"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici In Mayonnaise, we trust o/ [Nate] 2979874845 In Mayonnaise, we trust o/ [Nate] 1973890357
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() message posté Mer 10 Déc 2014 - 21:54 par Invité

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le 14 décembre 2014


Cela faisait deux jours que je venais de rentrer d'Egypte. J'y avais passé un mois plein de péripéties, pas seulement touristiques mais aussi dangereuse. Pour la première fois de ma vie, j'avais eu une arme entre mes mains, mais j'avais refusé de m'en servir. Elle m'avait seulement assurée que je pouvais me défendre si jamais la mort venait me rendre visite une fois de plus uniquement pour savoir comment je me portais et si jamais je n'avais pas besoin d'une petite aide.
J'aurais pu perdre les pédales là bas, mais j'avais été plutôt calme. On m'avait menacé plus d'une fois de mort, je commençais à m'habituer peu à peu. Mais j'avais aussi vécu des trucs cools là bas. Je n'oublierais jamais ma première visite dans la toute première pyramide qu'on avait fait, les rues du Cairen, les rencontres (non dangeureuses) que j'avais pu faire... j'avais décidé de garder uniquement les bons côtés et balayer les mauvais.

Toujours était-il que, j'étais rentré. La pluie m'avait accueillie, comme pour me dire "Hé salut, bon retour à la maison!" mais ce qui m'avait fait plaisir, ce fut de voir la personne que j'aimais le plus dans tout l'univers, m'attendre à l'aéroport avec des ballons à la main. Elle m'avait fait une énorme surprise et j'avais été vraiment très content. Theodore m'avait "exclusivement" autorisé à passer la nuit avec elle et nous l'avions passées à nous faire des bisous tout le long. Juste des bisous, pas plus. Visiblement, autant elle que moi étions toujours timide pour aller plus loin et je devais admettre que cela était fort dommage. Pour être honnête, j'avais terriblement envie d'aller plus loin, sauf que je me voyais très mal lui sauter dessus comme elle l'avait fait pour moi la seule et unique fois où... ça s'était passé. Ivana semblait avoir aussi perdu ce genre d'initiative, si bien que.. nous étions toujours au même point finalement.

Mais il n'y avait pas que ça. J'avais pu revoir certaines personnes que je connaissais, notamment mes collègues au Starbucks qui m'avaient submergé de questions concernant mon périple. J'avais refusé de leur dire toute la vérité, faisant semblant que tout ce qui avait été dangereux n'avait jamais existé. Je n'avais pas envie de me faire remarquer, j'avais pas envie d'en parler non plus. Ça n’était pas tous les jours qu'on vivait des trucs pareils alors... (enfin, je commençais quand même à me poser des questions en ce qui me concernait).

J'avais fini par envoyer un message à Nate, le gars à qui je devais tout, pour lui proposer une sortie afin de pouvoir lui raconter mon séjour et lui rapporter quelques petits cadeaux que j'avais acheté là bas. Cela pouvait être étrange, mais mon choix s'était porté sur le Burger King. Depuis que j'étais revenu, je n'avais eu qu'une envie : m'enfiler de bons hamburgers et de bonnes frites, mais malheureusement, je n'avais toujours pas pris le temps de le faire. Je savais que Nate était végétarien, mais je savais aussi qu'ils proposaient des salades qui nécessitaient pas forcément la présence de viande, chose que moi, j'en avais très envie.
Il avait répondu à la positive et me voilà devant le bâtiment à attendre sa venue. J'étais arrivé assez à l'avance, du coup, je ne pouvais pas le blâmer et même s'il était en retard, je ne le ferais pas. J'étais seulement emmitouflé dans un grand manteau noir, le froid ayant attaqué la ville et qui me changeait énormément de l'Egypte où j'avais passé mon temps libre devant un ventilateur tellement j'avais eu chaud. Je n'étais pas frileux en temps normal, mais le changement de température s'était fait bien ressentir.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Sam 13 Déc 2014 - 21:50 par Nathanael E. Keynes
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Dimanche 14.12.2014 • Central London • La City • Burger King
T'as franchement un drôle de sens de l'humour, Savior. C'est ce que je me suis dit quand j'ai reçu son message. Ca n'a pas empêché qu'une grand sourire a fleuri sur mes lèvres, parce que je suis super content qu'il soit rentré, et qu'il cherche à me voir. Alors l'endroit m'importe peu, au fond, et c'est pas comme si j'avais pas l'habitude de me débrouiller pour trouver des choses que je suis manger un peu n'importe où, même quand ça reste assez... saugrenu. D'autant qu'en soi, ce genre de chaîne de fast-food, c'est pas vraiment trop mon truc, rien que sur le concept. Mais bon, pour revoir mon ex-coloc, je peux bien faire cet effort. Du coup j'ai pas mis trente seconde à lui renvoyer un message, ravi de le retrouver où il voulait, quand il voulait - sauf s'il me proposait un horaire de boulot, mais comme il connaissait déjà parfaitement mes horaires habituels, ça n'a pas posé de problème. Evidemment, il ne sait pas encore le reste, les nouvelles de mon côté aussi, et les nouveaux horaires de semaine, donc, me concernant - ce qui change pas mal mes habitudes, il faut avouer, mais enfin - et ça tombe bien qu'il ait proposé ce midi. Le dimanche, au moins, c'est une chose qui ne change pas : je ne bosse pas. Nulle part. Malgré mes douze engagements différents, ouais. Bref.

L'heure du rendez-vous n'avait pas encore sonné quand je suis arrivé au Burger King, après avoir fait - comme d'habitude - le trajet à pieds depuis chez moi, mais Kaspar attendait déjà devant la porte, unn épais manteau noir le protégeant du froid hivernal.

« Hey Savior ! Déjà là ? »

Grand sourire comme je lui tends une main amicale en guise de salutations. Je me rends compte que même avant qu'il parte, on s'était plus trop vus en dehors des répét', et que sa bouille de petit chiot perdu me manquait. Dingue comme on peut s'habituer à certaines choses en très peu de temps...

« T'étais si pressé que ça de me revoir, ou c'est ton estomac qui parle ? »

Je crois que je penche plutôt pour la seconde solution le concernant, le connaissant, mais c'est pas comme si j'étais pas déjà au courant non plus. J'ai poussé la porte du fast-food et on s'y est engouffrés tous les deux, et même moi qu'ai pas subi le choc thermique Egypte-Angleterre, je suis pas mécontent de regagner une pièce chauffée, faut avouer. L'hiver bat son plein, donc, Noël approche à grands pas, et ça se voit un peu partout, autant dans les vitrines décorées et illuminées que dans les doudounes, écharpes et bonnets épais que tout le monde ressort, moi le premier.

« Alors ce voyage ? Raconte, je veux tout savoir ! »

Limite je pourrais faire un article dessus. Peut-être. On verra. En intendant j'inspecte les panneaux lumineux derrière les serveurs histoire de voir ce que je vais bien pouvoir grignoter ici : le choix risque d'être assez vite vu cela dit, des mets sans viande, y en a pas tant que ça, faut bien admettre...
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() message posté Jeu 18 Déc 2014 - 11:43 par Invité

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le 14 décembre 2014


Nate finit par apparaitre au loin et mon sourire s'élargit en le voyant venir. J'étais content de le revoir, vraiment, mais cela aussi signifiait que mon estomac allait pouvoir être rempli et que l'odeur qui sortait du restaurant finira bientôt par cesser de me torturer. Sans compter les gens qui sortaient avec leur commande à emporter, de la petite fumée sortant de leur paquet pour indiquer qu'ils avaient bien un repas chaud et que l'odeur était encore plus tentante.
Nate me salua, s'étonnant presque que je sois déjà sur place. Je regardais rapidement ma montre, je n'étais pas souvent en retard mais pour le coup, j'étais arrivé avec pas mal d'avance.

"Coucou Nate! Ouais, je... ne savais pas vraiment quoi faire alors je suis venu au plus tôt."
« T'étais si pressé que ça de me revoir, ou c'est ton estomac qui parle ? » demanda-t-il plein de malice.
Moment d'arrêt. Puis :
"... Disons que ce sont les deux!" avouai-je. Depuis mon départ en Egypte, j'avais envoyé que quelques messages, dans les instants où j'ai pu le faire. Ça n'a pas été toujours facile, mais bon, là au moins, on se voyait pour de vrai.
Nous entrâmes dans le restaurant et je fermai les yeux en respirant l'odeur de la friture, du fromage, de la viande, et tout le tralala. Pour la plupart des gens, cela pouvait être une image assez cracra, le gras englobant la totalité. Mais pour moi qui m'étais nourri de trucs dont j'avais pas été trop fan durant un mois, croyez moi, c'était vraiment le paradis!
Pendant que l'on faisait la queue, Nate me demanda comment s'était passé mon séjour. Je ne savais pas comment lui répondre. Disons que ça aurait pu bien se passer du début à la fin, mais il y avait eu quelques complications, sinon ça n'aurait pas été drôle.

"Heu.. bin, pour être franc, j'ai vraiment adoré! J'ai voulu de l'aventure et crois moi, j'en ai eu! il faisait très chaud là bas, et le temps était assez sec, ce qui change beaucoup de Londres. Les gens sont très accueillants... certains à leurs façons."

Vint alors le moment de prendre commande et je me penchai au dessus du comptoir pour être certain d'être entendu.
"Bonjour, ce sera sur place et je voudrais deux Starker Double avec une grande frite ainsi qu'un grand Coca. Je prendrais aussi une part de tarte glacée ainsi qu'un café! Merci beaucoup!"

Une fois la commande en main tous les deux, je pris de la sauce mayonnaise au passage et m'installai avec Nate à une table libre au fond de la pièce. Je mis quelques secondes à dévorer d'abord avec les yeux mon repas avant d'ouvrir la première boite  de Burger et de plonger mes dents dedans. Un grand soupir jouissif proche de l'orgasme m'échappa tellement cela me fit plaisir de manger quelque chose d'aussi bon depuis plus d'un mois.

"Oh mon dieu, oooh mon dieeu, ooooh mon dieeeu, fis-je après avoir avalé la première bouchée. Merci à toi Seigneur pour ce repas!"
Mes yeux se relevèrent vers Nate et je lui adressai mon plus grand sourire.
"Je ne suis pas très fan de la bouffe égyptienne." me justifiai-je. "De quoi parlions nous déjà? Ah oui, l'Egypte! Avec mon maître, on pensait que ce serait moins difficile que ça. Il y a eu quelques imprévus dans notre séjour et.. des dérapages. Enfin bref, quand on est arrivés sur les lieux, le gars qu'on devait voir... gisait à terre, mort, c'était pas cool du tout. On est tombé dans une embuscade mais bon, on a quand même finit par trouver la relique qu'on était venu chercher. Mon mâitre est reparti pour l'analyser et juste après, il y a eu un attentat mais heureusement, son avion avait déjà décollé. Moi pendant ce temps là, j'ai continué les fouilles mais j'me... suis fait choppé. Bref, Batman est revenu et il m'a sauvé les moches des méchants et pis me voilà sain et sauf et en un seul morceau!"
Je continuai à manger un peu avant d'ajouter : "Mais sinon le paysage était super joli! J'imagine que tu as vu les quelques photos que j'ai pu prendre sur mon instagram. A un moment donné, on est entré dans une pyramide et il y avait des hiéroglyphe de partout. Je voulais en reproduire moi aussi mais Batman m'a fait comprendre que ça n'était pas une bonne idée. Dommage! Et sinon toi, ça s'est passé comment ce mois en mon absence? Oh attends, je t'ai ramené ça!"

Je nettoyai mes doigts à l'aide des serviettes et sortit de mon sac la statuette d'un scarabée aux yeux d'émeraude.
"Y'avait pas grand chose et j'ai pas eu énormément de temps pour faire des courses du coup c'est pas très excitant... mais prends ça comme.. un porte bonheur."
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Sam 27 Déc 2014 - 13:55 par Nathanael E. Keynes
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Dimanche 14.12.2014 • Central London • La City • Burger King
Je suis rarement en retard, je suis même plutôt du genre à être en avance, mais sur ce coup-là, il m'a battu. Et c'est quand même assez rare... Du coup, je le taquine un peu à ce sujet, et connaissant l'appétit de mon ancien coloc', je pense pas trop me planter en mettant en avant son ventre qui doit légèrement gronder, là, devant ce fast-food.

« Coucou Nate! Ouais, je... ne savais pas vraiment quoi faire alors je suis venu au plus tôt... Disons que ce sont les deux ! »

J'ai ri, et lui aussi, je m'attendais pas vraiment à une autre réponse à vrai dire. On est entrés et je l'ai vu humer le parfum gras émanant des cuisines de ce restaurant assez peu gastronomique avec un sourire sur les lèvres. Ca fait plaisir de le voir heureux, même si c'est juste à l'idée de bâfrer un burger. On a commencé à discuter tranquillement, avançant peu à peu dans la queue typique de ce genre d'endroits.

« Heu.. bin, pour être franc, j'ai vraiment adoré ! J'ai voulu de l'aventure et crois-moi, j'en ai eue ! il faisait très chaud là-bas, et le temps était assez sec, ce qui change beaucoup de Londres. Les gens sont très accueillants... certains à leur façon. »

Je l'ai regardé un peu en coin à cette précision, légèrement inquiet. Je ne doute pas vraiment qu'il ait eu un temps très différent de la grisaille londonienne, ni que ça ait tenu lieu d'aventure exceptionnelle mais... comment ça, des gens accueillants à leur façon ? Il a pris sa commande, naturellement, cela dit, comme s'il venait d'énoncer une banalité

« Bonjour, ce sera sur place et je voudrais deux Starker Double avec une grande frite ainsi qu'un grand Coca. Je prendrais aussi une part de tarte glacée ainsi qu'un café ! Merci beaucoup !
- Pour moi ce sera un Veggie Bean Burger, des Chilli Cheese Bites, un grand Coca également. Un Sundae Chocolat et un grand café aussi. »


On s'est installés, et Kaspar a commencé par juste dévorer du regard, puis littéralement, son plateau ogresque, sous mon regard amusé.

« Oh mon dieu, oooh mon dieeu, ooooh mon dieeeu. Merci à toi Seigneur pour ce repas !
- En général, on dit le bénédicité avant de commencer à enfourner le repas, tu sais, Savior... »


Je suis juste toujours aussi mort de rire et attendri par le naturel enfantin avec lequel il réagit à tout. J'aurais presque envie de lui tapoter le crâne, là, mais on va rester un peu calme, paraît qu'il y a du monde autour et ses cris précédents doivent déjà pas mal attirer l'attention.

« Je ne suis pas très fan de la bouffe égyptienne.
- T'as pas jeûné pendant un mois quand même ? »


Non parce que là, on dirait un peu quand même... Moi je grignote tranquillement mon repas, toi tu dévores, c'est juste... comique. Mais je le laisse prendre son temps, attendant quand même un peu plus de détails sur son voyage malgré tout.

« De quoi parlions-nous déjà ? Ah oui, l'Egypte ! Avec mon maître, on pensait que ce serait moins difficile que ça. Il y a eu quelques imprévus dans notre séjour et.. des dérapages. Enfin bref, quand on est arrivés sur les lieux, le gars qu'on devait voir... gisait à terre, mort, c'était pas cool du tout. »

Je me suis étouffé sur ces mots. Y a vraiment des fois où les gens devraient arrêter de m'annoncer des trucs choquants quand je suis en train de manger ou de boire, ils vont finir par me tuer, tous, là... J'ai avalé une gorgée de coca pour faire passer la bouchée qui avait du  mal à passer, tandis qu'il continuait naturellement son récit, comme si c'était la chose la plus normale qui soit.

« On est tombé dans une embuscade mais bon, on a quand même fini par trouver la relique qu'on était venus chercher. Mon maître est reparti pour l'analyser et juste après, il y a eu un attentat mais heureusement, son avion avait déjà décollé. Moi pendant ce temps-là, j'ai continué les fouilles mais j'me... suis fait choppé. Bref, Batman est revenu et il m'a sauvé les moihes des méchants et pis me voilà sain et sauf et en un seul morceau !
- Et tu dis ça comme ça, naturellement, genre c'est rien ?... Tu remercieras ton maître de t'avoir sauvé de ma part, moins de t'avoir laissé seul là-bas et mis en danger en premier lieu par contre... »


Je garde cependant ça dans un coin de ma tête. Je sais pas qui est 'Batman' donc, encore - et ça serait un sacré choc si je l'apprenais - mais j'aime pas cette histoire. Savior prend ça avec trop de philosophie à mon goût. A vrai dire, j'ai pas trop le temps d'en placer une de plus qu'il a repris son discours et si je suis quand même inquiet pour tout ça, le voir aussi heureux me fait quand même super plaisir.

« Mais sinon le paysage était super joli ! J'imagine que tu as vu les quelques photos que j'ai pu prendre sur mon instagram. A un moment donné, on est entrés dans une pyramide et il y avait des hiéroglyphes de partout. Je voulais en reproduire moi aussi mais Batman m'a fait comprendre que ça n'était pas une bonne idée. Dommage ! Et sinon toi, ça s'est passé comment ce mois en mon absence ? Oh attends, je t'ai ramené ça !
- Mmmh ? »


Je pose mon burger végétarien, m'essuie à mon tour les mains avant de me saisir du scarabée aux yeux constitués de petites émeraudes qu'il me tend.

« Y'avait pas grand chose et j'ai pas eu énormément de temps pour faire des courses du coup c'est pas très excitant... mais prends ça comme... un porte-bonheur.
- T'étais pas obligé de me ramener un truc tu sais, mais ça me fait super plaisir que t'aies pensé à moi quand même ! »


Et y a pas besoin d'être très empathique pour voir que je suis réellement ravi de l'attention. C'est pas vraiment le genre de truc qu'il y a habituellement chez moi, mais c'est pas grave, je trouverais bien une place en évidence sur une étagère pour présenter son cadeau, parce que oui, je compte bien prendre ça comme un porte-bonheur. Et puis à vrai dire, rien que les émeraudes en guise d'yeux, ça doit avoir une certaine valeur, quoi qu'il en dise...

« Quant à ce qu'il s'est passé ici ben... J'ai une bonne nouvelle en fait : je suis embauché au journal. Du coup j'ai un peu levé le pied au bar, mais j'ai pas pu me résoudre à complètement quitter le Barfly, alors j'y bosse plus que le vendredi et le samedi soir. Et maintenant que t'es rentré, on va pouvoir reprendre les répét' et les concerts, hein ? C'est un peu Noël avant l'heure, non ? »

Grand sourire de ma part. Tu me dis pas que tu veux lâcher, hein, hein ? Parce que bon, c'est pas que, mais j'aimerais bien honorer la promesse que j'ai un peu faite sans trop vous consulter pour cet orphelinat la semaine prochaine, et pour ça, on va avoir besoin de notre batteur tu vois... Bon, je vais pas t'agresser tout de suite, alors je garde mes questions pour un peu plus tard, mais à vrai dire, ma jambe joue la samba sous la table et j'attends que ça, de savoir si ça te dira qu'on se produise pour une bonne cause dimanche prochain. En même temps, je crois que je serais assez étonné que tu me répondes pas positivement, mais sait-on jamais...
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() message posté Jeu 1 Jan 2015 - 21:25 par Invité

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Nate prit sa commande et nous nous installâmes à une table. J'avais regardé mon plat avec envie, les étoiles dans les yeux. Je n'avais jamais pu rêver mieux depuis ces derniers jours ! A chaque fois que j'avais du manger des cochonneries au pois chiche, je repensais à un bon hamburger qui n'attendait que moi à Londres, exactement de la même manière que lorsque j'avais été à la rue. A présent, mon rêve était en train de s'exaucer. J'aurais pu échanger tout ce que j'avais – enfin peut être pas ma copine quand même – contre de la nourriture telle que celle ci. Ça n'était pas forcément très bon pour la ligne mais en même temps, je n'en mangeais pas tous les jours et puis j'adorais ça. Et au diable ce que pouvaient penser les gens !

J'échappai un grand soupir de plaisir lorsque je pris ma première bouchée et remerciais Dieu pour m'offrir ce repas. Nate semblait amusé par ce que je venais de dire ce qui provoqua mon sourire lorsque je terminai d'engloutir la seconde que je venais tout juste de reprendre.

« En général, on dit le bénédicité avant de commencer à enfourner le repas, tu sais, Savior... » me dit-il. Je plissai les sourcils à l'entendre dire.
« Hein ? Le quoi ? » demandai-je en ayant peut être mal entendu. Quoique. J'avais bien deviné qu'il parlait du remerciement à Dieu que l'on faisait pour manger, mais bon, je n'avais jamais entendu ce mot de ma vie si bien que ça m'avait perdu pour le coup. Grand Mère n'était pas du tout religieuse. Elle ne m'a jamais poussé sur la voie du Seigneur ou quoique ce soit de ce genre. Et pour dire, je n'étais même pas baptisé. Ma grand mère n'a jamais fait mine que c'était essentiel. On avait du avoir des conversations là dessus quand j'étais petit mais je m'en souvins pas. Bref, je n'avais aucune affiliation avec la religion en elle même.
Tout ça pour me justifier que je n'étais pas fan de la nourriture Égyptienne. Nate s'étonna et me demanda si j'avais jeuné pendant un mois. J'échappai un petit rire et haussai les épaules.

« J'aurais pu mais bon, j'ai assez souffert de la faim pour m'en priver. Ainsi je me suis forcé. Bon, c'est pas non plus dégueulasse en soi m'enfin, si je peux m'en passer, je m'en passe sans problème ! »

Je lui racontai ensuite mon périple égyptien avec le naturel déconcertant que je prenais à chaque fois. J'oubliais parfois les réactions que pouvaient avoir la personne en face de moi lorsque je disais quelque chose, parce que tout me paraissait naturel – ou presque –.

Et tu dis ça comme ça, naturellement, genre c'est rien ?... Tu remercieras ton maître de t'avoir sauvé de ma part, moins de t'avoir laissé seul là-bas et mis en danger en premier lieu par contre... »
« Oh bin tu sais, pour ne rien te cacher, ça avait ses petits avantages. Je recherchais l'aventure, je l'ai eu ! Bon, c'est jamais plaisant, c'est sur, et je ne m'étais pas vraiment attendu à une chose pareille. Mais j'ai vraiment eu la sensation d'être Indiana Jones quand il se fait capturer par les allemands dans le troisième film et qu'il était du coup en danger. Bon, je m'en suis pas sorti tout seul mais j'y ai travaillé hein ! »
Et le pire, c'était que j'étais fier de moi dans toute cette histoire. Enfin, pas tout à fait mais ma ruse avait quand même beaucoup joué. Je n'étais pas quelqu'un de non plus tout à fait idiot et je savais utiliser de mon intelligence au moment opportun. Ewan avait été un sacré coup de main, il était arrivé juste à temps.
Bref, je lui distribuai ensuite le cadeau que je lui avais ramené d'Egypte lors du rare moment de shopping. Nate me remercia en me disant que je n'étais pas obligé et je lui répondis que je savais bien, mais que c'était pour faire plaisir, chose qui semblait avoir fait effet.

« Quant à ce qu'il s'est passé ici ben... J'ai une bonne nouvelle en fait : je suis embauché au journal. Du coup j'ai un peu levé le pied au bar, mais j'ai pas pu me résoudre à complètement quitter le Barfly, alors j'y bosse plus que le vendredi et le samedi soir. Et maintenant que t'es rentré, on va pouvoir reprendre les répét' et les concerts, hein ? C'est un peu Noël avant l'heure, non ? »
Mes yeux brillèrent.
« Mais carrément ! Je suis prêt moi, tout le temps ! Et je suis très content pour ton embauche, félicitation ! »
On avait pas pu faire de concert depuis que j'avais intégré le groupe et j'avais hâte de pouvoir me produire ENFIN sur scène. Je songeais à mon grand père qui m'avait indirectement transmis sa passion pour la musique en me disant qu'il serait fier de moi s'il me voyait !

« Hier j'ai retrouvé Ivana, mais j'étais un peu trop fatigué malheureusement. Du coup, je n'ai pas pu profiter très bien de sa compagnie » me confiai-je par la suite en continuant de manger.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Ven 2 Jan 2015 - 20:12 par Nathanael E. Keynes
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Dimanche 14.12.2014 • Central London • La City • Burger King
Sa bouille de petit chiot attendrissant, ses réactions enfantines, complètement naturelles, putain ce que ça m'avait manqué ! Ce type, c'est vraiment une bouffée de fraîcheur en fait, et c'est dingue comme sa présence est devenue importante en l'espace de quelques mois. A vrai dire, déjà en quelques heures, même, alors forcément... Je le vois ouvrir des yeux ronds quand je me moque gentiment de sa façon de remercier Dieu pour son repas, et je manque de m'étouffer avec ma bouchée pour la peine.

« Hein ? Le quoi ?
- Bénédicité. C'est le mot qu'ils utilisent pour les remerciements qu'ils font à Dieu avant de prendre un repas. »


Je suis pas vraiment croyant, ça me passe un peu au-dessus de la tête, mais Granny ne commence pas un repas sans avoir prononcé quelques mots en ce sens, alors forcément... Cela étant, son appétit n'a pas vraiment diminué depuis qu'il vivait chez moi, et même si je m'inquiète un peu sur le mois qu'il a passé en Egypte - à savoir s'il est mort de faim sur place, entre autres, parce que je suis pas au bout de mes surprises - je suis plutôt soulagé de le voir plutôt en forme, là, devant moi. Et toujours aussi bon vivant, donc.

« J'aurais pu mais bon, j'ai assez souffert de la faim pour m'en priver. Ainsi je me suis forcé. Bon, c'est pas non plus dégueulasse en soi m'enfin, si je peux m'en passer, je m'en passe sans problème !
- Je vois...  Bah écoute, bon appétit, hein... »


Je crois pas avoir beaucoup besoin de le lui souhaiter, cela dit, il est bien parti pour tout dévorer. Remarquez que moi aussi, même si mon repas exclut la viande qu'il enfourne à pleines dents, je dois bien avouer que la faim se fait aussi pas mal ressentir, et que, donc, je fais un sort à mes propres plats - en manquant à nouveau de m'étouffer quand il raconte ses aventures. Bordel... Il s'est passé quoi là-bas ? Je me promets de faire des recherches plus approfondies sur le sujet, et de surveiller de loin ce qui pourrait lui arriver, encore, parce que je doute que les personnes que son maître et lui ont dérangées sur place aient agi seules, et qu'elles en restent là pour le coup.

« Oh bin tu sais, pour ne rien te cacher, ça avait ses petits avantages. Je recherchais l'aventure, je l'ai eue !
- Ah bah ça... C'est sûr...
- Bon, c'est jamais plaisant, c'est sûr, et je ne m'étais pas vraiment attendu à une chose pareille. Mais j'ai vraiment eu la sensation d'être Indiana Jones quand il se fait capturer par les allemands dans le troisième film et qu'il était du coup en danger. Bon, je m'en suis pas sorti tout seul mais j'y ai travaillé hein !
- Oui enfin... Là c'était pas un film quand même... »


Son insouciance me tue. Mais il s'en est sorti, et indemne qui plus est, c'est ce que je tente de me répéter, histoire de pas rester bloqué sur cette histoire alors que lui est déjà passé à autre chose. Un chiot, réellement, avec la capacité d'attention de deux minutes qui va bien... N'empêche que son cadeau me fait plaisir, rien que par le fait qu'il ait pensé à moi, là-bas perdu dans ses aventures. Noël avant l'heure, définitivement. D'autant plus quand il répond à ma demande implicite - à savoir va-t-on pouvoir jouer pour l'orphelinat le week-end prochain ?

« Mais carrément ! Je suis prêt moi, tout le temps ! Et je suis très content pour ton embauche, félicitations !
- Merci. C'est qu'un CDD d'un mois encore, mais c'est toujours un début. Et ça me fait trop plaisir de te voir toujours aussi enthousiaste pour jouer. On se fait une répét un de ces quatre ? Demain ? »


Non je ne suis pas archi-impatient de rejouer, ça n'est pas vrai... Mais je suis manifestement pas le seul, reste plus qu'à motiver les deux autres, et je fais confiance à Spence pour répondre présent et à notre bassiste pour suivre le mouvement alors... Je suis déjà prêt à envoyer des sms aux deux autres musiciens, le temps qu'il me confirme de son côté... Et en attendant, il reprend la parole, concernant son retour et les retrouvailles avec sa petite-amie, qui me font sourire.

« Hier j'ai retrouvé Ivana, mais j'étais un peu trop fatigué malheureusement. Du coup, je n'ai pas pu profiter très bien de sa compagnie.
- Ah bah c'est normal, après tes aventures et le trajet en avion... Je suis sûr qu'elle t'en tient absolument pas rigueur et que vous vous rattraperez la prochaine fois. Tu la revois quand ? »


Une conversation banale, finalement. Si on avait pas suivi le début de notre entretien et la partie Indiana Jones de son récit, ça n'aurait l'air de rien d'autre qu'une conversation tout ce qu'il y a de plus banale... Sauf que rien ne le reste jamais réellement, avec nous, il faut croire, et que je vais pas être déçu de la suite non plus...
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() message posté Sam 24 Jan 2015 - 21:53 par Invité

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le 14 décembre 2014


Mes péripéties en Egypte étaient à présent derrière moi. Évidement, j'étais toujours sous le choc, mais ça n'était pas la première fois que je me faisais menacer de mort. Ça en devenait presque une habitude depuis que j'étais à la rue. J'avais appris comment gérer ça et j'étais même persuadé que ce ne serait pas la dernière fois que je risquais ma vie. A présent, j'étais à Londres, en sécurité, dans un Burger King à manger deux gros burgers dont l'odeur et le goût m'avaient manqué. J'étais en présence de Nate et donc, je ne risquais à priori rien du tout. J'avais retrouvé Ivana et la vie quotidienne reprenait peu à peu sa place.

« Oui enfin... Là c'était pas un film quand même... »

Je haussai les épaules. Les films... exagéraient les choses en effet. Mais ça restait un peu la même chose, même si la principale différence, de taille, était que dans les films, tout était écrit. Dans la réalité, on improvisait et ça n'était pas toujours dans notre sens. Là, j'avais eu « de la chance » et j'en étais conscient. J'aurais pu perdre la vie mais je m'en étais tiré. Comme un héros de film. J'avais été aidé, mais qu'est ce que cela importait tant que j'avais la vie sauve ? A présent j'étais content d'être là. Je ne pouvais que remercier le destin de m'avoir épargné une fois de plus. Si Dieu existait, il devait m'avoir sacrément sous l’œil !
Enfin, fini l’Égypte et tout ça. A présent, il fallait que je me remette à jour sur ce qui se passait ici puisque j'avais été absent durant un mois et qu'en un mois, il s'en passait des choses. Noël approchait, mais je n'avais pas encore fait mes achats. En fait, je ne savais même pas quoi acheter. Cela fait quatre ans que je n'ai rien acheté pour personne, rien partagé, ni passé les fêtes avec qui que ce soit. Et d'ailleurs, cette fête avait l'art et le don d'accentuer la sensation de solitude. Mais je n'avais pas été tout à fait seul. Avec les autres clodos, on s'était rassemblé à la soupe collective et on avait même eu le droit à un morceau de viande. Mine de rien, ça avait été cool ! Cette année, ce sera autrement et cela ne me déplaisait pas non plus.
Bref, Nate m'avait informé de son nouvel emploi et je l'avais félicité. On avait parlé aussi concert et j'avais montré mon enthousiasme pour en faire. J'avais hâte, et cela me permettra de penser à autre chose. Nate me suggéra de faire une répèt' demain et je hochai la tête pour confirmer ma présence.

« Ca marche ! » répondis-je la bouche encore pleine du morceau de burger que je venais de mettre à la panse.
Et puis, vint ensuite LA conversation. La, je faisais en sorte de pouvoir mieux me faire entendre, devenant plus sérieux. Je venais d'évoquer Ivana, et j'essayais de trouver comment amener la chose. J'étais encore assez incertain avec ce genre de sujet, parce que j'étais moi même... déconcerté.

- Ah bah c'est normal, après tes aventures et le trajet en avion... Je suis sûr qu'elle t'en tient absolument pas rigueur et que vous vous rattraperez la prochaine fois. Tu la revois quand ? » m'avait demandé Nate en guise de réponse.
« Eum..... On se voit demain à vrai dire... »
Je me mordillai la joue, un peu gêné.
« J'ai hâte mais... »
Je pianotai les doigts de l'une de mes mains en attendant de trouver mes mots.
« J'ai un peu de mal avec elle. Enfin, je l'aime et j'en suis très amoureux, là n'est pas la question. Mais... je crois qu'on a tous les deux un problème, surtout moi. En fait je n'arrive pas à... »
Je me mis à balayer la salle du regard et baissai la tête en prenant une voix un peu moins forte pour ne pas attiser l'attention des clients aux alentours.
« On ne l'a pas fait depuis qu'on s'est mis ensemble.. je veux dire... qu'on s'est remis ensemble. » soufflai-je tout juste assez fort pour qu'il entende. Et à ce moment là, je jurais que j'étais en train de rougir. Ça n'était pas seulement la chaleur des cuisines qui se dégageait jusqu'en salle, des gens qui venaient et passaient... non, j'étais assez embarrassé. Ça arrivait ce genre de chose, enfin, j'imaginais, mais en avouant cela, je me sentais dans une situation d'impuissance. Ivana était la première fille avec qui je sortais et même si cela faisait la troisième fois à présent, je ne connaissais toujours pas toutes les « règles » quand on était en couple. Je ne savais pas m'y prendre, clairement. Et je trouvais ça trop nul. Je pourrais y aller carrément, mais je n'osais pas.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Dim 8 Fév 2015 - 12:10 par Nathanael E. Keynes
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Dimanche 14.12.2014 • Central London • La City • Burger King
S'il a l'air serein, je vais pas trop en rajouter, mais moi, ça me rassure pas beaucoup tout ça, clairement. C'était réellement pas une fiction, là, et qu'il prenne les choses avec autant de désinvolture... ok, ça m'étonnait pas beaucoup, mais tout de même. Cela dit, quelque part, il a raison de ne pas rester bloqué là-dessus. La vie continue, les fêtes approchent, un concert aussi, c'est bien qu'il passe à autre chose. Et je compte bien faire en sorte que ça soit le cas, d'ailleurs, ce qui m'arrange vu que j'ai terriblement envie de jouer, tout le temps, et son enthousiasme pour le prochain concert fait super plaisir à voir.

« Ca marche !
- On parle pas la bouche pleine ! »


Un air faussement outré sur la tronche, je suis surtout mort de rire, en fait. T'es cool Savior, tu le sais, ça ? Te prends pas trop la tête avec ta copine, je suis sûr qu'elle le voit bien elle aussi, et qu'elle comprend très bien que t'aies été crevé au retour. Ca s'arrangera la prochaine fois, c'est ce que je lui affirme, et j'en suis convaincu.

« Eum..... On se voit demain à vrai dire...
- On tâchera de pas faire s'éterniser la répét' alors ! »


Un clin d'oeil amusé devant son air gêné. Mmmh... C'est quoi le problème, là ? Vas-y, on est que tous les deux...

« J'ai hâte mais... »

Mais ?

« J'ai un peu de mal avec elle. Enfin, je l'aime et j'en suis très amoureux, là n'est pas la question. Mais... je crois qu'on a tous les deux un problème, surtout moi. En fait je n'arrive pas à... »

Je plisse un peu les yeux, cherchant à combler les blancs mentalement et... j'ai une petite idée de la gêne - à vrai dire, y a pas vraiment douze millions de sujets qui mettent dans cet état, généralement - mais je le laisse venir. Je vais pas brusquer les choses alors qu'il est déjà pas mal embarrassé, ça le braquerait sans doute plus qu'autre chose.

« On ne l'a pas fait depuis qu'on s'est mis ensemble.. je veux dire... qu'on s'est remis ensemble. »

T'es en train de virer couleur homard mon pote, tu le sais, n'est-ce pas ? Bon après, je suis pas la meilleure personne à consulter au sujet des relations de couple. Des relations physiques, je peux gérer, il paraît, mais les relations amoureuses... Y a qu'à voir comment c'est un désastre en ce moment pour moi pour être fixé, n'est-ce pas ?

« Oh... Je sais pas si j'aurais pu attendre aussi longtemps, mais de ce côté-là, je suis pas sûr d'être trop un exemple à suivre... »

Une petite grimace, le nez froncé, et un sourire parce que clairement, je suis pas un bon exemple sur ce point-là, j'ai très certainement tendance à aller très (trop) vite en besogne... Mais ça n'empêche que c'est toujours avec des personnes consentantes et en connaissance de cause, et donc, qu'en ce qui concerne les signes qui permettent de savoir si l'autre en a envie, je gère pas trop mal on va dire... J'ai reposé mon déjeuner, me suis essuyé les mains sur une serviette en papier et ait attrapé ma boisson un instant, avant de reprendre.

« C'est quoi qui te bloque ? Savoir si elle en a envie aussi ?... »

Parce que si c'est que ça le problème, ça va être assez facile à résoudre, je t'assure. Et vu que vous êtes tous les deux très amoureux l'un de l'autre - je m'inquiète pas une seconde à ce sujet - je crois bien que le souci, il vient assez certainement du fait qu'ils attendent tous les deux un signe de l'autre. C'est sûr que si aucun des deux ne lance le truc, ils vont jamais y arriver. Pourtant c'est pas forcément par des mots que ça se manifeste ce genre de choses, ça par contre, j'en sais quelque chose. Alors me demande pas de conseil pour faire en sorte que votre relation fonctionne d'un point de vue sentimental, je suis manifestement une quiche sur ce point, mais tant que c'est pour ce qui concerne les relations charnelles, c'est bon, vas-y, on va dire que j'ai pas mal d'expérience sur le sujet - sans blague...

« C'est pas vraiment un truc qu'on dit textuellement en même temps. Enfin à quelques exceptions près. »

Je vais donc éviter de me prendre en exemple, et je ne citerai donc pas Tyler non plus, mais on n'est sans doute pas vraiment des exemples à suivre de toutes les manières.

« Bien souvent, c'est... plus subtil que ça, surtout s'il y a une hésitation des deux côtés. Mais ça se voit dans le regard, dans la posture aussi de l'autre... Parfois dans les petits tics qui peuvent ressurgir... »

Je suis un peu surpris d'avoir cette conversation-là, ici, dans un lieu public, et encore un peu plus d'endosser le rôle de prof, mais pas gêné le moins du monde. C'est pas comme si c'était vraiment un sujet tabou pour moi.

« Je dis pas que c'est forcément une science exacte, parfois on se plante, mais... Déjà, vous êtes ensemble, t'as un peu moins de risque de te planter complètement sur l'intérêt de la personne pour toi. Et puis tu sais... quand tu touches quelqu'un, s'il n'en a pas vraiment envie, soit il te dit non direct, soit tu sens son corps se raidir... Et je me fais pas vraiment de souci quant au fait que tu sauras t'arrêter si c'est le cas à quelque moment que ce soit... »

J'avoue, j'ai un peu de mal à trop bien cerner le souci, à part qu'il semble qu'ils soient inquiet l'un comme l'autre de forcer la main à l'autre.

« Je suppose que vous en avez jamais parlé, hein ? »

J'enfonce un peu une porte ouverte, je me doute bien que c'est pas un sujet facile à aborder pour tout le monde, mais enfin... La communication, après tout, c'est un peu essentiel dans un couple, non ? Enfin j'en sais trop rien, j'ai jamais eu l'occasion d'en faire l'expérience, tu me diras...
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() message posté Dim 8 Fév 2015 - 15:14 par Invité

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le 14 décembre 2014


Révéler ses problèmes sexuels à quelqu'un était toujours très embarrassant, malgré la degré de confiance que l'on pouvait faire en l'autre. Si j'avais pour habitude d'exprimer les choses directement, crues, telles qu'elles sont, j'avais un peu plus de mal dans ce domaine. Cela révélait de l'intimité et je l'avais parfaitement compris. J'étais si absorbé par la conversation que je ne me rendais même pas compte que nous étions dans un lieu public, avec des gens autour. Vous me direz, ils s'en foutent, ils écoutent pas, ils parlent entre eux, et j'étais parfaitement d'accord avec ce point là! Du coup, je me laissais aller sans trop y penser. Je n'avais rien à perdre de toute manière.
Mais voilà, j'étais gêné. Gêné de révéler que je n'assurais pas avec ma copine. Et quand j'y pensais, j'étais effrayé, vraiment. Il se pouvait que du jour au lendemain, Ivana rencontre un homme qui saura s'y prendre LUI et qu'elle me quitte afin de s'épanouir nettement plus à ses côtés. Cela pourrait très bien arriver et si cela arrivait, je ne pourrais qu'en prendre à moi même.

- On tâchera de pas faire s'éterniser la répét' alors !  s'enthousiasma (un peu trop?) Nate quand je lui informai que je devais voir Ivana demain si tout se passait bien. J'ouvris la bouche pour dire quelque chose mais aucun mot ne me venaient en tête.
Après un court moment d'hésitation, je décidai de passer et de poursuivre en lui révélant que j'avais hâte de la retrouver mais que j'avais... quelques difficultés... à prendre des initiatives... if you know what i mean. Ce à quoi Nate répondit :

« Oh... Je sais pas si j'aurais pu attendre aussi longtemps, mais de ce côté-là, je suis pas sûr d'être trop un exemple à suivre... »

Je le fixai intensément, les oreilles grandes ouvertes, guettant sa réaction. Je le suppliai presque d'abouler le fond de sa pensée, même si cela n'était pas forcément agréable à entendre.

"... c'est à dire?"
Parce que moi, contrairement à une grande majorité des garçons normalement constitué de mon âge, je n'étais qu'à ma première relation amoureuse de TOUTE MA VIE et je savais bien que ce n'était pas le cas de mon ami et que grand bien lui fasse. J'avais besoin de son expérience personnelle pour m'expliquer les RÈGLES que je ne connaissais pas, les lacunes à combler.

« C'est quoi qui te bloque ? Savoir si elle en a envie aussi ?... » demanda Nate.
- Je sais pas trop... je sens Ivana distante envers moi. Enfin, elle est ma première petite amie et je suis son premier petit ami. On ne sait pas trop comment amener la chose à mon avis. Et crois moi, même si j'en ai trèèèès envie, je refuse catégoriquement de lui sauter dessus comme une bête sauvage et de la....
Un temps de réflexion pour finir ma phrase de manière politiquement correcte.
"... enfin... de lui faire l'amour quoi." finis-je par dire avant de mettre une frite à la bouche et de la manger bout par bout.
C'était assez ironique quand on savait que j'avais perdu ma virginité parce qu'elle m'avait littéralement sauté dessus et qu'on s'était laissé aller sans trop réfléchir. Ça aurait pu nous couter cher d'ailleurs, mais par chance, le destin nous a épargné.

« C'est pas vraiment un truc qu'on dit textuellement en même temps. Enfin à quelques exceptions près. »
Ah bin ça, je voulais bien le croire!
« Bien souvent, c'est... plus subtil que ça, surtout s'il y a une hésitation des deux côtés. Mais ça se voit dans le regard, dans la posture aussi de l'autre... Parfois dans les petits tics qui peuvent ressurgir... »
- ... comme quoi par exemple?
Avoir le piquet? Si c'était seulement ça, cela ferait longtemps que le problème serait réglé. J'ignorais vraiment si Ivana avait déjà "senti" l'effet qu'elle me faisait quand nous dormions ensemble et que RIEN ne se passait, autrement dit à chaque fois. Soit elle était trop occupée à dormir, soit elle avait pas osé me le dire. Je vais arrêter de penser à ça sinon je vais vraiment finir par capoter.

« Je dis pas que c'est forcément une science exacte, parfois on se plante, mais... Déjà, vous êtes ensemble, t'as un peu moins de risque de te planter complètement sur l'intérêt de la personne pour toi. Et puis tu sais... quand tu touches quelqu'un, s'il n'en a pas vraiment envie, soit il te dit non direct, soit tu sens son corps se raidir... Et je me fais pas vraiment de souci quant au fait que tu sauras t'arrêter si c'est le cas à quelque moment que ce soit... » avait poursuivit Nate.
- Mais à ton avis, je dois faire quoi exactement pour régler définitivement ce problème? Toi à chaque fois que tu l'as fait... comment ça se passait avant que tu te retrouves tout nu?  Enfin, pas dans les détails évidement mais... plus ou moins quoi. De façon générale... Oui, tu parles à un gros inexpérimenté de la vie, du coup les choses simples que tout le monde connait bin... moi pas.
Moment de pause, puis :
"Tu sais, je suis déjà sorti avec Ivana avant qu'on se mette ensemble au mois de septembre. Je veux dire, un peu avant que j'obtienne mon diplôme de fin d'étude, on avait eu une courte relation... qui ne s'était arrêtée qu'à des bisous, rien de plus. Sauf qu'à ce moment là, j'étais pas du tout intéressé par elle. C'était plus par expérience, pour savoir ce que ça faisait d'avoir une copine, que par autre chose. L'amour ne m'a jamais intéressé jusqu'à... ce que je la retrouve."
Un rapide flash de nos retrouvailles éclaira ma tête. Comment oublier? Abygaëlle était encore en vie à ce moment là... c'était même grâce à elle que tout s'était fait. Mais bon, on va essayer de ne pas trop rester là dessus, je n'aimais pas penser à ça.

« Je suppose que vous en avez jamais parlé, hein ? » demanda mon ami.
Je haussai les épaules.
"Tu penses bien, effectivement."
C'était même idiot, quand on y pense.
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() message posté Dim 22 Fév 2015 - 21:00 par Nathanael E. Keynes
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Dimanche 14.12.2014 • Central London • La City • Burger King
C'est pas un sujet qui me pose vraiment de problème, en soi, mais disons que j'ai pas vraiment eu de souci particulier à ce niveau-là... Enfin jusqu'à récemment, mais disons que c'est un cas particulier. Parler de relations sexuelles, c'est pas vraiment quelque chose qui m'embarrasse, mais je suis pas surpris que ça soit différent pour d'autres. Et forcément, j'imagine bien que quand le sujet est déjà sensible, l'évoquer avec quelqu'un d'autre ne doit pas être très évident. Cela dit, je pense être assez proche de Kaspar, et je pense qu'il sait qu'il n'y aura pas de jugement de ma part, non plus. Je suis parfois un peu lourd avec mes taquineries, mais je sais aussi m'arrêter tout de même, et comme il a l'air d'être déjà un peu embarrassé par tout ça, j'évite d'en rajouter. Même si, c'est plus fort que moi, je peux pas m'empêcher de voir le contraste entre lui et moi - et en même temps ça serait difficile de faire autrement.

« ... c'est à dire ? »

Ca je m'y attendais pas vraiment. Il faut vraiment un dessin là ? Ah ouais... Tu pars de loin mon pote, attends, je t'explique.

« Ben... Je suis vraiment pas un exemple à suivre, parce que mes relations... Bah c'est pas vraiment des relations amoureuses en fait. Je veux dire... J'ai été avec des gens que pour passer la nuit avec eux. Avoir une petite copine en fait, je sais pas trop bien ce que c'est. Mais je suis vraiment pas sûr que je pourrais attendre très longtemps avant de passer aux choses sérieuses... »

J'ai l'air d'un beau salopard là, hein ?

« Enfin je dis ça, j'en sais rien, j'ai jamais été confronté à la situation. Je forcerai évidemment pas la personne, c'est pas la question, mais je sais pas si je pourrais être avec quelqu'un sans coucher avec cette personne. »

En même temps, est-ce que ça serait pas moins pathétique que d'être avec personne et de plus réussir à toucher qui que ce soit ? Joker. Parlons de lui, plutôt, hein...

« Je sais pas trop... je sens Ivana distante envers moi. Enfin, elle est ma première petite amie et je suis son premier petit ami. On ne sait pas trop comment amener la chose à mon avis. Et crois moi, même si j'en ai trèèèès envie, je refuse catégoriquement de lui sauter dessus comme une bête sauvage et de la.... »

Grand moment de silence. Ouais non, finis pas cette phrase comme ça, c'est pas classe...

« ... enfin... de lui faire l'amour quoi. »

C'est mieux, oui. Donc. T'as envie, mais tu sais pas si elle ressent la même chose. Tu te frustres tout seul parce que tu sais pas si t'as le droit de lancer le truc, et si elle est aussi paumée que toi, elle risque pas de te le dire texto. Va falloir apprendre à lire entre les lignes mon pote. Dans le regard qu'elle pose sur toi - je te jure quelqu'un qui a envie de te sauter dessus, il a pas la même intensité dans le regard que les autres - dans la posture qu'elle adopte - si elle est tout le temps tournée vers toi, si elle se rapproche, se colle à toi, se penche un peu trop ostensiblement... y a des nanas qui déballent un peu la marchandise aussi, mais je crois pas que ça soit le genre de ta rouquine, bref... plein de petites choses comme ça - ou dans les tics qui ressortent souvent, la nervosité pouvant clairement aussi aider...

« ... comme quoi par exemple ?
- Et bien... Apparemment, vous êtes un peu nerveux tous les deux sur ce sujet... Toi, quand tu stresses, qu'est-ce que tu fais en général ? Y a des filles qui passent sans cesse leurs mains dans leurs cheveux, d'autres qui font craquer leurs phalanges, y en a qui ont des tics de langage et répètent le même mot dans toutes leurs phrases... Si elle stresse, c'est qu'elle y pense certainement. Et puis y a des regards plus insistants qui peuvent trahir l'envie, d'autres tics aussi... Genre y a pas mal de personne qui vont se mordre la lèvre, se passer la langue dessus ou... retenir leur souffle sans trop s'en rendre compte. »


Mouais bon, je suis capable de faire un peu les trois, mais on va éviter de trop la ramener, et surtout, on va éviter d'imaginer un certain performer avec ce genre d'expression.

« Mais à ton avis, je dois faire quoi exactement pour régler définitivement ce problème ? Toi à chaque fois que tu l'as fait... comment ça se passait avant que tu te retrouves tout nu ? Enfin, pas dans les détails évidement mais... plus ou moins quoi. De façon générale... Oui, tu parles à un gros inexpérimenté de la vie, du coup les choses simples que tout le monde connait bin... moi pas.
- Ben tu sais, moi, le plus souvent, je suis le barman qui fait son show derrière son comptoir et quand je repars de là-bas avec quelqu'un qui a passé la soirée à me draguer ou inversement, on sait déjà comment ça va finir une fois qu'on sera dans un lieu plus intime vu que c'est justement le but de partir ensemble... »
 

Faut dire ce qui est, pour moi, ça a quand même globalement toujours été vachement 'simple'. Mais le faiti qu'il n'y ait pas d'attache sentimentale aide beaucoup en même temps.

« Tu sais, je suis déjà sorti avec Ivana avant qu'on se mette ensemble au mois de septembre. Je veux dire, un peu avant que j'obtienne mon diplôme de fin d'étude, on avait eu une courte relation... qui ne s'était arrêtée qu'à des bisous, rien de plus. Sauf qu'à ce moment là, j'étais pas du tout intéressé par elle. C'était plus par expérience, pour savoir ce que ça faisait d'avoir une copine, que par autre chose. L'amour ne m'a jamais intéressé jusqu'à... ce que je la retrouve. »

Outch. En gros tu t'es servi d'elle ? Pas joli ça mon pote... Mais bon, vous étiez plus jeunes, et manifestement, elle t'en tient plus rigueur, tu devrais plus trop y penser. D'autant moins, donc, si c'est des choses dont vous ne reparlez pas.

« Tu penses bien, effectivement.
- C'est un tort. Je dis pas que c'est facile, et c'est sûr que se lancer pour mettre ce sujet sur le tapis, ça va demander un peu d'efforts, mais... Les questions que tu te poses, je serais prêt à parier qu'elle se les pose aussi. On a tendance à faire tout un flan genre les garçons ils pensent qu'à ça, les filles réagissent pas pareil, mais... c'est des conneries. Mec ou nana, on a tous des envies. Et on se pose tous des questions. Vous êtes en couple, la communication, c'est essentiel, non ? Et puis vous vous faites confiance, n'est-ce pas ? »


J'ai pas vraiment besoin d'attendre une réponse à sa question.

« Je pense qu'elle te connaît suffisamment pour ne pas se méprendre et voir dans cette conversation le signe que tu serais obsédé par ça. T'es pas moi, va... »

Ouais bon, v'là pour l'estime de soi, mais en même temps, c'est plutôt vrai. Pas pour rien que je compte pas le nombre de personnes qui ont partagé mes nuits, hein... Bref, poursuivons, vous voulez bien ?

« Et je pense que même si ça risque de vous sembler un peu embarrassant au début, ça vous fera le plus grand bien de crever l'abcès. Dans l'absolu, garder ce genre de frustration, c'est jamais bon. Que ce soit dans ce domaine ou dans n'importe quel autre, d'ailleurs... »

Et là, je sais de quoi je parle, vraiment... Pas comme si j'étais pas frustré depuis un moment maintenant pour ma part. Et oui, quand on est assez porté sur la chose comme je peux l'être, c'est effectivement assez usant, oui. Fort heureusement, c'est pas de moi qu'on parle et j'attrape mon soda pour en vider une belle lampée, autant pour compenser un peu toutes mes longues tirades que pour me donner une contenance, là, même si mes pensées, finalement, ne sont connues que de moi.
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