| ( ✰) message posté Lun 20 Oct 2014 - 22:09 par Invité Cela faisait maintenant plusieurs jours que cette petite voix dans ma tête me répétait d’aller confronter Ashley. Je n’avais aucunement envie de le voir, pas après la dernière discussion que j’avais eu avec mon cher père. Bien évidemment qu’il avait demandé à mon meilleur pote de me surveiller pour lui, il avait toujours besoin de bons petits toutous prêts à tout pour le servir. Et en me glissant cette information pendant notre échange il savait pertinemment qu’il réussirait à me faire exploser une fois de plus. C’était comme s’il essayait de se venger d’avoir un jour eu l’idée de m’adopter. Je me demandais même s’il avait encore une once d’amour pour moi depuis que j’avais provoqué cet accident, mettant en péril sa précieuse réputation. Raccrochant sans même prendre la peine de lui dire au revoir, je pris une profonde inspiration, sentant la colère monter en moi. Je bouillonnais de l’intérieur en sachant que depuis tout ce temps il se payait ma tête, tous ces coups de fil pour soi-disant s’enquérir de mon état n’étaient que des ruses pour pouvoir faire un rapport complet à mon paternel qui attendait impatiemment de récolter un maximum de merde sur mon dos qu’il pourrait si gentiment me cracher à la gueule une fois qu’il m’aurait au téléphone ou en face.
Sortant à peine du boulot, exténué par ma journée, je pris tout de même la peine de textoter Ashley qui était sans doute entre deux gardes en ce moment. Je savais qu’il devait traîner quelque part dans l’hôpital et devant aller chercher mes propres résultats je ferais sans doute une pierre deux coups en m’y rendant. Après avoir hélé un taxi, je lui indiquais l’adresse voulu et me retrouvais face à face avec la porte automatique la moins accueillante du monde. Normalement ce genre d’entrée un peu stylé était réservé aux supermarchés, aux boutiques de luxe. Mais non, ici on ne pouvait sentir que la mort à des kilomètres à la ronde. J’avais peur, peur qu’un jour en entrant je n’en ressorte jamais, peur qu’on ne puisse pas arrêter la progression de la maladie qui m’atteignait encore un peu plus chaque jour. Je ne pouvais même plus savoir quand les premiers symptômes me frapperaient car parfois je pétais la forme comme jamais et d’un coup je me retrouvais complètement impuissant, comme si j’étais un véritable légume. Une situation que je ne pouvais plus tolérer, bien pour cela que je prenais le traitement qu’on m’avait prescrit à la lettre, il empêchait ces vilains désagréments.
Entrant enfin, je me dirigeais vers l’accueil pour demander le docteur Chatterton. Apparemment il sortait du bloc il y a peu et se reposait soi-disant avant d’enchaîner, un traître voilà tout ce qu’il était pour moi. Je me dirigeais vers l’ascenseur afin de trouver celui qui allait passer un mauvais quart d’heure. Quand enfin je l’aperçus au détour d’un couloir, je l’attrapais par le col de sa blouse pour le pousser dans la première pièce qui se trouvait autour de nous, apparemment il s’agissait d’un placard où l’on gardait toute sorte de matériau dédié à la médecine, je jetais un rapide coup d’œil avant d’enfin porter mon attention sur lui. Bon alors tu m’expliques ? Tu peux me dire depuis quand tu es devenu une des fouines de mon père ? Il m’a appelé tout à l’heure pour me mettre au parfum. Je le plaquais contre le mur avant de reprendre mon discours. Je gardais une voix calme et posée mais qui était tellement sèche que moi-même je ne me reconnaissais pas. La trahison était quelque chose que je ne prenais pas du tout à la légère et s’il voulait ressortir vivant d’ici il avait intérêt à avoir une explication en béton. Alors qu’est-ce qu’il te donne en échange ? De la thune ? De bons contacts ? En tout cas ce qu’il a du oublier de te proposer c’est une paire de couilles parce que sinon tu n’aurais pas agi comme ça dans mon dos. Je relâchais enfin ma prise sur lui, le laissant reprendre ses esprits, il semblait aussi choqué que moi lorsque j’ai appris la nouvelle, il faut dire que je venais de le prendre complètement au dépourvu. Le connaissant il n’avait certainement pas voulu faire de mal en agissant de la sorte, mais je voulais qu’il comprenne qu’il n’aurait pas pu me faire pire crasse au monde. |
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