life is not as fun without you. (remy)

Les deux semaines sans voir Remy étaient largement dépassées, depuis il s'attendait presque à la voir débarquer sans prévenir pour venir le faire chier. Pourtant rien, pas un texto, nada aucun signe de vie. Dans un sens, il l'avait bien cherché, mais il s'était attendu à ce qu'elle cède la première. Il faut croire qu'il avait sous-estimé la conviction de la jeune femme, quand elle avait déclaré ne plus vouloir le voir. À plusieurs reprises, il avait hésité à lui envoyer un message, surtout qu'il avait fini par regarder l'intégralité des DVD de game of thrones et qu'il avait fini par être complètement à fond et qu'il aurait bien voulu en parler avec elle. Cependant, sa fierté s'était refusée à craquer en premier. Hors de question qu'il supporte ses jubilations à le voir revenir vers elle. N'importe quelle femme pouvait lui tomber dans les bras s'il en avait envie, alors pourquoi s'emmerdait-il avec Remy Baldwin la plus casse-couille de toutes. Grand mystère. C'était peut-être mieux comme ça finalement, ne plus l'avoir dans sa vie. Les femmes défilent dans sa vie, dans son lit surtout, mais aucune ne retient son attention. Tout est trop simple, trop facile, moins excitant. Au début, il n'y prête pas plus d'attention que ça, il n'a jamais vraiment réussi à garder une relation de toute façon. Alors, qu'il se lasse rapidement, ce n'est vraiment rien de nouveau. Pourtant, une petite idée commence à germer dans un coin de sa tête, sans qu'il n'arrive à la faire sortir. Peut-être bien que Remy lui manque un petit peu. Elle a beau être chiante, l'enquiquiner, mais au moins il s'amuse avec elle. De la répartie elle n'en manque pas elle, elle ne fait pas docilement tout ce qu'il dit comme un petit toutou. Donc ouais, Remy lui manque, il le sait, mais il n'est pas près de l'avouer à qui que ce soit. Les jours passent et elle ne débarque toujours pas et ça commence à le faire chier, parce qu'il est censé être le meilleur coup de sa vie, alors elle devrait revenir d'elle-même. Logique implacable. Tous les jours, il passe devant la boite de DVD, sans se décider à aller la voir pour lui rendre, non il ne s'abaissera pas à ça. Enfin, jusqu'à ce qu'il tombe sur les résultats de miss univers aux informations et qu'il se tape la barre du siècle, elle était loin d'être jolie, en y pensant Remy était bien mieux qu'elle. Il se taperait bien la tête contre un mur de directement penser à elle en voyant ça, mais bon elle l'a tellement soûlé avec ses minis miss et son titre de Miss Australia que c'est difficile de ne pas associer concours de beauté et Remy. Sans se laisser le temps de changer d'avis, il s'empare du coffret de GOT, histoire d'avoir une raison officielle de débarquer chez elle, autre que : j'ai envie de critiquer miss univers avec toi. Sur le chemin c'est une autre histoire, il se convainc à plusieurs reprises de faire demi-tour est de jeter le coffret par la fenêtre de sa voiture dans les rues de Londres, histoire de faire son rageux une dernière fois. Malgré tout, il finit par atterrir devant la porte de son appartement. Il réajuste un peu ses cheveux, pire qu'une gonzesse puis finit par appuyer sur la sonnette. Pendant une seconde il se dit que ce serait pas mal s'il tombait sur un des colocs et qu'il ait juste à donner les DVD et à déguerpir, mais c'est finalement l'Australienne qui ouvre la porte. Avant même de dire quoi que ce soit, il tend le coffret vers elle, il ne manquerait plus qu'elle s'imagine qu'il soit là pour une autre raison que pour lui rendre sa propriété. « Tiens, j'ai pensé à les vendre sur ebay ou les offrir à ma sœur pour Noël, mais je me suis rappelé que t'avais menacé de me couper les parties génitales si jamais je te les rendais pas... j'avais un peu peur que tu mettes ta menace à exécution pendant des règles douloureuses. ». Belle entrée en matière Fowler. Après tout, il avait fait le premier pas en venant jusqu'ici, il n'allait pas se mettre à ramper devant elle pour autant. Son sourire de crétin est de retour, parce que c'est celui qui lui vient naturellement quand il est en présence de l'australienne. Les salutations polies c'étaient loin d'être leur genre de toute façon, alors autant aller droit au but. « Putain t'as vu Miss univers, elle est tellement moche, en plus elle a encore moins de boobs que toi... Je comprends vraiment pas les juges sur ce coup-là. ». C'est ce qui se rapproche le plus d'un compliment venant de Walt, tout du moins quand il s'adresse à Remy. Certes, il n'avait pas pu s'empêcher de la taquiner sur ses seins, mais il avait aussi sous-entendu dans la même phrase, qu'elle était beaucoup plus canon que miss univers. Tout un art.

Allongée, en travers de son lit, la tête perdue dans le vide, Remy jette ses bras en arrière pour toucher le sol. Au même moment elle ressent une vive douleur dans l'estomac et se redresse dans le lit pour tousser. Foutus poumons. La douleur semble être plus forte depuis quelques jours, mais Remy s'en fout. Elle s'y est habituée depuis le temps. A son cœur qui s'affole et la respiration qui déraille. Sa mère s'est inquiétée, la suppliant presque de consulter un médecin. Malheureusement, sa santé qui se dégrade semble lui passer au-dessus de la tête. Remy décide de sortir de sa chambre et s'arrête devant le calendrier placardé sur le frigo. Stylo en main, sourire collé sur les lèvres, elle fait une croix sur son calendrier. Un jour de moins avant le retour de sa série favorite. La saison cinq approche. Ses yeux s'attardent sur les cases griffonnées et elle réalise rapidement que Walt a remporté – de loin – le défi stupide lancé des semaines plus tôt. Il n'a pas cédé, il n'est pas venu. Bien sûr, miss Australia ne retourne pas non plus vers lui. Puisqu'elle a affirmé ne plus vouloir le voir. Quelle connerie. Elle regrette presque d'avoir menti sur ce coup. Alors Remy décide soudainement de s'activer dans la cuisine pour se préparer un masque à l'avocat. Après-midi détente. Lorsque ses pensées papillonnent un peu trop en direction de Walt, Remy cherche aussitôt à s'occuper l'esprit. Elle ne veut pas de lui dans sa tête, convaincue que ce n'est pas du manque qu'elle ressent. Pourtant depuis quelques jours, le monde entier semble lui rappeler Walt. Une photo de David et Victoria Beckham dans un magazine people, un reportage sur le foot ou une affiche de western avec des indiens lui renvoient presque aussitôt le souvenir de son ex. Complot organisé ou simple signe qu'elle devrait retourner le voir, Remy l'ignore. Même la compagnie des autres hommes ou de ses amis ne suffisent pas à combler ce que Walt lui apportait. Tant pis, elle reste persuadée qu'elle finira par l'oublier dans les bras d'un autre homme. C'est seulement lorsque des coups se font entendre à sa porte que l'ancienne miss réalise avoir mis par erreur sa lotion pour les jambes dans sa préparation pour le masque. En plus d'avoir loupé la préparation, l'avocat est désormais immangeable. C'est avec hâte qu'elle s'en va vers la porte et qu'elle l'ouvre. Surprise par le visiteur qui lui fait face, sa première réaction est de penser qu'elle a gagné. Il est revenu. Walt Fowler se tient là, sur le palier de son appartement. Et la scène semble irréaliste. « Tiens, j'ai pensé à les vendre sur ebay ou les offrir à ma sœur pour Noël, mais je me suis rappelé que t'avais menacé de me couper les parties génitales si jamais je te les rendais pas... j'avais un peu peur que tu mettes ta menace à exécution pendant des règles douloureuses. » Pas le temps de parler qu'il lui tend ses DVDs de Game of Thrones. Elle n'y voit là qu'une excuse pour venir lui rendre visite. Une jolie excuse d'ailleurs. Probablement la meilleure. Mais son égo est terriblement fier. Il a cédé le premier, c'est tout ce qui compte. « Je trouverai une autre excuse pour te les couper, c'est pas un souci. » Son regard s'illumine et elle s'empresse d'entourer le coffret de ses mains, autant par peur qu'il vende son bébé, que la joie de le retrouver. « Enfin, si je réussis à les trouver. Ça n'a pas dû grandir depuis la dernière fois. » Ou autrement dit « bonjour, comment vas-tu ? ». Le taquiner sur ce sujet, c'est trop facile. Impossible de s'en lasser. Remy fait un pas sur le côté pour le laisser rentrer alors que son œil expert analyse rapidement la boîte. Aucune égratignure, pas de blessure, ni de séquelle visible. Son précieux semble être en bon état et il peut retrouver sa place dans son étagère. « Putain t'as vu Miss univers, elle est tellement moche, en plus elle a encore moins de boobs que toi... Je comprends vraiment pas les juges sur ce coup-là. » Tout est à critiquer chez cette femme. Autant sa poitrine inexistante, que son sourire forcé. En suivant le concours, Remy s'était fait la réflexion que même Voldemort souriait plus. Ses mains se posent aussitôt sur sa poitrine. La partie favorite de son corps. « Je prends ça pour un compliment. Ils te remercient. » Après être passée par la cuisine pour attraper le désastre de l'avocat et un paquet de chips, Remy revient vers Walt. Sourire moqueur au bout des lèvres, prête à attaquer comme elle sait si bien le faire. « Ne me dis pas que Walt Fowler a suivi le concours de miss univers ? T'as trouvé que ça pour combler mon absence ? » Ça l'amuse de l'imaginer devant, lui qui a le don de critiquer ses concours le reste du temps. Elle s'installe en tailleur sur le sol et ouvre le paquet de chips. Rapidement, elle présente à Walt le bol contenant sa mixture immonde et immangeable pour faire son masque. « Tu veux goûter ? C'est du guacamole. »

Il ne s'était pas vraiment attendu à ce qu'elle réagisse aussi normalement en le voyant débarquer chez elle, il s'était préparé à ce qu'elle lui arrache le coffret des mains et qu'elle lui claque la porte au nez. Le charme de Walt Fowler est intact, c'est évident qu'elle s'était langui de lui pendant son absence. Par contre, il aurait bien envie de faire disparaître le petit air triomphant qu'elle arbore, évidemment qu'il sait que c'est lui qui a craqué en premier, elle n'a pas besoin de lui rappeler, il le vit déjà assez mal comme ça. « Je trouverai une autre excuse pour te les couper, c'est pas un souci. ». Bien entendu qu'il ne prend pas au sérieux la menace, mais il ne doute pas qu'elle trouvera bien une autre raison pour le menacer de nouveau. Elle a un air un peu sadique rien qu'en parlant ce qui inquiète un peu Walt. « Enfin, si je réussis à les trouver. Ça n'a pas dû grandir depuis la dernière fois. ». La revoilà la Remy qu'il connaît et il est obligé de rigoler à sa remarque, parce qu'elle est bien trop facile. Si ça avait été lui il aurait dit quelque chose de beaucoup plus drôle et plus méchant. « Ah ah ah.. ». Elle s'écarte pour le lancer rentrer et Walt marque un temps d'arrêt avant de s'engouffrer dans l'appartement, la regardant un peu suspicieusement. Premièrement, elle n'avait pas fait de commentaire sur le fait qu'il ait craqué en premier, ce qui était plus qu'étrange. Deuxièmement, elle l'avait invité à rentrer sans même qu'il ait besoin d'inventer une urgence pipi pour pénétrer dans l'appartement. Remy était bien trop amicale avec lui, c'était suspect. Néanmoins, il finit par rentrer dans sa demeure en commentant le physique de miss univers. Bien évidemment qu'elle prend sa remarque pour un compliment, ce qui l'exaspère un peu. « Je prends ça pour un compliment. Ils te remercient. ». Il roule des yeux avant de contre-attaquer. « Faut pas, je croyais que c'était pas possible d'en avoir moins que toi, d'où ma surprise en découvrant l'horreur. ». Tandis qu'elle part faire sa vie dans la cuisine, Walt observe autour de lui, toujours pas rassuré, il s'attend presque à voir surgir les colocs pour l'attaquer, avant de se rappeler qu'il est passé à l'improviste et qu'elle ne pouvait pas se préparer à son arrivée. Elle revient avec des chips et une substance verdâtre qui semble peu appétissante. « Ne me dis pas que Walt Fowler a suivi le concours de miss univers ? T'as trouvé que ça pour combler mon absence ? ». Peut-être bien qu'elle lui avait manqué, mais certainement pas au point de se mettre à regarder des concours de beauté. « Pas moyen, mais je me suis tapé Miss England, elle est beaucoup plus souple que toi, donc ton absence est passé un peu inaperçu. ». Nope, le robinet des compliments et des gentillesses était fermé pour le reste de la journée. Il fronce les sourcils en la voyant s'asseoir à même le sol, le canapé s'était en option ? Ne voulant pas faire sa chochotte, il finit par l'imiter, certaines de ses articulations craquant au passage. « Tu veux goûter ? C'est du guacamole. ». Son regard va du bol vers la tête de Remy, toujours suspicieux, il dérobe une chips, mais s'abstient de la trempée dans la mixture verte. « J'ai pas confiance, toi d'abord. ». Tel un roi, il préfère faire goûter sa nourriture avant, surtout quand la nourriture a été seule avec Remy, il n'a absolument pas oublié l'épisode de la bière. « Tsais que j'ai toujours l'impression que y a du piment dans ma bière depuis ta petite blague. C'est horrible. ». Il fourre la chips dans sa bouche, mâchant bruyamment tout en la défiant de tester avec la mixture verte, digne des masques que les nanas se foutent sur la tronche pour être « belle ». « T'as réalisé que tu mangeais comme une porc et que valais mieux que tu salisses directement le sol ? ». Il est plutôt fier de son attaque gratuite et il ne se prive pas pour rigoler tout seul de sa blague. Sans prévenir, il trempe son doigt dans le guacamole, il fait mine de l'amener à ses lèvres, mais au dernier moment il s'approche de Remy pour lui en foutre des traits sur les deux côtés du visage, tel les peintures de guerre des soldats. « Mon petit soldat Baldwin ! ». Il ne peut pas s'empêcher de rigoler devant son oeuvre, la tête de Remy n'a pas de prix, il sortirait bien son téléphone pour prendre une photo s'il n'avait pas peur de devoir faire face à des représailles imminentes.

Il pourrait la complimenter sur son physique, mais il ne le fait pas. La gentillesse, c'est pas pour eux. Ça serait bizarre, contraire à tous leurs principes. Ça parasiterait leur relation qu'ils deviennent soudainement aimables l'un avec l'autre. Même après des jours sans s'être vus. Déjà, qu'elle l'ait laissé rentrer dans son appartement sans résister, c'est une marque de faiblesse. Sûrement dû au manque, c'est stupide. « Pas moyen, mais je me suis tapé Miss England, elle est beaucoup plus souple que toi, donc ton absence est passé un peu inaperçu. » Une grimace de dégoût parcourt son visage en l'imaginant avec une autre femme. Elle s'en fout qu'il en voit d'autres, il est libre. Elle ne veut juste pas y penser. Ou alors il y a une pointe de jalousie à l'idée qu'il la remplace par une autre miss. Et la souplesse, c'est un critère qui se discute. « Pourtant, chéri, c'est toi qui reviens vers moi. » Sourire de connasse, il le mérite bien. Lui rappeler qu'il a craqué le premier, ça gonfle son égo. Et le surnom affectueux dégueulasse en prime pour le faire rager. « La comparaison a dû être difficile pour cette fille. Je suis plus douée. » L'égo de Remy Baldwin, plus besoin de le présenter. Surtout que Walt a le même. Et si ce n'était pas vrai, ça fait longtemps qu'ils ne se seraient plus donnés signe de vie. Elle présente le paquet de chips à Walt. Non par politesse, juste pour voir sa tête quand il aura goûté sa préparation pour la peau. A croire qu'elle ne se lasse pas de pourrir la nourriture. « J'ai pas confiance, toi d'abord. » Son regard s'attarde un instant sur lui. Ça ne la surprend qu'à moitié qu'il soit méfiant. « Tsais que j'ai toujours l'impression que y a du piment dans ma bière depuis ta petite blague. C'est horrible. » Elle rigole simplement, fière de son coup. Et hors de question qu'elle goûte à cette chose. La texture n'est même pas appétissante et savoir qu'il y a du produit pour les jambes dedans la dégoûte encore plus. Elle se retient pour ne pas grimacer. Sa petite main se pose à l'emplacement de son cœur. (Même si elle n'est pas certaine de son existence à ce celui-là.) « Après tout ce qu'on a vécu ensemble, t'as toujours aucune confiance en moi ? Mon cœur est blessé. » Mauvaise comédienne mais excellente pour le drama. Sur la petite table, elle repousse le mélange vers Walt. « Tu sais ce qu'on dit ? L'invité est roi. Alors, goûte. » Walt le roi, la blague. Dans quelques minutes, elle s'imagine le faire déguerpir de son appartement de toute façon. Encore plus lorsqu'elle manque de s'étouffer à cause de sa remarque. Super, un bout de chips coincé dans sa gorge. Peut-être que finalement, Remy était mieux sans lui dans sa vie et qu'elle aurait dû lui claquer la porte au nez. D'un coup, elle ne sait plus trop. A croire qu'ils prennent un malin plaisir à s'envoyer des piques. « Négatif. J'essaie simplement de me mettre à ton niveau. » Le sourire affiché sur ses lèvres est là juste pour l'agacer. Du coin de l'œil, elle l'observe touché la mixture et s'apprête à crier victoire. Mange, mange, mange. Pourtant, l'australienne n'a pas le temps de réagir et se laisse surprendre quand d'un coup, Walt lui afflige sa sentence. « Mon petit soldat Baldwin ! » Il rigole. Pire, il se fond dans un fou rire devant Remy. Elle sent l'avocat froid sur ses joues avant de lever les yeux au ciel. C'est donc ça qu'il ressent lorsqu'elle vient l'emmerder ? Une irritation profonde ? « Je te déteste. » Et sa réaction ne se fait pas attendre. Parce que Walt risquerait de voir le coup venir à des kilomètres. Ils sont toujours proches et elle lui adresse un regard furieux alors qu'il rigole encore. Sa main plonge dans le bol pour empoigner la mixture gluante qu'elle vient finalement étaler d'un coup sur le visage du jeune homme. Bien partout. « Cadeau. » Ne pas attaquer le soldat Remy, elle contre-attaque, il l'ignorait ? Par contre, sa main est pleine d'avocat maintenant. Fièrement, elle recule le visage pour voir le résultat. Il a l'air tout idiot maintenant et c'est au tour de Remy d'éclater de rire. « Laisse-moi deviner, ce n'est plus aussi drôle maintenant. » Dommage. Elle s'en fout. « Socialement pas apte à savoir se tenir à une table, je prends note pour quand j'irai déposer ton dossier chez les dingues. »

« Pourtant, chéri, c'est toi qui reviens vers moi. ». Elle aura tenue une minute avant de lui rappeler que c'est lui qui a fait l'erreur de revenir la voir. Il souffle en entendant le petit surnom affectueux, même quand ils étaient en couple, utiliser un mot pareil ne lui serait pas venu à l'esprit. Elle devait être sacrément ennuyée par sa petite remarque sur miss Angleterre pour réagir de la sorte. Rien que cette pensée lui donne le sourire. « La comparaison a dû être difficile pour cette fille. Je suis plus douée. ». Il préfère ignorer sa remarque d'égocentrique, de toute façon ce n'est pas comme s'il se l'était vraiment tapé et qu'il avait des tonnes de détails à lui donner pour la faire enrager davantage. Il pourrait lui inventer des détails sur ses ébats sexuels, mais il n'avait pas envie qu'elle le jette de l'appartement tout de suite.
Elle lui présente ce qu'elle prétend être du guacamole et malgré son refus de goûter en premier, celle-ci insiste, ce qui rend Walt un peu plus suspicieux encore. « Après tout ce qu'on a vécu ensemble, t'as toujours aucune confiance en moi ? Mon cœur est blessé. ». Quand il s'imagine la longueur de la liste qu'il peut lui reprocher, il ne peut s'empêcher de rigoler, aucune personne saine d'esprit ne lui ferait confiance après ce qu'elle lui a fait subir. Surtout quand la nourriture est impliquée. « Tu sais ce qu'on dit ? L'invité est roi. Alors, goûte. ». Elle insiste encore et il commence à trouver ça vraiment étrange, il rapproche son visage du bol, histoire de voir s'il n'y a pas des insectes qui grouillent dedans. Elle serait bien capable de lui faire bouffer un truc de ses colocs qui traîne dans le frigo depuis des mois. « Okay okay. ». Pourtant, il n'a aucune intention de mettre quoi que ce soit dans sa bouche. Remy doit se sentir puissante de le voir faire ce qu'elle demande, mais au dernier moment il décide que le « guacamole serait mieux sur le visage de Remy. « Je te déteste. ». Impossible de s'arrêter de rigoler surtout quand elle semble aussi irriter pour vraiment pas grand-chose, les femmes sont vraiment des chochottes. Entre deux rires, il arrive quand même à placer une petite réplique en hommage à son hôte. « Non, tu m'adores ! ». Sans même qu'il ne voit le truc venir, sa vengeance lui atterri en pleine gueule. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle n'y a pas été avec le dos de la cuillère, il espère que ses fringues n'ont pas subi des dommages collatéraux. Les tâches vertes bien dégeulasses ne sont pas du standing de Walt Fowler. « Cadeau. ». Il entend la petite diablesse rire à gorge déployée et il ne peut pas s'empêcher de ruminer, il lui en avait à peine mis sur les joues et en retour, il en avait partout sur le visage. Cette nana n'avait pas le sens de la mesure. « Laisse-moi deviner, ce n'est plus aussi drôle maintenant. ». Il était loin d'avoir dit son dernier mot, mais c'est vrai que jouer avec la nourriture avait un peu perdu de son charme maintenant qu'il en était couvert. « Socialement pas apte à savoir se tenir à une table, je prends note pour quand j'irai déposer ton dossier chez les dingues. ». Il lève un sourcil interrogatif avant qu'un grand sourire n'apparaisse sur son visage, celui qui n'a rien de bien rassurant. L'imitant du mieux qu'il peut, il place dramatiquement une main sur son coeur et bat des cils rapidement tout en la regardant. « Remy, est-ce que c'est ta manière de me demander en mariage ? Parce que pour que t'aie le pouvoir de me faire interner, faudrait déjà que y ait un lien entre nous...». Si c'était si simple que ça, Remy aurait déjà fini interner à la demande de tout son entourage. Cette fille était insupportable quand elle voulait. Soudain un peu de la mixture vient lui boucher partiellement la vue en tombant sur son oeil, il se met activement à l'enlever avec sa main, mais ne réussit qu'à l'étaler davantage. « J'en ai dans l'oeil, je vais devenir aveugle !!! ». En plus de ça, il a eu le malheur d'en avaler un peu, parce qu'il en avait reçu sur les lèvres. Il était quasiment certain que le seul ingrédient n'était pas de l'avocat. Pendant un instant, il pense à s'essuyer le visage sur les fringues de Remy sans prévenir. Ça la ferait chier à coup sûr, mais finalement il préfère tirer un petit avantage de ses souffrances. Comme s'il était vraiment aveugle, il met les mains devant lui, faisant semblant de tâtonner pour comprendre son environnement. « Remy t'es où ? ». Même lorsqu'il agit comme un faux-aveugle, Walt est toujours le même. L'une de ses mains va se loger droit sur un sein de Remy, il tente de contenir un petit sourire triomphant. Il prend sa voix la plus ridicule pour parler ce qui ne doit pas arranger la scène. « Je te jure ça brûle c'est insoutenable, en plus je crois que je suis rentrée en collision avec ton nez ou ton épaule, je sais pas trop. ». Tout en débitant ses conneries, il lui tripote le sein comme si c'était la chose la plus normale au monde.

« Oui, j'avoue tout. Je veux devenir ta femme. Puis, reconnais que Walt Baldwin, ça t'irait bien. » Dans un univers parallèle sûrement mais pas ici. Son intérêt ne serait même pas de lui voler sa fortune s'ils étaient mariés, mais de le faire interner. Tous les moyens sont bons pour l'emmerder et Remy les utilise tous. C'est son boulot et elle le fait à merveille. Plusieurs jours sans le voir et déjà elle commençait à s'ennuyer sans lui. Il lui faut rattraper le temps perdu. Ça semble fonctionner quand il réussit, tout seul, à se mettre de l'avocat dans l'œil. Il fait ça si bien que Remy n'a même plus besoin de provoquer les conneries. « J'en ai dans l'oeil, je vais devenir aveugle !!! » Dommage. « Ah. C'est con. » Grand sourire mais elle ne s'alarme pas de le voir souffrir. Sans doute parce que c'est faux. « Remy t'es où ? » Aucune réponse. Elle lève les yeux au ciel et s'amuse de le voir patauger un peu dans sa connerie. Soudainement, il pose sa main sur son sein et Remy le fusille du regard. Certes, elle n'a jamais été contre ses caresses, mais pas cette fois-ci. En plus, il ne se prive pas pour bien profiter et continue de la toucher un moment. « Je te jure ça brûle c'est insoutenable, en plus je crois que je suis rentrée en collision avec ton nez ou ton épaule, je sais pas trop. » La surprise enfin passée, elle regarde désormais sa main d'un mauvais œil. Il n'a pas changé. Bien sûr, elle aurait pu parlé de ses cheveux bruns ou de son sourire qui doit toutes les faire craquer. Mais non, Remy, elle fait référence à son caractère de con et ses mains baladeuses. Sans prévenir, elle lève sa main et vient alors la claquer contre la joue de Walt. Oust. Et une gifle, une. « Et ma main, tu la vois ? » Sourire moqueur au bord des lèvres, elle croise les bras. « Donc, c'est ça l'histoire. On se voit pas pendant plusieurs jours, t'es trop en manque et tu sais pas comment me le dire. » Donc il joue l'aveugle. Il ne lui fera jamais le plaisir d'avouer que c'est vrai. Sa tête toute verte lui arrache un rire et elle se lève sans un mot. Elle s'éclipse une nouvelle fois dans la cuisine pour y chercher une serviette mouillée. Son côté chiant lui souffle de le laisser souffrir avec l'avocat qu'il a dans les yeux. Mais l'infirmière qui sommeil en elle l'oblige à s'occuper de Walt. « Remy te manquait de trop. » Avec son plus beau sourire hypocrite, elle se baisse pour se mettre à genoux. Désormais à son niveau elle s'approche avant de tendre sa main vers son visage. C'est bizarre pour elle, ils n'ont pas de gestes tendre l'un pour l'autre d'habitude. Pourtant, doucement Remy passe le tissus mouillé sur son œil droit pour retirer l'avocat. Elle s'en veut d'avoir un geste gentil pour Walt. Alors, elle arrête rapidement et se colle soudainement à lui, ses bras glissant autour de son cou. Elle relève les yeux vers les siens mais pour la première fois, toute trace de sourire a disparu de son visage. Elle lui avait donné l'occasion d'être définitivement tranquille, pourtant, il n'a pas saisi cette chance. Il est revenu, sans même qu'elle ait eu besoin de réclamer. Son égo déjà énorme se plait à constater ça. Elle a désormais l'intention de l'emmerder jusqu'au bout. Ses doigts jouent sur sa nuque alors qu'elle continue de fixer les traces vertes sur son visage. Il a vraiment une tête ridicule. « Fowler le martien. » Et elle rigole. « T'as aimé les DVDs sinon ? Game of Thrones, c'est un peu la perfection. » Il doit bien savoir que sa réponse aura un impact sur la suite et les réactions de Remy. Obsedée par cette série, elle l'est un peu trop.

Jouer l'aveugle est plutôt efficace, il se féliciterait presque de cette nouvelle technique qu'il vient de trouver. Enfin jusqu'à ce qu'il se mange une gifle dans la tronche. Sa main s'enfuit aussitôt de son sein pour venir se plaquer contre sa joue. « T'es malade putain ! ». La gifle ne fait pas seulement mal, c'est surtout un geste humiliant. Sa fierté n'apprécie vraiment pas qu'elle le traite de la sorte. « Et ma main, tu la vois ? ». Il la fusille du regard elle et sa main. Si jamais elle s'amusait à lui en remettre une, rien ne dit qu'il serait capable de se contenir et de ne pas lui en mettre une en retour. « Donc, c'est ça l'histoire. On se voit pas pendant plusieurs jours, t'es trop en manque et tu sais pas comment me le dire. ». Pour ne rien arranger elle se met à rire, de ce rire insupportable. Heureusement qu'elle met un peu de distance entre eux en se levant. Sa fierté en a pris un coup, son ego est un peu blessé. « J'ai toujours envie de baiser, je vois pas en quoi c'est flatteur pour toi. Je baiserai même ta mère si elle était consentante. ». Les cougars n'étaient pas vraiment son truc, mais pour faire enrager Remy, tous les moyens étaient bons. Après tout elle venait juste de lui mettre une gifle. Elle revient vers lui et son premier réflexe et de se reculer, par crainte de se manger un nouveau truc dans la gueule. C'est l'explication la plus plausible venant d'une créature comme elle. « Remy te manquait de trop. ». Il ne prend même pas la peine de répondre, à quoi bon avec elle de toute façon. Ce qui l'intéresse plus c'est ce que Remy tiens dans ses mains, une serviette pourrait facilement se transformer en arme. « Qu'est-ce que tu fous ? ». Elle se met à lui essuyer le visage et il trouve ça encore plus suspect que si elle était revenue pour le frapper avec la serviette. Cependant, son geste de bonté ne dure pas bien longtemps, elle s'est à peine occuper de son œil, lui laissant encore plein d'avocat sur le reste du visage. Soudainement elle se retrouve coller à lui, les bras autour de son cou et lui il se fait engueuler juste pour avoir touché un sein. Avec elle il s'attend à tout, elle serait capable de venir le chauffer juste pour s'amuser, alors il reste sur ses gardes. Il n'a vraiment pas envie de se reprendre une baffe, c'est plus sûr de ne pas rentrer dans son jeu et de voir ce qu'elle a en tête. Il se contente de la regarder, attendant qu'elle fasse ou dise ce qu'elle a en tête. L'envie de finir de s'essuyer le visage sur son T-shirt est présente, mais il n'a pas envie de s'attirer encore les foudres de Remy. Non, la gifle il ne digère pas. « Fowler le martien. T'as aimé les DVDs sinon ? Game of Thrones, c'est un peu la perfection. ». Décidément elle est dure à suivre, en quoi est-ce qu'elle avait besoin de venir le coller pour lui poser des questions sur sa série. Walt n'est pas d'humeur à être conciliant, il hausse les épaules en feignant l'indifférence, il ne lui fera pas le plaisir de confirmer qu'il a adoré la série. « Ça se regarde ! ». Pas besoin de lui préciser qu'il avait été en ligne pour regarder la saison suivante, parce qu'il avait trop envie de connaître la suite. Il avait fini par comprendre à quoi était dû tout cet engouement de la part de tout le monde. « Tu me kiffes avoue, à venir te coller à moi tout le temps et après on dit que c'est moi qui suis en manque. ». Une de ses mains se balade dans le dos de la jeune femme, la touchant un peu quand même. Son petit sourire reprend peu à peu vie, pour effacer le froncement de sourcils qui avait fait son chemin sur son visage depuis la gifle. C'était lui qui était venu la voir c'est vrai, il s'était attendu à se prendre quelques remarques, mais pas à en prendre plein la gueule comme ça. « Parce qu'on sait tous les deux pourquoi tu viens me nettoyer, parce que tu sais où ce visage va inévitablement finir. ». Il lève les sourcils en lui faisant un clin d'oeil, parler de sexe, il ne peut pas s'en empêcher. « J'ai compris pourquoi tu kiffes autant game of boobs, y a du sexe partout, tout le temps, par moment je savais plus où donner de l’œil. ». Ne pas flatter sa série préférée, le meilleur moyen de titiller Remy. Après tout il a du temps à rattraper. Remy Baldwin a une mauvaise influence sur lui c'est indéniable, il en devient presque aussi emmerdant qu'elle.

Il a réussi à tellement l'énerver que Remy se demande encore ce qui la retient de ne pas le virer maintenant. Multiples sont les raisons qui devraient l'encourager à le jeter hors de son appartement. La première étant cette remarque sur sa mère. La seconde : ce désintéressement total pour sa série favorite. L'australienne sent la colère gronder en elle et c'est sûrement sa fierté qui l'empêche de le mettre à la porte. Parce que, plus il l'énerve, plus elle a envie de l'emmerder. C'est une experte pour ça. Le provoquer juste pour le mettre en rogne. Ça a semblé fonctionner suite à la gifle. « Tu me kiffes avoue, à venir te coller à moi tout le temps et après on dit que c'est moi qui suis en manque. » D'un mouvement, l'infirmière se rapproche encore plus de Walt, ses mains glissant dans son dos. Incapable de rester loin de lui ou simple envie de le saouler encore plus ? Personne ne sait. Surtout qu'elle ne répond rien. Jamais Remy ne lui donnera ce plaisir. Au contraire, elle aimerait lui dire qu'il n'est pas le meilleur coup de sa vie. Ça effacerait le sourire de crétin qui revient sur son visage. Monsieur a arrêté de bouder. En témoigne sa main qui se promène dans son dos. « Parce qu'on sait tous les deux pourquoi tu viens me nettoyer, parce que tu sais où ce visage va inévitablement finir. » Son coup d'œil ne lui échappe pas. Elle se donne du mal pour ne pas y penser mais ça a toujours été comme ça entre eux finalement, il a raison. Remy applaudit son audace. Et finalement, ses petites mains viennent frôler ses joues, elles se posent là, délicates. Au diable l'avocat encore sur sa peau. « Je sais. » qu'elle dit dans un murmure. Le visage soudainement proche du sien, ses lèvres taquinent sa mâchoire, puis sa bouche alors qu'elle ne lâche pas son regard. Si elle n'avait pas autant de fierté, peut-être bien qu'elle se serait jetée sur ses lèvres. Histoire de lui montrer comment terminer cette conversation de façon agréable. « Il va finir dans un de tes magazines pornos ? » Collé contre la photo d'une fille à moitié nue parce qu'il ne lui restera que ça pour avoir du plaisir. « Atterris Walt, je n'ai plus envie de toi. » Joli mensonge mais emmerder son ex, c'est son job. Et avouer qu'il lui a manqué durant tous ces jours sans le voir, ou que peut-être son corps le désire encore, jamais de la vie. Il doit bien sentir qu'elle est aussi déterminée que lui à jouer la chieuse. Ça se confirme lorsqu'ils en viennent à parler de la série préférée de Remy. Elle essaie de trouver un sujet de conversation pour lequel ils ne devraient pas se provoquer. Mais Walt prouve rapidement le contraire. Ils sont programmés pour se pourrir mutuellement la vie, Remy en est persuadée. Un soupir s'échappe de ses lèvres avant qu'elle n'affiche une expression lasse. Il est chiant. Genre, vraiment. « Ton cerveau, il est entre tes jambes ou quoi ? Il n'y a pas que du sexe. » Remy Baldwin, avocate attitrée de la série Game of Thrones et ses personnages. Elle voudrait s'émerveiller sur chaque scène, chaque décor et personnages. Mais l'indifférence de Walt réussirait presque à l'irriter au point de lui dire de partir. Elle finit par se reculer, ses mains lâchant ses joues pour se poser sur les jambes du jeune homme. « Ça t'a appris des choses au moins ? Genre, comment réussir à faire plaisir à une femme ? » Sous-entendu : il a encore besoin d'apprendre. Elle n'est pas certaine que la série puisse enseigner ça. Au même moment ses doigts remontent contre les jambes de Walt. Parce que finalement, tout est toujours dans la provocation avec Remy. « Le personnage de Sansa a tellement bien évolué. T'es pas d'accord ? » Regard entendu. L'interroger sur un personnage qui n'a pas été nu à l'écran pour voir si il a suivi un minimum les épisodes. Reste à savoir si, déjà, il sait qui est Sansa.

Ses mots font son petit effet, elle vient se coller encore davantage à lui, normal en même temps quand on est aussi irrésistible que lui. Puis faut dire que Remy n'est pas connue pour sa grande résistance face à Walt. Il bombe le torse, fier de lui, même avec une tête recouverte d'une substance bizarre elle finit immanquablement par venir le tripoter. Son ego adore, il jubile intérieurement de la voir réduit à une femme sans défense uniquement conduite par son désir. « Je sais. ». Elle s'avoue vaincue, enfin ! Elle n'a pas de super remarque à lui sortir pour une fois. Walt envisage de la repousser quand elle se rapproche un peu trop de son visage, rien que pour lui montrer que c'est lui qui a les commandes et qu'il peut aisément se passer d'elle. Pourtant, ce n'est pas ce qu'il fait, parce qu'autant qu'il aime prétendre le contraire, elle lui a manqué. Alors, il la laisse venir à lui, affichant seulement son petit sourire en coin. Il attend qu'elle l'embrasse avec son petit air de roi du monde, avant de se rendre compte qu'elle avait juste prévu de le remettre à sa place. « Il va finir dans un de tes magazines pornos ? ». Son sourire lui en tombe, il aurait dû se méfier, Remy n'était pas si facile. L'envie de se barrer est grande, parce que ce jeu de chaud et de froid ne finit jamais bien entre eux. Le résultat de leur dernière rencontre en était une preuve imparable, ils avaient passé du bon temps ensemble, mais avaient inévitablement fini par se prendre la tête. « Atterris Walt, je n'ai plus envie de toi. ». Deuxième gifle de la journée, même si celle-là ne laisse pas de trace de doigts, elle fait mal quand même, à son égo, qui était monté tellement haut quelques secondes auparavant pour se voir abattre  de la pire des manières quelques secondes plus tard. « Dit celle qui se colle à moi à longueur de temps... ». Même s'il n'a pas apprécié sa remarque, il ne faut pas qu'il lui montre que ça l'atteins, alors il contre-attaque, sa série préférée rien de mieux pour lui foutre les nerfs. La réaction ne prend pas longtemps à venir. « Ton cerveau, il est entre tes jambes ou quoi ? Il n'y a pas que du sexe. ». Il aurait tendance à lui répondre que oui, son cerveau se trouve entre ses jambes, enfin c'est ce que pense tout son entourage, alors ça doit donc être vrai. Il hausse un sourcil quand elle lui assure qu'il y a autre chose dans la série. « Ça t'a appris des choses au moins ? Genre, comment réussir à faire plaisir à une femme ? ». Il rigole, parce que Remy qui essaye de lui faire croire qu'il est un mauvais coup, il est loin d'y croire. Elle peut prétendre autant qu'elle veut qu'elle a simulé à chacune de leur relation, il sait que ce n'est pas vrai. « La moitié des scènes de cul sont avec des prostituées... je suis pas certain que j'apprenne grand chose de ça. ». La vérité c'est qu'il avait plutôt tendance à rigoler devant l'absurdité des scènes de sexe dans les séries télés ou simplement à fixer les paires de seins quand elles étaient montré à l'écran. Les doigts de Remy remontent contre sa jambe et il donne une petite tape pour qu'elle arrête, on ne peut pas l'insulter et prétendre qu'on ne veut pas de lui et continuer de le tripoter. « Le personnage de Sansa a tellement bien évolué. T'es pas d'accord ? ». Regard sceptique, Sansa ? Le personnage le plus boring de toute la famille Stark, qui ne sert strictement à rien. La plante verte par excellence ? Elle lui tendait une perche sur le coup. « SANSATIONNELLE !! ». Il glousse de sa blague comme un débile, quelques petit gloussement lui échappe encore quand il tente de lui donner sa réponse. « Elle était pas terrible à la saison 1, elle est toujours pas terrible dans la dernière saison, c'est un bébé, aucune forme, puis son perso est chiant à mourir, toujours lié à un homme, elle existe pas par elle-même. ». Même s'il passait son temps à dénigrer la série pour la faire chier, il avait quand même suivi, sans aucun doute moins précisément qu'elle, mais c'était déjà ça. Remy est toujours collé à lui, son genou commence à le faire souffrir, la position en tailleur n'est pas la plus pratique pour lui, même carrément désagréable. « Bon bouge faut que je me nettoie le visage avant que je me retrouve avec des boutons bizarres sur la tronche ! ». Pas question de dire que la vraie raison pour laquelle il a besoin de se lever, c'est son genou qui le fait souffrir, il s'est déjà suffisamment fait humilier comme ça. Puis ce n'est pas comme si c'était un mensonge total, il avait bien besoin de se débarbouiller, vu que Remy n'était pas foutu de faire le travail correctement. Il la pousse gentiment, de façon à ce qu'elle ne se mette pas à hurler, puis elle ne tombe pas de très haut de toute façon. Walt réussit enfin à se mettre debout et grimace en s'appuyant pour la première fois sur son genou. Il fait comme chez lui et se dirige vers la cuisine pour passer sa tête entière sous le jet d'eau, réussissant à se mouiller les cheveux dans la manœuvre. Il essaye d'arranger le mieux possible ses cheveux, mais il risque quand même d'avoir des épis qui se barrent dans tout les sens. Au moins, il a réussi à se débarrasser de la substance gluante sur son visage d'apollon. Plutôt content de lui, il retourne dans le salon avec entrain. « Toujours pas envie de moi baby ? ». Il fait exprès de faire un sourire ultra bright, digne d'un prince disney et de poser ses mains sur ses hanches.

Sans un mot, elle retire sa main de sa jambe avant de lui adresser un regard contrarié. Autant parce qu'il lui interdit de le toucher, autant à cause de son jeu de mot sur le prénom de Sansa. Le sourire fier qu'elle affichait à l'idée d'avoir blessé l'égo de Walt disparaît au même moment. Ils se renvoient systématiquement la balle, décidés à emmerder l'autre par fierté. Remy a beau savoir qu'ils finissent toujours par se prendre la tête, elle ne peut s'empêcher de l'enquiquiner encore. Surtout que Walt le lui rend bien. « Elle était pas terrible à la saison 1, elle est toujours pas terrible dans la dernière saison, c'est un bébé, aucune forme, puis son perso est chiant à mourir, toujours lié à un homme, elle existe pas par elle-même. » Une décharge la secoue alors que son regard se durcit à l'entente de ses mots. Elle n'est qu'à moitié surprise par son avis. Étonnée qu'il ait matière à débattre mais rien de surprenant que le personnage de Sansa ne soit pas dans ses favoris. « T'as regardé la dernière saison ? » Il avait le coffret que de la saison trois pourtant. Malgré son envie furieuse de défendre les couleurs des Stark et l'honneur de Sansa, Remy ne peut s'empêche de rebondir sur ce détail. Après tout, lorsqu'ils étaient en couple, elle avait eu du mal à l'obliger à voir la série. Et voilà que monsieur continue volontairement. « Enfin j'te trouve injuste. Elle devient plus forte et prend de l'assurance dans les derniers épisodes justement. » Convaincue que Sansa surprendra tout le monde, Remy la défendrait contre n'importe qui. Et finalement, elle se laisse repousser quand Walt réclame pour se lever. Ronchon parce qu'il a dénigré l'un des persos de sa série favorite, elle s'en fout un peu de ce qu'il compte faire. Il peut même partir, l'australienne semble n'attendre que ça désormais. Pourtant à mesure qu'il s'éloigne vers la cuisine, Remy cherche déjà un nouveau moyen d'emmerder Walt. Elle l'entend faire couler l'eau tandis que son regard se pose sur les affaires à ses côtés. Alors à son image, elle se lève, grimace à cause de ses jambes engourdies et attrape le bol et le paquet de chips à son passage devant la petite table. Remy n'est pas connue pour son sens de l'organisation. Mais puisque ses colocataires ne sont pas présents en ce moment pour passer dans son dos, elle n'a pas d'autre choix que de ranger les choses. Et dans un sursaut, elle manque de lâcher le paquet qu'elle tient entre ses mains quand elle se retrouve face à Walt qui sort de la cuisine. Elle est surprise de ne pas avoir entendu l'eau s'arrêter. « Toujours pas envie de moi baby ? » L'australienne le dévisage, un sourcil relevé suite à sa question. Il ne ressemble plus à rien avec ses cheveux en bataille et son sourire d'idiot. Et malgré tout, Remy le trouve toujours attirant. Foutu Walt et ses sourires. « Non. Mais c'est gentil de proposer. » Dans un rire, elle le contourne pour rejoindre la cuisine et y déposer la vaisselle et le paquet de chips. Ça la fait marrer même si elle sait qu'à trop jouer, ça peut mal finir. La dernière fois, déjà, ça avait tourné au désastre puisqu'elle s'est retrouvée plusieurs semaines sans le voir. Certes, en partie par sa faute pour avoir suggéré qu'il pouvait se passer d'elle. « De toute façon, t'as pas d'autres femmes à voir ? » La jalousie légendaire de Remy Baldwin. Le pire, c'est qu'elle fait la même chose de son côté. A son retour dans le salon Walt n'a pas bougé, alors elle vient naturellement se placer devant lui. Mains dans les poches pour se retenir de le toucher. Elle ne supporterait pas une nouvelle remarque de sa part, lui rappelant qu'elle est incapable de rester éloignée de lui. Pourtant, ils ont l'air un peu cons, comme ça, à rester debout, à se fixer sans rien faire. Sans rien dire non plus. Alors Remy finit par rompre la distance qu'elle avait volontairement imposé regrettant presque aussitôt son geste. Comme si son corps était irrévocablement attiré par le sien et que lutter lui paraissait stupide. « T'as mal ? » Sa main sort de sa poche pour venir effleurer de ses doigts, la joue qu'elle a giflé. Une seconde, avant de rompre le contact. Et finalement, elle se met sur la pointe de ses p'tits pieds pour être à sa taille et venir déposer un baiser sur les lèvres de Walt. Ses yeux croisent les siens et elle dit : « Tu m'as manqué. »