"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici it tastes like a hug. (kaspar) - Page 2 2979874845 it tastes like a hug. (kaspar) - Page 2 1973890357
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() message posté Jeu 15 Jan 2015 - 14:33 par Invité
La jeune femme lui a parlé de Sharona histoire de meubler la conversation avec quelque chose de plutôt simple, pas prise de tête. Ce qui semble avoir fonctionné finalement. Elle aurait bien voulu lui en dire et demander davantage aussi. Non. Elle se contente de sa présence. Elle se délecte de son retour. Un mois, c’est vraiment long mine de rien. « C’est super tout ça! Elle a l’air cool ta coloc’! Je suis content pour toi ma chérie… » Elle sourit. Tant mieux si Kaspar semble la trouver cool. Après tout, il sera bien amené à la rencontrer de temps en temps. Ce serait compliqué s’il était amené à avoir un problème avec elle. « Vivons heureux, vivons cachés » n’est pas une devise à laquelle Ivana tient. Il lui a fallu peu de temps après avoir commencé à parler de cette étrange histoire pour se recroqueviller. Bras passés autour de ses genoux. Un petit être, presque frêle, encore sous le choc en y repensant. « Quoi, quoi, quoi? Qu’est-ce qu’il y a? Qu’est ce qui s’est passé? » La rouquine cligne des yeux. Voilà que Kaspar s’emballe déjà. Mauvaise idée d’aborder la conversation maintenant. Ou bien de l’aborder tout court, puisque ce n’est pas une question de vie ou de mort. Theodore lui a fait un peu peur sur le coup avec sa visite surprise, mais c’est passé. Finalement. Enfin, ça revient si Ivana insiste sur ses souvenirs. Mais ça passe quand elle se calme. Enfin, elle aurait peut être bien voulu des explications. Pourquoi ? Comment ? Maudite curiosité, comme toujours. Elle déglutit. « Rien, rien. Ce n’est… pas grave. Je voulais pas t’inquiéter. Oublie. D’accord ? » Promis, elle ne remettra pas le sujet sur la table à l’avenir. Elle le supplie du regard. Pitié. Pas d’histoire. Pas ce soir. Pas maintenant. Juste eux, tous les deux, tranquilles. « Attends je reviens. » Elle se redresse, s’étire de tout son long, fait craquer quelques articulations au passage. En quittant la pièce humide, Ivana se mort la lèvre. Réfléchir, tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de l’ouvrir. Elle s’en veut. En attendant, elle reviens, comme promis, avec une serviette propre entre les mains qu’elle lui pose au bord de l’évier. Pas loin, à l’abris de l’eau. « Tu devrais te reposer. Le voyage, tout ça, t’en peux plus pour ce soir. T’as qu’à t’installer dans ma chambre. » La jeune femme l’embrasse. Doucement. tendrement. Elle le rejoindra plus tard. Bien qu’elle meurt d’envie de passer du temps à ses côtés, elle n’est pas plus fatiguée que ça et ne tient pas à le maintenir éveillé. « Je suis contente que tu sois rentré. Hein. Vraiment. » Et qu’il reste ce soir aussi. Et puis, elle l’aime aussi. Doucement. Tendrement. Timidement. Un peu à sa façon aussi.
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() message posté Mer 28 Jan 2015 - 20:19 par Invité

it tastes like a hug
le 12 décembre 2014


Ivana m'inquiétais. Au ton de sa voix, ce qu'elle avait à m'annoncer était sérieux, surtout si ça avait la susceptibilité de me fâcher. Il y avait plein de possibilités, même si au fond, je ne voyais pas comment je pourrais me fâcher contre Ivana. J'avais plusieurs peurs et elles se renvoyaient toute à moi même. J'avais été absent durant un mois et pendant ce mois - qui m'avait paru interminable - il s'était sans doute passer des tas de choses. Il s'en est passé pour moi, par exemple. Mais Ivana, elle avait vécu sa vie aussi alors forcément, quand elle voulait me confier une pareille chose, ça m'interpellait.

« Rien, rien. Ce n’est… pas grave. Je voulais pas t’inquiéter. Oublie. D’accord ? » finit-elle par me dire. Mes yeux s'ouvrirent encore plus fort et ma bouche s'ouvrit.
"T'es sérieuse là?"
Si elle s'attendait à ce que je m'énerve, ça commençait plutôt bien. Je sentis mes nerfs se tirer sous l'effet de l'impatience. Quand j'avais la curiosité de titillée, je n'en démordais plus. Surtout si je devais me fâcher, parce que ça impliquait que c'était "grave" ou un truc comme ça.
"Non, non, je n'oublierais pas! Qu'est ce que tu as à me dire? Je veux savoir." insistai-je malgré son regard qui demandai à ce que j'arrête. "J'ai raté un mois ici... tu me dis ça et... je ne peux même pas essayer d'oublier."
« Attends je reviens. »
Je la vis se lever et disparaitre de la pièce. Mes yeux la suivirent du regard, fixèrent la porte par là où elle était sortie jusqu'à ce qu'elle revienne avec une serviette aux mains. Je ne peux m'empêcher de lui adresser un regard mécontent. Ça, ajouté à la fatigue et la nervosité du séjour, c'était tout ce qu'il fallait pour que je sois de mauvaise humeur.
« Tu devrais te reposer. Le voyage, tout ça, t’en peux plus pour ce soir. T’as qu’à t’installer dans ma chambre. » poursuivit-elle.
Il y avait tout plein d'émotions qui me parcourait à l'instant. La colère et la déception en faisait surtout partie. Elle avait beau m'avoir embrassé, j'étais toujours fâché. Surtout que j'avais la sensation qu'un fossé nous séparait et ça avait plutôt tendance à m'énerver encore plus.
« Je suis contente que tu sois rentré. Hein. Vraiment. »
Je me redressai dans la baignoire et croisai les bras en fixant un point au hasard devant moi afin de montrer que je boudais. J'aurais aimé que nos retrouvailles se passe mieux. Sauf que je ne savais pas exactement pourquoi je lui "en voulais". Avais-je vraiment envie de savoir ce qu'elle avait à me dire? Ou bien était-ce autre chose?
- J'ai l'impression que tu me fais pas confiance, fis-je l'aveu sous une voix grave qui cachait mal ma moue.
Je ne savais pas comment expliquer par des mots ce que je pensais réellement. Mais c'était comme si Ivana était trop... distante avec moi. Pas seulement parce qu'elle ne voulait pas me dire ce qu'elle s'apprêtait à me dire, mais parce que je la sentais pas proche de moi. Pourtant, elle s'occupait bien de moi, ça n'était pas la question. Peut être étais-ce un manque tactile - vu que je l'étais énormément -, ou je ne savais pas.

"D'ailleurs, j'ai moi aussi un truc à dire."

Avec tout ce qui s'était passé, je n'avais pas eu l'occasion de lui en parler encore. Mais bon, j'en avais pas très envie, là, maintenant, vu que je n'étais pas content et que ça me perturbais.
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() message posté Mar 10 Fév 2015 - 3:52 par Invité
Ivana n’a pas la moindre idée de la façon dont il pourrait réagir si elle lui apprenait que Theodore lui avait rendu une petite « visite », peu cordiale soit dit en passant, en son absence. S’énerver pour repartir aussi tôt ? C’est sur que ce n’est pas simple de lui demander d’oublier ses paroles juste après, mais elle tient à passer la soirée avec lui, sans penser que Kaspar s’énerverait de toute façon. « T’es sérieuse là? » Elle cligne des yeux et regrette définitivement d’avoir mis le sujet sur le tapis. Elle a l’impression d’être une enfant sur le point de se faire réprimander pour une connerie. Voilà, aborder le sujet était une connerie. Têtu comme il est, il ne va pas la lâcher dorénavant. Elle secoue la tête. Non, elle ne veut pas, elle ne veut plus en parler. « Non, non, je n’oublierais pas! Qu’est ce ce que tu as à me dire? Je veux savoir. J’ai raté un mois ici… tu me dis ça et… je ne peux même pas essayer d’oublier. » Comme quoi, elle commence à bien le connaître ce petit, aussi têtu qu’un gosse. Sauf que ça va être compliqué de détourner son attention avec autre chose. En dehors de cette altercation, il ne s’est vraiment rien passé en un mois. Rien en dehors d’une simple routine. « J’ai l’impression que tu me fais pas confiance. » D’où il vient croire ça ? Pourquoi ? Elle est déçue qu’il puisse s’imaginer une telle chose de sa part. Là-dessus, la jeune femme se précipite vers lui pour tenter de l’enlacer. Mais elle est rapidement rattrapée par la réalité, et cette baignoire ainsi que l’eau qui les séparent physiquement. Alors, ses doigts doivent se contenter d’effleurer la peau de Kaspar. Elle tente aussi de s’accrocher. Un peu. Du mieux qu’elle peut. « Hé t’énerve pas. C’est pas une question de confiance. » Après tout, elle pourrait bien lui confier sa vie, si besoin. Ce n’est pas parce qu’elle ne tient pas à lui parler de cette histoire qu’elle va s’éloigner d’une façon ou d’une autre. « C’est loin d’être un secret. Si tu y tiens vraiment, on en parlera… mais pas ce soir. » Ivana préfèrerait passer la soirée tranquille contre lui, quitte à ce que ce soit sans un bruit. Même si ça paraît vieux jeu ou ennuyeux. Après tout, ils ont une trentaine de jours de câlins à rattraper. « D’ailleurs, j’ai moi aussi un truc à dire. » Bien qu’il ne soit pas celui qui puisse annoncer à la rouquine avoir du retard, elle se doute bien qu’il s’agit de quelque chose d’important au seul timbre de sa voix. Elle déglutit. Elle craint le pire. Elle craint qu’il lui fasse même du chantage. Elle craint tout, maintenant. Ivana relève les yeux dans sa direction sans pour autant le lâcher, et ose l’interroger du regard.
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() message posté Mar 10 Fév 2015 - 19:04 par Invité

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le 12 décembre 2014


A ma grande surprise, Ivana s'était précipitée vers moi et son contact m'avait un peu calmé. C'était une des choses que je recherchais le plus quand j'étais en sa présence : la toucher. A des moments, je la sentais si loin de moi que je me demandais si j'en avais le droit. Je me faisais peut être des films tout seul, mais je ne savais pas trop comment réagir. Certaines personnes le montre, Ivana pas. Ou alors je n'arrivais pas à le voir, je ne savais pas. Le problème venait peut être de moi, ou de nous deux.

Je lui avais alors fait part de mon impression, sur le fait qu'elle ne me faisait pas confiance. Le fait qu'elle refuse de me dire ce qui semblait être chose importante me frustrait terriblement, en particulier de SA part.
« Hé t’énerve pas. C’est pas une question de confiance. » me souffla-t-elle alors. Je fronçais les sourcils, pas réellement satisfait de la réponse.
"Alors c'est quoi?" avais-je demandé un peu agacé qu'on ne me dise pas les choses clairement. Après tout, j'étais quelqu'un de... direct, en général. Je ne passais pas par quatre chemin pour dire les choses et si j'avais un truc à cacher, je faisais mon possible pour ne pas en faire référence. Comme, par exemple, le fait de ne pas avoir confié réellement la raison pour laquelle j'habitais chez Theodore. Cela aurait pu être un beau mensonge CRÉDIBLE si ce dernier s'était montré un peu courtois et avait joué le jeu. Lorsqu'il avait invité par surprise Ivana, j'avais cru qu'il tenait absolument à ce qu'elle sache la vérité sur lui et qu'il me séquestrait limite. J'avais dû faire passer ça pour un mauvais jour, coup de stress du boulot, des trucs joyeux dans le genre et que ça lui arrivait souvent d'être comme ça. Après tout, il était flic. On voyait pas forcément de belles choses tous les jours. Mais bon, ça, c'était autre chose.
« C’est loin d’être un secret. Si tu y tiens vraiment, on en parlera… mais pas ce soir. »
« Oui j'y tiens!» avais-je insisté fermement, le regard décidé. "Je ne veux pas qu'on se cache des trucs toi et moi, à moins que la vie de l'autre en dépend. D’ailleurs, j’ai moi aussi un truc à dire."
Confrontation. A présent, c'était à Ivana de me regarder avec curiosité. Je voyais bien en elle qu'elle avait compris que ce n'était pas le genre de chose qui se disait à tout le monde, lors d'un anniversaire ou d'un dîner entre amis au restaurant. Un peu rancunier, je la défiais du regard. Je restai tout de même muet, l'expression de mon visage expliquant à lui seul mes intentions. Je fus toutefois plus explicite par la suite :
"Je te le dirais qu'une fois que je me serais reposé, que j'aurais les idées claires après une bonne nuit de sommeil et SURTOUT après que tu m'auras dit ce que tu as à me dire."
Le ton de ma voix faisait comprendre qu'il serait inutile d'insister. Je m'étais un peu jeté au lion tout seul par simple vengeance, mais tant pis. Je ne pouvais pas lui cacher ça non plus. Je ne savais pas comment elle réagirait une fois que je lui aurais dit, si elle allait s'inquiéter ou quoi. Moi même j'ignorais comment je me porterais si elle avait été à ma place et moi à la sienne. Je prenais peut être parfois les choses trop à la légère.
Décidé à changer d'ambiance, mon attention se reporta sur elle. Avant qu'elle ne décide de s'éloigner, je tenais tout de même à faire quelque chose.
"Ivana, approche toi."
J'avais adoucit la voix de manière à ne plus montrer de signe de colère. On venait de se retrouver et ce serait stupide de finir ce premier jour par un gros gamin qui boude (moi). Une fois que je serais sorti de la baignoire, j'irais dormir. Le sommeil me gagnera très vite et il en serait fini de moi ce fameux jour du douze décembre deux mille quatorze, jusqu'au lendemain où je me réveillerais.
Quand elle fut assez près, je lui capturais un baiser, me redressant au possible pour se faire. Je posais mon front contre le siens, les yeux toujours clos. J'éprouvais un léger sentiment de honte et peut être de regret dans ce qui venait de se passer.
"Je suis désolé de m'être mis en colère" murmurais-je. "J'espère que tu me pardonnes."
Mes yeux se réouvrirent. Instant de silence. Puis :
"Je vais sortir du bain." annonçai-je alors doucement. "Je crois qu'il est temps pour moi de dormir. J'en ai bien besoin."
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() message posté Sam 14 Fév 2015 - 1:35 par Invité
Et puis, il y a eu comme un mur, une sorte d’isolement, d’autoprotection. Peu importe. C’est devenu presque inaudible autour d’elle, lui permettant de se demander comment en sont-ils arrivés là ? Certes (et heureusement), il n’y a pas toujours que des hauts dans une vie de couple. C’est un violent retour à la réalité où tout n’est pas rose ou blanc. C’est gris aussi. Parfois noir. « Oui j’y tiens! Je ne veux pas qu’on se cache des trucs toi et moi, à moins que la vie de l’autre en dépend. D’ailleurs, j’ai moi aussi un truc à dire. » Bien qu’elle ait maintenant toutes les cartes entre les mains pour rebondir sur ce fait qu’ils ne doivent rien cacher à l’autre, elle se tait. Se ronge le frein pour ne pas s’emporter. Si on peut juste comparer cette conversation à une simple « confrontation » Ivana ne veut pas hausser le ton à son tour pour arriver au stade suivant : la dispute. « Je te le dirais qu’une fois que je me serais reposé, que j’aurais les idées claires après une bonne nuit de sommeil et SURTOUT après que tu m’auras dit ce que tu as à me dire. » La rouquine n’aurait jamais pensé finir cette journée les yeux embués de larmes. Jamais. « Ivana, approche toi. » Plutôt docile, elle s’exécute sans un mot. « Je suis désolé de m’être mis en colère. J’espère que tu me pardonnes. Je vais sortir du bain. Je crois qu’il est temps pour moi de dormir. J’en ai besoin. » Elle ravale cette soudaine rengaine et secoue la tête. Elle comprend, du moins tente de comprendre. « C’est… pas grave. » Soupire. Ce sont des choses qui arrivent, parfois. « Fais comme chez toi. Je reviens dans cinq minutes, d’accord ? » Elle lui embrasse la joue furtivement avant de s’éclipser. Hors de la pièce. Hors de l’appartement. Ivana ne lui imposera pas l’odeur de tabac dans la chambre, seule pièce de l’appartement où elle s’autorise à fumer. De toute façon, par simple respect, elle ne fume pas en sa présence. Et puis, elle a besoin de prendre l’air. D’être toute seule. Prendre un peu de recul. Avec un mois de séparation, elle n’aurait jamais cru qu’un tel besoin se fasse ressentir ce jour là. C’était donc soit la pause clope, soit un jogging. Cinq ou vingt minutes, elle a opté pour la solution la plus courte.

Une fois seule, une cigarette se consommant tantôt entre les lèvres et ses doigts, la jeune femme a fait les cents pas devant l’immeuble. Doigts également dans les cheveux par moment, elle s’est demandée maintes fois comme aborder concrètement le sujet. Elle a beau essayer de se faire un scénario type à plusieurs reprises, rien n’y fait : elle n’a toujours pas la moindre idée au moment de remonter. Tant pis. Ivana espère désormais que la nuit porte vraiment conseils. Une fois de retour dans l’appartement, il ne lui faut pas longtemps pour rejoindre Kaspar, déjà sous la couette. Cette marmotte. Comptant profiter de sa propre chaleur corporelle, la rouquine troque ses vêtements pour un simple tee shirt. Après quoi, elle l’observe sans rien dire un instant et se faufile contre lui. « Tu dors ? » Glisse-t-elle à son oreille sans vraiment savoir si elle tient à ce qu’il soit encore éveillé.
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() message posté Mar 24 Fév 2015 - 19:11 par Invité

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le 12 décembre 2014


Je m'en voulais, réellement. Je n'aurais pas du m'emporter de la sorte. Ivana était triste à cause de ma réaction et les larmes qui perlaient dans ses yeux me le faisait comprendre. J'étais peut être allé trop loin et j'allais le regretter. Je commençais déjà à le faire, sauf que j'étais dans un si piteux état que je n'étais pas tout à fait conscient de ce que je disais et que je ne contrôlais pas non plus mes émotions. Or, je voulais tout sauf rendre Ivana malheureuse. Ça me fendait le cœur, encore plus de savoir que c'était à cause de moi et de ma fichue colère qui avait produit tout cela. Quelque part dans ma tête une voix me demandait si ça n'avait pas été nécessaire. Parfois les "disputes" pouvaient avoir du bon, c'était ainsi que l'on avançait. Peut être étais-ce un mal pour un bien et j'aimerais pouvoir le prendre comme ça.
J'espérais pouvoir me racheter bientôt, quand je serais en meilleure forme. Être plus docile et moins nerveux.

« C’est… pas grave. » l'entendis-je prononcer doucement. Je lui adressais un regard peiné. On n'avait pas la même conception des choses en ce moment même.
"Si, c'est grave... je veux pas que tu sois triste..." gémis-je doucement en lui caressant la main. "Je suis désolé.."
« Fais comme chez toi. Je reviens dans cinq minutes, d’accord ? »
A ces mots, elle m'embrassa rapidement sur la joue avant de disparaitre de la salle. Je restai là un moment à regarder la porte par laquelle elle était sortie avec le cœur brisé. Elle reviendrait pour m'annoncer que c'était fini entre nous que je ne lui en voudrais même pas ou n’essaierait pas de comprendre pourquoi. J'allais peut être trop loin dans mes idées, mais je m'en voulais tellement que j'imaginais le cas extrême.
"Je t'aime..." dis-je à la porte mais surtout indirectement à Ivana qui ne devait pas m'entendre. J'avais plus envie de me lever et ce n'était pas uniquement à cause de la fatigue.

Il me fallu un moment avant de me décider à me lever. La première fois, je glissais mon coude contre le rebord de la baignoire.
"Aïe!" pestai-je contre moi même tout en m'extirpant de là. J'attrapais la serviette, me séchai avec avant de la nouer autour de la taille. A la sortie de la salle de bain, je fus surpris de ne pas voir la rouquine et mon cœur se pinça, légèrement inquiet. Je lui faisais confiance, mais je ne pouvais m'empêcher d'être anxieux. Forcément, je me remettais en question et me demandais dans combien de temps elle allait rentrer, si ses cinq minutes n'allaient pas se transformer en toute la nuit par exemple. Pour m'occupe l'esprit, je pris dans ma valise un t-shirt que j'enfilai ainsi qu'un boxer puis plongeais dans le lit de la chambre. Sous les couverture, j'avais du mal à lutter contre le sommeil mais je m’interdisais de m'adonner à mon inconscient avant le retour d'Ivana. Fort heureusement, j'entendis du mouvement peu après. Je sentis sa présence toute proche et fut aussitôt rassuré. Elle me rejoignit dans le lit et, bien qu'à demi conscient, je l'entendis me demander : "Tu dors?", ce à quoi je répondis quelque chose comme "mmhhhgghhnnn..." qui exprimait parfaitement mon état physique à cet instant. La sentir contre moi me ravissait tellement que je m'endormis sur le champs. Une véritable nuit, cette fois ci.
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