les représenter, mais au fond de lui, ce serait mentir que d'admettre qu'il aimerait simplement être l'ami d'Avery Carmichael. Les fiançailles de la jeune femme marquent un tournant dans leur relation, le début d'une nouvelle épreuve. Sans doute que demain il se sentira d'humeur à jouer le meilleur ami qu'elle attend, celui qui est présent pour elle en toute circonstance. Peut-être que la semaine prochaine, il osera faire un pas vers elle sans reculer de dix en arrière. Sans doute que le mois prochain, ils se retrouveront comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Toutes ces éventualités sont aujourd'hui purement utopiques, on ne peut pas prévoir à l'avance comment ils réagiront. Ce soir est l'exemple typique de l'imprévu. Ils ne peuvent se reposer que sur l'instant présent. En cessant de se briser, de se consumer, de consumer leur histoire qui ne tient pas dans un cahier. Leur histoire qui déborde constamment, qui empiète chaque situation. Tom il veut juste que le silence ait raison d'eux, qu'il marque une pause, qu'ils se laissent se suspendre dans le temps. La spontanéité du sportif prend le dessus, elle le rattrape et tente de sauver de façon minime ce qu'il a brisé. Malgré les efforts d'Avery pour l'aider, Tom il s'est braqué. Inconscient de toute l'aide qu'il a besoin, inconscient que c'est simplement d'elle dont il a besoin - dont il a toujours eu besoin. Indéniablement. C'est ainsi qu'une proposition folle, qu'une proposition inattendue s'est échappée de ses pensées. Il l'a récité à voix haute et lui a tendu sa main en espérant qu'elle la saisisse ; comme elle l'aurait fait autrefois. « À une condition, ne me demande pas de chanter, ni même de fredonner. » Tom se met à rire, ça aurait pu être sympa en y repensant.   « Je suis déçu, moi qui comptait sur toi. » Il a toujours été un piètre chanteur et un bien meilleur danseur. Avery pose ses mains sur ses épaules, les yeux du sportif ne quittant pas l'avocate. Tom pose ses mains délicatement contre ses reins, ses mains de rejoignant, ses bras encerclant son petit corps. Au moment où elle pose sa tête contre son torse, c'est ce tourbillon de sentiments qui remonte à la surface, son coeur qui se met à s'emballer et un soupçon d'adrénaline qui prend possession de son corps. Électrisé, comme au premier jour. Discrètement, Tom il s'approche de ses cheveux. Durant un court instant, elle peut sentir son souffle tiède et doux. Il inhale son parfum, un parfum qu'il ne connaissait pas, mais dont il se doute de la provenance. Un cadeau certainement. Ils ne dérapent pas, ils se contentent juste de briller ensemble ; de se laisser transporter. Il aimerait que ce moment dure une éternité, il voudrait égoïstement qu'elle reste avec lui. Il voudrait qu'elle lui appartienne. Evidemment, il ne lui dira rien. Il se contentera de ranger ses envies dans cette petite boite dans un coin de son esprit. « On devrait peut-être y retourner. Enfin, je ne pensais pas rester aussi tard de toute façon. » Ce serait surement plus raisonnable. Tomas ne sait pas où son idée pourrait les mener, il aurait été incapable de se détacher d'elle. Attiré par elle, tel un aimant. C'est à contrecoeur que leurs corps se détachent naturellement. « Je suis vraiment désolée pour ce que tu as dû endurer cette année. Notamment pour Chase… » Situation inattendue, mais qu'il apprécie.  Il sourit en guise de remerciement. Tom apprécie le geste, après tout, c'est lui qui l'avait repoussé alors qu'elle tentait de l'aider et encore une fois, elle sait lui prouver qu'elle est une bien meilleure amie que lui. Avery lui prouve encore une fois qu'elle est et sera sans doute toujours là pour lui.  « To be continued Sullivan. » Always, you know.   « Comming soon, Carmichael. » Quels sens ont ces mots ? Eux seuls sont capable de comprendre. Ce n'est pas un point final, jamais. Il l'attendra toujours s'il le faut, ils mettront certainement du temps à réparer ce qui a été abîmé. Tom collera un pansement sur ses blessures jusqu'à son mal s'estompe, jusqu'à ce que ses sentiments se calment. Elle tourne les talons et s'échappe de son champ de vision. Il se retourne à son tour, retrouvant ses étoiles, en tentant de comprendre, de se remémorer ce qui venait de se passer.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
» we might fall. (tomy)
» until we meet again. (joey)
» So we meet again • Evanwin
» may we meet again. (danny)
» So we meet again | Milan

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-