"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Don't worry, Be happy - Junroy 2979874845 Don't worry, Be happy - Junroy 1973890357
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Don't worry, Be happy - Junroy

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() message posté Lun 29 Déc 2014 - 12:19 par Invité

Don't worry, be Happy

ft. Junroy


« Where there is love there is life. »
O
n était dans la période de noël. Période assez agitée pour nous. J’avais prévu de passer la journée du réveillon de noël en garde. C’était généralement assez calme, de toute manière je préférais passer au boulot le 24 décembre que le 31 décembre qui était nettement plus agité. Mais cela ne nous empêchait pas cependant de faire quelques descentes dans certain bars ou même des boites de nuits. On était une petite équipe en direction du Queer club. Ce club ne nous posait généralement pas de souci, mais un petit contrôle de routine de temps en temps ne ferait pas de mal. Et puis il faut quand même continuer de se montrer, cela ne peut pas faire de mal. On s’apprêtait à rentrer dans le club, chacun avec pour objectif de contrôler tout le monde, membres comme employés. Ce genre de contrôle était loin d’être bien vu, mais ce n’est pas cela qui va nous arrêter. On se concertait ensemble pour savoir quelle partie du club on allait s’occuper.

Une fois que tout le monde était prêt, on se présente à l’accueil en montrant nos badges, entrant dans la salle, on se sépare en deux, tandis que mon supérieur se charge de faire l'appel général, je me dirige avec un collègue vers le fond de la salle, là où se trouve les ‘danseurs’ de la boite, et les coins VIP de la boîte, là où c’était susceptible d’avoir quelques taux d’alcoolémie assez élevé. Commençant à parvenir vers le fond de la salle, j’aperçois une silhouette qui me semble connue, mais je n’ai pas le temps d’apercevoir le visage de la personne, il y avait juste cette impression de connaître cette personne. Je me tourne vers un groupe de jeunes afin de contrôler leur identité. Même si on est censé faire souffler à chaque fois, mes collègues et moi ne sommes pas dupes, on sait très bien que l’on passerait le plus clair du temps à faire sortir les jeunes de cet endroit, et l’objectif premier est quand même de viser ceux qui sont totalement saouls. Et, même si l’opération est ciblée, le fait de contrôler tout le monde nous permet de cacher la véritable raison de cette descente. Le groupe de jeunes, même si légèrement éméché, ne pose aucun souci, je leur fais donc la leçon que j’ai l’habitude de faire avant de passer à d’autres personnes.

C’est alors que j’allais m’occuper de deux jeunes femmes que j’aperçois enfin cette silhouette. L’impression n’était pas erronée puisqu’il s’agissait de Junroy. Je savais qu’il travaillait ici, je l’avais su au détour d’une de nos (trop) rares discussions, mais je pensais sincèrement qu’il y était en tant que serveur, pas en tant que gogo-danseur. Je suis sur le cul, sincèrement. Mais après tout, il ne me devait pas d’explications, et le fait que cela semble me déranger ne regarde que moi. Je me secoue mentalement lorsque je le vois aux prises avec mon collègue. Il semble refuser de coopérer, ce qui n’est pas étonnant de sa part. Je finis par délaisser les jeunes femmes, qui, à leur tête, semblent déçues de me voir partir. Si elles savaient qu’elles n’étaient pas du tout mon genre. J’arrive à la hauteur de mon collègue. « Laisse, je m’en occupe. Occupe-toi de ces deux jeunes femmes, qui seront certainement ravie d’avoir un homme de leur tranche d’âge rien que pour elles. » Je lui lance un clin d’oeil à Junroy. « Sérieusement, danseur ? » Non, je n’arrivais pas à croire qu’il puisse ainsi montrer son corps, mais soit. « Je suppose que tu n’as pas tes papiers à portée de main ? » Je hausse un sourcil avec un sourire mutin, tout en essayant de rester sérieux. « rien bu, rien pris d’illégal. » Je l’observe attentivement avant de me rapprocher légèrement afin de pouvoir observer ses pupilles, pour voir si elles étaient dilatées ou non.


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() message posté Jeu 1 Jan 2015 - 2:08 par Invité
Junroy avait du mal à apprécier la période de Noël. Même s'il trouvait le rituel des cadeaux complètement commercial et donc bidon, il ne pouvait pas s'empêcher faire tout son possible, chaque année, pour que ses frères et sœurs aient chacun un cadeau à déballer le matin au pied du sapin. Enfin, au pied de la triste plante verte décorée d'une guirlande de pop-corn qui leur servait de sapin. Quand il était petit, il n'avait jamais eu le moindre cadeau à Noël – ses parents préférant boire le moindre centimètre de leur maigre salaire – alors il tenait à ce que sa fratrie en ait. Et, même si lui n'avait toujours rien, il se contentait largement de voir le sourire sur le visage des autres O'Flahery tandis qu'ils déchiraient les emballages pour découvrir leurs jouets.
Cette année ayant été très difficile pour eux, Jun avait eu envie de leur faire des cadeaux encore plus extraordinaires afin qu'ils puissent oublier au moins pour quelques jours la misère dans laquelle il vivait. Mais des cadeaux extraordinaires demandaient beaucoup d'argent et l'argent ne tombait pas du ciel. La paie pourtant généreuse du Queer Club suffisait tout juste pour les factures de la maison et la nourriture alors le jeune homme avait du se montrer un peu plus disponible que d'habitude pour les 'extras' que lui proposaient les clients de la boîte de nuit ces derniers mois. Rien que ce soir, il n'avait pas moins de deux rendez-vous. Enfin, rendez-vous... Juste une petite affaire, à genoux, dans une ruelle ou dans l'habitable d'une voiture. Ça durerait une poignée de minutes. Le client repartirait avec un sourire béat de satisfaction et Jun avait quelques billets en plus dans son porte-feuille. Et quelques billets + quelques billets, ça finirait par faire le prix de cette jolie robe qu'il avait repéré pour sa sœur Coleen dans une boutique du centre-ville. Alvan aurait une petite console portative (qui lui avait coûté les yeux de la tête). Demetra un grand carnet à dessin et des tubes de peinture neufs. Brent un kit du petit chimiste pour se livrer à ses expériences qui avaient le don de le passionner. Et les jumeaux, Mickey et Zoe, auraient deux énormes ours affublés d'un gros nœud de velours rouge autour du cou. Rien que de penser à leurs petits yeux émerveillés devant ces peluches démesurées, Jun sentait son cœur chavirer.

Poussant un soupir, le jeune irlandais chassa ces belles pensées pour essayer de se re-concentrer sur ce qu'il était payé pour faire à l'heure actuelle. C'est-à-dire onduler son corps quasiment nu sur un piédestal où se braquait un spot de lumière blanche aveuglante. Alors qu'il s'apprêtait à écraser 'par inadvertance' la main d'un client qui prenait la liberté de lui caresser les jambes avec trop de lourdeur, Jun entendit le volume sonore descendre légèrement et une voix dans un mégaphone annoncée qu'il y avait un contrôle d'identités. Parfait ! Manquait plus que les flics pour ajouter à sa soirée de merde. Même si la plupart des clients ici n'avaient rien à cacher, certains n'étaient pas ouvertement hors du placard et n'étaient donc pas rassurés d'être confronté à une intervention de la police. Jun s'y était habitué ; il y en avait à peu près quatre par an et elles se passaient toujours sans esclandre. Les poulets entraient, vérifiaient des cartes d'identités de personnes leur paraissant jeunes et ils repartaient. L'aîné des O'Flahery n'aimait pas la maison poulaga. Il ne faisait pas confiance à ces gens sensés 'protéger et servir'. Même si, depuis un peu plus d'un an maintenant, un flic tournait autour de sa famille et semblait absolument vouloir s'incruster dans leur tableau. Enfin bon, Jun ne craignait pas de voir ce fameux agent là ce soir. Sebastian ne faisait jamais parti d-OH PUTAIN ! Il était là. Jun descendit si vite de son piédestal en sautant en contrebas qu'il se fit mal aux pieds. Grimaçant de douleur, il se redressa en repoussant les mains qui voulaient l'aider (ou le palper ?) et il commença à se frayer un chemin dans la foule dans la direction opposée. Évidemment, ne portant nul autre vêtement d'un boxer argenté très étriqué et deux paires d'ailes en plume blanche, disons qu'il n'était pas d'une discrétion incroyable.

Il ne s'en tira cependant pas à si bon compte puisqu'il ne parvint pas à quitter la pièce, empêché par le barrage d'un policier qui couvrait l'arrière pour les clients en faute ne puissent justement pas se faire la malle. « Woaw qu'est-ce qu'on a là ? Un canard ? » Jun plissa ses yeux bleus en entendant la raillerie. Il avait déjà eu affaire à ce agent par le passé et il se savait bon pour une séance de moqueries auxquelles il ne pourrait rien répliquer sans encourir le risque de se faire embarquer au poste pour obstruction. Ce type était complètement con. Raciste et homophobe, par dessus le marché. « T'as tes papiers, le gigolo ? » Jun avait envie de lui cracher à la figure. Jetant un œil derrière lui pour s'assurer que Sebastian n'était pas dans le coin, il glissa avec une fausse nonchalance un pouce sous l'élastique de son boxer et l'écarta un peu pour lui lancer sur un air de défi. « Nop. Mais vous pouvez vérifier si vous voulez. » Des clients autour d'eux lâchèrent des petits ricanements et le flic sanctionna son insolence d'un regard assassin. « Petit con, va. » Puis, sur un ton plus confidentiel, il ajouta : « J'espère que toi et tous tes copains vous allez crever du sida et vite... » En entendant ces mots, le sang de Jun ne fit qu'un tour et lui fit un pas en avant dans l'intention de chopper cet homophobe de merde par le col de son blouson mais un de ses collègues l'attrapa par la taille pour l'en empêcher. « Tout doux, Jun. Il dit ça exprès pour nous foutre en rogne. Laisse tomber. Tu bosses trop dur pour tout mettre en l'air en lui collant un marron. » L'aîné des O'Fahery allait répliquer quand une voix dans son dos l'en empêcha.
Sebastian.
Son voisin de quartier avait du finir par le voir malgré la foule de clients. Jun lutta contre l'envie de s’assommer du plat de la main. C'était bien sa veine, ça. Il n'avait pas la moindre envie d'exposer sa nudité à Sebastian. Enfin, si, mais pas dans ces circonstances. Aheum... Faisant lentement volte-face l'irlandais repoussa son collègue loin de lui pour lui faire comprendre qu'il aimerait autant être seul pour gérer ça et lever les yeux vers le membre non-officiel de la petite bande O'Flahery. Les paillettes argentées sur son corps faisaient particulièrement briller ses épaules, son cou et ses tempes. Un trait de crayon noir soulignait ses yeux d'une couleur incroyable (entre le bleu, le vert et le gris). Il les leva au plafond quand Sebastian lui parla également de ses papiers. Comme s'il y avait une poche dans le boxer riquiqui qui cachait juste le minimum décent de son corps finement musclé. Il allait balancer une remarque ironique quand le mouvement en avant du policier le contraignit à retenir son souffle à la place. Il voulait jeter un œil à ses pupilles. La routine, il le savait. Pourtant, cette nouvelle proximité étreignait son cœur d'une drôle de manière. Elle le fit même un peu bégayer tandis qu'il répond à ses questions : « J-Je... Non. Puis tu sais bien que je ne bois pas plus d'une bière. Et la dope, c'est les conneries de Sheryl et Damon. J'y touche pas. J'me suis pas cassé le cul pour avoir la garde de mes frangins pour tout foutre en l'air avec ça. » Un client passa un peu trop près de Jun et se heurta à ses ailes, le poussant un peu vers l'avant. Son nez effleura celui de Seb toujours penché vers lui. Dans un réflexe, le jeune homme se rattrapa à la veste du policier mais il le lâcha très vite, comme si ce simple contact l'avait brûlé. « Satanées plumes » maugréa-t-il en se tournant à moitié pour essayer de se débarrasser de son harnais qui commençait de toutes manières à lui blesser le dos. Sa peau était parfaitement lisse et douce, aussi pâle que celle de ses ancêtres irlandais et dans la lumière blanche agressive, il aurait vraiment pu passer pour un ange.
Tandis qu'il galérait à défaire tout seul les lanières de cuir sans pouvoir les voir (normalement, un collègue se chargeait toujours de lui enlever ses ailes après le boulot), Jun demanda : « C'est la première fois que tu viens au club, non ? Je t'y avais jamais vu. D'habitude, tu fais pas les descentes de fl-police ici. Et je crois que tu serais pas du genre à venir là en tant que client... » Contrairement à sa plus grande sœur, Jun était persuadé que leur gentil voisin était complètement hétéro. Coleen, quant à elle, maintenait que Seb pouvait 'battre pour deux équipes' et elle était persuadée qu'il ne laissait pas son aîné indifférent et inversement. A chaque fois qu'il entendait cette théorie, Jun lui disait d'arrêter de dire n'importe quoi et le sujet était généralement clos jusqu'à une prochaine fois. Sebastian Fray était un bon samaritain. C'était dans sa nature d'être gentil et attentionné semblait-il. Il ne fallait donc voir aucune signification dans les petites attentions qu'il avait vis à vis des O'Flahery. Même si cette affirmation allait à l'encontre des convictions de Jun selon lesquelles tous les êtres humains étaient intéressés.
Avant que Sebastian n'ait eu le temps de confirmer ou de démentir quoique ce soit de toutes manières, Jun s'empressa de renchérir, comme toujours sur la défensive : « Mais ne dis rien à l'assistante sociale, d'accord ? Enfin, je veux dire... Elle n'a pas besoin de savoir comment je gagne ma vie. J'ai signé un vrai contrat ; je bosse pour le patron de cet établissement. C'est légal, que ce soit en tant que serveur ou en tant que danseur. » Après une hésitation, il ajouta : « Sauf qu'on a de plus gros pourboires quand on danse... » D'ailleurs, il retira de son boxer un billet de dix dollars qu'un client avait du réussir à coincer à son insu. Pour sa part, il n'avait pas réussi à enlever ses ailes.
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() message posté Lun 5 Jan 2015 - 0:25 par Invité

Don't worry, be Happy

ft. Junroy


« Where there is love there is life. »
Pour moi le jour de Noël était un jour comme les autres. Il faut dire que ma famille est très restreinte, puisqu’elle s’arrête à ma mère. Au moins, je ne me ruine pas trop pour les cadeaux, je dois bien l’avouer. Mais on ne faisait jamais rien de spécial pour ces fêtes, on échangeait simplement les cadeaux. Mais cette année, j’avais également acheté des petits présents pour la fratrie de Jun’. Oh, rien de bien extravagant, je n’avais pas des moyens mirobolant non plus. Mais c’était le geste qui compte. Je passerais chez eux après ma nuit de garde. Je ne serai pas frais comme un gardon, mais je doute que les plus petits m’en tiennent rigueur. Mais pour le moment j’étais au travail, et à croire que nos supérieurs trouvent que l’on a pas tellement de travail, pour nous envoyer faire un contrôle de routine, histoire de, peut-être, combler le vide dans nos cellules, vide qui ne reste généralement pas très longtemps. Mais on ne pouvait pas contredire les ordres de nos supérieurs. Et depuis quelques temps le Queer Club était dans la ligne de mire de la police. Il faut dire que, quand deux cas d’overdose, qui auraient pu être mortelle, se présentait aux urgences et qu’il sortait de ce club, ça pose rapidement des questions. Mais, personnellement, je n’étais pas forcément pour cette démonstration de force dans un club, on allait se faire remarquer trop rapidement et ceux qu’on voulait viser seraient déjà bien loin. Mais soit, je n’avais pas mon mot à dire, donc je fais ce que l’on me dis et me dirige dans ce club.

Le Queer Club, je le connaissais de nom et de réputation, et je n’avais pas la piètre opinion de mes responsables dessus. Enfin, mon supérieur direct, lui, n’avait pas l’opinion désastreuses des grands chefs, sur ces clubs gays. Ou en tout cas il le cachait bien en présence. Il était le seul à connaître, au sein de tout le commissariat, mon orientation sexuelle, et il reste parfaitement discret dessus, tout comme il m’ordonne de le faire, même si de mon côté j’aimerais bien claquer le bec de certains de mes collègues en faisant publiquement mon coming-out. Mais si je le faisais, je perds mon boulot, et ce n’est vraiment pas ma priorité en ce moment. Alors je me tenais tranquille, même si parfois un bon coup de poing dans la figure de certains collègues, un peu homophobes sur les bords, me soulagerait grandement. Mais je devais garder ce plaisir pour moi pour le moment.

C’était la première fois que je mettais les pieds dans ce club, non pas parce que ce n’était pas mon genre mais surtout que ce n’est plus de mon âge, même si c’est certainement le club que je choisirais si jamais l’envie me prenait. Mais pour le moment on constituait les équipes et les lieux dans lequel on effectuerait le contrôle d’identité. J’étais désigné pour m’occuper du fond de la salle avec un collègue que j’appréciais peu. Il était imbu de lui-même et croyait tout savoir. C’était le genre d’agent qui m’était insupportable et qui nous faisait perdre un temps fou. Travailler avec lui était un véritable calvaire. Surtout qu’il se comportait de manière complètement irrespectueuse, n’hésitant pas une seule seconde à faire des remarques désobligeantes sur les personnes qui étaient à l’intérieur du club. Si cela ne tenait qu’à moi, cela ferait un bon moment qu’ils seraient sur les roses. Mais si jamais je lui met un poing, surtout dans cet endroit, je suis bon pour une mise à pied et une remontrance de mes supérieurs. Apercevant Jun sur le piedestal, je fronce légèrement les sourcil avant de m’occuper de ce groupe de jeunes femmes complètement déchaînées. Je finis par sourire, assez amusé finalement par le comportement. Jetant de nouveau un coup d’oeil vers l’endroit où j’ai aperçu Jun, mais il n’est plus là. Je hausse les épaules avant de terminer de m’occuper de ces jeunes femmes avant de passer vers un autre groupe. Mais, rapidement je remarque qu’un peu plus loin, jun se trouve partiellement en difficulté avec ce fameux collègue. Je finis par abandonner le groupe de jeunes assez émêchés avant de me diriger vers Jun. Bien sûr Il était compliqué de passer avec toute cette foule quelque peu hostile à notre visite.

Je soupire doucement en arrivant enfin à la hauteur de Junroy, ce n’était vraiment pas tâche aisée de traverser toutes cette foule qui ne désirait qu’une seule chose : qu’on dégage. Mais bon, c’était notre boulot, et pour le moment, il n’y avait rien d’alarmant à signaler. Je n’arrivais pas encore à entendre ce qui se passé de leur côté, j’étais encore bien trop éloigné. Et au vu de la tête de Junroy, je commence sérieusement à douter que le contrôle se passe sans aucune difficulté. Je grimace, franchement Junroy ne pourrait pas plus mal tomber. Essayant de me rapprocher, je trouve que je mets bien longtemps à y arriver. Mais j’ai à peine le temps d’arriver à leur hauteur que je vois Jun fondre sur mon collègue. Eh merde, il veut, encore, s’attirer les ennuis et terminer la nuit au poste ? Parce que s’il continue ainsi, c’est ce qui l’attends. Je pousse quelques réfractaires avant d’enfin arriver à leur hauteur. Heureusement ses collègues s’étaient chargés de le séparer de cet agent de police. Je finis par m’interposer entre les deux avant de renvoyer ailleurs pour qu’il lâche les baskets à Junroy. « Magne tes fesses, un peu Klegan. Va foutre ta merde ailleurs et laisse-le tranquille, il est clean. » Je lui jette un regard noir, le dissuadant de dire quoique ce soit ou même d’amorcer un geste. J’attends qu’il ait déserté pour regarder ces collègues « C’est bon, je m’en occupe. » dis-je avant de me tourner vers jun, pour lui faire face. Je hausse un sourcil, assez étonné de le voir dans cet établissement, dans une tenue... aussi peu vêtue, on peut dire ça comme ça. Je dois d’ailleurs ravaler ma salive à plusieurs reprises devant cette image un peu trop idyllique à mon goût.

Je profite de notre soudaine proximité pour l’observer un tantinet davantage. Bon, il ne fallait pas non plus que j’en abuse, mais autant profiter pour le moment de ma position de supériorité.Me rapprochant de son corps, des pensées pas très catholiques traverse mon esprit, mais je dois les mettre de côté pour le moment, je ne peux pas me permettre de ne pas rester professionnel. Même si j’aimerais vraiment retenter l’expérience mais pas avec le statut de flic. Je dois bien dire que l’éthique de la police ne cautionnerait certainement pas ce qui est en train de se passer en ce moment-même. Mais j’étais loin de songer à tout ça. À vrai dire, Jun était en train d’obnubiler mes pensées. Mais je me devais de rester le plus impassible face à lui, mais il ne me rend pas la tâche aisée. Je n’insiste pas au sujet de ses papiers, après tout ce serait étonnant s’il les avait sur lui, encore une absurdités de mes chefs pour exiger les identités de tout le monde, y compris le personnel. Ca me fait d’ailleurs lever les yeux au ciel et maugréer une phrase incompréhensible, destinée à maudire mes chefs. Je me rapproche pour vérifier qu’il n’y a rien d’interdit dans son organisme. J’y reste un peu plus que la normale, peut-être parce je me perds un peu trop dans son regard. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits, il avait quand même le don de m’embrouiller sans même rien faire. Et il était bien le seul à y parvenir. Je hausse un sourcil avant de reprendre ma place initiale et de croiser les bras sur mon torse. « Ouais bah on sait jamais, et le pas plus d’une bière est vite dépassé ici. Alors ne gâche pas cette chance, c’est tout ce dont je m’assure. » avouais-je avec un fin sourire, même s’il y avait bien une autre raison, c’est que je ne le supporterais pas de le savoir derrière les barreaux, c’était bien la dernière chose qu’il mérite. Je fus brutalement sorti de mes pensées lorsque mon corps rencontra celui de Jun, et que nos visages se frôlent. C’est drôlement tentant d’apposer mes lèvres sur les siennes. Mais je ne dois pas me laisser mener par mes pulsions, qui gâcherait certainement le peu de confiance qu’à Jun en moi.

Le voyant galèrer avec ses elles, je m’approche pour l’aider, mais je suspend mon geste lorsque je reçois un regard plus que meurtrier de sa part. Je repose mon bras le long de mon corps, tant pis s’il voulait galèrer tout seul. « En tant que policier ? Ouais. Manque d’effectif et tout le tralala. Mais je ne répondrais pas personnellement, tu pourrais être surpris, qui sait... » souriais-je. Et j’étais complètement hilare à sa tête, j’avais l’impression que je venais de le choquer, pourtant il n’allait pas me faire croire qu’il était quelqu’un de prude. Avec tout ce que je voyais, mes soupçons étaient enfin confirmés, c’est-à-dire qu’il était au moins bisexuel. Mais pour autant, je n’ai aucunement l’intention de tenter quoi que ce soit. Mais je ferais tout pour l’aider dans sa tâche de protéger ses frères et soeurs. Et puis, il y a aussi le fait que je m’étais un peu trop attendris pour cette famille, évitant parfois au parents ou même à Sheryl et Damon des nuits en cellules. Et valait mieux pas que ça se sache.

J’allais ouvrir pour rajouter quelque chose mais je me fais coupé la parole, je fronce les sourcils. « bien sûr que je ne dirais rien, je sais bien assez dans quelle galère vous êtes pour en rajouter un couche. Par contre je ne peux pas en dire autant si tu continues à harponner chacun de mes collègues. » Je grimace, parce que si ça ne tenait qu’à moi, je le laisserais plus que faire avec Klegan. « Et puis ce que tu fais ne me regardes pas. » Ouais, là sur le coup je n’étais pas bien sincère. Parce que je meurs d’envie de savoir ce qu’il fait, mais je le connais assez pour savoir que si je le brusque, je risque de faire une rencontre avec son poing. « Et euh.. Va t’habiller. Et profites-en, pour me montrer tes papiers. » J’affiche un sourire narquois, alors que je ne faisais que le taquiner.


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() message posté Mar 6 Jan 2015 - 0:29 par Invité
Junroy fut complètement révolté d'entendre le commentaire de Sebastian concernant l'alcool. Merde ! Il le connaissait depuis un moment pourtant. Il savait bien que même quand il ouvrait une malheureuse bière c'était tout à fait exceptionnel. L'alcoolisme sévère de ses parents l'avait à jamais dégoûté de la bouteille. Il lança au policier un regard assassin mais se garda de dire quoi que ce soit. Peut-être qu'après tout, comme pour n'importe quel autre membre du voisinage, Sebastian considérait que le nom des O'Flahery était définitivement associé au mot ivrogne. Cette pensée lui donna la nausée et il détourna la tête pour se concentrer sur autre chose que l'homme qui lui faisait face.

Ce ne fut que lorsque le policier confirma que c'était sa première descente en uniforme au Queer Club mais ne voulut rien dire sur un plan plus personnel que la curiosité du danseur fut suffisamment piquée et qu'il posa de nouveau ses yeux bleus curieux sur lui. Non. Il ne voulait quand même pas sous-entendre que... Jun l'étudia un instant pour essayer de relever des indices visuels – tout en sachant pertinemment que c'était stupide, qu'on ne pouvait pas deviner la sexualité d'une personne juste en la regardant. Pour lui, Sebastian avait l'air d'un gaillard tout à fait classique. Il s'habillait de manière passe-partout. Il n'avait pas de tatouage ou de piercing (du moins, pas apparents). Sa coupe de cheveux était des plus classiques également. Il avait un peu l'air d'un gentil garçon à sa maman et, allez savoir pourquoi, c'était un peu ce coté-là qui mettait l'eau à la bouche de Junroy.

Quand le policier lui affirma qu'il ne dirait rien à l'assistante sociale, Jun le crut. Il n'avait pas entièrement confiance en lui – l'aîné des O'Flahery ne faisait confiance à personne – mais il s'était fait à l'idée depuis plusieurs mois que Sebastian ne ferait rien qui puisse mettre en difficulté sa famille. Au contraire, il essayait toujours de les aider – malgré les parfois violences oppositions de Jun. A la mention des autres flics, le danseur lança un regard mauvais dans leur direction et maugréa : « Tes collègues sont des connards. Je sais pas comment tu fais pour les supporter au poste. S'il y avait une loi contre la connerie, ils seraient tous en taule. » Sur ces mots, il commença à se diriger vers la porte du fond à quelques mètres d'eux mais ses ailes le gênaient vraiment trop dans cette foule. Repérant un autre danseur, il siffla pour attirer son attention. « Liam, enlève-moi ce truc, s'te plaît. » Un grand type costumé en cow-boy (qui aurait vraiment très chaud) s'approcha et eut tôt fait de dessangler le harnais. Il s'en débarrassa sur un piédestal et massa les épaules légèrement meurtries de Jun avant de coller un baiser sonore sur sa nuque. « Voilà, mon beau. » Jun avait l'habitude des marques d'affection de ses collègues. Elles ne voulaient rien dire. Ils n'avaient jamais couché ensemble et ça n'était pas prêt d'arriver. Pourtant, cette fois-ci, Sebastian en était le témoin et Jun sentit ses joues rougirent un peu de gêne.
« Mes papiers sont dans les vestaires » dit-il sans regarder son voisin policier mais en faisant un signe de menton en direction de la porte comme pour l'inviter à l'y suivre. Il traversa la foule sans l'entrave de ses ailes, essayant d'éviter les mains baladeuses des clients qui voulaient toucher son corps dénudé, et pénétra dans la partie réservée au personnel. Il ne se retourna pas mais il savait que Seb était sur ses talons.

Une fois dans les vestiaires, il ouvrit son casier et fouilla dans la poche de son manteau. Il prit son porte-feuille duquel il extirpa ses papiers d'identité avant de les tendre à Sebastian en haussant un sourcil. « Tiens. Je suis sûr que tu les connais déjà par cœur à force de les voir. » Ils disaient toujours la même chose : Junroy Aeris Luke O'FLAHERY. Né le 1 janvier 1991 à Kilkenny en Irlande. Race caucasienne. Cheveux blonds. Yeux bleus. 1M74.
Pendant que l'agent les examinait, il consulta son portable et vit que Coleen avait essayé de l'appeler alors il appuya immédiatement sur la touche Rappel. La jeune femme décrocha à la première sonnerie.
« Hey, Col'. Ça va ? T'as cherché à me joindre. »
« Oui oui, c'est juste que j'ai vu les poulets devant le Queer Club et ça m'a inquiété. »
« Ouais, ils ont fait une descente mais c'est rien. »
« Ah d'accord. Tant mieux. »
«  Hé, dis-donc ! Qu'est-ce que tu fous devant le QR ? »
« Je voulais rentrer en voiture. J'avais pas de quoi renouveler mon abonnement de bus et le chauffeur a pas voulu me laisser monter. »
« Merde. T'as le double des clefs ? Je te trouverai de quoi payer l'abonnement de bus demain. »
« Ouais, mais... »
« Vas-y, prend-la. Je rentrerai à pieds. »
« Mais c'est vachement loin... »
« Col', fais ce que je te dis. Prend la voiture et rentre te mettre au chaud, d'accord ? J'aime pas qu'Alvan soit trop longtemps seul avec les p'tits. Tu sais qu'il a la capacité de concentration d'un poisson rouge. Et puis, c'est aujourd'hui le chèque de l'assistance, non ? Sheryl va sans doute passer pour aller l'encaisser et boire au lieu d'acheter de la bouffe à ses mômes alors je ne veux pas qu'ils soient seuls quand elle arrivera, d'acc' ? »
« Okay, okay. T'as gagné, je prends la voiture. Mais bon, ça m'étonnerait qu'elle se pointe ce soir, il est déjà tard. Seb l'aurait déjà ramenée dans sa voiture de patrouille. »
Junroy jeta un œil au policier derrière lui – qui devait entendre au moins sa partie de la conversation. Il commit l'erreur de mentionner sa présence à sa sœur.
« Ça m'étonnerait qu'il la ramasse ce soir. Il fait parti des poul-euh-policiers qui sont descendus au QR, ce soir. »
« Quooooiii ?!! Tu veux dire qu'il est là? Il t'a vu dans ton boxer ultra moulant ? Oh mon dieu, je suis sûre qu'il va en fantasmer cette nuit. »
« Col', je vais raccrocher... »
« Attend ! Demande-lui de te raccompagner ce soir vu que je prends la voiture. Tu vas pas rentrer à pieds quand même. C'est loin et ce serait con vu qu'il habite à quelques rues de chez nous seulement. »
« Je raccroche, Col'. Bye. »

Junroy rabattit le clapet du téléphone et le fourra dans la poche où il se trouvait avant d'attraper sa paire de jeans noire – tellement usée que le bas étaient en train de partir en lambeaux. Il remonta la fermeture éclair, dos à Sebastian, le boutonna puis passa rapidement un débardeur blanc. De toutes façons, vue l'heure, Le patron allait décider de fermer l'établissement un peu plus tôt. Il passerait la journée de demain à blâmer les flics new-yorkais de lui avoir faire perdre du blé et puis c'est tout.
Le jeune homme se retourna enfin vers son voisin et tendit la main en direction de ses papiers d'identité, les sourcils haussés comme pour demander si tout était en règle. Quand il les récupéra, il les rangea à leur tour et se laissa tomber sur un banc pour mettre chaussettes et chaussures. Peut-être parce qu'il ne supportait pas le silence pesant en présence de Sebastian, il s'entendit lâcher alors qu'il faisait ses lacets : « Mes frangins... Ils ne savent pas que je suis, tu sais, … gay. » Il esquissa une grimace en disant le mot parce que c'était bizarre de le faire à voix haute. « Enfin, Coleen a deviné. Les autres, je ne pense pas. » Ils avaient fini ses lacets mais il resta assis, les coudes appuyés sur les genoux, le regard fixé sur le sol devant lui. « C'est pas que je veuille le cacher ou quoi. J'ai pas honte et j'emmerde les gens qui trouvent ça dégueu. Mais bon, ce sont des gosses. Et c'est pas leurs affaires. »
Il ne savait vraiment pas pourquoi il lui disait tout ça. Sebastian avait le don très irritant de le faire parler. Pourtant, Jun avait une personnalité secrète. Il n'aimait pas qu'on s'intéresse à lui, qu'on lui pose des questions. Pour une raison qui lui échappait, ce policier arrivait toujours à le débloquer. C'était peut-être un truc de flic.

« Et toi alors ? » Demanda-t-il sur un ton faussement dégagé. « C'était quoi cette remarque tout à l'heure, sur le fait que je pourrais être surpris ? » Jun releva légèrement la tête et plongea ses yeux bleus dans ceux de Sebastian. « Je t'ai vu en train de me reluquer... » Il avait dit ça avec un sourire narquois et sur le ton de la plaisanterie bien sûr ; il ignorait qu'il avait tapé dans le mile.
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() message posté Mer 7 Jan 2015 - 21:48 par Invité

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ft. Junroy


« Where there is love there is life. »
O
Je le vois bien devenir soudainement bien plus méfiant envers ma personne. Je me demande bien pourquoi. Mais je ne chercher pas à comprendre, finalement. Je ne voulais pas envenimer plus les choses qu’elles ne le sont déjà entre nous. J’avais déjà bien de la chance qu’il parvienne à me considérer un peu mieux que l’ensemble de mes collègues, alors je n’allais pas gâcher cette chance.

Mais ce n’était pas une raison pour que je me dévoile un peu plus personnellement. Après tout j’étais au boulot. Et j’avais bien trop de monde autour de moi pour en parler ouvertement. Car si ça arrivait à l’oreille d’un de mes collègues, je n’étais pas à l’abri des représailles. Surtout que certains, comme Klegan, sont loin d’être ouvert d’esprit. Et je ne voulais également qu’il ne l’apprenne pas de cette manière, parce que c’est aussi certain que Jun y serait mêlé et c’est la dernière chose que je veux. Mais il avait l’air de vouloir en savoir plus, beaucoup plus. Je hausse un sourcil, amusé par son comportement. Je me demandais bien ce qui était en train de se passer dans sa tête pour qu’il me reluque ainsi. Non pas que ça me déplaît... Mais c’est quand même assez intriguant, vu que normalement il passe son temps à me dédaigner.

Je n’avais d’ailleurs aucune raison d’en parler à son assistante sociale, personne n’était en danger à ce que j’observe, alors après il pouvait bien faire ce qu’il veut pour gagner sa vie, même si c’est loin de m’enchanter qu’il se déshabille devant des inconnus. Non franchement, j’aimerais nettement mieux qu’il fasse autre chose, mais ce n’est pas à moi de l’en obliger. Je ne suis pas quelqu’un de manipulateur, et qui va enfreindre les choix de l’autre. Parfois ça me joue des tours, parce qu’un peu trop de monde profite de ma gentillesse, mais il y a des choses que l’on ne peut pas changer. « Tous ne sont pas ainsi, mais je dois dire qu’il y en a qui sont un peu lourd » Je grimace légèrement, je ne devrais pas parler de cette manière de mes collègues, mais je ne parvenais pas à lui donner tord. Et si je dis le contraire, ce serait totalement faux. « Mais tous ne sont pas comme ça, sinon ça veut aussi dire que j’en suis un également. » Bon j’avais peut-être tendu le bâton pour me faire battre, mais j’aimais penser qu’il avait quand même une meilleure estime de moi. Voyant cet inconnu arriver, pour simplement détacher son costume, mais qui finit par toucher un peu trop Jun à mon goût, ce qui me fait grincer des dents, et chuter ma bonne humeur à 0. Mais je ne dis rien, je ne veux pas laisser paraître que Jun ne me laisse pas indifférent. Je finis simplement par fixer le mur derrière eux, le temps qu’ils terminent. Croisant mes bras contre mon torse, en finissant par le suivre en direction de vestiaires. Je me retenais d’ailleurs de plaquer certaines personnes qui étaient bien trop tactile. Je finis par respirer une fois dans le local du personnel. Je n’aimais vraiment pas la foule dans les endroits confinés, encore une raison pour ne pas aller en club. Je préférais nettement plus les bars. 

J’attrape sa pièce d’identité, mais ne la regarde pas plus que ça, c’était simplement pour vérifier qu’il l’a avec lui, car il n’est pas à l’abri qu’un abruti de collègue lui demande à nouveau ses papiers. Je finis par les lui tendre de nouveau pour qu’il puisse les ranger, mais je fus interrompu lorsqu’il passa un appel. De suite, je fronce les sourcil, espérant silencieusement qu’il n’était rien arrivé à sa famille. J’attends qu’il ait fini, avant de sourire vers la fin de la conversation. Apparemment, j’étais également concerné par la conversation. M’appuyant sur le mur, lui dos à moi, je laisse mon regard glisser sur son corps, avant de déglutir difficilement. C’est mal barré pour que je m’endorme sans des images de Jun, comme de plus en plus souvent en ce moment je trouve.

Je le laisse ranger son téléphone avant de lui tendre ses papiers, que je n’avais même pas vérifier. « Je te fais confiance. Perds les pas, parce que l’autre ne va pas te râter si je ne suis pas dans les parages. » D’ailleurs je devrais peut-être aller voir comment ça se déroule là-bas. Parce que je suis censé bosser et non pas simplement surveiller ce que faisais Jun’. Mais on était bien trop nombreux pour le nombre de clients. Et puis ça leur ferait une belle jambe, ce n’était pas ma tâche normalement. Je préférais nettement patrouiller dans les rues, non pas que c’était plus tranquille, mais au moins je me sentais utile, parce qu’on repassera pour ce soir. Je sors de mes pensées quand Jun’ prend la parole pour le regarder, essayant de ne pas sourire par ses aveux. « Je ne m’en serais pas douté » Je finis par sourire, avant de secouer la tête « T’inquiètes, le secret est bien gardé avec moi. » Ce n’était pas mon genre d’aller mettre la merde juste pour m’amuser. Je secoue la tête ensuite. « Que tu en es honte ou quoi, ça ne me regarde pas. Tu fais ce que tu veux. Mais laisse personne te juger, c’est tout ce que j’ai à te dire. » Parce que c’était ce qu’il y avait de plus difficile, de subir sans cesse le jugement de ceux qui ne nous connaissent pas. Je l’ai subi silencieusement pendant assez longtemps, et malgré que maintenant j’assume parfaitement mon homosexualité, je sais que certains ne s’en priveront pas là où je bosse.
J’aimais vraiment apprendre à connaître Jun’, certainement parce que je voyais plus loin que l’ensemble de mes collègues qui, eux, ne voient qu’un jeune à la dérive qui va déraper d’un moment à l’autre et le lui font bien sentir. Non, le fait que j’habite dans son quartier et que je m’intéresse un tant soit peu à sa famille, je vois bien qu’il vaut bien plus que ça.

« Quelle remarque ? Je n’ai rien dis. »
Je feins l’innocence, même si je sais pertinemment de quoi il veut parler. « Oh ça, rien de bien spécial. Tu as bien des choses à apprendre encore, va. » Je hausse les épaules pour clore la discussion avant de littéralement manquer de m’étouffer. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits. Non, mais il vient de taper dans le mille. « P-Pas du tout » Je bégaie comme un jeune pris en faute, et de plus je commence à avoir chaud aux joues. Idiot.

« Allez, je te raccompagne, car t’es à pied, et t’éviteras mes collègues. Tu me donnes juste cinq minutes pour aller voir comment ça se déroule là-bas, et pour voir si je peux disposer ou non et voir si mon collègue peut rentrer avec une autre voiture, et je te ramène. Pas besoin de dire quelle est ma voiture. » Je file directement en salle avant de trouver mon supérieur. Le club s’était déjà bien vidé, et apparemment les arrestations ne sont pas trop nombreuses, ce qui semblait en décevoir plus d’un. En à peine cinq minute, la solution est trouvée et je peux ramener Jun’ à bon port. Je le retrouve adossé à ma voiture et m’apprête à le retrouver lorsque j’aperçois Klegan sortir également. « Hey, Fray, fais gaffe la tarlouze va contaminer ta bagnole. » Ni une ni deux, mon sang ne fait qu’un tour et Klegan se retrouve acculé contre le mur, mon bras pressant sa poitrine. Mes yeux lance des éclairs « Je t’assure que j’entends encore une seule fois des injures sortir de la merde qui te sert de bouche et tu vas faire un tour en cellule, flic ou pas. Maintenant tu vas retourner gentiment à ta bagnole avant que je ne t’en colle une, compris ? » Il semble assez effrayé de ma réaction, certainement parce que je ne semble pas être le mec qui peut sortir de ses gonds au premier abords, mais je ne supporte pas ce genre de comportement. Je le relâche, ne le lâchant pas du regard avant qu’il n’est rejoint sa voiture avant de faire de même. « Connard. » Je siffle, alors que je suis totalement crispé. Je jette un regard à Jun’ qui semble gober un poisson, ce qui me fait lever les yeux au ciel, et réussi par ailleurs à me détendre. « Monte. » Je claque ma portière avant de mettre en marche le moteur.

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() message posté Sam 17 Jan 2015 - 16:12 par Invité
Junroy leva les yeux au plafond quand Sebastian lui avoua qu'il ne s'était pas douté de sa sexualité. Le policier  avait beau être plutôt perspicace la plupart du temps, il pouvait aussi être vraiment à l'ouest. Quoi que le jeune homme n'allait pas le crier sur tous les toits ni se balader avec le drapeau multicolore autour des épaules non plus. Quand on habitait dans un quartier aussi craignos que Bromley, il valait mieux se noyer dans la masse.
Il sourit légèrement en entendant la petite leçon de moral. Ne laisser personne le juger ? Sebastian n'avait pas vraiment besoin de le lui dire. Ça faisait un moment que ceux qui venait faire chier les O'Flahery n'avait plus de rotule. C'était le bon point d'être toute une meute. Il en fallait bien un. Quand bien même, Jun se contrefoutait de l'avis et du regard des gens qui n'étaient pas de sa famille. Ils pouvaient tous aller se faire foutre s'ils avaient quelque chose à redire. La vie, c'était déjà assez compliqué à mener sans en plus devoir se préoccuper des gens qu'il ne connaissait pas.

C'était son imagination où les joues du beau policier avaient un peu rosi quand Jun avait sous-entendu, pour rire, qu'il l'avait reluqué tout à l'heure. Le jeune irlandais se mordit la lèvre inférieure et baissa la tête pour cacher le fait que le trouble de Sebastian avait aussi un effet sur lui. Il avait tapé dans le mile ? Non, sûrement pas. Et d'abord, c'était quoi ces formulations de vieux, là ? Mettre « va » à la fin de ses phrases. C'est vrai que la différence d'âge entre eux devait être élevée. Quel âge pouvait bien avoir Sebastian ? 35 ans ? Plus ? Junroy lui jeta un coup d'oeil sous la barrière épaisse de ses cils. Il avait toujours été attiré par les hommes plus âgés. Ils faisaient mieux l'amour. Ou alors avec plus de passion. L'espace d'un instant, il esayait d'imaginer comment ça serait de le faire avec Sebastian. Oh boy...

Heureusement, le policier enchaîna sur sa proposition de le ramener chez lui et Jun ne fut pas assez rapide pour décliner son offre ; l'agent était déjà redescendu. Zut ! C'était pas qu'il avait follement envie de se taper des kilomètres de marche à pied à point d'heure dans un froid hivernal mais il détestait qu'on lui rende service. Il avait l'impression d'être une œuvre du charité et ne supportait pas la pitié. Oui, il était pauvre et dans une merde noire mais il avait encore sa dignité d'être humain. Dignité mal placée aurait dit Coleen en levant ses superbes yeux bleus au ciel. En parlant de Coleen, il pouvait déjà la voir en train de jubiler quand elle saurait que leur voisin l'avait bel et bien ramener en voiture jusqu'à la maison. Sa sœur voulait les mettre ensemble depuis qu'ils l'avaient rencontré quasiment. Cette espèce de diabolique Cupidon !
Jun récupéra sa veste en cuir noire dans le vestiaire et vérifia sur ses poches contenaient toujours son porte-feuille et son portable. Il rangea dans le premier les billets que les clients avaient glissé dans son boxer pendant qu'il dansait. Y avait pas à dire, les pourboires étaient vachement plus intéressants que ceux des serveurs.

« Hey, mon ange ! Viens là. J'ai du boulot pour toi » S'exclama le patron du Queer Club lorsqu'il le croisa dans les escaliers. C'était un gros bonhomme sans gêne qui appréciait Jun pour ses qualités physiques. « Je peux pas, boss. Un agent me conduit au poste. Y a un truc de pas clair sur mes papiers d'identité apparemment. » Oui, c'était un mensonge. L'aîné des O'Flahery avait l'habitude de mentir. Dans le cas présent, il l'avait fait parce qu'il savait ce que voulait son chef : le coller entre les jambes d'un gros client qui voulait une gâterie. Mais ce n'était pas le moment. Il n'avait pas envie d'expliquer à Sebastian pourquoi il ne pouvait pas le reconduire tout de suite. C'était une chose qu'il ait découvert que son métier consistait réellement à danser presque nu sur un podium, il ne voulait pas qu'il sache qu'il se prostituait aussi à l'occasion. Il n'aurait jamais pu le regarder en face après ça. « Ah, ces poulets ! Toujours à fouiner là où ça nous emmerde. Tes papiers sont réglo, hein ? Je vais pas avoir de problèmes ? » « Nan, t'en fais pas. Je suis bien majeur et vacciné. Allez, à demain. » Pour les vaccins, il avait un doute quand même.

En sortant dans la rue, Junroy repère immédiatement la voiture de Sebastian. Il faut dire aussi qu'elle faisait partie du paysage de Bromley. Abordant un homme qui sortait aussi du club, il lui taxa une cigarette que le type s'empressa de lui allumée, heureux et fier comme s'il rendait service au roi d'Angleterre en personne. Jun le remercia d'un clin d'oeil et alla s'adosser à la voiture de son voisin en l'attendant. Les clopes s'étaient beaucoup trop chers pour lui mais il arrivait toujours à en taxer quand il en avait vraiment envie d'une. Il tira quelques taffes en silence, le nez en l'air, tandis qu'il essayait de distinguer les étoiles malgré les lumières agressives de la ville. Avec juste son débardeur, il avait froid au ventre et la fermeture éclair de son blouson était cassée. Fourrant une main dans sa poche, il vérifia encore une fois qu'il n'avait pas de message sur son téléphone. C'était un réflexe de grand-frère. Les O'Flahery avaient une capacité assez impressionnante à partir en live sans prévenir. Mais non. Ils devaient dormir.

Junroy ne vit pas Sebastian approcher. Ce fut la remarque homophobe de son collègue qui lui fit tourner la tête dans leur direction et il assista, interloqué, au plaquage de ce con de Klegan contre le mur. Il s'arracha de la voiture pour se remettre droit sur ses jambes et observa la scène à l'écart, partant lentement la cigarette jusqu'à ses lèvres pleines. Ces dernières esquissèrent un sourire quand il entendit la menace de son voisin. Lui qui était si calme d'habitude. Quelque part, ça le rendait encore plus sexy. Il se demanda qui il défendait réellement par cette action. Junroy ? Ou lui. Ou tous les clients du Queer Club. Parce qu'il était comme ça le Fray : un chevalier blanc en gilet pare-balle. Oui, très sexy.
Au « monte » autoritaire lâché par le policier, Jun tenta de réprimer un sourire. Il éteignit son reste de cigarette par terre et le jeta dans une poubelle non loin avant d'ouvrir la portière coté passager. « Tu vas jouer au flic et au voleur, Junjun ? » lui lança un de ses collègues qui sortait du club. « Nan, il bat pas dans la même équipe. Mais sois pas jaloux comme ça, c'est moche. » L'autre éclata de rire et lui adressa un signe de la main pour le saluer tandis que le jeune irlandais grimpait dans la voiture. Il patienta quelques secondes avant de se souvenir que Seb ne démarrerait pas tant qu'il ne serait pas attaché – les poulets et la sécurité routière – alors il boucla sa ceinture et s'enfonça confortablement dans le siège.

Le voyage se passa dans leur silence rituel. Si Sebastian lui lança des regards, Jun ne les vit pas car il était occupé à observer le paysage par sa fenêtre. L'habitable de la voiture sentait bon. Si bon qu'il aurait pu s'endormir. C'était l'après-rasage de Sebastian sans doute. S'il s'était endormi, il aurait sûrement rêvé qu'il se trouvait dans ses bras.
Quand le véhicule arriva dans leur rue, Jun sut qu'ils passeraient d'abord devant la maison de Sebastian avant d'atteindre la sienne. Les deux bâtiments étaient séparés par un petit kilomètre, autrement dit par rien du tout. Il posa la main sur la poignée de la portière. « Pose-moi chez toi ! » S'exclama-t-il en voyant la baraque du policier se profiler. Se rendant compte de sa formulation, il rougit et essaya de rectifier : « Enfin, je veux dire, gare-toi chez toi. Je finirai à pied. Tu vas devoir faire demi-tour si tu me poses d'abord, c'est bête. C'est pas loin d'ici. »

Une fois la voiture immobilisée dans l'allée, Junroy s'en extirpa souplement et jeta un œil à la maison de taille modeste mais manifestement en bon état qu'il avait sous les yeux. Il savait que Seb avait aménagé son garage en appartement (Coleen le lui avait dit) mais il n'était jamais entré à l'intérieur. Quand son voisin le rejoignit, il détacha son regard du bâtiment pour poser ses beaux yeux bleus sur lui. Bon, c'était pas comme si Seb allait lui proposer d'entrer pour boire un verre. Il déglutit et se gratta la tempe pour cacher le léger trouble qui le prenait chaque fois qu'il était confronté à cet homme. « Bah... merci. Pour le trajet. » Il fit un pas en arrière. « A bientôt, je suppose. » Sebastian était comme un satellite qui gravitait autour de la planète O'Flahery. Ils ne pouvaient pas s'éviter.
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() message posté Mar 20 Jan 2015 - 14:49 par Invité

Don't worry, be Happy

ft. Junroy


« Where there is love there is life. »
Cette soirée était quand même sacrément riche en révélation. Non pas que je doutais de la sexualité de Junroy, mais je le pensais sincèrement bi. Pas uniquement porté qur les hommes comme cela semblait être le cas. Ouais, j’étais vraiment naïf parfois, et ça ne jouait pas vraiment en ma faveur, je dois bien le concéder. Mais je ne cessais de croire en la bonté humaine, même si chaque jour je voyais le contraire, mais j’étais bercé d’illusions, un peu trop parfois. Mais en aucun cas je ne me donnais le droit de me comporter en donneur de leçon. Mais je ne pouvais pas concevoir que Junroy puisse se laisser marcher sur les pieds pour des questions d’orientation sexuelle. En fait je n’acceptais pas beaucoup de choses qui allait à l’encontre ou qui pouvait nuire à Jun’. J’étais un brin trop protecteur envers lui, et même si je sais qu’il ne supporte pas cela, je ne peux pas m’en empêcher, mais c’est plus fort que moi.

Junroy était le seul, avec toute sa petite tribu, de qui je me souciais plus que la normale. Mais je tachais de rester discret dans l’aide que je leur apportais. Il faut dire que les O’Flahery n’ont pas forcément bonne réputation parmi mes collègues. Il faut dire qu’ils ne font pas grand chose pour se faire apprécier. Mais quand on les connaît bien on sait que ce ne sont que les apparences. Comme celle qui m’affiche comme un pur hétéro, alors que j’étais en fait tout le contraire. Mais c’était une obligation. Obligation qui ne m’empêche pas cependant de rosir à certaines paroles de Junroy. Je ne sais pas si c’est vraiment une bonne chose que je sache désormais qu’il est homo. PArce que je sens que ça va me donner de fausses idées, d’ailleurs je sens déjà que je commence un peu trop à espérer qu’il se passe quelque chose entre nous.

Qu’il tergiverse ou non, il était certain que de toute manière je l’emmène. Mais si je voulais éviter de parler pendant des heures, j’avais plutôt intérêt de filer à l’anglaise le plus rapidement possible. Ce qui marche plutôt bien, puisque je finis par le devancer. Parlant avec certains de mes collègues, je ne peux cependant empêcher une pointe d’inquiétude poindre en moi. J’aimais de moins en moins le fait de savoir qu’il bosse ici, même si je n’ai vraiment rien contre ce club. N’empêche qu’il y a certaines choses qui me dérange et surtout le fait que mon intuition me dit que je ne sais pas tout.

Le directeur, que j’avais déjà croisé dans les locaux de la police, à quelques reprises, la police ayant le club dans le collimateur depuis un petit moment, sans aucune raison apparente, à mon humble avis. Mais l’homme patibulaire ne m’inspirait pour autant pas confiance. Pour autant je ne m’autorise pas à intervenir dans leur échange. Même s’il ment clairement, ce qui me fait légèrement froncer les sourcils, je ne comprenais pas bien pourquoi il trouvait le besoin de mentir à son patron. Mais ce n’est pas vraiment mon problème. J’allais rétorquer pour répondre qu’il n’y a aucun souci, mais il finit par me devancer. Je secoue la tête avant de reprendre ma route en direction de la sortie. J’avais une drôle d’impression qui me tordait le ventre, et je n’aimais pas cela. Je laisse sortir Junroy au devant, de toute manière il connaît parfaitement ma voiture, à force d’y faire des trajets, je pourrais presque lui confier les clés, mais il ne faut pas abuser quand même !

Le temps de faire un debriefing avec mes collègues, il passe cinq minutes avant que je ne parvienne à trouver une solution qui convient à tous, et de terminer enfin mon travail. Je me faufile à travers la foule avant de respirer l’air frais. Je me pose quelques minutes contre le mur de la boîte pour reprendre mes esprits. Parce que bon sang que cette soirée a été riche en évènement et en découverte. Ce n’est pas très bon pour mon coeur de subir de telles agitations. Surtout par le fait que je sois bien trop épris pour mon bien, en fait. Et ça ne va pas en s’arrangeant. Parce que le fait de savoir que Jun’ était homosexuel, cela m’ouvrait bien trop d’espoir. Et je ne pouvais pas espérer qu’il y ait une once de sentiment à mon égard chez lui. D’ailleurs comment pouvait-il savoir que j’étais moi-même intéressé uniquement par les hommes. Il ne pouvait pas s’en douter, puisque je n’avais jamais rien laisser paraître en sa présence, je ne pouvais pas me permettre qu’il ne fasse une bourde au commissariat ou avec mes collègues. Je finis cependant par prendre le chemin de ma voiture avant d’entendre un de mes collègues apostropher un peu trop violemment Junroy.
Mon sang ne fait qu’un tour devant cette scène. J’étais pas bien méchant, mais il ne faut pas me chercher des noises, ou alors je pouvais me montrer bien plus violent. D’ailleurs Jun m’avait toujours connu d’un calme exemplaire, mais il y avait des choses sur lesquels on ne peut pas jouer avec moi et notamment je suis quelqu’un qui ne supporte pas l’homophobie ou tout ce qui ressemble à de l’injustice. Alors je ne peux pas m’empêcher de réagir, surtout que l’on s’en prend à Jun, pour qui j’ai bien trop de sentiment. Et ça me rendait totalement instable. Il y a peu de choses qui me font perdre les moyens, et s’en prendre à mes proches est certainement le meilleur moyen de pression que l’on peut avoir sur moi.
Mais le revers de la médaille c’est que ça a eu une sacré incidence sur mon moral, parce qu’il a descendu en flèche en a peine quelques minutes. Rien qu’à voir le ton que je prends avec Junroy, alors qu’il n’a strictement rien demandé, non il faut que je me calme. J’attends patiemment dans la voiture que Jun daigne monter et surtout s’attacher. Parce qu’une des règles dans ma voiture est de toujours s’attacher, sinon je ne démarre pas. Vieille habitude de flic, dirons-nous. Je tapote sur le volant avant de démarrer quand tout est en ordre.

Comme toujours on ne parle pas beaucoup en voiture, mais le silence n’était pas pour autant lourd ou dérangeant. Je jette des coups d’oeil furtifs en direction de Jun qui semble plongé dans ses pensées. Si je ne conduisais pas, je me perdrais certainement dans la contemplation de son profil. Mais je ne voulais pas risquer d’avoir un accident, ce serait quand même bête !
Je faillis m’étrangler quand je l’entends demander que je le pose chez moi. La tournure est vraiment bizarre, j’en conviens parfaitement. Et il faut qu’il arrête avec ce genre d’insinuation, car ça ne m’aide pas à taire mes vains espoirs. Et voilà que maintenant, je commençais à croire que lui aussi ressentait peut-être quelque chose pour moi. « Euuh... » Je bégaie, le rouge aux joues « Ouais si tu veux, mais je peux aussi te raccompagner jusque chez toi. Je n’ai pas trop envie d’avoir Coleen sur le dos s’il t’arrive quelque chose. » Parce que je suis certain qu’elle serait Infernale si jamais ça se passait réellement, tout comme elle serait hystérique si jamais il se passait quoique ce soit entre moi et Junroy. si elle se pensait discrète en nous jetant régulièrement des coups d’oeil quand elle pense qu’on ne la remarque pas. Mais j’étais un fin observateur et elle semblait parfois l’oublier.

Je finis par me garer dans mon allée avant de descendre de la voiture et de l’attendre à l’extérieur. Je le regarde observer ma maison avant d’amorcer un geste vers la maison « Si tu veux te poser avant de rentrer, et boire un coup, t’es le bienvenue. enfin tu fais ce que tu veux. » Je hausse les épaules tandis que je m’avance doucement vers la porte, avec un infime espoir qu’il me suive. J’ouvre ma porte, la laissant entrouverte tandis que je dépose mes affaires dans l’entrée.


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