"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici to a stranger (blake) 2979874845 to a stranger (blake) 1973890357
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to a stranger (blake)

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Anonymous
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() message posté Mer 11 Fév 2015 - 10:41 par Invité
La Saint Valentin approchait, et étant un romantique au cœur d’artichaut, Laine ressentait sa venue avec déception. Il n’avait personne dans sa vie actuellement – enfin, il ne songeait pas au client qui l’emmerdait au salon – et il aurait aimé faire quelque chose de spécial ce soir-là. Il sortirait sûrement, il essaierait peut-être de s’amuser pour une nuit, ou un miracle aurait peut-être lieu au café littéraire et il rencontrerait une jeune femme intéressée par la littérature et la poésie, et surtout intéressée par passer quelques jours intenses avec lui. Il ne cherchait pas forcément une relation stable, mais une personne avec qui vivre des choses fortes, faire des trucs amusants… Il soupira, rêveur, tandis qu’il pédalait doucement vers le café littéraire. A l’approche de la fête des amoureux, le patron lui avait demandé de venir lire quelques poèmes romantiques afin de faire rêver les quelques couples qui viendraient l’écouter. Il avait bien sûr été partant, même si l’annonce de cette soirée l’avait rendu morose à cause de son célibat. Et surtout à cause du serveur du café d’en face qu’il avait vu de nombreuses fois aujourd’hui, le temps étant clément et certains clients ayant décidé de s’installer sur les tables situées à l’extérieur du café. Voir l’homme lui avait fait du bien, mais l’avait aussi attristé – ce qu’il ressentait envers les personnes de sexe masculin étant toujours très paradoxal. Vivement la première séance avec son psy… Il se rendait compte que son attitude n’était pas normale et n’avait pas lieu d’être ; sa meilleure amie et Tania le lui disaient bien assez souvent, mais il n’arrivait pas à les écouter. Il les entendait mais il faisait fi de leurs conseils, le petit garçon en lui toujours blessé par son père. Il s’arrêta devant le café alors que le ciel était déjà noir et que les lampadaires éclairaient l’allée. Il attacha son vélo et entra à l’intérieur, pressé de se réchauffer ses joues glacées. Une douce musique jouait et le patron lui fit un signe de la main, avant de lui montrer le coin littéraire, déjà occupé par quelques personnes qui discutaient entre elles. Il était donc en retard : il était vrai qu’il avait flâné sur la route. Il posa son manteau beige sur le porte-manteau et se dirigea rapidement vers les canapés, son livre de poèmes en main. On pouvait apercevoir l’auteur : Walt Whitman. Un classique anglais. Bonsoir, dit-il en souriant et en s’installant sur un fauteuil, remerciant d’un signe de tête le patron qui vint déposer un verre de whisky devant lui. Je suis désolé pour le retard, je vais commencer par un joli poème qui risque de vous ravir pour me faire pardonner. Laissez-moi juste boire une gorgée de mon verre, ça donne soif de venir en vélo jusqu’ici. Il savoura son whisky tout en observant rapidement son public du soir – ou, en tout cas, son public apparent du soir, car les clients attablés et ceux assis au bar l’écoutaient peut-être secrètement mais n’osaient pas venir ici, de peur qu’on leur demande de participer. Ils étaient cinq ce soir à vouloir entendre des poèmes d’amour, et ils allaient être servis ! J’ai décidé de commencer par Whitman, que vous connaissez peut-être. Si vous le découvrez ce soir, il était temps ! Il toussa pour s’éclaircir la gorge et commença.

To A Stranger,
PASSING stranger! you do not know how longingly I look upon you,
You must be he I was seeking, or she I was seeking, (it comes to me,
as of a dream,)
I have somewhere surely lived a life of joy with you,
All is recall'd as we flit by each other, fluid, affectionate,
chaste, matured,
You grew up with me, were a boy with me, or a girl with me,
I ate with you, and slept with you- your body has become not yours
only, nor left my body mine only,
You give me the pleasure of your eyes, face, flesh, as we pass- you
take of my beard, breast, hands, in return,
I am not to speak to you- I am to think of you when I sit alone, or
wake at night alone,
I am to wait- I do not doubt I am to meet you again,
I am to see to it that I do not lose you.


Il ressentait véritablement ce poème, ne serait-ce que dans l’hésitation des pronoms : voulait-il un homme ou une femme dans sa vie ? Il aimait les femmes mais il n’avait jamais réussi à rester en couple très longtemps avec elles. « I am to wait » : oui, il devait attendre, il n’était pas encore prêt, mais à vingt-sept ans, il était impatient. Alors, qu’est-ce que vous en avez pensé ? demanda-t-il à l’assemblée en espérant pouvoir discuter un peu avant de passer au prochain poème.
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Anonymous
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() message posté Sam 14 Fév 2015 - 0:33 par Invité
It's not a bad evening.
Laine L. Castle




Il y avait certaines soirées ou tout ennuyait le brun.  Il avait beau se fixer face à son ordinateur et à se concentrer sur le dossier qu’il devait boucler pour le lendemain, ses doigts restaient inlassablement bloqués au-dessus des touches noires.  Il avait beau insérer son film préféré dans le lecteur dvd du salon qu’il partageait avec sa colocataire, et se poser confortablement dans le sofa, qu’il n’arrivait pas à capter un seul des dialogues. Il avait beau jouer à des jeux  de plus en plus stupides sur son smartphone, qu’il finissait toujours par perdre, et ce, au bout de trois minutes. N’importe quelles activités qu’il entreprenait se transformaient en des échecs cuisants. Pourtant, pianoter sur son portable, écouter les répliques d’un film et remplir une fiche pour le boulot n’étaient pas des choses qui demandaient beaucoup de réflexion…  Ou peut-être était-ça, justement, à vouloir tout exécuter mécaniquement et bêtement, il en venait à devenir un vrai pantin… Il ne réfléchissait pas assez, il ne rêvait plus assez… Pourtant, Blake avait toujours été un rêveur, au fond de lui. Bien entendu, ses nombreux costumes gucci et son attitude froide et hautaine camouflaient bien cette partie de sa personnalité, mais il le restait. C’était d’ailleurs surement pour cette raison qu’il aimait autant le cinéma, inconsciemment, ces univers idylliques le sortaient de sa vie bien rangée, et ce depuis que sa mère l’avait collé pour la première fois devant la télévision pour le faire taire.

Lâchant un râle d’ennui, il finit par éteindre la dite télévision avec rage, balançant sa tête en arrière, fixant le plafond blanc. En plus de ça, lui qui aimait la solitude, avait la soudaine envie de voir quelqu’un, mais personne n’était là… Sa colocataire était avec un certain Brad ou Matt, ces beaux prénoms à une seule consonance ; Athénaïs, elle, n’était  toujours pas remise de sa récente rupture, et il avait beau la connaitre depuis l’adolescence, il n’avait pas envie de réconforter quelqu’un ce soir ; Lola avait une répétition de théâtre, et Tommy, et bien… Ils se haïssaient, ou du moins, faisaient comme si ils se haïssaient, ce qui empêchait toute sortie nocturne entre testostérones…  Foutue vie de merde.
Un léger bruit le sortant de ses complaintes, il baissa le regard vers son portable, laissant ses yeux divaguer sur le message inintéressant qu’un collègue de travail lui avait envoyé…  Peut-être devrait-il envisager à se sociabiliser un peu plus… En commençant par fréquenter d’autres endroits que le théâtre, les bureaux et le cinéma… Ou bien les fastfood chinois. Il n’avait qu’à aller dans un de ses cafés typiquement Londoniens…

« Lola… » S’exclama-il, relevant la tête comme à la recherche de quelque chose. Et c’est seulement quelques secondes plus tard, que ce quelque chose en question, d’une couleur jaune pétante et d’un format post-it  accroché au frigo, le fit lever en un bond, l’arrachant de sa place initiale.

Mieux que les alcooliques anonymes ou que les boites de nuits assourdissantes de la capitale Anglaise, il n’avait qu’à aller à cette soirée de lecture de poèmes animé par l’ami de son amie, si elle lui avait recommandée, il y avait des chances pour qu’il s’ennuie moins que chez lui… Puisque après tout, était-ce possible d’être plus ennuyé qu’il ne l’était déjà ?


**


Claquant la porte du taxi noir, le papier jaune avec l’adresse crispé entre ses mains, il eut un bref temps d’arrêt, fixant la façade du café, légèrement intrigué. Son visage alors à moitié éclairé par la lumière du lampadaire électrique, il jeta quelques petits coups d’œil aux alentours, comme s’il allait commettre un meurtre, ou encore qu’il allait pénétrer dans un bordel. Il avait beau avoir fait plusieurs fois la tournée des bars avec cette dépravée de Lola Selligton, il n’était jamais encore rentré dans ce genre d’endroit, aux allures romantiques et familiales…  Mettant alors ses interrogations de côté pour la soirée, c’est d’une allure  résignée qu’il poussa la lourde porte de la bâtisse traditionnelle, se sentant soudainement envahit par une atmosphère chaleureuse.
« Sans doutes la différence de température entre l’intérieur du café, et dehors… » Se-dit, excluant toutes pensées non rationnelles hors de son esprit.  

Suivant du regard les serveuses et serveurs du café, il attrapa alors le bras de l’une d’entre elles, la bloquant dans tous ses mouvements, mais aussi au niveau de la parole… Après tout, voir débarquer un homme à la carrure de mannequin habillé en costume hors de prix n’était pas monnaie courante dans ce genres de mignons petits établissements…

« Vous savez ou se trouve la soirée littéraire ? » Temps d’arrêt, sourire hypocrite, sourcil arqué. « ... Avez-vous une langue ? »
« Euh… oui… J’veux dire… c’est là-bas… mais oui… j’ai une langue… »  Balbutia-elle, indiquant de son doigt un coin vers la gauche.
« Merci. »

Et c’est avec un dernier sourire, digne d’un Robert Downey Jr, qu’il se dirigea vers le coin aménagé, laissant la jeune fille la bouche béante derrière lui.  S’asseyant à une des places libres, il se mit à l’écart, fuyant presque les deux couples déjà présents… Il n’allait pas supporter leur batifolages tout le long de ce… De ce quoi déjà ? A vrai dire, il ne savait pas lui-même  dans quoi il c’était embarqué…

« Je suis désolé pour le retard, je vais commencer par un joli poème qui risque de vous ravir pour me faire pardonner. Laissez-moi juste boire une gorgée de mon verre, ça donne soif de venir en vélo jusqu’ici. »  Sortant de ses pensées à l’entente d’une voix couvrant le bruit environnant, il suivit du regard le blond qui venait d’apparaître, prenant une position soudainement beaucoup plus droite, abandonnant ses airs nonchalants, alors qu’il déposait son regard sur le whisky du jeune homme… Tiens, lui aussi, avait une petite soif.  « J’ai décidé de commencer par Whitman, que vous connaissez peut-être. Si vous le découvrez ce soir, il était temps ! » Il toussa pour s’éclaircir la gorge et commença, alors que le regard perçant et verdâtre de Blake se faisait déjà beaucoup plus insistant, n’écoutant qu’à moitié le poème qu’il récitait d’une voix tout à fait agréable à écouter, bien trop occupé à relooker la personne à qui appartenait la voix en question…

« To A Stranger,
PASSING stranger! you do not know how longingly I look upon you,
(…)
You grew up with me, were a boy with me, or a girl with me,
I ate with you, and slept with you- your body has become not yours
only, nor left my body mine only,
You give me the pleasure of your eyes, face, flesh, as we pass- you
take of my beard, breast, hands, in return,
I am not to speak to you- I am to think of you when I sit alone, or
wake at night alone,
I am to wait- I do not doubt I am to meet you again,
I am to see to it that I do not lose you.


Tiquant sur la dernière partie du poème, il avait alors glissé son pouce entre ses lèvres, mordillant la peau de son doigt alors qu’il écoutait avec attention les proses de Whitman, mais plus particulièrement celui qui les lisait à cet instant, et dont les yeux bleus dansaient sur les lignes du livre de poche.  Le brun avait incontestablement un penchant pour les hommes, mais aussi pour les femmes, qu’y avait-il de plus beau qu’un corps gorgé de plaisir ? Il n’était pas un romantique, ni même un accro à la sexualité, mais il n’y avait rien de plus normal que d’assouvir ses pulsions sexuelles…

« Alors, qu’est-ce que vous en avez pensé ? »

Sa voix émanant de nulle part, un léger sourire flottait sur ses lèvres. « J’ai trouvé ce poème très profond. » Dit-il, fixant le blondinet avec un air étrangement énigmatique, appuyant sur le très, et sur le profond. « Vous avez touché pile dans ce que j’aimais. »

Mais parlait-il du poème, ou bien de celui qui le lisait ?




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