(✰) message posté Ven 26 Déc 2014 - 16:30 par Nathanael E. Keynes
All I want for Christmas is you
ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Mercredi 24 et jeudi 25.12.2014 • West London • Hammersmith • Tyler's
Ce n'était peut-être pas l'idée du siècle. Je me retrouve là, devant sa porte, sapé comme un pape, à pas savoir si je dois frapper ou non. Maintenant que je suis là en même temps...
Y a une heure, j'étais chez mes grands-parents. Comme tous les ans, en réalité. Les anecdotes décalées de Grand-Père - plus ou moins réelles, plus ou moins édulcorées par son esprit parfois un peu vacillant - les remarques bienveillantes de Granny, les regards sombres de mon père, et ceux, plus doux, mais parfois angoissés de Maman. La routine habituelle, quoi. On trinquait au Champagne, se souhaitant donc l'un l'autre un bon réveillon, quand j'ai envoyé quelques messages, à mes proches, dans la même lignée. Spencer et sa soeur, Adri, Kaspar, Katee, Math et Rika, notamment, ont tous reçu un sms leur souhaitant une bonne soirée entourée de leurs proches, et le message envoyé au peintre comportait une mention spécifique pour son meilleur ami, que j'osais pas vraiment contacter directement, depuis des lustres. Je lui avais dit que je sortirais de sa vie après tout, j'avais pas l'intention de pas m'y tenir, même si ça m'avait fait plaisir de pouvoir passer cet après-midi chez Harrods en leur compagnie. Et mon téléphone a vibré, Rika me rappelant alors. Et quand il m'a gentiment expliqué que Tyler passait comme d'habitude Noël seul chez lui. J'ai entendu le ton désolé de son best, joli écho au mien d'ailleurs et mon Grand-Père a vite vu sur ma tronche que quelque chose me chagrinait.
« Ca ne va pas Nathanael ? - Oh si... Non... C'est juste que j'ai un ami qui est seul ce soir, je viens de l'apprendre et... - Personne ne devrait être seul pour Noël, en effet. »
J'ai vu mon grand-père se retourner vers Granny, leurs regards entendus, et mon père pester presque aussitôt contre son père.
« Tu ne vas pas aller le rejoindre ? Et vous n'allez pas cautionner ça ? »
L'idée ne me déplaisait évidemment pas, d'autant moins qu'elle faisait profondément suer mon père, et ça s'est sans doute vu rapidement. Je me suis retrouvé presque aussitôt avec de la bouffe pour douze (j'exagère à peine), une bouteille de St-Emilion, une autre de Montbazillac et une troisième de Champagne (parce qu'il faut bien accorder les mets et les vins, voyons...). Euh... Je suis pas en sucre, mais mollo quand même... J'ai à peine levé le petit doigt qu'un taxi était appelé et que j'abandonnais ma famille, pour regagner Hammersmith.
Et donc voilà que je suis à présent devant sa porte, en costard vu que je viens de chez mes grands-parents, à me demander comment aborder ça, un sac plein à craquer à mes pieds, et une bonne bouteille en main - parce que pour ça, clairement, je peux faire confiance à mes grands-parents. Un soupir, et j'ai fini par sonner à sa porte, arborant un petit sourire pas forcément super convainquant sur le visage quand il ouvre la porte...
« Salut Playboy... Hum... Je me retrouve avec quelques bonnes bouteilles et trois tonnes de nourriture, je me disais que tu pourrais vouloir en profiter... »
Je suis pas aussi confiant que j'ai l'habitude de l'être, c'est une évidence, et c'est bizarrement souvent le cas quand ça le concerne lui. En même temps, je débarque alors qu'il cherche expressément à être seul ce soir, hum...
« Je vais me faire jeter là ? »
Gros moment de doute... Au pire, je laisserai des offrandes à Mr Morrison, de toute façon, y a une bonne part de ce que contient mon sac que je mangerai pas moi alors autant que ça fasse plaisir à quelqu'un d'autre...
Invité
Invité
(✰) message posté Sam 27 Déc 2014 - 22:30 par Invité
Il était presque neuf heures en ce mercredi 24 décembre de l’année 2014, et la grande majorité des familles Londoniennes était actuellement réunie autour d’un copieux repas pour fêter cette veille de Noël avant l’ouverture des cadeaux le lendemain matin. Mais tout le monde n’était pas en train de célébrer cette fête qui avait presque totalement perdue son sens religieux puisqu’elle était censée commémorer la naissance de Jésus Christ – qui n’était de toute façon même pas né en décembre si l’on en croyait les nombreux historiens qui étudiaient cette époque. Voilà donc la raison pour laquelle j’étais en ce moment même avachi dans mon canapé à zapper des programmes télé qui avaient tous pour thème Noël – m’enfonçant un peu plus dans ma morosité hivernale –, tout en me goinfrant de chips accompagnées d’une bière plus si fraîche. Je n’avais même pas fait l’effort de décorer ne serait-ce un minimum mon appartement – l’absence de sapin étant peut-être ce qu’il se remarquait le plus – et ma tenue de Réveillon n’était en fait composé que d’un jogging et d’un T-shirt aux couleurs de ma mélancolie : le gris.
Il m’était assez aisé de dire que je détestais Noël autant que je haïssais le jour de mon anniversaire, voire peut-être même plus ! Noël était une fête que l’on célébrait en famille et cela faisait longtemps que je n’en avais plus… C’était pourquoi j’étais extrêmement étonné d’entendre la sonnette résonner dans tout mon appartement. Ma sœur m’avait déjà rendu une petite visite en fin d’après-midi – très certainement peu avant de faire route vers Guildford dans le but de passer le Réveillon avec nos parents –, quant à Rafael, je le savais en compagnie de sa propre famille (nombreuse). Je me demandai donc qui pouvait bien me rendre visite à une heure aussi avancée de la soirée un soir de Réveillon de Noël et je fus totalement sur le cul de voir Nate sur le palier de ma porte d’entrée, un sourire légèrement crispé aux lèvres.
- Salut Playboy... me salua-t-il alors sur un ton auquel il manquait quelque peu de confiance. Hum... Je me retrouve avec quelques bonnes bouteilles et trois tonnes de nourriture, je me disais que tu pourrais vouloir en profiter... Je me mis à observer attentivement les sacs plein à craquer qu’il était en train de transporter et la bouteille de vin qu’il tenait dans une main. Je vais me faire jeter là ? demanda-t-il ensuite, toujours avec cette voix qui tremblait légèrement d’incertitude.
Je tentai alors de me remettre du choc de cette visite complètement impromptue et je pris la bouteille dans mes mains dans le but de l’examiner de plus près.
- T’as volé tout ça à qui ? lui posai-je la question, ne le croyant pas capable d’avoir préparé et acheté toute cette nourriture et boissons rien que pour moi. Je rentrai alors à l’intérieur de mon appartement, laissant la porte d’entrée intentionnellement ouverte comme une invitation indirecte à entrer. Je passai rapidement par la cuisine afin de récupérer deux verres et un tire-bouchon, puis je retournai dans le salon dans laquelle la télévision était toujours allumé sur un programme que j’aimais beaucoup et qui s’intitulait A League of Their Own. Reste pas planté là, finis-je par dire à Nate qui semblait aussi peu à l’aise qu’une brebis dans la cage d’un lion – sauf qu’il était sûr d’en ressortir vivant. Alors... Que me vaut ta visite ? demandai-je ensuite, curieux de savoir les raisons de sa présence ici, tandis que je nous servais généreusement en vin.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Sam 27 Déc 2014 - 23:00 par Nathanael E. Keynes
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ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Mercredi 24 et jeudi 25.12.2014 • West London • Hammersmith • Tyler's
Un T-shirt et un jogging gris m'ouvrent la porte et je me demande sincèrement à quelle sauce je vais être mangé. J'ai pas l'air aussi assuré que je voudrais, et même si je m'efforce de rester relativement stoïque, j'ai un peu envie d'avoir une réponse dans l'instant, parce que chaque seconde qui passe est une torture. En même temps, je peux pas trop lui en vouloir de rester scotché parce que je pense que me voir là, avec la tonne de bouffe et ces bouteilles dans les mains en costard, sur son palier, alors qu'il a rien demandé... Bon, ça a de quoi surprendre, d'accord. Mais vraiment, dis quelque chose Playboy, parce que je vais plus vraiment supporter d'attendre beaucoup plus longtemps.
A défaut de dire quelque chose, il a pris la bouteille de mes mains, en observant le millésime - ce sur quoi j'avais peu d'inquiétude, on parle d'un vin gracieusement offert par mon grand-père là...
« T’as volé tout ça à qui ? »
J'ai souri plus facilement à cet instant. Si j'avais dû me faire jeter comme un malpropre, ça serait fait, là, n'est-ce pas ? Il est retourné à l'intérieur, mais j'ai pas vu la porte me claquer au nez non plus. Ca n'empêche que je suis encore comme un abruti à hésiter sur le pas de la porte. J'ai évidemment très envie d'entrer, mais ça reste pas chez moi, et sans invitation précise, je doute encore d'avoir le droit de faire un pas à l'intérieur.
« Reste pas planté là. »
Ok, là, j'ai le droit de le rejoindre, donc, et je me fais pas prier, c'est pas comme si c'était pas juste ce que j'attendais quoi. Et puis sait-on jamais qu'il change d'avis... J'ai fermé la porte derrière moi, et l'ai rejoint, tandis qu'il versait le vin dans deux verres.
« Alors... Que me vaut ta visite ? - J'avais pas envie de passer la soirée dans ma famille... On va dire... Compliments de mon grand-père... »
J'ai levé mon verre, trinqué avec lui même si c'était peut-être pas forcément le vin avec lequel on était censés commencer, j'imagine, étant donné qu'un Montbazillac et un foie gras attendent dans tout mon stock de victuailles... et même si je réponds pas totalement à sa question. Mais en même temps, Tyler, tu as vraiment besoin d'un dessin ?
« Je crois que ça serait pas mal de mettre ça au frigo... »
Je lui ai un peu déballé les mets les plus fragiles, et les bouteilles de vin blanc moëlleux et champagne, aussi.
« T'as faim ? Granny a tendance à prévoir pour quarante et comment dire... »
Là, elle est censé m'avoir laissé de quoi dîner pour deux, mais je pense qu'à cinq ou six, on mourrait pas de faim malgré tout - enfin si on mangeait de la dinde, ce qui n'est pas mon cas.
« Tu m'autorises à squatter ta cuisine cinq minutes ? »
D'accord, je squatte déjà chez toi, mais enfin... Ca m'empêche pas de te demander la permission pour aller utiliser ta vaisselle et tes plaques quoi...
Invité
Invité
(✰) message posté Dim 28 Déc 2014 - 22:41 par Invité
J’avais beau avoir laissé ma porte d’entrée ouverte – ce qui était clairement une invitation à entrer puisque, dans le cas contraire, j’aurais intentionnellement refermé la porte derrière moi –, Nate n’osa tout de même pas franchir le seuil de mon appartement et resta donc planté comme l’idiot qu’il était sur le palier du troisième étage de mon immeuble, juste devant l’encadrement de ma porte – à croire qu’il me craignait réellement. Il ne me semblait pourtant pas m’être jamais comporté de manière ignoble à son égard, bien au contraire. Il était même plutôt bien loti contrairement à d’autres puisque c’était non seulement un mec sexy qui avait l’honneur de faire partie de mon top trois des meilleurs coups que j’avais eu jusque-là dans ma vie, mais c’était également le seul pour qui j’avais semblait-il plus ou moins craqué – bien qu’il l’ignorait encore et il valait mieux que cela reste ainsi.
Nate déposa finalement tous ces paquets remplis à ras bord sur la table basse du salon, tandis que j’entamais déjà la bouteille de St-Emilion en versant à part plus ou moins égal le vin dans les deux verres – pas très adaptés pour ce genre de contenu, je devais bien l’admettre – que je venais de rapporter de la cuisine.
- J'avais pas envie de passer la soirée dans ma famille... On va dire... m’expliqua-t-il avant de prendre le verre que je lui tendais et de trinquer. Compliments de mon grand-père...
- Au moins, toi, t’en as une, commentai-je alors en réponse à ce qu’il venait de dire dans mon absence de barbe, avant de boire une gorgée du vin acheté donc par son grand-père – si j’avais bien compris. Certes, chacun avait ses propres problèmes familiaux, mais je trouvais cela franchement dommage de ne pas vouloir passer Noël avec sa famille lorsque l’on en avait une. Surtout que la nourriture et les bouteilles d’alcool qu’il m’avait ramené semblaient provenir de cette famille avec qui il n’avait pas envie de passer la soirée, elle ne devait donc pas être si horrible que cela…
- Je crois que ça serait pas mal de mettre ça au frigo... conseilla-il, tout en commençant à déballer ses sacs de victuailles. Il y en avait au moins pour douze personnes, là… T'as faim ? Granny a tendance à prévoir pour quarante et comment dire... Tu m'autorises à squatter ta cuisine cinq minutes ? demanda-t-il ensuite poliment, toujours autant mal à l’aise – je l’avais connu beaucoup plus décontracté dans mon appartement (et ma chambre en particulier).
- J’t’en prie. Fais comme chez toi, précisai-je dans le but qu’il ne me demande plus rien. En tout cas, moi, je me sers, fis-je ensuite, en prenant une part de dinde avec des petites pommes de terre cuites à l’eau. J’parie que c’est Raf’ qui t’as dit que j’étais là, n’est-ce pas ?... finis-je par lui demander, sachant pertinemment que mon meilleur ami était sûrement pour quelque chose à la venue de Nate ici. Faut vraiment qu’il arrête de se mêler de ce qui ne le regarde pas… râlai-je plus pour la forme que par réel agacement. Après tout, son attention envers moi était adorable.
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Lun 29 Déc 2014 - 7:07 par Nathanael E. Keynes
All I want for Christmas is you
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Mercredi 24 et jeudi 25.12.2014 • West London • Hammersmith • Tyler's
Ce n'est évidemment pas la question, il n'a jamais été odieux avec moi, bien au contraire, nos rapports directs ont plutôt été des plus agréables, en fait. L'incompatibilité d'humeur venait globalement plutôt de mon entourage, après tout, et même quand je me trouvais être de mauvaise humeur, on a toujours contourné ce genre d'écueil dans la chambre à coucher... Le problème, là, vient bel et bien de moi. Est-ce que j'ai le droit de m'imposer à lui, comme ça, déjà ? Techniquement, non, rien ne m'y autorise particulièrement, pourtant je suis quand même venu sonner à sa porte avec mes offrandes pas tout à fait proportionnées et mes intentions clairement pas très discrètes. Et s'il ne les accepte peut-être pas complètement, au moins ne me repousse-t-il pas complètement, à en juger par cette porte restée ouverte, et par le fait qu'il débouchonne la bouteille, aussi...
Je me formalise même pas des verres peu orthodoxes pour un tel cru bourgeois, il faut bien avouer, Grand-Père nous en ferait sans doute la remarque, lui, mais puisqu'il n'est pas là. Non, je suis bien trop content d'être là, au final, pour faire remarquer ça. Ca m'empêche pas d'entendre ces mots qu'ils laisse échapper dans son coin.
« Au moins, toi, t’en as une... »
Même si je marche toujours un peu sur des oeufs, et que, ouais, j'étais clairement plus décontracté les fois précédentes - même en débarquant en plein milieu de la nuit, c'est dire. J'étais pas vraiment dans le même état d'esprit, en même temps, à l'époque, je crois pas que je me serais trop formalisé d'un refus. Ce soir, je sais pas si j'aurais vraiment encaissé une porte fermée. Je crois même que ça m'aurait beaucoup trop touché, ouais... Alors je me retrouve à lui demander la permission pour à peu près tout, et ça doit être assez lourd, il faut admettre.
« J’t’en prie. Fais comme chez toi. En tout cas, moi, je me sers... »
Il a aussitôt joint le geste à la parole, et je l'ai laissé faire, retirant ma veste pour passer dans la cuisine, histoire de faire réchauffer - et un peu ré-épaissir aussi - la sauce forestière agrémentée de marrons qui est censée accompagner ce qu'il est déjà en train de manger. Les manches de ma chemise se sont rapidement vues remontées au niveau de mes coudes, et j'en ai profité donc pour remplir un peu son frigo des bouteilles, foie gras, fromages et bûche aux marrons glacés qui constituent le reste des victuailles offertes par mes aïeux.
« J’parie que c’est Raf’ qui t’as dit que j’étais là, n’est-ce pas ?... Faut vraiment qu’il arrête de se mêler de ce qui ne le regarde pas… - A sa décharge, je lui ai envoyé un message lui souhaitant un bon réveillon ainsi qu'à toi, alors il m'a rappelé pour m'expliquer que vous étiez pas ensemble... Et même s'il s'est pas vraiment étendu sur le sujet, ça s'entendait dans sa voix que ça le chagrinait... »
Je suis revenu quelques minutes plus tard au salon, un peu plus calme maintenant que je fais comme chez moi, donc, les mains chargées d'une brouillade d'oeufs un peu piqués dans son frigo pour moi et de la sauce censée accompagner la dinde et les pommes de terre dont il s'est déjà servi.
« Mes grands-parents ont été vraiment cools pour le coup. Ils ne conçoivent pas vraiment qu'on puisse laisser quelqu'un seul pour Noël non plus alors... Puis je crois que ça faisait plaisir à Granny de savoir que quelqu'un d'autre profiterait un peu de sa cuisine... Un peu de sauce forestière ? »
Pour ma part, j'ai achevé de me garnir une assiette de pommes de terre et de ladite sauce, donc - et j'entends encore ma grand-mère expliquer que d'ordinaire, elle utilisait du fond de veau pour ça, mais que pour son petit-fils, elle avait modifié sa recette et se contentait de bouillon de légumes - avant de lui souhaiter bon appétit, bien qu'il ait manifestement déjà commencé à combler sa faim.
« Enfin... Pour être tout à fait honnête, disons que... j'avais davantage envie de passer cette soirée en ta compagnie qu'avec mon paternel... Mais c'est pas vraiment un scoop que j'aie envie d'être avec toi, hein... »
J'ai pas changé d'avis en quelques semaines, je crois que c'est même de pire en pire, alors quelques minutes, quelques heures même, auprès de toi, quoi qu'il advienne, c'est déjà magnifique. Et même fringué à l'arrache comme ça, je peux pas m'empêcher de te trouver désespérément attirant et de te dévorer des yeux alors...
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(✰) message posté Mar 30 Déc 2014 - 1:25 par Invité
Nate squatta donc un moment ma cuisine y amenant alors toute la nourriture facilement périssable dans le but de les mettre dans mon réfrigérateur – qui était assez vide, je devais bien l’admettre. Je n’avais pas vraiment eu le temps de me ravitailler au supermarché du coin, et heureusement d’ailleurs puisqu’avec toute la bouffe que Nate venait de me ramener, j’en avais au moins jusqu’au Jour de l’An. Je me mis alors à entamer la dinde accompagnée de pommes de terre que sa grand-mère avait donc préparé pour le repas de Noël de sa famille – plus très au complet à présent… –, tout en regardant A League of Their Own qui n’avait malheureusement pas échappée à la folie de cette fête de fin d’année.
- A sa décharge, je lui ai envoyé un message lui souhaitant un bon réveillon ainsi qu'à toi, alors il m'a rappelé pour m'expliquer que vous étiez pas ensemble... m’expliqua alors Nate afin de défendre l’honneur de mon meilleur ami que je savais responsable de la venue du jeune homme chez moi. Et même s'il s'est pas vraiment étendu sur le sujet, ça s'entendait dans sa voix que ça le chagrinait...
- Depuis quand tu lui demandes de mes nouvelles ? demandai-je extrêmement curieux de la nature de la relation qu’ils entretenaient tous les deux. Je savais bien évidemment qu’absolument rien de sexuel ou de romantique n’était en train de se passer entre eux puisque, contrairement à ce que pouvaient penser certaines personnes, Rafael était totalement hétérosexuel. Mais leur complicité évidente ne me plaisait pas tant que cela…
- Mes grands-parents ont été vraiment cools pour le coup, se mit-il ensuite à me raconter, en revenant dans le salon les mains toujours aussi pleines de victuailles, mais pas aussi appétissantes que celles que j’étais en train de déguster – bien qu’elles soient un peu sèches. Ils ne conçoivent pas vraiment qu'on puisse laisser quelqu'un seul pour Noël non plus alors... Puis je crois que ça faisait plaisir à Granny de savoir que quelqu'un d'autre profiterait un peu de sa cuisine... Un peu de sauce forestière ? Toujours sans faire le moindre commentaire à ce qu’il était en train de me dire – non seulement parce que je n’avais rien à ajouter, mais aussi parce que cela semblait lui faire plaisir de m’expliquer tout ça (bien que je n’en avais au fond strictement rien à carrer…) –, je lui tendis le plat que je tenais dans les mains dans le but qu’il ajoute cette sauce qu’il manquait définitivement. Enfin... Pour être tout à fait honnête, disons que... j'avais davantage envie de passer cette soirée en ta compagnie qu'avec mon paternel... Mais c'est pas vraiment un scoop que j'aie envie d'être avec toi, hein... finit-il alors son long monologue – et j’ignorais si ses joues quelque peu rosies étaient dues à l’alcool qu’il avait ingurgité peu avant ou à cet aveu qui n’en était pas vraiment un puisque je le savais déjà.
- Non… répondis-je, bien que je savais parfaitement qu’il ne m’avait pas posé de questions. Et je me demande bien pourquoi, d’ailleurs… lui demandai-je ensuite, avant de poser l’assiette que je tenais encore dans la main sur la table basse en face de moi pour prendre à la place mon verre de vin – ce qui était plus un geste pour me donner une forme de contenance que pour réellement en boire le contenu. C’est une question que j’ai toujours voulu te poser. Pourquoi moi ? Parce qu’à part être le meilleur coup que t’aies jamais connu et être super sexy – il fallait toujours reconnaître ses qualités –, je vois vraiment pas ce que tu me trouves… Et je crois que tous tes amis seraient d’accord avec moi…
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Mar 30 Déc 2014 - 17:43 par Nathanael E. Keynes
All I want for Christmas is you
ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Mercredi 24 et jeudi 25.12.2014 • West London • Hammersmith • Tyler's
Je regarde assez peu la télévision, si bien que le programme devant lequel il est affalé me passe largement au-dessus de la tête - bien qu'il date un peu et présente une tête connue au casting - et ne constitue qu'un vague bruit de fond. Mais il faut bien admettre que je suis légèrement plus intéressé par l'homme à côté que par l'écran... Même si sa question me met quelque peu dans l'embarras.
« Depuis quand tu lui demandes de mes nouvelles ? »
Hum... Qu'est-ce que je peux répondre à ça, hein ? Depuis que je t'ai avoué que j'étais en train de craquer pour toi ? C'est pas complètement vrai, à ce moment-là, c'était plutôt Rika qui revenait à la charge te concernant, moi je m'efforçais juste de m'en tenir à ce que j'avais dit : sortir de ta vie et te fiche une paix royale. A nous voir là ce soir, on voit à quel point j'ai tellement bien réussi mon coup, hein. En même temps, l'objectif, c'était de t'oublier, aussi, et ça non plus, ça a pas très bien fonctionné...
« Sortir de ta vie, c'était définitivement plus facile à dire qu'à faire alors... J'admets que je profite un peu d'être en contact avec Lucy et lui concernant la presse à la base pour prendre quelques nouvelles de temps en temps, directement ou non... Surtout depuis ce soir-là... »
Et à vrai dire, je vais pas donner plus de détail, d'une parce que je crois bien que ni toi ni moi n'avons vraiment envie de reparler de cette soirée - encore moins du verre de Tristan dans ta gueule - et de deux, parce que je voudrais pas me montrer plus pathétique et désespérément accroc encore que je le suis déjà. Je lui envoie pas des messages H-24 non plus, pas même tous les jours, mais... je peux pas dire que ça m'arrive vraiment si rarement. Puis c'est pas comme si, lui, m'en envoyait pas aussi de temps en temps... Et résultat, c'est d'autant plus compliqué pour faire une croix sur lui que sa présence revient régulièrement dans ma vie, même si physiquement, on ses côtoie plus vraiment.
Et physiquement, d'ailleurs, ça me manque terriblement, mais ça aussi, je vais le garder pour moi, hein. Je me contente d'agrémenter généreusement son assiette de sauce, et d'attraper à nouveau mon verre, une fois nos assiettes et la casserole que j'avais jusque-là en main posées sur la table basse devant nous. Je pense pas devoir préciser davantage non plus quant à mon envie d'être avec lui, c'est pas un scoop non plus... ce qu'il confirme aussitôt.
« Non… Et je me demande bien pourquoi, d’ailleurs… »
Une gorgée de vin tourne un instant dans ma bouche comme je tourne à nouveau le regard vers lui. C'est pas la toute première fois qu'il sous-entend qu'il en vaut pas la peine, qu'il y a pas grand chose à en tirer, de toutes les façons, et je peux pas m'empêcher de refuser purement et simplement cette idée.
« C’est une question que j’ai toujours voulu te poser. Pourquoi moi ? Parce qu’à part être le meilleur coup que t’aies jamais connu et être super sexy, je vois vraiment pas ce que tu me trouves… Et je crois que tous tes amis seraient d’accord avec moi… T'es pas juste le meilleur coup que j'aie eu et un mec super sexy Tyler... »
J'ai posé mon verre, me suis carrément tourné pour lui faire face. Ca me fait bizarre de voir la carapace de mec super sûr de lui et arrogant se fissurer, et en même temps... Ca me touche. Parce que je suis là pour le voir, ou en tout cas, c'est comme ça que je le comprends, et je sais pas si je dois vraiment trouver ça positif mais... N'empêche que ça me laisse clairement pas indifférent, et que je me sens d'autant plus obligé de répondre.
« Tu l'es, la question se pose pas, mais pas seulement. »
Et je crois bien que tu me croiras pas si j'entre pas dans le détail alors...
« Y a plein de choses qui me plaisent chez toi. C'est pas juste ton corps qui me fait craquer, t'es loin d'être bête - et ça me lasserait sans doute sinon - et je sais bien que ton humour passe pas auprès de tout le monde, mais moi tu me fais rire, d'autant qu'il m'est assez facile de rentrer dans ton jeu, de partir dans des délires à la con... Et je crois pas que ça soit une surprise si je précise que je suis juste admiratif de ce que t'es capable de faire avec des baguettes, un clavier ou des cordes dans les doigts. J'aime ta voix - dont tu sais très bien te servir, qui plus est -, et j'ai pas vu beaucoup de mecs aussi facilement à l'aise su scène... Sans compter que tu sais bouger - même si je t'ai assez peu vu à l'oeuvre -, et je parle toujours pas de ce que tu peux faire dans un lit... »
Et j'ai l'air d'une midinette en pâmoison devant son idôle, là, non ? J'ai à nouveau attrapé mon verre, en ai avalé une longue gorgée avant de reprendre.
« Et puis je sais pas... Je crois pas que ça soit quelque chose qui s'explique plus que ça... C'est pas comme si ça se commandait de toute façon. »
J'y peux rien, et c'est pas faute d'avoir essayé de faire taire mon coeur, tu sais. Je voulais pas t'emmerder avec ça, à la base, mais j'arrive pas vraiment à t'oublier et tu m'as posé la question alors...
« Quant à ce que les autres en pensent, y compris mes amis... Tant pis. C'est pas parce qu'ils ont leur avis que je dois forcément avoir le même. Et sur ce point-là, clairement, je suis définitivement pas d'accord. »
Je te trouve... plein de choses qui me plaisent. Et si personne est d'accord avec moi, à vrai dire, j'en ai pas grand chose à battre. C'est pas ça qui changera ce que je ressens. C'est pas ça qui me fera dire le contraire de ce que je disais, ce soir-là : j'ai jamais dit que t'en valais pas la peine, et je l'ai même jamais pensé. Et y a de la marge avant que même toi, t'arrives à me faire changer d'idée.
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(✰) message posté Ven 2 Jan 2015 - 22:34 par Invité
- Sortir de ta vie, c'était définitivement plus facile à dire qu'à faire alors... J'admets que je profite un peu d'être en contact avec Lucy et lui concernant la presse à la base pour prendre quelques nouvelles de temps en temps, directement ou non... Surtout depuis ce soir-là... se mit-il donc à m’expliquer, un tantinet gêné par ces confessions, bien qu’il n’y avait absolument rien de nouveau dans ce qu’il venait de me dire – sauf peut-être le fait qu’il prenait beaucoup plus de mes nouvelles depuis cette fameuse soirée où je mettais laissé un peu emporter dans mes propos en lui confiant certaines choses que je regrettais à présent.
Cependant, malgré tous les aveux qu’il avait pu me faire sur l’amour qu’il semblait me porter, je n’arrivais toujours pas à comprendre comment – mais aussi et surtout, pourquoi – il avait pu tomber amoureux d’un type dans mon genre… Après tout, j’avais beau surexposer un peu trop le peu de qualités que je possédais – et dont il en avait eu un bon aperçu dans mon lit –, je savais tout de même reconnaître mes (nombreux) défauts et il était clairement tombé sur le mauvais numéro puisque j’étais loin d’être le petit ami dont il devait très certainement rêver – et je ne me fis pas prier pour le lui spécifier.
- T'es pas juste le meilleur coup que j'aie eu et un mec super sexy Tyler... commença-t-il alors, après avoir posé son verre de vin sur la table basse dans le but de se tourner vers moi pour me faire face. Tu l'es, la question se pose pas, mais pas seulement. Y a plein de choses qui me plaisent chez toi. C'est pas juste ton corps qui me fait craquer, t'es loin d'être bête - et ça me lasserait sans doute sinon - et je sais bien que ton humour passe pas auprès de tout le monde, mais moi tu me fais rire, d'autant qu'il m'est assez facile de rentrer dans ton jeu, de partir dans des délires à la con... Et je crois pas que ça soit une surprise si je précise que je suis juste admiratif de ce que t'es capable de faire avec des baguettes, un clavier ou des cordes dans les doigts. J'aime ta voix - dont tu sais très bien te servir, qui plus est -, et j'ai pas vu beaucoup de mecs aussi facilement à l'aise sur scène... Sans compter que tu sais bouger - même si je t'ai assez peu vu à l'œuvre -, et je parle toujours pas de ce que tu peux faire dans un lit... fit-il avant de faire une légère pause afin de boire une longue gorgée du vin rouge qu’il avait apporté et qui semblait sortir tout droit de la cave de son grand-père comme pour se donner du courage. Et puis je sais pas... Je crois pas que ça soit quelque chose qui s'explique plus que ça... C'est pas comme si ça se commandait de toute façon. Quant à ce que les autres en pensent, y compris mes amis... Tant pis. C'est pas parce qu'ils ont leur avis que je dois forcément avoir le même. Et sur ce point-là, clairement, je suis définitivement pas d'accord, conclut-il son long monologue, me laissant totalement sans voix. Je mis alors un petit moment à me remettre de chacun de ses mots qui – même si cela ne se voyait pas – me touchait profondément, et ce fut après quelques longues secondes de silence que je repris enfin la parole.
- Et comment a réagi Spencer quand tu lui as dit que tu m’aimais bien ? lui demandai-je alors avec un petit rire amusé en m’imaginant la tête d’Indien pas content du meilleur ami de Nate. Il a dû faire un malaise, non ?
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Sam 3 Jan 2015 - 2:15 par Nathanael E. Keynes
All I want for Christmas is you
ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Mercredi 24 et jeudi 25.12.2014 • West London • Hammersmith • Tyler's
Je me doute bien qu'il aurait jamais été le petit-ami parfait qu'on imagine dans les films à l'eau de rose, mais en réalité, j'en ai jamais tant demandé. Ne serait-ce que parce que moi-même, je sais pas vraiment ce que c'est que d'avoir un petit-ami - ou d'en être un. Et de toutes les manières, je ne suis pas parfait, je vois pas pourquoi je devrais attendre de lui qu'il le soit, d'autant qu'en étant un minimum lucide, on sait bien que c'est impossible, personne ne l'est. Il a des défauts, on le sait tous les deux. J'en ai aussi en même temps, comme tout le monde. Il a aussi des qualités, cela étant, et il y a réellement pas mal de choses qui me plaisent chez lui, quoi qu'il ait l'air d'en penser. Alors je me suis mis à tout énumérer comme ça me venait, et j'ai franchement le sentiment d'être complètement ridicule, là. J'ai commencé à parler en me disant que c'était nécessaire que je lui réponde, et les yeux dans les yeux, mais plus je parle, et plus j'ai la sensation de ne débiter que des choses tellement insignifiantes qu'il va me rire au nez. Tout ça pour finir sur un putain de lieu commun - le coeur a ses raisons que la raison ignore, ah ah, la blague - et pour finir - aussi - mon verre, plus que nécessaire pour me donner une contenance parmi tout ça.
Pourquoi je suis venu, déjà ? A vrai dire, je sais pas trop bien ce que j'attendais de ce soir. Je voulais pas le laisser passer le réveillon de Noël tout seul, je voulais le passer avec lui. Mais franchement, là, ça ressemble à quoi ? J'ai le nez dans mon verre quand il reprend la parole, après un moment de silence, et c'est à mon tour de faire la carpe quelques instants.
« Et comment a réagi Spencer quand tu lui as dit que tu m’aimais bien ? Il a dû faire un malaise, non ? »
Grand moment de solitude. Je viens de dire que je m'en fous que mes potes aient pas le même avis que moi, et faut dire ce qui est, j'ai jamais rien dit à Spencer, parce que justement, je sais très bien qu'on va pas être d'accord. Je viens de me tirer une balle dans le pied tout seul, et franchement, je vois pas de porte de sortie. Alors foutu pour foutu... Une main nerveuse dans les cheveux, je finis par lui répondre, mon verre à présent désespérément vide dans l'autre main.
« A vrai dire, on en a pas vraiment reparlé... m'enfin il est loin d'être complètement con, il l'a bien compris, ne serait-ce que parce qu'on s'est pris la gueule tous les deux alors que ça nous arrive jamais. Je crois juste que ça nous va aussi bien à tous les deux qu'on en parle pas vraiment... J'étais pas censé te revoir, ça servait à rien que je me prenne la tête à ton sujet. C'était pas comme si j'avais beaucoup d'espoir d'être un jour avec toi et que vous vous recroisiez... »
J'ai attrapé la bouteille - en passe d'être rapidement vidée, manifestement - pour me resservir, et lui en proposer également.
« Enfin tu me diras... J'étais pas censé être là ce soir non plus... »
Comme quoi parfois, on a des surprises...
Invité
Invité
(✰) message posté Sam 3 Jan 2015 - 15:27 par Invité
Nate venait de faire une analyse détaillée de tout ce qu’il appréciait chez moi et, si ce genre de compliments n’avait d’habitude que pour seul effet de me faire hausser les épaules, je devais bien admettre que ses paroles avaient le don de me toucher particulièrement cette fois. Bien sûr, je n’étais pas dupe sur le fait que mon attirance pour le jeune homme y était forcément pour quelque chose, mais Nate n’avait pas besoin de le savoir… D’ailleurs, il était absolument hors de question que je me mette à faire pareil, lui avouant alors que je n’étais pas aussi indifférent à ses charmes que je voulais bien admettre. Passablement gêné par le petit monologue qu’il venait de me dicter et souhaitant éviter de confirmer ses propos par un « okay » quelque peu hésitant et/ou de me sentir forcer de lui retourner les compliments, je préférais plutôt me concentrer sur la réaction de son meilleur ami qui avait littéralement du faire une syncope lorsque Nate lui avait avoué être amoureux de moi.
- A vrai dire, on en a pas vraiment reparlé... commença-t-il alors à m’expliquer, totalement embarrassé de devoir m’avouer qu’il ne lui avait finalement rien dit – comme s’il avait eu honte de ces sentiments qu’il me portait. Et cela m’étonna quelque peu puisque, si j’avais été aussi ouvert sur l’amour qu’il semblait l’être et si j’étais tombé amoureux d’un jeune homme, je l’aurais sans le moindre doute avoué à mon meilleur ami, même si celui-ci l’avait détesté. Par contre, mon cas étant quelque peu différent, je n’avais pas pipé mots concernant mon attirance pour Nate à Rafael qui découvrira très certainement la vérité bien assez tôt, étant donné qu’il était capable de lire en moi comme dans un livre ouvert – ce qui avait ses avantages comme ses inconvénients… M'enfin il est loin d'être complètement con, il l'a bien compris, ne serait-ce que parce qu'on s'est pris la gueule tous les deux alors que ça nous arrive jamais. Je crois juste que ça nous va aussi bien à tous les deux qu'on en parle pas vraiment... J'étais pas censé te revoir, ça servait à rien que je me prenne la tête à ton sujet. C'était pas comme si j'avais beaucoup d'espoir d'être un jour avec toi et que vous vous recroisiez... finit-il par avouer, avant de remplir de nouveau son verre de vin et je tendis sans hésitation le mien lorsqu’il m’en proposa également. Enfin tu me diras... J'étais pas censé être là ce soir non plus...
- Et tu regrettes ? lui demandai-je – bien que je connaissais parfaitement sa réponse –, tout en me penchant légèrement vers lui dans une tentative d’approche pas vraiment discrète (mais cela m’était complètement égal) et en plongeant intensément mes yeux bleus dans les siens. Je restai dans cette position assez longtemps pour le troubler, avant de boire une gorgée du contenue de mon verre et de finir le plat que j’avais commencé. Je vais chercher les deux autres bouteilles que t’as apportées, tu veux quelque chose ? proposai-je ensuite, allant de toute façon forcément me prendre un dessert.
J’allai donc dans la cuisine dans le but de prendre tout ce qu’il nous fallait pour continuer ce repas qui ne faisait pour le moment que commencer…
- N’empêche, ta famille est plutôt cool de te laisser partir le soir du Réveillon de Noël pour aller le passer chez un inconnu, constatai-je, partagé entre l’amusement et le scepticisme. Ils savent qu’il n’y a pas que des filles dans ton lit, au moins ? lui demandai-je alors avec un petit rire amusé.