"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Beautiful Stranger - Jumian 2979874845 Beautiful Stranger - Jumian 1973890357
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Beautiful Stranger - Jumian

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() message posté Lun 13 Oct 2014 - 0:14 par Invité
Faire des meeting avec des fournisseurs c’est pas ce qui est le plus drôle dans le boulot. Aujourd’hui je me suis retrouvé vers Brixton pour une réunion. Je ne viens pas souvent dans ce coin de la ville. Je me suis perdu à l’allée, je suis sûr que je vais me perdre au retour aussi. Heureusement j’arrive à l’heure. Je déteste être en retard quand il s’agit de truc important comme le boulot. Je me suis bien habillé, j’ai un pantalon de costume gris foncé, une chemise violet claire. J’ai la veste aussi du costume mais je ne l’ai pas mis sur moi parce que je n’ai pas envie de transpirer. Les transports en commun c’est souvent la folie, le métro plus particulièrement. Heureusement ce n’était pas l’heure de pointe quand je l’ai pris.

Mon rendez vous se passe bien, rapidement en plus. Je suis dehors plus vite que prévu et ça me fait plaisir. Il fait encore jour, je me balade un peu dans ce coin de la ville que je ne connais que vite fait. Je passe devant une école, je regarde un peu les gens qui sont là. Ca doit être l’heure de la sortie dans pas longtemps car il y a beaucoup de monde mais je ne vois aucun enfants.

J’hausse très haut les sourcils quand je reconnais quelqu’un non loin et pas n’importe qui. Jun. C’est la première fois que je le croise par hasard en ville et pourtant ça fait des années qu’on se connait tous les deux. Ma veste sous le bras, je me rapproche de lui parce que je ne peux pas tracer mon chemin alors qu’il est là sous mes yeux. De plus, il est presque plus beau que d’habitude. Je ne sais pas, peut être que c’est simplement le fait de le voir comme ça au hasard de ma journée qui me donne cette impression. Il est rare que je le vois en extérieur en plein jour. C’est souvent la nuit quand on se voit et le matin généralement on ne va pas se faire de balade ou quoi. On part chacun de notre côté, donc l’extérieur au grand jour, c’est rare. Il est vraiment très beau à la lumière du jour.

« Hey stranger. »

Je me penche vers lui pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres. Ma main a rapidement trouver le bras de Jun. Comme si tout ça était très naturel alors que c’est la première fois que cette situation se présente. Nous n’avons rien d’un couple mais je ne me serai pas imaginé lui dire bonjour en lui faisant une accolade ou en lui serrant la main. Mon baiser fut assez rapide pour ne pas entamer une émeute si jamais il y a des homophobes dans le coin. Je pense avoir été assez discret dans mon genre. Autant mes lèvres se sont vite détaché des siennes, autant ma main n’arrive pas à se décoller de son bras. J’ai envie d’être en contact avec lui et je ne le réalise pas moi même. Je le fais, c’est tout.

« C’est moi ou t’es encore plus beau que d’habitude ? »

Je lui fais un grand sourire en le regardant. Ca m’a mis de très bonne humeur de tomber sur lui là maintenant. Une chose importante que j’aurai du mettre en équation, c’est la proximité de cette école.

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() message posté Lun 13 Oct 2014 - 0:33 par Invité
Le mercredi était une journée plutôt sympathique pour la famille O'Flahery. Demetra et Brent n'avaient pas école l'après-midi alors Jun allait les chercher à la fin de leur dernier cours tandis que Coleen et Alvan s'arrangeaient pour rentrer du lycée afin qu'ils déjeunent tous ensemble. Et Jun adorait passer du temps avec eux.
D'habitude, il arrivait un peu après la sonnerie et ramassait les deux diablotins qui attendaient sur le trottoir mais cette semaine il était plutôt en avance. Il gara donc son épave en amont de la rue et descendit pour aller patienter devant les grilles. Son téléphone était trop ancien pour contenir des jeux, il se contenta de rêvasser, les mains dans les poches, dansant d'un pied sur l'autre.

Jun ne sut pas tout de suite qu'on s'adressait à lui. Il aurait pu reconnaître la voix de Damian entre mille mais il ne s'attendait tellement pas à le voir débarquer ici que son cerveau ne l'identifia pas de manière formelle. Quand il releva la tête pour découvrir son amant, il en eut le souffle coupé. C'est tout naturellement qu'il lui abandonna ses lèvres une fraction de secondes. C'était la seule salutation qu'ils connaissaient depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Toute autre, quelques soient les circonstances, aurait été très étrange. C'était tellement bizarre de le voir ailleurs que chez lui. Autrement que nu et empêtré dans les draps de son lit. Ainsi, il avait l'impression que le danois était plus grand encore. Et encore plus beau, ce qui allait commencer à être carrément insupportable à regarder. « Salut. Ça me fait plaisir de te croiser. » Heureux, comme à chaque fois qu'ils se voyaient, Jun oublia totalement ce qu'il attendait dans cette rue et se mit sur la pointe des pieds pour embrasser Damian à pleine bouche, sans se soucier de qui pouvait regarder ou non. Des parents l'avaient rejoint sur le trottoir mais comme chacun était occupé sur son téléphone ou à papoter, les deux baisers passèrent presque inaperçus. Comme quand ils étaient dans l'intimité d'une chambre, il porta une main à son visage pour caresser sa joue. « Et je suis comme d'habitude, tu es bête. C'est toi qui est sublimé dans cette lumière. Je vais être obligé de venir te voir aussi en pleine journée maintenant, pour en profiter. » Son sourire lumineux appuyait chacune de ses paroles. Il prit les deux mains de Damian dans les siennes et se rapprocha de lui.

Bad timing.

La voix de Demetra s'éleva dans son dos. « Jun ? ... C'est qui ? » Et, avant que son frère ne puisse répondre, la demoiselle s'exclama soudain, des étoiles plein des yeux : « C'est ton PETIT-AMI ! Oh la la, tu as un copain et tu ne nous l'as jamais dit ?! Mais c'est super ! Breeeeent, viens voir ! ... Brent ! Il est passé où ? Bon, tant pis. » Loin d'avoir fini son monologue, elle s'approcha tout naturellement de Damian pour lui tendre sa main gracile. « Bonjour ! Je m'appelle Demetra. Et toi, c'est comment ? » Tournant la tête vers Jun qui était resté comme pétrifié, elle remit son moulin à paroles en route, faisant à la fois les questions et les réponses : « Vous êtes venus nous chercher ensemble ? Ô grands dieux ! Ça veut dire qu'il vient manger à la maison pour rencontrer toute la famille ? C'est ça ? C'est trop génial. J'imagine déjà la tête d'Alvan quand tu vas le lui présenter. Est-ce que Coleen était au courant ? Je parie que oui. On me dit jamais rien à moi. Tu sais, tu pouvais m'en parler. Il est super beau en plus ton amoureux. Je pense que … » Jun attrapa sa petite sœur par les épaules et plaqua une main sur sa bouche pour l'empêcher de continuer. Jetant un coup d'oeil embarrassé à Damian, il lui souffla : « Désolé. Je ne sais pas comment elle fait pour parler autant. Elle doit avoir des branchies pour respirer, je vois pas comment c'est possible sinon. » En relâchant la pression sur le demoiselle, il se pencha vers elle pour commencer à dénouer le malentendu. « Écoute, Dem'. C'est pas ce que tu crois. Damian est... euh... c'est un ami et... » Et je couche avec lui à chaque fois que l'envie nous prend donc c'est pour ça qu'on vient de s'embrasser ? Ah oui, c'était une super idée d'expliquer ça à une ado de 14 ans. Ne voyant pas trop comment il allait pouvoir s'en sortir de celle-là, Jun commit l'erreur de marquer une pause dans son discours... donnant par là-même l'occasion à Demetra d'embrayer quand elle vit son petit frère sortir du collège. « Brent ! Tu es là. Regarde, c'est le petit-ami de Jun. Il s'appelle Damian et il va venir manger à la maison avec nous. » Toute heureuse, la demoiselle leva le menton vers le danois et lui adressa son plus beau sourire. Celui qui était plein d'espoir et qu'aucun adulte n'avait encore eu le cœur à détruire en la contrariant. Le jeune garçon, aussi blond que tous les membres de sa fratrie, arriva vers leur petit groupe d'un pas traînant, analysant de loin la situation. A la manière dont les traits du visage de leur aîné étaient contractés, il pouvait deviner que sa sœur était en train de faire fausse route mais il choisit de ne rien dire. Pire, de jouer le jeu. Après tout, même si ce géant ne sortait pas avec Jun, ça pouvait être son ami et il était toujours heureux de faire entrer de nouvelles têtes dans leur maison. Il pensait que peut-être, à force d'habitude, Jun consentirait à faire venir Sebastian plus souvent. Il sourit donc à Damian avec toute la malice de son esprit d'enfant et le salua à son tour. « C'est cool que tu viennes manger avec nous. T'es le premier copain que Jun nous présente, tu sais ? Tu dois être spécial. » Et voilà comme enfoncer le bouchon. Les O'Flahery tutoyaient tout le monde, c'était bien connu. Loin d'être intimidée par celui qui était encore un inconnu, Demetra vint le tirer par la manche. « On y va ? Je vois la voiture garée là-bas. D'habitude, je monte devant avec Jun comme je suis la plus grande mais puisque tu es là, je te laisse la place à coté de ton chéri. » Brent essaya de ne pas s'étouffer de rire. Son aîné lui lança les clefs de leur épave. « Allez vous installer, faut que je dise un mot à Damian en privé. »
Une fois seuls sur le trottoir, Jun passa ses deux mains sur son visage avant d'agripper les deux pans de la veste du danois. Il posa son front contre son torse et murmura des excuses étouffées dans le tissu du vêtement, pensant que son ami serait sûrement embarrassé voire en colère pour ce qui venait de se passer. « Tu n'es pas obligé de venir. Je leur dirais que tu avais un empêchement ou je trouverai une excuse. » C'était assez dingue mais il avait plus peur que Damian n'ait envie de mettre de la distance entre eux que de devoir lui montrer là où il vivait. Et pourtant, PERSONNE n'avait le droit d'entrer dans la maison des O'Flahery. A moins d'être cette grognasse d'assistante sociale mais il était obligé de la laisser faire.
Dans son dos, Demetra, à présent installée à l'arrière de la voiture, faisait de grands coucous à Damian par la fenêtre.
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() message posté Mer 15 Oct 2014 - 0:29 par Invité
Je lui fais un baiser rapide sur les lèvres, mais je ne m’attendais pas à ce que Junroy m’embrasse carrément. Je ne suis pas dérangé mais je suis plutôt du genre discret dans la rue. Je sais me battre mais je n’aime pas ça. Des homophobes il y en a partout, même à Londres. Ca a beau être une ville très tolérante et avec beaucoup de mélange, des cons, il y en a partout. Même si cela fait maintenant plus de 15 ans que je me suis fait agressé, j’en suis toujours très profondément marqué et je fais toujours très attention à mes affichages d’affection en public. Aujourd’hui, à ce moment précis, tous les gens présent aux alentours ont l’air d’être focalisé sur l’école et personne n’a l’air de nous prêter un quelconque attention et j’apprécie. Ou du moins, personne n’a l’air d’être choqué par ce petit spectacle dans lequel nous venons de nous afficher.

Junroy est particulièrement beau et je ne me gêne pas pour lui faire la remarque. Ses mains sur mon visage, il me dit qu’il est comme d’habitude. Il n’a pas envie d’accepter mon compliment et ça me fait un peu rire. Il me dit que je suis beau dans cette lumière. Il sort une excuse pour venir me voir en pleine journée. Je me demande s’il le fera vraiment. Il prend mes mains dans les siennes et j’aime la sensation. On a tout à fait l’air d’un couple là, c’est certain. Ma veste sous le bras, je relève la tête quand j’entends quelqu’un prononcer le prénom de Jun. Quelle ne fut pas ma surprise quand je comprends qu’il s’agit de sa soeur et mon dieu elle parle. Elle parle beaucoup. Je suis un peu surpris au début mais j’écoute ce qu’elle dit et ça me fait plutôt sourire. Elle me demande comment je m’appelle mais je n’ai pas le temps d’y répondre qu’elle a déjà repris la parole. Wah. Je me remets à sourire de manière très amusé quand elle dit que je suis très beau. C’est mon tour d’avoir droit à un spectacle. L’attitude de Jun avec sa soeur ne m’enlève pas mon sourire des lèvres. Pas de doutes, ces deux là sont bien frères et soeurs. Jun s’excuse pour le débit de parole de sa soeur et je balaie ses excuses d’un signe de main. Je n’ai pas été dérangé. Jun essaie de faire comprendre à sa soeur que je ne suis qu’un ami mais elle n’a pas l’air de l’entendre de cette oreille. La petite Demetra me présente à un nouveau venu comme le petit ami de Jun et je me mords la lèvre pour me retenir de rire franchement. Mon sourire s’accentue quelques peu quand elle annonce que je vais manger chez eux. Ah oui ? J’étais pas au courant. Cette petite est vraiment excellente, elle ira loin dans la vie. En moins de deux je suis invité par les enfants à manger chez Jun. Les deux monstres - joke - filent à la voiture et Jun ne sait pas où se mettre. Il est adorable de se mettre dans tout ses états pour ça. Je ne suis pas embêté le moins du monde par ce qui s’est passé. C’était plutôt amusant.

« Si tu veux pas que je vienne tu peux me le dire. »

Oui parce que la petite m’a fait tellement rire que j’ai bien envie d’en entendre un peu plus. Je suis sûr qu’elle pourrait me raconter plein de truc que je ne sais pas sur Junroy. Des trucs qui pourraient le mettre mal à l’aise (mais dans le bon sens, pour le taquiner).

« Mais je ne prends pas cette invitation de Demetra à la légère. Je crois que tu vas lui briser le coeur si tu lui dis que je ne viens pas. Tu ne lui ferais pas subir ça hein ? »

Je fais un clin d’oeil à Jun et je me penche vers lui pour lui déposer un rapide baiser sur ses lèvres. Quelque chose me dit que ses frères et soeurs n’ont pas loupé une miette de ce petit spectacle. Pourquoi ça me plaît autant de me faire passer pour le boyfriend de Jun ? Ce n’est que le temps d’un repas, pourquoi pas si ça peut filer des étoiles dans les yeux d’une petite fille. Oui je suis en train de me filer des excuses parce que j’aime bien aussi cette petite illusion. Ce n’est que des faux semblant. Je ne me fourvoie pas, je sais très bien quelle est la réalité.

Je prends la main de Jun afin de rejoindre la voiture où les autres sont déjà à l’intérieur et je m’installe devant.

« C’est gentil de me laisser la place Demetra. »

Je n’ai pas oublié son prénom et j’avais envie de lui faire remarquer. Cette petite me plait, elle est extra. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit qu’elle va faire la conversation tout le long du trajet.

« T’habites loin d’ici ? »

Je parle à Jun et je le regarde conduire. J’espère qu’il n’est pas trop en stresse par cette situation. Je vais poser une main sur la sienne sur le levier de vitesse un court instant. Je veux lui faire passer des bonnes ondes. Qu’il sente que tout va bien.

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() message posté Mer 15 Oct 2014 - 2:24 par Invité
Quel ne fut pas le soulagement de Junroy en constatant que non seulement Damian ne semblait pas dérangé par la méprise de Demetra mais qu'en plus la situation semblait franchement l'amuser. Il aimait tellement voir son sourire. Il avait envie de caresser ses lèvres du bout des doigts pour en mémoriser l'empreinte. Et dans cette lumière diurne, l'effet était plus beau encore. Jun leva un sourcil quand son ami sous-entendit qu'il ne pouvait pas refuser à sa petite-soeur le plaisir de l'inviter à leur table. C'est qu'il avait vraiment envie de venir en plus ! Les roses légèrement roses, le jeune irlandais s'apprêtait à répondre mais en fut empêcher par le clin d'oeil que lui envoya Damian et, surtout, par le léger baiser qu'il donna à sa bouche. Il pouvait presque entendre la demoiselle battre des mains et couiner de plaisir dans la voiture. Une vraie groupie. Pour couronner, au moment où il s'avouait vaincu, son amant lui prit la main et l'entraîna en direction de la voiture.
En prenant place sur le siège passager, Damian remercia sa sœur de lui avoir laisser la place et Jun ne put s'empêcher de remarquer qu'il avait mémorisé son prénom. La blondinette aussi puisqu'elle se mit à rougir et ne trouva rien à dire pendant quelques minutes – ce qui était plutôt inhabituel de sa part. Le danois savait y faire avec les enfants. Jun en était assez surpris. Il vérifia que les enfants aient mis leur ceinture et il démarra en douceur.

Quand Damian lui demanda où il habitait avant de venir caresser ses doigts abandonnés sur le levier de vitesse, Jun savoura ce contact d'abord en silence avant de souffler : « Je n'arrive pas à croire qu'on va faire ça. » Il secoua légèrement la tête et jeta un coup d'oeil à son ami pour s'apercevoir qu'il était justement en train de le regarder aussi. Ses joues rosirent davantage. Il avait une vraie boule à l'estomac à présent. C'était un paradoxe terrible d'être à la fois très heureux de passer ce moment inattendu avec Damian et à la fois très stressé de devoir ouvrir la porte sur son quotidien qui était tout sauf reluisant. Bien sûr, le danois devait s'imaginer que sa vie n'était pas brodée d'argent mais que pensera-t-il de son salon presque dépourvu de meubles, de sa vaisselle dépareillée et datée, de sa décoration absolument inexistante et, surtout, des six bouches à nourrir quotidiennement ? Il venait déjà d'en rencontrer deux mais il s'agissait des caractères les plus doux. D'ici, il pouvait voir Coleen soupçonner qu'il s'agissait d'un client et Alvan retenir un commentaire homophobe. Quant aux jumeaux, leurs petites bouilles mignonnes pouvaient faire flipper les gens incapables de s'engager dans quelque chose de sérieux. Non pas que ce soit la visée de ce déjeuner, il le savait bien. Mais bon, à choisir entre ne plus jamais revoir Damian et continuer à passer des soirées brûlantes dans son lit sans promesse d'avenir, il n'y avait pas photo. « On a une maison dans le quartier de Bromley. Au sud. Je te préviens, c'est loin d'être une belle banlieue. Je dirais même que c'est tout l'inverse. En gros, y a que les gens à qui on ne peut rien piquer qui y sont en sécurité. Ce qui est notre cas. » Autant lui peindre un tableau réaliste dès le départ. « J'ai une très jolie collection de pierres » objecta Demetra qui avait retrouvé sa langue. « Tout le monde se moque de tes cailloux » railla Brent en regardant par la fenêtre. « Tu dis ça parce que tu es jaloux. » « Non, je dis ça parce que c'est vrai. Ce ne sont pas des pierres précieuses. Ou même semi-précieuses. Ce sont juste des cailloux que tu as ramassé dans la rue. » Loin d'être vexée, la demoiselle haussa les épaules. « Et alors ? On peut faire des collections de ce que l'on veut. Je pense que je vais faire une collection de bouchons bientôt. Regarde celui que j'ai trouvé dans la cour en sortant... » Demetra extirpa un bouchon en liège de la poche extérieure de son cartable et le tendit fièrement sous le nez de son frère qui s'en désintéressa au possible. En les observant dans le rétroviseur, Jun leva les yeux au ciel. Il aurait bien aimé pouvoir offrir de vraies pierres à sa sœur pour sa collection mais, dans leur situation, passer de l'argent là-dedans aurait été complètement inconscient. En jetant un nouveau coup d'oeil vers Damian, il se demanda si son amant était en train de se dire que collectionner les pierres trouvées sur le trottoir était pathétique. Sans doute que ça l'était. Mais c'était tout ce qu'ils pouvaient se permettre et Demetra n'en avait pas honte.

Quand la voiture se gara enfin devant une maison qui avait l'air de tomber en miettes, Demetra avait déjà posé mille questions à Damian, enchaînant très vite les sujets et sans lui donner parfois le temps de répondre véritablement. Cette fille était hyper active. Forcément. Brent avait conseillé au danois de ne pas vraiment tout écouter car c'était du temps perdu, arguant que de toutes manières elle était en boucle et qu'il aurait l'occasion de réentendre plus tard ce qu'il avait manqué la première fois. Et c'était presque vrai.
Les deux enfants descendirent du véhicule et coururent jusqu'à la maison. Dans quelques secondes, ils sauraient que leur grand-frère avait ramené quelqu'un pour le déjeuner. Lançant mentalement le décompte dans sa tête, Jun contourna la voiture pour cueillir Damian qui en extirpait son grand corps. Posant ses deux mains sur ses épaules, ses pouces caressant machinalement son cou, il lui dit entre quatre yeux : « Bon. J'espère que tu es prêt à passer les heures les plus fatigantes de ta vie. Ils sont six, n'oublie pas. Je te rappelle que c'est toi qui l'auras voulu et donc que tu ne peux en aucun cas m'en vouloir si tu finis sur les rotules. » Jun esquissa un petit sourire tendu et se mit sur la pointe des pieds pour venir embrasser Damian. Ce fut un baiser sage mais assez long. Quand il se retourna pour marcher jusqu'à la maison, il vit que tous les rideaux du salon avaient été soulevé pour permettre aux habitants de zieuter ce qu'ils étaient en train de faire dans la cour. Au moment où ils commencèrent à remonter l'allée de terre battue,les rideaux retombèrent comme par magie. Jun leva les yeux au ciel.

Avant de pousser la porte d'entrée, le jeune homme lança un ultime coup d'oeil à son ami. A l'intérieur, toute la petite famille à l'exception des jumeaux attendait dans le hall. « Voilàààà, c'est Damian ! » s'exclama Demetra toute heureuse en désignant le géant danois, au cas où la confusion ait été possible. Ce dernier put découvrir deux nouvelles têtes blondes. L'une appartenant à une adolescente d'une beauté révoltante et l'autre à un jeune homme à peine plus jeune, le visage fermé. Quand il croisa le regard de Jun, son grand-frère sut tout de suite qu'il lui reprochait de ne rien lui avoir dit. D'ailleurs, sans faire cas de Damian, il lui lança sur un ton de défit : « T'es gay alors ? » Tous leurs frères et sœurs se concentrèrent sur la réponse de Jun qui darda son regard océan dans celui de son cadet pour rétorquer : « Ouais. Et je mets un toit sur ta tête et de la bouffe dans ton assiette. Mais si tu as un problème avec ça, je peux appeler l'assistance sociale pour qu'elle revienne te chercher. » La menace plana quelques instants et, bien que chacun savait que Jun préférerait se pendre plutôt que de se séparer d'un de ses frangins, elle fut prise avec un certain sérieux néanmoins. Au bout d'un moment, Alvan haussa les épaules : « Nan, ça va. » La tension s'évapora aussi soudainement qu'elle était apparue. Comme le hall s'ouvrait immédiatement sur le salon, Jun aperçut les jumeaux assis par terre en train d'empiler des cubes à plastique coloré. Il ne les avait jamais eu avant. Oubliant momentanément son invité, il marcha droit vers les plus petits de la famille et prit Zoe dans ses bras. « C'est quoi ces jouets ? Al', t'as tiré ça où encore ? » « Mais c'est pas moi » protesta l'adolescent dans une grimace outré. « C'est moi » dit au même moment Coleen après avoir pris le temps de saluer Damian. « Une copine de classe me les a donné. C'était à sa sœur mais elle est trop grande maintenant et sa mère est trop vieille pour avoir un autre enfant alors autant que ça serve. » On pouvait voir sur le front de Jun les plis d'agacement. Comme si la petite Zoe les avait vus également, elle abattit sa main minuscule en plein dans la visage de son grand-frère et éclata de son rire sonore communicatif. Toujours en train de jouer avec les cubes, son jumeau leva le nez vers elle,  se remit debout et agrippa le bas du pantalon de Junroy en bargouinant quelque chose dans le langage secret des bébés. « Oui, Mickey, on va manger » lui répondit le danseur comme s'il avait tout compris. Il abandonna Zoe dans les bras de Coleen et attrapa Damian par le bas de son pull pour l'attirer avec lui vers la partie cuisine. « Allez vous laver les mains, on va mettre la table. »

Une fois seuls dans la partie cuisine qui n'avait plus de porte, Jun posa ses mains sur les hanches de Damian et son front contre son épaule. Loin de se préoccuper des couverts, il se mordit la lèvre inférieure et releva la tête pour fixer le danois. « Mon dieu, c'est tellement bizarre de vous avoir, eux et toi, dans la même pièce. » Puis, il ajouta beaucoup plus bas pour être sûr sur personne d'autre ne puisse entendre : « J'espère que tu auras toujours envie de moi après m'avoir vu en mode 'papa de substitution'. » Il étouffa un petit rire et croisa les bras derrière la nuque de Damian pour lui donner un baiser langoureux qui devrait le renseigner sur la réponse à sa question. Le plus étrange était en fait qu'ils se voyaient depuis vingt bonnes minutes déjà et qu'ils étaient encore tous les deux habillés. Évidemment, les circonstances l'exigeaient mais c'était suffisamment remarquable pour être noté. Au moment où il glissait – par pur réflexe – un genou entre ceux de son amant, un raclement de gorge absolument pas discret le ramena à la réalité. « Al' a besoin de toi en haut. Vas-y. Je vais mettre la table avec Damian » fit Coleen en ponctuant de son sourire le plus cordial.
Cependant, son grand-frère avait à peine quitté la pièce qu'elle braqua sur le danois un regard des plus soupçonneux. Sans attendre, elle demanda : « C'est bien vrai que tu es son petit-ami ? T'es pas un client au moins, hein ? Enfin, non, je ne pense pas. Il a l'air de bien t'aimer. » L'adolescente marqua une pause avant d'aller ouvrir un tiroir pour prendre sept fourchettes dépareillées. « Mais ne lui fais pas de mal, d'accord ? Il fait semblant d'être dur mais il est aussi très fragile. Tu as l'air de bien l'aimer aussi, alors ne le casse pas. »
On entendait déjà les pas de Jun descendant les escaliers pour revenir vers eux.
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() message posté Dim 19 Oct 2014 - 15:12 par Invité
Junroy est clairement sonné par ce repas de déjeuner improvisé. Je le comprends tout à fait, moi même j’aurai pu utiliser l’excuse du « je dois retourner au boulot » pour esquiver, mais je me suis laissé prendre au jeu. Je suis gérant du bar, à quoi bon être le gérant si je ne profite pas de faire mes propres journées avec mes propres heures improvisées ? Je lui demande ou il habite et il me dit que c’est vers Bromley. C’est pas la porte à côté, je comprends mieux la voiture. C’est déjà plus rapide en voiture qu’en transports. Il commence à me mettre en condition me disant qu’il n’y a rien à piquer chez eux. J’imagine bien qu’ils ne doivent pas vivre dans le luxe, mais du coup je m’attends au pire. Je me demande si c’était une bonne idée au final d’accepté. Je vais voir la réalité de sa vie et ça ne va peut être pas être beau à voir.

J’entends les deux derrière qui se chamaille à propos de collection de pierre. Ca commence bien. En effet, une collection de pierre, ça n’a pas l’air d’être le plus passionnant pour un gosse. Mais là encore, c’est discutable. Les enfants de nos jours sont bien trop pourri gâté quand par exemple, ils sont très heureux avec juste des pierres. Le chemin touche à sa fin et nous arrivons devant une maison qui n’a pas l’air des plus récente. Je ne fais pas de remarque à ce propos, il n’y a rien à dire, Jun fait avec ce qu’il a. C’est déjà bien qu’ils aient un toit sur la tête. Une fois à l’intérieur j’ai le droit à une présentation de Demetra qui n’a pas pu se retenir.

« Bonjour tout le monde. »

Je ne sais pas trop quoi dire d’autre. J’espère qu’avec tout ce monde, je n’aurai pas besoin de meubler un quelconque silence. Je compte sur Demetra pour faire tout le blabla si besoin est.

J’assiste en direct à une petite rébellion du frère de Jun qui lui demande s’il est gay. Je ne fais pas de remarque, je fais comme si j’avais rien entendu même. Je ne veux pas me mettre au milieu de leurs histoires. Jun sait bien les gérer, il le fait tous les jours déjà. Aujourd’hui doit juste être un peu déstabilisant pour eux je suppose. Ils font leur petite vie et je me sens de trop ici. Jun remarque tout. Je reste de côté sans rien dire. Je me dis que finalement ce n’était pas une aussi bonne idée de venir. Il a bien trop à faire ici pour s’occuper de ma présence. Sauf qu’il s’occupe de moi aussitôt que cette pensée m’est venu à l’esprit. Il m’embarque dans la cuisine. Il se met tout contre moi et je passe le plus naturellement du monde mes bras autour de lui. Ce qu’il me dit me touche et me fait sourire.

« J’aurai toujours envie de toi… »

Je vais déposer un rapide baiser sur ses lèvres.

« Ca fait bizarre de te voir aussi sérieux. J’ai juste l’habitude de te voir en sang après avoir fait le con la plupart du temps. »

Je sais bien que ce n’est pas tout le temps vrai, mais j’aime pensé que c’est parce qu’il fait des bétises d’ado qu’il se retrouve en sang, alors que ce n’est pas le cas. Je fais bien évidemment référence à la dernière fois qu’on s’est vu tous les deux, quand il est venu chez moi après s’être fait frappé par un client trop violent. Jun vient m’embrasser de manière bien plus approfondit cette fois et je suis le rythme du baiser que j’apprécie beaucoup. Ca me donne très envie de lui et ça fait bizarre de ne se retenir. D’habitude on est chez moi et on fait ce qu’on veut quand on veut, personne pour nous surprendre. Alors que je sens que Jun a envie de plus aussi, quelqu’un fait son apparition dans la cuisine. Quand on se détache on se rend compte qu’il s’agit de la plus grande, Coleen. Je m’essuie discrètement les lèvres. Je me retrouve tout seul avec elle. Je me fais interroger comme si j’étais au poste de police. J’ai bien envie de rire mais je n’oserai pas. A la place je souris simplement. J’aime bien voir qu’ils ont l’air tous bien soudé dans la famille à prendre soin les uns des autres.

« Je ne suis pas un client non… Ca fait plusieurs années qu’on se fréquente. »

Je pense que ce petit détail va l’aider à m’apprécier. J’ai faillit dire que ça faisait six ans qu’on se fréquentait mais elle aurait vite fait le calcul pour se rendre compte que Jun n’était pas majeur à l’époque. Je n’ai pas envie d’être pris pour un pervers.

« Je ne lui ferai jamais de mal, t’as pas à t’inquiéter pour ça… »

Je me mords la lèvre en la regardant.

« J’aurai bien envie de l’aider un peu plus mais je ne sais pas quoi faire vraiment… »

J’aurai bien eu envie de continuer cette conversation mais Jun est déjà de retour et on se met à dresser la table comme il se doit. J’essaie de me rendre utile et de ne pas être juste un grand type au milieu de tous les autres. On s’installe à table et bien sûr Demetra se met tout de suite à côté de moi. Je lui fais un sourire, elle me plait cette petite.

Le repas se passe plutôt bien, beaucoup de monde qui parle mais c’est normal, on est nombreux. Pas facile à suivre des fois. A la fin j’aide à débarrasser et quand je me retrouve seul de nouveau avec Coleen je me rapproche d’elle.

« Je sais que Jun n’oserait jamais me demander de l’aide pour quoi que ce soit, il aime bien gérer tout seul et c’est tout à son honneur… Mais si jamais un jour vous avez besoin de quelque chose. Ou si y’a un soucis ou n’importe quoi… Si Jun va pas bien, si tu penses qu’il a des ennuis… Appelle moi ok ? »

Je lui passe un petit bout de papier où j’ai griffonné mon numéro de téléphone rapidement. Je ne sais pas si elle va s’en servir, mais ça me fait du bien de savoir qu’elle a mon numéro. Je retourne vers Jun ensuite dans l’autre pièce et je vais passer mes bras autour de lui. Y’a certains de ses frères et soeurs non loin mais je ne suis pas dérangé.

« Je vais devoir retourner au boulot… Déjà qu’ils doivent se demander où je suis. »

Je souris, amusé par ma propre audace. Je vais doucement poser mes lèvres sur les siennes.

« Merci pour le repas. »

C’était bien plus qu’un repas, je le sais et lui aussi. Je murmure plus bas pour que seulement lui puisse entendre.

« Faudra marquer ce jour d’une croix sur le calendrier… On s’est vu sans se retrouver à poil. »

Je ris un peu et je me mords la lèvre en le regardant.

« A moins que tu viennes chez moi à la fin de la journée. »

Je souris légèrement en coin. J’ai bien envie qu’il accèpte ma proposition. J’ai clairement envie de lui là maintenant. Je serai sage et j’attendrais jusqu’à la fin de la journée.

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Anonymous
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() message posté Lun 20 Oct 2014 - 0:58 par Invité
Trouver Coleen dans la cuisine avec Damian quand il revint ne lui dit rien qui vaille. Il connaissait la demoiselle. Il ne faisait nul doute qu'elle avait joué la sœur protectrice en mettant le danois en garde contre les risques de représailles qu'il encourait si jamais il lui faisait du mal. Jun aurait fait la même chose pour elle. Sauf que lui aurait eu une petite chance de faire peur à son petit-ami alors que Coleen... Mais l'attention était tout de même honorable. En passant à coté d'elle, il caressa ses cheveux et déposa un baiser sur sa tempe avant de dresser la table où ils se retrouvèrent tous pour manger.
Demetra s'était empressée de s'installer à la gauche de Damian alors il s'était assis de l'autre coté. A plusieurs reprises, quand il ne mangeait plus, il posa sa main sur la cuisse du blondinet sous la table, comme pour s'assurer qu'il ne flippait pas au milieu d'une équipée pareille. Comme d'habitude, le repas fut très animé. La cadette lança la plupart des sujets de conversations de manière totalement random, n'hésitant pas à demander l'avis de leur invité. Jun lui en était reconnaissant. Elle avait toujours eu le temps de mettre les personnes à l'aise. Les jumeaux se tinrent à peu près correctement, mangeant leurs bouts de jambon avec les doigts plutôt qu'avec leur petite fourchette. Seul Alvan sembla en retrait et resta enfermé dans son coin. A intervalles irrégulières, il fronçait les sourcils en regardant furtivement leur invité ou son grand-frère, et ce dernier sur que la conversation à propos de sa sexualité n'était pas tout à fait close. Ils devraient en reparler plus tard. Damian parut s'intéresser à ce que disaient les O'Flahery, même si ce n'était pas toujours facile de les suivre et Jun se trouva ému par cet effort. Il avait envie de se pencher vers lui pour lui voler un baiser mais il dut se retenir.

Le moment de débarrasser la table vint et le danois profita que Jun soit occupé à faire descendre les petits de leurs chaises hautes pour rejoindre Coleen dans la cuisine et lui confier son numéro de téléphone. Sans doute put-il lire une réelle surprise dans le regard de la jeune femme qui, comme son aîné, avait de plus en plus de mal à croire qu'il y avait des gens sur Terre assez généreux pour vouloir offrir leur aide à une pauvre bande comme la leur. Elle se contenta de hocher la tête et fourra le papier dans sa poche en le regardant partir en direction du salon. L'espace de quelques minutes, elle oublia complètement ses plans pour maquer son frère avec Sebastian, le policier adorable et sexy qui habitait dans le coin, et se prit à espérer que Damian soit réellement le copain de Jun et qu'ils puissent être heureux ensemble.

Jun se retrouva dans les bras de Damian et n'éprouva aucune gêne à lui rendre son baiser. Il éprouva cependant un petit pincement au cœur quand le danois parla de partir. Leur moment magique allait se terminer. Comme toutes les bonnes choses. Elles étaient si courtes... Il sourit, le front posé contre la joue de son amant quand celui-ci lui susurra ses bêtises à l'oreille. Il avait raison, c'était un exploit qu'ils se voient en parvenant à rester habillés. Damian savait maintenant pourquoi ils n'allaient jamais chez lui. Résister à la tentation de se sauter dessus n'était pas un exercice facile. « Ça me plaît que tu le demandes. » Il déposa un léger baiser sur la ligne de sa mâchoire avant de souffler : « Je passerais... si je n'ai pas, tu sais, de travail supplémentaire. » Cette fois-ci, il mordit doucement son cou avant de se détacher de lui, sans oser le regarder dans les yeux. Damian voyait bien maintenant que leur niveau de vie ne lui permettait pas de laisser passer des opportunités de gagner quelques billets de plus. La maison coûtait chère et ses frères et sœurs aussi. Même s'ils se contentaient de peu, ils étaient tout de même nombreux. Il n'y avait pas moindres bibelots dans le salon, c'était à peine s'il y avait des meubles en état d'être utilisés. La vaisselle était complètement ébréchées et les trois-quarts des placards de la cuisine étaient vides. Ils ne se rempliraient pas par l'opération du Saint-Esprit.


***


« Tu fais quoi après la fermeture, mon bel ange ? Deux cents et tu me raccompagnes chez moi. Qu'est-ce que tu en dis ? » Jun ne pouvait pas empêcher ce gros pervers de caresser l'intérieur de sa jambe pendant qu'il dansait sur son petit piédestal, dans son boxer argenté et avec ses grandes ailes blanches. S'il l'avait pu, il lui aurait mis son pied dans la figure et il l'aurait envoyé valser de l'autre coté de la salle. Ce genre de gestes le dégoûtait de lui-même. Deux cents livres... Ce n'était pas une somme qui se refusait pourtant. Il pourrait acheter beaucoup de choses avec ça. En temps normal,il aurait accepté. Mais aujourd'hui n'était pas une journée ordinaire. La preuve : Damian était venu déjeuner chez lui et avait rencontré toute sa famille. Repenser au danois vagabondant dans sa maison lui donna de drôles de fourmillements dans le ventre. Esquissant un sourire, il répondit en continuant d'agiter ses plumes blanches au rythme de la musique : « Je ne peux pas ce soir, j'ai déjà rendez-vous avec Dieu. »

Après une bonne douche pour enlever les paillettes qui avaient maculé son torse nu le temps de sa soirée de travail, Junroy débarqua sur le palier de Damian vers les trois heures du matin. Il passa l'interphone du bas en tapant le code et monta rapidement les marches qui le séparaient de son but, laissant flotter derrière lui l'odeur de son savon à la vanille. Il n'avait même pas pris la peine d'envoyer un message à son amant pour le prévenir qu'il arrivait. Comme il vivait en décalé par rapport aux autres, il ne s'imaginait pas que les gens puissent dormir à cette heure-là. Heureusement, l'établissement que gérait le danois ne fermait pas très tôt non plus alors il était encore souvent réveillé à cette heure-là. C'est vêtu de ses jeans et d'un t-shirt blanc surmonté de son éternel blouson d'aviation en cuir brun qu'il actionna la sonnette de la porte d'entrée.
Damian eut à peine le temps d'ouvrir le battant que le jeune irlandais lui sauta dessus en s'engouffrant dans l'appartement. Les bras enroulés autour de son cou, il se mit sur la pointe des pieds pour aller l'embrasser langoureusement, le plaquant contre le mur à coté de l'encadrement de la porte et pressant son corps avec le sien. « J'ai eu envie de toi tout l'après-midi. » Il descendit ses baisers dans le cou du blondinet et commença à mordiller légèrement la chair tendre. « Comment comptes-tu te faire pardonner de m'avoir empêché de bosser correctement ? »
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