☼ Gonna be a long long way to happy ♦ Tyler && Nate && Rika

Nous étions déjà le 20 décembre de l’année 2014 et je venais à peine de fêter mes 27 printemps le jour d’avant. Enfin, « fêter » était un bien grand mot puisque je ne célébrais jamais mon anniversaire. Non pas que je détestais le fait de prendre un an de plus – bien que ce n’était de toute façon agréable pour personne de vieillir (surtout lorsque l’on approchait de la trentaine à grand pas…), cela faisait malheureusement partie du jeu de la vie –, mais cette célébration – qui n’avait pas forcément lieu d’être – avait la fâcheuse tendance à me rappeler un passé douloureux, lorsque mes parents arrivaient encore à tenir à peu près leur rôle en m’organisant des fêtes d’anniversaire. Et si j’en gardais dans l’ensemble de très bons souvenirs, il y avait tout de même une chose qui m’avait particulièrement marqué dans tout cela : le fait qu’aucun de mes vœux souhaités avant de souffler les bougies ne se soient finalement réalisés puisque ni ma mère ni mon père n’avaient encore accepté ma différence sexuelle. Bon, il était vrai aussi que je refusais tout contact avec eux depuis mes 18 ans, ce qui n’aidait pas vraiment pour prendre des nouvelles à ce niveau-là…

En tout cas, outre mes horaires de travail habituels, la journée d’hier avait été quelque peu exceptionnelle puisque j’avais, pour la première fois depuis très longtemps, pris la décision de rendre une petite visite à mes homophobes de parents. Bien évidemment, cela n’avait rien d’une visite officielle durant laquelle on se retrouvait tous les trois autour d’un verre à discuter du passé comme si rien de tout ce que l’on avait vécu n’était jamais arrivé. Au contraire, cela ressemblait plus aux filatures que l’on pouvait observer dans des films ou des séries souvent policiers puisque j’étais resté assis dans ma voiture simplement garée en face de la maison dans laquelle j’avais grandi et qui avait finalement peu changé et j’avais observé pendant une heure indéterminée la façade de cette bâtisse familière dans laquelle s’était très certainement trouvé mes parents. Je n’avais quitté cet emplacement que lorsque j’avais pu apercevoir ma mère dans l’encadrement de la fenêtre du salon et qui semblait m’observer comme si elle avait repéré ma présence – en même temps, un mec qui reste des heures dans sa voiture à regarder la maison, cela n’était pas très discret… De retour à Londres, l’envie soudaine de raser ma tignasse bouclée me prit. J’étais donc passé chez le coiffeur dans le but de changer un peu de tête – mais j’avais abandonné l’idée de tout tondre, n’étant pas très sûr d’avoir réellement une tête à crâne rasé. C’était donc une toute nouvelle coiffure que j’arborais à présent.

Aujourd’hui, en ce premier samedi des vacances scolaires, mais dernier samedi avant le Réveillon, Rafael et moi avions décidé de sortir un peu afin d’acheter les derniers cadeaux de Noël – enfin, surtout les siens parce qu’à part lui, je n’achetais de cadeaux pour personne. Et tous les Londoniens semblaient avoir eu exactement la même idée car, comme tous les ans à cette période de l’année, les rues de la ville étaient presque entièrement impraticables. Je me demandai d’ailleurs comment nous avions réussi à entrer à Harrod’s sans trop de difficultés parce que ce célèbre grand magasin avait beau être chic, il attirait toujours autant de monde – à croire que tous les Londoniens avaient les moyens d’acheter leurs cadeaux dans cet établissement…

- Je voudrais encore trouver un petit truc pour Lucia... et puis je dois récupérer le cadeau pour Lucy, commenta Rafael, sur les derniers cadeaux qu’il lui restait à acheter.

- T’as déjà une idée de ce que tu vas leur acheter ou pas du tout ? lui demandai-je pour savoir s’il allait traîner pendant des heures devant chaque rayon de ce magasin (et il y en avait beaucoup…) ou s’il allait se décider rapidement. Mais le jeune homme ne semblait déjà plus m’écouter, trop concentré à observer la silhouette d’une personne qui marchait au loin – il était, certes, peut-être déjà casé, mais cela ne l’empêchait pas de mater. Ce n’est que lorsque je reconnus la personne sur laquelle il semblait avoir bloqué que je compris sa réaction. Manquait plus que lui… me plains-je un peu, tout en imitant Rafael et en observant Nate approcher.

Cette journée shopping annuelle en compagnie de mon meilleur ami aurait pu ressembler à n’importe quelles autres journées des années précédentes – entre les achats des cadeaux de Noël de dernière minute et la foule de Londoniens présente dans les rues et les magasins de la ville, faisant ainsi ressembler la Capitale anglaise à une immense fourmilière – si nous n’avions pas fait la rencontre inopinée de Nate dans les (trop) nombreux rayons de Harrods. Et si je n’avais pas forcément l’air ravi de sa présence parmi nous – et ce n’était qu’un euphémisme… –, cela n’avait pas vraiment grand-chose à voir avec ce qu’il s’était passé entre nous ces trois derniers mois. Il fallait dire aussi qu’entre sa déclaration d’amour quelque peu inattendue et sa mise en couple peu de temps après avec Tristan (un strip-teaseur avec lequel j’avais déjà eu l’occasion de coucher une fois), j’avais toutes les raisons de ne pas me sentir très à l’aise en sa compagnie – aussi charmante était-elle. La véritable cause de mon malaise aujourd’hui provenait en fait d’une chose que Sharona – qui avait d’ailleurs récemment quitté la deuxième chambre que mon appartement possédait, me laissant ainsi de nouveau seul – m’avait aidé à réaliser il y avait quelques semaines de cela, lors de notre petite sortie au restaurant à Thanksgiving : le fait que Nate semblait me faire beaucoup plus d’effets que je ne l’aurais vraiment voulu… En effet, c’était la seule explication logique à cette rage inexpliquée que j’avais ressenti (et pourrait très certainement ressentir de nouveau) lorsque je l’avais vu aux bras de ce gigolo de service qu’était Tristan, comme si j’étais… jaloux… Bien entendu, tout ceci était clairement nouveau pour moi puisque je ne m’étais encore jamais attaché à l’une de mes conquêtes, mais je ne voyais pas d’autres explications à cette gêne – qu’il était plus correcte de définir comme un trouble – que j’éprouvais en ce moment même à sa vue…

- Hey Nate ! s’exclama tout à coup Rafael, ce qui attira bien évidemment l’attention du concerné qui se dirigeait à présent vers nous. Et cela ne m’aurait pas forcément dérangé de croiser le jeune homme et de le saluer de loin avant de reprendre cette journée shopping en compagnie de mon BFF (Best Friend Forever ! *à prononcer avec une voix haut perchée de jeune adolescente stupide*), mais je n’avais pas forcément envie de lui adresser la parole pour les mêmes raisons que j’avais citées ci-dessus : parce qu’il me troublait d’une façon qui ne m’était pas familière.

- Putain, mais qu’est-ce que tu fais ?! chuchotai-je alors en me tournant vers mon traite de meilleur ami – je ne lui avais certes pas parlé de ces émotions étranges que je ressentais en présence du jeune musicien/journaliste/barman (whatever…), mais il était quand même au courant de tout le reste ! C’était donc traite de sa part de l’inviter à se joindre à nous après tout ce qu’il s’était passé ces derniers mois entre nous. Pourquoi tu l’amènes ici ? finis-je par demander rapidement, avant que Nate n’arrive finalement à notre hauteur et puisse définitivement m’entendre.

- T'as raison, en fait, il manquait plus que lui... parce qu'il tombe vachement bien. Sa présence m'évitera de t'imposer de m'aider à choisir un cadeau pour Lucy... m’informa-t-il en me désignant d’un geste de la main une boutique de lingerie au loin.

- Oh, non… commençai-je à me plaindre, mais Nate arriva à ce moment-là et me coupa dans mes lamentations.

- Salut Rika... Tyler... nous salua-t-il donc, tout en serrant la main de Rafael avant de me la tendre ensuite avec une hésitation tout à fait palpable. Et avec tout autant d’indécision, je pris sa main dans la mienne dans le seul but de la serrer. Sympa ta nouvelle coiffure... me complimenta-t-il alors sur cette nouvelle coupe que je m’étais faite faire sur un simple coup de tête pour marquer un peu le coup de mon anniversaire qui était déjà passé d’une journée. J'aimais déjà beaucoup les bouclettes mais c'est... vraiment sympa.

- Merci… répondis-je quelque peu gêné par ses compliments, tout en me passant une main dans les cheveux – un geste qui traduisait parfaitement mon malaise. Dis-moi, t’es pas sérieux quand tu dis vouloir aller dans cette boutique ? continuai-je donc de me plaindre auprès de Rafael à propos du magasin de lingerie féminine dans lequel il voulait acheter son cadeau pour sa petite copine, ignorant légèrement Nate – mais encore une fois, cela était principalement dû au fait que je ne me sentais pas vraiment capable de lui faire face…

Mon meilleur ami était un être diabolique. Il était sans le moindre doute la personne qui me connaissait le mieux parmi tous ces gens qui peuplaient cette fichue planète – même bien avant ma sœur ou encore mes parents. Et pourtant, malgré le fait qu’il était parfaitement au courant de ma misogynie quelque peu maladive, il avait tout de même décidé d’aller faire une partie de ses achats de Noël dans la section lingerie féminine de cet immense magasin qu’était Harrods. Alors, certes, Rafael avait enfin réussi à jouer de ses charmes – ou devrais-je plutôt dire qu’une femme s’était enfin rendu compte de son sex-appeal – et il était à présent en couple – pour le meilleur et surtout pour le pire… –, mais ce n’était pas une raison pour qu’il m’inflige un tel châtiment ! Et puis, j’aimerais éviter la vision d’horreur de Lucy portant la lingerie que Rafael lui aura offerte…

- Ben si... résuma-t-il simplement, après avoir intentionnellement ignoré les remarques que Nate venait de faire pour ma défense – ce dont je n’avais nullement besoin. Mais je te promets qu'on reste pas longtemps. Nate va m'aider, et on sera ressortis rapidement, tu veux bien, dis ?

J’étais loin d’être dupe sur les véritables intentions de mon meilleur ami. Si je n’avais pas tout de suite compris les raisons de son comportement quelque peu étrange de ces trois derniers mois, tout s’éclaira lors cette fameuse soirée durant laquelle j’avais eu la preuve ultime que les sentiments de Nate à mon égard n’étaient en fait qu’une mascarade – comme avec tous ceux qui m’avait déclaré leur flamme avant lui. Après tout, il m’avait accidentellement avoué qu’il était en contact permanent avec le jeune homme – ayant en sa possession son numéro de téléphone sans que je ne sache rien des circonstances dans lesquelles il l’avait obtenu, ce qui était déjà en soi très étrange… – et il avait tenté de justifier cela en me sortant une excuse sortie tout droit d’un livre qui aurait pour titre « Panoplie d’excuse pour menteur amateur pour les nuls »… Depuis ce jour, il tentait parfois d’évoquer mon supposé amoureux transi dans nos conversations, ce qui m’amusait intérieurement. Rafael l’ignorait peut-être, mais je m’étais rendu compte depuis longtemps de ses nombreux messages (pas si) subliminaux afin d’essayer de me faire réaliser qu’être en couple était beaucoup mieux que d’être seul, et il semblait avoir trouvé un petit ami idéal pour moi…

- Moi je dis pas non, hein, intervint alors Nate, acceptant bien sûr cette invitation on-ne-peut-plus évidente à passer du temps à mes côtés. Je veux bien t'aider, mais je veux pas vous déranger non plus, vous aviez sans doute prévu de passer l'aprèm' entre vous quoi...

Je haussai les épaules de manière nonchalante afin de leur montrer que la présence de Nate parmi nous m’importait peu – de toute façon, je savais pertinemment que je n’avais pas mon mot à dire et qu’il nous suivrait quoi que j’en dise (tout comme mon avis concernant le shopping au rayon lingerie n’était pas pris en compte). Ce fut donc à trois que nous passâmes l’une des grandes arches qui délimitait l’entrée de cette section réservée exclusivement aux femmes. Et Rafael commença à zieuter différents déshabillés avec le soutien hétérosexuel de Nate.

- J’arrive vraiment pas à comprendre ce que vous trouvez de sexy là-dedans… commentai-je avec une grimace de dégoût devant une guêpière rouge dont on pouvait admirer le modèle sur une moitié de mannequin. Voir ça me conforte un peu plus dans mon homosexualité.

Je n’arrivais sincèrement pas à comprendre ce qu’ils trouvaient de séduisant, voire même d’excitant, dans ce genre de vêtements qui ne cachait que partiellement les parties intimes des femmes. Le fait de mettre de la lingerie fine équivalait en fait à ne rien mettre du tout – cela en devenait d’ailleurs presque vulgaire –, je ne voyais donc absolument pas l’intérêt d’en porter. Au moins, la lingerie masculine réussissait à conserver une part de mystère lors de ces jeux sexuels auxquels certains couples aimaient s’adonner dans le but d’attiser la flamme – ou plutôt, l’excitation des débuts –, sans pour autant tout cacher. Je pensais notamment au slip à tête d’éléphant dont la particularité résidait dans le fait que la trompe cachait sans équivoque la virilité de ces messieurs. Je n’avais pas vraiment d’autres exemples, étant loin d’être un spécialiste de cette lingerie destinée aux hommes. Après tout, ce n’était pas parce que j’étais moi-même un homme, homosexuel de surcroit, que j’étais un adepte de ce genre de dessous. Je n’avais de toute façon aucune flamme à entretenir et était toujours surpris par mes différents partenaires sexuels – c’était l’avantage d’être un célibataire endurci et très ouvert.

- Faut admettre que t'es pas vraiment le public visé Playboy... ne put s’empêcher de préciser Nate à mon commentaire dégoûté sur le déshabillé rouge qui était exposé. Ça serait plus vraiment toi, si ce genre de choses t'émoustillait. Par contre, je pense que ça va être un peu tôt dans votre relation avec Lucy pour ce genre de choses... s’adressa-t-il ensuite à mon meilleur ami qui devint quelque peu écarlate.

- Ah non mais j'avais quand même pas dans l'idée de lui offrir des trucs aussi sexy… tenta celui-ci de s’expliquer en bafouillant lamentablement – ce qui aurait pu être totalement pathétique si ce n’était pas mon meilleur ami (même si ça l’était légèrement quand même…). Enfin pas à ce point quoi...

Et pendant que les deux zigotos qui m’accompagnaient dans cette journée shopping débattaient sur le meilleur ensemble à choisir pour offrir à la petite amie de Rafael avec laquelle il sortait depuis environ trois mois, je décidai de faire un tour dans les différents rayonnages par simple curiosité – même si je devrais peut-être parfois essayer de m’abstenir, ce qui m’éviterait des cauchemars la nuit…

- On va écourter ton supplice, Playboy... me dit alors Nate sur un ton qui me semblait quelque peu condescendant alors que je revenais vers ce duo peu banal. Moi, je te conseille de prendre l'ensemble bleu saphir que tu m'as montré en second. Je crois que c'est celui qui te plaît le plus aussi, et je pense que ça lui ira très bien... conclut-il sur ces derniers conseils auxquels Rafael paraissait approuver.

- Tu connais ses mensurations, au moins ? lui demandai-je pour lui éviter une déception et le retour à Harrods pour l’échange de son cadeau. J’te conseille de faire un essai sur Nate. J’ai l’impression qu’ils font à peu près la même taille, lui et Lucy, fis-je ensuite en détaillant la silhouette du jeune homme de haut en bas, un sourire moqueur aux lèvres. Ce n’était pas parce que je n’étais pas dans mon élément que j’en avais perdu mon humour. Maintenant, j’espérais simplement que Nate n’ait pas perdu le sien.

Alléluia ! Nate avait enfin ri à l’une de mes plaisanteries ! Cela ne s’était pas produit depuis… depuis tellement longtemps que je n’en avais plus aucun souvenir. D’habitude, il prenait un air contrarié et se mettait à me faire la morale sur le fait que mes blagues étaient un peu limites. D’ailleurs, je venais justement de me rendre compte – mieux valait tard que jamais, n’est-ce pas ? – qu’il ne le faisait seulement lorsque j’usais et abusais de mon humour beaucoup trop incompris sur ses amis. Donc en gros, il n’adhérait et ne riait à mes plaisanteries – parfois un peu trop douteuses, je le reconnais – que lorsqu’il en était victime… Ce type était définitivement très étrange…

- Oh bah oui bien sûr... y a trop longtemps que tu m'as pas vu à poils Playboy, elle est plus fournie que moi par ici... se sentit-il forcé de constater, tout en m’indiquant son torse légèrement bombé dans le but d’illustrer son absence quelque peu évidente de poitrine. Il n’avait même pas un léger bombement qui aurait pu témoigner d’une musculature fine, mais bien présente, qui aurait dessiné et mis en valeur ses pectoraux. ...et tu comptes faire comment là ? continua-t-il alors sa petite démonstration qui avait pour but de me prouver qu’il n’était pas une femme – ce que je savais déjà depuis longtemps puisque je n’aurais jamais couché avec lui dans ce cas-là…

- Le rembourrage, ça existe, précisai-je afin de régler le problème de « poitrine » qu’il avait évoqué. Et puis, tu n’auras qu’à cacher le morceau en trop entre tes jambes, finis-je avec un grand sourire moqueur, en trouvant une solution à cet autre problème soulevé et qui concernait l’entrejambe.

- De toutes les manières, je doute qu'ils me laissent accéder aux cabines d'essayage vois-tu, conclut-il cette conversation par un fait très simple et pas forcément dénué de sens. Paraît qu'on y tolère assez difficilement les mecs, étrangement...

- Ok, je vous laisse jouer, je vais payer, intervint alors Rafael qui devait très certainement se sentir un peu de trop dans cet échange d’ironies bien placées. Juste pour info, j'ai quand même eu un peu le temps de vérifier ses mensurations en douce, au cours de ces derniers mois...

- Et comment t’as fait ? Comme tous les mecs hétéros ? En touchant ses seins ? lui demandai-je alors sur le ton de la plaisanterie, tout en joignant le geste à la parole, les paumes de mes mains tendues devant moi et tous les doigts écartés comme si j’étais en train de toucher quelque chose de volumineux. J’avais pensé t’acheter des dessous, moi aussi. Approche que je prenne tes mesures ! m’exclamai-je en tendant une main vers son entrejambe comme si je m’apprêtais à le lui toucher. Rafael se dirigea ensuite vers une caisse afin de payer ce qu’il venait de choisir pour sa petite amie et je me tournai alors vers Nate, toujours autant d’humeur à m’amuser. Tu veux que je te prenne tes mesures à toi aussi ? plaisantai-je, avant de me raviser d’un air faussement sérieux. Ah non, c’est vrai, j’oubliais ! Môsieur a déjà quelqu’un pour les lui prendre !

- Ça vous dit de prendre un thé quelque part ? proposa mon meilleur ami, une fois revenu avec son paquet cadeau. Ou autre chose...

- Je ne te savais pas aussi à cheval sur les traditions, m’étonnai-je de son envie soudaine de prendre le thé. Par contre, j’ai pas encore acheté ton cadeau, donc je vais aller faire un tour dans les étages et je vous rejoins un peu plus tard.